▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Encore une murge. Il le sentait et celle là passait très mal. Il grimaça alors qu'il sortait doucement de son sommeil. Mal de crâne, courbatures... Il se demandait même ce qu'il avait foutu. Avant d'ouvrir un œil, il essaya de chercher dans son mental un quelconque souvenir de la veille. En vain. Il crut sentir une présence à côté de lui. D'accord... Il devait avoir conclu... Les courbatures ça devait être ça. Il eut un léger sourire.
Il ouvrit les yeux, se tourna vers sa promise et se figea. C'était pas vraiment ce à quoi il s'attendait. Voir pas du tout, à moins que Pamela avait du poil au menton.
Il fixa les yeux écarquillés le type, espérant que son esprit qui semblait lui jouer des tours se reprennent. Visiblement non. Le mec était bien là. Quiproquo. Ça devait être ça. Mutt se retourna sur le dos avec délicatesse par peur de réveiller l'endormi à côté de lui. Il continuait à rester figé en regardant le plafond longuement l'air hagard. Il leva alors les couvertures pour vérifier quelque chose.
Il était bel et bien nu comme un ver. Okay, ça n'était pas pour s'arranger. Il jeta un œil à côté de lui, le type ne semblait pas plus vêtu que ça. Doucement une sorte de vent de panique monta en lui. Son cœur commençant à battre à tout rompre dans sa poitrine, une envie de pleurer grandissante. Quiproquo. Il devait se concentrer la dessus. Et son soucis actuel était de se tirer avant que quelqu'un ne voit ça.
Il glissa ses pieds hors du lit avec une délicatesse extrême. Il ne voulait en aucun cas réveiller le mec a côté. Déjà car il ne voulait pas savoir ce qu'il avait à lui dire et avec un peu de chance, il aurait oublié jusqu'à son existence. Mutt cherche ses fringues du regard et les trouve un peu partout dans la pièce. Mine de rien ça ressemblait bien à...
Non. Quiproquo. Il ferme les yeux et souffle un grand coup, il sentait qu'il allait faire une crise de panique sinon. Tout en cachant son anatomie -comme si ça avait encore de l'importance à cet instant- il chercha ses affaires pour les enfiler le plus rapidement et le plus silencieusement possible. Il vérifia les poches de sa veste. Il avait tout. Porte feuille, téléphone portable et même ironiquement des capotes. Et même trop de capotes...
Ouais non. Quiproquo. Y a rien eu... Donc c'est normal que les capotes ont pas bougé nan ? Mutt regarde une dernière fois le type avant de se diriger vers la porte de cette chambre qui menait... Il savait pas trop en fait... Il savait même pas ou il était. Dans sa maladresse légendaire, il se cogna contre une commode et manqua de faire tomber la lampe. Il la rattrapa de justesse dans une grimace. Il regarda derrière lui lorsque le type grogna dans son sommeil. Il attendit une longue seconde... Le mec se retourna comme si de rien était, mais retirant la couverture pour montrer une vue sur un cul nu qui montrait qu'il était autant à poil qu'il l'aurait pu suggérer.
Quiproquo. Se tirer. Il repose la lampe et passe la porte. Il fit attention à ce qu'on ne le capte pas jusqu'à ce qu'il soit dehors. Arrivé dans la rue, il marcha rapidement pour arriver plus loin et mettre le plus de distance entre la scène de crime et lui.
Son esprit s'égara tellement qu'il ne remarqua pas la distance qu'il faisait jusqu'à son appartement. Quiproquo... Quiproquo... Quiproquo... C'était le mot qu'il se répétait sans cesse dans sa tête. Il rentra et monta jusqu'à chez lui. Il ferma la porte et souffla longuement en se claquant le plat du Front contre le bois de celle-ci.
Quiproquo. Entre toi ça dans le crane bordel... Tu dois pas faire de supposition sans savoir. Il se retourne, avance dans l'appartement en remettant en arrière une de ses boucles folles qui lui tombaient sur le front. Il passe par le salon et voit Klaus qui dort dans le canapé, comme d'ordinaire. Il faisait limite parti des meubles. Mutt s'était suggéré qu'ils déménagent pour avoir deux piaules, mais pour l'heure, ils se contentaient de ça.
Mutt alla jusqu'à la cuisine ouverte et se posa lourdement sur une chaise en regardant ses mains. Il avait oublié son mal de crâne à cause du choc qui le parcourait. De longues secondes passent, il fait extrêmement calme dans l'appartement. Et les seuls bruits qu'on pouvait entendre était le tic toc d'une horloge et la respiration régulière de son colocataire qui dormait profondément. TIC.
Des images voulaient se bousculer dans sa tête. Il ferma les yeux et les refusa. TAC. Le bruit de l'horloge devenait de plus en plus oppressante comme cette inaction totale autour de lui... TIC. À chaque seconde noté par le bruit particulier de l'aiguille qui avance, il sent la panique monter. TAC. Et des images voulant le submerger. Non. TIC. Il n'en voulait pas. Il n'en avait jamais voulu. TAC.
Puis ce fut assez, il se plaqua le plat de la main sur la bouche alors que des larmes coulèrent sur ses joues et qu'il commença à sentir une oppression dans sa poitrine. Son regard se porta sur Klaus. Il devait évacuer. Parler de ce qu'il venait de se passer. Se laisser rassurer... Le souffle court, il se redressa d'un seul coup et alla secouer littéralement son colocataire et ami pour le faire sortir de ses songes.
" Klaus... Putain... Je crois que j'ai un soucis... J'ai fait un truc... Je me rappelle de rien... Réveille toi bordel. "
Il se laissa choir sur le canapé sur le bord des fesses. Il tenait fermement les épaules de son ami et essaya de capter l'attention de l'endormi. Il avait de plus en plus de mal à respirer et son visage était ruisselant de larmes maintenant.
" Klaus. Je crois que... Je... Suis... En train... De faire une crise... De panique... Aide moi... Putain... "
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
Si la soirée de Mutt a été terriblement agitée, celle de Klaus a été tout à fait banale. Pas envie de sortir, cette nuit-là, et juste envie de glandouiller allègrement et de ne rien faire de constructif (comme s'il lui arrivait si fréquemment de faire quoi que ce soit de constructif, de toute façon... mais vous avez compris). Donc oui, il a juste décidé de traîner dans l'appartement en calbar, de se boire quelques bières, de vider à lui seul tout le contenu d'un paquet de céréales et de fumer (pas que des cigarettes) devant des dessins animés débiles à la télé. Un bon programme, non ? Oui.
Mutt, lui, avait envie de bouger, quelque part, c'était très bien comme ça... L'appart était pas bien grand, faut quand même le dire, et Klaus n'était pas du genre à se faire tout petit et à prendre le moins de place possible. Pas que ça ait l'air de franchement les déranger ni l'un ni l'autre, au final, ils s'en tiraient plutôt bien avec leur coloc improvisée, mais quand ils pouvaient faire leurs trucs dans leur coin, c'était pas un mal non plus. Klaus ne disait pas non à être un peu seul le temps d'une soirée...
Enfin, être seul, c'est quand même tout relatif au bout du compte, parce que seul Klaus a oublié de l'être depuis que ses pouvoirs sont revenus à la charge, et de façon aussi chaotique qu'il peut l'être lui-même (ce qui veut tout dire). Les substances les plus fortes qu'il peut ingérer les met un peu en sourdine, mais c'est pas toujours été suffisant. Et y a un fantôme en particulier qui lui traîne aux basques constamment, et c'est ce brave papy Jones. Il persiste et signe, ça avait été une idée à la con de l'invoquer, celui-là... Parce que maintenant qu'il est là, il y reste, il hante littéralement l'appartement, en donnant son mot à dire sur à peu près tous les faits et gestes du petit-fils, poussant régulièrement Klaus à jouer les intermédiaires. Regarder des dessins animés en sa compagnie, gavé de Lucky Charms et à moitié défoncé, c'était une expérience, l'air de rien... Enfin, ça valait pas la compagnie de Ben, mais ça...
C'est vers trois-quatre heures du matin que Klaus avait fini par s'effondrer sur le canapé, et il dormait depuis lors comme un bébé, sur le ventre et la bave aux lèvres. Enfin ça, c'était jusqu'au retour brutal de son colocataire, qui devait le réveiller quelques heures plus tard, dans la panique la plus totale.
Secoué comme un prunier, son regard embué s'ouvre sur un Mutt totalement catastrophé. Il a les larmes aux yeux, il est agité comme c'est pas permis. Klaus se redresse d'un bond, parfaitement réveillé face à l'état angoissé de Mutty, qui a littéralement l'air au bout de sa vie. Il a fait un "truc", il se rappelle de rien. Dans la tête de Klaus, les pires scénarios possibles et imaginables se bousculent... S'il avait trop bu ou s'il était défoncé, ça pouvait être tout et n'importe quoi, et vu l'état dans lequel il est, ça peut être qui plus est particulièrement grave. C'est à peine si le gars arrive à respirer, Klaus passe de concerné à super-inquiet. Des crises de panique, il en a fait quelques unes dans sa vie, encouragé par l'une ou l'autre overdose qui lui avaient donné le net sentiment qu'il allait y passer, et donc, de ce qu'il en voit, c'est bien ce qu'il fait. Putain, Klaus est vraiment réveillé pour gérer ça. "Grrrmpf, du calme, mon pote, ça va aller, d'accord ?" Il se met debout et se charge d'asseoir Mutt sur le canapé qu'il occupait précédemment. "Fais comme je te dis, tu respires tranquillement, par le nez, pas par la bouche, et tu te concentres là-dessus. Je sais pas ce qui s'est passé, je sais pas ce que t'as foutu, mais on va régler ça, OK ?"
OU PAS. Putain, c'est pas comme si Klaus était vraiment le mieux disposé quand il devait être question de gérer les situations de crise. Certes, il en avait affronté plus d'une dans sa vie, dont deux perspectives d'apocalypse, quand même. Mais clairement, c'est pas tout seul et avec ses seuls et maigres moyens qu'il serait arrivé à quoi que ce soit. "Je vais te chercher à boire - de l'eau, je veux dire. Toi tu bouges pas, c'est bien compris ?" Il s'éclipse un instant, revient de la cuisine avec un verre rempli d'eau qu'il dépose devant son coloc. "Voilà, quand t'es prêt, tu me racontes."
Mais vite, si possible, parce que sinon c'est lui qui allait angoisser.
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Qu'est-ce qu'il s'était passé bordel ? Une part de lui était prête à s'en rappeler, une autre, voulait l'oublier... Il savait qu'il ne l'encaisserait pas. Et toutes ces questions qui se bousculaient dans sa tête. Pourquoi maintenant ? Pourquoi il avait fait ca ? Il savait que ca n'était pas bien... Enfin pas bien dans son sens personnel... Il était pas comme ça lui ? Que ca arrivait aux autres oui mais pas lui.
Klaus se réveilla et l'assit gentiment sur le fauteuil. Klaus lui dit qu'il devait respirer par le nez calmement et se caler là dessus. Mutt ferma les yeux et se concentra sur cette fameuse respiration. Inspirer. Expirer. Inspirer... Klaus lui colle un verre d'eau entre les mains. Il baisse les yeux et d'une main tremblante, il porte le verre jusqu'à ses lèvres et boit une gorgée difficilement.
Mutt prit le temps de respirer convenablement même s'il restait encore tremblant par l'émotion qu'il ressentait. Il devait en parler. Il devait en parler à Klaus... Mais s'il n'en parlait pas, ca n'était ne pas approuver ce qu'il venait de se passer non ? Il s'essuya le visage bien que les larmes continuaient d'affluer et fini par poser le verre d'eau sur la table basse en face d'eux.
" Klaus... J'ai fait une connerie je crois... J'ai trop bu hier... Pas que bu... Mais passons... Je me rappelle de rien... Ce matin... " Sa respiration se fit plus forte, il se força à souffler, et leva son regard vers son colocataire. " Je... me suis réveillé avec un autre mec dans un plumard. J'essaye de me dire qu'il s'est rien passé mais... "
Il sanglota, n'arrivant pas à répondre à la fin de la phrase. Il plongea ses mains dans son visage. Il savait que face à Klaus... il ne se rendait pas compte du discours qu'il avait... Mais Mutt ne le faisait pas exprès. Pour lui, dans la mentalité de son époque, c'était assez effrayant de devoir s'avouer ça. Et pas parce que c'était honteux d'aimer une personne du même sexe ou d'avoir des rapports sexuels, mais simplement parce que c'était vu comme quelque chose de vraiment mal et il avait peur... Peur de ce qu'on dirait, de ce qu'il pourrait subir en retour. Il avait vu des types dans son ancien bahut qui avait pu subir les foutres des moqueries... Voir pire... Certains prenaient ca comme une maladie. Alors non, on en parlait pas, on évitait le sujet. Et lui-même ne s'était jamais posé la question.
Il finit par redresser un visage bouffi par ses pleurs, les yeux rougies par un manque de sommeil, par un retour de lendemain de fête, et par les larmes... Il attrapa les mains de Klaus sans hésiter et continua:
" Si ca se trouve, c'est qu'un quiproquo et... " Il revit la scène, il plissa le visage et grimaça. " ... Ouais ca fait beaucoup... beaucoup trop... " Nu dans le même lit, les courbatures du lendemain ? Il ne savait même pas ce qu'il lui avait fait à ce type et ce que ce type lui avait fait. Une image le traversa alors qu'il se rappela d'un truc. C'était comme si c'était un autre qui l'avait fait, qui avait donné cette impulsion qui avait déclenché tout le reste... Il se figea, se plaqua la main contre sa bouche d'un seul coup. Merde. " Je me rappelle d'un truc... Je suis mort... Je suis mort, ils vont tous le savoir... Y'avait du monde là bas. Ils vont me lyncher sur la place publique... Tout le monde sera au courant... On va me traiter de pédale et... " Il lève le regard dans celui de Klaus. " Je suis pas comme toi... Je peux pas être comme toi... Je sais même pas comment tu fais... Je sais pas moi, je suis pas comme ça. C'est pas possible. "
Moses.
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Klaus essaie de ne pas paniquer, pas simple quand il voit que Mutt, de son côté, est complètement en panique. Il a l’impression qu’il va lui annoncer la fin du monde. Ce qui pourtant n’a pas vraiment de sens, parce qu’on lui a tant annoncé la fin du monde qu’il devrait être blasé. Il sait pas si ses conseils aident beaucoup Mutt, il voit bien qu’il tremble de tous ses membres et qu’il est toujours agité, mais au moins, il a l’air de respirer un peu mieux, il est capable d’articuler des paroles cohérentes, bref il ne cède pas à l’angoisse pure et stricte. Il répète qu’il a fait une connerie. Il a bu, et pas que. Oui, bon, ça… Pour l’instant, Klaus ne voit pas de quoi en faire un drame… Mais sous l’influence de l’alcool ou d’autres substances, il est vrai qu’il peut parfois se passer des choses qu’on regrette amèrement.
Puis la nouvelle tombe et Klaus réagit en faisant de grands yeux. Klaus est un moment interdit, pour plein de raisons. Oui, il avait eu des soupçons concernant la présumée rigoureuse et stricte hétérosexualité de son ami, mais il avait fini par y croire, et là, y a tout qui se bouscule en même temps. C’est pas tant cette révélation qui blesse (même si son ego en prend quand même un coup – donc il s’est fait rejeter comme un coup par Mutt qui l’a traité comme une bête curieuse tout ça pour qu’il finisse dans le lit d’un type lambda ? Bien sûr que sa fierté en prend un coup), mais la réaction de Mutt vis-à-vis de celle-ci.
Qu’il soit pas simple pour lui d’assumer sa sexualité, d’accord. Il vient d’une autre époque, aux autres mœurs (ça il en sait quelque chose, pour le coup, il avait déjà eu son lot avec Dave), mais là, on dirait vraiment qu’il vient de tuer quelqu’un, qu’il a du sang plein les mains et qu’il s’attend à tous les coups à ce que les flics viennent frapper à leur porte. Encore un peu et Klaus se demanderait presque si le type qu’il a retrouvé dans ce lit était encore en vie.
« Mutt ! » Il répète son nom plusieurs fois, essaie de l’interrompre dans son discours, mais sans succès, Mutt est en boucle, terrifié du qu’en dira-t-on, et quand Klaus finit par un « Je peux pas être comme toi », c’est trop pour Klaus, et c’est sa main qui lui atterrit en plein visage, pour le sortir de son état de panique, mais aussi parce que ça lui fait quand même du bien de lui remettre les idées en place comme ça. « On est plus dans les années soixante, là, tout le monde s’en fout d’avec qui tu couches, alors calme-toi, les gens que ça aura fait marrer deux secondes seront déjà passés à autre chose. »
Alors, c’est vrai et faut en même temps. Même Klaus, nés à la « bonne époque », en a bouffé et s’est fait traiter de tous les noms du fait de ses préférences et de ses excentrismes. Il s’en est bouffé, des réflexions, et si Mutt doit s’assumer, il s’en bouffera sûrement aussi. Mais en attendant, ça ne l’empêche pas de considérer que jouer le jeu des plus cons, c’est leur donner raison.
« T’as passé une bonne soirée – avec un type certainement moins sexy que moi, mais écoute, je te pardonne – et c’est bien. Ça veut même pas forcément dire que t’es attiré par les mecs, t’as peut-être juste voulu essayer parce que t’étais défoncé, et si ça veut dire que t’es attiré par les mecs, j’ai une info pour toi, tout le monde s’en branle. Si vraiment tu te soucies du qu’en dira-t-on tu devrais déjà commencer par arrêter de traîner avec moi, tu penses pas ? »
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Mutt était dans une panique la plus totale et celà allait être compliqué pour lui faire entendre raison. Si bien qu'il parlait encore et encore sans prendre le temps d'écouter ce que Klaus avait à lui dire. Puis la main de son ami s'abattit sur son visage dans une claque sèche. Ce qui le fit se stopper net. Ses oreilles sifflèrent avant que son cerveau vienne à se remettre en partie de ses émotions. Même si Mutt gardait le regard dans le vide et continuait de trembler, Klaus lui balança alors la vérité en pleine figure. Il ferma les yeux et se secoua la tête.
" Klaus... Je peux pas... Tu sais pas ce qu'ils ont déjà fait aux types comme ça chez moi. Dans les bahut... Je peux pas. "
Non, il n'était plus dans son époque et surement que les moeurs avaient changé, mais il continuait de baliser pour pleins de raisons... Et Mutt pouvait être clairement têtu quand il s'y mettait.
" Si mes parents l'apprennent aussi... Je vais faire du soucis à ma mère, je sais pas ce que l'ancêtre va penser de moi... Klaus... Toi, c'est pas pareil, t'es mon pote, tout le monde sait que t'es mon pote. Je... Je suis pas concerné si ? " Peut être ne se rendait-il pas compte de ses propos à cet instant face à Klaus et qu'il pouvait potentiellement le blesser, mais Mutt avait toujours été maladroit même dans ses paroles.
Et il se rappela bien d'une partie de la soirée. Une évènement qui le frappa. Il ferma les yeux... Non, c'était bien lui qui avait cherché tout ça. Et visiblement ca n'était pas qu'un délire d'un mec défoncé, il le sentait au fond de lui au final.
" C'est moi qui ait été cherché ce type... Je me rappelle de ça... C'est pas comme si j'avais été porté par... la soirée ou autre. Je sais même pas pourquoi j'ai fait ça. Il était là et j'ai... eu envie de... je sais pas... J'ai pas réfléchi ! " Il se secoua la tête. " J'aime les nanas. J'aime les nanas... Je sais, je le sens... Je peux pas être gay. Je peux pas être les deux... C'est pas possible... On peut pas... "
Moses.
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A croire que Klaus avait le don d’attirer les pauvres âmes non-hétéro en peine à lui sans vraiment le chercher. Peut-être que c’est lui-même qui le cherchait en ayant tendance à aller vers les queer qui ne s’assumaient pas plutôt que de chercher la compagnie de personnes comme lui, qui s’assumaient lui. Klaus entend Mutt parler, et même s’il essaie de rejeter ce parallèle autant qu’il le peut, il ne peut s’empêcher de penser à Dave… Il y a trop d’éléments communs entre le discours de son colocataire et celui de son amour perdu pour qu’il n’y songe pas au moins un peu, ce qui aide encore moins Klaus a trouver les bons mots. Il a envie de secouer Mutt comme un prunier jusqu’à ce qu’il accepte enfin d’entendre que ce qu’il a vécu n’est pas si grave, et il a envie de le prendre dans ses bras pour le consoler, parce qu’à le voir en larmes et tremblant comme ça, il a le cœur qui se serre. Putain, mais comment ils se sont retrouvés dans une telle situation, exactement ?
Il a droit à tout le couplet classique, donc, d’abord la réaction de tous ces petits cons arriérés qui n’étaient même pas des amis ou des proches, mais dont l’opinion comptait quand même. Ensuite la réaction de ses parents. Là-dessus, Klaus peut pas franchement le rassurer ou pas, il a pas la moindre idée de ce qu’ils en penserait. Et il va éviter de demander l’opinion de papy Jones, hein (même si ce dernier la lui donnera très certainement sans qu’il ait rien demandé, parce que ça a l’air d’être son truc, pour le coup). Mais dans tous les cas, ça revient toujours la même chose.
Si on laisse les autres décider de ce qu’on doit être, ben on sera peut-être mieux intégré, mais on sera malheureux, alors est-ce que ça en vaut franchement la peine ? Forcément que Klaus, ses excentrismes, ses manières, son look, ses préférences et tout ce qui fait de Klaus Klaus déplaisent au plus haut point, mais jamais il ne changera pour qui que ce soit. Ça, il n’en est pas question. Oui, il devient de plus en plus clair que Mutt est bisexuel (on va mettre des mots dessus vu que Mutt n’y arrive pas), c’est un début, mais l’état dans lequel ça le plonge, putain… comment on gère ça ? La panique, le dégout de soi, et un bon paquet de préjugés par-dessus le marché.
« OK d’accord, donc t’es pas gay, t’es bi, ou pan. Et arrête de dire que c’est pas possible parce que je te signale que moi aussi, j’aime les filles. Enfin… sans doute moins que toi, mais quand même. Et si déjà tu te rentres ça dans le crâne, on aura gagné du temps. »
C’est con, parce que Klaus sent bien que Mutt n’est pas vraiment en état de recevoir un cours magistral (plus magistral que cours) sur les différentes composantes de la communauté LGBT et sur où il devrait se situer dans tout ça. N’empêche qu’il faut bien qu’ils en parlent maintenant, et Klaus est prêt à se montrer plus prolixe, il veut même essayer d’être pédagogue, mais ça, c’est avant que Mutt se recule d’un bond pour venir lui asséner l’une des remarques les plus infames qu’il lui ait jamais adressé, et pourtant, pour commencer, il avait pas toujours été tendre quant à sa sexualité (ensuite, ils avaient surtout cessé d’aborder le sujet).
Il reste interdit et a bien envie de lui foutre une autre baffe quand il commence à suggérer qu’il lui a transmis son orientation comme une maladie sexuelle honteuse. Heureusement, Mutt réalise sa connerie tout aussi rapidement et s’en excuse, mais voilà, les mots sont prononcés, et Klaus, alors qu’il sait qu’il pourrait justement l’aider à comprendre et se comprendre, n’est vraiment pas sûr de vouloir s’engager sur ce terrain-là.
Klaus, finalement, ne dit rien tandis que Mutt se jette sur son portable comme la misère sur le monde pour examiner ses réseaux. Et dire que Klaus essayait de rassurer Mutt… Ben c’est loupé, à l’évidence. Finalement, Mutt lui tend le téléphone et Klaus découvre le commentaire sous une photo qui ne laisse pas place à l’équivoque, c’est sûr. Quant au commentaire…. À gerber, évidemment. « D’accord, donc ce mec est un connard fini et tous ces cons qui n’ont rien de mieux à faire que de se marrer comme des débiles en commentant la vie sexuelle des autres parce qu’ils sont pas fichus de tirer leur coup sont juste abrutis. » Klaus dépose une main maladroite dans le dos de Mutt. « T’as rien à prouver à ces cons. T’as rien à prouver à personne. Pense pas à eux, pour l’instant. Éteins ton téléphone. Déconnecte, laisse passer quelques jours. Ça va aller. »
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Bon, d'accord, pour Mutt ca n'arrangeait pas les choses de savoir qu'il pouvait être bi ou pan... Et il savait même pas ce que ca voulait dire. Bi, il pouvait s'en douter mais Pan ? Il grimaça en se secouant la tête. Dans son esprit bien arrêté, on aimait soit les filles soit les mecs. Klaus lui expliqua qu'il aimait bien les filles aussi de son côté, moins que Mutt visiblement mais quand même.
D'accord, avouons que Klaus Hargreeves en savait plus que Mutt sur la question. Que Mutt lui, était juste en phase de panique et d'incompréhension. Mais vu la caractère buté du Jones et de prétendre en savoir plus que la majeure partie des gens voir même parfois de son propre père, on allait pas se mentir.
" Bisexuel tu parles ? " Il se secoue la tête. " Non... Je sais pas... Pourquoi ? Pourquoi je ne me suis jamais posé la question avant ? Et ton truc de pan là je sais même pas ce que c'est... Du moment que tu me dis pas que c'est un truc bizarre de zoophilie... Mon dieu... Non... - Il blasphème ou je rêve ? "
Le retour de papy Jones qui regardait la situation d'un œil extérieur, il croisa les bras en passant son regard vers Klaus. Il regarda au dessus de son épaule d'ailleurs quand il alla sur les réseaux sociaux, il plissa les yeux sur ce qu'il voyait, sans dire de commentaires au début. Et puis... le fameux commentaire qu'il montra à Klaus. Il se sentait totalement impuissant face à cette situation mais ne manqua pas de montrer son mécontentement:
" Je suis pas sûr de comprendre ce qu'il se passe et c'est pas très catholique mais ce petit con là, il a de la chance que je ne sois pas encore en vie, sinon je m'occuperai de son cas. "
Klaus essaya de le rassurer du mieux qu'il pouvait. Mutt n'entendait bien entendu pas ce que Henry Senior avait à dire. Mais pour Mutt, il se sentait plus bas que terre à ce moment là. Déjà qu'il avait des soucis de confiance à cause de son enfance et du fait qu'il ait subit plus qu'autre chose.
" Non tu comprends pas. Je vais plus pouvoir mettre le nez dehors avec ça. Je peux plus affronter le regard des gens... C'est trop Klaus... j'en ai déjà trop bavé, les bagarres, les renvoies, ma mère qui me grondait... parce qu'ils me faisaient tous chier... Même les profs... et là, c'est fini... Ils vont m'attendre au coin de la rue... Et comment veux tu... Comment veux tu que je me coupe de ça ? C'est trop tard... J'ai sonné mon arrêt de mort... "
Il reprit son téléphone et ça commençait à se déchainer sur les réseaux sociaux... Mutt se laissa tomber sur le sol, dos au canapé et se mit à pleurer à chaudes larmes en se prenant la tête dans les mains. Henry posa un regard sur Klaus, bien silencieux. Il s'approcha de Mutt et s'assit près de lui.
" J'aurai dû être là... Junior devrait être là, mais ils sont pas là. " Il lève un regard à Klaus. " Mais vous, vous êtes là. Alors faites quelque chose. C'est un Jones, il va se relever, mais pour le moment, il n'entendra pas raison si rapidement. Il a surtout besoin de soutien, vous ne pourrez pas essayez de le rassurer... " Il tourne le regard vers Mutt. " En étant vivant, j'aurai surement eu mon mot à dire aussi, mais c'est différent quand on se rend compte qu'on a perdu ce qui avait de l'importance. Je pense pas que mon fils le blâmera. Si ca peut... l'aider vous pouvez lui dire. Quant à ma belle fille, Marion, elle a toujours été en avance sur son temps et elle a un sacré caractère, et un bon crochet du droit. "
Moses.
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C’était certainement pas le bon moment pour faire à Mutt tout un topo sur les différentes lettres qui composent la communauté LGBTQI+ (et si on décide de s’arrêter sur le plus, on n’en a encore moins fini). Klaus garde à l’esprit que ce serait pas forcément un mal que de lui en parler, voire de lui faire rencontrer des personnes de cette communauté (en dehors de lui) histoire de bien lui faire comprendre toutes ces subtilités qui lui échappent. Mais pour l’heure, il est encore sous le choc, ce qui est bien normal, et tous les propos qu’il pourrait éventuellement prononcer entreront dans une oreille et sortiraient immédiatement par l’autre en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Oui, selon Klaus, ce serait une bonne chose pour Mutt de déjà admettre qu’on n’était pas forcément gay ou hétéro, mais qu’il y avait un champ d’exploration de sa sexualité beaucoup plus vaste et complexe (si vaste et si complexe que labelliser le tout était au fond très aléatoire, voire inutile).
Pourquoi est-ce qu’il s’est pas posé la question avant ? Klaus pense avoir une piste de raison à ce sujet. Il avait évolué dans une société qui ne laissait pas le champ libre à ce genre de possibilités, et donc à ce genre de questionnements. Ici, ces possibilités sont beaucoup plus nombreuses, et même s’il reste évidemment des cons (de bons gros cons, même, c’est le cas de le dire), c’est quand même plus simple de se sentir libre d’explorer sa sexualité, même si ça peut évidemment mal tourner, d’une manière ou d’une autre. Il grimace quand Mutt, histoire de bien tout mélanger, commence à causer zoophilie. Ouais, non, on allait y aller par étape, hein. Parce que là, pour le coup, clairement, ça a vraiment de bonnes chances de faire encore dégénérer une situation déjà bien délicate, évidemment. Il aurait voulu répondre quelque chose qu’il se serait fait couper la chique par papy Jones, qu’il entend avant de constater qu’il est bel et bien là. « Bordel, t’es là depuis combien de temps, toi ? » qu’il dit à l’adresse du grand-père de Mutt avant de décider qu’il serait préférable qu’il l’ignore. Pour le moment, il préfère se focaliser sur Mutt. Mais ce n’est pas parce qu’il arrête de regarder le vieux qu’il arrête de l’entendre, c’est bien le souci. « Laisse tomber, c’est Robert, ce fantôme me colle aux basques, à croire qu’il peut plus se passer de moi », dit-il alors pour noyer le poisson avant de se reconcentrer sur Mutt.
Mutt qui, au bout du rouleau, lui répète à quel point il est incapable d’affronter le regard des autres, à quel point il est impossible pour lui d’envisager une chose pareille. Klaus peut pas lui promettre qu’en assumant son orientation sexuelle (pour le coup il aura du mal à faire autrement vu la nature des photos qui traînent maintenant sur les réseaux sociaux), il rencontrera pas de problème. Il a envie de penser que ça fera moins de problème que ce qu’il s’imagine. Mais il peut pas présumer ça à l’avance. Il en a quand même suffisamment bouffé pour le savoir, après tout. Et s’il a décidé de s’en foutre, c’est pas pour autant qu’il peut attendre de Mutt qu’il s’en foute tout autant.
« Hey… »
Klaus se sent comme un con. Il sait pas quoi lui dire, il sait plus quoi lui dire… Faute de savoir quoi faire, et parce qu’il ne supporte pas de voir Mutt dans cet état, en larmes, au bout du rouleau, il se rapproche de lui et le serre dans ses bras, aussi fort que possible.
Tandis que, dans le même temps, papy Jones vient s’installer à côté d’eux, et Klaus ne peut faire autrement que de l’écouter. Et tous les mots qu’il prononce sont des mots qu’il voudrait être capable de formuler de son côté. Mais en même temps, et même si et Mutt, et le vieux lui parlent des parents de Mutt sans arrêt, lui il les a jamais connus. Il peut pas savoir. Il peut que supposer.
« Mutt, faut que je t’avoue un truc. » Il laisse passer un temps de silence. « Je suis jaloux de ta coupe de tes cheveux. Sans déconner. » Il marque une pause. « Et y a ton grand-père qui nous espionne depuis tout à l’heure, aussi. – Je sais, moi aussi je trouve qu’il abuse –, mais il dit que ni ta mère, ni ton père ne te rejetteraient pour ça. Et même lui, tu vois, il est toujours là. Et moi aussi je suis toujours là… Je serai toujours là. »
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Mutt commençait à avoir l'habitude que son colocataire parle tout seul. Et puis bon, il s'en foutait un peu, il était en pleine crise et il avait autre chose à gérer à cet instant. C'était comme si son monde s'effondrait comme un jeu de carte. Une remise en question totale de ses valeurs, de qui il était et de son avenir. Et il était encore bien trop accroché à son ancienne vie, la personne qu'il avait toujours pensé être. Il ne s'était sûrement pas rendu compte que depuis l'enfance, il s'était créé un personnage pour faire face à l'adversité, le regard des autres. Et oui... Aujourd'hui ça lui explosait littéralement à la gueule.
Alors oui il pleurait toutes les larmes de son corps et sûrement plus encore. Et puis, Klaus se rapprocha de lui pour essayer de le consoler en le prenant dans ses bras. Il se laissa faire, trouvant un vrai réconfort au final dans ce geste. Il réussit à se calmer un peu. Il avait surtout besoin d'être avec quelqu'un. Il avait toujours géré toutes ses situations seul, pour le meilleur et pour le pire. Ne voulant pas donner à sa mère plus de matière à s'inquiéter. Se pensant l'homme de la famille jusqu'à l'arrivée d'Indy. Ce qui était encore relativement récent pour lui. Alors oui, il devait virer toutes ces couches une à une et comprendre qu'il n'avait pas à gérer cette crise seul. Et il était loin de sa famille et loin de chez lui...
Il se laissa tomber dans les bras de Klaus en continuant de pleurer. Quand celui ci prit la parole, Mutt releva le menton et le regarda. Bon, d'accord ils avaient une certaine promiscuité à cet instant, et finalement, avec tout ça, il ne se sentait pas si mal à l'aise. Il s'était un peu calmé, même s'il continuait de pleurer. Les premières paroles de Klaus le firent rire malgré les larmes. " Écoutes. " Dit il la voix un peu étouffée par son état. " J'ai suivi les conseils avisés d'une certaine personne qui en connaît pas mal sur le sujet. Et toi, les cheveux courts ça te va pas si mal, ça met en valeur tes yeux. "
Des qu'il eut fini sa phrase, il se rendit compte de ce qu'il venait de lâcher. La fatigue ? L'ascenseur émotionnel qu'il vivait ? C'est pas comme s'il le pensait, si ? Il avait dit ça comme un compliment comme ça... Il pouvait se rendre compte du rapprochement qu'ils avaient. Une main sur l'épaule de Klaus, l'autre dans son dos. Leurs visages particulièrement proches. Mutt était perdu et ne savait plus trop ce qu'il voulait. Il se disait que plus rien n'avait d'importance au final et que non, il n'était pas seul. Il ne se sentait pas seul avec Klaus...
Et puis, il parla de son grand père. Son visage se renfrogna d'un seul coup. Une boule au ventre. Il les voyait ? Bon, les paroles de Klaus étaient pas pour le réconforter mais le soucis, c'était les regards extérieurs et même si papy semblait ne rien dire la dessus, il ne se sentait pas à l'aise.
Il se décolla de Klaus et glissa sur le côté à la fin, il renifla et se secoua la tête pour se reprendre.
" Ouais... J'ai compris. " Son regard parcourait la pièce se demandant où le grand père pouvait se trouver. Il semblait s'être refermé comme une coquille. Le masque était simplement revenu. Il se raclette la gorge et se redressa. " Je pense que je vais prendre une douche et je vais aller me recoucher... "
Il allait vers la salle de bain sans se retourner vers Klaus et ferma la porte derrière lui en la claquant.
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.