On l'avait coupé du monde extérieur... Ca faisait un moment déjà... Nathan pensait que la taule était pire ? Il n'avait pas encore mis les pieds dans ce genre d'endroit. Ouais, il s'était retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment mais... franchement, Nathan faisait pas mal d'efforts dernièrement. Il avait trouvé un job, se comportait relativement bien avec sa mère. -malgré quelques écarts.- Mais il a fallu qu'il tombe sur... cette putain de scène de crime pendant sa tournée.
Nathan n'est pas le genre à avoir froid aux yeux et il en a vu assez dans sa vie pour qu'un paquet de sang éparpillé par terre ne le dérange pas plus que ça. Il a été bien entendu foutre directement ses mains sur le cadavre pour vérifier s'il était encore en vie. Les flics ont déboulé dans la seconde, et l'ont embarqué direct... Mais il n'était pas seul. Visiblement le type mort le suivait dans son aspect de fantôme avide de vengeance. Alors oui, il collait aux basques de Nathan. Il était intervenu à maintes reprises.
Pendant ses nombreux interrogatoires. En prison. Devant le juge... Il voulait que justice soit rendu et il voulait que Nathan face quelque chose. Alors oui, Nathan se mettait à hurler et parler dans le vide pour rien. Il était d'une nervosité sans pareille. Et en prison... Mon dieu... Le voyant parler avec l'autre con, d'autres ont rappliqué et... sa cellule d'apparence vide, était rempli de toutes sortes de personnes qui lui hurlaient dans les oreilles. Il ne dormait plus. Comment pouvoir se concentrer sur des questions alors qu'il n'entendait même pas ce qu'on lui demandait. Il avait beau leur demander de se taire... Ils n'écoutaient rien.
Sa mère était venue et avait vu son état. Personne ne le croyait quand il disait qu'il n'avait pas tué ce type. Il avait déjà fait des conneries. Il avait déjà... tué pour sa survie, il ne pouvait pas le nier mais là... Non... Et il n'arrivait pas à se défendre. Alors oui, Louise l'avait vu à bout, et en train de parler à des... êtres imaginaires. Il n'arrêtait pas de lui dire qu'il n'était pas seul. Que c'était vrai. Il voulait qu'on le laisse passer un coup de fil, un seul... Il voulait parler à Klaus. On l'en empêcha et peut être que Nathan s'était mis dans un état tel qu'il s'était jeté sur le flic qui lui avait refusé ce simple appel...
Puis il passa devant le Dr Lecter. Nathan avait cru bon de lui foutre au nez ses meurtres ignobles en essayant de faire du chantage. Au final... Il s'est fait avoir plus qu'autre chose. Il a rédigé son rapport. Jugé instable psychologiquement et incontrôlable... On supposa une maladie mentale avérée. Nathan n'a jamais montré un aspect très sain de lui. Entre ses traumatismes liés à l'enfance, ce qu'il avait vécu, la drogue qu'il prenait. Le fait qu'il était vraiment instable à certains moments... Il n'avait aucun soutien proche. Et sa mère, démissionnaire, préféra le laisser aux soins de gens compétents. Lecter avait gagné, on le droguerait et on l'enfermerait à vie.
Alors il s'était retrouvé dans cet endroit... Avec ces dingues-là. On lui donnait des trucs qui le rendait totalement à l'ouest et ca empirait les choses... Il avait du mal à savoir ce qu'était la réalité vraiment. Il continuait de parler "seul", et il n'arrivait pas à les faire taire...
On l'avait mis une fois en communauté avec les autres tarés. Nathan avait l'impression qu'on l'avait jeté dans un trou pour l'oublier... Même finir dans la boite de son cercueil lui semblait plus doux que toute cette merde. Alors entre les esprits qui le harcelaient et les dingos qui n'hésitaient pas à venir lui gueuler aussi dans les oreilles. Son esprit était lui même en train de se fissurer petit à petit et de devenir ce qu'ils voulaient qu'il soit tous.
Il avait disjoncté pendant un repas. Entre ce mec à côté de lui qui n'arrêtait pas de le pousser en lui sifflant dans les oreilles. Nathan lui avait demandé d'arrêter plusieurs fois, alors que de l'autre côté, une femme morte au visage ensanglanté semblait lui cracher du sang dans sa maigre soupe. Nathan avait fini par saisir la fourchette et empaler la main du pauvre type pour qu'il arrête de s'approcher de lui, n'arrivant pas à supporter les deux de part et d'autre.
Ce fut l'isolement total pour lui... Enfin... Si l'isolement pouvait lui apporter du calme. Mais depuis qu'il était ici, il savait qui il devait aller voir... Il soufflait souvent son prénom... Mais on ne voulait pas qu'il sorte, on ne voulait pas qu'il ait de la visite. Il devait se soigner. Trop dangereux pour les autres. Car incapable de faire le lien entre la réalité et ce qu'il y avait dans sa tête. Sauf que... c'était pas ça. T'es pas fou Nathan. Il devait sortir... Sinon, il allait y perdre vraiment la tête mais comment ? Tant qu'il serait en vie, ils ne le laisseraient pas passer ces putains de porte de prison...
Il savait ce qu'il devait faire mais... c'était risqué. Il ne savait même pas si ca allait marcher et si... son pouvoir était revenu au final. Il devait mourir. Son corps serait sorti de cet endroit et quand il reviendrait à lui, il pourrait se tirer. Mais c'était un jeu très aléatoire. Pour plusieurs raisons. S'il n'avait plus son immortalité. Il ne se réveillerait jamais mais est-ce que c'était pire que cet endroit ? Et secundo... mort, il se laisse porter, il ne sait pas où il atterrit et ce qu'on va faire de son corps. Il sera surement envoyé à la morgue. Il pouvait tout aussi bien être découpé sur une table d'autopsie qu'en fermé dans un frigo. Mais il serait loin d'ici et avec une plus grande chance de se tirer.
Mourir n'est pas chose simple et il savait que c'était douloureux. Mais quand on souhaite quelque chose si fort, on finit par trouver un moyen, même en isolement total. Il avait glissé un soir ses doigts sous son lit. Lit à ressorts. Le soir suivant il attendit que les lumières s'éteignent afin de soulever son matelas et trouver un ressort assez tranchant pour se tailler la peau. Après un coup sec, il arriva à le retirer du sommier. Il posa un regard au dessus de son épaule avant de remettre le matelas et de s'asseoir dans son lit. Il ferma les yeux et réfléchit au moyen le moins douloureux et celui vers lequel il allait le moins se rater. Se trancher la carotide seul, c'était risqué et il pouvait se louper... Sachant que c'est un endroit où on avait encore quelques scrupules et... s'étouffer dans son sang... Non merci. Il tourna ses poignets et le choix fut simple, mais il eut une hésitation. Nathan n'était pas un gars suicidaire non plus mais... il avait des doutes. Il ne savait pas s'il allait revenir mais en même temps...
Il arrêta de réfléchir et traça une ligne sur son premier poignet en appuyant avec force. Le sang sortit immédiatement de ses veines. D'une main tremblante, il fit la même chose de l'autre côté. Il se recoucha ensuite, glissant ses draps au dessus de lui afin de ne pas alerter trop vite le personnel... Histoire qu'il puisse sombrer complètement. Est-ce que Nathan avait peur ? Il était mort de trouille, son corps tremblait, il avait les larmes aux yeux. Qui ne le serait pas ? Il savait que ca risquait de prendre un petit moment mais... il s'endormirait et ne souffrirait pas au moins. C'était une bonne solution.
Puis cette fatigue le prit. Une fatigue lourde et pesante. Les voix se calment, il retrouve doucement la paix méritée... Il ferma les yeux. Les ténèbres l'entourent doucement... Une vague de froid le submerge. Il la connaît bien et... son esprit s'évade doucement...
Pour lui une seconde se passe lorsqu'il ouvre les yeux, se sentant redescendre lourdement comme ces chutes vertigineuses qu'on peut faire pendant nos rêves et qui nous réveillent en sursaut... Ses poumons se gonflent de nouveau, se remplissant d'air et de vie. " J'suis en vie... Ca a marché... " C'est le noir complet autour de lui. Il fait un froid de canard. Il lève les mains et les tapent contre une paroi en métal à quelques centimètres de sa tête. " Non... Non... Non... Pitié... Pas le frigo... " Une certaine claustrophobie le prend, il ne veut pas y céder. Il ferme les yeux et respire. Il sent le froid du frigo l'envahir. Il tremble. Il doit sortir. Alors il essaye de se concentrer sur sa survie... Il tâtonne autour de lui et tape au dessus de son crâne. La porte... Okay... Il commence à taper avec force pour... quoi en fait ? Ca n'est pas avec ses poings qu'il allait pouvoir ouvrir cette putain de porte de frigo. Et pourtant, c'est la force du désespoir qui le pousse à continuer. Puis il entend une voix. " Je suis là... " crie-t-il.
Il entend qu'on touche à la porte... Il va sortir... Sortir bientôt et... il va devoir agir vite. Dès que la porte s'ouvre, il se jette à l'extérieur prêt à en découdre. Il tombe sur le sol, sur elle... Habillée d'un tablier elle se met à crier. La femme de ménage... Nathan lui fait signe de se taire. Il réussit à attraper à plateau d'examen pour l'assommer. Il se lève et... putain, il est à poil... Il tire sur un des draps blancs pour s'enrouler dedans. Il regarde où il est... Ca ressemble à la morgue... Et merde. Ses copains de l'au delà l'ont suivi et en compagnie d'autres camarades qu'il venait de s'enticher dans ce lieu sinistre. Nathan leur fait un doigt au passage en signe de ras le bol, avant de se diriger vers la sortie. Il passe la porte, essayant de faire fi du brouhaha qui reprenait.
Ca ressemblait à l'hôpital. Peu de monde, heure tardive. Super. Parfait timing. Il se glisse dehors dans sa toge improvisée. Il devait quand même se trouver des fringues... Hooo blanchisserie. Ouais... Ca tombe bien. Il doit néanmoins passer plusieurs couloirs et oups... Il évite de justesse un type en sens inverse. Il entre dans la pièce et voit plusieurs étagères avec des tenues préparés pour les internes. Blouses, pantalon et... y'a même les Crocs ! Nickel ! Nathan ne se fait pas prier et il passerait pour du personnel jusqu'à la sortie, on ne le ferait pas chier. Il enfile tout ça et tire dans une boite un masque qu'il glisse sur son visage... On ne sait jamais. Il prend une grande respiration et ressort rapidement.
Il arrive à se glisser jusque dehors sans incident. Son plan ne pouvait pas mieux se dérouler. Bon, le temps n'était pas de la partie car il pleuvait comme pas possible et bientôt il se retrouva trempé. Notre garçon prend un temps au coin d'une rue pour rassembler ses esprits. Il aurait voulu retourner chez sa mère mais elle le dénoncerait et son choix... était déjà trouvé. Il n'y avait qu'une personne qui pouvait l'aider. C'est pour ca qu'il était sorti alors... Il prit la direction de l'appartement de Klaus et Mutt.
L'ile n'est pas bien grande et il retrouve facilement son chemin. Il se dépêcha d'entrer dans l'immeuble et grimpe jusqu'à l'étage. Il a envie de pleurer, relâchant une certaine pression malgré son armée qui le suit... Il frappe à la porte plusieurs coups et espère que quelqu'un réponde. Il attend juste quelque seconde avant que Klaus apparaisse à l'encadrement.
" Sa...lut... " Dit il détrempé et frigorifié. Les cheveux collés sur le front, ses fringues ruisselantes, coincé dans une foule de gens morts qui le fixaient du regard.
Il n'attend pas que Klaus réponde et s'avance vers lui pour entrer en le poussant à l'intérieur et ferme derrière lui, comme si cette foule qui le suivait allait rester bien tranquillement derrière la porte. Il se laisse ensuite tomber dans les bras de Klaus en se plaquant les mains sur les oreilles, essayant de se couper du monde extérieur. Il n'y avait que lui qui pouvait le comprendre. Que lui... Il le comprendrait non ? Il était le seul à pouvoir l'aider là dessus.
" J'ai... besoin de ton aide... Je sais pas quoi faire... Je veux juste... qu'ils me laissent tranquille et... Putain fais chier Klaus... Ils voulaient pas que je t'appelle... Je sais plus quoi faire... J'ai dû... J'ai dû... Je savais pas si j'allais y arriver... "
A vrai dire, il était frigorifié, il avait soif, faim, il tremblait comme une feuille. L'adrénaline était en train de redescendre et son corps réclamait un vrai repos suite à tout ce qu'il venait de lui faire subir.
Voilà quelques jours seulement que Klaus est de retour au bercail, et il doit admettre que ça lui fait du bien. Certes, il est parti pour accumuler les rendez-vous médicaux, et ça ne l’enchante pas spécialement, mais il en avait sérieusement marre des murs blancs de l’hôpital, du va-et-vient des infirmières et de cette insupportable odeur de médicaments qui les poursuivait partout. Certes, au final, ça n’avait pas duré si longtemps que ça, tout bien considéré, mais aux yeux de Klaus, c’était déjà beaucoup, beaucoup trop long.
Tout ce qu’il souhaite, là, tout de suite, c’est retrouver son cocon d’amour en présence de Mutt (et d’Indy – Indy le chien, il va falloir commencer à le préciser), et ne plus penser à tout le reste. Et oui, clairement, retrouver un peu leur rythme habituel, ça lui a fait du bien (même si, croyez-le ou non, le couple s’est effectivement calmé sur les galipettes, toutes proportions gardées – en même temps, Klaus est constamment fatigué, ce qui aide un peu). Il se sent reprendre des forces, et il se dit que peu à peu, tôt ou tard, tout ça ne sera plus qu’un lointain souvenir qu’il sera facile d’occulter, et tout ira pour le mieux.
Il est tard cette nuit-là, quand Klaus entend frapper à la porte. Mutt est à l'hôpital, comme souvent, auprès de son père, et lui, sans Mutt, ne parvient pas à dormir, en proie à une de ces insomnies qui sont devenues un peu trop habituelles pour lui ces derniers temps. Il hésite au moment d’entendre frapper. Si c’est encore des connards envoyés par son père, c’est pas très malin d’ouvrir – d’un autre côté, des connards envoyés par son père ne prendraient pas la peine de frapper, ils se contenteraient de défoncer la porte en bonne et due forme.
La curiosité l’emporte malgré tout, il se rapproche de la porte pour observer à travers le judas et reconnaît la silhouette de Nathan. Un Nathan en tenue d’infirmier et trempé jusqu’aux os. Bordel, qu’est-ce qui a bien pu se passer ? Il n’attend pas davantage pour ouvrir, constate au passage qu’il n’est pas seul, il semblerait que tous les morts du quartier aient décidé de lui coller au train.
A peine a-t-il ouvert que Nathan referme la porte derrière lui et se précipite dans ses bras. Klaus resserre leur étreinte, pas besoin de grands dessins pour comprendre que ça ne va pas du tout, et que Nathan est sans doute dans une merde noire. Et évidemment, la première intention de Klaus ne peut être que de l’aider.
« Hey, je suis là, tout va bien se passer, d’accord ? » lui promet Klaus, protecteur. « Viens t’asseoir, d’accord, je vais te préparer… un café, ça te dit ? Et on a des trucs à grignoter, si t’as besoin, et tu vas tout m’expliquer. Et on va régler ça ensemble, d’accord ? »
Comme si Klaus pouvait véritablement lui promettre de résoudre quoi que ce soit. Mais en présence de Nathan, Klaus veut s’obliger à être responsable. Il ne supporte pas de le voir aussi mal, à ce point vulnérable.
Nathan ne savait pas s'il était soulagé ou non, en tout cas, ressentir le soutien de Klaus était vraiment bénéfique pour lui. Depuis combien de temps n'avait il pas eu un geste amical à son égard réellement ? Depuis trop longtemps... Il avait perdu la notion du temps avec tout ça. Nathan prend un temps, encore tremblant. Klaus veut l'aider et il le croit. Il le sait...
" Je sais pas... " Dit-il. Il ne savait plus grand chose. Juste qu'on l'écoute, qu'on l'aide. " J'ai... faim... Oui... " Lui avoue-t-il quand même.
Nathan en avait déjà vu dans sa vie, mais il avait eu peur de ne pas s'en sortir. Il avait l'impression de pouvoir respirer même s'il sentait les présences revenir se coller à eux tout autour d'eux. Putain... Il se plaqua les mains sur ses oreilles.
" Je veux que ca s'arrête... Je sais pas comment... J'arrive plus à réfléchir Klaus... Ils en profitent pour me faire CHIER ! " Il avait hurlé ce dernier mot en relevant le menton vers les morts qui leur tournait autour. Il essaya de balayer leur présence en portant son attention sur Klaus. " Ils m'ont foutu en taule pour... un truc que j'ai pas fait et après, ils ont dit que j'étais dingue. Ce psy... C'est un tueur... J'ai voulu faire du chantage mais ca s'est retourné contre moi. J'ai dû mourir pour qu'ils m'emmènent à la morgue... J'étais coincé dans le frigo mais... j'ai réussit à sortir, je suis venu ici... "
C'était un peu décousu comme discours, en même temps, il n'avait pas les idées bien nettes, le regard dans le vide. Avec sa faiblesse mentale de ces derniers jours, son pouvoir devenait incontrôlable. Ca n'avait jamais pris autant d'ampleur. " Dis moi comment je peux le contrôler Klaus... Et je pouvais pas rester chez les fous... Entre les tarés qui me gueulaient dans les oreilles et eux là... J'étais en train de devenir véritablement dingue... Je veux pas y retourner... Aide moi. " Il lui attrapa les bras fermement en lui disant ça. " J'ai besoin que tu me planques, le temps que je trouve une solution. Le coupable... J'ai pas tué ce mec... Je sais que toi tu vas me croire... Ma mère ne m'a pas cru, elle pense que je suis taré, que j'ai disjoncté mais je l'ai cherché aussi... J'ai jamais rien pris au sérieux... Personne ne me prend au sérieux... " Il se met à pleurer ensuite à chaudes larmes, son discours s'étouffant dans ses pleurs.
Klaus hoche la tête quand Nathan lui apprend qu’il a faim. D’ores et déjà, pendant que son minilui s’installe sur le canapé du salon, il s’éclipse dans la cuisine et tire du placard absolument toute la bouffe qui lui tombe sous la main : paquets de chips, gâteaux en tout genre, et ce qui ressemble à un paquet de pain de mie qui a éventuellement rassis. Une fois satisfait de ses trouvailles, il revient s’installer auprès de son sosie et l’écoute aussi attentivement qu’il le peut. Nathan est à bout, et c’est un crève-cœur de le voir comme ça. Jamais, ô grand jamais, Nathan ne l’a vu dans un tel état.
Klaus l’écoute et tente de déterrer du sens dans ses paroles naturellement et logiquement très décousues. Plus que décousues même, mais Klaus garde le fil. Il a été envoyé en taule pour quelque chose qu’il a pas fait et… De quel psy est-ce qu’il parle ? Le gars qui a déclaré qu’il était dingue ? En tout cas, apparemment, c’est un assassin, et en voulant le faire chanter, ça s’est retourné contre lui. Klaus ne peut s’empêcher d’afficher une grimace horrifiée au moment d’apprendre que, pour s’en sortir, il a dû se suicider et s’est retrouvé coincé dans le frigo de la morgue. Ouais, ça explique ses fringues.
Nathan est submergé, à la fois par ce que la société lui a injustement fait subir et par les morts qui l’entourent et ne veut pas qu’ils leur foutent la paix. Comment réussir à faire en sorte qu’ils lui foutent la paix ? Klaus d’autrefois lui aurait sûrement soufflé que l’ecsta et le cristal meth étaient encore les meilleurs moyens de s’y prendre. Mais notre Klaus sevré et à peine remis de sa crise cardiaque n’utilisera bien entendu pas un tel discours. C’est pas ce qui aidera Nathan. Ce dont Nathan a besoin, c’est qu’on le prenne en charge. Que Klaus joue l’adulte, puisque c’est lui l’adulte.
« Bien sûr que tu peux te planquer ici, et autant de temps que tu veux, je te laisse pas tomber. » Bon, il est convaincu qu’à l’instant où Mutt rentrera à l’appartement, il ne partagera pas forcément son opinion, mais tant pis. Nathan est en détresse et il a besoin de lui, alors non, pour rien au monde Klaus ne le laissera tomber… Jamais de la vie. Nathan ne joue pas, il ne plaisante pas : il est traumatisé : et Klaus doit l’aider, ce n’est même pas une question de choix, pour lui, c’est vraiment une obligation c’est naturel, et il ne se verrait pas faire autrement. « Je vais t’aider à trouver le type qui a fait ça, et on va prouver que t’es innocent, d’accord ? Et en attendant, je prends soin de toi, d’accord, je te lâche pas, je te lâche jamais. » Il lui adresse un sourire qu’il espère rassurant tout en tendant un paquet de chips à Nathan afin de l’inviter à piocher à l’intérieur. Remplir son estomac ne va clairement pas tout arranger, mais ça devrait déjà le mettre dans de meilleures dispositions, pas vrai ? « Puis pour les cadavres qui te collent au train… Je peux essayer de leur parler, peut-être ? On sait pas, j’arriverai peut-être à leur faire comprendre qu’ils doivent te ficher la paix ? » suggère Klaus, qui veut surtout que Nathan aille définitivement mieux.
Nathan relâchait clairement la pression et il n'était pas en train de faire le con comme il avait tendance à le faire. Et face à Klaus, il montrait sa vulnérabilité telle qu'elle est. Il savait qu'il pouvait totalement lui faire confiance. Klaus lui avait montré et ils étaient les mêmes. Et il pouvait comprendre le soucis avec son pouvoir.
Niché dans le canapé, un peu recroquevillé, les spectres tournaient encore autour d'eux. Comment Klaus arrivait à garder son calme bordel ? En même temps, vu ce que Nathan avait subit ces derniers temps... Il était clairement à bout et n'arrivait plus à avoir des pensées claires. Il essaya de se concentrer sur les paroles de Klaus.
" Oui... Mais comment ? Je sais pas moi... " Il était désœuvré. Totalement à la ramasse et perdu. Il n'était qu'un gosse au final. Un gosse perdu, que sa mère ne voulait plus entendre parler. Le rejet était compliqué aussi pour le jeune garçon. Il prend le paquet de chips d'une main tremblante avant de commencer à manger doucement, puis avec plus de vitalité. Il avait vraiment la dalle. Il s'en foutait même un peu partout sur le visage. Mais il s'en fichait un peu. Il releva un regard vers Klaus.
" Fais... J'y arrive plus... J'ai essayé de leur parler. Ils ne veulent pas me laisser tranquille. J'en veux plus de ce pouvoir... C'est de la merde... Pourquoi j'ai un pouvoir de merde comme ça ? "
Un des spectres, celui qui avait tenté de l'aider devant le docteur s'assit près de lui, ce qui fit reculer Nathan d'un cran. " Dégage... " Souffle Nathan à son encontre. " Je pensais pas que t'arriverai jusque là. Pourquoi je te laisserai alors que tu es d'une distraction peu commune. " Nathan ne réfléchit pas et balance le paquet de chips qui contenaient encore de la nourriture vers lui. Ca le traversa et il en mis partout sur le canapé. " C'est à cause de toi ! DE TOI ! Qu'on m'a mis chez les tarés ! Je t'ai écouté... Mais pourquoi je l'ai écouté ? Il sait maintenant ! Il SAIT ! S'il me retrouve... Et... Je veux plus les écouter. Ils me font vivre un enfer. " Il plaque ses mains sur ses oreilles pour faire taire le rire de l'autre.
C’est facile de faire des promesses, c’est évidemment beaucoup plus difficile de réussir à les tenir, et Klaus est bien placé pour le savoir, au nom du nombre beaucoup trop conséquent de promesses qu’il a pu faire au cours de sa vie sans jamais les tenir, pas même un seul instant. Alors oui, c’est bien beau de promettre qu’ils vont réussir à innocenter Nathan, mais c’est pas gagné. Ceci dit, cette fois, si Klaus promet quelque chose, c’est pour s’y tenir. Il ne peut pas abandonner Nathan, de toute manière, c’est impossible dans tous les cas. Laisser tomber Nathan, ce serait se laisser tomber lui-même, évidemment qu’il fera jamais une chose pareille, et sous aucun prétexte. Forcément, Nathan avait déjà dû retourner la question dans tous les sens, mais Nathan était stressé, angoissé, affaibli, pas dans les meilleures conditions pour gérer ça. Klaus, lui allait… bien. D’accord, il revenait d’un séjour à l’hosto et il avait failli y passer, mais il prend sur lui, il n’a pas touché à la drogue ou à l’alcool depuis un bail, bref, il se tient sage. C’est pas pour autant que la compagnie de tous ces macchabées va être une partie de plaisir, mais il peut être capable de leur dire de foutre le camp, il peut aussi être capable de leur tirer des infos.
« C’est quoi son nom au macchabée qu’on t’accuse d’avoir tué ? Il ressemble à quoi ? Je vais lui parler », commence-t-il sans répondre à Nathan quand il lui dit vouloir se débarrasser de ce pouvoir à la con.
Si c’était aussi simple, ça se saurait, mais voilà, ça l’est pas, et il faut l’accepter… Enfin, il faut surtout apprendre à vivre avec. Au moins, Nathan sait qu’il n’est pas seul, et Klaus a la ferme intention de l’encourager quoi qu’il advienne. C’est sûr que c’est pas forcément dans ses habitudes de se retrouver dans la position de la personne la plus responsable, mais aux grands maux les grands remèdes. Il a envie d’ajouter autre chose quand Nathan s’adresse à un spectre à ses côtés, qui semble-t-il lui en a fait voir des vertes et des pas mûres, et de nouveau, Klaus n’y comprend pas grand-chose. Il faut à la fois combiner avec le discours décousu d’un Nathan à bout de force, et avec la présence d’esprits-parasites dont les interventions incessantes ne sont absolument pas les bienvenue, loin de là.
« Regarde-moi, Nathan, oublie-les, d’accord, je suis là, et je m’en occupe. Personne ne va t’attaquer, personne ne va te retrouver, personne ne va s’en prendre à toi, parce que je les laisserai pas faire, ça te va ? » Il marque une pause. « Et les esprits que ça emmerde, je vous envoie posséder des petites vieilles incontinentes, alors jouez pas aux plus cons avec moi », reprend-il en se donnant des airs intimidants qui ne lui ressemblent pas le moins du monde.
Mais au bout d’un moment, s’il devait se trouver des ressources insoupçonnées pour aider Nathan, clairement, il le fera.
Nathan restait fébrile face aux agressions qu'il subissait. Il en avait marre... Entre sa visite en hôpital psychiatrique et les morts qui l'emmerdaient, il était clairement à bout de nerf. Et bien entendu, c'est l'autre connard qui l'avait mené à ce qu'il soit enfermé qui continua à le faire chier. Il sait que Klaus ne le jugera pas, car il voyait la même chose que lui.
Klaus reste calme, il en a besoin, il lui demande quel est le nom du mort qu'on accuse de l'avoir tué. Nathan se secoue la tête pour reprendre ses esprits. " Billy... " Billy comment ? Putain, il devait faire un effort pour lui sortir le nom. " Billy Williamson... " Il se prend la tête.
Mais Nathan n'allait pas bien et Klaus le sentit, il lui demanda de capter son regard, le jeune homme leva ses yeux fatigués vers lui. Il chercha du réconfort dans son regard. Il voyait que Klaus l'écoutait. Ca lui faisait du bien. Vraiment du bien de ne pas être pris pour un taré. Il acquiesce en silence quand il lui promet que personne ne s'attaquera à lui.
" D'accord... Merci... " Dit-il à mi-voix. La suite fit rire doucement Nathan qui attrapa les mains de Klaus pour les serrer dans les siennes en signe de soutien. " Fais ce que tu veux. Je veux juste... Que... ca s'arrête... Que je puisse enfin réfléchir... Klaus... Là bas. Ils m'ont mis avec les fous, et le bruit était constant... Entre... eux et les autres... J'ai cru que j'allais devenir vraiment dingue. "
Il laisse quelques larmes couler en baissant sa tête.
" Je sais bien que j'aime fanfaronner mais... j'ai peur. Et puis y'a ce type... Il sait que je sais... Et il sait pour mon pouvoir d'immortalité. J'ai été con putain... " Il se frotte le visage, tremblant. " C'est con, c'est vrai ça. Et ne t'en fais pas avec un secret pareil, il va vouloir te retrouver et tu sais ce qu'il va se passer ? " Nathan jette un regard noir au type à côté de lui.
« D’accord, d’accord… Je vais lui parler, je vais m’arranger pour qu’il te fiche la paix, d’accord, ça te va ? » propose Klaus très sérieusement, plus sérieusement qu’il en a l’habitude quand Nathan lui lâche le nom de ce fantôme qui ne lui lâche pas la grappe et souhaite que l’on venge sa mort.
Est-ce qu’il peut faire ce genre de promesse ? Pas spécialement, ou du moins pas en étant complètement sûr de pouvoir la tenir, cette promesse, mais il est sincère, il ne la fait pas à la légère. En compagnie de Nathan, il ressent le besoin, la nécessité même, de se comporter en grand frère auprès de lui. Il ne supporte pas de le voir dans cet état. Il veut l’aider comme il aurait voulu qu’on l’aide s’il s’était retrouvé dans cette situation. Comme il n’avait pas été aidé quand il avait pu se retrouver dans ce genre de situation, alors qu’il n’était pas beaucoup plus âgé que Nathan. Klaus glisse une main dans le dos de son alter ego en espérant que cela lui apportera un semblant de réconfort. Le voir si mal, c’est terrible, ne pas être sûr de pouvoir y faire quoi que ce soit, c’était pire. Mais au moins, il l’écoute, et Klaus sent que le simple fait de se sentir écouté fait d’ores et déjà du bien à Nathan. Ce n’était clairement pas assez, bien sûr, pas le moins du monde, même, mais il ne lâche rien, évidemment.
Quand il arrive à lui décocher un léger rire, même s’il reste fébrile, ça rassure un peu Klaus, qui préfère largement voir Nathan souriant qu’oppressé par ses démons. Il resserre plus fermement la prise de ses mains dans celles de son sosie en guise de soutien. Il fera ce qu’il voudra, il fera ce qu’il faudra. Il va réussir à faire en sorte que ça s’arrête… Déjà, il va être dans un lieu plus neutre, au calme, et bientôt, Klaus fera en sorte qu’il soit ghost-free.
« Te soucie plus de rien, d’accord ? Tu restes ici autant que tu veux, tu seras en sécurité, je veille au grain. » Ce n’est définitivement pas une promesse en l’air, même si ce sera difficile à tenir. Bon, Mutt tirera peut-être la tronche, mais quand Klaus lui expliquera tout, il sera bien obligé de comprendre, pas vrai ? « C’est qui, ce type qui est au courant de tout ? Doit y avoir moyen de le piéger, non ? » Il pousse un soupir. « Bon, chaque chose en son temps, tu te bouches les oreilles, tu fermes les yeux, et je me tape le conciliabule avec tes morts, ça te va ? Tu peux même t’isoler dans une autre pièce, te faire couler un bon bain, je sais pas ce qui te ferait du bien ? »
Il est un peu dépassé par toute cette situation, parce qu’il n’est pas sûr d’avoir les moyens d’intervenir comme il le voudrait, mais il fera ce qu’il faut. Il considère que c’est sa responsabilité.
Klaus voulait l'aider, Nathan le voyait, le sentait. Et il le croyait. La première personne en qui il avait foi depuis ces nombreuses semaines... Mois ? Il ne savait plus du tout. Il était à bout. Il voulait juste pouvoir dormir, se reposer et arrêter qu'on lui hurle dessus comme ça. Il acquiesce devant Klaus.
Même si la tension est moins forte, Nathan reste encore sur la défensive. Pour l'instant, il était encore épuisé moralement et physiquement. Son esprit vacillait, comme si le poids du monde l'écrasait encore. Mais Klaus était près de lui non ? Et sa main glissant son dos lui apportait un réconfort certain. Il finit par se tourner vers Klaus en essayant de faire abstraction du reste, car les esprits avaient bien envie de continuer de l'emmerder pour le coup. Il parla de ce mec... Ce psy... Celui à qui il avait parlé.
" C'est le psy qui... devait établir si ma santé mentale était bonne ou pas... " Dit-il la voix roque à mi-voix. " C'est un sérial killer, il... fait des choses horribles et j'ai pensé qu'en jouant... qu'en... lui balançant la vérité, et en le menaçant, il allait me laisser mais... " Il avait été con sur ce coup là. Avec le recul, il s'en rendait compte. Il se passe une main sur le visage.
Klaus avait raison: une chose en son temps. Klaus voulait le rassurer et qu'il puisse se reposer. Il voulait prendre le relais pour qu'il puisse se remettre sur pieds. Nathan ne savait pas ce qu'il voulait. Un bain ? Un bon bain ? Ho putain oui... Changer de fringues aussi et pouvoir dormir longtemps. Très longtemps.
" Je vais... prendre un bain... Je pue la mort... Dans le sens propre du terme. " Car ouais, mine de rien, son corps restait attaché aux odeurs de la morgue et des produits de conservation. " Et t'as pas des fringues ? D'autres fringues ? " Dit il sachant aussi que les fringues de Klaus lui ira. " Et un casque... pour de la musique... Juste pour... " Il n'avait pas besoin de le dire à Klaus, il comprendrait.
Son regard fatigué capte celui de son sosie. Il baisse vite le regard de nouveau pour ne pas capter les pourritures qui trainent autour d'eux. " Faudra que tu me dises comment tu fais, parce que... " Après il avait été en faiblesse et beaucoup en avait profité et il avait trainé dans de sales endroits aussi. Alors c'était comme des parasites cherchant de l'attention. " Merci Klaus... Merci... "
Il passe ses bras autour de son cou pour l'étreindre, un geste pas anodin mais parce qu'il était content d'avoir quelqu'un sur qui compter et à qui s'ouvrir. Peut être qu'il en demandait beaucoup à son autre lui. Qu'importe si c'était vraiment une copie de lui d'une réalité alternative ou juste un gars qui lui ressemble, Klaus le comprenait et c'était tout ce qui comptait.
Un psy serial-killer, hein ? Putain de merde… On est pas sortis de l’auberge si on laisse des tarés pareils décider de votre santé mentale… Parfait. Quand Klaus songe aux efforts répétés qu’il fournit dans l’espoir d’encourager son petit ami à voir un psy, il faudra à l’évidence qu’il évite de partager cette histoire… Surtout que s’il se fie aux morts qui collent aux basques de Nathan, le gars est du genre à pas tuer les gens à moitié : même s’il y a une manière de tuer les gens autrement qu’à moitié, bon… Nathan, en tout cas, n’a pas à se blâmer, Nathan avait pas eu une mauvaise idée en tentant d’intimider ce type.
C’était quitte ou double, c’est sûr, mais ça aurait peut-être pu marcher, après tout ? Bon, en l’occurrence, ça a été désastreux, mais puisqu’ils ont atteint le fond du fond, ça devrait aller mieux à présent, pas vrai ? Klaus veut croire que oui. Pour l’instant, tout le monde croit Nathan mort, ça leur laisse une marge de manœuvre. Quant à cette fichue armée de macchabées, Klaus arrivera à faire quelque chose… il faudra bien… Quand il voit Nathan dans une telle détresse, il se sent d’un seul coup plus apte à gérer, parce qu’il a juste pas le choix. Et le fait d’être absolument et complètement sobre, même si ça ne rend pas l’expérience agréable, l’aide aussi à être en pleine disposition de ses moyens pour faire les choses convenablement.
« Ouais attend, va dans la salle de bains, prends tes aises, je vais te chercher des fringues et de la musique, tout ce qu’il te faut », lui assure Klaus avec ce qu’il espère être un sourire encourageant, même s’il ne peut pas vraiment se montrer aussi confiant qu’il le voudrait : il aurait bien du mal. « T’as pas à me remercier. Tu sais bien : te rendre service, c’est me rendre service », assure-t-il d’un ton qu’il veut léger.
Sauf que bien sûr ce n’est pas de ça qu’il est question. Tout convaincu qu’il est du fait que Nathan est bel et bien une version alternative de lui-même, c’est lui en tant qu’individu, et pas en tant qu’alter ego, qu’il a envie de défendre et de protéger, envers et contre tout. Klaus tient à Nathan, et il veut le protéger, fin de l’histoire.
Il abandonne donc Nathan dans la salle de bains, et quand il est assuré qu’il est bien installé, Klaus reprend place dans le salon et se concentre pour appeler à lui la présence de tous les défunts qui ont décider de coller au train de Nathan. Les négociations sont houleuses, et ces fichus macchabées sont violents, mais Klaus obtient gain de cause en plaisant l’incapacité à arrêter le moindre criminel si Nathan est incapable de s’entendre penser. Il n’obtient qu’un résultat partiel au gré de ses négociations, il accepte de délester Nathan d’un point qu’il portera lui-même, en gardant ses morts dans son sillage chaque fois que Nathan ne sera pas là… Pas grave, vu que Klaus a l’intention de garder Nathan à l’œil. Quand il en a fini, il toque à la porte de la salle de bains.
« Nathan ? Tout va bien là-dedans ? » Ah merde, les écouteurs… Klaus se permet d’entrer, trouve Nathan plongé dans l’eau chaude, les yeux fermés… Légèrement inquiet, il tapote sur son épaule. « Hey Nathan ! Comment tu te sens ? »
Nathan savait qu'il pouvait compter sur Klaus. C'était la première personne auquel il avait pensé quand on l'avait coffré pour un truc qu'il n'avait pas fait. Parce que Klaus savait qu'il ne ferait jamais ça et surtout... qu'il l'écouterait. Ils étaient les mêmes alors si celà arrivait à Klaus, ca arrivait à lui non ? Il se sentait plus en sécurité ici avec lui, même si les morts continuaient de les emmerder.
Klaus l'invita à aller dans la salle de bain, il le suivit, regarde Klaus sortir et lorsqu'il revint avec ce qu'il avait demandé, il le gratifie d'un sourire et lui répond:
" Merci. "
C'était un vrai merci. Il le pensait vraiment et il laissa échapper une larme qu'il essuya rapidement sur sa joue avant de se concentrer à prendre soin de lui. Depuis combien de temps n'avait il pas profité d'un instant comme ça ? Il regarde longuement la salle de bain et fait couler l'eau chaude en y ajoutant de la mousse et ce qu'il faut. Il retire les fringues qu'il a sur lui avant de glisser dans l'eau chaude qui le ressourça clairement. Il se passa la tête sous l'eau, il tira sa tignasse en arrière qui s'était retrouvé plaqué sur son front. Il prit les écouteurs que Klaus lui avait ramené, et il les posa sur ses oreilles.
En temps normal, Nathan aurait glissé une musique assez sourde, et plutôt excitante, il se surprit à choisir une sorte de musique de relaxation qu'il mit à fond. Il arrête l'eau, glisse jusqu'à ses épaules dans l'eau, la douce musique dans ses oreilles, avec un vague bruit de l'océan. Si le paradis ressemblait à ça, Nathan l'avait trouvé.
Le calme. Simple. La sensation d'être en sécurité, de se sentir bien. Il sentit le sommeil le rattraper, alors il le laisse faire. Il ferme doucement les yeux, et s'endort d'un sommeil profond et reposant.
Il n'entend pas Klaus qui l'appelle. C'est lorsqu'il sent qu'une main le touche à l'épaule qu'il sursaute d'un seul coup. L'espace d'une longue seconde, il se demande où il est et son regard rencontrant celui de Klaus il revint à lui. Il ne l'entend pas... Oui, le casque. Il le tire de ses oreilles, le faisant glisser dans le creux de son cou.
" Je me suis endormi. Ca va... " Dit-il en se frottant le visage. Il pose une main sur celle de Klaus. " Ca va... " Il se secoue la tête pour se reprendre. " Je... vais sortir. " Dit-il encore un peu ailleurs, ses yeux courant partout dans la salle de bain. " T'as réussit à t'en sortir ? Ils ne sont plus là ? " Demande-t-il quand même à Klaus avant qu'il ne retourne dans le salon.
Il attrape une serviette, se frotte le visage avant de sortir du bain, s'essuyer et s'habiller avec les habits que Klaus lui a ramené et qui lui vont parfaitement. Il sort de là et découvre l'appartement calme. Nathan soupire et va jusqu'au canapé pour se laisser tomber.
" On va faire quoi maintenant ? " Demande-t-il à Klaus. " Je vais pas squatter chez toi tout le temps... Ma mère ne veut plus me voir, ou du moins si j'y retourne elle va me renvoyer chez les flics. " Il ne se sent vraiment pas bien à l'idée que sa mère puisse penser qu'il a un réel soucis. " Je suppose que je l'ai cherché. " Dit-il défaitiste.
Klaus se reprocherait presque d’avoir tiré son alter ego du sommeil tant il est évident que ce dernier en avait le plus cruel et nécessaire besoin, ceci dit, quitte à dormir un moment, ce ne sera pas plus mal que Nathan le fasse sous des couvertures. Qu’il ait été capable de dormir, dans tous les cas, est plutôt bon signe est, surtout, excellent signe, ça veut dire qu’il a réussi à se couper de tout ce qui le trouble et le traumatise, et qu’il est bel et bien parvenu à parvenir à une certaine forme de sérénité. Peut-être que ça ne durera pas, bien sûr, mais ça veut dire tout de même que Klaus lui est utile à quelque chose, et Klaus a la ferme intention de continuer de l’être autant qu’il le pourra.
« Ouais, t’inquiète pas de ça, j’ai réglé le problème », le rassure Klaus avec le sourire le plus confiant qu’il ait en réserve.
Est-ce qu’il a vraiment réglé le problème ? Pas exactement, non. Pas le moins du monde, même, ou du moins, il l’a reculé en attendant de trouver mieux, mais il a réussi à faire en sorte que Nathan se sente mieux, et ça reste définitivement ce qui importe, bien plus que tout le reste. Normalement, l’endroit doit être plus calme, plus safe pour son alter ego, et le reste ne compte pas spécialement, en comparaison. Klaus se laisse tomber sur le canapé en même temps que Nathan, tandis que ce dernier lui demande ce qu’ils vont faire, à présent. C’est une excellente question, en effet… une question qui mérite d’être posée, en effet.
« Mais non, t’as rien cherché du tout, arrête ça tout de suite ! » répond Klaus plus fermement qu’il ne l’avait voulu, mais surtout parce qu’il tient à ce que Nathan reste positif malgré les circonstances. Il se rend bien compte que ce n’est pas une mince affaire, et que ce n’est pas forcément une affaire inutile pour autant. Nathan doit déjà se mettre une chose importante en tête, et c’est qu’il n’est plus seul : et à présent qu’il n’est plus seul, tout peut être possible pour lui, absolument tout.
« Pour l’instant, tu restes ici, et tu restes ici le temps qu’il faudra. Je dis pas que Mutt va sauter de joie, mais quand je lui expliquerai ce qui t’arrive, il comprendra. Pendant ce temps-là, on va faire ce qu’il faut pour t’innocenter, et pour que tu puisses revenir à l’air libre. S’il faut, pour que tu pètes pas un câble, on s’arrangera pour te faire passer pour moi… C’est sûr, ça se voit que t’es plus jeune, mais peut-être qu’en improvisant un peu… ? Les bonnes fringues, le bon maquillage, et hop ! Ce qui est sûr c’est que je te laisse pas tomber, d’accord ? Quoi qu’il se passe, maintenant, tu peux compter sur moi. »
Ce ne sont pas des paroles qu’il prononce à la légère, c’est une chose qu’il pense véritablement, et pour cette raison, il n’abandonnera jamais, et sous aucun prétexte.
Klaus se souciait de lui et c'était sincère. Il l'avait vu rarement. Personne ne se souciait vraiment de Nathan. Il sentait, il pensait que les gens finissaient par le laisser dans un coin car ils ne le supportaient plus. Et quant à lui, Nathan faisait toujours tout pour ne pas que les gens s'attachent à lui. Inconsciemment très régulièrement. Simplement car il ne supporte pas le rejet. Alors autant jouer au con dès le départ. Mais Klaus était là et c'était con, il avait de nouveau envie de pleurer toutes les larmes de son corps à cet instant. Le côté bout en train avait totalement disparu. Mais il n'avait besoin de rien expliquer à Klaus, car Klaus savait. Il devinait qui il était car il était lui en fin de compte.
Il acquiesce et soupire, ne peut s'empêcher de laisser couler quelques larmes et rapprochant ses jambes contre lui. Mais il y avait des trucs vraiment encore sombres dans cette histoire.
" Mais comment ? Comment on retrouve ce type ? Comment on m'innocente ? Tout le monde me prend pour un dingue et pas sûr... " Il prend une inspiration. " Excuses moi Klaus... qu'on te croit ? On va forcément te prendre pour un dingue aussi. Ma propre mère me prend pour un malade mental instable déconnecté de la réalité qui parle tout seul... Mais par contre... Quand je lui raconte que son petit ami est un taré qui se balade la nuit à poil dans la rue en se comportant comme un clebs... Ca, ca passe... " Il se passe une main dans les cheveux. " Je vais finir par penser que j'aurai préféré être à ta place... Qu'on me refourgue à ce mec là... Parce qu'à la place, je me retrouve seul... Mes parents n'ont jamais voulu de moi j'ai l'impression parfois... " Et le voilà qu'il balance ce qu'il a sur le coeur. Des choses qu'il n'avait jamais avoué, jamais dite. " Je sais pas pourquoi je te dis ça et je sais bien que c'est pas le moment. J'aurai bien envie de me foutre une murge pour faire passer tout ça là... " Il se rappelle alors de ce qu'il s'était passé vis à vis de Klaus. Il tend ses mains vers lui, les paumes vers le haut et se reprend d'un air désolé. " Je suis désolé. Je voulais pas te dire ça, je sais que... En même temps, vu les vies de merde qu'on a, ca ne m'étonne pas qu'on fini à ses extrêmes là. "
Klaus veut carrément qu'il passe pour lui afin qu'il puisse sortir. Nathan le détaille. Il hausse les épaules.
" Tu sais, j'ai juste à me faire pousser le bouc, me couper les cheveux comme toi, et je parai déjà plus vieux. " Il ne s'en faisait pas. S'il avait gardé son look là, c'était parce qu'on lui pardonnait plus de choses. Il avait encore un visage juvénile et gamin. Peut être que ses joues étaient encore celle d'un gamin mais... Il savait de quoi il avait l'air avec ce look là, et il ressemblait fortement à Klaus. Enfin... encore plus qu'il ne l'est.
" Je sais que je peux compter sur moi et je sais que t'as pas que ça à foutre de me sauver les miches. Je dois passer pour un sacré emmerdeur Klaus. "
« C’est pas moi que je veux qu’ils croient, c’est le véritable assassin quand on l’obligera à passer aux aveux. Je sais bien que si moi je me pointe pour plaider ta cause, ça aidera pas franchement », répond Klaus qui essaie de répondre de manière aussi rassurée et rationnelle que possible aux inquiétudes de son alter ego. Mais répondre à ses craintes irrationnelles n’est pas une mince à faire tant la panique, la fatigue, l’angoisse, et une souffrance plus profonde encore font manifestement partir Nathan dans toutes les directions possibles et imaginables. « Alors je sais que ça va être galère de le retrouver, c’est pas pour autant que c’est pas possible. Quand ils auront le vrai coupable sous le nez, alors à ce moment-là, ils seront bien obligés d’admettre qu’on t’a accusé à tort, et ça te rendra plus crédible aussi pour envoyer l’autre cinglé de psy derrière les barreaux le moment venu », reprend-il ensuite.
Klaus, à chaque mot que prononce Nathan, se sent un peu plus mal, a le cœur un peu plus serré. Vraiment, c’est insupportable de le voir dans un état pareil. C’est bien simple, il ne le supporte pas, purement et simplement. C’est clair que c’est pas le moment pour sa mère de lui tourner le dos, mais en attendant, il a quand même des personnes sur qui compter, il est pas tout seul non plus.
« T’es pas tout seul, Nathan… Je sais que je suis pas un premier choix non plus, mais je suis là quand même, et je te jure, je te promets que je t’abandonne pas, même si bon hum… pour l’alcool, c’est compliqué, là », reprend-il en sachant qu’il n’a pas à se justifier.
C’est bien normal que Nathan meure d’envie de se mettre une murge, là, tout de suite, on pourrait même dire que c’est dans l’ordre des choses, et à la place de Nathan, Klaus n’aurait pas non plus résisté à l’envie de se mettre complètement la tête à l’envers. Mais c’est évident que c’est pas du tout la solution, que ça peut pas en être une, de solution, dans aucune circonstance… Car en vrai, c’est souvent quand on veut brouiller son esprit qu’on aurait en fait besoin qu’il soit le plus clair possible. C’est juste désagréable d’être en pleine possession de ses moyens quand cela revient à se prendre une insupportable vague de douleur et de violence de plein fouet.
« Parfait ! Tu seras presque aussi sexy que moi, avec un bouc », répond Klaus avec l’envie de détendre l’atmosphère. « Je te prêterai mes papiers quand y aura besoin, et hop, on sera tranquille. En attendant que la situation s’arrange, quoi. » Il marque une pause. « Et tu vas arrêter avec ça, oui j’ai que ça à foutre de te sauver les miches, et je peux être un emmerdeur encore plus coriace que toi, je te rappelle que j’ai dix ans d’avance sur toi dans le domaine, alors maintenant, tu me laisses t’aider et t’arrêtes de te trouver des excuses à la con, c’est bien compris ? »
Klaus a peut être un plan. Enfin... Il ne sait pas... Mais Nathan avait tellement entendu l'inverse durant tout ce temps. Qu'il avait été laissé sur le côté, car de toute manière, c'était lui le coupable. Que l'espoir de retrouver le véritable tueur s'était envolé depuis longtemps.
" Klaus je... Désolé, on m'en a tellement foutu sur la gueule que... j'ai du mal à reprendre confiance ou est-ce que c'est parce que je suis encore trop crevé et... " Il prend une grande inspiration. Il avait retrouvé un calme ambiant, mais il était encore atteint par ce qu'il avait vécu ces dernières semaines néanmoins. " Je t'aiderai si je peux. C'est la moindre des choses. T'as pas à te mouiller pour moi. "
Klaus était pourtant son seul allié pour l'heure. Il en aurait surement d'autres dans le futur mais à cet instant, le seul qui ait répondu présent et qui se montrait prêt à l'aider se trouvait devant lui. Il savait depuis le début qu'il pouvait compter sur lui. Il l'avait toujours sût.
" Arrête de dire des conneries Klaus et... " Il prend quand même une mine renfrogné. " Je suis pas stupide. Et pour tout te dire, quand j'étais chez les flics, j'ai demandé à te contacter en premier. Oui, car je te fais confiance. Et tout ce bordel ! Je savais que tu pouvais m'aider et que tu me croirais mais on m'en a empêché et... " Il roule des yeux. " La dernière fois que je suis venu, j'ai bien compris que t'avais un soucis avec certains trucs... " Il baisse la tête. " Je suis toi et... j'ai bien vu ce qu'il se passait. Je suis pas si con que ça. Si je parle pas, c'est pas parce que... je m'en fous ou parce que... je capte pas. "
Car oui, Nathan passait bien souvent pour le crétin de service, ou le mec qui n'a aucune éducation, et qui passe sa vie à faire le guignol, mais c'est pour cacher sa vrai personnalité, et qui il est vraiment. Klaus le réprimande encore un peu tout en lui disant qu'il sera sexy avec un bouc. Nathan ne peut s'empêcher de sourire doucement à cela.
" D'accord... En espérant qu'on trouve une vrai solution. " Il se passe une main sur le visage et soupire longuement. " Vraiment, j'ai pas envie que ca créait des soucis entre Mutt et toi non plus et... " Ca y est, il recommence. " ... Ouais je me tais, j'ai juste pas l'habitude d'avoir autant d'attention. On a plutôt tendance à me foutre au placard. " Il se secoue la tête en grimaçant, se rappelant ce que c'était d'être enfermé à l'hôpital psychiatrique. " Je ne supporterai pas de retourner là bas en tout cas, je préfère encore fuir... Vu que la mort ne veut même pas de moi non plus. Je crois que si j'y retourne je vais devenir dingue pour de bon. "
« Je me mouille pour toi si je veux, d’accord. C’est normal, t’inquiète donc pas. Et puis, je sais que tu ferais la même chose pour moi, pas vrai ? »
Il n’a même pas besoin que Nathan réponde à cela pour savoir que c’est forcément vrai. Même s’ils vivent leurs vies dans leur coin, il n’empêche que depuis le jour de leur rencontre, ils se sont sentis redevables l’un envers l’autre : histoires de lui du passé alternatif ou pas, peu importe, Nathan, c’est comme un petit frère, pour Klaus, et veiller sur lui quand il va mal, l’aider à gérer quand il se retrouve dans la merde, ça lui semble absolument normal. Alors oui, il l’aidera quoi qu’il en soit, quitte à mettre de côté son apathie habituelle si cela peut vraiment permettre à Nathan de sortir de ce putain de bourbier où il s’est fourré.
« Mec, arrête de te justifier, j’ai jamais supposé que t’étais con, stupide ou que tu captais rien, là c’est moi que t’insultes, surtout que si tu es un crétin, ça voudrait dire que je le suis aussi, et on sait tous les deux que je suis incroyablement intelligent », ajoute-t-il, mais pas du tout en guise de reproche, davantage sur le ton de l’humour, parce que si Nathan s’est peut-être habitué à passer pour le crétin de service et à en jouer, il ne veut pas qu’il s’imagine que c’est comme ça que Klaus le voit, alors que ce n’est absolument pas le cas.
Bien sûr qu’il sait que Nathan a compris. Il devine qu’il a dû lui laisser supposer le contraire dans les paroles qu’il a prononcées plus tôt, mais oui, il sait que Nathan a très bien compris sa situation, et c’est même pour cette raison qu’il n’a pas cherché à le nier. Mais inutile de se focaliser là-dessus… Klaus veut surtout aider la confiance en lui de Nathan, parce qu’il n’aime pas le voir dans cet état… Il ne va pas minimiser ce qui lui arrive, parce que, clairement, il s’est foutu dans une sacrée merde, mais ce n’est certainement pas pour autant qu’il doit baisser les bras, au contraire, c’est le moment de garder la tête haute et de faire tout ce qu’il faut pour s’en tirer.
« On va pas espérer trouver une solution, on VA trouver une solution. J’ai échappé à deux apocalypses, je te rappelle, alors t’inquiète pas, on va venir à bout de ce qui t’arrive. Et t’inquiète donc pas pour Mutt, il râlera peut-être vite fait, mais il va comprendre, il voudra pas t’abandonner non plus, pas en sachant ce qui t’arrives. Il a un grand cœur, Mutt, tu sais. Et je sais qu’on t’a trop souvent foutu au placard, mais avec moi, ça arrivera pas. Peu importe ce qui doit arriver, je suis là pour toi, et je te lâche pas, jamais. Tu retourneras pas la bas, quitte à ce que j’y aille à ta place, mais je te promets sur tout ce que j’ai que tu retourneras pas là-bas. T’acceptes de me croire ? »
Bien sur que Nathan aiderait Klaus s'il lui demandait. Il le ferait sans hésiter. Comme Klaus le faisait actuellement. C'est la raison pour laquelle Klaus avait toujours été un but pour lui. De le trouver, de lui demander de l'aide et il avait répondu présent. Nathan pouvait faire confiance à Klaus, il le savait. Il l'avait toujours su. Il savait qu'il était en sécurité ici et c'était le principal pour le moment.
" Bien sûr... " Dit-il avec conviction à la question surement rhétorique de Klaus.
Nathan avait besoin de se justifier car c'est vrai, il a très souvent agit comme un abruti avec tout le monde bien souvent. Mais oui, Klaus savait qui il était. Il ne devrait pas douter de celà. Mais... A force de ne pas être pris au sérieux... On finissait à s'avouer à soit même qu'on était qu'un pauvre con. Nathan n'était pas une flèche non plus, qu'on se le dise, mais ca n'était pas le ptit con qui se pensait au delà de tout qu'il montrait à tout le monde non plus. Son masque, il passait sa vie à le porter.
" Excuse moi je... " Il se frotte le front. " Je sais... " Il sourit doucement à la fin de réplique de Klaus. " On est deux génies incompris, c'est ca ? " Dit-il pour relever encore un peu l'atmosphère.
La détermination de Klaus fait du bien à Nathan mais on lui avait tellement tanné pendant des semaines voir plus d'un mois qu'il était dans la merde, qu'il était le coupable sans voir la lumière au bout du tunnel qu'au final, Nathan ne brillait pas avec optimisme. Pour Nathan, ca allait être compliqué et il ne savait pas par où commencer au final.
" Je sais que Mutt est cool. " Dit il le nez baissé. " Klaus... T'as pas non plus à faire tout ca et à prendre pour moi. Je veux pas... " Il se retient de le dire, les larmes lui montent aux yeux. " Je veux pas que des gens souffrent par ma faute. Et t'as pas à aller jusque là. Si ca devient chaud, je ne te laisserai pas prendre à ma place non plus. " C'était une situation plus que complexe. Nathan le savait. " Et je te crois... Mais par où on commence ? J'ai pas de preuves de mon innocence. On sait pas qui c'est... C'est juste la grosse cata. " Il se prend la tête dans les mains.
Klaus n’a pas douté un seul instant du fait que Nathan serait toujours là pour lui, pour l’aider s’il devait être dans la galère et pour le soutenir dans les moments difficiles. C’est superficiels, presque, de se dire ces choses-là, parce que c’est juste quelque chose de normal, entre eux, de naturel. Et oui, Klaus a déjà plus de frères et sœurs qu’il n’en faut, mais ça ne l’empêche pas de considérer Nathan comme un frère, un autre membre de sa famille qu’il doit à tout prix aider et protéger, autant qu’il le peut. Alors oui, il comprend son besoin de se justifier, mais il tient quand même à ce qu’il garde en tête que c’est une chose superflue quand il est question de lui. Peut-être que toutes ces histoires auront des répercussions sur lui, c’est pas impossible, mais c’est un risque qu’il est prêt à prendre dans tous les cas. Nathan est dans la merde ? Eh bien Klaus plongera dans la merde avec lui jusqu’à ce qu’il réussisse à être capable de l’en extirper.
« Exactement, des putains de cerveaux, mec », sourit Klaus quand Nathan suggère, histoire de détendre un peu l’atmosphère, qu’ils sont deux génies incompris. « C’est ce monde qui est pas assez intelligent pour nous, mais ça va changer, ça », le rassure-t-il avec un léger sourire en coin.
Bon, en attendant, son esprit présumément brillant a du mal à savoir par quel bout prendre cette situation plus précisément, mais ils vont bien trouver un moyen malgré tout d’en tirer avantage. Nathan est dans la mouise, n’empêche que déjà, il a réussi à se libérer, et pour l’instant, il est en relative sécurité, c’est un exploit, déjà.
« Que tu le veuilles ou non, Nathan, ça change rien. Moi je veux faire ça pour toi », répond Klaus avec la plus grande sincérité du monde quand Nathan proteste une fois de plus. « Et on va arranger la situation avant d’arriver à des extrémités pareilles de toute façon. On va s’en sortir, on va trouver un moyen. Je dis pas que ça va pas être galère, mais on va jouer les enquêteurs en herbe, et j’ai pas beaucoup de relations mais, je connais des gens qui en ont, des justiciers, et d’autres qui bossent pour la police, en se tournant vers les bonnes personnes, on peut trouver une solution, j’y crois. »
Peut-être qu’il n’y croit pas tant que ça, dans le fond, mais il n’a pas le choix, ils n’ont pas le choix. C’est ça ou bien Nathan va devoir vivre en fugitif de toute éternité, et ce n’est pas une option envisageable.
« En attendant, si tu peux rassembler tout ce que tu sais sur la victime… Enfin, pas là, maintenant tout de suite, hein ? Là, t’as surtout besoin de te détendre, de te reposer et de laisser décanter. Ça sert à rien de s’emballer pour le moment. »
Klaus a envie d'y croire et semble croire en lui, ca donne un peu de force à Nathan qui sourit timidement. Après, la fatigue n'aide pas. Il a juste envie de dormir à cet instant, mais se trouver un allié dans toute cette merde finalement, c'est bien pour lui. Pendant des semaines, on ne l'écoutait pas. Même sa mère ne l'écoutait pas. Il était vu comme un meurtrier une sous merde... On l'avait enfermé. Il avait été mis de côté. Alors oui, ca lui faisait du bien.
Il baisse la tête et ne peut s'empêcher de pleurer. Il relâche enfin la pression qu'on avait accumulé pendant ces derniers mois. Il avait été à bout, et il se rend compte que là à cet instant, qu'il pouvait faire confiance à une personne déjà.
" Merci Klaus... " Dit-il entre deux sanglots. " Personne ne me croyait. C'était... horrible. " Lui avoue-t-il. " Ma mère... Ma propre mère... Qu'elle puisse penser que j'ai fait un truc pareil... "
Il acquiesce ensuite à ce que Klaus lui dit, redevenant un peu plus pragmatique.
" Oui. On va le faire. Je vais essayer de te trouver des preuves, je vais tout te dire mais pfffiouuu... " Il soupire longuement. " Ca fait du bien d'avoir le cerveau vide, de ne pas... avoir... ces hurlements constants. " Dit-il en parlant de ce qu'il a vécu.
Il attrape la main de Klaus et la serre dans la sienne pour encore lui montrer à quel point il lui est reconnaissant. Puis il entend du bruit à la porte, et elle finit par s'ouvrir. C'est la tête de Mutt qui dépasse et qui observe la scène en fronçant les sourcils.
" Heu... Salut... " Dit-il décontenancé en voyant Nathan dans leur canapé. " Nathan ? Tu fous quoi chez nous à cette heure ci ? " Il voit sa tête et se radoucit néanmoins. Il regarde Klaus et ajoute. " Y'a un truc qui va pas ? Qu'est ce qu'il se passe ? "
C’est terrible de voir Nathan pleurer ainsi, mais ce n’est sans doute pas plus mal qu’il puisse enfin s’abandonner pleinement aux larmes. Il a dû accumuler tellement de pression, il peut enfin relâcher les vannes, et ça ne peut être qu’une bonne chose… Pleurer un bon coup, puis relever la tête et accepter que cette situation n’est pas irréversible et qu’ils vont réussir à s’en sortir. Qu’il va réussir à s’en sortir. Est-ce que c’est vrai ? Klaus a bien l’intention de faire tout son possible pour que ce soit le cas, en tout cas, et il ne compte clairement rien lâcher, certainement pas, et sous aucun prétexte… Il n’aurait peut-être pas autant de détermination pour lui-même… encore que, quelque part, celle qu’il déploie pour Nathan, il la déploie pour lui-même, techniquement, mais ce qui est certain, quoi qu’il en soit ,c’est qu’il ne lâchera rien jusqu’à ce qu’ils aient obtenu gain de cause.
« Ta mère finira par comprendre… », fait doucement Klaus en caressant maladroitement le dos de Nathan.
En vérité, il n’en sait absolument rien : impossible de dire si, vraiment, sa mère sera à même de comprendre ou non, mais il faudra bien qu’elle admette s’être plantée à partir du moment où son fils aura été innocenté, pas vrai… C’est sûr, c’est pas cool de sa part de ne pas avoir soutenu son fils, ceci dit, Klaus a tendance à être un peu souple pour ce qui est des limites qu’un parent peut avoir le droit d’atteindre vis-à-vis de sa progéniture. Ça n’aide pas être très objectif, il faut bien le dire.
En tout cas, Nathan a l’air de progressivement regagner un semblant d’espoir… Ils vont trouver des preuves, ils vont réussir à rassembler les preuves qu’il faudra… Et oui, Klaus n’a aucun mal à croire que ça doit bel et bien lui faire du bien que d’être débarrassé de ces constants hurlements… Parce que c’est une sensation qu’il a connue, qu’il a trop bien connue, au point qu’il a cru, à une période de sa vie, que ça le rendrait totalement dingue, et que l’alcool et la drogue seraient son seul secours envisageable dans ces circonstances.
« Pour l’instant, tu vas te reposer et profiter du calme, le reste attendra que t’aies pu dormir un peu, d’accord ? » fait-il en gardant la main de Nathan serrée dans la sienne.
Alors qu’il prononce ces mots, la porte de l’appartement s’ouvre. Mutt ne tarde pas à comprendre que quelque chose d’anormal est en train de se tramer. En même temps, ça doit se voir à sa tête.
« Ça va pas, non, Nathan a de gros problèmes. C’est une longue histoire mais il a besoin qu’on l’aide. Faut qu’on l’héberge, juste quelque temps… c’est vraiment super important, y a nulle part d’autre où il peut aller. »
Klaus adresse à Mutt des yeux suppliants. Pour le coup, il ne peut pas être question que Nathan soit mis à la porte.
Klaus ne connaissait pas sa mère. Il ne connaissait pas... leur ? mère ? Etait-elle aussi sa mère en fin de compte ? Nathan en avait trop fait, il le sait. D'une jalousie extrême, il avait toujours tout fait pour accaparer son attention, jusqu'à raconter de la merde concernant tous ses petits copains. Allant jusqu'à aller en taule, faire des travaux d'intérêt généraux. Ne pas se montrer stable alors comment lui en vouloir au final qu'elle ne veuille pas l'écouter ?
" Tu la connais pas... Et... je l'ai trop fait chier. Elle ne changera pas d'avis, elle me prend pour ce gosse instable et délirant. Je crois qu'elle en peut plus de moi. Mais... cette fois... j'ai rien fait. "
C'était assez injuste mais il l'avait tellement fait disjoncté qu'elle avait fini par laisser les autorités s'occuper de lui. Nathan était fatigué, des foules d'émotions remontaient et puis, on l'avait gavé de cachets à l'hôpital. Des trucs inutiles, et là, tout disparaissait petit à petit alors c'était la fatigue, aussi bien physique qu'émotionnelle qui remontait en flèche. Il voulait juste s'allonger, oublier l'espace d'un long moment tout ca pour pouvoir se ressourcer et Klaus le comprenait bien.
La porte fini par s'ouvrir et bien entendu Mutt fait son apparition. Il comprend tout de suite qu'un truc ne va pas. Il n'a pas envie de faire de réflexion pour le coup. Klaus lui parle en toute franchise et il voit et comprend la situation.
" D'accord... " Dit-il simplement.
Il pose son sac, et va vers son petit ami pour lui demander:
" On va dans la chambre pour parler un peu s'il te plait ? " Il voulait un peu d'intimité. Pas qu'il voulait cacher des choses à Nathan, mais il voulait mettre à cadre à ce qu'il se passe et comprendre. Bien qu'en voyant la tête du jeune homme qui a les mêmes traits que l'homme qu'il aime, qu'il n'a pas envie de se comporter comme l'adolescent puéril et agaçant comme il pouvait le faire. Il se tourne vers Nathan néanmoins avant d'emmener Klaus par le bras dans la chambre.
" Prends un temps. Repose toi... "
Il tire Klaus dans la piaule et ferme la porte derrière lui.
Ouais, d’accord, Klaus ne connait pas la mère de Nathan, effectivement, ce n’est pas vraiment comme s’il pouvait présumer de ce que serait sa réaction, et ce n’est pas non plus comme s’il pouvait servir à Nathan le couplet du parent qui aime ses enfants inconditionnellement même quand ils se fâchent et font de la merde : sa mère biologique l’avait vendu à un vieux taré et son père était ce vieux taré qui trouvait normal d’enfermer son gosse qui voit les morts dans un mausolée des heures et des heures durant. Alors oui, Klaus avait forcément parlé à la légère en suggérant que la mère de Nathan (leur mère ?) changerait forcément d’avis : il n’en sait fichtre rien au bout du compte… mais il a quand même eu le sentiment qu’elle l’aimait, quelque part ? Ce qui fait tout de même une grande différence avec ce brave Reggie qui avait dû construire un robot pour simuler les émotions qu’il n’afficherait jamais en peur présence. Cependant, il n’insiste pas. Chaque chose en son temps. Pour l’instant, Nathan est chez eux, et il est en sécurité, c’est clairement ce qui compte.
Klaus se sent soulagé quand Mutt se contente d’approuver dans un premier temps, au moment où Klaus lui annonce tout de go qu’ils doivent héberger Nathan. Il se doute un peu que c’est pas la chose que Mutt voulait apprendre en débarquant, mais en même temps, et même si Klaus abuse parfois, il est capable de constater la situation de lui-même, et donc de bel et bien remarquer que Nathan se retrouve dans une situation de détresse et a besoin d’aide. Mutt a le cœur sur la main, c’est une des choses que Klaus aime le plus chez lui : alors il ne veut définitivement pas douter du fait qu’il soit véritablement capable de comprendre la situation telle qu’elle est.
Klaus se laisse entraîner dans la chambre, non sans adresser à son sosie un sourire réconfortant avant de refermer la porte derrière eux. Si la situation n’était pas aussi compliquée, il serait capable de faire une blague sur le fait que s’ils devaient se lancer dans un petit coup vite fait, il serait préférable d’essayer d’être discret avec Minimoi juste à côté, mais en fait, ben… la situation est définitivement bien trop dramatique pour se lancer dans ce genre de vannes un peu débile, et Klaus n'a définitivement pas le cœur à ça.
« Il a débarqué complètement paniqué, on l’a foutu en tôle pour un crime qu’il a pas commis, et il est tombé sur un psy totalement taré qui l’a taxé de psychopathe… maintenant, il a tous les fantômes du psy cinglé sur le dos en plus de la victime qui veut qu’on retrouve son assassin… Il a dû… » Klaus mime l’acte de se tailler les veines pour expliquer à Mutt ce qui est arrrivé. « Il est dans la merde totale. »
Et Klaus, lui, ne peut évidemment pas laisser passer ça, hors de qiuestion.
Code by Laxy
H.J. : Désolée, j'étais persuadée de t'avoir répondu
Nathan était tout simplement en train de s'endormir dans le canapé. Il était épuisé et il se sentait vidé et le calme ambiant lui permettait de pouvoir mettre en pause son esprit. Il se savait en sécurité là tout de suite avec Klaus. Et même si Mutt pouvait être casse pied, il savait qu'il pouvait lui aussi compter sur lui. Si son lui alternatif le faisait alors il pouvait le faire. Il en était convaincu. Alors autant s'installer dans le canapé et fermer les yeux pour sombrer dans un profond sommeil réparateur. Même s'il n'est pas dit qu'il ne sera pas sans cauchemars. Indy en profite pour grimper sur le canapé et se glisser près du garçon pour lui tenir compagnie.
Pendant ce temps, Klaus était en train de faire le point avec Mutt sur les faits. Il lui explique ce qui ne va pas et ca n'est pas pour rassurer Mutt pour le moins du monde. C'était très grave oui et il pouvait comprendre pourquoi Klaus était dans tous ses états. Mutt finit par laisser tomber ses mains sur ses épaules.
" Klaus calme toi. Ca va j'ai compris. " Lui souffle-t-il. " On va trouver une solution. Pour l'instant il reste ici. On va réfléchir à ce qu'on peut faire. " Mutt regarde la porte. " Je suppose que tu n'as aucune piste pour le moment... C'est qui ce psy ? Et Nathan a des indices ? " Mutt fini par se secouer la tête. " Ouais ca fait beaucoup en une réplique... Excuse moi. " Il emmène Klaus jusqu'au bord du lit pour qu'ils s'assoient en face à face. " Et toi ? Comment tu te sens ? "
Ca ne devait pas être évident pour Klaus cette histoire. Simplement parce qu'il était face à un sosie, une copie de lui et en détresse. Mutt savait que Klaus était attaché profondément à Nathan. Alors oui, il s'inquiétait aussi pour lui.
Klaus essaie de se calmer, mais c’est loin d’être facile. Tout ce qui touche Nathan le touche directement, d’une certaine manière. Enfin non, ce n’est pas vraiment le cas, mais c’est comme ça qu’il le ressent en tout cas, et il est incapable de vivre sereinement cette situation pour la peine. Il aimerait être capable d’en faire beaucoup plus pour Nathan, malheureusement, il est limité par les circonstances, et il ne peut que lui offrir le peu à sa disposition : un minimum d’aide et de tranquillité d’esprit, mais il estime que ce ne sera jamais assez malgré tout, ça ne peut pas être assez. En attendant, il est soulagé d’avoir le soutien de Mutt, il en a beaucoup trop besoin en cet instant. Il a conscience du fait que cette situation n’est pas très agréable pour Mutt, et qu’il la lui impose, mais il ne sait pas faire autrement dans ces circonstances : il n’a pas de meilleure option à sa disposition, c’est comme ça qu’il le voit, surtout.
« Il m’en a pas dit beaucoup, faut que j’essaie de tirer les vers du nez de ce fichu macchabée… de ces macchabées… Y en a qui sont dans des états… » Il réprime une grimace. « Il leur est vraiment arrivé des trucs horribles. » Il marque une pause. « Je lui demanderai plus de détails, mais pour l’instant il est pas en état », ajoute-t-il.
Il n’en veut pas à Mutt de poser autant de questions, il a raison de le faire, et il n’a pas la moindre raison de s’excuser pour cela, vraiment pas. Klaus aussi a pressé Nathan de questions un peu plus tôt. C’est difficile de faire autrement, en vérité. C’est même impossible de faire autrement, à bien y regarder. Klaus affiche un sourire tendre à l’adresse de Mutt. Que même dans cette situation, alors qu’il n’est clairement pas la priorité, ce soit à lui qu’il s’intéresse en priorité, c’est au-delà de ce que les mots sont capables d’exprimer : il sait qu’il a une chance incroyable de l’avoir à ses côtés…
« Bah… » Il affiche une grimace. « Pas très bien, je m’inquiète », avoue-t-il, même si ce n’es pas une surprise, forcément.
Klaus a l’impression d’avoir une responsabilité envers Nathan. En voyant tout ce qu’il a traversé, il a le sentiment d’avoir échoué, quelque part, et il n’aime pas ça. Certes, il est là pour lui maintenant, mais il aurait voulu être là pour lui avant que la situation ne prenne une tournure à ce point catastrophique, mais il avait été aux abonnés absents. Est-ce qu’il faut en être surpris, sans doute que non. Il a déjà du mal à s’occuper de lui-même, alors d’un autre être humain… Quand on voyait déjà de quelle manière il s’occupait d’Indy.
« Mais ça va aller. On va trouver une solution. Faut juste le temps que ça se tasse un peu, déjà », il ajoute d’un ton qu’il veut décidé, même si décidé, il est loin de l’être, en vérité. « Toutes ces responsabilités, c'est pas fait pour moi... »
C'était la merde. Clairement. Et ils n'avaient peut être pas le pouvoir d'aider Nathan, mais Klaus devait en être conscient. C'était dur pour lui, et Mutt pouvait le comprendre. Nathan n'était encore qu'un gamin. Il était paumé et lui coller un meurtre comme ça... Il croyait Klaus quand il disait qu'il faisait confiance à son sosie. Car Mutt ne pouvait pas croire que Nathan ait pu faire un acte aussi horrible. Il pouvait être chiant et lourd parfois, mais il était innocent et ça, Mutt en était certain.
" Je comprends. Il doit se reposer et toi aussi... Tu dois être dans tous tes états. "
Il demande à Klaus si ca va et il lui répond que ca ne va pas. Il peut le comprendre. Et ca en faisait beaucoup, plus leur vie personnelle qui n'est pas au beau fixe tout le temps. Mutt est inquiet pour Klaus de son côté. Il pose ses deux mains sur les joues de Klaus pour encadrer son visage.
" Je suis là... Okay ? " Lui dit-il avec tout l'amour du monde avant de prendre Klaus dans ses bras et le serrer très fort contre lui. " Je suis là... T'es pas tout seul et Nathan non plus. "
Il essaye de calmer Klaus qu'il sent dans tous ses états.
" On va chercher une solution mais pas maintenant. On a pas assez d'élèments et j'aimerai que tu te reposes toi aussi... On va voir comment va Nathan. Il va rester dans le canapé le temps qu'on trouve une solution et... "
Ils ne peuvent pas se projeter car ils ne savent pas de quoi est fait demain. Il glisse une main dans ses cheveux pour l'apaiser un peu plus avant de se reculer doucement pour retrouver son regard.
" Ca va aller... Je t'aime et tu vas aider Nathan. Tu le fais déjà. Ne te sous-estime pas. T'sais quoi ? On va voir de quoi il a besoin. On le laisse se reposer et demain on verra ca tous ensemble et ce qu'on fait. " Lui propose t-il.
Ils avaient tous les nerfs trop à vif et Nathan n'était pas en état d'apporter des réponses et Klaus non plus. Il fallait faire reposer tout ca et que Nathan comprenne qu'il est en sécurité avec eux à cet instant.
Moses.
Contenu sponsorisé
(terminé) Cause you're the only one who can understand me (Klaus&Nathan)
Accueil 
