S'appuyer sur un coeur sûr, avoir cet asile, c'est la joie de vivre, vraiment vivre. Henri-Frédéric Amiel
Pourquoi j'avais terminé dans cette ville déjà ? Honnêtement, j'étais bien entant que aviateur avec Hester, nous étions prêt à voyager à travers le monde, puis il avait fallut que je me réveille ici. Un tout nouveau monde, quoi que non, vue que techniquement, j'étais dans le monde des anciens, plus exactement, avant la guerre des 60 minutes, ce qui voulait dire aussi, que tout ce que je voyais comme des pièces de musée, n'était que des simples grilles pain et four à micro onde, et je mettais mis la honte plus d'une fois, devant pas mal de monde. En même temps un peu de compassion, je venais du futur ! mais j'avais l'habitude de me faire écraser par les autres, alors je faisais semblant de sourire, puis j'avançais. Pour avoir un toit, manger, ça n'avait pas été simple, j'avais de suite cherché du travail, plongeur, serveur (maladroit = vaisselle cassée oups ... Serveur, il était préférable que je ne commente pas), finalement, au bout d'un moment qui m'avait paru assez long, j'avais obtenu de quoi me payer un studio et surtout, un petit loyer. Je mettais ensuite inscrit à l'université, j'avais sans doute trop parlé au musée, vue qu'on m'avait engagé comme guide touristique le week-end ... Comme quoi, on disait que je parlé trop, mais ce n'était pas si mal, sauf dans le cas présent, j'explique ... Je venais de sortir des cours, j'étais déjà en train de courir pour arriver à temps à l'un de mes petits boulots, lorsque j'avais eu un croche pied gratuit. Me relevant, tout en voulant récupérer mes cours, une bande avait massacré le reste de ce qui resté de mes cours, et évidemment, j'avais râlé, ne pouvant m'empêcher d'expliquer sur quoi je travaillé (physique quantique), et lorsque j'avais daigner relevé la tête, j'avais rapidement compris que je n'avais pas affaire à des experts, et je l'avais fait remarqué. Premier coup de poing, m*rde ... "Arrête tes c*nneries Klaus, maintenant tout me rend le fric que tu me dois" "Klaus ? Qui c'est ça ?" un nouveau coup dans le ventre "Non sans déc*nner qui c'est ?" Le type me tire par les cheveux, pour que je me retrouve face à son visage, je grimace alors qu'il reprend "Le fric ou je te découpe en morceaux, tu sais très bien de quoi je parle, joue pas au con avec moi" et alors qu'il me relâché, il brandissait un sachet de poudre blanche "C'était censé être ta prochaine hein ?" et voila qu'il déballe le sachet pour le mettre dans le creux de sa main, avant de me le jeter au visage tout en riant... Euh ouais ... J'ai pas compris la blague, alors je prends une profonde inspiration "Ahahahah c'est qu'il aime vraiment ça ?" Que j'aime vraiment quoi ? J'ai surtout mal à la tête, toujours au sol je reprends "Vous vous trompez de gars p*tain" et alors que j'entends tout le monde rire, c'est une sirène de police qui fini par faire déguerpir la bande et je ne sais pas pourquoi, bien j'avais trouvé le moyen de faire la même chose. Je courais, pourquoi ? Oh je n'arrivais plus à penser correctement ... Et tout en continuant de courir n'importe où, je me cognais violement contre ... Moi ? C*l au sol je me pris la tête entre les mains "M*rde je me vois maintenant ..." dis-je avec un toux, tout en me passant une main sur le visage.
Bon, cette fois, il pense qu’il les a semés. Pour combien de temps ? C’est une autre question. Avoir des dealers aux trousses, c’est pas une nouveauté pour Klaus, mais dans ce nouveau monde, il était arrivé, jusqu’ici, à ne pas s’en sortir trop mal. A partir du moment où il avait vécu avec Mutt, il avait réussi à se canaliser, Mutt avait réussi à le canaliser, surtout, mais après, la rechute avait été d’autant plus brutale. Il avait été en roue libre ces derniers temps, et dans l’incapacité totale, évidemment, de donner à ses dealers ce qu’il leur devait… Il le sait, s’ils le retrouvent il va vraiment s’en manger plein la tronche… Et justement… ça fait plusieurs longues minutes, là, qu’il tente de les semer du mieux qu’il le peut à travers les rues de la ville. Mais quand lui-même pense avoir échappé, au moins un temps, à ses assaillants, c’est un autre qui récolte ce qu’il a semé. Ça, il doit s’en rendre compte quelques instants plus tard, au moment d’entendre des sirènes de police. Pour une fois – c’est pas souvent –, il trouve cette mélodie apaisante, il a rien sur lui (pour une fois, ça aussi), donc, normalement, ils vont être tranquilles, jusqu’à la prochaine fois. Fort de cette pensée, il s’apprête à débarrasser le plancher plus sereinement quand un type déboule à un angle de rue et lui fonce dedans direct.
Klaus ne comprend pas tout de suite, jusqu’au moment d’entendre la voix du gars, une voix familière, parce qu’elle ressemble un peu trop à la sienne. Il dévisage un instant le type qui vient de le bousculer comme un beau diable… Sérieusement ? Vraiment ? C’est littéralement le deuxième sosie de lui qu’il croise en même pas une semaine, c’est une blague cosmique, à ce stade ! Car oui, même si la ressemblance est flagrante, ce type n’est pas Nathan, ça il le capte tout de suite. Mais quand même une autre version plus jeune de lui, mais avec ce quelque chose de moins familier qu’il trouve à Nathan et qui lui a immédiatement fait penser à une version miniature de lui-même, à un passé alternatif, en fait. Bref, après être resté comme un con à regarder ce type désorienté, aux yeux trop dilatés pour être honnêtes, il se ressaisit. « Ben mince, c’est le défilé des Mini-Klaus, en ce moment », qu’il dit pour se redonner une contenance. « Ça va ? T’as l’air un peu agité. Et un peu défoncé, aussi. »
Est-ce qu’il devrait faire une remarque sur le fait qu’ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau – ou pas loin –, peut-être qu’il pourrait, mais honnêtement, il ne voit pas ce qu’il pourrait dire de plus. Il serait presque blasé, à ce stade : entre Sam le sosie de Mutt, Nathan le Minimoi et sosie numéro deux, il serait presque blasé des surprises que ce monde s’évertue à lui faire constamment. Mieux vaut le voir comme une blague cosmique pas forcément très drôle, en fin de compte.
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Je relève la tête et non c'est juste impossible, qu'est ce qu'on m'a soufflé au visage. Je me prend la tête entre les mains, tout en voulant me relever, mais pour mieux retomber sur le sol, ça tourne, ça tourne, tout tourne et ... J'ai des hallucinations, c'est forcément une hallucination, jusqu'à ce que mon hallucination prenne la parole. "Klaus ... Klaus ... Mais c'était toi qu'il cherché ?" dis-je cette fois-ci en voulant me relever en direction du Klaus, bon, il me ressemble, mais c'était peut-être ... Oh j'avais mal à la tête, qu'est ce que ça pouvait être ? Peu importe, c'était lui Klaus, c'était lui que cette bande recherché et il devait de l'argent, puis, c'était flou mais je pouvais me rappeler. "Je viens de me faire, j'ai rencontré ceux qui te cherché ... Ils ont cru que j'étais toi, je comprend mieux pourquoi on m'appeler Klaus, ça fait mal ..." dis-je en me tenant les cotes, les coups gratuits non merci, en plus je n'étais pas de carrure à me battre, puis ce n'était pas comme ci je cherché à me battre, seulement, il faut croire que j'arrive toujours à tomber dans les ennuis. Cette bande, oh non il avait massacré mes cours, je n'avais pas l'argent pour m'acheter un nouveau livre, cette fois-ci c'était moi qui allé finir massacrer par les professeurs, déjà que j'arrivais souvent en retard. Tout en étant complètement perdu dans mes pensées, je fini par capter que je me tenais contre un mur, je m'appuyais dessus pour éviter de retourner au sol, et je cherché à reprendre mon souffle. J'avais comme une crise d'angoisse, je me voyais, on m'avait pris pour ... Non ma tête ça ne va pas du tout, je devais parler, sinon j'allais perdre la tête. "Donc la dose c'est de la poudre blanche ... C'est quoi ça ? J'y comprends rien ... Je crois que je deviens fou" dis-je alarmer. Impossible de réfléchir correctement, impossible de penser tout court. "Je perd la tête, je deviens fou ..." je pouvais sentir mon coeur cogner contre ma poitrine, j'allais mourir, qu'est ce qui m'arrivait ? Pourquoi ? Je voulais pas mourir ici ... Pas maintenant ... Pourquoi y a tout qui tourne ? Pourquoi j'ai la nausée ? J'avais horriblement peur, je fini par me tenir les cotes, comme pour être sur que je n'allais pas disparaitre en fumée.
Apparemment, ce type le connaît, ou en tout cas, connaît son nom. Qu’est-ce que c’est encore que ce bordel ? Bon, en même temps, notre junky national ne peut nier qu’il a sa petite réputation… Quelque part, c’est presque flatteur. Possible aussi que le type ait été confondu avec lui… même si bon, y a quand même des différences qui se voient de suite au-delà de leurs ressemblances les plus manifestes, pas vrai ? Klaus l’observe avec de grands yeux, et il comprend mieux quand son sosie lui apprend que ceux qui lui collent au train et qui attendent de lui qu’il paye des dettes qu’il n’est pas capable de rembourser sont finalement tombés sur lui.
Bon, pas de bol pour ce pauvre type, d’un autre côté, il semble s’en être tiré en un morceau, et même, vu l’état de ses pupilles, avoir eu droit à une dose gratuite. Klaus commence à caresser le doux espoir que son alter ego ait payé sa dette à sa place. Oh, comme ce serait merveilleux ! Plus la moindre inquiétude à se faire. Le gars a l’air en trop bonne forme, il n’a pas été passé à tabac alors… Pourquoi pas ? Ce serait parfait. Si c’est le cas, Klaus est prêt à cirer les pompes de son sosie ad vitam. Ou bien c’est juste parce que les flics sont arrivés. Merde, ça doit être ça… c’est les flics qui sont arrivés. Et effectivement, il s’est apparemment mangé des coups quand même. « Ah ça, s’appeler Klaus, ça fait pas toujours du bien », répond le concerné avec un sourire.
D’accord, il devrait sûrement mettre de l’eau dans son vin, ou surtout s’excuser auprès de son interlocuteur étant donné qu’il avait payé pour lui, mais bon, vu qu’il a l’air d’aller bien, il vaut mieux en rire qu’en pleurer, pas vrai ? « Donc t’as goûté à cette bonne vieille poudreuse », remarque Klaus qui comprend donc le pourquoi du comment de toutes ces pupilles incroyablement dilatées. Visiblement, le type est pas du tout habitué et en panique totale… Klaus, ça le fait un peu rire, mais en même temps, vu que le type a l’air en panique, et qu’il l’est par sa faute, Klaus se sent aussi un chouias responsable, on ne va pas se mentir. « T’as de la chance, d’habitude ils en refilent pas gratos, encore moins quand on leur doit des thunes. Finalement, c’est moi qui aurais dû être à ta place. » Il l’observe, décide de prendre son visage entre ses mains sans l’avertir afin de jauger son état. « T’inquiète, t’es pas fou, tu tripes juste un peu. Viens, on va aller s’asseoir sur le banc, plus loin. Ça te fera du bien. »
Il va s’asseoir, attendre que ça passe, reprendre ses esprits et voilà tout. Il est pas habitué, donc il en fait tout un plat, mais ça va lui passer, ça, ça va forcément finir par lui passer.
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Oh j'étais pas bien, il y avait trop de lumière, trop de lumière et j'avais de plus en plus mal à la tête, je ne savais même pas que c'était possible. Je ne pouvais que grimacer, avant d'approuver Klaus, que non, effectivement s'appeler Klaus ça fait pas toujours du bien, mais alors pas du tout, oh misère, j'avais la tête en compote, j'avais mal au coeur et c'était à peine si j'arrivais à tenir debout. Je n'avais rien demandé, je revenais seulement des cours et ... Je courais pour aller au travail et ... J'allais passer l'heure, oh non, je ne pouvais pas passer l'heure ... Quelle heure il était ? Goûte la bonne vieille poudreuse ? Je fronçais des sourcils, je n'aimais pas cette ville. "Cette bonne vieille poudreuse ... C'était ta prochaine dose d'après ce que j'ai compris qui a était mis sur ta note ... Et je l'ai pas goûté et me l'a jeté au visage" ouuuh ça devenait compliqué de parler avec ce mal de tête "Il était sur le point de me découper en morceaux ... En morceaux ... Je vais être malade, pourquoi découper quelqu'un en morceaux hein ? Qu'est ce que ça va donner ? C'est pas comme ça qu'il finira rembourser ... D'ailleurs c'était quoi ? Enfin je connais ... Je connais les drogues mais la ... Non ..." Ah non celle-là je ne connaissais pas, j'étais tellement dans le mal, je ne savais même plus comment penser correctement. J'avais non seulement la nausée, heureusement quelque part je n'avais rien à vomir, mais j'avais aussi la tête qui était douloureuse, ma vision était pas nette et ... Mes cours pensais-je avec un soupire. Je devais respirer, non j'allais pas pouvoir, je pouvais pas parce que j'étais en train de perdre la tête "Ah ma place ? ... Ouais ... Après tu y étais peut-être, je ne sais pas on m'a nommé Klaus, mais c'est scientifiquement impossible, je n'aurais pas pu avoir ton corps et je m'en serais rendu compte... La téléportation n'existe pas, ni ... Ni ... Comment on respire ? Ou se trouve l'air ici ?" Je cherché dans le vent, il n'y avait plus d'air ici, j'étais en train de perdre le contrôle, j'arrivais à penser, j'arrivais à penser c'était déjà ça, mais ce n'était pas tout. "Tripe ?" j'eu un haut le coeur, mais je n'avais rien à vomir "Tu aime être comme ça ?" , j'avais des contradictions dans tout le corps, c'était comme ci j'étais possédé par quelque chose, et vue ce qui arrivé dans cette ville, c'était peut-être le cas ... "Je crois que je suis possédé ..." je cherché l'air ou je pouvais trouver de l'air ? J'allais m'écrouler, mes jambes ne pouvaient plus me soutenir, d'ailleurs étais-je en train de nager, le sol bouge ... Ce n'était pas normal et en plus j'allais arriver en retard au travail, je travaillé ou déjà ? Oh ma tête, c'est violent.
« Ah merde, tu devrais m’éternuer dessus pour que j’en profite un peu, du coup », suggère Klaus d’un ton goguenard quand son interlocuteur-sosie lui apprend que ce qu’on lui a balancé en pleine tronche, c’était supposé être sa prochaine dose. Klaus reste toujours aussi surpris que des dealers s’amusent à balancer de la neige bien fraîche par la fenêtre, comme si cracher de la coke à la gueule d’un camé allait franchement le rendre plus raisonnable, mais bon, chacun ses méthodes, cela dit.
Lui-même n’est évidemment pas sérieux, et s’il continue de prendre toute cette situation à la légère, c’est seulement qu’il s’est tant de fois retrouvé dans des emmerdes du genre qu’il ne parvient pas à les observer avec le sérieux que ces situations mériteraient peut-être. Dans tous les cas, il voit bien que son pauvre sosie, lui, est paniqué. C’est pas à un Nathan, donc pas à un Minimoi, qu’il a affaire, là, il sent que le pauvre type est beaucoup plus démuni et donc beaucoup plus fragile. Et vu qu’il a sérieusement encaissé pour lui, faut quand même qu’il prenne un minimum soin de lui, on va dire que c’est la moindre des choses. « Nooon mais je suis sûr qu’il déconnait, le gars, il allait pas vraiment te découper en morceaux, ce serait contreproductif. A la limite il t’aurait peut-être genre… coupé un doigt ou un orteil, c’est tout », répond Klaus comme si ce discours avait quoi que ce soit pour rassurer son interlocuteur. Il ne faut pas compter sur Klaus pour vous réconforter en plein trip, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise. Il sait pas, en vrai, ce que ces types auraient été capables de lui faire. De le passer sérieusement à tabac, en tout cas, ça c’est sûr, ces types déconnent pas, raison de plus pour essayer d’échapper à leur collimateur le plus longtemps possible. « Ça, mon cher ami, c’est ce que le commun des mortels appelle de la cocaïne », précise Klaus quand son sosie, visiblement perdu, a l’air de se demander dans quel terrier de lapin il est tombé. « De la coke, pour les intimes. T’as pas dû t’en prendre tant que ça s’ils se sont contentés de te la souffler à la figure, ça va vite te passer, t’inquiète donc pas pour ça. »
Mais en attendant, il voit bien, quand même, que le pauvre gars est au bout de sa vie, là, et Klaus essaie de le réconforter du mieux qu’il le peut.
« Va pas chercher des trucs trop compliqué, même si la téléportation, ça existe, suffit de demander à mon frangin. Mais non, on se ressemble juste beaucoup, t’inquiète, c’est des trucs qui arrive. Et puis, on risque pas de nous confondre, le prends pas mal, mais ton look laisse quand même sérieusement à désirer. » Il ne dit rien, il occulte naturellement la question quand son interlocuteur lui demande s’il aime être comme ça… Ouais, enfin lui a jamais réagi à la coke comme le fait le pauvre type. « Allez, reste avec moi, ça va aller. Parle-moi, des trucs tout cons. Par exemple, comment tu t’appelles ? D’où tu viens ? »
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J'eu un rire nerveux à la réponse de Klaus, lui éternuer à la figure, c'était pas drôle mais qu'est ce que je pouvais rire et ... Aïe ça faisait mal aux cotes de rire comme ça, surtout que j'avais toujours des vertiges et mal à la tête, alors ce n'était pas le moment, mais si c'était drôle, je n'arrivais plus à m'arrêter, ça faisait mal, j'avais besoin de m'étaler par terre, ça irait peut-être mieux ... Non, pas par terre, le sol semblait trop loin à présent. J'expliquai aussi que le gars voulait me couper en morceaux, ce à quoi Klaus me répondit qu'il m'aurait peut-être couper un doigt ou un orteil. "Huuuuuum tu me dois un doigt" Hein ? Oh non c'était drôle "Tu me dois ... Une DOIGT" dis-je en pouffant de rire nerveusement le coeur cognant contre ma poitrine, tout en ayant la tête comme dans du coton, ah oui c'était bon et c'était de moi, comme quoi, je pouvais être drôle. Me prenant à nouveau la tête entre les mains, c'était comme ci tout humour venait de me quitter, c'était arrivé aussi vite que c'était partie, maintenant j'étais à nouveau dans l'angoisse et je ne voulais pas. "Klaus ! Klaus ! s'il te plais me laisse pas partir dans l'angoisse, s'il te plais" dis-je cette fois-ci complètement paniqué à la limite de me jeter sur lui, parce que je ne voulais vraiment pas angoisser, j'étais mort de peur et je cherche de nouveau mon air, inspirer bien fort, je devais me reprendre, je pouvais le faire ... J'avais connu pire que ça ... D'ailleurs, Klaus m'appris que ce que je mettais pris en plein visage, c'était de la cocaïne, hum oui de la coke ... "Ah ouais ... C'était courant dans le monde des anciens, mais après la guerre des 60 minutes, y a tellement de chose qui on disparu ... Et que je retrouve ici ... Comme la coke". La cocaïne effectivement, c'était de la drogue, on pouvait en devenir dépendant, il y avait souvent du trafic et ici c'était le cas, Klaus en prenait, il avait des dettes et ont avaient été confondus ... J'eu un soupire, tremblant, les spasmes musculaires n'étant pas encore passés, et encore moins les vertiges. J'eu un nouveau rire nerveux, et moi qui aurait aimé connaitre le monde des anciens, bien on pouvait dire que j'étais servi. "Je m'inquiète pas ... Juste que ... Ils ont massacrés mes cours" et oui ça pouvait paraître bête, mais j'y tenais à mes études, c'était la seule chose qui faisait que je me sentais bien ici, je faisais des nouvelles connaissances et ... Ma tête ... Non rien à faire, j'avais toujours la nausée, j'étais épuisé pour saupoudrer le tout et au bout. Je pouvais déjà dire au revoir à mon travail, j'arrivais trop souvent en retard, cette fois-ci, se serait la fois de trop, de toute façon j'étais nul comme serveur. "Hein ? La téléportation ? Et quoi mon look ? Je porte l'uniforme de la guilde des historiens ... Et j'y tiens ..." c'était le seul vêtement que j'avais gardé de mon monde, que je mettais pour aller à l'université, à présent il était sale, je pris à nouveau une profonde inspiration, c'était encore compliqué de respirer normalement, j'avais si mal à la tête mais ça tourné moins ... C'était plus reposant, c'était moins ... Moins violent par rapport à ce que j'avais ressenti, par contre j'étais complètement vidé. L'esprit ne cessant de vagabonder à droite et à gauche, je regardais le sol comme ci celui-ci aller se dérober sous mes pieds. "Tom ... Je viens de Londres, enfin ce qu'on appelé Londres, ce qu'il en resté ... Et toi ?" dis-je en voulant regardant Klaus mais louchant légèrement et oups, c'est dur de tenir debout ça tourne encore.
« T’aurais dû te défoncer bien plus tôt, si tu veux mon avis, t’es hilarant », observe Klaus avec un sourire en voyant son double se marrer franchement en suggérant qu’il lui devait un doigt.
Les circonstances seraient moins cordiales qu’ils lui en montreraient un autre, de doigt, ou autrement plus cordiales qu’il lui montrerait quoi en faire, de ce doigt. Mais bon, un peu de respect, hein. Il ne le connaît, pas, ce type, il a naturellement de la sympathie pour lui parce qu’ils ont la même tête, mais il ne s’agirait pas d’abuser non plus, évidemment. « Mais non, je te laisse pas, je suis là. »
Et ça aussi, c’est bien parce qu’ils ont la même tête – et aussi un peu parce que Klaus se sent responsable de lui, il faut quand même le dire (le pauvre ne serait pas dans un tel état si on ne l’avait pas confondu avec lui). Il espère quand même qu’il ne va pas trop céder à la panique et accepter plus sereinement les effets de la coke, sinon les prochaines heures allaient être particulièrement longues, et Klaus n’est pas franchement certain d’avoir la patience. Klaus qui ne comprend absolument rien à ce qu’il lui raconte quand il lui cause de monde des anciens et de guerre… soit le gars est parti très, très loin dans son délire, là, soit il y a autre chose à comprendre, mais ce quelque chose lui échappe tout autant. « C’est court, soixante minutes, pour une guerre, quand même », qu’il observe, songeur, plutôt que de faire une remarque autrement plus pertinente sur tout ce qu’il vient d’entendre.
Non, c’est tout ce qui lui vient, là, tout de suite. Si l’histoire de son interlocuteur l’intrigue, il se dit quand même qu’il ne va pas obtenir grand-chose de la part de son sosie dans l’état où il est pour l’instant. Il sera toujours temps d’avoir une conversation plus sérieuse plus tard. Ou pas. « Mais de quoi tu t’inquiètes, t’as la meilleure excuse pour pas bosser tes cours, tu devrais les remercier, au contraire. » Il l’observe. Un double à lui qui serait sérieux, érudit et studieux, ça aussi c’est clairement une nouveauté pour lui, et à laquelle il ne s’attendait pas le moins du monde. « Etudiant en histoire, du coup ? »
Il y comprend rien, à son histoire de guilde des historiens, mais il n’est pas forcément certain de vouloir en comprendre beaucoup plus pour autant. Y a des mystères, comme ça, qui ont tout intérêt à rester des mystères au bout du compte. Et donc, le gars s’appelle Tom. « Klaus, mais tu le sais déjà, hein ? Et je sais pas exactement d’où je viens, mais apparemment, j’ai une tronche de Britannique vu que tous mes sosies viennent de Londres. Mais je suis Américain. »
Non, c’est vrai, y a un truc quand même. Nathan a vécu à Londres, Tom aussi… Il doit avoir « British » marqué sur son front à ce stade.
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J'eu un rire nerveux aux paroles de Klaus "C'est un honneur" dis-je avec un sourire, avant de tourner sur moi-même, parce que sur le moment ça me semblait bien, mais finalement non. Maintenant ça tournée encore plus vite, heureusement ça commencé à ralentir ... Ouahou, c'était bizarre comme effet, et encore une fois, heureusement que je n'avais rien à vomir, car ça aurait une catastrophe, pensais je avec un rire nerveux, c'était pas drôle dans le fonds ... Quoi que si ... En faite je ne savais pas trop. J'eu aussi cette horrible angoisse d'être abandonné, je ne voulais pas, pas comme ça, si je devenais fou ... Si je n'en savais rien, mais tripe ou pas tripe, je ne voulais pas qu'on m'abandonne, et la seule figure présente ... C'était moi ... Alors que Klaus me rassuré, j'hochais la tête entre deux mondes "Merci, ça fait plaisir de compter sur moi" dis-je avec un soupire rassuré, levant les bras, baissant les bras, parce que oui, j'étais à la recherche de l'air, et j'étais en train de faire mes réserves, je n'avais pas le moindre idée du pourquoi du comment, je devais faire mes réserves d'air, mais fallait le fair, alors ouais, j'étais en train de brasser de l'air. Puis je réfléchi, ce Klauuuus semblait plus vieux que moi, donc c'était pas moi, il n'avait pas non plus la même coupe de cheveux, ni les mêmes vêtements, donc non ce n'était pas moi ... Enfin je crois ... AAAAH trop bizarre, je vais plutôt faire mes réserves d'air. A la réflexion de Klaus sur la guerre des 60 minutes, je me retournais vers lui, tout en le pointant du doigt "Oui ! mais ça a suffit à faire dérailler le noyau terrestre, alors les continents ils ont fait pffff" dis-je en levant les mains en l'air, tout en faisant comme ci j'étais en train de reconstruire le monde. "Les continents ils ont bougés, y en a qui ont disparus, enfin je suis né après tout ça mais bon ... On l'appel la guerre des 60 minutes ... 60 minutes pour foutre le monde en l'air". J'arrêtais de bouger "L'humain est c*n parfois" dis-je songeur. La guerre, les guerres et blablabla ... Han, c'était d'un lassant, à qui, qui aurait le plus de pouvoir, le plus fort, plus puissant, c'était ... Bof ... Du coup ça avait provoqué l'apocalypse, bah je ne dis pas bravo. J'avais déjà moins la nausée, aaah ça fait du bien, bon j'avais toujours un sentiment très étrange et léger, ce n'était pas forcément désagréable. Pour en revenir à mes cours, j'eu une mine boudeuse "Nooooon, j'aime bien mes cours et pas histoire, je connais déjà ce monde par coeur, non, physique quantique ... Pour éviter l'humain recommence ses c*nneries" attends je venais de dire un gros mot ? Oh oui, bien ça fait du bien, après le chef de la guilde qui m'avait pris sous son aile, il en serait complètement malade, je pouvais déjà imaginer son regard, le genre de regard ou tu pars te cacher dans un placard, pensais-je en souriant. "Hum Klaus ouais je le sais trèèèèèèèès bien, mais dis toi déjà que tu viens du ventre de ta mère" finis-je en riant "La tronche du Britannique" dis-je amusé "Ouais t'a la tronche d'un britannique et attends ... Tu as un sosie de Londres ? M*rde ont c'est multiplié" dis-je en levant les bras, pour poser mes mains sur le dessus de ma tête. "Ce monde tourne vraiment pas rond, mais si il devrait tourner rond, lui tourne pas rond" dis-je en fouillant dans mes poches ... C'était vide ... "Noooon !!! on m'a fait les poches ... Je n'aime pas ce monde" finis-je boudeur, car oui j'avais envi de bouder, je le faisais jamais, alors pourquoi pas maintenant, après tout, ce monde tourne pas rond.
Klaus ne peut s’empêcher de pouffer de rire quand son sosie lui répond que ça lui fait plaisir de compter sur lui. Clairement, ça le fait marrer. Ces histoires de sosies, sur le principe, c’est un peu flippant, mais à partir du moment où on s’est fait une raison, ça devient plus drôle qu’autre chose, et pour le coup, même si la situation aurait éventuellement pu être dramatique si du mal avait été réellement fait à Tom en son nom, il y a plus matière à en rire qu’autre chose, au bout du compte. Et c’est ce qu’il fait, donc, il se marre, en espérant quand même que le gars ne leur fasse pas un bad trip. Vu ce qu’il a dû consommer, ça devrait aller, ça devrait pas être si violent, mais avec un gars qui a jamais consommé et qui est pas habitué, il vaut quand même mieux ne pas trop présumer, raison pour laquelle Klaus reste quand même à ses côtés. Il s’en voudrait franchement s’il devait arriver quelque chose à son alter ego.
Il l’écoute lui parler de son monde, de sa dimension, une histoire dans laquelle il ne se reconnaît pas, contrairement à celle de Nathan dans laquelle il s’est trop reconnu qui lui laisse penser que, cette fois, il n’a pas affaire à un lui d’une réalité alternative. En revanche, il semblerait qu’il ait affaire à un lui qui en a sérieusement bavé. Genre, le type, un peu comme Five, a l’air d’avoir vécu l’apocalypse, et c’est vrai que dans sa dimension, c’est même pas soixante minutes qu’il a fallu pour tout détraquer. Il a suffi de Vanya (merci frangine).
« Tu sais, des fois, connerie humaine ou pas, ça empêche pas les catastrophes de se produire. Y en a même qui diraient que de toute façon c’est trop tard et qu’il faut laisser couler – je dis pas que c’est mon cas, hein, j’ai arrêté deux apocalypses, moi, donc… » Il marque une pause. « Pour ce qui est de venir du ventre de ma mère, t’sais que j’en suis pas si sûr, j’en suis sorti aussi vite que je suis arrivé. »
Il délivre peut-être un peu trop vite des informations personnelles sur lui, mais Klaus ne voit vraiment pas pourquoi ils en feraient un secret au bout du compte.
« Ouais, y a ce type, Nathan, sauf que lui, contrairement à toi, c’est vraiment moi, enfin ça aurait pu être moi, ou j’aurais pu être lui, enfin tu saisis l’idée. » Certainement que non parce que ce qu’il vient de dire n’a absolument aucun sens pour n’importe qui de normalement constitué. Mais Klaus a le sentiment d’énoncer le constat le plus logique de la création, pour sa part. Klaus grimace en entendant Tom lui apprendre qu’on lui a fait les poches. « Désolé, je te dépannerais bien, mais tu te doutes que si y a des tarés prêts à me couper les doigts qui courent les rues, c’est que je suis fauchée comme les blés. »
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Alors c'était ça d'être léger ? Il y avait absolument tout qui tournééééé autour de moi, mais quand je dis tout, c'était tout ! ça bougé, ça pouvait aussi tanguer et heureusement ! je n'avais pas le mal des transports, ça aurait été bête pour quelqu'un qui vivait sur une ville sur roue, pensais-je en riant légèrement. J'eu un soupire à mes pensées, c'était épuisant, l'humain était fatiguant. J'écoutais Klaus parler et je fis des gros yeux, lorsqu'il me dit qu'il avait arrêté deux apocalypse "Haaaan ... J'ai seulement éviter une seconde petite apocalypse, la première j'étais pas née ... Elle venait d'un seul homme et le pire ... Je l'admirais jusqu'à ce qu'il ait voulu de me tuer, puis que je découvre que ce n'était qu'un avare de pouvoir, prêt à tout pour être le plus puissant et blablabla ..." j'eu un nouveau soupire. Thaddeus Valentine que j'avais tellement admiré, surtout grâce à son ambition et son intelligence, j'avais même empêché Hester de le tuer ... C'était sa fille, fille qu'il avait voulut tuer, fille à qui il avait lacéré le visage ... Hester ... Je déglutis difficilement, jusqu'à ce que je revienne aux dernières paroles de Klaus, tout en penchant la tête sur le côté. "Oh ? Genre gonfle et pouf ? C'est scientifiquement impossible" dis-je en me passant une main dans les cheveux, tout en réfléchissant. Après dans ce monde, fallait-il que se soit scientifiquement possible ? Depuis quand les lunes, ça devient rouge et ça te fait venir la ? Alors que Klaus me parlé de Nathan, visiblement un gars qui avait la même tronche que nous, mais qui ressemblait bien plus à Klaus, par rapport à moi j'eu un soupire, oh non ... Pourquoi c'était pas Nathan qui avait été suivi "C'est de l'injustice injuste moi je dis ! et c'est surtout qu'on m'a pris mes clefs" finis-je en me prenant la tête entre les mains. Je faisais tout, tout pour me sortir de cette galère depuis que j'étais arrivé ici, j'enchaînais les boulots, je faisais des études et voila qu'on me dépouillé de mes clefs ... J'eu alors comme une crise de panique "Mon appartement ... C'est peut-être petit mais ... Mais ... Ils ont mes clefs ... Non ! je fais tout ! je fais tout pour y arriver et non, peut-être que je panique pour rien ..." je pris une profonde inspiration, le monde continuant de tanguer autour de moi, et réfléchissant bien trop vite qu'à la normale. Je voulais seulement trouver quelque chose ... Mais quoi ? ... Je regardais Klaus, me demandant si lui était heureux "Et toi ? Tu es heureux ici ? Tu y arrive ? ... Comment je vais faire comment ... " je finis par m'écrouler au sol, m'asseyant, car à la base, je voulais m'asseoir mais ça tangué trop. "Je voudrais voler à nouveau" dis-je en regardant le ciel, me montrant très contradictoire dans tout ce que je faisais et tout ce que je disais, mais je ne savais pas quoi faire.
« Donc toi aussi t’as arrêté une apocalypse ? » demande Klaus comme s’il parlait de la pluie et du beau temps avec son alter ego. « Trop cool. Comme quoi c’est le lot de beaux gosses comme nous. Avec un minois pareil, on est obligés de sauver l’humanité, sinon ce serait du gâchis. »
Bon, en vérité, Klaus n’a pas exactement tout compris à ce que vient de lui dire son interlocuteur, mais ce qu’il comprend, c’est que le gars aussi a dû avoir une vie exceptionnelle, et il est naturellement impressionné, même s’il connaît pas tout le détail. « Oui bah c’est scientifiquement impossible, mais c’est arrivé. Mes pouvoirs aussi, c’est scientifiquement impossible, faut pas chercher, notre présence ici, c’est scientifiquement impossible », remarque Klaus qui admire, au fond, ceux qui arrivent encore à se reposer sur la logique et la science quand ils se retrouvent dans des situations à ce point absurdes et illogiques.
Ça devait être ça, d’avoir un esprit rationnel… mais clairement, ça a jamais été le cas de Klaus. Lui, il sait pas rationnaliser les choses, il sait pas réfléchir de manière sensée ou structurée. La plupart du temps, il s’appuyait sur Ben pour ça… et encore, en fait, c’était vite dit, la plupart du temps, Ben jouait le rôle de la raison, et Klaus faisait le sourd à tout discours qu’il pouvait lui adresser. Dans tous les cas, oui, il ne voit pas de nécessité à dire autre chose. Si tout ça, c’était vraiment rationnel, ça se saurait, et fin de l’histoire. « Oh merde… c’est vraiment pas cool pour tes clés », répond Klaus qui voit bien que Tom – qui a l’air un peu remis de sa montée cocaïnée (le pauvre chou) – est vraiment mal à l’idée qu’on lui ait pris ses clés. Forcément, le pauvre risquait de se retrouver à la porte, et pour Klaus, qui a été habitué à vivre à la rue, en dépendant très souvent de la générosité de ses coups d’un soir, il veut bien croire, et sans mal, que ce soit un coup dur pour lui. « T’inquiète, y a un concierge dans ton immeuble ? Il peut t’aider à obtenir le double des clés. C’est pas parce qu’ils ont tes clés qu’ils savent où t’habites, pas vrai… » Enfin, sauf s’ils ont chopé ses papiers dans la foulée, évidemment. « Si je suis heureux ici ? Figure-toi que oui. Tu sais, au final, ça repose pas sur grand-chose, faut juste rencontrer les bonnes personnes. Puis après, tu te dis que tu les aurais jamais rencontrées si tu t’étais pas retrouvé dans cette galère, donc au final, ça en vaut la peine. Tu vois ce que je veux dire ? »
Klaus suit le regard de Tom quand il lève les yeux vers le ciel et un instant, son esprit beugue. Parce que la suggestion la plus logique n’est pas celle qui lui apparaît en premier, il songe que peut-être que lui aussi il a un pouvoir, et que c’est de voler. Mais bien vite, il se ressaisit. Non, ça doit pas être ça.
« Ah ! Genre voler avec un avion, tu veux dire ? »
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Je me contentais de hocher à la question de Klaus, puis j'eu un sourire aux paroles de Klaus, il avait toujours les morts pour rire, et j'avais ne pas être au top de ma forme, je savais que je revenais sur terre, enfin c'était une façon de voir les choses. Qu'est ce que j'avais mal à la tête, c'était douloureux, et j'avais les jambes en coton, j'avais qu'une seule envi, m'écrouler pour m'endormir. Puis il y avait cette rencontre avec Klaus, je devais admettre, que je ne venais pas à me battre avec mes cheveux, j'aurais la même tignasse que lui, lui aussi avait vécu une apocalypse, enfin deux, de mon côté, elle avait déjà eu lieu, mais une deuxième avait bien faillit arriver. Tout en souriant je repris "Que veux tu c'est notre rôle, les beaux gosses sauvent le monde, ont devraient être payé pour ça". Enfin de mon côté, j'avais fait la plus merveilleuse des rencontres, et ça me brisé le coeur, de ne pas l'avoir retrouvé, seulement je me devais d'avancer, je n'avais pas le choix. Je n'avais jamais été seul, il y avait toujours eu la guilde des historiens, le chef de la guilde que je voyais comme un père, Thaddeus Valentine que j'admirais plus que tout, sa fille qui ... Qui oui m'avait pas mal troublé ... Puis alors que j'avais été trahi par Thaddeus, j'avais fini avec Hester et je n'avais fait que la suivre, c'était ça ou la mort et un lien très fort, c'était construit entre nous. Lorsque Klaus m'apprit, que sa mère n'avait pas vraiment eu le temps d'être enceinte, j'avais arqué un sourcil, me disant que c'était scientifiquement impossible, mais après, qu'est ce qui n'était pas scientifiquement impossible ? C'était à s'arracher les cheveux de la tête. "Tes pouvoirs ? Quels pouvoirs ?" dis-je curieux, tout en penchant la tête sur le côté, en quête de savoir. Déjà, le monde tangue moins, ça tourne moins, mais ... Je n'avais plus mes clefs, ni mon portefeuille d'ailleurs, à quoi devais je m'attendre après tout ? J'avais mal au coeur, je n'en pouvais plus, je voulais ... M*rde je ne savais pas ce que je voulais ! peut-être m'écrouler dans un coin et hurler ? De l'aide, je veux juste de l'aide et oublier cette solitude qui ne fait que me ronger, ronger et encore ronger. "Et même si on peut rentrer dans mon appartement, y a pratiquement rien dedans ... " fini je dans un soupire, tout en m'écroulant au sol. J'en avais pleins la tête, j'étais encore comme sur un nuage alors que j'étais allongé et c'était agréable, même si ça donné un peu la nausée bref ... "Oh moins l'un de nous est heureux et oui ... Je vois de quoi tu parle, mais elle n'est pas la ..." finis-je avec une larme m'échappant, que j'essuyais rapidement. Le ciel ... Tout deux, nous devions voyager, ont étaient parti pour ... Voyager ! qu'importe la ou l'on serait allé, ça aurait été si bien ... Comme elle me l'avait dit, du moment que qu'elle était avec moi. "Ouaip à la base je voulais être aviateur, et toi , tu aurais aimé faire quoi ?" Oui j'étais curieux, comme d'habitude d'ailleurs, mais après tout, comme j'avais une certaine ressemblance avec Klaus, j'avais comme envi d'en savoir davantage sur lui.
« Les pouvoirs les plus inutiles du monde, si tu veux mon avis », répond Klaus quand Tom lui demande ce qu’il en est. Il semble plus curieux et intrigué et sceptique, donc au final, il se dit qu’il peut lui en parler avec légèreté, ce qu’il aurait de toute façon fait même si son alter ego l’avait pris pour un illuminé et un drogué notoire (ce qu’il est aussi, il faut quand même bien le reconnaître). « Enfin, c’est toujours mieux que manipuler le lait », observe-t-il en se rappelant le pouvoir absolument stupide dont Nathan lui avait parlé et en se marrant à moitié en se remémorant sa propre blague sur les tétons qui pointent (oui, l’humour vole haut). « Je peux voir les macchabées et communiquer avec, cool, hein ? »
Il est ironique, bien sûr. Non, ce n’est pas spécialement cool, c’est même assez horrible. Le meilleur aspect qu’il en ait jamais tiré avait été de garder Ben avec lui, mais au fond, pour eux deux, ça aurait sûrement été préférable que Klaus ne lui donne pas la meilleure des excuses pour ne pas rejoindre la lumière tout de suite. Il aurait trouvé la paix bien plus vite, et faire le deuil de son frère à rebours comme c’est le cas ne serait pas à ce point délicat pour lui. Il en dit pas plus, si Tom veut y aller de ses observations et de ses commentaires, libre à lui. « Au moins, t’en as un, d’appartement », répond Klaus en lui déposant une tape dans le dos, « alors c’est pas si terrible. »
Tom a l’air du genre désespéré, mais Klaus peut comprendre, c’est pas possible de s’attirer autant d’emmerdes avec des belles gueules comme les leurs, et pourtant, ça a l’air d’être une constante chez tous ceux qui portent leurs visages. Pendant ce temps, il a aussi l’impression que le jeune homme redescend doucement mais sûrement de son nuage cocaïné, et c’est tant mieux. « Qui n’est pas là ? » demande Klaus en voyant bien que ce sujet travaille le pauvre Tom. Une personne qui lui est chère et qu’il a perdue, à l’évidence, mais ça ne veut pas dire que ce doit être une fatalité non plus. Suffit de voir combien de temps il lui a fallu pour tomber sur Five, puis Allison, puis Diego, et bientôt sur Ben, si bien qu’il est à présent convaincu que Vanya et Luther sont aussi là, quelque part. Il suffit d’y croire, en somme. Ou pas. « Tu sais, ça veut pas dire qu’elle est pas là pas là, hein. J’ai mis des plombes à retrouver mes frères et sœurs, et pourtant, ils étaient bien là, juste bien planqués. » Il marque une pause. « Et si t’as envie de voler, tu peux toujours, y a un aérodrome dans le coin. Mon mec connaît un pilote… enfin je crois pas qu’ils s’entendent des masses, mais si tu veux son contact… » Il marque une pause. Qu’est-ce qu’il aurait aimé faire, lui ? La bonne blague. « Oh, tu sais, moi j’ai jamais pensé que j’étais fait pour le monde du travail, je trouve ça assez surfait, pour te dire. »
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Je n'étais même pas étonné qu'une personne possède des pouvoirs, j'étais dans une ville ou je voyais tellement de personne différente les unes des autres. J'étais peut-être du genre terre à terre, mais je devais me faire une raison, les lunes qui deviennent rouge, puis téléportent des personne dans une ville, ou les bâtiments ce cessent de se déplacer, ça n'avait rien de rationnel. Alors lorsque Klaus me dit qu'il avait des pouvoirs, je ne fus pas étonné, mais plutôt curieux, alors j'écoutais celui-ci, redescendant sur terre, c'était le cas de le dire, le monde tanguant encore un peu, ma tête étant comme du coton, mais peu importe ... J'arquais un sourcil à ses paroles, penchant légèrement la tête sur le côté, toujours aussi curieux. J'eu un rire, quand il me dit qu'il existé un pouvoir de manipulation du lait "Bien disons que ça va plus vite pour prendre son petit déjeuner, tu sais, genre tu as mis trop de lait et tu fais nooon !!! bien la, tu peux retirer le lait en trop sans forcément en mettre partout" dis-je tout en haussant des épaules. Puis aux paroles de Klaus, je baissé le regard, effectivement, ce n'était pas cool ... "Je n'ose même pas imaginer, ça doit être comme un rappel constant que la vie est fragile, qu'elle a une fin" dis-je fronçant des sourcils. Non ce n'était pas un pouvoir cool, ça ne devait pas être évident de voir les morts "Tu les vois de la façon dont ils sont morts ? Ou tu ... Dans une version plus propre ?" , parce que entre voir une personne qui a une balle dans la tête, et une autre qui a était maquillé pour l'enterrement, c'était différent, disons que ça devait tout de même être moins "handicapant" de voir un mort, prêt pour l'enterrement, enfin je me comprenais, c'était bien glauque tout ça. A nouveau j'eu un léger sourire "Ouais, un micro appartement que j'ai réussi à me payer après des heures de boulots, c'est petit mais bon ... Comme tu dis, au moins j'en n'ai un, tu vie où toi ?" Non car à sa façon de le dire, on pourrait croire qu'il était la rue ... Je l'avais été pendant un moment, tout en découvrant cette ville, je ne pouvais pas dire que c'était des bons souvenirs. Le froid, la faim, puis se faire accepter, comprendre comment tout fonctionné, me débrouiller pour trouver un boulot, heureusement que j'avais l'habitude d'être assez débrouillard, en ce qui concerné le travail, voir les études, sinon je serais encore dehors ou plus de ce monde. Hester m'avait appris à vivre à la dur, son histoire était triste, je mettais de suite attaché à elle, puis elle m'avait prouvé, que je comptais à ses yeux, c'était quelque chose que je ne connaissais pas, compter pour quelqu'un, c'était si agréable. "Hester ..." dis-je tout en sortant de mes pensées, voulant éviter de casser l'ambiance. J'étais en train de redescendre sur terre, je ne voulais pas non trop descendre ... "Finalement j'étais mieux sous coke" dis-je avec un léger rire sans joie. A nouveau j'écoutais Klaus, comme un grand frère en faite, et j'eu le sourire, ainsi il avait retrouvé ses frères et soeurs avec le temps "Merci je vais encore y croire dans ce cas et ouiiiiiii je veux trop voir ça ! un aérodrome ! ouahou !" c'était mon rêve, d'ailleurs à la question que je venais de poser à Klaus, je me rendis compte, que je n'avais pas été assez précis "Non je veux dire, un rêve ? Tu sais le genre de truc que tu as en tête enfant, parfois on peut le réaliser et parfois non" moi c'était voler, et oui, il existé des avions, alors aviateur, suivre le chemin de mes parents.
« Mais y a jamais trop de lait dans les céréales. Au pire si t’as mis trop de lait, tu rajoutes plus de céréales », dit-il comme s’il était vraiment en train de dévoiler à son interlocuteur une information primordiale, d’une extrême importance, et qui allait à coup sûr changer le sens de sa vie et sa perception de l’existence.
Klaus ne dit rien quand Tom commente son pouvoir en observant que ça doit être un rappel constant de combien la vie est fragile, et c’est un peu le cas, mais ce n’est pas exactement de cette manière qu’il le perçoit pour sa part. Justement, la vie et la mort deviennent des concepts trop imbriqués l’un dans l’autre pour qu’il sache vraiment faire une différence entre ce qui commence et ce qui se termine. « Non, ça va, généralement, ils sont pas trop horribles à regarder. Sauf Robert, il a un chtar sur le nez de la taille de l’Himalaya », dit-il sur le ton de la confidence, même si le Robert en question, en l’occurrence, ne l’accompagne pas, mais c’est un des fantômes qui a été le plus collant avec lui ces derniers temps, alors c’est le premier exemple qui lui vient en tête.
Quoi qu’il en soit, Klaus apprécie d’entendre son interlocuteur commenter ses pouvoirs sans se sentir dérangé ou sans se dire qu’il lui monte un baratin. Il y en a encore, même en étant ici, même à ce stade, qui arrivent encore à s’imaginer que la magie et le surnaturel n’existent pas. Mais Tom, en ce qui le concerne, a l’air d’avoir dépassé ça depuis bien longtemps. Tant mieux, tant mieux. « J’étais à la rue un moment, maintenant je vis avec mon homme. » Et il ne paye pas de loyer, et ça a été plus d’une fois source de tensions entre eux tant Klaus négligeait de faire des efforts pour régler cette situation.
Quoi qu’il en soit, il ne veut pas s’épancher sur le sujet. C’est préférable, il ne se doute pas qu’après avoir royalement merdé, il va se retrouver à la rue un moment. Non, il n’a pas envie de parler de tout ça. A la place, il préfère se concentrer sur son interlocuteur, qui semble éperdument épris d’une certaine Hester. « Oh bah si tu le pense, je t’en retrouverai sans pro-blème », répond Klaus d’un ton léger quand son interlocuteur affirme qu’il était mieux sous coke. Il devrait plutôt dire à Tom de ne plus jamais toucher à cette merde, mais il ne faut vraiment pas compter sur lui pour ça. « Enfant, je rêvais que mon père meurt, parfois. » Il affiche un fin sourire. « Ça a bien marché. » Il marque une pause. « Je te rancarderai pour ces histoires d’aérodrome, mais seulement si tu me parles de cette Hester.
Il sent qu’il en a gros sur le cœur et que ça lui fera du bien d’en parler, alors il veut tout entendre, tout ce qu’il pourra lui dire.
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"Et si justement tu n'a plus de céréale ?" Quoi cette discussion c'était du n'importe quoi ? Non c'était tout de même un débat que je pouvais qualifier d'important, en même temps, il est important de prendre un son petit déjeuner, bon moi je n'avais jamais le temps, après on disait que c'était le repas le plus important de la journée ... Enfin, tout débute avec un gars qui peut manipuler du lait, ce qui effectivement était un pouvoir assez ... Bref, il était préférable d'éviter de s'en vanter. D'ailleurs, un pouvoir qui me mettait bien plus mal à l'aise, c'était celui de Klaus, la par contre, ça ne devait pas être la joie. Vivre avec la mort, c'était une étrange façon de voir la vie, et je ne pouvais même pas me mettre à sa place, si sur le moment le pouvoir du lait m'avait fait rire, en ce qui concerné Klaus, ça devait être bien plus délicat ... En faite, ça me rendait triste pour lui, j'étais d'une nature sensible, et je ne sais pas si je pourrais tenir le coup, après il avait surement l'habitude, d'ailleurs il réussi à me faire rire en parlant d'un Robert. J'étais vraiment en train de pleurer de rire, car ce gars arrivé tout de même à te sortir quelque chose d'hilarant, sur sujet sensible, et rien que ça, bien je l'admirais. Bien oui ce n'était sans doute pas l'exemple à suivre, mais il avait une grande force de caractère, blaguer ainsi, voir le bon côté des choses, j'aimais croiser la route de ce genre de personne. De mon côté, je ne parlé pratiquement jamais de mon passé, parce qu'il ne servait à rien de remuer le couteau dans la plaie, Klaus se devait de vivre avec un sujet sensible, et il en arrivé à en blaguer. Je n'avais pas passer un bon moment il y a quoi ... Quelques heures, mais au moins, rencontrer Klaus avait le don de me redonner le sourire, au lieu de courir partout à droite et à gauche, étant tout le temps en retard à mes travails. "Mince j'imagine vraiment un gars comme ça maintenant, eurk ..." dis-je en continuant de rire, mais me calmant. En parlant de mon appartement, je ne pouvais que hocher la tête "Ouais je comprend ... Arriver ici ... J'ai aussi dormi dans la rue, je ne comprenais rien de ce qui se passé ... En faite j'ai encore du mal à me faire au fait que j'ai mon appartement, ça n'a pas était simple, ça fait combien de temps que tu loge chez ton homme ?" Car après tout, c'était un peu le sujet de tout le monde ici. J'avais passé un moment dans la rue, avant de loger dans un placard (oui je pouvais nommer ça un placard) chez mon patron, j'étais plongeur, je gagné très peu mais tout ce que je pouvais gagner, je mettais de côté, tout en payant le patron du restaurant. A nouveau j'eu un sourire aux paroles de Klaus "Bien désolé de te le rappeler, mais je me suis pris une dose au visage, je dois encore en avoir dans les cheveux et ne vient même pas renifler mes cheveux" dis-je riant "Dooooonc ta liste pour payer vient de s'allonger". Sur un sujet plus calme, plus doux, il réussi tout de même à encore me surprendre, je penchais la tête sur le côté "Hum aussi ... J'imaginais des bonbons à volonté, voler comme un oiseau, mais ça ... Après j'imagine que ça n'a pas du tout du être facile pour toi, pour en arriver à rêver ça gosse ... " . En faite, c'était même triste, malheureux et ça me faisait mal pour lui. Parler de Hester ? J'eu un léger sourire "Bien c'est le genre de femme qui a un fort caractère, qui a du courage ! c'est une battante ... Même cette bande de toute à l'heure, elle aurait sans doute réussi à le mettre une râclée" dis-je avec un léger sourire en coin "Elle a aussi un magnifique regard, elle se montre froide, solitaire, mais dans le fond elle en souffre ... Elle me manque".
« Mon brave petit sosie apocalyptique », répond Klaus en déposant une tape amicale sur l’épaule de son double – c’est que, l’air de rien, il commence à se prendre d’affection pour ce type qui lui ressemble tant (peut-être qu’il devrait se poser les bonnes questions et y voir un fond de narcissisme, mais passons). « Il faut toujours avoir au moins une boîte de céréales en réserve, c’est la base, ça », qu’il répond comme s’il était en train de lui délivrer la plus grande leçon sur l’existence, celle qui changerait absolument tout et pousserait, bien évidemment, son alter ego, à faire les meilleurs choix dans la vie (car il est évident qu’il n’a fait que d’excellents choix jusqu’ici, pas vrai ?).
En tous les cas, il réalise à quel point la conversation est fluide, avec lui, et il apprécie par la même occasion de constater que le pauvre garçon n’est plus sous coke, et donc ils peuvent parler plus librement et mieux se comprendre et en apprendre davantage de leurs vies, ne serait-ce que pour constater qu’ils ont tout de même certains points communs. Lui aussi, il a dormi dans la rue à son arrivée ici. Normal d’être décontenancé dans ces circonstances. Il sait que certains ont eu la chance de se réveiller dans un lit, une demeure, de démarrer dans cette nouvelle vie avec un certain confort, mais selon toute vraisemblance, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Il regrette d’apprendre que son double a dû vivre à la rue. Personne ne devrait avoir à vivre ça, mais en plus, Tom lui a l’air d’être un brave type, un type réglo, et les réglo devraient encore moins avoir l’occasion de dormir à la belle étoile (sauf si c’est pour faire du camping, bien évidemment).
« J’sais pluuuus exactement », répond Klaus qui compte sur ses doigts pour se rappeler depuis combien de temps il vit avec Mutt. « Cinq mois, c’est possible, ça ? Ouais, je crois que ça fait cinq mois, ou pas loin. » En même temps, c’est allé très vite. Il a emménagé le jour de leur rencontre, ce n’est pas ce qu’on pourrait appeler de la demi-mesure. Mais en même temps, la demi-mesure a jamais été le truc de Klaus. Il se marre à la remarque de Tom, à qui il découvre un humour assez caustique, quand il n’est pas totalement à côté de ses pompes, un humour qui lui plaît quand même pas mal. « T’es sur que je peux pas renifler tes cheveux, juste une méchouille ? » se marre-t-il, sans le penser, il faut le préciser (parce que la confusion est compréhensible). « Au fait, comment t’arrives à avoir les cheveux aussi liste, juste ondulés c’qu’il faut ? Vraiment, je pensais pas que c’était possible pour un de mes doubles d’avoir des cheveux comme ça. Parce que tu verrais la gueule de Nathan… »
Oui, Klaus part évidemment dans tous les sens, parce que c’est dans ses habitudes, mais Tom a l’air de réussir à suivre, alors ça va. Il se contente de hausser les épaules à l’évocations des rêves qui l’ont traversé au sujet de son père, mais préfère se concentrer sur la fille qui fait battre le cœur de son interlocuteur.
« Ça se voit, qu’elle te manque. J’espère vraiment, vraiment que tu la retrouveras… surtout que c’est pratique d’avoir une fille capable de foutre des castagnes toujours à proximité. »
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J'eu un sourire aux paroles de Klaus "Et une lune rouge pour rajouter le tout" ah oui ! il ne fallait pas l'oublier celle-là. Klaus avait peut-être vécu deux apocalypses, moi j'avais vécu dans un monde post apocalyptique, et j'avais stoppé une seconde apocalypse de justesse, mais jamais deux sans trois, pour la troisième, c'était la lune rouge et voila que nous avions fini ici, c'était ... Non j'allais cesser de penser "scientifiquement impossible" car ça en devenait agaçant, en faite, on ne pouvait rien expliquer, c'était comme ça, il fallait faire avec, pfiou ... Quel casse tête ... D'ailleurs j'avais toujours la migraine, alors j'allais éviter de trop penser. Je me sentais à l'aise avec ... Mon double ? Bref, à sa tape sur l'épaule j'eu un nouveau sourire, car je ne pouvais pas dire que j'avais vraiment eu "d'ami", j'étais plutôt habitué à être seul ou ... Oui il y avait eu aussi la fille de Thaddeus Valentine, mais je la voyais surtout comme une soeur, vue que nous avions grandi ensemble. Puis cette discussion de céréale, non, non, c'était trop important. "Et si justement c'était ta seconde boîte et que tu avais prévu, d'en acheter le jour même ... Tu te retrouve avec du lait en trop" dis-je fièrement, mais aussi amusé par cette conversation, qui n'avait limite aucun sens, mais qui avait une certaine importance ... Qui allait voir raison ? Le dernier mot ? Puis pour en revenir au logement, j'étais content d'avoir le mien, j'avais tellement eu de mal, alors oui, ne plus avoir mes clefs, j'avais peur ... Mais voulant éviter de trop parler de moi, je voulu en savoir davantage sur Klaus, qui lui, habité avec son homme depuis cinq mois, je penchais alors la tête sur le côté "Mais ... Tu ne va pas me dire que avant tu n'avais rien ?" , non parce que ... Non ... Puis si jamais ça n'allait pas avec son homme comme il le disait, il allait dormir où ? Enfin ça pouvait arriver des disputes, je n'en savais rien, mais voila que d'un coup j'étais inquiet pour lui, même si j'imaginais qu'il était débrouillard. Dormir dans la rue, c'était quelque chose que je ne souhaité à personne ... Pendant la nuit, on m'avait souvent dépouillé du peu que j'avais, alors j'avais trouvé l'idée d'une cachette, ou personne ne pourrait venir me coller une râclée pour me voler ensuite. Tout en rappelant aussi à Klaus, qu'il avait une dose supplémentaire à payer, dont une bonne partie était dans mes cheveux ... Bon ça avait aussi fini dans mes poumons, je ne pus m'empêcher de blaguer et je ne pouvais que rire davantage au rajout de Klaus "Non c'est ma réserve personnel maintenant" dis-je en riant. A nouveau j'explosais de rire aux paroles de Klaus, m'écroulant dans l'herbe "M*rde j'étais pas prêt" dis-je en continuant de rire de bon coeur, ouahou, mais qui aurait cru que je parle de mon secret côté capillaire ? Reprenant doucement mon calme, je repris "Alors en faite avait je bouclé pas mal, puis ça faisait rire pas mal de monde, alors après des recherches j'ai trouvé un appareil des anciens, que l'on nomme le lisseur et bah tadaaaaaa ... Après j'hésite à me laisser pousser les cheveux" dis-je plus sérieusement. "C'est qui Nathan ?" . Parler de Hester ... Je devenais fleur bleu c'était assez terrible "Bien ... Depuis que je l'ai rencontré, j'ai l'impression d'être ... Plus léger, évolué, je ne sais pas si ça t'a déjà fait ça à ce point la".
« Ça peut pas être ta seconde boîte si t’as toujours une boîte d’avance », affirme Klaus d’un ton absolument sans appel, ce qui clôt bien évidemment définitivement le sujet d’une importance capitale qu’est celui des céréales et du lait…
Et qui a pris une grande part de leur conversation alors qu’ils ont pourtant de nombreuses autres choses, bien plus significatives et beaucoup plus importantes, à se dire tous les deux. A commencer par le fait qu’il a dormi à la rue pendant une éternité avant de rencontrer Mutt. « Baaah, je me débrouillais, quoi », répond Klaus sans entrer dans les détails.
Mais la vérité, c’est que oui, avant de rencontrer Mutt Jones, il n’avait absolument rien. Klaus n’avait pas encore rencontré ses frères et sœurs, il avait fait des rencontres mais ne s’était pas fait d’amis pour autant, il errait çà et là, assez imperturbablement au sens où ce n’est pas là un mode de vie qu’il découvrait mais plutôt son quotidien, en fin de compte. Parfois, il dormait dans la rue, parfois dans des squats peu confortables, parfois il bénéficiait du confort douiller d’une chambre et d’un bon matelas parce qu’il aura trouvé une âme charitable pour passer la nuit avec lui.
C’est comme ça qu’il s’y prend, tout simplement. On va pas dire que c’est l’idéal, parce que non, ça ne l’est pas, en revanche, il estime que c’est quand même moins que rien. Et il veut pas qu’on s’apitoie sur son sort, encore moins maintenant alors que, au final, les choses s’arrangent plutôt bien pour lui. C’est vrai que tout n’est pas idéal non plus, d’accord, mais c’est quand même mieux que rien déjà…
A présent que Tom est un peu plus sobre, Klaus peut constater son sens de l’humour, et c’est un sens de l’humour qui ne lui déplaît pas, il faut le dire. Il n’est pas sûr qu’ils se ressemblent mentalement sur tant de points que ça, tous les deux, c’est du moins moins flagrant qu’avec Nathan, mais il remarque tout de même des points de comparaison évident, des similitudes qu’il finit par trouver réconfortantes, pour tout dire. « Je devrais toujours te garder à côté de moi, je savais pas que j’étais aussi poilant », se marre Klaus en constatant l’effet de sa blague sur les cheveux, qu’il n’imaginait pas à ce point drôle. Et donc il lui apprend au passage que c’est surtout qu’il se lisse les cheveux. AH ! « Nathan c’est mon autre sosie de Londres, celui dont je te parlais tout à l’heure. Sauf que c’est pas vraiment mon sosie, c’est moi quand j’avais son âge… et sûrement à peu près ton âge, en fait », ajoute-t-il comme si ce qu’il disait avait beaucoup de sens et sans chercher à se montrer beaucoup plus clair au passage.
Il s’appesantit pas sur le sujet et préfère écouter Tom parler d’Herster, et lui, ça le fait sourire, parce que c’est clair et net que cette fille, il l’a dans la peau, et Klaus trouve définitivement ça terriblement mignon. Et non, il ne le juge pas, parce que lui aussi peut se montrer parfaitement stupide et romantique quand il s’y met.
« Ça m’a fait ça, exactement ça. T’es fou amoureux, c’est tout ce que je vois. »
S'appuyer sur un coeur sûr, avoir cet asile, c'est la joie de vivre, vraiment vivre. Henri-Frédéric Amiel
J'eu un nouveau rire aux paroles de Klaus "D'accord tu a gagné le combat de céréale" dis-je amusé. Quoi ? Oui parfois il ne me fallait pas grand chose pour m'amuser, rien qu'un combat de céréale et un débat sur le lait, pouvait me remonter le moral, ça avait le don d'être simple et efficace. Klaus avait relevé ce défi haut le main, applaudissement pour mon double apocalyptique. Puis lorsque Klaus me dit, qu'avant de vivre avec son homme celui-ci se débrouillé, le pourquoi du comment, c'est quelque chose qui me fit mal pour lui ... Peut-être, parce que je savais aussi ce que c'était que la rue, même à Londres, j'avais peut-être été recueilli par la guilde des historiens, ça n'avait pas tout les jours était facile, j'avais du faire mes preuves. Je pouvais encore me rappeler de mes courses, partir des bas quartiers, jusqu'à rejoindre le musée ... Il était normal que j'arrive toujours en retard, puis lorsque je devais tout redescendre, pour aller au coeur des machines y récupérer de la casse voir des "trésors". Ici je ne voyais plus mes anciens trésors comme des trésors, surtout quand je vois, comment à cette époque on traite une cafetière ... Il n'y avait rien de formidable. Après la guerre des 60 minutes, trouver une cafetière, ne serais ce qu'un échantillon, un grille pain mais c'était ... C'était comme découvrir un chef d'œuvre ! Dans cette ville c'était banale ... Alors que dans mon monde, j'aurais trouvé des grilles pains tout les jours, j'aurais été riche ... Hum bref, peu importe, ce n'était pas la même époque, ce n'était pas la même chose, je ne pouvais rien comparer ... Comme lorsque j'allais dormir à l'extérieur avec Hester, et qu'il y avait des risques de se faire capturer, par des marchands d'esclave, ce qui d'ailleurs avait été le cas, on ne dit pas merci qui. "Je ... Je suis désolé, je sais que ce n'est pas ce qu'il y a de plus simple, puis c'est dangereux enfin voila" , je ne voulais pas m'étendre la dessus, car Klaus n'avait pas non plus l'envi de s'étendre, ce qui était normal, hum, le passé était le passé ... D'ailleurs je me passé une main dans les cheveux, une légère grimace honteuse, ayant peur de casser l'ambiance, parce que vraiment, pour une fois que j'avais une conversation avec un sosie ... Bon je mettais légèrement fait un peu casser la tronche à cause de lui, mais je ne pouvais pas lui en vouloir, et je n'allais pas revenir la dessus ... Roh ... Je pouvais sentir que la drogue ne faisait plus d'effet, mon esprit redevenait hyperactif. "Enfin tu m'a dis que tu avais de la famille ? Mais si tu veux en parler c'est okay" dis-je en levant les mains. A nouveau j'eu un sourire, penchant la tête sur le côté "En général on fait vite à se débarrasser de moi ... Peut-être que je parle trop, je ne sais pas ... Bon du moment qu'on en vient pas au meurtre, certes il y a eu tentative mais je suis la" dis-je avec un léger sourire. Entre Thaddeus qui me pousse d'un pont, Hester qui m'avait menacé avec un couteau, mon couteau plus exactement. Enfin il était vrai que côté ami, je n'avais jamais été gâté de ce côté la ... Sauf une souris, elle était plutôt sympa, vue que grâce à elle, je pouvais produire de l'énergie. Oui, elle n'avait qu'à faire de la roue et il n'y avait plus qu'à allumer. "Ouah ... Tu veux dire que à mon âge, tes cheveux, c'était que des bouclettes ? ... Attends, tu as quel âge ?" dis-je pensif ... Non parce que si il avait tel âge, j'allais sans doute lui ressembler et je n'avais pas du tout à me plaindre. Puis me mordant légèrement la lèvre, je ne pouvais que baisser la tête ... "Oui mais elle ... Est-ce qu'elle m'aime ? Bref c'est ... Ouh ça fait mal, ça fait du bien et ça fait peur" dis-je tout en voulant retrouver Hester, mais aussi, en ayant peur qu'elle ne m'aime pas, qu'elle me rejette, se serait ... Non se serait trop dur.
Klaus se contente d’un haussement d’épaules complètement détaché quand son interlocuteur qui lui ressemble si fort lui dit qu’il est désolé pour lui, qu’il sait que c’est compliqué d’être à la rue, en plus d’être dangereux. Ouais, ça l’est, mais Klaus a toujours composé avec cet aspect de sa vie avec une certaine philosophie. Quelque part, ça a été une condition sine qua non à sa liberté, et il n’était sans doute pas fait pour un mode de vie bien différent. Ou plutôt, il se l’était martelé suffisamment pour y avoir cru, jusqu’à réaliser que dormir sous le même toit plusieurs jours d’affilée et se créer une routine avec une personne que l’on aime, ce n’était pas si mal, en fait. C’était même l’une des choses les plus géniales qu’il ait jamais vécues en fin de compte. « Ouaip, j’ai de la famille, quatre frères et deux sœurs, et ils sont tous plus barrés les uns que les autres. Honnêtement, je suis encore le plus fréquentable du lot », qu’il prétend avec beaucoup d’aplomb. « Le plus sexy, aussi », qu’il ajoute avec encore plus d’aplomb.
Il pourrait peut-être entrer dans les détails, raconter comment ils sont nés, tous, parler de son adoption par Reginald Hargreeves, parler de leurs pouvoirs respectifs et de combien leur père adoptif avait bousillé leur enfance, mais au bout du compte, il ne se sent clairement pas de faire tant d’efforts. Surtout parce qu’il a l’impression d’avoir raconté cette histoire constamment, au poiint de s’être lassé. Donc c’est pas tant qu’il n’a pas envie d’en parler qu’une part de lui se dit qu’il n’a pas envie d’en parler constamment, c’est surtout ça, et ça peu importe à qui il en parle.
« Crois-moi, je connais des bavards de compétitions, je suis sûr que je peux tenir la cadence… mais… enfin… on a tenté de tuer ? Sérieusement ? Bon, tu me diras, moi aussi, mais… enfin… sérieusement ? Pourquoi ça ? »
Il parle de tentatives d’assassinats comme si de rien n’était, forcément, Klaus s’intéresse. Le sort de ceux qui ont la même tête que lui, c’est forcément un peu son sort à lui aussi. Est-ce que ce genre de menaces existent encore pour Tom aujourd’hui ? Peut-être pas, encore que maintenant, il se coltine les menaces que Klaus crée pour lui, complètement indépendamment de sa volonté, précisons-le quand même. Bon, en fait, c’est quand même plus simple de parler cheveux, tant qu’à faire. « Que. Des. Bouclettes », confirme-t-il avec sérieux. « Trente-deux ans. Et je sais, je sais, j’ai jamais été aussi fringant », s’amuse-t-il quand Tom lui demande quel âge il a. « Et toi ? T’as quel âge, au fait ? » Il marque une pause. « Tu sais, pour cette fille, le plus simple, c’est que quand tu la retrouves, tu lui demandes direct, ça te fera gagner du temps. »
La sensation que ça nous fait tant de bien, et tant de mal en même temps, y a rien pour contrer ça, en revanche. Que ça lui plaise ou pas, il va falloir que son double apprenne à vivre avec.
S'appuyer sur un coeur sûr, avoir cet asile, c'est la joie de vivre, vraiment vivre. Henri-Frédéric Amiel
Klaus n'avait pas l'air d'avoir beaucoup d'estime pour lui même, enfin, à la limite, c'était comme ci il mérité ce qui lui arrivé, oui, je n'avais pas non plus beaucoup d'estime pour moi, disons que je me mettais tellement facilement dans les ennuis, je finissais par croire que j'avais un don pour ça. Pour Klaus, ce haussement d'épaule, je le reconnaissais, c'est ce haussement qu'on fait, lorsque l'on veut dire "j'ai l'habitude, il n'y a pas de quoi s'inquiéter". Moi même je ne peux que pencher la tête sur le côté, de mon côté, haussant des sourcils "Oh je connais ce haussement d'épaule tu sais, il veut dire, oui l'habitude, il n'y a pas à s'inquiéter, c'est la routine, le genre de haussement d'épaule, j'en n'ai tellement l'habitude que je n'ai même pas envi d'en parler ... Et j'en parle" dis-je tout en fronçant des sourcils, outch, j'eu encore un sourire désolé, avant de me dire que je devrais vraiment réfléchir avant de parler, on me l'avait déjà dit, mais rien à faire, c'était trop compliqué de me retenir. "Ouahou ! ça fait beaucoup d'enfants ... Enfin je ne juge pas, juste que la d'où je viens, c'est rare de voir des couples avec plusieurs enfants, c'est même un miracle quand il y en a un" dis-je tout en repensant au monde d'où je venais. Un monde post apocalyptique, il n'y avait pas grand chose à manger, la vie était compliquée, alors ce n'était pas pour faire plein d'enfant. Evidemment, je ne pouvais que sourire au commentaire de Klaus, sur le plus sexy "Oh je ne peux que te croire", oui, se faire des fleurs était aussi un bon moyen de voir les choses, ça change de la routine, enfin de ce que l'on vie seul et au quotidien, juste s'arrêter et parler, moi ça me faisait du bien, même si du base, j'avais surtout été pris pour Klaus et ... Peu importe, j'allais remuer ça combien de temps dans ma tête ? Je secoué la tête, comme pour sortir mes pensées, ou me vider la tête, si ça marché, se serait déjà pas mal. "Ah bien la première fois, c'était un homme que j'admirais énormément, un héro pour moi, je l'ai même sauver, Hester l'avait poignardé une fois et lorsqu'elle a voulut recommencer, je me suis interposé, lorsqu'elle c'est enfuit, je l'ai poursuivi puis elle m'a juste dit de retenir son visage ainsi que son nom, puis elle c'est jeté dans le vide ordure ... Thaddeus est arrivé juste après et visiblement j'en savais déjà trop, il m'a poussé ... Après il y a eu les charognards, des marchands d'esclaves, un mort vivant enfin c'est difficile de donner un nom, lui il a bien failli réussir, d'ailleurs je ne sais pas ce qu'il c'est passé pour que je m'en sorte et j'ai arrêté de compter ... Enfin c'est surtout la première fois que l'on veut te tuer, puis que tu as confiance en cette personne ça ... Je ne sais pas trop, ça fait mal quelque part", mince j'en avais jamais parlé à personne et à vrai dire, je n'y avais jamais penser, il c'était passé tellement de chose, que je n'avais pas vraiment eu le temps d'y réfléchir. Je préféré les sujets des bouclettes, ça avait au moins le don de me faire sourire "Vingt trois ans et honnêtement j'ai pas à me plaindre dans dix ans" dis-je avec un sourire, bien quoi ? C'était vrai, je serais toujours aussi beau, pas que je suis vantard sur mon physique, mais sur le marché aux esclaves, disons que j'avais eu un peu trop de succès. "Oh ... Imagine je la retrouve, je lui dis mes véritables sentiments, et c'est pas réciproque ? Bien la je perd tout, même son amitié ... De toute façon ... Je ne sais même pas si je vais la retrouver". J'avais l'esprit tellement confus, la cocaïne avait fait un trou dans ma mémoire, j'en avais perdu la notion du temps. "Klaus ... Comment je suis arrivé la en faite ? Et j'avais des livres avec moi mais ... Ouh j'ai un immense trou de mémoire, comme ci on m'avait arraché quelques jours, on est le matin ou le soir ?"
Il y a une leçon qu’il retiendra sans doute longtemps, c’est qu’il peut sans doute duper tout un tas de monde s’il le décide (encore que rarement sur son état d’ébriété, mais ça c’est autre chose), mais pas ses sosies, qui savent interpréter ses gestuelles et expressions mieux que n’importe qui, peut-être parce que c’est inscrit quelque part en eux, que c’est ce que leurs corps sont pas bien différentes, et leur manière de le gérer aussi (même s’ils ne mettent pas tous la même chose à l’intérieur). Alors il a effectivement raison de le souligner, c’est bien ça, ce haussement d’épaules : une manière de marquer l’habitude, d’assurer qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter, alors que dans le fond, si, il y a certainement de quoi.
Il ne revient pas dessus malgré tout, si ce n’est avec un haussement d’épaules, et préfère discuter de sa fratrie, affichant un sourire amusé en constatant la surprise de Tom quand il parle de ses frères et sœurs. Pourtant, là, il ne parle que de ceux avec qui il a grandi, parce que s’il faut compter vraiment tout le monde, là c’est encore une autre paire de manches. « Et encore, en vrai on est quarante-trois, en tout, là je te parle juste de ceux que j’ai connus. Enfin, y avait Lila, aussi, mais Lila, elle compte pas », ajoute-t-il avec une grimace agacée, comme si Tom pouvait avoir la moindre idée de ce dont il parle.
C’est sûr que s’il vient d’un monde où ça doit être difficile d’avoir ne serait-ce qu’un gosse, il doit être bien surpris de ce qu’il apprend, là, tout de suite. Enfin, passons. Y a plus intéressant, comme sujet. Comme toutes les fois où on a essayé de tuer son brave alter ego, par exemple. Comment ils en sont arrivés à ce sujet-là ? Pas la moindre idée, mais Klaus est très investie dans les explications de son interlocuteur, malgré tout, qu’il écoute les yeux et les oreilles grands ouverts. Donc, le premier à avoir cherché à le tuer était un type pour qui il avait de l’admiration, et bah… ça a sacrément dû dégénérer du coup, hein… « Elle a l’air commode, ton Hester, dis donc », remarque Klaus qui se permet de commenter en même temps que Tom lui raconte son histoire plus dans le détail.
Il retient et comprend pas tout, mais ce qu’il comprend dans tous les cas, c’est que le pauvre Tommy a vraiment vécu dans un monde bien, bien merdique. Faut pas s’étonner après ça qu’il ait vrillé, le pauvre. Ça le rend triste pour lui, quelque part. A côté de la sienne, la vie de Klaus a été un champ de guimauve, du sucre et de la couleur à tous les coins de rue. « T’as vu ça, hein », remarque Klaus avec un grand sourire quand Tom lui donne son âge avant d’ajouter qu’il n’a pas à se plaindre de l’apparence qu’il aura dans dix ans. Ah ça, faut pas compter sur Klaus pour jouer les faux modestes. En même temps, c’est pas sa faute s’il est si beau.
« Ecoute, si c’est pas réciproque, au moins t’auras essayé, et tu sauras à quoi t’en tenir. C’est pas pour autant que tu vas perdre son amitié, surtout que vous en avez vu des vertes et des pas mûres, si je comprends bien. C’est pas avec tout ce que vous avez traversé que ça va s’arrêter de sitôt. Puis des fois, tu sais, on y croit pas du tout, on pense que c’est mort et au final… on vit l’histoire d’amour la plus intense de toute sa vie. »
Et là, clairement, il parle d’expérience.
« Ooouh t’en fais donc pas, t’es en pleine redescente, mais ça va aller. J’en sais rien pour tes bouquins, mais là, la nuit est bien entamée en tout cas. Tu veux peut-être que je te ramène chez toi, à mon avis t’as besoin de rentrer et de te reposer. »
S'appuyer sur un coeur sûr, avoir cet asile, c'est la joie de vivre, vraiment vivre. Henri-Frédéric Amiel
Ouahou ! je ne sais pas ce qui était arrivé dans son monde, le pourquoi du comment des femmes avaient eu 43 bébés à la même date, et pas n'importe quel enfant, des enfants avec des dons ! "43 ! ouahou ... C'est quand même bizarre à la même date, puis avec des pouvoirs, ça doit forcément vouloir dire quelque chose ... " dis-je tout en fronçant des sourcils et réfléchissant à grande vitesse. Dans le monde d'où je venais, c'était l'inverse, le fait d'avoir trop d'enfant était mal vue, enfin il n'y avait plus rien à manger, d'ailleurs, il y avait même des charognards, en gros, des cannibales, comme quoi, la nourriture venait vraiment à manquer. Ici, je découvrais ce que c'était que la nourriture, l'eau, ou des autres boissons, j'en avais même trop, bref, la force de l'habitude de vivre avec peu, alors je n'allais pas me plaindre. J'eu un sourire lorsque Klaus prononça le nom de Hester "Oh oui elle a son caractère, c'est ce qui fait sa plus grande force" , une chose était sur, elle ne se laissé pas marcher sur les pieds, et lorsque celle-ci avait tout fait pour me sauver, j'avais compris que je comptais enfin pour elle, j'avais eu un tout nouveau point de vue, Hester ... A nouveau j'eu un sourire en croisant le regard de Klaus, oh oui, je n'avais pas à me plaindre "Il va falloir que tu me donne des cours, tu as un régime alimentaire spéciale ? Du sport à me conseiller ?" , pas que je voulais changer mon mode de vie, mais j'étais curieux, comme d'habitude on va dire ... Bon je doute que Klaus soit le parfais exemple à suivre, mais ... Enfin il aurait pus me laisser alors que j'étais au plus mal, seulement il était resté, il avait pris le temps et je ne pouvais pas dire, que j'étais tout ce qu'il y avait de plus intéressant à regarder ... Puis rien que de penser à mes sentiments, en parler à Hester, j'avais tellement peur de la perdre, déjà que sans elle j'étais perdu, alors si je devais la retrouver, pour à nouveau la perdre. "Je ne sais pas ... Et ... Je tiens tellement à elle, elle, enfin elle a réussi à changer ma vie et ..." j'haussais les épaules, la réponse la plus simple et efficace du monde. Pouvais-je avoir des retours de cokes ? Je n'étais pas bien, j'avais la nausée et j'étais fatigué, j'avais même du mal à tenir sur mes jambes, mes livres ? Ou ils étaient ? J'en avais besoin pour mes études ... "Je vais être en retard pour mon boulot" dis-je mal en point, avant d'avoir un haut le coeur, mais n'ayant rien à vomir, c'était toujours la même chose. Bon bien pas de travaille ... "Je vais encore me faire virer" finis-je en soupirant, de la sueur coulant de mon front et mes mains commençant à trembler. Rentrer me reposer, très bonne idée ... J'avançais avec Klaus à travers les ruelles, me tenant les côtes, frissonnant, le sol s'écroulant sous mes pieds, alors que non ce n'était pas le cas, plusieurs fois je faillis tomber, me raccrochant à Klaus ou au mur que je pouvais. Puis arrivé au pied de l'immeuble "J'ai plus mes clefs ... J'ai plus mes clefs ... J'ai plus mes clefs" dis-je alarmer, au bord de la folie, j'avais besoin de m'asseoir, ouh ça faisait mal, j'avais pas mes clefs, puis je ne cessais de trembler, j'eu alors les larmes aux yeux, tout en me prenant la tête entre les mains "Qu'est ce qui se passe ? Il y a quelque chose ... Il y a quelque chose qui va pas" dis-je tout en regardant Klaus et claquant des dents par un froid que je ne connaissais pas.