Oui, il pouvait comprendre que pour Klaus, ca devait être un sacré bordel. Rien que cette idée de voyage temporel. Il ne voulait pas lui faire de faux espoir mais c'était clairement plus fort que lui. Il devrait lui dire de partir mais il sait qu'il risquait d'en souffrir lui aussi et de repenser à cet instant, en se demandant comment la vie aurait été faite s'il avait dit à Klaus de rester. C'est un tournant de sa vie, il le sait. Une décision devra être prise, et Mutt était clairement mauvais en ce genre d'affaire. Tout comme son père... Même s'il n'arrivait pas à se l'avouer.

Oxley interrompt leur échange. Mutt accepte qu'il les conduise en centre ville. Mais Mutt reste perturbé. Il se demande l'espace d'une seconde si son parrain avait vu quelque chose les concernant mais vu son attitude, ca n'avait pas l'air. Mutt monte devant, il voit Klaus prendre tout de suite la parole. Et Mutt tilte en se retournant et en fronçant les yeux d'un air de dire: putain ferme la.

Klaus est du genre gaffeur et à parler avant de réfléchir. Mais il ne peut pas lui reprocher. Il trouve même ca touchant en fin de compte. Il semblait être comme un gosse enthousiaste, surement de l'avoir retrouvé, mais qui devait se contenir et faire un tas d'efforts. Mutt le comprenait petit à petit. Il fini par se retourner, le temps qu'Oxley redémarre. Mutt se tourne vers le retro central et le tire vers lui afin de regarder où en sont ses cheveux, alors qu'Harold Oxley prend la parole.

" Ha oui ? J'espère qu'il n'a pas raconté que j'étais soporifique à souhait. " Il regarde Mutt et rit doucement. " Il devrait écouter un peu plus. Ce gamin est brillant mais il ne veut pas s'en rendre compte lui même. " Mutt grimace et se secoue la tête, un peu agacé. " S'te plait Ox'... " - " Je l'aime bien ton ami... "

Il finit par sortir son iconique peigne pour commencer à réajuster sa coiffure. Toujours soucieux de son apparence, il s'observe quelques secondes, avant de capter l'image de Klaus dans le retro et le regarder longuement, le coeur battant la chamade dans la poitrine. Il finit par se faire violence en retournant le retro à sa place initiale et en glissant son peigne dans sa poche. Il regarde par la fenêtre maussade, accoudé sur le bord de la fenêtre.

" Henry, ca va ? Ca n'a pas l'air d'aller. "

Mutt se retourne vers lui, fait un léger sourire et lui répond en se braquant directement.

" Si, ca va, pourquoi tu dis ca ?
- D'habitude j'ai du mal à te faire arrêter de parler. Surtout en ce moment, ton slogan: j'aime râler sur mon père. "

Mutt secoue la tête vivement.

" N'importe quoi... Non ca va... Juste, papa m'a confisqué les clefs de ma moto. Ca me contrarie. "

En réalité non, c'est tout autre chose, mais c'est pas son délire d'entrer dans ce genre de discussion. Oxley, bavard qu'il pouvait être, n'a pas dit son dernier mot, il repart à la charge.

" Normalement, c'est le premier truc que tu m'aurais raconté... " Il s'adresse à Klaus. " T'as l'air d'être bien informé alors... " - " STOP ! Ca va... STOP ! J'ai le droit de pas avoir envie de parler ou... et merde... Je vais foutre la radio, ca évitera le silence, si c'est ce qui te gêne. " Il pose son doigt sur l'autoradio qui passe du Franck Sinatra. Mutt grimace. " Vous avez quoi vous les vieux avec Franck Sinatra. Ca donne envie de dormir... " Mutt s'énerve sur le poste de radio jusqu'à entendre le célèbre titre Trouble de Elvis, qui faisait un carton en ce moment. Il préféra se perdre dans la mélodie en battant le rythme sur son genou et en fermant les yeux, histoire de lâcher du leste.

Ils finissent par arriver au coin de Blaker Street et Oxley s'arrête. Mutt bondit dehors littéralement dès que la voiture est arrêtée. " Salut Ox. Merci pour la balade. " Il ne se retourne pas simplement parce qu'il ne voulait pas avoir cette discussion avec lui. " Je passerai demain à la maison... " Il fait un signe de la main rapide à Harold avant de grimper sur le trottoir tout en glissant ses mains dans ses poches et en se tournant vers Klaus. " On va boire un coup avant d'y aller ? On a une petite demi-heure. " Lui demande-t-il. Mutt avait surtout besoin de s'enfiler une bonne pinte ou un truc un peu plus fort pour se remettre les idées en place. " Par contre, je continue de t'utiliser pour l'alcool, si ca te gêne pas... Enfin... C'est pas... " Il se secoue la tête. " Tu m'as compris... " Il regarde ensuite pour traverser la route, tout en collant une nouvelle clope entre ses lèvres.

Mutt a un petit sourire quand Klaus lui annonce qu'il veut bien jouer les chaperons en échange de clopes. Sans attendre, il lui tend le paquet ouvert pour qu'il en prenne une. Ils avaient visiblement les mêmes travers sur certains points. Pas étonnant qu'ils devaient bien s'entendre.

Puis Klaus recommence à parler d'Oxley. C'est bizarre comme conversation en soit, car il ne lui a jamais parlé de lui... Et ca veut dire qu'un autre lui l'a fait. Mais qui était cet autre lui ? Ils étaient identiques, exactement les mêmes. Est-ce qu'il allait devenir lui ou est-ce qu'il allait suivre une autre voix ?

" T'sais, c'est perturbant... Enfin, t'entendre dire que je t'ai raconté ca ou ca ou encore... parler que j'ai fait des trucs alors que je les ai pas fait. Oui, je t'ai surement parlé de Ox' mais... C'est... bizarre, on dirait que tu parles d'une autre personne. " Il se secoue la tête. " C'est pas moi. "

Il avait dit celà le regard un peu perdu, en pleine introspection. Mais il se reprend rapidement alors qu'ils passent la porte du bar. Il s'assoie alors que Klaus lui parle de Spencer et son rendez vous. Mutt se secoue la tête et grimace, un rire ironique s'échappant de ses lèvres.

" Ouais je vois... Tu peux v'nir mais évite de l'ouvrir face à Spencer, je peux pas être derrière ton cul sur cette affaire. " Il le met en garde mais il le fera. Il a se sentiment qu'il ne peut pas le laisser derrière lui comme ca. Quand il l'observe, quand il plonge dans son regard. Quelque chose lui interdit, un sentiment puissant. Klaus l'attire. Klaus est spécial. Klaus est d'une tendresse infinie... Et rien qu'avec un échange de regards, il peut sentir tout ce qu'il peut lui apporter s'il accepte de vivre une aventure avec lui. Il soupire. Il s'assit nonchalamment en continuant de fumer. " Et normal que t'as un mauvais pressentiment, vous vous êtes frité tout à l'heure... Mais t'inquiètes ca va bien s'passer et après ce petit tour on... " Ils vont faire quoi au juste ? Rentrer à la maison, il fixe Klaus, il ne sait pas trop en fait. " Je sais pas ce qu'on va foutre. J'ai besoin de boire... " Dit il en écrasant le reste de sa clope dans le cendrier devant lui. Il commande un whisky coca et laisse faire Klaus de son côté. Le silence revient, il n'aime pas ca et s'il ne pose pas ses questions, la situation n'allait jamais avancer.

" On fait quoi après alors ? " Demande-t-il simplement en baissant le ton de sa voix. " Parce que ton plan c'était de venir me chercher et... ensuite ? On se tire ? " Il se secoue la tête. " J'ai ma famille Klaus, je peux pas la laisser... j'ai mes amis, mon travail... J'ai une vie ici ! Et... je peux pas t'imposer à la maison... Et... Je suis désolé de te l'apprendre mais ton histoire risque de mal passer auprès du duo parental. "

C'est une ouverture. Quelque chose qui fait comprendre clairement à Klaus, il se laisserait bien tenter par se laisser porter par eux. Au moins essayer... De toute manière, il avait l'impression que faire machine arrière ca allait être compliqué. Il hausse une épaule, l'air ailleurs.

" Je suis mort de peur. Je ne veux pas te le cacher. T'es p'tet immortel, tu viens p'tet du futur ou je sais pas quoi, mais moi, je peux mourir et je vis ici... Dans cette réalité. Et cette réalité... Elle est compliquée. Mais tu le sais déjà, j'ai juste l'impression de me répéter. " On leur sert leur boisson. " J'ai... besoin que tu me parles et que tu me rassures. Et je fais pas la gueule depuis tout à l'heure, c'est juste que j'ai tellement de pensées et de questionnements et cette angoisse... " Il se secoue la tête. " Je ne sais pas ce que je t'ai raconté, mais p'tet que je savais. Qu'une part de moi savait. C'est obscur... " Il se frotte le front. " On m'a bridé par le passé, et je ne t'apprends rien donc je me demande juste si... je ne me suis pas protégé de ça pour... éviter de souffrir encore un peu plus. Mais je le savais. C'est pas la première fois que je ressens ça pour... tu sais quoi... " Il n'osait pas dire les choses, ils étaient dans un lieu public. Pas ces mots là. " Simplement, et surement que tu le sais déjà, mais j'ai jamais aimé Elvis que pour ses chansons... Mais ca reste entre nous... " Il a un sourire alors qu'il se met à rougir et baisse le nez de son aveux. Il s'ouvrait parce qu'il en avait besoin et parce que finalement, Klaus arrivait à le mettre assez en confiance.

Une part de lui avait clairement envie de se dire d'arrêter les conneries et de tout laisser tomber. Que cette histoire allait le dépasser, même si elle le dépassait déjà. Qu'à cet instant, il pouvait encore faire marche arrière. Qu'il n'avait pas encore clairement sauté le pas et que peut être cette partie de lui ne voudrait pas. Mais il y en avait une autre plus fort qui, quand il posait ses yeux sur Klaus, avait envie de saisir ses lèvres à chaque instant. De glisser ses mains sur lui et partir à la découverte de plus. Il avait clairement envie de plus, et ce mec... Ce mec là, il avait traversé le temps et le pays pour venir le secouer sans savoir ce qu'il trouverait au final. Avec ce risque qui le rejetterait et n'ayant pas peur de ce qu'il pourrait se produire.

" Je suis pas si courageux... " Lui avoue-t-il. " Je sais ce que ferai mon autre moi, mais moi là tout de suite... " Il pose un coude et passe ses doigts près de sa bouche dans un réflexe nerveux de se ronger les ongles. " Klaus je... je suis en train de me battre intérieurement. C'est dur. " Il rit doucement. " Et ouais, c'est super cucul ça. T'es sûr que je peux sortir ce genre de trucs ? " Il rit un peu plus, attrape son verre d'alcool entre les doigts qui vient d'arriver. Observe longuement les bulles qui finissent par mourir à la surface du liquide. " Personne n'a jamais fait ca pour moi... " Souffle-t-il doucement. Il hausse les épaules. " T'as du courage. "

Il laisse planer un long blanc où il se perd dans ses pensées. Il a envie d'être transparent avec Klaus, totalement. Car lui il l'était et il lui faisait cet effet là: ses barrières sautent petit par petit. Il fout son âme à vif, et qui il est vraiment. Derrière ses allures de durs, sa dégaine pour éviter de se faire mal dans ses relations mais...

" Ca fait p'tet un moment pour toi et c'est con... Ca fait même pas 24h qu'on se connait et... J'ai l'impression de me noyer dans mes pensées à chaque seconde. Une part de moi veut fuir. Elle ne veut plus te revoir car ca fout les boules putain... Et pour un tas de raison, je ne vais pas te faire un dessin là dessus. " Il lève le regard et fixe Klaus. " Mais j'ai cette autre part, celle qui t'a embrassé qui brûle intérieurement. C'est comme un brasier et c'est comme si... je ne pouvais rien arrêter. C'est hors de contrôle et si tu t'en vas... c'est comme si... un trou aura été creusé. Mais en même temps je peux pas. On se connait pas et je peux pas ressentir ce vide si tu pars car on se connait pas. Je... sais pas qui t'es Klaus. Alors pourquoi je ressens ça ? Et pourquoi ca devient de plus en plus fort à chaque seconde ? Et je suis terrorisé... Car je devrai pas laisser faire tout ca, car ca n'a aucune logique. Parce que j'ai ma famille, j'ai ma vie. Et si tout le monde venait à comprendre ça... Je... " Il hausse les épaules. " Donc je sais pas ce que je veux. Se voir de temps en temps ? Des rendez vous ? " Il se secoue la tête. " J'ai besoin de te connaitre un peu plus... Construire quelque chose qui soit plus logique que ce brasier qui me ronge là tout de suite... T'as pas idée. Ma vie... c'est tout remettre en question. Même si un part savait déjà quelque chose... C'est... " Il se secoue la tête et porte son verre à ses lèvres pour boire de longues gorgés. L'alcool dilué dans le sucre du Coca absorbe le goût acide de l'alcool.

Klaus ne lui foutait pas la pression là dedans et ca lui convenait. Bon en soit, sa présence lui foutait une sorte de pression mais... dans l'immédiat, il comprenait Mutt et il sentait qu'il le comprenait. Et autant sa présence réveillait des peurs en lui, autant d'un autre côté ca l'apaisait. Une drôle de sensation d'ailleurs... Inexplicable. Klaus lui dit qu'il peut lui poser toutes les questions qu'il veut. Il baisse le regard, un léger sourire flottant sur son visage pour essaye de se concentrer sur des choses précises.

" A vrai dire, je pense pas que ca soit le meilleur endroit pour parler de certaines choses. " Il regarde autour de lui, et se redresse sur sa chaise nerveusement. " J'ai pas envie qu'on nous entende... parler de... " Bon la discussion pouvait sembler déjà louche en soit, mais déjà qu'il essayait de planquer certaines remarques et mots qui pourraient attirer l'attention. Mutt ne se sentait pas à son aise. " Mais merci... " Il aurait envie de poser sa main sur la sienne en signe de gratitude et même, il avait cette envie de le faire mais il se retient. Alors il regarde encore la surface de son verre, un peu comme un gosse qui se perd dans ses songes. " Ca te dit... " Son coeur s'accélère à cette idée. Il relève le nez, les joues un peu rouges et le regard brillant. " Ca te dit qu'on... trouve un endroit tous les deux après. Pour qu'on... discute. " Il fait une petite grimace au dernier mot qui veut tout dire. A cette projection, il sent son corps réagir. A se retrouver seul à seul à seul avec lui. Ils discuteront mais Mutt avait envie de plus. Clairement. " Un... un... hôtel en centre ville ou... " Il baisse le nez, sentant la honte grimper en flèche dans la foulée. Il n'était pas prêt pour lui dans un certain sens. " Je veux juste... Qu'on soit à deux pour... que je sache où j'en suis. " Il se secoue la tête. " Même si je sais pas si je suis prêt à... me laisser aller à... " Il ne sait pas s'il est prêt pour ce genre de choses en fait. Il n'y connaissait rien. Enfin... il avait déjà couché mais avec un mec c'était différent. Il voulait le voir comme quelque chose de progressif... S'ils en étaient capable. Car ca lui foutait les boules aussi. " Pareil, je peux payer mais c'est toi qui devra couvrir le fait que j'ai pas encore 21 ans. " Un soucis en soit ? D'ailleurs... Il fronce les sourcils. " T'as quel âge au fait ? " Bon plus vieux que lui, mais quel âge exactement.

Il regarde rapidement l'heure qui tourne. Il ressent une boule au ventre à l'idée de retrouver Spencer d'un seul coup. Il n'avait pas envie que ca parte en vrille cette histoire. Il sait que Spencer a des idées tordus. Mais il ne veut pas l'avouer à Klaus. Alors il garde tout ca pour lui. A vrai dire, il préférerai trouver un coin tranquille avec Klaus pour parler clairement et ouvertement. Pour comprendre tout ca... Mais le temps était en train de les rattraper.

Il voit le visage de Klaus s'illuminer, mais il ne pouvait pas en être autrement en fait. Il venait de lui donner une chance. Une vraie chance. Mais Mutt ne faisait pas ca pour lui faire plaisir, il ressentait aussi ce besoin de le faire. Il avait besoin de savoir ce qui se grattait sous la surface et au delà de ça, son être entier le réclamait. Chaque cellule de son corps le réclamait. Mais pas se mettre la pression... C'était vite dit... Il venait quand même de dire clairement à ce type qu'ils voulaient qu'ils se voient en secret et intimement dans une chambre d'hôtel pour... qu'il comprenne. Alors si, il se foutait la pression quand même.

" Ca marche pas comme ça tu sais... " Dit-il dans un sourire vague, et en levant les yeux. Ca n'était pas évident. La situation n'était pas évidente. De toute manière, il voit bien que Klaus ne le forcerait en rien. Même si sa simple présence semblait faire naitre en lui des choses qu'il aurait voulu laisser dans un coin.

Pour les questions. Il lui demande son âge et il lui dit son vrai âge. Mutt ne peut s'empêcher de le dévisager. Ouah... Bon okay, il est vachement plus vieux que lui. Ca restait perturbant mais il se rappelle de ce que Klaus lui avait dit. " Oui... Enfin non... " Il se frotte le front. " Je sais pas si tu les fais ou pas... J'ai bien vu que t'étais plus vieux que moi, je savais pas de combien... " Il rit mal à l'aise. " Je me rappelle que tu m'as dit que j'étais plus vieux quand on s'est connu ou mon autre moi... Putain, je vais arrêter de penser comme ça, car ca fout les boules. Tout ca pour te dire, que l'âge j'm'en fous... "

Contrarié, il l'était, et à cet instant, c'est en parlant de Spencer et de ce qu'ils s'apprêtaient à faire. Klaus le remarque et le ressent. Mutt aimerait ne pas en parler. C'était son histoire. D'ailleurs, il lui dit. " Si tu veux pas être de la partie, dis le... Je t'en voudrai pas, c'est pas tes oignons. " Il boit sa mixture. " J'suis pas comme ça. Quand je fais une promesse je la tiens. " Dit-il avec conviction. " Spencer est pas méchant... Bon, il est un peu con. Mais ca tu ne lui répètes pas. Il fait plus aller ses bras que sa cervelle. Il va surement me demander une merde et après on partira de notre côté. " Même s'il ne sait pas ce qu'il va lui demander clairement. L'heure continue de tourner. " D'ailleurs l'heure tourne, on devrait pas tarder... " Annonce-t-il. Il boit cul sec la fin de sa boisson et réprime un rot à cause du Coca but trop rapidement. Il se lève et tapote l'épaule de Klaus. " Allez plus vite, c'est fait, plus vite on se casser ailleurs... "  

Il comprit que Klaus le suivra quoi qu'il arrive. Mutt ne sait pas si ca le rassure ou pas en réalité. Avec ce qu'il s'est passé avec Spencer. Confiance en Klaus ? Il était tenté de le faire, mais Spencer n'avait pas sa langue dans sa poche et... il avait bien vu comment il a traité Klaus dès qu'il l'a vu. Quand Klaus lui fait une petite réplique sur le genre de promesses qui peuvent être tenues ou non. Il se secoue la tête.

" Ouais et après, il va venir me chercher et ca sera encore pire... " Oui, bon, on sentait derrière qu'il y avait une contrainte. " Je lui suis redevable... C'est l'histoire d'une heure ou deux, relax... "

Il se lève pour sortir du bar, Klaus sur les talons. Il finit par s'arrêter et pose un long regard sur lui. Il soupire et s'avance.

" Klaus... J'm'en fous moi mais... Essaye de... d'avoir l'air moins... " Il fait une grimace. " ... toi... Boutonne ta chemise... Je sais pas... " C'était pour éviter les railleries de l'autre con, il faut être clair. " C'est juste pour que Spencer soit moins... Enfin tu sais... " Dit-il mal à l'aise. Il ne voulait pas qu'il ne le prenne pas mal mais visiblement, il fallait y aller pour qu'il prenne mal une de ses paroles. Il entend alors les motos de la bande arriver et il les voit passer sur la grande route. " Okay... " Il piétine nerveux. " Ca va aller, on fait notre truc et on se casse okay ? "

Il attrape le bras de Klaus pour qu'il le suive avant de glisser ses mains dans les poches de sa veste en cuir. Ils n'ont que quelques mètres à faire pour arriver face à la petite bande de motards qui se tournent vers eux en les voyant.

" Salut les gars... " Balance Mutt avec une fausse dégaine relax, alors qu'on voit clairement, qui se la joue dur pour les circonstances. Spencer rigole et s'approche de lui en lui tapant dans l'épaule d'une manière virile.

" Je savais que tu viendrais... Mais... je pensais pas que tu viendrais accompagné... ?!? " Dit-il en détaillant Klaus. " T'as voulu ramener ta pédale ? Franchement, ne me dis pas que t'en pince pour lui. "

Mutt a un rire nerveux et se secoue vivement la tête. Son cœur s'emballe et il baisse la tête, terriblement mal à l'aise.

" J'suis pas une pédale... Tu m'as regardé ? Non mais je m'en fous de ce type, c'est juste que... " Il lève un regard vers Klaus désolé et perdu. Avant de se reprendre en poussant doucement Spencer à l'épaule. " Et arrête de dire ce genre de conneries putain... Klaus, c'est un ami de la famille et s'il te plait soit cool en vrai... " Mutt se perdait dans ses explications et il ne savait plus quoi dire. Il commençait à paniquer. Spencer le détaille du regard. " Hey calmos mon pote ! T'sais je déconne ! Et puis si tu veux sucer des queues, c'est ton problème... " Il explose de rire, et regarde sa bande de potes qui se mettent à rire aussi. " Arrête j't'ai dit ! " Mutt s'énerve et le pousse des deux mains en arrière, le souffle court. Spencer arrête de rire et l'attrape par le col. " Tu veux quoi Williams ? Tu veux qu'on se cogne ? Hein ? Que ca soit vrai ou pas ta merde, fais moi chier et t'inquiètes pas, je raconte ce que je veux et tout New-York sera au courant que tu traines avec une fine bande de hippies dégénérés et que t'es devenu aussi pédé qu'un phoque. " Mutt le fait lâcher et se recule de deux pas. " Je t'ai dit que c'est pas le cas et putain je suis là pour ta merde alors casse pas les couilles putain... " Spencer montre du doigt Klaus alors. " Okay okay... mais lui j'en veux pas. Tiens il va rester avec Robbie et John, pendant qu'on fera notre affaire. " Mutt se tourne vers Klaus et échange un long regard avec lui. Bon, ca a des airs de déjà vu pour lui et il a pas envie de quitter Klaus du regard dans cette merde. Il finit par lâcher d'un seul coup. " Non. " Il se tourne vers Spencer. " Il reste avec moi. " Spencer fait de petits yeux et le fixe. " Mais t'as pas l'choix mon vieux... C'est moi qui décide... " Il attrape Mutt par le col et devient un peu plus menaçant.

Mutt savait que les choses allaient vite dégénérer... Il avait eu ce pressentiment mais il en avait marre de Spencer et la façon dont il leur parlait avait fini par le conduire à vouloir répliquer. Spencer commençait à s'énerver face à eux et Mutt le poussait là dedans. Klaus tenta d'intervenir une première fois, mais le mal est fait quand l'autre blouson noir attrape Mutt par le col. Il devrait peut être se calmer car il était clairement en minorité.

Mais Klaus fait l'erreur de vouloir poser sa main sur le bras de Klaus pour qu'il se détache de Mutt. Spencer, offusqué par ce geste. Se détache du jeune Jones pour se tourner vers Klaus et lui prendre le poignet violemment et le serrer pour qu'il le lâche et le tourner doucement.

" Tu fais quoi là ? Tu veux m'toucher ? Tu veux que je te pète le poignet la fiote pour qu'on mette les choses au clair. "

C'était peut être idiot, c'était peut être si soudain, mais celà remonta Mutt comme jamais et tant pis pour les conséquences. Il ne supporte pas de voir l'autre con s'en prendre à Klaus. Alors son poing part et vient atterrir dans la joue de Spencer avec force pour qu'il lâche sa prise.

Spencer fait quelques pas sur le côté à moitié sonné et en se tenant la mâchoire. Mutt se rapproche de Klaus pour vérifier s'il ne lui a pas fait trop mal.

" Ca va ? T'as rien ? " Demande-t-il avec cette intensité du regard qui confirme qu'il s'inquiète pour lui avec ces sentiments profonds. Il hasarde à poser une main dans le dos de Klaus avant de se tourner vers Spencer. " T'es juste un grand taré ! T'sais quoi ? J'ai rien à foutre là... Je me tire... On se tire... Et vous, vous faites ce que vous voulez... J'ai pas envie d'emmerdes... " Sa main glisse sur l'épaule de Klaus et pose son regard sur lui. " Allez viens... "

Mais Spencer n'avait pas envie d'en rester là. Ca serait si simple sinon. Il est en colère, et il ne dit rien d'abord mais grogne et se jette sur Mutt qui se mange une droite en retour, qui lui répond par un second coup, et ils finissent littéralement par se battre sur le trottoir. A se ruer de coups et à rouler sur le sol.

Mutt fini par le faire reculer en le repoussant de son pied, avant de se redresser... Celà avait attiré des foules de jeunes gens qui avaient cette fureur de voir deux blousons noirs en découdre. Mutt lève les mains.

" Arrête Spencer... J't'aime bien mon pote, mais là, faut que t'arrêtes... On devrait... repartir de notre côté et en discuter plus calmement plus tard. " Le dit Spencer ricane et montre Klaus du doigt. " Pour que tu te tires avec ta fiote ? Mutt t'es vraiment qu'un connard... J't'ai aidé et voilà comment tu me remercies ? C'est pour lui que ta fidélité va ? "

Mutt pose son regard sur Klaus et peut être qu'il n'avait pas tout à fait tord. Si ca se trouve, ce con de Spencer était simplement jaloux et il n'osait pas avouer ce qu'il ressentait. Celà rend Mutt confus. Il se secoue la tête et fait une grimace désolé à Spencer.

" J'suis désolé. J'te jure on en rediscute, mais là, on va juste attirer les flics et on va se faire coffrer... Soit pas con. " Il marque une pause. " Je respecte mes promesses, tu le sais alors s'il te plait. Je te promets qu'on en rediscutera. "

Spencer le détaille du regard avec un air de dégout avant de baisser ses poings doucement. Mutt fait un signe de la tête comme pour dire qu'il avait compris aussi. Avant de faire quelques pas vers Klaus et de lui attraper le bras.

" On va s'tirer... Ca va p'tet rameuter les flics. Et j'ai pas envie que papa me récupère au poste de police. " Il tire Klaus dans la rue pour qu'ils s'éloignent tous les deux, non sans poser un dernier regard en arrière. La bande était en train de se disperser.  

Mutt tire Klaus par le bras sur plusieurs rues. Il continue, le visage baissé, l'esprit encore retourné par l'altercation qu'il venait d'avoir. Quelques rues plus loin et plus calme, il s'arrête et se retourne vers Klaus qui lui demande si ca va. Mutt se reprend et fini par lui dire.

" Ouais... Nan... Si ca va... C'est pas la première que je me prends un coup et pas la dernière. " Il passe un doigt sur sa lèvre légèrement fendue qui lui donne un goût métallique dans la bouche. Klaus ajoute sur l'attitude de Spencer, il fait une légère grimace. " Klaus c'est... " Il marque une pause, fait un mouvement de mains comme si celà pouvait apaiser ses pensées. " ... c'est assez perturbant. Et si ca se trouve, c'est juste une fausse idée. De toute manière, je m'en fous de ce que veut Spencer, pour moi, c'est juste un pote... " C'est vrai, il voulait être au clair avec Klaus là dessus. Mais il était fatigué là tout de suite. Il se sentait oppressé et il se sentait affaiblie psychologiquement par tout ca. " Son attitude me fait penser à Jackson. " Dit-il le regard brillant. Il se secoue la tête. " Et moi, je veux quoi dans l'histoire ? " Il plonge son regard dans celui de Klaus et s'y perd un peu. Klaus est franc, Klaus n'est pas à le malmener et il s'en fout de Spencer, comme du reste. Est-ce qu'il a envie de finir comme ces types là ? Amer ? En constante colère contre un monde injuste ? " Ce monde est injuste mais dans un sens je peux le comprendre... On nous laisse pas le choix que de rentrer dans des cases sous peine d'avoir cette étiquette qui vous pourri la vie. Ici, c'est comme ca... Ca me fout en colère et en même temps... J'ai pas envie de nourrir cette colère... J'aime juste... pas cet endroit, pas cette époque... y'a rien qui va... " Il marque une pause, sourit légèrement. " On devrait se trouver un coin tranquille pour discuter, tu crois pas ? Et... " Il regarde autour d'eux. " Et peut être pour qu'on fasse le point. Je ne te promets pas que ca sera facile, mais qu'au moins, qu'on soit toi et moi. Et personne d'autre. "

Mutt ne sait pas ce qu'il veut dans ce face à face. Cette confrontation derrière une porte close. Mais il avait besoin de s'exprimer plus librement, laisser aussi son corps s'exprimer alors qu'il a envie de glisser ses mains dans celle de Klaus, de se montrer moins distant, et plus proche de lui. Sans pour autant chercher quoi que ce soit d'autre. Il ne se sent pas à l'aise dans cette rue. Il fini par sortir son peigne pour occuper ses mains et se recoiffe rapidement en se raclant la gorge.

C'est vrai que Klaus le connaissait plus qu'il ne le connaissait. Donc il connaissait les risques, il savait comment il était et comment il réagirait. Il a un leger sourire à ses mots. Il se crispe néanmoins quand il sent la main de Klaus dans son dos, non pas dans un soucis qu'il n'aimait pas qu'il le touche, mais parce qu'ils étaient en pleine rue et qu'il se sentait tendu. C'est vrai, ils peuvent se diriger vers un hotel, et Mutt connait bien New-York.

Ils finissent par trouver leur bonheur vers le centre ville et ils entrent. Demander une chambre double ? Oui, c'était dans le but de Mutt, déjà parce que ca évite d'éveiller des soupçons de la personne qui prend la réservation et simplement parce que dans l'esprit de Mutt, ca ne voulait rien dire... Rien dire du tout.

" Ouais chambre double. " Dit-il le regard ailleurs.

Ils s'avancent jusqu'à l'accueil, fait un sourire à la personne derrière le comptoir et Klaus demande la fameuse chambre, lui il essaye de ne pas transpirer la gêne. Le type s'en fout éperdument, il doit voir passer du monde ici, on est à New-York après tout... Mutt donne des billets qu'il sort de sa poche, et qu'il prend sur ses économies personnelles. Et il laisse Klaus récupérer les clefs. Il remercie le type et va vers l'ascenseur pour qu'ils puissent trouver la fameuse chambre.

Dans le couloir, Mutt parcourt du regard les portes jusqu'à trouver le numéro correspondant à la clef. Ils entrent. Il se sent incroyablement nerveux d'un seul coup. En prenant cette décision, tout pouvait arriver. Il finit par entrer dans la chambre, toujours silencieux et retire sa veste qu'il laisse tomber sur un fauteuil. Il se tourne vers Klaus et lui sourit.

" Bien... " Dit-il gêné, avant de se laisser tomber sur un des lits. Il tapote à côté de lui pour que Klaus vienne s'asseoir près de lui. Il finit par lui attraper la main, glissant ses doigts entre les sien doucement. Ses doigts se refermant avec conviction autour de sa paume. Il finit par rire doucement. " T'as pas un Scrabble ? " Lance-t-il sur le ton de la blague. Il se secoue la tête avant de tourner son visage vers Klaus dans un sourire. " Je ne sais pas par où commencer en fait. J'ai besoin d'en savoir plus sur toi, sur... nous peut être... Je sais pas... " Il marque une pause se plongeant dans le regard de Klaus. " T'en... penses quoi ? " Ses lèvres sont alors irrémédiablement attirées par les siennes par ce contact visuel. Et Mutt sait qu'il est en sécurité et il n'a pas envie de combattre cette pulsion. Alors il avance doucement son visage vers le sien et peut être est-ce timide car il se perd dans ses pensées en même temps. Mais il dépose le bout de ses lèvres contre celle de Klaus. Et il ressent de nouveau ce qu'il avait ressenti la première fois qu'il avait cédé à son instinct. C'est si fort. C'est au delà de tout, il n'arrive pas à l'expliquer alors peut être devaient ils juste le vivre tous les deux ? " Je comprends... " Souffle-t-il en détachant ses lèvres des siennes mais son visage toujours proche du sien. " Je le ressens, je comprends pourquoi tu veux t'obstiner à courir après mes fesses de trouillard. "

Dans quoi il s'embarquait ? Il ne le sait pas... Il en avait envie et en même temps, ca lui foutait terriblement la trouille. Pour pleins de raison. C'était ouvrir une porte qu'il n'avait jamais osé ouvrir de base. Et puis, il était appelé intérieurement à aller dans ce sens. La curiosité ? Est-ce que c'était téméraire ? Une envie d'assouvir un besoin ? Quoi qu'il en soit, il fait le premier pas vers Klaus comme pour lui confirmer qu'il n'a rien contre un rapprochement.

Mutt reste timide néanmoins, car il est affreusement stressé. Comme cette fameuse première fois dans cet autre monde. C'est naturel, il a peur de mal faire, de passer pour un boulet et peut être qu'au final, il stoppe tout car il stresse trop ou qu'il n'aime pas. Qu'il se rend compte qu'il fait une grosse connerie. Klaus lui dit qu'il n'est pas un trouillard, mais peut être ne voit-il pas ce qu'il se passe en lui à cet instant.

Il le laisse faire quand c'est au tour de Klaus de l'embrasser en retour. Mutt se laisser aller et rend son baiser, sa main glissant d'abord sur le poignet de Klaus, de cette main aillant glissé dans ses cheveux, avant de remonter jusqu'à son épaule et se rapprocher de lui. Il sent cette enivrement, cette sensation comme il n'avait jamais ressenti avec personne d'autre. Ils sont connectés. Sa main glisse dans l'encolure de la chemise de Klaus pour trouver la peau de son torse. Il ressent ce besoin de sentir sa peau contre la sienne. De se sentir plus proche de lui.

Il se recule, le regard brillant, et retire son t-shirt et invite Klaus à retirer son haut aussi pour ensuite s'allonger sur le côté avec lui pour coller son torse contre le sien. Son coeur contre le sien, tout en attrapant de nouveau ses lèvres. Ses mains glissent dans son dos, et il lui offre un tas de caresse. Il se sent terriblement bien à cet instant. Il se sent complet et à sa place. Il se laisse aller, alors que leurs baisers gagnaient en intensité, que les caresses devenaient plus prononcés, que ses doigts s'enfonçait dans la peau de Klaus et qu'il s'agrippait à lui. Mutt colle son entrejambe contre celle de Klaus et ressent cette nouvelle envie pressente poindre.

C'est à ce moment là qu'il prend peur, et décolle ses lèvres de celles de Klaus d'un seul coup. " Stop ! " annonce-t-il. Il regarde Klaus avant de baisser le regard. " Je... heu... C'est un peu nouveau pour moi... Je sais pas comment ca va se passer et je sais pas... " Il s'arrête en se sentant idiot. " J'ai l'air d'un putain de con là... Fais chier. " Dit-il en grimaçant avant de se laisser tomber dos au matelas près de lui. Il se passe une main sur la visage. " Désolé, je suis stressé. J'ai... enfin... j'ai envie mais en même temps... Ca va trop vite, c'est nouveau, c'est... perturbant. C'est pas toi, c'est moi le soucis. "

Klaus était avenant avec lui, et Mutt se sentait en sécurité. Ca n'était pas un truc qu'on lui forçait à faire. Parler d'amour serait prématuré car il le connaissait à peine. Mais se retrouver contre lui, avec lui, c'était comme se libérer d'un poids. Se libérer de son passé... Se retrouver pleinement. Mais il avait encore du chemin. Là, il se permettait un premier pas. Il ouvrait une nouvelle possibilité.

Quand il comprend qu'ils vont effectivement aller plus loin, et qu'au fond, Mutt n'était pas réticent en soit, mais extrêmement anxieux. Mutt a tendance à tout arrêter. Klaus reste calme et patient, il glisse une main dans ses cheveux, et il ressent un frisson de bien être... Son regard s'encre dans le sien, jusqu'à ce qu'il dépose son front contre le sien. Klaus lui dit qu'il ne veut pas lui mettre la pression. " C'est con mais c'est moi qui me l'impose et j'ai l'impression que si... on passe ce cap, je ne pourrai plus jamais retourner en arrière. " C'est en partie vrai comme c'est totalement faux. Car il ne peut pas aller contre sa nature, là, il se sent vrai. Il n'a jamais été plus vrai qu'au contact de Klaus. Ca allait peut être trop vite. C'était soudain mais... il se sentait à sa place à cet instant.

Après de longues secondes, il finit par relever le visage, les yeux larmoyant, il renifle et se frotte la joue humide par les quelques larmes de bouleversement qui viennent de glisser hors de ses yeux.

" Excuse moi... " Dit-il avant de sourire. " C'est juste que... " Il a un léger rire. " J'ai jamais... ressenti ça et... " Il pose son front contre le sien. " Je me sens tellement bien là maintenant. " Peut être était-il trop tôt pour qu'il le formule même s'il en avait envie. Ca serait totalement stupide et inconscient. " J'emmerde ce monde de merde. " Car au fond, il savait que le lendemain, plus rien ne serait pareil mais qu'il devra affronter une routine qui n'aura plus aucun sens.