Un jean, et des baskets bien confortables. Il n'y avait que ca de vrai. Celà devenait la tenue que préférait Annie. Déjà parce qu'elle se sentait plus à l'aise dans ses mouvements, qu'elle ne ressemblait pas à une cible pour tous ces mecs en manque, et que ca lui ressemblait bien plus que ce costume qui la couvrait si peu...
Arrivé le soir, alors qu'elle avait passé la journée à des réunions de com interminables et à préparer divers plannings de shooting et de tournages, Annie s'était changée et avait prévu un autre programme. Certes moins bling-bling mais qui la rendait beaucoup plus à son aise.
Elle avait pris un sac simple, ses cheveux attachés en une queue de cheval, elle se dirigea vers la soupe populaire. Pas que Starlight en avait besoin mais c'était plutôt pour donner un coup de main voir apporter un peu de soutien à ceux qui en avait besoin. Elle adorait passer ces soirées avec des gens simples et loin de toute cette médiatisation.
Pas mal d'entre eux ne la connaissait pas, car ils n'avaient même pas la télévision et c'était mieux ainsi. Elle pouvait récupérer un peu de normalité en quelque sorte. Même si tout le monde la connaissait sur place, on la voyait comme Annie et plus comme Starlight.
Sourire aux lèvres, elle préparait les boites en carton qui allaient contenir les victuailles pour les demandeurs. Il y avait des tables à dispositions et des couverts jetables pour ceux qui souhaiteraient manger sur place dans un espace plus convivial. Souvent Annie allait s'asseoir quand elle n'était pas trop fatiguée pour discuter avec diverses personnes. Alors qu'elle étalait les cartons sur une petite table, et que d'autres s'affairaient à d'autres choses, nouvel arrivant se plaça devant elle. Dans un sourire, elle lui tendit la boite et lui souffla:
" Bonsoir ! Tenez. Je ne pense pas que je vous ai déjà vu par ici... Première fois ? Je peux vous expliquer si vous voulez... " Dit-elle un sourire amical. " Alors je suis la première étape, je donne les boites, et pour la nourriture, c'est le grand gaillard là bas. Il a l'air méchant mais c'est un gros nounours en réalité. Ce soir, c'est pas trop la cohue, vous avez de la chance, vous aurez p'tet du rab. Ce sont les fins de mois les plus difficiles. Et si vous avez des questions, je suis là. "
Elle essayait de mettre à l'aise les gens, car ca n'était pas forcément évident pour eux de venir à ce genre d'endroit. Chaque personne avait sa part de fierté au final. Et comme il était nouveau... Elle voulait qu'il se sente à l'aise.
C'était quand même plus simple - et plus confortable, on va pas se le cacher - de pas avoir à se demander un jour sur l'autre où on allait passer la nuit. Alors bon, forcément, la situation de Klaus peut tout à fait ne pas être éternelle, il est même plus que probable qu'elle finisse par évoluer et qu'il se retrouve de nouveau à la rue (parce que Mutt en aura eu marre de lui, ou aura avancé dans sa vie - parce que c'est le genre de choses que certaines personnes font).
Mais en attendant, sa vie a trouvé un équilibre assez stable, chose rare chez lui, et pas franchement déplaisant. Il a un appartement à retrouver chaque fois qu'il en a marre de déambuler en pleine rue, il s'est fait un pote et colocataire qu'il adore, il a retrouvé une partie de sa fratrie, ce qui lui laisse imaginer que le reste ne doit pas être bien loin et qu'il les retrouvera très vite également. Bref, ça baigne. Bon, le grand retour des apparitions fantômatiques dans sa vie sont clairement une chose qu'il se serait épargné, mais c'est cela dit quand même plus facile à vivre quand le reste baigne.
Résultat, ça fait un petit bail qu'il s'est pas pointé à la soupe populaire. Même s'il est toujours pas fichu de gagner son propre argent, il arrive à en grapiller à droite et à gauche, et s'il fait rarement les courses, il fournit régulièrement le coloc en boisson et autres substances, ce qui légitimise selon lui le fait de piocher dans le frigo avec allégrité.
Sauf que là, il a les crocs et pas un rond, la flemme de retourner à l'appart, et l'esprit embrumé par une dose un peu trop coton de crack, ce qui signifie qu'il serait capable de se ruer littéralement sur tout ce qu'i trouvera de comestible.
Arrivé dans le bâtiment, il jette un regard circulaire autour de lui, et ce dernier s'arrête sur une jolie blonde, sacrément mignonne, mais ce n'est pas ce dernier constat qui le pousse à la dévisager de la sorte. Il est absolument convaincu de l'avoir déjà vue, mais dans un premier temps, il ne parvient pas à le remettre. Bon, il faut qu'il lui demande, sinon ça ne va pas arrêter de le travailler, c'est sûr et certain. Alors qu'il s'apprête à l'aborder, elle prend les devants, lui explique leur mode de fonctionnement. Bon sang ce qu'elle est adorable ! Un véritable amour, beaucoup trop mignonne. Et alors qu'elle parle et qu'il l'écoute à peine, ça y est, il parvient à la remettre.
"C'est bon ! Je sais où je t'ai déjà vu. T'es la superhéroïne hyper-badass qu'ils font passer à la télé. Starlight, c'est ça ? J'a-dore ce que tu fais. Enfin je crois. En fait je sais pas trop ce que tu fais. Les trucs normaux de super-héros, tu sauves des vies et tu défends la veuve et l'orphelin, pas vrai ? Et tu continues même quand t'as pas ton costume, ça c'est cool, ça c'est vraiment classe."
Le gars la fixait avec insistance. Ca n'était pas le premier et ca ne serait pas le dernier. Annie continua pourtant son laïus dans un large sourire. Ce fut quand elle termina qu'il lui avoua le fond de sa pensée. Bon, d'accord, elle s'était fait grillé sur ce coup là. Elle aurait pu prendre la mouche mais avec la façon dont le type avait lâché ça, elle se mit plutôt à rire. Et il n'était clairement pas du profil aux cons qui seraient là à la faire chier.
Elle rit doucement puis fit une légère moue alors que sa bouche se pinça légèrement. Elle répondit sur un franc ton de rigolade:
" Ca veut dire que mon identité secrète est dévoilée. Zut alors... De toute manière, tu rates rien de bien sensationnel tu sais. Et faut pas croire tout ce qu'on voit à la télévision, c'est souvent pour mettre de la poudre aux yeux. " Elle lui tendit la boite pour qu'il la prenne. " Et appelles moi plutôt Annie par ici. Si mon patron sait que je traine dans ce genre d'endroits, et surtout sans l'en avertir, je crois qu'il ne serait pas content. Mais j'aime avoir ma tranquillité. "
Au final, ca lui faisait du bien de lâcher son sac. Le gars en face ne semblait pas se prendre la tête et puis sans Vought dans les environs, elle pouvait se permettre de parler plus qu'elle ne devrait. C'était oppressant d'avoir autant de secrets à garder et puis... ce côté ridicule de faire croire à tous qu'ils gardent le monopole des super pouvoirs. Quelle blague... A croire que Vought ne brillait que par ça.
Annie se fichait bien des strass et tout le reste, mais elle avait un contrat avec eux, et elle ne pouvait pas se permettre de le rompre si facilement. Autrement, elle serait vraiment à faire autre chose. N'importe quoi, même être à la caisse d'un supermarché. Mais c'était un peu tard pour penser aussi à ça non ? Comme le gars en face d'elle venait de lui montrer: pas mal de monde devait connaître son visage aujourd'hui. Et puis avec ce que Vought voulait lui faire porter à chaque fois. Elle continua un peu plus sérieusement néanmoins mais toujours le sourire aux lèvres:
" Je rigole, mais évite d'en parler. C'est mon petit coin tranquille ici. "
"C'est un plaisir de te rencontrer, Annie", répond Klaus avec un large sourire tout en se saisissant de la boîte que lui tend la jeune femme.
Ce n'est pas parce qu'elle est parvenue à accaparer son attention qu'il doit réviser ses priorités, d'autant plus qu'il a les crocs. C'est vrai que ce qu'on voyait à la télévision était trompeur, la miss était encore bien plus adorable en vrai qu'à travers l'écran. Certes, son costume de super-héroïne, qui mettait ses formes avantageuses en valeur ne la rendait clairement pas déplaisante à regarder, mais la demoiselle se payait le luxe d'être absolument charmante même en étant le moins apprêtée possible, comme c'était le cas maintenant. "Moi c'est Klaus, et promis, je n'apprendrais à personne ton terrible secret... Seulement si tu dînes avec moi." Il désigne le carton qu'il tient entre ses mains. "C'est la maison qui offre", plaisante-t-il avant de fouiller dans le carton pour zyeuter ce qu'il y a à l'intérieur. "Je suis même prêt à t'offrir mon brownie." Mais maintenant qu'il le regarde, il a très envie de ce fichu brownie. "Bon, la moitié de mon brownie", se corrige-t-il alors.
Il a pas l'air commode, ce patron, mais en même temps, les boss ne sont jamais commodes, c'est exactement pour cette raison que Klaus ne croit pas dans le travail... Enfin, pour cette raison et beaucoup d'autres, qui n'ont rien à voir avec le fait que personne n'envisagerait de l'engager, bien évidemment. "Mais du coup, c'est quand même vrai de vrai, pour tes super-pouvoirs, je veux dire ? Je te dis ça parce que je sais ce que c'est." Il baisse la voix, avec des airs de conspirateur. "Je suis un super, moi aussi, enfin un super-poisseux, je devrais dire, mais bref, j'ai des pouvoirs. J'ai été comme toi à une période, les pouvoirs, le costume, la team de justiciers, tout le bordel. On a atteint notre pic de célébrité très jeunes, les frangins et moi, mais à l'époque, on faisait un tabac, sûrement autant que vous. Enfin, "vous". Honnêtement, t'es la plus crédible de la team. Monsieur parfait, là, Homelander, il prend toute la place, je peux pas l'encadrer."
Il parle beaucoup, sans doute beaucoup trop. Son absence totale de sobriété - ce qui cela dit est un état relativement naturel pour lui -, aidant. Le fait est qu'elle lui inspire confiance, Annie. Peut-être qu'il a tort, mais quand il la voit, il a le sentiment de pouvoir lui faire entièrement confiance. Elle transpire la douceur, la sympathie, l'altruisme. C'est vrai, c'est parfois de ces personnes-là qu'il faut se méfier le plus, mais il ne pense vraiment pas que ce soit nécessaire avec Annie. Il ne voit en elle que la douceur incarnée, rien d'autre.
Annie ne put s'empêcher de sourire aux remarques de ce garçon. Il était un peu un bol d'air frais, sachant l'ambiance dans laquelle, elle vivait à Vought. Pas de manière, juste un sourire et de la sincérité. En tout cas, il ne semblait pas se prendre la tête et celà faisait plaisir à voir. Elle rit lorsqu'il déconna sur le fait de diner avec lui en montrant sa boite.
" Enchanté Klaus. Je ne peux que succomber à une telle proposition. Mais tu peux garder ton brownie, je vois qu'il te fait de l'oeil depuis tout à l'heure, j'irai en trouver un de mon côté. Mais c'est trés généreux de ta part. "
Il repartit alors sur ses pouvoirs, et le fait qu'elle était une super. Annie plissa le nez en faisant une grimace. Entre ce que Vought avouait et la vérité... Vought ne voulait pas perdre la face, et préférait mentir que d'avouer la vérité.
" Faut pas croire tout ce qu'il se passe à la télévision. " Dit-elle à la fois malicieuse et défaitiste.
Klaus continua alors en lui avouant qu'il était lui aussi un super. Annie haussa les sourcils, vraiment intéressée. Elle l'écouta jusqu'au bout et ne put que compatir à ses paroles. C'était intéressant de rencontrer d'autres personnes sur la même longueur d'onde que soit. Et elle finit par rire quand il avoua ce qu'il pensait de Homelander. Elle posa les boites et lui souffla:
" Tu devrai pas dire ça. Je suis sûre que tu es un Super supercool. Entre nous, t'es p'tet le Super le plus cool que j'ai rencontré jusqu'à présent ici. Et tu sais quoi ? " Elle fronce légèrement les sourcils et leva un regard vers son acolyte à sa gauche. " Vu que tu me prends par les sentiments, je vais venir le prendre ce diner avec toi. "
Elle laissa Klaus finir de se servir alors qu'elle se tourna vers son compagnon de la soupe populaire. Elle lui souffla quelques mots et il acquiesça. De toute manière, comme elle l'avait dit c'était particulièrement calme et Annie était aussi connue pour passer du temps avec les gens et bavarder. Donner un peu de soleil à des vies, même par de petites choses. Elle se glisse de l'autre côté de la table, et avait attrapé un brownie elle aussi en passant. Elle s'assit face à Klaus dans un sourire.
" Et me voilà ! Ca sera mieux que de discuter autour d'un self. " Elle déballa son brownie. " Je sais pas si tu l'as remarqué mais entre nous, pas beaucoup de monde a récupéré ses pouvoirs ici. Voir personne... Si tu as trouvé la solution, je suis preneuse. Et oui... " Elle se penche en avant en confidence. " ...Vought fait croire que... Mais ses dirigeants doivent garder la tête haute, si tu vois ce que je veux dire. " Elle croqua dans le brownie et ajouta. " Et toi ? C'est quoi tes pouvoirs ? Tu me parles de tes frères et soeurs... "
Plus Annie parle, plus Klaus la trouve adorablement parfaite. Parce que non seulement elle reste douce, sympathique et sociable, mais en plus, elle lui laisse la totalité de son brownie, est-ce que ça ne fait pas d'elle la fille la plus charmante du monde ? Si, et il est ravi qu'elle trouve du temps à lui consacrer, parce qu'il sent qu'ils ont plus en commun que ce qu'un premier regard laisserait très certainement suggérer. Du point de vue de leurs histoires respectives, en tout cas, ça semble assez évident.
Elle lui assure qu'il ne faut pas croire tout ce qui se dit à la télévision, et il ne l'a effectivement pas attendue pour écouter ce conseil évident. Cependant, ça ne l'empêche pas de supposer qu'il y a malgré tout ne serait-ce qu'un léger fond de vérité à tout ceci, et il a justement très envie de démêler le vrai du faux et de savoir autour de quelle vérité on a cousu l'histoire de la charmante Annie, a.k.a Starlight. Il va avoir tout le temps d'en apprendre plus sur elle, au passage, puisqu'elle accepte de dîner avec lui, non sans lui assurer qu'il est le plus cool des supers qu'elle ait rencontrés. Elle n'en a peut-être pas rencontrés tant que ça et elle ne le connaît pas vraiment, mais cela ne l'empêche pas d'accepter le compliment sans l'ombre de la moindre humilité. Finalement installés à une table, ils peuvent donc discuter plus longuement.
"J'avais plus mes pouvoirs non plus quand je suis arrivé ici, mais ça a fini par revenir, je crois que la solution, c'est d'attendre. Ou de faire une soirée spiritisme débile avec des amis bourrés, dans mon cas", répond Klaus dans un haussement d'épaules. "Je vois des fantômes, c'est ça mon pouvoir, je les vois, je communique avec eux, wouhou, l'éclate. Très franchement, je m'en passais bien."
Surtout que depuis qu'il a perdu Ben pour de bon, ses pouvoirs ont perdu quatre vingt dix pour cent de leur utilité dans tous les cas.
"L'histoire avec mes frères et soeurs, c'est croustillant, tu vas voir", dit-il entre deux bouchées de son repas. "Le jour où je suis né, y en a quarante-deux autres super qui sont nés dans les mêmes circonstances que moi, aux quatre coins de la planète. Nos mères étaient pas enceintes, rien, et d'un seul coup, paf, accouchement pour tout le monde ! J'ai été adopté par mon cinglé de père qui voulait faire de nous une équipe de superhéros. On était sept en tout et on se faisait appeler la Umbrella Academy."
C'est la version courte, y a encore beaucoup de choses à dire sur toutes ces histoires, mais il sert la version courte à Annie. "Et toi alors ? Si je comprends bien, Vought, c'était déjà un truc, dans ton ancienne vie ?"
Pas de bol d'y avoir encore le droit ici. L'avantage, dans tout ça, aurait pu être au moins d'y échapper. Mais le passé trouve ici aussi le moyen de se manifester et de les poursuivre.
Klaus avait suscité la curiosité d'Annie en fin de compte. Visiblement, c'était un super comme elle, et il n'avait pas l'air de ceux qui faisaient des manières. Elle avait croisé tellement d'autres dans leur condition, qui n'hésitait pas à se mettre en avant aux yeux de tous.
C'est donc avec joie qu'elle s'assit avec lui pour manger un brownie en sa compagnie. Ils avaient des choses à se dire et pourraient s'entre aider. Elle l'écouta attentivement quand il expliqua ses pouvoirs. Annie leva les sourcils, intéressée par ce qu'il avait à dire: " Vraiment ? Tu vois les fantômes ! Au moins, je suis sûre maintenant que ca existe. " Elle rit doucement. " Ca doit pas être facile tous les jours, je te l'accorde. Je sais qu'il y a des pouvoirs plus facile à porter que d'autre. Bien que même si le mien donne dans le spectaculaire, parfois... C'est gênant... Tu sais, un coup de pression et pouf ! Plus de disjoncteurs et t'as intérêt à avoir des ampoules de rechange pas loin. " Elle hausse les épaules et reprend. " T'as pensé à aider les gens avec ton pouvoir ? Je sais que ca doit pas être l'éclate tous les jours mais... je sais pas... Communiquer des choses, rassurer les gens. "
Elle essayait de redonner le moral à Klaus concernant ses pouvoirs qu'il semblait voir comme un fardeau plutôt qu'une aide. Elle écouta la suite de son histoire. Elle continua de manger sa sucrerie avant de lui répondre:
" La Umbrella Academy... Dis donc... C'est un peu bizarre ces histoires d'accouchement radical comme ça. " Ca lui faisait penser que Vought avait fait des expériences génétiques pour créer les super héros. " Peut être que je pose une question que ne me regarde pas mais... Ca ressemble à une expérience génétique bizarre... Enfin je peux parler... Je suis pas mieux. "
Klaus posa des questions sur qui elle était dans son monde et sur Vought. Elle eut un sourire amical envers l'homme. Elle réfléchit avant de répondre:
" Hooo moi. Oui, Vought c'est un truc de mon ancienne vie. Je vivais dans l'Iowa avec ma mère. Chez moi, les Super sont choses presque courantes. Y'a eu pas mal de théories sur le fait qu'on soit envoyé de Dieu pour la paix et tout le reste. Vought avait mis le grappin dessus sauf que la vérité... C'est qu'on a été créé. Des sommes monstrueuses données à des parents endetté pour qu'on puisse injecter un serum qui transforme l'A.D.N. en super A.D.N. si tu vois ce que je veux dire. Ma mère m'a caché ça en me faisant croire que j'étais spéciale et mon père... il est parti à mes trois ans, il ne pouvait pas accepter ça. Et puis ma vie c'était les concours de beauté de Super, j'essayais de me faire un nom pour me faire repérer par Vought et... c'est arrivé. Me voilà ! " Elle hausse les épaules. " Sauf que le rêve peut rapidement virer au cauchemars, et quand tu découvres tout ça et qu'au final, tout ce qui brille n'est pas fait d'or... Mais que ça peut être clairement pourri derrière... J'ai vite déchanté. Je me retrouve bien plus ici à donner la soupe populaire, ou alors à vraiment me battre pour les gens. On verra. Tu me donnes espoirs. Peut être que Starlight revendra prochainement et avec toutes ses capacités. Bon je te fais confiance pour ne le répéter à personne... "
« Sauf si je te baratine », plaisante Klaus avec de faux airs mystérieux quand Annie lui répond avec humour qu’au moins, grâce à lui, elle sait que les fantômes existent.
Non, il ne la baratine pas, et même s’ils se connaissent depuis littéralement cinq minutes et pourraient tout à fait se dire n’importe quoi, il ne ment pas, et il pense qu’Annie saura d’office qu’il est sincère et qu’il ne joue pas à va savoir quel jeu stupide avec elle. Oui, il peut voir les fantômes, et il sait pas trop si ça doit être réconfortant pour les uns ou les autres d’apprendre que c’est bel et bien le cas. C’est pas pour autant qu’il sait vraiment ce qu’il y a après ça, après ce statut moisi de fantôme. Ben a parlé d’une lumière, cette lumière que Klaus a été ravi à l’époque de l’encourager à ne pas suivre, mais après ça ? Pour ce qu’il en sait, il n’y a sans doute plus rien du tout, et Ben n’est plus où que ce soit. Enfin… pas la peine de se déprimer inutilement pour ça, pas vrai ? Un peu quand même, mais la présence d’Annie le pousse à sourire bien plus qu’à s’inquiéter.
Enfin, en matière de pouvoirs chiants à porter, il sait qu’il a pas écopé du pire, même pas au sein de sa propre fratrie. Il préfère encore ses pouvoirs à ceux de Luther, par exemple, et il préfère largement ses pouvoirs à ceux qu’avait Ben, aussi. Quant à ceux d’Annie, il les lui envie franchement, mais elle-même reconnaît que c’est pas toujours simple à gérer non plus, avant de reprendre en suggérant qu’il pourrait aider les gens avec ses pouvoirs, en permettant aux gens de rentrer en contact avec leurs proches. C’était assumer qu’il puisse forcément communiquer avec les proches en question, mais dans le fond, elle a peut-être pas tort… après tout, il a bien réussi à rappeler papy Jones, et depuis ce dernier lui colle aux basques. Mais il y a jamais vraiment pensé sous cet angle, en fait. « J’sais pas, je crois pas que j’ai le bon profil pour ça. » Le junky de base qui n’inspire pas spécialement la confiance. Ceci dit, ce même junky – qui à l’époque était sobre, certes – a bien réussi à fédérer un nombre impressionnant de fidèles à une époque, quand il n’était ni plus ni moins que gourou de secte, alors c’est pas totalement improbable non plus. « J’sais pas, faut que j’y pense. En fait j’y avais jamais pensé », qu’il admet avant de mordre avec appétit dans son brownie.
Il ne commente rien des commentaires qu’elle fait sur la Umbrella Academy. En ce qui le concerne, il n’estime pas qu’il y ait grand-chose à en dire, en fin de compte. C’est ce que c’est, et ce qu’il y a à retenir, dans tous les cas, c’est le merdier dans lesquels ça les a foutus, et ça dès la naissance.
Plutôt que de revenir sur la Umbrella, il préfère largement s’intéresser à Vought et à toutes ces histoires, celles d’Annie, qui remontent donc à son ancienne vie. Il l’écoute avec l’attention la plus totale. Il est sur le cul quand il entend parler de ces histoires de sérum injectés à de pauvres gosses pour faire d’eux des Super. Reginald Hargreeves remporterait toujours la palme du pire parent du monde, mais apparemment, la mère d’Annie était pas un exemple non plus. Elle avait fait d’Annie un trophée, ni plus ni moins.
« T’en fais pas, je dirais rien à personne », assure Klaus à la jolie blonde en lui adressant un clin d’œil, à la demande de cette dernière. « Mais y a quand même un truc que je comprends pas », ajoute-t-il alors, « si ces types de chez Vought sont si épouvantables, pourquoi tu continues de travailler pour eux ici ? »
Annie rit avec franchise quand il la charrie sur le fait qu'il pourrait bien le baratiner. Non, il ne lui aurait pas raconté tout ça s'il aurait eu cette envie de lui raconter n'importe quoi. Elle fit ensuite de petites yeux en levant un doigt vers lui avant de lui répondre:
" Alors je t'ai à l'oeil, mais franchement, vu comment tu en parles, je ne pense pas. Ceux qui baratinent sont souvent dans l'excès de pouvoirs, et ont tendance sérieusement à se la péter. " Elle croque dans son gateau et continue la bouche pleine. " Tu me donnes pas cette impression là du tout du tout... "
Annie essaya d'aider Klaus à trouver sa voix avec son pouvoir. Oui, ca n'était pas évident, et elle préférait voir un Super faire le bien que le mal. Et puis, Klaus avait un bon fond, elle le voyait. Enfin... Il y a tout de suite eu un bon feeling entre eux. Et elle était triste de le voir se dénigrer de la sorte.
" Pas le bon profil ? Alors tu sais ce que j'en pense ? Je vois un mec plutôt cool, qui n'a pas peur de parler aux gens et de se montrer comme il est. Donc... Entre nous, je pense que tu as déjà la base sociale pour commencer quelque part et puis... comme j'aime le dire: on fait ce qu'on peut. "
Ils se racontèrent leurs histoires respectives qui étaient bien entendu faites de rebondissement en tout genre. Elle comprit que Klaus avait du avoir une enfance moins facile qu'elle. Elle au moins, elle avait été au lycée, elle avait côtoyer beaucoup d'autres gosses. Comme elle ou pas... Puis Klaus lança la question qui tue. Celle qu'on pouvait lui poser régulièrement.
" Et la réponse est simple: Si je suis pas là, qui est-ce qui continuera à jeter un oeil sur ce qu'ils font ? " Elle baissa la tête et eu un sourire ironique. " Oui je sais, c'est suicidaire mais... Bon, on va dire que c'est mon côté super-héroïne qui prend le dessus. " Elle prend ensuite un temps avant de continuer. " Tu sais... Je préfère avoir tout sous mon nez, pouvoir... agir rapidement et... je sais pas en fait... Ca a l'air stupide et je devrai plutôt m'occuper de moi et de... vivre. Je n'ai plus trop de vie sociale depuis que je travaille pour eux et comme beaucoup d'entre nous, je n'ai retrouvé personne de chez moi. "
C'est sûr, si Klaus avait voulu la baratiner, il aurait certainement mis l'emphase sur d'autres points de son histoire, même si au final, il voit mal ce qu'il aurait pu mettre en avant pour vraiment se la péter. Il trouve ses pouvoirs plus handicapants que franchement exceptionnels, et pour le reste... Oui, bon. Ils ont empêché l'apocalypse. Deux putains de fois. On peut reconnaître qu'il y aurait de quoi se la raconter, mais au final, ça lui donne pas le sentiment de valoir grand-chose, cette histoire, à l'échelle du monde où ils évoluent maintenant. "C'est vrai que j'oubliais que t'étais une experte en baratinage, apparemment tu côtoies de baratineurs de compétition", remarque Klaus avec un sourire en faisant évidemment référence à Vought.
De ce qu'elle lui en dit et de ce qu'il en a compris, dans le genre menteurs professionnels, ils se placent là (imaginez le geste qui va bien pour illustrer ce propos). Quant à lui, il a pas forcément le profil d'un baratineur, mais il n'a pas non plus le profil de quelqu'un que l'on prend au sérieux non plus, quoiqu'Annie puisse en dire. Bon, il doit reconnaître aussi qu'il ne fait pas grand-chose pour arranger son cas et son image, mais ça reste le cas malgré tout. Alors il ne sait vraiment pas si on aurait envie de se fier à lui s'il décidait d'exploiter ses pouvoirs pour... faire le bien et rendre service. Mais en même temps, ce serait toujours plus intéressant et intelligent de sa part que de se laisser vivoter sans but ni direction.
S'il a pu fédérer une communauté suffisamment importante pour devenir le gourou de sa propre secte, pourquoi ne parviendrait-il pas, après tout, à les convaincre par la même occasion de lui faire confiance, si en plus c'était dans les intérêts. Bon, faut qu'il y réfléchisse. C'est bizarre, il a l'impression que la compagnie d'Annie lui donne des ailes. Elle lui donne envie de se dépasser, et de tenter des trucs. Ce qui ne serait vraiment pas du luxe pour lui, à l'heure actuelle. Il faut dire que sa gentillesse, sa volonté et sa déterminations ont quelque chose de plutôt... engageant. "Tu sais quoi ? je crois que t'as raison, j'f'rai ce que je peux", dit-il alors avec un large sourire avant de laisser la jolie blonde poursuivre et lui parler des raisons qui la poussent à continuer de travailler pour Vought malgré les circonstances.
Cette fille est née pour être une justicière. C'est pas une histoire de pouvoir ou de costume, sans ça, elle se serait quand même battu corps et âme pour défendre la veuve et l'orphelin. A la voir lui parler de sa volonté de rester pour garder un oeil sur cette organisation qui la traite pourtant si mal, Klaus songe qu'elle lui fait un peu penser à Diego. Ils s'entendraient sans doute très bien, les deux. Klaus garde cette pensée dans un coin de son esprit.
"On est d'accord, c'est bien de jouer les justicières, mais faut pas t'oublier. Je vais te sortir, moi ! Tu verras, j'ai plein de gens sympas à te présenter, je suis sûre que tu vas les adorer. Puis tu finiras par trouver des personnes que tu connais, j'en suis sûr. Regarde-moi, plus de deux ans que je traîne ici sans rencontrer personne, et maintenant je croise mes frangins comme s'il en pleuvait."
Peut être n'était elle pas si seule après tout... Elle pouvait toujours se renouer avec une nouvelle équipe, de nouvelles personnes. La vie n'était pas figée et elle ne pouvait pas se permettre de rester sur des souvenirs d'un monde qu'elle ne reverra peut être plus jamais. Elle appréciait que Klaus essaye de faire de son mieux. Et elle était convaincu qu'il arriverai à un résultat. Une chose en son temps, il ne devait pas brûler les étapes, mais elle ne le voyait pas voler contre vents et marrés s'il ne pouvait pas se le permettre.
Elle avoua à Klaus qu'elle sortait peu à cause de son travail et du fait qu'elle se retrouve seule ici. Elle eut un large sourire amical à l'intention du garçon alors qu'elle voyait qu'il voulait aussi grandement l'aider. Il posa une main sur la sienne tout en continuant de sourire.
" D'accord pour me présenter des gens, mais toi, je te garde comme... Attends je cherche... " Elle prit une mine perplexe en cherchant un terme qui pourrait désigner Klaus. " Mon meilleur conseiller en... Non en fait ca sonne pas bien... Disons que je t'engage comme mon agent relationnel sur cette foutue île ! Regarde, tu dis que t'es pas doué pour aider les gens, et là, tu m'as embobiné comme jamais en deux deux ! Je dis que tu as du talent ! " Continua-t-elle en plaisantant. " Sinon ouais... Des personnes que je connais oui, mais pas n'importe qui. Y'a des gens que j'aimerai pas revoir. Alors parait que je suis Starlight donc on va dire qu'on va miser sur ma bonne étoile ! Mais sinon... Trève de bavardage sur ma personne, tu as retrouvé tes frangins ? parle moi d'eux ! Ils sont sympas comme toi j'espère... "
Elle voulait elle aussi en savoir plus sur Klaus. Sur sa famille de Super et puis... il n'avait pas eu une vie commune lui non plus. Et elle voulait aussi savoir s'il savait comment récupérer ses pouvoirs par ici. Vu que visiblement, il avait réussit à en récupérer un. Mais de ce qu'il dit ca n'était que le fruit du hasard. Starlight se sentait nue et totalement inefficace sans ses pouvoirs. Elle aimerait franchement les retrouver. Pouvoir enfin aider les gens concrètement et pas simplement faire bonne figure quoi...
Annie ne semble pas se méfier des fréquentations de Klaus, c'est tout à son honneur. Beaucoup d'autres se seraient sans doute gardé de vouloir côtoyer de trop près les amis d'un type "comme lui", mais après tout, si déjà, elle aime sa compagnie... Et puis, Klaus ne côtoie jamais que des individus de qualité. Alors certes, sa famille est composée en grande majorité de cas particuliers, mais c'est ce qui fait leur charme, qui pourrait dire le contraire, hein ? Alors oui, Klaus est plutôt impatient et curieux de faire rencontrer à la jolie blonde les personnes de son entourage... Il ne serait pas surpris qu'elle finisse par s'entendre avec tous et qu'elle sache se faire aimer de tous. Non mais regardez-la, est-ce que c'est pas la fille la plus adorable qui existe ? Avec un caractère bien trempé, certes, mais c'est aussi ce qui la rend si charmante, après tout, non ? Si, en ce qui concerne Klaus, oui, et qu'on se le dise, Klaus Hargreeves est un excellent juge de la nature humaine (si si si).
"Agent relationnel, ça en jette", approuve Klaus avec un large sourire satisfait aux lèvres quand Annie lui en donne le titre - qu'il estime tout à fait honorifique au demeurant. "Tu me payes combien pour ça ?"
Rien du tout évidemment, et lui est ravi de lui rendre service, et de leur donner un prétexte afin de passer plus de temps ensemble. C'est que même s'ils parlent depuis littéralement deux minutes (ou pas loin), Klaus l'apprécie déjà beaucoup, cette fille. Elle est gentille, brillante (sans mauvais jeu de mots), elle a la tête sur les épaules, bref... Tout pour plaire (sans en rajouter). "Et je t'ai pas embobinée du tout, j'embobine jamais personne, moi ! C'est pas mon genre", déclare-t-il d'un ton faussement offusqué. Il veut enchaîner en posant davantage de questions à sa nouvelle amie sur son passé, et sur ces connaissances qu'elle ne voudrait surtout pas recroiser, mais Annie le devance et suggère de parler de lui, ou plutôt de ses frères. Il n'en faut pas plus pour que Klaus se lance dans une longue diatribe à ce sujet. "Oh bah y a à boire et à manger, dans ma famille, tu sais. Par exemple, avec Five, je sais pas si le courant passerait. En vrai, c'est un gars exceptionnel, mais il en a bavé... Il a vécu pendant des années tout seul après l'apocalypse, et quand il est revenu avec nous, il avait un physique d'ado, ça a de quoi te bousiller le cerveau. Globalement, il passe sa vie à râler. Mes soeurs, c'est sûr que tu les adorerais. Allison et Vanya, c'est des pâtes. Enfin, Vanya, je sais toujours pas où elle se cache... tant qu'elle nous provoque pas une troisième fin du monde. Luther aussi, je pense que tu l'aimerais bien même s'il peut être franchement bête, parfois - c'est pas méchant, hein, mais. Et Diego, c'est sûr qu'il te plairait. Vous êtes les mêmes, tous les deux. Vous étiez nés pour pourfendre le crime. Je veux pas m'avancer, mais vous iriez super bien ensemble."
Il a gardé le meilleur pour la fin, évidemment. Enfin presque. Il n'a pas parlé de Ben. Parce qu'il n'y a plus rien à dire sur Ben..
Annie rit de nouveau lorsque Klaus continua de blaguer sur le fait de lui trouver un truc sympa à faire. Elle finit par faire un signe positif de la tête en lui répondant:
" Je t'engage tout de suite ! " Continuant sur la blague. " Je peux t'assurer que t'es le mec le plus cool que j'ai croisé aujourd'hui. "
Elle était franche là dessus. Elle aimait bien Klaus. Il était un vent de fraicheur. Il ne se prenait pas la tête, il était amical, blagueur, à l'écoute aussi. Ca lui changeait radicalement de Vought et toute cette clique insupportable. Et elle pouvait aussi parler librement d'elle, de ses pouvoirs, sa vie d'avant.
Elle écouta Klaus parler de sa famille. Elle était attentive, et intéressée. Klaus semblait avoir eu une vie de Super assez spéciale. Elle pouvait le comprendre là dessus. Sauf qu'elle, elle n'avait pas eu de frères et de soeurs. Klaus avait été entouré lui. Même si Annie savait que ca n'était pas forcément évident de vivre en communauté avec autant de frères et soeurs.
" Après l'apocalypse ? " Demande-t-elle sans savoir de quoi il parlait. Ouais, pas évident à vivre, elle pouvait le comprendre. Quand il parla de ses soeurs, Annie eut un léger sourire. Il parla de Luther, puis de Diego. Diego... C'est un prénom qui lui disait quelque chose mais elle n'arrivait plus à savoir où ? Passons... De toute manière, des Diego, il devait en avoir plusieurs... Ca devait être un mec qu'il a dû croiser dans une des conventions qu'elle faisait.
" Klaus, serais-tu en train d'essayer de me parler de ton dernier frère dans une optique bien particulière ? " Dit elle en riant. Normalement, elle avait Hughie mais dernièrement, ils n'étaient plus ensemble et ca faisait deux ans qu'il n'avait pas donné signe de vie. " En vérité, des bons Super ça manque. Beaucoup sont corrompus et ou ne se sentent plus avec leur pouvoir. Les valeurs se perdent... "
C'était la stricte vérité. Il y avait bien plus de Super ultra égoïste que des Super qui s'intéressait vraiment aux autres et à leur venir en aide.
" Note que tu as quand même suscité mon intérêt, et j'aimerai bien rencontrer ta fratrie un de ces quatre. Pourquoi pas après tout ? Je t'avoue que je me sens un peu seule ici et me lier avec des gens plutôt sympas, et en dehors de Vought, me ferait le plus grand bien. "
Klaus affiche un sourire tout à fait ravi, conquis, même, quand Annie lui assure qu’il ait le mec le plus cool qu’elle est croisé aujourd’hui. Il ne va pas le prendre pour argent comptant non plus, mais sur le moment, il veut bien croire qu’elle le pense. Il accepte les compliments de bonne grâce à chaque fois, c’est pas si souvent qu’on lui en fait, mais quand c’est le cas, il n’a aucun mal à les apprécier à leur juste valeur. Et puis, on s’en fiche que ce soit pas tout à fait vrai, Klaus retient juste qu’il est vraiment en train de faire une belle rencontre, et les belles rencontres se doivent d’être appréciées à leur juste valeur. « Et toi, t’es la fille la plus adorable et la plus sympa que j’ai croisée ces trois derniers jours », lui dit-il en réponse.
Il le dit et il le pense, vraiment. Bon, le fait qu’il sorte rarement de chez lui (donc de chez Mutt) – et qu’il croise donc pas grand monde dans tous les cas – y est éventuellement pour quelque chose, on va pas se mentir, mais ça n’a pas la moindre importance. Il est juste heureux de faire cette jolie rencontre, et il trouve ça bien de pouvoir se le dire sans passer par quatre chemins comme les conventions ont trop souvent l’air de l’exiger au final. « Ouais, l’apocalypse, c’est une longue histoire… Mais pour la faire courte, on a empêché la fin du monde. Deux fois. Pas mal hein ? » dit-il avec un immense sourire.
Elle ne va peut-être pas le croire, mais en même temps, ce n’est sans doute pas beaucoup moins crédible que toutes ces histoires de super-pouvoirs et compagnie. Y en a qui viennent parfois d’endroits trop différents pour vraiment comprendre ce qu’ont vécu les Hargreeves exactement, mais son petit doigt dit à Klaus que Annie, de son côté, pourrait bien être capable de vraiment le comprendre. De le croire, c’est une autre affaire, mais jusqu’ici, elle s’est montrée plutôt compréhensive, après tout. Et Klaus, de son côté, n’a fait que se montrer honnête jusqu’ici.
Annie est évidemment maline, quand Klaus lui vend les mérites de son frangin. Il a pas été très subtile, mais il n’avait pas vraiment cherché à l’être non plus (et s’il avait cherché à l’être, il est très probable qu’il ne l’aurait pas été davantage, au passage). C’est pas qu’il a envie de jouer les entremetteurs à tout prix, mais il y a comme une ampoule qui s’est allumée dans son esprit, et il estimerait franchement dommage de la laisser s’éteindre sans en faire quoi que ce soit. « Mais oui, je te les présenterai, tu vas voir, tu vas les adorer. Et surtout Diego. Et oui, je plaide coupable, mais en même temps, je suis sûre que ça collerait bien, entre vous, et puis, il est sympa, Diego. » Il lui adresse un sourire. « Je te passe son numéro, si tu veux, et je lui donnerai pas le tien, comme ça, c’est à toi d’en faire ce que tu veux », ajoute-t-il, histoire de présenter cela comme l’argument ultime. « Et si tu veux passer boire un verre chez moi entre-temps, tu peux aussi. Enfin, chez moi, c’est chez mon coloc, et c’est pas vraiment mon coloc puisqu’il paye le loyer et pas moi mais il est cool, je suis sûr que tu le trouverais très sympa aussi. »
Annie appréciait la compagnie de Klaus. C'était vivifiant, ils parlaient sans aucun détour et ça faisait du bien à la jeune femme. Elle se mit à rire quand il lui répondit au compliment.
" Arrête, tu vas me faire rougir. " Dit-elle en continuant de rire.
Elle continua à être curieuse envers Klaus. Celui-ci lui répondit quant à cette fameuse apocalypse, Annie fit de grands yeux impressionnée, le sourire toujours aux lèvres:
" Ha oui, impressionnant. Je peux te le reconnaître. "
C'est vrai qu'à ce niveau là c'était assez fort. Deux apocalypses manquées ? Et bien... Klaus était surement plus doué qu'il ne le disait. Malgré le fait qu'il se rabaisse, Annie était persuadée qu'il avait de quoi avancer vers une belle destinée. Il suffisait qu'il croit assez en lui. Elle gardait ça dans son esprit.
Puis Klaus essaya de la caser avec un de ses frères. Elle fut amusée par celà. Et puis bon... pourquoi pas. Annie avait trop été dans les clous pendant trop de temps, si bien qu'elle avait eu de nombreuses occasions manquées. Alors même si ca n'est que pour passer un bon moment, elle le prendrait. Elle n'allait pas attendre Hughie toute sa vie non plus. Elle n'était pas comme ça.
" Il est sympa Diego ? " Dit elle en riant. " D'accord, là je suis sous le charme. J'espère qu'il est beau gosse. " Elle lève un regard vers Klaus et ajoute. " Autant beau gosse que toi. " Elle le charriait un peu et fit une grimace. Elle prend le numéro et le range. " Bon va falloir que j'use de stratégie alors. Mais j'essayerai. Je te le promets, si tu me promets d'essayer de repenser à ce que je t'ai dit sur... tes facultés et d'aider les gens. Je sais je suis en train de faire un chantage tout à fait honteux ! Et j'en suis fière. "
Elle savait qu'elle pouvait rire avec Klaus. Ils avaient établis une belle complicité en très peu de temps. C'était rare, mais elle appréciait chacun de ces petits instants. Mais elle y pensait à ce Diego... Elle avait décidé de tenter sa chance. Au pire, elle se prendrait un vent mais comme elle ne le connaissait pas, c'est pas comme si ca allait l'impacter non ? Klaus lui parla de son colocataire et de l'endroit où il vivait.
" Alors ne m'en dis pas plus. C'est un chic type. Tout le monde ne ferait pas ça. Héberger des gens... sans rien demander... C'est... beau. Et je pense qu'il doit pas mal tenir à toi, non ? A moins qu'il ressemble au Padre Pio ou tout autre Saint... Mais c'est bien aussi non ? "
"Alors là, tu seras pas déçue", affirme Klaus quand Annie demande si son frère est mignon. Il est toujours aussi décidé à lui faire l'article, tout à fait. Certes, il déroge à la règle qui veut qu'on ne survende pas le "produit" au risque de décevoir le client potentiel, mais en même temps, c'est vrai que Diego est mignon, tous les Hargreeves le sont, en même temps. "Il n'a pas mon charme et mon charisme, c'est sûr, mais il est vraiment beau gosse, des petits airs d'Antonio Banderas", ajoute-t-il en sortant l'argument massue d'entrée de jeu (qui pourrait résister au sosie d'Antonio Banderas, en même temps, hein ?).
Il est tenté d'ajouter que, malheureusement pour elle, JFK resterait sans doute éternellement son plus grand amour, mais il s'abstient. Ce serait pas la meilleure manière de le vendre (même si la concurrence est morte et enterrée - enfin techniquement, ici il ne faut pas trop s'avancer). Dans tous les cas, Annie n'a pas l'air totalement réfractaire à la possibilité d'apprendre à mieux connaître Diego, et Klaus espère que ce dernier le remerciera parce que franchement, pour le coup, il estime véritablement être un entremetteur de grand talent. Non mais sérieusement, comment est-ce qu'il pourrait seulement résister au charmant minois de cette jolie blonde aux valeurs si proches des siennes ? Parfois, il a pas trop les yeux en face des trous, Diego (*tousse* Lila *tousse*), mais quand même !
"Tout à fait, c'est du chantage, ça, madame, et je suis profondément indigné", assure-t-il en portant la main à son coeur comme si on venait de chercher à le lui arracher de force. "Mais j'accepte le deal."
Elle n'a pas besoin d'insister, en réalité, pour qu'il accepte de réfléchir à ce qu'elle lui a dit, parce que oui, l'air de rien, il y pense encore, et pour qu'il potasse des paroles prononcées un peu plus tôt dans une conversation, c'est bien qu'elles ont su avoir un impact sur lui. Non, vraiment, il va y penser. Ce n'est pas pour autant que ses réflexions mèneront à quoi que ce soit (il ne faut pas forcément abuser non plus), mais on peut dire que c'est quand même déjà un bon début.
Au sujet de Mutt, Annie à tout à fait raison, oui, c'est un chic type, et clairement, pour le tolérer sous son toit, il faut vraiment qu'il le soit, le fait qu'ils s'entendent vraiment bien ne justifie pas qu'il soit si clément avec son parasite de service. "Je sais pas qui est le Padre machin, mais... ouais, j'imagine qu'il tient à moi, oui." Est-ce que c'est bête de dire maintenant qu'il n'y a jamais vraiment trop réfléchi jusqu'ici ? Pourtant, c'est quand même évident, pas vrai ? Tout ce que Mutt fait pour lui... "Moi je tiens à lui en tout cas." Il marque une pause et reprend. "Le pire, c'est que la première fois qu'on s'est rencontré, j'ai cherché à l'emballer."
" Tu sais que tu pourrais faire un très bon vendeur ? Enfin là... Je veux pas comparer ton frangin à un article mais... Je deviens curieuse pour le coup. Je te crois en tout cas ! De toute manière, j'ai bien l'intention de t'en dire des nouvelles. "
Allez... Annie allait s'y prêter à ce petit jeu là et puis, ca la fera sortir de sa routine si... déprimante au final. Entre toute cette clique qui la faisait disjoncter de partout... Bon dieu, oui, sortir avec un mec lui ferait le plus grand bien et elle n'allait pas attendre Hughie pour la vie. Hors de question.
Annie savait qu'elle pouvait déconner avec Klaus. Il était ce genre de gars qui ne se prenait pas la tête et puis... Ca lui faisait du bien. Si elle parlait comme ça à un membre des Sept, on la regarderait absolument très mal. Et de toute manière, elle n'en avait pas envie. Alors elle rit doucement quand Klaus lui répondit qu'il acceptait son deal.
" Je t'ai à l'œil. " Finit-elle en lui faisant un clin d'oeil malin.
Puis elle lui posa des questions sur lui et visiblement ce fameux colocataire. Annie posa son menton sur sa main en l'écoutant attentivement et en faisant de petits yeux. Au regard de Klaus et sa façon d'être. Klaus tenait à lui et... bien plus qu'en amitié à vrai dire. Elle sentait ce petit truc qu'on peut avoir quand on avait ces papillons dans le ventre, ou cette lueur dans le regard... Mais ici avec un poil de déception dans la voix.
" Hum hum... " Dit elle d'abord pensive et en réfléchissant un peu à ce qu'il venait de lui dire. " Tu as cherché à l'emballer ? Dis moi ! Non parce que j'écoute ton histoire et je trouve ça... " Elle redressa sa tête dans un large sourire. " Y'a un truc... Toi tu tiens à lui comment ? Dis moi ! C'est pas que de l'amitié non ? je le vois dans ton regard et tu as essayé de l'emballer et ensuite... " Bon elle se doutait de la suite. " Dis moi pas que ca n'a pas marché car je serai super déçue mais... moi je pense qu'il tient à toi quand même car... enfin... Il te laisse dormir chez lui ? Il se comporte comment avec toi ? Oui... Là c'est moi qui joue les fouineuses, mais je suis trop curieuse ! " Elle lève les mains et ajoute. " Après si tu veux pas me raconter, je vais pas te forcer non plus. Mais je peux être la plus attentive des oreilles ! "
Klaus n’est pas un entremetteur né, mais pour le coup, il est plutôt ravi de la manière dont il a su « vendre » son frère à la jolie blonde sympathique qu’il vient juste de rencontrer. Peut-être bien qu’il commet une erreur et qu’au bout du compte, les deux ne s’entendront pas du tout, mais peut-être aussi qu’ils s’entendront comme larrons en foire et deviendront inséparables. Dans tous les cas, ils pourraient bel et bien former un très joli couple, et Klaus, cela va sans dire, est du côté de l’amour, de l’amour pour tous les gens qu’il aime. Et il aime Diego, et il aime beaucoup Annie, même s’il la connaît à peine, donc il compte bien la voir marcher, cette affaire. Les Hargreeves son super doués pour avoir des vies sentimentales absolument tordues et malsaines, si pour une fois, l’un d’eux pouvait avoir une relation saine et équilibrée (qui ne soit pas avec un mannequin, s’entend), ce sera un progrès pour toute la fratrie, vraiment.
Ceci dit, il n’en dit pas plus long sur le sujet, Klaus estime avoir fait son devoir, c’est aux deux maintenant de voir s’ils ont des atomes crochus ou pas, mais Klaus espère vraiment que oui, comme ça il pourra régulièrement rappeler à Diego que c’est grâce à lui qu’il est avec sa jolie blonde. Donc, ils changent de sujet, mais… peut-être pas complètement. Des amours d’Annie, on passe aux amours de Klaus. Ou plutôt à celles qu’il ne s’avoue pas. Parce que quand il parle de Mutt, il ne réalise pas vraiment combien, au regard d’autres que lui, les sentiments qu’il éprouve réellement pour lui crèvent en fait les yeux. Il n’y a pas besoin d’être très attentif pour comprendre que l’attachement qu’il ressent pour Mutt n’est pas qu’amical, au-delà de l’attirance physique qu’il a ressentie envers lui pour commencer. Forcément, qu’il se penche pas sur le sujet. D’une part parce qu’il est convaincu que Mutt n’est de toute façon pas intéressé, d’autre part parce que pour avoir aimé une fois, passionnément, intensément, ce n’est pas un sentiment après lequel il court, en vérité. Mais il n’est pas nécessaire de courir après ce sentiment, ce sentiment vous tombera le plus souvent dessus sans que vous ayez rien demandé. En fait, pas le plus souvent, tout le temps.
Et Annie l’a parfaitement percé à jour. Quand elle lui demande comment il tient à lui, il ne peut pas répondre que c’est que de l’amitié. C’est la réponse attendue, mais c’est pas ce qu’il ressent… y a autre chose, quelque chose de plus fort, de plus profond, quelque chose qu’il contrôle pas. Et il faut qu’Annie lui en parle, comme ça, sans détour, pour qu’il prenne conscience de certaines choses. Est-ce qu’il lui en veut d’être intrusive ou indiscrète ? Pas du tout. Lui le premier s’est montré sacrément intrusif à l’instant de lui proposer de lui présenter son frère, alors il peut rien dire.
« Non mais il est hétéro, complètement hétéro, quand j’ai essayé de l’emballer, il a flippé, il avait pas du tout compris qu’il m’intéressait. Et il m’avait déjà proposé de m’héberger avant ça. » Pour ce qui est de la manière dont il se comporte avec lui… difficile à dire ? Ils sont complices, très complices, ça c’est sûr, parfois un peu ambigus, peut-être, mais c’est pour la blague, pas vrai ? Oui, forcément. « T’es maline, toi, hein ? » Il affiche un sourire, accompagné d’un léger soupir. « Il est possible, éventuellement, probablement », commente-t-il d’un ton léger, même si ça révèle une réalité bien plus profonde en réalité, « qu’il me plaise un peu trop. »
Annie écoutait Klaus avec intérêt. Et oui, elle avait vu qu'il en pincait pas mal pour son colocataire et c'est peut être au delà de l'attirance physique. La jeune femme ne le connaissait pas cet autre garçon. Elle ne savait pas quoi penser de lui mais ce qu'elle avait compris c'est qu'il faisait chavirer le coeur de Klaus et pas qu'un peu.
Alors il se confie et lui avoue l'histoire. Il lui dit ce qu'elle avait deviné et même plus encore. Ce qu'il ressentait la tout de suite. Elle ne pouvait pas non plus lui faire de faux espoirs car si ça se trouve il n'aurait aucune chance avec lui. Elle sourit quand il lui dit qu'elle est maligne.
Annie pose ensuite une main sur l'avant bras de Klaus dans un geste amical et réconfortant.
" C'est la façon dont tu en parles. Tu es passionné et... Ça se voit que tu tiens à lui. Il doit le ressentir aussi. Enfin... Je ne le connais pas et je vais éviter de te faire de faux espoirs. Par contre, je sais que vous tenez au moins l'un à l'autre. Il t'a proposé l'hébergement. Vous vivez quand même ensemble quoi. C'est pas rien ! Et visiblement la cohabitation semble bien se passer sinon tu ne ferai pas cette tête là. "
Elle ne disait que la vérité. Que ce qu'elle voyait. Elle ne voulait pas partir dans de grandes interprétations et ne voulait pas pourrir le moral de Klaus.
" Tu sais quoi ? Il faudrait que tu me le présentes un de ces quatre et je te dirai si ça match ou pas entre vous. Je suis maligne n'est ce pas ? On va voir si j'ai ce flair là. De toute manière, tu repasseras par ici ? Et puis on peut se considérer comme amis ? Peut être future belle soeur. " Elle rit. " ]b]D'accord je pars loin là, une chose à la fois. Si ça se trouve ton frangin ne va pas me plaire et ça sera une cata. Mais ça n'empêche pas qu'on s'entende bien. Et puis, je t'avoue que c'est pas chez Vought que je vais me faire des amis. [/b]"
Entre Homelander et la bande... Mis à part Maeve avec qui elle pouvait bien s'entendre. Les autres... Etaient spéciaux.
Si Klaus avait voulu faire un secret de ce qu’il ressentait pour Mutt, bah c’était visiblement complètement foiré. D’un autre côté, ça avait pas été son intention du tout, vraiment pas. En fait, il est complètement pris au dépourvu par les sentiments que Mutt lui inspirent. Y a des choses qu’il a pas forcément accepté de conscientiser encore, surtout parce qu’y penser trop, c’est courir le risque de se faire du mal. Il a déjà aimé, et il a déjà largement souffert d’avoir aimé, c’est pas forcément une expérience qu’il a envie de réitérer. Mais bien sûr, c’est pas lui qui décide, et ce que le peu qu’il possède encore de raison arrive à nier, son cœur le montre un peu trop bien, visiblement, et Annie y a clairement été sensible. Bah… ça le dérange pas, en soi. Même, dans le fond, ça lui fait pas de mal, d’en parler. Même si ça servira très certainement à rien. Oui, ils tiennent l’un à l’autre, mais ça veut rien dire, ça… Enfin, ça veut pas dire que Mutt tient à lui comme Klaus tient à lui… mais dans le fond, même si c’est pas le cas, c’est pas si grave, c’est pas si grave parce que du moment qu’il a l’occasion de voir Mutt tous les jours, de grapiller un peu de sa présence, de lui parler, de le voir sourire au quotidien, bah le reste, dans le fond… c’est pas si important, au final. « Eh bien tu sais quoi ? Je te prends au mot, future belle-soeur ! » assure Klaus avec bonne humeur et enthousiasme quand Annie suggère qu’il lui présente Mutt histoire qu’elle s’en fasse une idée, elle qui est si maline.
Oui, c’est vrai, ils viennent à peine de faire connaissance, et ils vont un peu trop vite en besogne, mais en même temps, il va pas attendre trois dates amicaux avec elle pour décider qu’Annie January a le droit d’être son amie, pas vrai ? Il la trouve cool et sympa, et de toute façon, oui, il compte bien repasser dans le coin. Alors oui, à partir de maintenant, c’est comme ça, c’est décidé, Annie est sa pote un point c’est tout. Et c’est bien, d’ailleurs, parce que c’est important d’entretenir de bons rapports avec sa belle-famille, pas vrai ? Et Klaus, il est sûr que Diego et Annie, ils sont faits pour être ensemble.
« Je t’invite chez nous quand tu veux, et comme ça tu verras les deux énergumènes dans leur milieu naturel, crois-moi, ça vaut le détour. » Il marque une pause. « Puis si tu veux, je m’arrangerais pour vous inviter en même temps, comme par hasard, toi et Diego », il ajoute d’un ton malicieux.
Il fait vraiment des plans sur la comète en ce qui concerne Annie et Diego, mais en même temps, plus il y pense, plus il les imagine bien ensemble. Et forcément, le comportement d’Annie ne l’encourage pas forcément non plus à adopter une autre attitude que celle-ci non plus.
« Et on pourra bitcher sur les gens de chez Vought autant qu'on veut comme ça. On peut même commencer maintenant, si t'as envie. »
Annie explose de rire quand Klaus lui parle déjà comme étant sa future belle soeur. D'accord, il faisait des plans sur la comète mais... Pourquoi pas ? Et puis ca mettait du baume au coeur non ? Surtout dans toute cette merde actuelle. Retrouver aussi un temps soit peu de vie normale. Et loin de Vought aussi.
" Je t'inviterai bien chez moi quand même. Vought m'a dégoté un appartement de dingue mais... en même temps, c'est dans cette fameuse tour... Que j'apprécie tant. Mais si tu y viens avec Mutt, on pourrait se trouver à faire une soirée sympa ! " Propose-t-elle aussi de son côté.
Oui, elle aimait quitter sa tour mais il fallait aussi avouer qu'elle avait un appartement de luxe. Propriété de Vought mais qui était son chez elle. Quand elle écoute Klaus parler de lui et de son colocataire dans leur appartement aussi. Elle pouvait largement s'imaginer les deux là. Elle pouvait l'entendre dans sa voix. Il y avait un truc, elle n'en doutait pas !
" Hum, ouais, ca m'a l'air intéressant. Tu sais ce qu'on devrait faire ? Une soirée chez toi et une soirée chez moi. Comme ça... " Il lui balança le fait qu'il pouvait inviter Diego comme par hasard ce fameux soir. Annie se pince les lèvres et fait de petits yeux. " T'es un malin... Tu devrais monter ta boite d'agence matrimoniale. Ou créer un site de rencontre... Je t'ai dit que t'avais du potentiel sur pleins de choses non ? "
Cracher sur les gens de Vought ? Mais quelle idée ! Hum... Non c'était une merveilleuse idée en fait ! Et Annie allait s'en donner à coeur joie.
" J'aime pas bitcher mais... Ils le méritent non ? " Il fait mine de réfléchir. " Alors... Sur qui on pourrait commencer ? " Celui qu'elle détestait le plus ?" Il y en a bien un... Enfin je sais pas si tu connais l'histoire mais l'homme poisson -the Deep en VO pas mieux- ... Allez... Il le mérite... Déjà son nom quoi... L'homme poisson... Autant qu'il s'appelle Sauvez Willy non ? Le con que c'est de toute manière, autant qu'il coule avec son surnom de merde... Ce salopard. "
« Fais gaffe quand même, faut pas m’inviter à la légère chez soi », répond Klaus, qui se marre franchement, sans envisager un seul instant de faire preuve de sérieux quant aux propos qu’il tient. « Après, je squatte et on sait pas quand je repars. »
Il le dit sur le ton de la conversation et de l’humour, il ne donne absolument pas le sentiment d’être sérieux – parce qu’il ne l’est effectivement pas –, pourtant, ce n’est pas complètement faux… même si, en l’occurrence, même avec l’appartement le plus incroyable et le plus spacieux du monde, Klaus ne chercherait pas à déménager où que ce soit. Est-ce que rien que ça, déjà, ce n’est pas l’indice de quelque chose, d’ailleurs ? Il ne se verrait pas vivre où que ce soit, si ce n’est auprès de Mutt… Oui, d’accord, s’il accepte de s’y pencher plus de quelques secondes, il y a vraiment anguille sous roche, pour ne pas dire baleine sous gravier, mais passons.
« Carrément, pour la soirée, cela dit, je te prends au mot. »
Il aime bien ce qui se profile là. Il faut dire qu’Annie lui inspire une sympathie toute naturelle, et il a l’intuition que c’est parfaitement réciproque. C’est pas pour rien qu’il se cherche des prétextes de sorties, et qu’il estime qu’elle irait parfaitement bien avec son frère Diego. Sur ce point, son opinion n’a absolument pas changé, d’ailleurs, il est tout à fait convaincu de ce qu’il affirme, et il serait sans doute impossible de le faire changer d’avis.
« Agent matrimonial, je trouverais ça génial, par contre, je risquerais de briser des couples plus que d’en former. Tu l’as vu toi-même, c’est difficile de résister à mes charmes », répond Klaus avec amusement.
Avant que le sujet ne se reporte sur Vought et sur les « collègues de travail » d’Annie. Clairement, elle a l’air d’en baver et d’en avoir gros sur le cœur. Et en ce qui concerne Klaus, c’est toujours un véritable plaisir que de cracher sur le dos de ceux qui le méritaient vraiment. Et le fait est qu’ils sont vraiment nombreux à le mériter : beaucoup trop nombreux, il faut bien le dire. Mais tant mieux, quelque part : s’il n’y avait plus personne après qui râler, on finirait par s’ennuyer ferme, pas vrai ? C’est du moins ce que ne peut s’empêcher de se dire et de penser Klaus.
« L’homme-poisson… C’est du pur génie », se marre Klaus quand Annie commence par râler sur lui. Évidemment que c’est le nom le plus ridicule qu’il ait jamais entendu. Ceci dit, quand il entend avec quelle rage Annie parle de lui, il a l’impression que le souci, c’est pas juste son surnom à la con. Même si clairement, c’est toujours le surnom le plus absurde et le plus con de la création. « Je me trompe pas trop, mais c’est pas juste sa passion chelou pour les truites qui te le fait détester autant, pas vrai ? »
Il y a peut-être des confidences qu’elle n’est pas prête à faire, mais il tente le coup malgré tout. Après tout, on sait jamais.
Annie ne peut s'empêcher de rire quand Klaus lui fait un large trait d'humour sur le fait qu'il a tendance à squatter ouvertement chez les gens. Elle l'aimait bien Klaus, il était franc, et n'allait pas par quatre chemins au final. " Ho mais tu peux squatter ! Je t'aime bien ! Et ca me changera des casses... enfin... Je ne vais pas finir ma phrase sous peine d'être vulgaire. Mais je loge dans la tour Vought alors... Tu risques de rencontrer des gens comme ce fichu Homelander. " Elle fait une grimace. " Par contre il n'a pas trop le sens de l'humour. " Dit elle pour le mettre en garde au cas ou. Car bon Homelander était aussi dangereux que capricieux. Tous le savaient. Et elle appréciait assez Klaus pour ne pas qu'il passe un mauvais quart d'heure. " Mais tu es invité. Seul... ou accompagné ! " Dit elle avec un haussement de sourcil.
Klaus était un véritable bol d'air frais pour elle et celà faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu une discussion comme ca avec quelqu'un. Elle n'avait pas à faire attention à ce qu'elle dit, ce qu'elle pense, et puis rigoler de tout et de rien... Ouais... Un peu de légèreté ca ne faisait pas de mal.
" D'accord beau gosse ! Si tu pars sur cette lancée là, je peux comprendre que tu risques de faire des jaloux. Sauf si tu es maqué ! Ca t'évitera de distraire tes clients. "
Pour la suite, autant se marrer sur les gens qu'on aime pas. C'est qu'ils étaient doués tous les deux pour cracher sur les gens. En même temps pour l'homme poisson... Mais c'était une source de blague. Enfin... Il le serait bien plus pour Annie, s'il ne l'avait pas forcé à faire un truc absolument ignoble. Dans son sarcasme, Klaus sentit qu'il y avait anguille sous roche. -mauvais jeu de mot- Annie prend un temps, et sa mine devient grave. Elle soupire et répond:
" Et bien... Quand je suis arrivée chez les Sept il a... " Tout le monde était quasiment au courant non ? " ... Il m'a forcé à le sucer, en gage de... bonnes volontés pour la cause des Septs... Monsieur était soit disant important mais en fait c'est qu'une pauvre merde. J'ai réussit à le faire virer une fois, je dois le faire de nouveau virer... Il ne s'en tirera pas comme ça. "
Oui, l'humeur joviale avait laissé passé à toute la véhémence qu'Annie ressentait à l'égard de ce type.
C’est fou, n’empêche, il y a quelques minutes de cela, ils ne se connaissaient même pas, et voilà déjà qu’ils se parlent comme s’ils étaient les meilleurs amis du monde, ou pas loin. Clairement, pour Klaus, c’est rafraîchissant, il a souvent pensé que les gens mettaient trop de barrières avant de se dévoilé, d’être francs, d’être directs, parce qu’il fallait le minimum de méfiance syndical avant de se lier avec quelqu’un. Peut-être que c’est pas faux, mais en même temps, ses rencontres les plus belles et les plus impactantes se sont toutes faites comme ça, sans barrière aucune, que ce soit avec Annie maintenant ou… eh bien, avec Mutt, qui n’a pas hésité à l’inviter à vivre chez lui alors qu’il ne le connaissait pas la veille.
« Moi aussi je t’aime bien Annie », répond Klaus tout aussi honnêtement tandis que son interlocutrice lui parle des charmantes personnalités qui occupent la tour Vought, et clairement, ça a l’air d’être quelque chose. « Je vais te le dérider, ton Homelander, tu verras, ce sera un autre homme. »
Enfin, il dit ça parce que, clairement, il ne connaît absolument pas le phénomène. S’il savait réellement quel genre d’individu était Homelander, il reviendrait très vite sur ses propos, c’est clair et net. Mais il n’en sait pas grand-chose, et il se dit juste que ça doit être un super-héros pince sans rire pas franchement intéressant, ni plus ni moins.
« Et j’essaierai de venir accompagné », ajoute-t-il en adressant un sourire entendu à sa nouvelle amie, en référence à Mutt, cela va sans dire. « Finalement, l’avenir de ma glorieuse agence matrimoniale repose sur mon destin sentimental, la pression est terrible, je ne sais pas si je vais réussir à la supporter », prétend Klaus avec le sourire le plus goguenard du monde sur les lèvres.
Il préfère ne pas prendre les choses trop au sérieux – et évidemment qu’il n’a pas l’intention d’ouvrir une agence matrimoniale de sitôt, cela dit, faut quand même bien qu’il admette que ça le travaille très sérieusement, cette histoire avec Mutt. Il fallait sûrement cette conversation avec Annie pour qu’il ouvre les yeux sur ce qui devait paraître absolument évident à tout le monde en dehors des principaux concernés mais eh, mieux vaut tard que jamais, n’est-ce pas.
Mais avant de filer le parfait amour avec Mutt Jones – pour le moment, il le prend quand même globalement à la rigolade, bien loin d’imaginer ce qui l’attend en réalité –, il préfère se concentrer sur tous les commérages qu’Annie pourra lui apprendre au sujet des Sept, surtout si cela peut lui permettre, à elle, de se sentir mieux : ce sera pas du luxe, en vrai.
Et l’ambiance change du tout au tout quand elle lui parle de ce connard qui l’a littéralement violée… Klaus se sent soulagé d’apprendre qu’elle est parvenue à le faire virer. Clairement, ça le fout sur les nerfs d’apprendre que ce sale type se fait passer pour un héros aux yeux de tous en ayant agi à ce point comme le plus odieux des connards.
« Mais quelle putain d’ordure ! Non, sans déconner, faut qu’on lui fasse sa fête, à ce connard. T’as déjà une idée de comment le faire virer ? Non parce que je t’aide quand tu veux, là. »
Annie était plutôt du genre à ce que Klaus ne s'approche pas de Homelander, surtout connaissant le personnage et elle n'arrêtera pas de lui dire. Même si pour l'instant, il était comme tous, il n'avait pas ses pouvoirs. Ce mec avait un vrai soucis et c'était un psychopathe en puissance. Elle fait un sourire un peu ironique et lui répond:
" Ne t'approche pas d'Homelander. Je te dis ça pour toi. Il est dangereux. C'est confier à un psychopathe des pouvoirs et qui n'hésite pas à s'en servir pour son caprice personnel. Quand je te dis que Vought est corrompu. "
Elle soupire. Oui, ce qu'elle vivait à la tour n'était pas facile et elle ne pouvait pas en parler. Mais se confier à Klaus lui faisait beaucoup de bien. Il était gentil, et à l'écoute. Il ne se prenait pas la tête et elle avait été tout de suite en confiance avec lui. Elle rit doucement quand il lui annonce qu'il essayera de venir accompagné.
" J'espère bien, comme celà je pourrai constater pourquoi tu craques tant sur ce mec ! Et puis, entre nous, j'ai l'oeil alerte, je te dirai si y'a un truc. " Elle lui fait un clin d'oeil complice. " Ca fait quoi une demi heure que je te connais ? Je ne te vois pas te prendre la tête ! Et c'est peut être ca ton secret ! "
Oui peut être, en tout cas, il a le don de détendre la jeune femme. Et Annie se lâche, elle finit par parler de The Deep et ce qu'il lui a fait. Bien entendu, celà choqua son ami. Et elle avait été con de croire cette ordure aussi. Elle pose une main sur celle de Klaus et lui dit:
" Je l'ai déjà fait virer. Il reste dans les couloirs de Vought pour une raison obscure. Comment j'ai fait ? La presse aime qu'on raconte ce genre de potins directement en direct. Et Vought a dû gérer la crise derrière. Ils ne pouvaient pas me virer, car sinon ils allaient passer pour les méchants, et s'il ne virait pas l'autre con et bien... ils allaient passer pour des incapables. " Elle n'était pas peu fière de tout ça. Sa colère restait encore sourde vis à vis de ce con là. Mais elle savait qu'il prenait cher depuis le jour où elle avait ouvert la bouche à ce live. Annie semblait fragile aux premiers abords, mais elle ne l'était pas. Et même si celà lui attirait des ennuies, elle préférait parler que de se taire.