▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Dans son rêve, il n’avait plus de mauvais ressenti. Tout sembler aller pour le mieux. Il était de nouveau chez lui. Sa mère lui avait préparé des Pancakes. Alors qu’il s’était dirigé vers la cuisine se délectant de l’odeur de la nourriture, il avait croisé son père… Etait ce possible ? Tout avait l’air si normal… Marion s’était tournée vers lui, un large sourire aux lèvres. Il prit sa mère dans ses bras, heureux d’être rentré à la maison. Sa main glissant sur les galettes, il en attrapa une pour la manger sans attendre qu’on lui donne une assiette. Il fallait fêter ça non ?
Mutt posa son regard vers l’extérieur de la petite maison familiale et vit des nuages arriver. D’énormes nuages. Il fronça les sourcils, s’approchant de plus en plus du carreau. Visiblement attiré par ce qu’il se passe à l’extérieur. Et l’ambiance commença à changer. Quand il se retourna la cuisine était de nouveau vide. Il appela sa mère en vain. Le son de sa voix raisonnant comme un écho… Puis en se retournant, il se retrouva face à une autre personne. Klaus. Mutt sursauta sur le coup. Mais qu’est ce qu’il foutait là. Klaus s’avance vers lui, Mutt recule jusque la table de la cuisine. Klaus continua de s’approcher. Mutt baissa les yeux quand celui-ci posa ses deux mains sur son torse.
Il gesticula beaucoup dans son sommeil, et quelques paroles pouvaient glisser de ses lèvres. D’abord heureux, un sourire se dessinant, le nom de sa mère lui échappant… On pouvait croire qu’il dormait bien… jusqu’à ce qu’il grimace et commence à gémir en ne trouvant plus une bonne place dans son lit. Jusqu’à ce qu’un bruit sec se fit entendre dans l’appartement et qu’il se réveilla en sursaut, l’extirpant de ce rêve dérangeant.
Il était en nage, le souffle court… Il se passa une main sur le visage pour reprendre pied à la réalité et voulant échapper aux dernières images que lui avait imposées ses rêves. Il entendit de nouveau un bruit. Mutt se redressa sur ses coudes et regarda l’heure à son téléphone. Deux heures du matin. C’était peut être Klaus qui rentrait de soirée… Il se laissa retomber, fixa le plafond longuement et soupira… Le remue ménage continuait, ce qui n’était pas pour plaire au jeune homme. Et son instinct lui soufflait que quelque chose n’allait pas. Il glisse sa main sur sa table de chevet, et tira le tiroir pour sortir son cran d'arrêt qu’il dégaina avant de sortir du lit. Il ne prit pas la peine d’enfiler un Jean sachant que les bruits se faisaient assez inquiétant. Caleçon, t-shirt et chaussettes, de toute manière, il créchait dans cette tenue depuis le début de la semaine… Puis il entendit un coup de feu.
« Merde… »
Il se dépêcha fissa. Son cœur battant à tout rompre, le couteau dans la main, il ouvrit la porte de sa chambre à la volée pour découvrir un spectacle assez violent. Son salon était sans dessus dessous et il voyait Klaus en prise avec deux types armés. Mutt allait faire un pas vers eux pour se mêler à l’affrontement qu’il sentit une présence près de lui. Il évita de justesse un coup de crosse alors qu’il attrapa le type par le col et le fit voler grâce à un coup de poing, sur le dernier meuble encore debout.
Le garçon tira ensuite sur le M16 qu’il avait entre les mains pour le désarmer en faisant glisser le canon hors de portée de son visage. Mutt donna un coup de coude dans le nez du type pour ensuite le menacer d’un coup de couteau. Le gars lâcha sa prise. Mutt lui fit une belle balafre sur la joue. Mutt décida de passer à la vitesse supérieure:
« Tu veux jouer ? Allez viens… »
Le M16 avait glissé dans l’autre bout de la pièce. Le regard de Mutt se tourna vers celui-ci, ainsi que le type. Il se précipita pour aller le récupérer mais le type eut la même idée et se jeta finalement sur Mutt pour lui donner une belle droite. Le garçon répondit d’un coup de tête avant de le frapper plusieurs fois précisément. Ils continuèrent à se battre jusqu’à ce que Mutt finisse au sol. Le regard tourné sur le côté… Près du M16. L’autre avait récupéré son couteau et alors qu’il tendit le bras pour attraper l’arme, il lui planta dans l’épaule. Il grogna de douleur mais ca n’empêcha pas Mutt de se saisir du M16, de le viser à bout portant et d’appuyer sur la gâchette en fermant les yeux.
Il eut un bruit sourd, Mutt put sentir l'odeur de brulé et du sang, dû à la promiscuité de cet affrontement. Il ouvrit les yeux, le type finit par s’effondrer sur lui. Il venait de tuer le type. Il cligna plusieurs fois des yeux en essayant de se reprendre intérieurement. C’était pas le moment d’avoir des scrupules, de paniquer et de se dire qu'il venait de commettre un meurtre... Il n'avait fait que se protéger. Il regarda vers Klaus qui était mis à mal clairement… Il repoussa le corps du type d'un coup de coude, et se redressa rapidement, toujours armé du M16.
« HEY ! »
Les deux types se tournèrent vers lui. Mutt les braquait, tenant l’arme à l’épaule, l’œil sur le viseur :
« Barrez vous de chez moi, sinon je vous fume comme votre copain là. »
Il essayait de se donner un certain charisme et prestance pour ne pas montrer qu’il était terrorisé par cette situation, par ce mec qui se vidait de son sang sur le parquet de son appartement et de ces deux types qui semblaient décidé à leur en faire voir de toutes les couleurs. Mais visiblement, ca semblait fonctionner, car les mecs se regardèrent, lâchèrent Klaus et se tournèrent vers lui les mains en l’air.
« Je sais que vot’ grabuge va ramener les flics… Et j’ai pas envie qu’ils trouvent un cadavre dans ma piaule, alors vous savez ce qu’on va faire ? Vous allez laisser vos armes ici… Et à la place vous allez être sympa et récupérer le corps de votre connard de pote et vous tirez de chez moi illico presto. Sinon on va attendre tous ensemble l’arrivée des poulets… Et vous aurez des comptes à rendre. »
Les types s’empressèrent d’obéir, ils laissèrent tomber le reste de leurs armes, attrapèrent leur pote mort et commencèrent à se tirer de l’appartement. Mutt les tint en joug jusqu’à la sortie. Il les regarda s’éloigner dans le couloir, avant de traverser l’appartement et les voir se tirer dans la rue.
« Chier… Va falloir monter un bobard aux flics là… » Il laissa retomber l’arme et regarda le couteau encore planté dans son épaule. Il le retira d’un coup sec en grimaçant, sans s'inquiéter de lui même plus que ça. Puis il se tourna vers Klaus, la panique le prenant alors qu'il commençait à avoir peur qu'il n'ait été blessé plus grièvement que lui. « Klaus… Ca va ? Merde, merde, merde… J’aurai dû intervenir avant. Je suis désolé… »
Moses.
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Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
Fasciné, ensommeillé et légèrement stone, Klaus observe les volutes de fumée au-dessus de sa tête tandis qu’il tire une latte, puis une autre, adressant de temps à autres quelques mots à papy Jones, presque devenu son fantôme de compagnie par défaut, mais avec qui il s’est découvert une étrange affinité au moment de partager avec lui son sentiment… général, sur la vie et à peu près tout ce qui existe – le tout pour accuser son jugement une fois sur deux à peu près, c’est vrai, mais ça le dérange pas, ça le fait même marrer. Il est allongé sur le canapé qui lui sert de lit et il attend de trouver le sommeil. Plus facile à dire qu’à faire. Il a du mal à trouver les bras de Morphée, ces derniers temps. Il pense trop, ça n’aide pas. Dangereux, ça, de trop penser. De temps en temps, il tourne son regard vers la porte qui mène à la chambre de Mutt. Il lutte contre l’envie d’aller le réveiller ? Pour dire quoi ? Pour faire quoi ? Lui-même n’en est pas complètement sûr, par contre il sait que son colocataire, celui-là même qui lui fait piquer des crises de l’enfer, qui lui prend la tête autant qu’il la lui fait tourner. Il sait pas où il se situe par rapport à lui, et s’il a promis d’être patient, c’est facile sur le principe, impossible dans les faits…
Il en était à cet état de comatage et de réflexion enfumée quand un bruit sourd le fit sursauter brusquement. Quelqu’un venait de forcer l’entrée de l’appartement. Trois mastodontes armés et qui, sans s’annoncer, sans s’expliquer, se ruèrent littéralement sur lui. Klaus a fait le Vietnam, certes, mais il n’est certainement pas un bagarreur forcené, encore moins dans ces conditions : il est dans le cirage, désarmé, à moitié à poil, vêtu de son seul caleçon. Et sa seule parade dans ces circonstances est de faire au mieux pour éviter les coups tout en balançant ce qu’il peut sur ses agresseurs : un cendrier, une bouteille, un paquet de chips (sérieusement, Klaus ?), un bouquin (qu’est-ce que ça foutait là ?), c’est la table basse du salon qui finit par voler dans leur direction, mais ça sert pas à grand-chose, surtout quand ses adversaires sont armés pour de vrai, avec de vrais guns, chargés de vraies balles. Un premier coup de feu. La balle passe si près de lui qu’il la sent siffler près de son oreille. Putain de merde. Se barrer d’ici, c’est son premier réflexe, seul contre ces trois gorilles, il a zéro chance, contre un seul déjà… Puis il pense à Mutt, dans la pièce d’à côté… Non, il ne peut pas fuir.
Alors, dans un élan absolument désespéré, il tente un premier assaut et se précipite sur l’un des trois types qui dans la seconde où il fond sur lui le rejette brutalement. Mutt bascule en arrière, sa tête cogne contre le coin du canapé. Un nouveau coup de feu. Cette fois la balle lui effleur l’épaule. Putain de merde… Sonné, la vue trouble, il voit Mutt venir à sa rescousse. Quand Klaus brille par le pathétique de ses assauts, Mutt, de son côté, se montre absolument redoutable. À lui seul, il parvient à maîtriser la situation. Un des types finit au sol, raide mort. Son numéro d’intimidation fonctionne, Mutt tient les deux types restants en joug, à la manière d’un vrai héros baraqué de fil des eighties. C’est impressionnant. Plutôt sexy, aussi, même si sur le moment, Klaus est pour ainsi dire un peu trop inquiet pour sa vie pour vraiment apprécier le spectacle à sa juste valeur.
Les deux types se barrent, embarquent leur macchabée avec eux. Klaus essaie de se redresser du mieux qu’il peut… pour rejoindre Mutt. « Tu déconnes là ? T’es pas en train de t’excuser, quand même ? Tu viens de me sauver la vie, Mutt. T’es un putain de héros. » Klaus se rapproche davantage, observe la blessure de Mutt. « Ça a pas l’air trop profond, on va désinfecter et soigner ça. Mais tu veux peut-être qu’on aille à l’hosto », dit-il sans songer à sa propre blessure, elle aussi superficielle. « Putain mais c’était qui, ces types ? »
Ils en voulaient après Klaus, clairement, mais pour quelle raison ?
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Mutt se précipita vers Klaus. Il le voyait mal en point et il saignait au bras. Trop inquiet pour lui, il ne s'occupait pas de sa propre blessure. D'ailleurs, Mutt devait avoir fière allure. Son t-shirt blanc était couvert de sang et pas que du sien. Mutt voit du sang couler de la nuque de Klaus et s'approche près de lui en passant sa main dans ses cheveux. Il avait une blessure à la tête. Il devait s'être cogné. Klaus semble aussi inquiet pour lui mais pour Mutt la blessure à la tête était sa priorité. Il secoua la tête comme pour chasser les paroles de Klaus concernant ce qu'il venait de faire.
" Tu t'es cogné la tête. Doucement, tu devrais t'asseoir. " Dit il en continuant de l'inspecter. Il l'emmena doucement en le tenant par les bras jusqu'au fauteuil pour l'asseoir, il resta près de lui. " J'allais pas te laisser crever et puis pour tout te dire, j'étais à deux doigts de pisser dans mon froc. " Humour pour détendre, il fit un léger sourire. " Enfin... J'ai même pas eu le temps d'enfiler mon froc cela dit... " Il rit doucement.
Klaus s'inquiète pour lui en retour et observe son épaule, le sang continuait de couler mais à un début relativement peu intense, ce qui voulait dire que ça n'était pas bien grave.
" T'en fais pas... Je saigne pas autant, c'est juste quand... Enfin... " C'était bien la première fois que Mutt tuait un type comme ça mais il essaya de ne pas y penser. Le fait qu'il ait une cagoule et qu'il n'ait pas vu son visage aidait à relativiser, il ne pouvait pas y mettre un visage dessus au final, il se secoua la tête. Dans un geste, il retira son t-shirt pour se retirer la vu de ce sang, ca lui permettrait de passer à autre chose rapidement. " Je sais pas qui sont ces types... Je pensais que tu allais me le dire... Des agents du KGB ? À chaque fois que j'en parle, tout le monde me prend pour un dingue mais si ça se trouve... Attends, reste assit s'il te plaît, je vais chercher de quoi nous soigner... "
C'était inquiétant mais Mutt était sûr après sa démonstration qu'ils ne reviendraient pas si rapidement. Il se leva et contourna le foutoir pour trouver une trousse à pharmacie. Il le balança sur le canapé et s'assit près de Klaus. Il passa une main dans le cheveux de Klaus en rapprochant son visage. " Tourne la tête que je regarde... " Mutt glissa doucement son visage sur le côté, lui donnant vu sur son épaule et sur sa nuque. Il fixa longuement le creux de celle-ci avec cette envie irrésistible de glisser ses lèvres sur sa peau, et non sans ressentir un frisson face à ce rapprochement et ce geste. Il se concentra sur sa blessure. Ca n'était pas bien profond mais la tête saignait beaucoup, c'était comme ça. Il posa sa seconde main sur son torse pour se reculer légèrement, bien qu'il gardait une certaine promiscuité, sentant le souffle de Klaus sur son visage. Le coeur de Mutt s'emballe d'un seul coup... S'il avait encore des doutes sur ses attirances, à vrai dire, ca s'envolait bien rapidement à cet instant. A croire qu'un masque était tombé et qu'il se permettait de s'ouvrir à de nouvelles choses. Ou alors c'était l'adrénaline encore dans ses veines qui le faisait se sentir étrange, comme s'il se sentait invincible tout d'à coup.
" Ça va ta tête ? Pour l'hosto ca va... " Un sourire en coin s'affichant alors qu'il ajoute en se moquant. " Sinon je peux jouer au docteur, ça ne me dérange pas. "
Mutt savait et sentait que s'il continuait sur cette pente là, la situation allait rapidement dégénérer... Toutes les cellules de son corps réclamaient ce rapprochement et il luttait. Déjà parce qu'il se disait que Klaus avait plus besoin d'assistance médicale que de se faire tripoter... Bon d'accord, on parlait de Klaus et il allait sûrement renchérir le connaissant sur les blagues vaseuses qu'il faisait.
Moses.
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Klaus n’a pas vraiment conscience de sa propre douleur. L’adrénaline, l’incompréhension, le choc, l’inquiétude qu’il se fait au sujet de Mutt brouillent son jugement et l’empêche de considérer l’ampleur de sa propre blessure. Pour lui, ce n’est pas grand-chose. Pour autant, quand Mutt lui suggère de s’asseoir tout en inspectant sa blessure à la tête, il est bien incapable de contester et se laisse installer jusqu’au fauteuil. En cet instant, la présence de Mutt est le souci qu’il se fait pour lui est le meilleur des médicaments, le reste lui apparaît bien accessoire en comparaison.
Il esquisse un sourire qui ressemble légèrement à une grimace quand Mutt lui fait remarquer qu’il n’allait tout de même pas le laisser crever et avait bien failli se faire dessus. Vu l’efficacité et les réflexes de Mutt, Klaus y croit à moitié, mais ça a le mérite de détendre l’atmosphère. Klaus ne le lâche pas des yeux tandis que Mutt retire son T-shirt, l’air de rien. C’est clairement pas le moment de détailler son torse à présent nu du regard, mais il peut difficilement s’en empêcher. C’est pas nouveau, le fait que Mutt l’attire, mais là, tout de suite, il lui a rarement semblé aussi sexy. Le combo héros qui défonce dégueule et chevalier servant n’hésitant à prendre soin de lui, c’est plutôt irrésistible, il faut dire.
« Je crois qu’ils étaient là pour moi », se ressaisit-il quand même, parce que l’air de rien, l’air est grave, et rien ne leur garantit que les deux colosses encore vivants ne vont pas revenir avec des renforts. Mutt avait l’air de leur avoir foutu une trouille bleue, mais pour le peu qu’ils savent d’eux… « L’un des types a prononcé mon nom. Enfin je crois, je suis plus sûr… »
Vu la rapidité des événements et la brutalité de ceux-ci, il n’a pas franchement été à même d’analyser la situation convenablement. A la demande de Mutt, Klaus tourne la tête, un léger frisson le gagne au contact de ses doigts contre la peau de sa nuque, puis de sa main sur son torse. Leurs visages beaucoup trop près l’un de l’autre, l’intimité de l’instant éclipse de nouveau toute inquiétude. Leur proximité, le regard que Mutt pose sur lui et son discours n’arrangent franchement rien.
« T’es sexy en infirmier », réplique-t-il, le regard ancré au sien. Pas la réponse la plus inspirée qu’il ait jamais faite, mais il peut facilement s’en justifier.
Tout, depuis leurs émotions récentes jusqu’à leur intimité soudaine le poussent à ne plus réfléchir qu’à un dixième de ses capacités. Bordel, il n’a jamais eu à ce point envie de lui. En même temps, ils sont tellement proches qu’il n’a qu’une barrière de quelques infimes centimètres pour poser ses lèvres sur les siennes. Mutt attentionné, blagueur, héroïque et presque à poil à portée de ses mains et de ses lèvres. Il serait inhumain de résister à ça…
Oh et puis merde. Quoi ? C’est pas le moment ? Les flics ou d’autres gars pourraient arriver à tous moments ? Leurs blessures sont peut-être moins anodines qu’ils ne le supposent ? En cet instant, Klaus pourrait difficilement s’en moquer davantage, tout ce bordel ambiant devient flou… Ou alors c’est le coup qu’il a pris au crâne qui influe sur sa vision périphérique ? Aucune importance ? Une main glisse irrésistiblement dans la chevelure de Mutt avant de glisser au creux de sa nuque. Et parce qu’il est juste incapable de s’en empêcher, ses lèvres s’emparent des siennes. Rien à battre si les circonstances ne sont pas appropriés. Il en a beaucoup trop envie. Et il sent que Mutt aussi.
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Oui, la situation prêtait à ce que ça finisse par glisser totalement vers un rapprochement et Mutt ne pouvait pas s'en empêcher. Comme si son cerveau n'avait plus son mot à dire. Et il sentait... Il sentait que Klaus avait cette envie aussi de rompre l'espace entre eux... Mais qui ferait le premier pas au delà des joutes verbales avec ces gros sous entendu. Mutt ne bougea pas quand il glissa sa main dans sa nuque en remontant ses cheveux. Il ressentit même un frisson lui parcourir le corps tout entier.
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Il rit de plus belle, les yeux brillants. Ils se retournent l'un contre l'autre. Mutt passant ses bras autour de Klaus, ils continuèrent d'échanger de nombreux baisers amoureux comme s'il lui était impossible d'arrêter. Son corps continuant de frissonner. Le souffle toujours court, il ne voulait pas redescendre. Il n'en avait clairement pas envie. Il se glissa au dessus de Klaus pour continuer de l'embrasser amoureusement, sur ses lèvres dans le creux de son cou.
" Je peux te dire que c'est le meilleur pied que j'ai pris de ma vie. T'as raison le Klaus de mes fantasmes n'a qu'a bien se tenir . " Souffla t-il dans l'oreille, avant de rattraper ses lèvres. Il se laissait porter par l'enivrement et la chaleur au creux de son estomac ne mentait pas. C'etait plus qu'un passage à l'acte. " Ho Klaus... " Continue-t-il entre deux baiser. " Si tu savais comme je t... " Oulah, stop, une pancarte dans sa tête lui souffla d'arrêter tout de suite. Il releva la tête et fronça les sourcil et commença à bafouiller : " T'a te heu te remercie... "
Comment bousiller le moment en deux deux. Mutt se senti extrêmement honteux sur le coup et si son visage n'était déjà pas rouge par l'intensité de l'ebat, il était en train de le devenir.
C'était quoi ça ? Il était malade ? Et puis... C'était nul... Merde... C'est tout ce qu'il trouvait à dire à Klaus ? Enfin non, il ne pouvait pas lui avouer ses sentiments tout de suite, il allait le prendre pour un con et en même temps... Ho putain... Le remercier... Pire réplique de tous les temps... Il laissa tomber sa tête sur l'oreiller cachant une grimace de gène en continuant de s'insulter intérieurement. La seconde d'après, il se retourna pour filer plus loin sur le dos. Il était prit d'une nervosité soudaine.
" Ouais, heu... " Il se racle la gorge. " Le salon, c'est passablement le bordel et pas sur que le proprio adhère à la flaque de sang sur le sol... " Dit il pour changer relativement de sujet. Mutt attrapa ensuite son portable pour regarder l'heure. Il était tôt ou tard selon ou on voulait se positionner. " Cinq heures... On devrait peut être essayer de nettoyer cette merde si les flics débarquent... " S'ils devaient débarquer ils l'auraient déjà fait en fait. Il ne regarda pas Klaus alors qu'il s'assit sur le lit. Il grimaça en touchant son épaule blessée. Il remarqua qu'il continuait de saigner. " Fais chier putain. " Le disait il pour sa blessure, la folie qui se trouvait dans le salon ou pour son putain de réplique manquée ?
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Klaus rit à son tour à la remarque de Klaus, à peine surpris en réalité que leurs ébats enflammés et ô combien bruyants aient ainsi davantage offusqué la petite mamie du dessous que les coups de feu… Faut dire qu’il est sans doute préférable de se faire discret quand on craint pour sa vie, alors que là, à l’évidence, tout l’immeuble avait dû se dire que si leurs vies avaient été épargnées, leurs oreilles, en revanche, ne l’étaient pas le moins du monde… Et ne le seraient sans doute plus pour un moment, car Klaus gage déjà que si cette fois était leur première, elle ne serait pas la dernière. Il ferait tout, en tout cas, pour que ce ne soit pas la dernière. Ici, dans ce lit, contre lui, dans ses bras, c’est là qu’il veut que soit la place de Mutt, nulle part ailleurs et encore moins dans d’autres bras que les siens.
« Ils vont tous penser qu’on a des kink chelous à la Mr & Mrs Smith, maintenant », remarque Klaus en se marrant de plus belle.
Bon, Mutt n’aura peut-être pas la ref, au pire tant pis, il lui fera regarder le film un de ses quatre, quand ils ne seront pas trop occupés… à autre chose. Là, tout de suite, il a plus envie de penser à quoi que ce soit. Juste l’embrasser, encore, encore, encore. Il adore entendre ça, qu’il est le meilleur pied qu’il ait pris de sa vie. Question d’ego, oui, c’est sûr, mais pas que. Mutt pense la même chose, en vrai. Et pourtant, sa sexualité débridée lui en a fait voir des vertes et des pas mûres, des expériences exceptionnelles comme d’autres absolument affreuses, mais celle-ci, celle-ci… ben elle était spéciale, elle était unique. Et Klaus savoure. Il savoure le fait de se sentir aussi bien avec quelqu’un d’autre. Heureux. En confiance. Amoureux… Il avait pas pensé que ce serait encore possible, de trouver une personne qu’il aimerait à ce point, si intensément, avec autant d’évidence, auquel il tiendrait plus qu’à quoi que ce soit d’autre, plus qu’à sa propre vie. S’il savait comme il l’aimait. S’il savait comme… Entre deux baisers, une déclaration manquée qui se change en rattrapage de l’absurde. Klaus observe un instant Mutt, partager entre l’envie de rire aux éclats et celle d’envoyer son oreiller voler contre la tête de Mutt, là, tout de suite (enfin, l’oreiller de Mutt, pour le coup, mais peu importe). Entre ce qu’il devinait et ce qu’il obtient, il y a un monde… non, une galaxie, plutôt. Bon pas de quoi en faire un drame certes. Mais de quoi casser le romantisme du moment, ça c’est sûr. « Eh bah de rien écoute », ne peut s’empêcher de répondre Klaus tout en sachant pertinemment qu’il ferait mieux de laisser couler et de se la fermer. Seulement voilà, il a pas pu s’en empêcher. En même temps, vaut mieux dédramatiser, c’est pas la fin du monde non plus. Par contre, c’est quand même un peu gênant, on va pas se mentir. En fait la gêne de Mutt en elle-même est encore plus gênante que sa non-déclaration. « Ecoute, moi, si je peux rendre service, hein », ajoute-t-il dans un haussement d’épaules.
Puis Mutt change complètement de sujet, en faisant remarquer que le salon était toujours en bordel, et qu’il faudrait sans doute qu’ils envisagent de nettoyer. Certainement, oui, mais Klaus n’est honnêtement pas pressé de mettre la main à la pâte. Il se serait bien contenté de rester au pieu de longues heures plutôt que de récurer du sang à la brosse là tout de suite. Mais ouais, même si les flics n’étaient pas passés… ça voulait pas dire que ça finirait pas par arriver. Puis concrètement, il faudrait aussi qu’ils se soucient de l’identité des connards qui avaient cherché à s’en prendre à eux. Klaus se rapproche de Mutt, qui évite soigneusement son regard, dépose un baiser contre son omoplate avant d’examiner sa plaie, qui saigne toujours. Et clairement, ils ont rien arrangé, à l’instant. « Faut d’abord qu’on file à l’hosto, tu peux pas rester dans cet état-là et moi je vais pas réussir à te soigner avec les moyens du bord. On fait ça, on nettoie, on boit un coup, on essaye de comprendre qui étaient ces tarés, et on s’envoie de nouveau en l’air. Dans l’ordre qu’on préfère », déclare-t-il avec un léger sourire en coin. « Mais d’abord l’hosto quand même hein, tu pisses le sang, là. »
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Mutt ne comprit pas la référence de Klaus concernant le Klink, mais qu'importe. Il sourit néanmoins, en fronçant les sourcils. Surement encore une référence qu'il avait loupé. Qu'importe.
Puis le moment gênant arriva et Mutt s'était mis à part de Klaus. Klaus qui répondit d'ailleurs à ses répliques. Notre garçon tendit la tête vers lui sans se retourner, l'air renfrogné. Son coeur se serra. Se foutait-il de sa gueule ou... ? Le garçon, sans avoir d'autres explications, l'interprêta immédiatement comme ça. Klaus aurait dû se taire mais il avait répondu... Ca n'était pas méchant, mais Mutt, encore fragile, fit tout de suite de mauvais rapprochements, et celà lui faisait ressortir pleins de vieux démons.
Mutt se demanda alors sincèrement ce que ressentait Klaus. Si c'était réel, ou s'il était le coup manqué qu'il avait rattrapé lors de leur premier soir ? Il avait voulu son cul et au final, il l'avait bien manipuler pour l'avoir eu... Dos à Klaus, celui-ci ne vit pas son expression de visage, qui venait totalement de changer et qui prenait une allure renfrogné et déçu pour le coup, avec cette envie de pleurer soudaine. Susceptible ? Interprétait-il mal les signaux ? Surement... Il se sentait comme un con... Il ne répondit pas à Klaus et renifla en posant un revers de main sur sa joue pour vérifier qu'aune larme n'avait coulée. Il venait de se faire baiser comme un con, dans tous les sens du terme. Il serra les dents, ne voulant pas se donner en spectacle face à Klaus.
Autant détourner le sujet... Il sent les lèvres de Klaus sur son omoplate et à cet instant, Mutt n'a plus envie de rien, il veut juste envoyer chier Klaus... Il ne voulait plus qu'il le touche, il voulait qu'il dégage de sa chambre... Klaus s'inquiéta de sa plaie mais Mutt ne l'écouta qu'à moitié. Lorsqu'il s'approcha pour examiner son épaule, Mutt le repoussa d'un revers de main.
" C'est bon, ça va j'te dis. Je vais foutre une compresse là dessus et on en parlera plus. "
Il ne regardait toujours pas Klaus. Il se leva alors, et alla chercher un caleçon propre dans le tiroir de sa commode afin de l'enfiler. Il tira ensuite un paquet de clopes pour s'en griller une en se dirigeant vers la fenêtre et regarda par celle-ci alors qu'il commença à fumer.
Mutt n'était pas de ceux qui savent cacher leurs émotions, et son visage fermé, son regard sombre ne mentait jamais. On sentait qu'il était comme une bombe à retardement qui n'allait pas tarder à exploser. Car mine de rien et malgré leur petit spectacle sexuel, il n'allait toujours pas bien, et il pouvait encore relativement passer d'une émotion à l'autre, face à des petits trucs, des frayeurs ou de mauvaises interprétations. Il finit par s'appuyer contre l'encadrement et se tourna vers Klaus après avoir recraché de la fumée, il lui lança d'un ton amer:
" Tu l'as voulu... Tu l'as eu hein ? J'ai été qu'un pauvre con... Tsss... "
Le coeur serré, la tête en pagaille, il se secoua la tête en levant les yeux au ciel. Mutt s'était refermé comme un coquille, il avait envie de hurler, de retourner toute la pièce pour passer sa colère son ressenti. Il avait l'impression d'être de nouveau humilié... Il attendait la réaction de Klaus, sur le qui vive, prêt à réagir violemment et à exploser sa colère sourde qu'il cachait derrière de une tristesse infime...
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
Klaus n’est clairement pas la personne la plus subtile qui soit. Tout sensible puisse-t-il être, il est aussi rentre-dedans, et il a beau constater que Mutt s’est fermé, il ne parvient pas à voir ce qu’il a fait de travers. En répondant à Mutt, il n’avait aucune intention de se foutre de lui, plutôt de dédramatiser la situation. Mauvaise pioche. Plutôt que de dédramatiser, il a parfaitement réussi son coup et rendu dramatique une situation qui n’avait aucune raison de l’être. C’est con. D’autant plus con que depuis le temps que Mutt, il ne peut pas prétendre ignorer que son colocataire (il va se contenter de le qualifier de colocataire pour l’instant, parce que pour le coup, il ne sait vraiment plus sur quel pied danser, là) est susceptible, et au-delà de susceptible, il est fragile, surtout. Oublier les insécurités de Mutt était d’une facilité déconcertante, un instant plus tôt à peine. Forcément… il n’y avait qu’eux, ils étaient dans leur cocon… il aurait fallu que ça continue, et ça serait allé. Sauf que non, ils ne peuvent pas se contenter de rester dans leur bulle constamment. Et il ne faut pas grand-chose pour que la bulle éclate. Une maladresse, une incompréhension, un mot de travers.
C’est pas faute de savoir, en soi, que Klaus doit être patient, et il est capable de l’être, mais quand Mutt se braque et va jusqu’à remettre en question ses intention, ben ça fait un peu trop mal pour qu’il le prenne avec philosophie. C’est pas comme s’il estimait mériter que Mutt souffle le chaud et le froid avec lui comme il le faisait. Encore, si Klaus pouvait supposer que Mutt ne le pensait pas, mais il le pense, il en est certain, donc il a une si faible opinion de lui… ben merci bien. « T’en étais pas un », réplique Klaus en restant assis sur le lit, comme un débile. Lui aussi devrait songer à s’habiller, surtout que la fenêtre laisse maintenant passer un courant d’air qui le fait légèrement frissonner. A moins qu’il s’agisse d’autre chose. « Enfin, jusqu’à maintenant, je veux dire », ajoute-t-il alors.
Oui, c’est pas la chose à dire. A la place, il devrait arrondir les angles, mais il y arrive pas. Il prend la chose à cœur, forcément qu’il la prend à cœur. Il s’était jamais abandonné comme ça avec personne, il s’était jamais donné autant, à qui que ce soit, pas même à Dave… Et c’en est au point même que le nom de Dave a fini par s’effacer, doucement, au profit de celui de Mutt, chose que Klaus avait crue absolument impossible jusqu’ici. Alors c’était important pour lui, c’était pas juste une petite passade pour s’amuser, Mutt était pas un lot à emporter, un défi à relever, et franchement, ça l’emmerde un peu, oui, que Mutt ait encore cette opinion-là de lui. D’accord, s’il veut bien prendre de la distance sur la situation, il saurait peut-être reconnaître que ce sont les insécurités de Mutt qui sont à blâmer plus qu’autre chose. Mais non, à la place, il fait ce qu’il ne devrait pas faire. Il réplique, et tout en répliquant, il provoque.
« Si j’avais juste voulu tirer mon coup, je serais allé voir n’importe qui d’autre, pas toi. »
Évidemment, dit comme ça, ses propos ont toutes les chances d’être interprété de la mauvaise manière. Dans le fond, il veut juste lui faire comprendre que non, c’est pas qu’une histoire de cul, que justement, il aurait jamais gâché leur relation s’il avait dû juste s’agir de ça. Sauf que ce qui les lie, c’est quelque chose de plus fort, de plus profond. Bref, au lieu de lui dire qu’il l’aime, ce con, il préfère en rajouter… Comme si ça avait le moindre chance d’apaiser les tensions… Mais il n’a pas vraiment envie de les apaiser, en réalité.
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Comme un château de carte qui s'écroule à une vitesse hallucinante et sur lequel on pietine sans délicatesse. Voilà comment le monde de Mutt s'écroulait autour de lui. Les yeux écarquillés il regarda Klaus alors qu'interieurement il vivait une destruction totale. Qu'est ce qu'il venait de faire bordel ? Il était devenu trop vulnérable face à Klaus. Il n'aurait jamais dû mais c'était comme si toutes les barrières qu'il avait voulu mettre ne voulait se reconstruire. Comme un coup de poignard dans le coeur, face à chaque réplique acerbe que son partenaire. Il n'avait jamais ressenti ça avant et c'était particulièrement violent.
Mais il devait reconstruire son mur. Ne pas montrer que Klaus l'avait atteint bien plus profondément. La discussion était stérile et basé sur un malentendu profond... Mais Mutt ne vit pas plus loin que les paroles de son interlocuteur.
La coquille se renfermait et la colère continua de monter. Puissante. Violente. Il s'était figé et regardait Klaus d'un air hautain, toujours sa cigarette en main. Il essayait de ne pas transparaître la tempête qui se passait à l'intérieur de lui. Il resta dans un long silence et regarda par la fenetre, continuant de fumer le reste de sa cigarette sans prononcer un autre mot. Et le temps pouvait être très long. Ce qui ne faisait qu'augmenter l'électricité presque palpable dans l'air.
Il écrasa son megot sur le rebord de la fenêtre, tout en disant en riant amèrement à moitié, passant passablement ses nerfs sur le pauvre mégot, l'écrasant bien plus qu'il ne le devrait:
" Tu te fous vraiment de ma gueule en fait... C'est assez incroyable... " Il se retourna et fini par dire: " Tires toi. Prends tes affaires et tires toi. J'ai été assez pris pour un con je crois... "
Il s'approcha de Klaus en continuant de le regarder de haut et s'approcha près de lui.
" Casse toi Klaus. Va voir n'importe qui d'autre... Ça sera mieux qu'ici. Pourrir avec un pauvre type comme moi, je pense que t'as autre chose à foutre... Comme prendre ton pied avec un meilleur coup. "
Mutt se détourna ensuite de Klaus et passa à côté de lui sans se retourner. Papy Jones se manifesta alors a ce moment là.
" Je pars, c'est la bonheur, je reviens c'est le chaos... Sérieusement, les garçons, vous n'allez pas en arriver là. C'est ridicule là... Klaus... Fais quelque chose... Sinon pour éviter tout malaise, je viens juste de revenir... Je préfère le dire. Ça serait... Bizarre sinon... "
Moses.
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Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
Klaus sait qu’il a merdé, qu’il a volontairement prononcé des mots susceptibles de faire sortir Mutt de ses gonds plutôt que d’arrondir les angles. Est-ce que, pour autant, il va s’en excuser ? Non, il n’en a pas envie… l’ascenseur émotionnel est trop violent, et même s’il meurt d’envie de revenir à là où ils en étaient il y a à peine quelques minutes, il ne se sent pas capable de faire cet effort. Il est juste… blessé que les choses se passent ainsi. Comment Mutt peut-il vraiment croire qu’il se paie sa tronche ? Est-ce qu’il le connaît vraiment si mal ? Plus tôt, il avait eu le sentiment qu’ils avaient atteint un tel seul de compréhension mutuelle tous les deux qu’ils étaient invincibles, et pourtant cette situation expose douloureusement leurs faiblesses respectives, leur fragilité. Et au fond, il s’en veut de ne pas avoir su trouver les bons mots, de ne pas avoir eu la bonne attitude, d’être celui qui a mis Mutt dans cet état.
Pour autant, non, pas d’excuse, et Klaus sait très bien se convaincre du fait que dans tous les cas, Mutt ne sera pas capable de les entendre. Et pour cause, toujours convaincu qu’il se fout de lui (en même temps, Klaus n’a pas dit grand-chose pour l’en dissuader – par accès d’orgueil, il préfère penser que ça devrait aller de soi alors que c’est bien évidemment faux), il lui demande de prendre ses affaires et de se barrer… Klaus pourrait insister, lui faire remarquer qu’ils ont tout un bordel à nettoyer et qu’il va quand même pas le laisser comme ça, que même quand Mutt fais sa tête de con, il reste la seule personne au monde auprès de qui il veut être. Il pourrait lui dire que non, il n’a certainement pas envie de s’envoyer en l’air avec le premier venu, et que ce serait jamais pareil qu’avec lui, il pourrait lui dire qu’il est pas un pauvre type mais au contraire, le gars le plus exceptionnel qu’il ait jamais rencontré.
Il pourrait lui dire tout ça, mais à la place, il se la ferme et ne cherche même pas à répliquer avant d’enfiler ses vêtements à l’arrache et de récupérer le peu d’affaires qu’il possède au hasard de ce qui lui tombe sous la main pour aller fourrer ça dans un vieux sac à dos… Il a pas envie de se barrer. Le fait qu’il ait nulle part où aller, c’est pas ce qui compte en cet instant. Il a juste pas envie de partir. Et pourtant, c’est vraiment ce qu’il fait, il fait le choix de se casser plutôt que de rattraper le coup.
Il manque sursauter quand il entend la voix de papy Jones dans son dos alors qu’il approche de la porte d’entrée. C’est pas la première fois qu’il le voit essayer de jouer les intermédiaires spectraux entre eux quand ils se prennent la tête – ce qui arrive sans doute un peu trop souvent –, mais là, il a pas envie de l’écouter, vraiment pas.
« Mais bien sûr, vieux pervers », qu’il se contente de rétorquer à l’adresse du grand-père avant de claquer sans doute trop fort la porte de l’appartement derrière lui (encore quelque chose que les voisins vont adorer).
Alors qu’il descend en trombe les escaliers, le fantôme continue de tenter de le ramener à la raison. Et il a raison, bien sûr, c’est ça le pire. Toute cette situation est conne, complètement conne. Et plutôt que de partir, il a envie de revenir. Sauf que non, et une fois dehors, il rumine ses pensées, en les adressant à papy Jones, puisqu’il est là, mais dans le fond, il pourrait tout autant se parler à lui-même vu qu’il n’écoute rien.
« C’est bon, je suis pas son assistant social, je suis pas son punching-ball, ça va j’ai donné », dit-il avec un rien de mauvaise foi.
Un rien agité, il tourne en rond devant l’entrée, étouffe un cri rageux contre sa manche. Cette situation est en train de le rendre dingue. Il est en train de le rendre complètement dingue… Et il peut pas. Il arrive pas à tourner la page. Après un moment, il s’affale sur les marches de son immeuble (enfin, de l’immeuble de Mutt où il semble qu’il ne soit plus le bienvenu), les mains plaqués contre son visage. Et il reste là, comme un con, à pleurer et à ignorer les réflexions pleines de bon sens de papy Jones. Après un moment, il essuie ses larmes d’un revers de la main et fouille frénétiquement ses poches, puis son sac. Une clope, voilà ce qu’il lui faut, là, tout de suite. Et quelque chose de plus fort ensuite.
« Eh merde… », s’agace-t-il.
Qui c’est qui a oublié son paquet de cigarettes à l’appartement ? Lui, forcément. Entre autre tout un tas de choses, sans doute, vu l’état d’énervement dans lequel il s’est tiré. Il pousse un soupir, jette un regard dans son dos. Des clopes, il peut en trouver n’importe où, en taxer à un passant s’il faut, il n’a pas vraiment besoin d’y retourner. Mais ce dont il avait besoin, c’était d’un prétexte, et il l’a. Après un moment d’hésitation, à simplement agiter nerveusement les jambes, il se redresse et fait marche arrière, remonte les marches qui mènent à l’appartement et ouvre la porte, qu’il n’avait évidemment pas fermé dans son dos. « Fais pas gaffe à moi », dit-il sans chercher Mutt du regard, surtout pour ne pas avoir à le soutenir. « Je cherche mes clopes et je me tire », qu’il ajoute.
Alors que c’est faux, il cherche surtout un moyen de se rattraper sans avoir à s’excuser.
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Mutt vit Klaus rassembler ses affaires. Rapidement. Sans rien dire. Sans le regarder. En réalité, il ne voulait pas qu'il parte... Mais il n'allait pas dire l'inverse. Pas maintenant. Il passerait pour un con. Mutt s'en voulu en se disant qu'il venait de dépasser de nouvelles limites. Mais il était incapable de parler. Incapable de bouger. Alors il resta là, debout, le regard dans le vide, jusqu'à ce que la porte de l'appartement claque bruyamment, ce qui le fit sursauter.
C'était fini. Là, maintenant. Terminé. Klaus était parti. Il était seul. Totalement seul. Il en avait eu marre de lui. Il avait dépassé les bornes. Jusque là passif expressivement, il commença à grimacer et se mit à pleurer. Les larmes coulant sans pouvoir s'arrêter, il finit par sortir de sa torpeur et faire les cent pas dans l'appartement.
" Quel con... Putain... " Il ne savait pas s'il devait s'en vouloir. Il devrait lui courir après non ? Mais si ca se trouve Klaus en avait rien à péter. Il donna un énorme coup de poing dans un des murs. Le placot céda sous la violence de l'impact. Il recula son poing, regarda ses phalanges ouvertes. La douleur physique n'était rien face à ce qu'il ressentait intérieurement. C'était comme un déchirement. Il se laissa glisser sur le sol en hurlant sans se retenir et en se prenant la tête. Tout ce qu'il avait contenu jusqu'au départ de Klaus. Et il pleura de longues minutes, sans se soucier du spectacle qu'il devait donner.
Il ne voulait plus avoir mal. Pas comme ça. Est-ce qu'il avait été pris pour un con ? Est-ce qu'il avait fait le con ? Etait-il à la hauteur de Klaus ? S'il ne s'était pas retourné, c'était surement parce qu'il n'était pas assez bien pour lui... Ou qu'il l'avait vraiment pris pour un con... Et Mutt s'était laissé emporté par tout ça, il lui avait offert son corps, sa dignité...
Il fallait qu'il arrête ce flot de pensées, cette douleur vive intérieure. Putain, l'amour ça fait mal... mais celà là, il était encore plus terrible que tout le reste. Il devait bouger, faire quelque chose mais quoi ? A cet instant, il n'y avait plus de logique, juste un instinct complètement con... Celui de sa survit ? De ne plus avoir mal au juste ? Son regard capta un sac près du canapé. C'était un sac de Klaus.
Ses pleurs se stoppèrent et il le fixa longuement. Il savait ce qu'il avait dedans mais il n'avait jamais été aussi loin dans la défonce. Mais il le voulait. Il en avait envie. Pour ne plus souffrir. Sans se lever il se glissa près du canapé, s'adossa et l'ouvrit.
Il glissa une main dedans pour en retirer des plaquettes d'Amphétamine. -que Klaus avait du pique on ne sait où mais on s'en fout- Avec des gestes tremblants, il commença à en retirer plusieurs qui tombèrent dans la paume de sa main. Allez... encore un et un... Il lui fallait au moins ça pour planer et se déconnecter. Un peu... Juste un peu... ne pas repenser à ce qu'il venait de se passer. Ne pas repenser à sa vulnérabilité. Il devait recréer son armure, retrouver sa force...
Il mit les cachets dans sa bouche, il les avala. Il resta une longue seconde à regarder devant lui dans cet appartement bien trop calme... au milieu de sa chaos ambiant... Avant de se lever et de se diriger vers le frigo, un peu comme une épave et se tira une bière qu'il attrapa pour pour finir de faire descendre le tout. Dos au frigo ensuite, il se laissa de nouveau glisser sur le sol et ferma les yeux...
Il se sentait épuisé. Physiquement et moralement. Il continua de boire sa bière alors que la lumière du plafonnier commençait à tanguer devant son regard et qu'il se sentait partir dans un état cotonneux. C'était bien comme ça... Très bien... Il a juste besoin de se poser... De ne plus réfléchir au chaos de sa vie... A Klaus... Il se retrouvait seul... Il commençait sérieusement à piquer du nez, adossé contre ce frigo, il n'entendit pas la porte s'ouvrir, il était trop shooté pour ça de toute manière...
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
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