▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Il laisse tomber une nouvelle pile de livres dans un de ses cartons de déménagement. La fin de l'été approchait et il était temps de quitter l'appartement. Cet appartement qui l'avait accueillit durant toutes ces années. Depuis son arrivée ici... Il avait vécu tellement de choses ici. Sa première fois avec Klaus, des rires, des pleurs. Il avait été un refuge quand ca n'allait pas. Ca n'était qu'un lieu. Un simple endroit mais Mutt savait que cet endroit allait clairement lui manquer. Alors son appartement se vide doucement et ca lui fait clairement bizarre.
A vrai dire, ca n'était qu'un pincement au coeur dans la tourmente qui le plongeait dans des états d'esprit absolument chaotiques. Et Mutt carburait avec ses antidépresseurs... voir... pire. Mais ca, il n'en parle pas. Pas à sa mère parce qu'il sait comment elle réagirait. Pas à Klaus, car il connaît ses anciennes addictions et il ne veut pas en rajouter une couche. Alors oui, il se fournit à un dealeur pour prendre des psychotropes qui lui permet de le mettre dans un état totalement flou et vaseux quasiment tout le temps. Il met ca sur le dos de ses médocs, mais c'est bien le mélange qui le fait parfois planer au delà de ce qui est recommandé.
Parce que s'il ne prend pas ça. Il ne dort pas. Il fait cauchemars sur cauchemars, et il n'a pas envie de gâcher les nuits de Klaus... Il n'a pas envie de lui faire subir ça à long terme. Il voit déjà qu'il doit aussi se gérer lui même. Il s'en voulait déjà assez... Plus le mariage qui arrivait. Non, ca n'était clairement pas le moment de se taper des crises existentielles.
Mutt ferme le carton à l'aide d'un rouleau de scotch avant de se relever en le portant et l'amène dans le salon. Il voit Klaus et lui sourit. Il pose sa charge sur une pile près de l'entrée. Il s'avance ensuite vers Klaus, arrive dans son dos pour passer ses bras autour de lui et glisser son nez dans le creux de son cou. Il s'imprègne de son odeur, de sa présence si essentielle à sa vie. Il finit par lui glisser dans le creux de l'oreille.
" Ca me fait bizarre... De partir d'ici... On a vécu tellement de choses dans cet endroit. Toi et moi. " Il resserre doucement son étreinte tendre. " Il a vécu notre amour... Nos tristesses... Nos séparations... Nos disputes... Mais surtout, notre union... C'est un passage de ma vie que je n'oublierai jamais. " Il marque une pause. " Si je m'attendais à ce qu'on en soit là lorsque je t'ai proposé de dormir chez moi. Cet endroit n'aurait jamais eu la même saveur sans toi. " Il a un léger sourire. " Et aujourd'hui, tu passes ton temps à me piquer mon shampooing dont tu ne m'as jamais donné de nouvelles. Je t'offrirai tous les shampooings de la terre si c'était à refaire... " Il l'embrasse sur sa joue. " Je t'aime. "
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
Tout semble aller mieux. En surface. Klaus n’est pas complètement dupe, mais il estime tout de même, peut-être à tort, qu’il y a eu du progrès : les crises de Mutt sont moins nombreuses, il lui arrive plus souvent de sourire, ils arrivent à se concentrer sur leur mariage et même à s’en réjouir. Certains signes demeurent, bien sûr, comme ces planches au plafond qui dissimulent l’immense trou qui se trouvait là par leur faute, et Klaus ne peut plus traverser ce couloir sans avoir envie de vomir, d’autant que le fantôme de Monty l’y attend toujours de pied ferme. Oui, tout n’est pas rose, et ce qui semble idyllique à première vue se heurte très rapidement à une vérité beaucoup plus cruelle, beaucoup plus sordides, mais ils sont ensemble, ils vont de l’avant, et ce genre de situations parviennent à convaincre Klaus qu’ils seront capables de survivre à tout, quoi qu’il puisse advenir.
Et quoi de mieux pour aller de l’avant qu’un mariage et… un déménagement ? Garder l’appartement n’avait plus aucun sens, ils n’y restaient presque plus jamais. Certes, Klaus est terriblement attaché à cet endroit, il y a vécu trop de choses importantes pour que ce ne soit pas le cas, mais ce ne sera sans doute pas une mauvaise chose que de partir. Ils recommencent leur vie de zéro, comme une mise à jour en bonne et due forme – c’est du moins de cette manière que Klaus décide de l’appréhender. C’est de cette façon qu’il parvient à accepter l’inacceptable. C’est de cette manière qu’ils réussiront tous. Ils ont déjà supporté bien des épreuves, ils en sont toujours ressortis plus fort : cette fois ne sera pas différente – il se l’est promis, et c’est tout ce qu’il désire bel et bien.
« A moi aussi ça me fait bizarre », confirme Klaus alors qu’il pose ses mains sur celles de son fiancé tandis que ce dernier l’enlace, savourant cette étreinte à sa juste valeur.
Oui, il va être étrange de s’en aller. Il chérit chaque souvenir qu’il a vécu entre ces quatre murs, même certains souvenirs qui ont pourtant été plutôt douloureux. Car oui, cet endroit a été le lieu de leur idylle, et de la naissance de cette dernière, mais c’est également qu’ils se sont déchirés, torturés… Il l’oublie très vite au profit de tout ce qu’ils ont vécu d’autrement fort et de symbolique.
« Tu le savais pas ? J’ai ajouté une close sur le shampooing dans notre contrat de mariage : ça me semblait important », plaisante-t-il avec un doux sourire avant de se retourner pour se donner le loisir de poser ses lèvres sur celles de l’homme qui compte plus que tout au monde à ses yeux. « Je t’aime aussi, Mutt. Plus que tout. »
Il l’embrasse à nouveau, et il doit se tenir pour se rappeler à ce que sont leurs responsabilités à l’heure actuelle. Ils vont devoir prendre sur eux un minimum, ça semble clairement nécessaire, en la circonstance.
« Bon… malheureusement, ces cartons vont pas se descendre tout seuls comme des grands, ces cons », plaisante-t-il avant de s’emparer d’un carton trop lourd pour ses maigres bras et qui lui donne une démarche étrange alors qu’il tente de sortir avec ce poids déplaisant.
Quand il ouvre la porte de l’appartement, quelque chose se passe. Quelque chose qu’il ne comprend pas immédiatement, quelque chose qui revêt pourtant une importance des plus capitales. Comme si le fond de l’air lui-même n’était plus tout à fait le même.
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Prendre sur lui. A croire qu'il ne comprenait pas qu'il devait se reposer un peu sur les autres. Mais il voyait ses proches souffrir de sa propre faiblesse et ca Mutt ne le supportait pas. Alors il gardait, il accumulait et il trouvait ses propres moyens pour gérer la situation. Il avait déjà assez fait souffrir les gens qu'il aime et par dessus le marché, ils avaient leur mariage à organiser. Alors oui, il prendrait sur lui. Ne se doutant pas qu'à force d'abuser des médicaments et de la drogue, ca allait le rendre dépendant de cette merde à long terme. Car il n'y avait que ça qui arrivait à le détendre un minimum pour ne pas qu'il disjoncte à chaque seconde. Et c'était une solution de facilité... Mais il voyait bien que ses proches semblaient plus sereins. Pour lui, c'était une bonne solution, alors que c'était surement la pire qu'il soit.
Et contre Klaus, par sa présence, il se sentait tellement bien. Il avait eu peur de le perdre à un moment donné. Et plus d'une fois, alors oui, sa présence était incroyablement importante. Même si l'adage disait: On se rend compte à quel point une chose peut nous manquer à l'instant où on le perd... Pour Mutt, et sans ça, il savait que sans Klaus sa vie était foutue et qu'elle n'aurait plus l'importance qu'elle devrait avoir. Il l'avait ressenti peut être trop de fois... Mais il sait que son épreuve aurait pu être bien plus dure si Klaus n'avait pas cette faculté de revenir d'entre les morts.
Alors quand il lui souffle qu'il l'aime, c'était fort, c'était puissant. Il le ressentait dans toutes les fibres de son corps. Celà faisait presque un an qu'ils vivaient cette histoire. Et on ne peut appeler celà idylle face à toute la merde qu'ils avaient rencontré. Mais les plus belles histoires d'amour n'étaient-elles pas faite de toutes ces embuches ? Des embuches qui renforçaient leur amour et leur attachement l'un à l'autre. Rien ne pouvait être pire, tout ne pouvait être que mieux. Et il voulait construire cet avenir radieux pour eux deux. Quitte à laisser ce passé derrière eux. Ca n'était pas forcément un mal pour tous les deux. Ils allaient partir de là, se marier, vivre leur histoire d'amour complètement. Pouvoir se dire que même sur les papiers, ils ne feraient qu'une seule entité. C'était sa promesse d'amour éternel pour Mutt. Lui et personne d'autre.
Il rit doucement quand il lui parle de ce shampooing. Des souvenirs reviennent doucement à la surface. " La fameux shampoing. " Dit-il en glissant son regard amoureux sur les traits de Klaus. Glissant même ses doigts dans les boucles de celui-ci. " Avec moi, tu peux ajouter toutes les clauses que tu veux, si ca peut te rendre heureux. " Il marque une légère pause. " Au final, pas besoin d'un lieu, pas besoin d'un shampoing. Du moment qu'on est à deux, hein ? " Peut être est-il à moitié à l'ouest dans ses paroles. Trop serein après toute cette merde, même s'il pensait clairement ces belles choses. Il se sentait comme sur un nuage. Un nuage qui l'apaisait mais peut être ajouté artificiellement par la merde qu'il prend. Les lèvres de Klaus glisse sur les siennes, il répond à son baiser avec passion. Mais oui, ils ne devaient pas s'égarer dans leur manœuvre de débarrasser l'appartement. Mutt sourit en lui répondant. " Moi ce que je propose c'est qu'on charge la voiture de tous ces fameux cartons et qu'on revienne ici une dernière fois pour... dire au revoir à notre cher appartement... Comme... on sait si bien le faire. " Une lueur dans le regard, il n'a pas besoin d'en rajouter plus, il sait que Klaus comprendra.
Mutt se dirige vers des cartons lui même et en attrape deux, histoire d'avancer le truc. Il les soulève et continue à la suite de Klaus. Il passe la porte, et se rend dans le couloir. Il se cogne un peu dans un Klaus qui semble perplexe.
Et... en effet, ils ne sont pas dans le couloir de leur immeuble mais un autre couloir. Qui n'a strictement rien à voir. Mutt ressent alors l'ambiance, et la chaleur du lieux. Une autre atmosphère, comme s'il se retrouvait dans une sorte de climat tropical. Il se fige, regarde Klaus avec des yeux ronds.
" Sympa la nouvelle déco de l'immeuble. Mais je ne me rappelle pas de ses chandeliers qui... " Il se baisse vers eux et observe. " C'est des putains de diamants ? Klaus... " Il lâche ses cartons d'un seul coup sous la surprise et l'émerveillement pour pouvoir vérifier de ses doigts les chapelets qui ornent les chandeliers. " Klaus putain... Mais ca sort d'où ça ? Le concierge nous fait une blague pour notre dé... "
Il croit alors entendre une voix familière. Trop familière. Est-ce qu'il était en train de péter un câble car il a pris un truc qu'il fallait pas et que Klaus allait le secouer en lui disant de se réveiller. Mais il se sentait comme dans une douce euphorie. Il se retourne vers la porte de leur appartement qu'ils viennent de quitter, ses mains tremblent.
" Papa... C'est papa... " Et si c'était Han venu leur donner un coup de main. Il pose ses deux mains sur les battants d'une porte et les ouvre à la volée. Il n'est plus dans son appartement mais dans une autre chambre. Mutt regarde autour de lui. De l'eau coule dans une pièce adjacente. Son coeur bat fort et il le voit. Le chapeau de son père. Le fameux Fedora posé sur un lit au milieu d'autres habits laissés pour compte. Il le prend dans ses mains délicatement et l'observe avant de se tourner vers Klaus, les larmes aux yeux. " Co... comment... C'est impo... ssible... " Dans un geste, il attrape plusieurs affaires, s'impregne de leur odeur... Cet odeur de vieux livre et d'after shave si particulier... Ca avait l'air de réel... Il le pose contre son torse comme pour s'imprégner de cette réalité, il regarde vers la salle de bain où une personne l'occupait et pas n'importe qui visiblement. " Je suis en train de disjoncter... C'est en train de me revenir en pleine gueule cette merde... " Tant que Klaus ne lui confirme pas qu'il n'est pas en train de rêver. Il se convainc que toute la merde de ces derniers jours remontaient à la surface.
Moses.
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« Fais gaffe, j’ai prévu au moins dix chapitres sur la manière dont tu es tenu de mettre ton corps de rêve à mon entière disposition », plaisante légèrement Klaus quand Mutt affirme qu’avec lui, il peut ajouter toutes les clauses qu’il veut à leur contrat de mariage du moment que cela le rend heureux.
Mais justement, avec Mutt, Klaus n’a pas besoin de clauses ni de contrat de mariage, il n’a besoin que de Mutt pour se sentir totalement comblé. Et oui, il a conscience du fait que ça peut sembler particulièrement niais, mais est-ce que c’est de sa faute, ça ? ça n’empêche absolument pas le fait que ce soit la plus stricte et la plus entière vérité. Oui, il n’a besoin que de Mutt pour être heureux, en revanche, qu’est-ce qu’il peut en avoir besoin ! Il suffit de constater quelle étape il est susceptible de devenir quand Mutt n’est pas à proximité. Il ne veut surtout plus jamais expérimenter ça, c’est même hors de question. Le priver de lui, c’est le couper d’oxygène, et quand bien même l’expérience lui a appris qu’il serait capable de revenir à chaque fois, il n’a clairement pas envie de s’imposer une telle expérience.
« Tu as toujours les meilleures idées du monde, toi », reconnaît Klaus avec un sourire en coin quand Mutt suggère qu’ils pourront, une fois les cartons déchargés, dire adieu à leur appartement de la manière qui leur semblera la plus appropriée : un dernier tour de rodéo avant leurs adieux solennels.
Évidemment, Klaus ne peut qu’être d’accord avec cette possibilité, d’autant que ce qu’ils ont vécu dans cet appartement est tout de même bien trop important : il est temps de boucler la boucle… et de faire grimper la température. La perspective de se récompenser avec une bonne partie de jambes en l’air rend immédiatement l’obligation de descendre les cartons beaucoup moins déplaisante, et Klaus y met même un certain entrain au moment de suivre Mutt dans le couloir. Mais alors, tout comme lui, il constate que… quelque chose a radicalement changé… Klaus a vécu suffisamment sobre dans cet immeuble pour savoir que ces putains de chandeliers n’ont rien à faire là…
« Putain… ça doit valoir une fortune… », remarque Klaus, parfaitement admiratif, en admirant à son tour le chandelier que Mutt avait effleuré du bout des doigts, jusqu’à ce que l’écho de voix lointaines semble les rappeler à l’ordre. Klaus fronce les sourcils. « Mutty… »
Klaus veut immédiatement défendre son fiancé de se faire de faux espoirs. Il y a très peu de chances, après tout, pour qu’Indiana Jones soit véritablement ici. Même si Klaus espère de tout cœur que le père de Mutt sorte du coma, il se doute que quand ce sera le cas, ils le sauront par un appel de l’hôpital, pas en entendant sa voix dans un couloir random… Mais Mutt a l’air convaincu, et il ne l’écoute déjà plus. Il retourne en direction de leur appartement et Klaus le suit, indécis, convaincu que Mutt accusera forcément une très sévère déception. Le truc, c'est que leur appartement ne ressemble plus du tout à leur appartement... Clairement, cette chambre n'est absolument pas la leur, et un faisceau d'indices, en revanche, raconte une histoire qui coïncide étrangement avec ce que Mutt avait soupçonné.
"Mutt, je sais pas ce qu'on fiche ici ni ce qui se passe, mais on est clairement entrés par effraction dans la chambre de je sais pas qui, donc si on veut éviter les emmerdes... Tu sais, y a plein de gens qui portent des fedoras, y a pas que..." Mais il voit la lueur d'espoir et d'émotion dans son regard et il s'en veut de gâcher ça. "Je dis juste... on devrait retourner dans le couloir et attendre, je sais pas..."
L'eau a cessé de couler dans la salle de bains, ne leur laissant plus vraiment le temps de filer à l'anglaise.
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Visiblement Klaus est là et il ne le secoue pas pour le ramener à la réalité. Il a un discours bien entendu beaucoup plus en phase avec ce qui devrait être mais... Mutt refuse d'y croire. Ce sont les affaires de son père, il en est convaincu. Ce vieux chapeau usé, cette chemise froissé encore chaude de la présence de celui-ci dedans. Et en même temps, ca n'avait aucun sens, absolument aucun sens. Ses yeux se brouillent de larmes, il veut refuser de croire que ceci appartient à une autre personne alors il les sert contre lui, comme le plus beau des trésors. Emotionnellement, et depuis le meurtre de Monty, il n'était pas en forme, même s'il planait à cause de ses médocs et des autres saloperies qu'il prenait. Il restait à fleur de peau et certaines émotions devaient ressortir.
Alors il pleure quand il dit ca, en refusant de lâcher ce précieux trésor. " Klaus... Je te jure que c'est à lui, je les reconnais... Je veux voir qui est là... Qui... est... " L'eau s'était arrêté. Sa voix avait peut être porté, Mutt regarde vers la porte qui mène à cette salle d'eau. Il la fixe, se demandant qui va sortir de là.
Et elle s'ouvre. Si Klaus voulait sortir, il resterait là et qu'importe si on l'envoie bouler ou autre, il devait en avoir le cœur net, toute logique avait quitté son esprit. Habillé d'une sorte de peignoir, il passe la porte. Il est plus jeune, comme Han... Mais qu'est ce qu'on s'en fiche, c'est juste lui ! Le regard de l'aventurier se lève et se pose sur les deux visiteurs imprévus. Et Mutt ne le voit pas. Ce regard. Ce regard d'incompréhension qui ne semble pas reconnaître dans aucun des traits de ce garçon, un lien quelconque. Le visage du garçon s'illumine, et il a un rire nerveux qu'il ne peut contenir alors qu'il fait quelques pas vers lui après avoir laissé tombé les affaires de son père sur le lit. Indiana lève une main pour l'arrêter et qu'il garde une certaine distance.
" Qui êtes vous ? Qu'est-ce que vous foutez dans mes appartements... " Dit-il sèchement mais clairement perturbé par l'air de Mutt qui semblait clairement en proie à des émotions fortes.
Il regarde Klaus, il regarde Mutt alternativement. Le sourire de Mutt se fige.
" Je... heu... " Bafouille-t-il mais en continuant d'avancer vers un Indiana perplexe qui aurait tendance à reculer. " Papa c'est moi, c'est... moi... " Mutt s'en fiche royalement et il veut juste le prendre dans ses bras, mais arrivé à sa hauteur, Indiana pose une main sur son torse pour le retenir. " Hoooo stop mon garçon. Je ne te connais pas et je peux pas être ton père... Et là... maintenant ? C'est impossible... Vous sortez d'où ??? " Dit-il en riant nerveusement. " Répondez moi, vous êtes qui ? " Demande-t-il plus fortement. Mutt reste sans voix, c'est comme une vague de déni qui coule sur lui et le ravage. Les larmes aux yeux, il le pousse en arrière, laissant sortir sa frustration naissante. " Tu te fous de ma gueule ? En fait, t'en as rien à cirer de moi... De maman... C'est ca, fais comme si tu ne me reconnaissais pas... Ca t'évitera d'avoir à gérer tes putain de responsabilité. Parce que PUTAIN ca fait trois ans qu'on galère. Que JE galère et que t'es pas là quand il faut... Alors fais comme si tu ne me reconnaissais pas ca vaut mieux, comme ca t'auras pas honte de moi ! "
Indy a une expression de totale incompréhension, et glisse ses mains sur ses tempes d'un air totalement paumé, face à la réaction totalement disproportionné du jeune homme en face de lui. Avant d'au final se braquer aussi et d'afficher un rictus avant de pointer du doigt le gamin en face de lui tout en parlant sur le même ton.
" Ouais bah tu diras à ta mère de t'apprendre la politesse, car c'est pas moi qui t'aurais appris à entrer chez les gens comme ça pour ensuite les agresser... D'ailleurs, c'est qui ta mère hein ? FISTON !?! - T'es en train de me la refaire celle là ? Non mais je rêve... T'as vraiment un soucis ! Allez bon... Vu que t'insistes... Papounet ! Tu vas encore me la sortir de: ouais y'en a eu pleins des comme elles... Marion... Marion Ravenwood... Hoooo Jones... Parce que ouais c'est ta femme maintenant ! TA FEMME et t'es pas capable de... de... RHAAAAA ! " Se met il à hurler en donnant un coup de pied dans un pot en cuivre sur le sol qui vole dans la pièce.
L'attitude d'Indiana Jones change mais il ne répond pas, l'air ailleurs, se demandant bien ce qui se passe à cet instant, car l'information Marion Ravenwood a du mal à passer.
" Te donne pas la peine de répondre... Ca va aller... 19 ans sans toi puis... 3 années de plus... On peut bien continuer... " Il se tourne vers Klaus. " C'est bon on s'casse... Viens Klaus... " Il attrape le bras de celui-ci en évitant son regard pour passer la porte en la poussant avec force. Mutt avait envie de pleurer toutes les larmes de son corps, et il était crispé comme jamais.
Moses.
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Le gars qui sort de la salle de bains ressemble définitivement en tout point au père de Mutt. Ou plutôt, il ressemble comme de gouttes d’eau à ce type, là, Han… en bref, il ressemble à une version jeune du père de Mutt, et Klaus commence à faire le tour des hypothèses les plus farfelues qui pourraient justifier cette situation : soit il a rechuté et il est présentement complètement défoncé, soit il fait un rêve franchement chelou qui impliquera potentiellement un plan à trois avec Mutt et son père, soit son père est sorti du coma en rajeunissant et sans prévenir personne, soit ils sont… dans le passé ? dans le monde de Mutt ? … Toutes ces hypothèses sont franchement bancales (sauf celle du rêve de plan à trois), mais il faut bien que quelque chose soit ainsi susceptible de justifier cette situation que Mutt est dans l’incapacité totale de s’expliquer autrement.
Le type, s’il s’agit bel et bien d’Indiana Jones, ne reconnaît en tout cas définitivement pas son fils. Le regard paniqué de Mutt passe de l’un à l’autre, sans la moindre idée de ce qui va se passer à présent. Klaus a envie de retenir Mutt par le bras et de lui suggérer de filer sans demander leur reste, mais au final il ne bouge pas. Et il ne peut que se faire le spectateur du désastre en marche. Klaus serre les dents au moment de l’entendre appeler Indiana « papa », c’est sûr que ça va mal se passer. Le gars a l’air sincèrement de tomber des nues, mais il n’en faut pas plus pour que le fragile état mental de Mutt fasse ressurgir toute sa peine et toute sa frustration, et voilà que ça gueule et que ça accable de reproche. Par instants, Klaus prononce un « Mutty… » un peu faiblard dans l’espoir de ramener son fiancé à la raison, mais il est évident que ce dernier ne l’entend pas, aveuglé par la rage et la déception, une rage et une déception que Klaus est parfaitement capable de comprendre, dans le fond, parce qu’elles ne viennent clairement pas de nulle part. Pas que le pauvre Indy ait mérité ça, mais il faut voir par quelles galères le pauvre Mutty est passé ces trois années durant, et tout de suite, ça fait quand même sacrément sens.
« Mutty… Je pense qu’on devrait vraiment retourner le voir et comprendre ce qui se passe », fait Klaus au moment de se laisser entraîner à l’extérieur après cette confrontation pour le moins particulière. « Je pense franchement pas qu’il faisait genre de pas savoir qui t’étais, et tu peux pas lui reprocher des trucs qu’il a pas encore faits, pas vrai ? » Il se rapproche de Mutt pour le prendre dans ses bras, espérant que ce geste l’apaise et l’aide à y voir plus clair. Il sent bien que Mutt est à deux doigts de craquer, et c’est clairement pas ce qu’il veut. « Je sais pas où on est mais visiblement, on est plus chez nous, alors je crois qu’il faut… qu’on reprenne notre calme – enfin, qu’on essaie, tu vois ? Et qu’on réfléchisse à ce qui est en train de nous arriver. »
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Il sort dans le couloir comme une furie... Une foule d'émotion le traverse. La colère primant sur le reste. Il avait l'impression que tout ce temps, cet abruti de père s'était foutu de sa gueule. Ne cherchant peut être pas plus loin... Mais Mutt se perdait déjà dans ses propres tourments alors... Rajouter cette scene, il sentait son estomac se tordre dans tous les sens, son coeur battre comme s'il allait littéralement exploser dans sa poitrine, la tête en vrac et l'envie de pleurer toutes les larmes de son corps jusqu'à s'effondrer.
" Il m'énerve... Il m'eneeeeerve... " Continue Mutt sur sa lancée en tournant comme un lion en cage dans le couloir. Klaus essaye de lui calmer son esprit en lui soufflant qu'Indiana ne semble peut être pas se souvenir de lui... Pour de vrai. C'était une hypothèse mais pour Mutt qui faisait son caprice, ça n'était pas envisageable. Parce qu'Indiana ne pouvait pas lui faire ça ! Pas à lui ! Pas maintenant ! " Mais il... Il... Il essaye même pas d'écouter... Il est là et il... Rhaaaaa ! " Rage-t-il encore en se prenant la tête.
Klaus vient glisser ses bras autour de lui pour le calmer. Il bouillonne et ça se sent par son souffle court et la rigidité de son corps. Mais il se laisse à cette étreinte qui lui fait du bien au final et il passe lui même après une seconde ses bras autour de lui. Il a envie de pleurer lorsque la tension redescend. Il enfouie son visage dans le cou de Klaus et tant pis des conséquences si on les surprend mais il en a besoin. Et il pleure doucement.
" Il ne se rappelle pas de moi... Klaus... Il s'en rappelle pas... J'en ai marre putain... " Oui il redescend doucement et la colère passée, il comprend qu'un truc n'est pas normal. Ils ne sont plus sur l'île mais comment ? Mais ils sont à deux. " On est à deux... Tu me lâches pas... Tu me... "
La porte de la chambre s'ouvre à la volée, Mutt à un sursaut et il se détache de Klaus en se redressant. Droit et raide comme un piquet. Un air de garde à vous. Il voit Indiana faire plusieurs pas décidé dans le couloir, rhabillé d'une chemise et d'un pantalon et les cherchant visiblement. Quand il se tourne vers Mutt et Klaus. Mutt lance de mauvaise foi comme un gosse pris en faute.
" Non je pleurais pas. "
Vu sa tête, c'était difficile de mentir alors il se frotte rapidement ses joues humides à défaut de pouvoir camoufler le rouge au fond de ses yeux. Il y avait toujours eu un gros rapport de force entre les deux. Trop de fierté. Il les pointe du doigt et leur lance:
" On en a pas fini. "
Mutt garde une mine impassible, son regard glissant sur le côté en regardant Klaus. Mutt a tendance à se redresser en prenant un faux air froid et impétueux quand Indiana s'approche de lui doucement en le détaillant bien plus qu'il y a une seconde.
" Bah quoi ? " Dit il avec insolence. " Ouais okay... J'ai pleuré et alors ? T'es venu te foutre de ma gueule ou en rajouter une couche... " Indiana semble ne pas l'écouter, il attrape le visage de Mutt entre ses mains, pressant ses joues et lui donnant un air encore plus étonné, toujours en le détaillant avant de souffler. " Le fils de Marion... " - " Ouais c'est exactement ce que je viens de te hurler dessus, ça va tu tournes pas encore sénile... " Il lui donne une petite tape sur la joue pas bien méchante. Mais pour qu'il se taise. " Tais toi. " Mutt repousse ses mains. " Aie... Mais ça va pas... " Le visage d'Indiana s'illumine doucement et il commence à rire, il regarde Klaus et Mutt de manière aléatoire et répète. " C'est le fils de Marion ! " Les sourcils de Mutt se fronce doucement, et il dit doucement d'une manière ouvertement provocatrice à mi voix: " T'as vraiment un putain de soucis ma parole ! " Indy lui fout son index accusateur sous le nez en s'arrêtant de rire et en fonçant à son tour les sourcils. " Ton putain de langage. " Mutt ne peut s'empêcher d'avoir un léger sourire en coin qu'il retient. Parce que... Non... C'était pas drôle. " Et je peux savoir vos noms quand même ? " Mutt roule des yeux. " Mutt... " Indy grimace. " C'est un nom ça ? " - " C'est celui que je me suis choisi parce que le mien est trop pourri. Toi t'as bien récupéré le nom du clebs alors t'as rien à me dire. " - " Okaay ça va j'ai compris... Pas la peine d'être agressif... Donc je suppose que t'as un autre nom. " Il se tourne vers Klaus. " Il a un autre nom ? " Mutt agrippe le bras de Klaus et le tire. " Ne lui répond pas. Tu lui dis pas... " - " Il vocifère toujours autant ? " - " Je vocifère pas... " - " Si tu vocifères... " - " Arrête... C'est pas vrai. " - " Mutt... Je parle pas à toi. " - " Réponds pas Klaus s'te plaît... " - " Si il va répondre. " - " Non... " - " Ho que si... " - " Non j'ai dit ! " - " C'est pas toi qui décide. " - " Gnagnagna c'est pas toi qui décide...Bah non c'est pas toi qui décide non plus. " - " Arrête d'être insolent un peu aussi... " ...
C'était clairement un jeu de ping pong à celui qui aurait le dernier mot.
Moses.
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Klaus essaie de calmer la situation, et de calmer Mutt dans le même temps, mais c’est loin, très loin d’être chose facile, bien au contraire. Dans des circonstances qui auraient de quoi faire péter les plombs à n’importe qui, il faut en plus tenir compte de l’état mental très fragile de Mutt à l’heure actuelle. Alors quand ça touche au sujet de son père, son père qu’il n’avait pas revu depuis une bonne éternité, il y a naturellement de quoi se poser un sacré nombre de questions.
« C’est pas qu’il se rappelle pas de toi, c’est qu’il te connaît pas encore et c’est… » Klaus cherche ces mots. J’ai connu ça, d’accord ? Pas exactement la même situation, mais j’ai connu ça, je comprends par quoi tu passes… » Parce que quand il avait revu Dave, ce dernier n’avait pas la moindre idée de ce qu’ils avaient vécu, de comment ils étaient supposés s’entendre et ce qu’ils étaient supposés devenir l’un pour l’autre. « Je te lâche pas, je suis là », répète-t-il pour le rassurer. « Je… »
Il n’a pas le temps d’ajouter quoi que ce soit. Indiana revient vers eux et Mutt se fige immédiatement, son attitude change drastiquement à l’approche de son père. Klaus ne dit rien, il reporte son attention sur Indiana, qui semble toujours sur les nerfs. Klaus a envie d’encourager Mutt à se calmer. Ce dernier est clairement sur la défensive, et dans de telles circonstances, ils n’arriveront définitivement à rien. Klaus voudrait bien jouer les intermédiaires, mais il n’est pas du tout sûr d’être entendu, là, tout de suite – c’est même sûr qu’il ne l’est pas.
Ceci dit, progressivement, la dynamique de leur échange a le don de faire sourire Klaus, parce qu’il ne peut s’empêcher de se dire que ce n’est sans doute pas si différent de ce qu’avait été leur dynamique à une époque qu’Indiana n’a pas encore connu. Ils interagissent naturellement, presque intuitivement, comme le feraient un père et un fils. Et c’est beau, quelque part, parce qu’on dirait presque que c’est plus fort qu’eux. Bon, c’est beau, mais c’est aussi un sacré bordel, mais ça…
« Euh… moi je veux bien répondre si messieurs me laissent la parole. » Il affiche un sourire. « Klaus Hargreeves, je suis un ami de votre fils et le fils que Marion rêverait d’avoir », dit-il en en faisant des caisses. « Et son vrai nom n’a pas franchement d’importance, je crois que plutôt que de se soucier de ce genre de trucs ? » Il marque une pause. « Je suis ravi de vous rencontrer, monsieur Jones. J’ai beaucoup entendu parler de vous, vous imaginez pas. » Il marque une pause. « Et euh… du coup, vous pouvez nous dire où on est, là, exactement ? »
Qu’ils soient fixés une bonne fois pour toutes plutôt que de se concentrer sur des trucs qui n’ont pas franchement grande importance. C’est logique, parce que bon, c’est le bordel dans leur tête à tous les deux – à tous les trois. Mais quand même.
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Mutt sait qu'il peut compter sur Klaus et visiblement, Klaus semblait être plus en phase avec ce qu'il se passait que Mutt qui se retrouve complètement largué. Encore un voyage temporel ?
Puis son père revient à la charge. Bon d'accord vu de l'extérieur, ca ressemblait à une engueulade qui allait déboucher sur rien du tout. (ca l'était) Mais c'était devenu clairement un jeu pour Mutt d'emmerder son père et visiblement, ce père là semblait jouer le jeu aussi. Est-ce que les deux partis s'en rendaient compte ? Absolument pas. Alors Klaus arrive à intervenir pour ensuite se présenter en en faisant des caisses comme d'habitude. Mutt fait de petits yeux en le regardant. Mais tout se passe pour le mieux du monde.
Klaus détourne l'attention concernant son prénom. Mutt lui fait un sourire ironique. " Ha ha ha... " Fait-il en le narguant. Indy lui jette un regard en coin suspicieux et un peu trop long pour l'avis de Mutt. Il le voit sourire et rire doucement. " Nooooon c'est pas ça quand même... " Dit-il. Mutt détourne le regard, un faux air contrarié sur le visage. " Je t'aurai pas fait ça. Je le supporte déjà pas. " - " Ca tombe bien, c'est pas toi mais maman qui a choisi. " Il voit Indiana se retenir de se moquer ouvertement. " Non mais ton ami a raison, c'est surement pas le moment de s'inquiéter de ça. " Il marque une pause. " Junior. " Mutt se passe une main sur le front. Bon ca va être parti sur le fait qu'il va s'en bouffer à toutes les sauces. Il le sait d'avance. " Tu te venges... Je sais... Très bien... " Il lève les mains.
Indiana continue de rire doucement et pose une main sur l'épaule de Mutt pour le chahuter un peu avant de se tourner de nouveau vers Klaus, l'air moins revêche mais reprenant un réel sérieux. Indiana glisse ses mains dans ses poches.
" Alors on est en Inde, dans le temple de Pankot. Au milieu d'une jungle fort sympathique... " Mutt grimace en prenant ce genre d'air totalement paumé avant de se tourner vers Klaus avec de gros yeux. Indiana hausse les sourcils en fixant Mutt. " Je vois que le lieu n'a rien à voir de l'endroit où vous semblez venir... " Il les détaille. " De mon côté, j'aurai surement plus de questions vous concernant que l'inverse. Vous venez d'où ? Et le gamin devrait pas avoir cet âge ? Je veux dire... Je sais compter quand même et t'es un peu vieux pour être mon fils. T'as quelle âge au fait ? " - " Vingt sept ans. " - " T'es né quand ? " - " Le 8 Juillet 1938. " - " Huit jours après moi, c'est marrant ca... Et on est en 35... t'es pas encore né... Alors ca veut dire que je vais retrouver Marion dans pas longtemps ?... Je pensais qu'elle voulait plus me revoir après... Après... " Mutt fait de petits yeux en attendant la suite alors qu'Indiana se perd dans ses pensées, essayant de noyer le poisson. " Allez... Finis ta phrase... Y a un truc que je sais pas... " - " C'est pas important. " - " Ouais... C'est ce que tu me sors toujours quand y a anguille sous roche... " - " Techniquement ce n'est pas encore le cas vu qu'on est pas censé se connaître. " - " Techniquement... Techniquement... " Mutt se tourne vers Klaus. " Alors Klaus ici présent a l'habitude des voyages temporels donc... Je sais pas si... t'as une idée... " Il regarde son père. " On était en train de préparer le déménagement qu'on est arrivé ici comme ca et... " Il se secoue la tête. " T'as pas l'air si choqué que ça en vrai... " Indy a un sourire en coin. " C'est pas parce que j'ai l'air calme que c'est forcément le cas. Faut savoir garder la tête sur les épaules. J'essaye de comprendre, ca ne sert à rien de partir dans tous les sens. Et si tu savais ce que j'ai pu croiser dans ma vie mon garçon... " - " Hoooo ca je sais... J'ai eu mon lot d'expérience. " Répond Mutt avec un sourire. " T'as accepté l'information rapidement que je puisse être ton fils. " Indiana s'exclame. " T'es un Jones, et t'as le côté grande gueule de ta mère. " Il ajoute avec plus de délicatesse. " T'as les yeux de ta mère. Et je t'ai vu trop bouleversé pour être un menteur... Ca s'invente pas fiston... " Le coeur de Mutt se serre, mais hors de question de pleurer alors il enchaine rapidement en baissant le nez. " Et j'ai hérité de ton tarin... Et pleins d'autres trucs que n'arrête pas de me dire maman quand elle est en colère contre moi... " Indiana continue de regarder Mutt avec cette curiosité et intensité dans le regard. Ca n'était pas tous les jours que ce genre de choses pouvait arriver. " Ha ouais ? Je vois... En passant, il est très bien ton nez, et je te dis pas ca parce qu'on a visiblement le même... " Il regarde ensuite Klaus. " Donc il a dit des trucs sur moi... Faudra me faire un topo... Histoire que je sache ce qu'il dit dans mon dos pour lui refoutre dans la figure quand il sera là... "
Moses.
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La complicité qui naît presque naturellement entre le père et le fils rendrait presque Klaus envieux. Il aurait bien aimé connaître ça, lui, mais de son côté, il a jamais vécu de grand moment de complicité avec le paternel Hargreeves (pas de road trip mortel, snif) – le comble du moment père-fils qu’il ait pu passer avec le vieux Hargreeves, c’était les charmantes soirées pyjama dans des cryptes hantées, donc clairement… ouais, y avait de quoi comprendre pour quelles raisons Indiana avait manqué à ce point à son fils, et même si Klaus n’a pas la moindre idée de ce que tout ceci veut dire et de s’ils vont être coincés ici pour longtemps ou non, il est du moins heureux que lui soit accordé ces retrouvailles improbables : pas exactement celles que Mutt attendait, certes, mais il y a sûrement de quoi lui remonter le moral, et quand Klaus voit Mutt aller bien, lui aussi se sent immédiatement mieux : c’est totalement naturel pour lui, à ce stade, presque aussi naturel que de respirer.
Indiana accepte de leur en dire plus sur l’endroit où ils se trouvent, et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est… exotique… ? Ouais, exotique, clairement, et bon, c’est pas qu’il a quelque chose en particulier contre les jungles indiennes, mais il peut s’épargner les bestioles qui vous mordent, vous étouffe et vous sautent dessus, il dit pas non – c’est bourré de serpents, la jungle indienne, non ? Bref… Dans tous les cas, ils sont dans un temple qui en lui-même a pas l’air si mal. Les vieux temples indiens avec des douches aménagées, ça se trouve pas à chaque coin de rue – enfin, pas qu’il sache (mais il se trompe sans doute, vu qu’apparemment il suffit de passer le pas de son appartement pour être exaucé).
« Nan, on vient de… très, très loin », confirme Klaus. Dans le temps, dans l’espace, il ne précise rien quand Indiana remarque que oui, l’endroit d’où ils viennent doit être très différent de celui où ils se trouvent à l’heure actuelle. Oui, c’est rien de le dire, mais il n’est sûrement pas temps de s’épancher là-dessus en détails pour le moment. C’est sûrement mieux de se concentrer sur l’endroit où ils sont.
« C’est pas parce que j’ai l’habitude des voyages temporels que j’y comprends quelque chose, me regarde pas comme ça. D’habitude y a toujours Five qui finit par gueuler que c’est la fin du monde et par ramener tout le monde au bercail… ça m’étonnerait pas qu’on le voie débarquer d’une seconde à l’autre, d’ailleurs », se marre-t-il, absolument convaincu de sa théorie tout à fait fumeuse.
Klaus est pas sûr que les deux l’écoutent de toute façon, en boucle sur Marion, les circonstances de la naissance de Mutt, et plein de choses que Klaus a pas forcément envie de savoir de son côté. Ce qui est vrai, c’est que le paternel a pas l’air si choqué que ça, au final… Mais visiblement, il cache bien son jeu, en plus de pouvoir déjà s’autoriser à être complètement blasé, visiblement. Et visiblement, il compte ne pas revenir sur le fait que Mutt puisse être son fils. C’est une chose que Klaus aime entendre. Il sait que Mutt l’aurait vraiment mal vécu dans le cas contraire.
« Désolé m’sieur, mais moi je suis hyper loyal, je vais rien vous dire sans l’autorisation de Mutty… Enfin… si vous allongez un ou deux billets, ça peut toujours se négocier. Au fait, qu’est-ce qu’on fiche dans un vieux temple indien, vous êtes pas là pour le tourisme, j’imagine. »
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La situation était clairement bordélique, mais Mutt se sentait comme dans une sorte de bulle et il s'en foutait clairement en fait. Peut être parce qu'il n'avait d'yeux que pour son père qui était devant lui. En forme et prêt à en démordre ? Peut être qu'il oubliait l'espace d'un instant ses soucis sur l'ile ? Que ca le faisait décrocher pour mieux respirer ? Qu'il voit un espoir en le voyant en face de lui ?
Klaus ne leur apporte pas plus de précision, mais Mutt aura tenté, quand il parle de Five, Mutt grimace. Il aimait bien Five mais simplement... " Quand il se pointe c'est que c'est jamais bon. " Ce qui était la vérité. " Mieux vaut se taire et pas l'invoquer, c'est tout ce que j'ai à dire. " Dit-il dans un sourire. " De toute manière, on a déjà atterrit sur cette ile sans savoir comment vraiment... " Dit Mutt en levant les yeux vers le plafond. " Alors bon, passer une porte et se retrouver dans un autre endroit et ENCORE a une autre époque... " Il hausse les épaules. " Je pense que le terme largué nous ressemble particulièrement. "
Indiana essaye de soutirer des informations sur Mutt quant à d'éventuels indices pouvant emmerder son fils. Mutt fait un signe vif de négation de la tête en laissant trainer un regard qui juge Indiana. Celà ne l'arrête pas. Klaus lui répond d'abord qu'il lui est loyal. " Tu vois ? Tu sauras rien... " Il pourrait ajouter qu'il a un ami en or, mais la vérité est plus profonde et Mutt n'est pas certain qu'Indiana soit prêt pour une telle révélation pour l'heure. Mais Klaus en rajoute une couche concernant le fait de se faire graisser la pate pour des informations. " Non mais... " Indiana s'exclame alors en riant doucement et en montrant Klaus du doigt. " Ha ! Il est marrant ton ami, il perd pas le nord. Il me plait bien... On en rediscutera alors... " - " Ca veut dire quoi, on en rediscutera... On ne discutera de rien du tout. " Mutt se tourne vers Klaus, et lui tire le bras pour lui dire le regard collé dans le sien avec pleins de sens. " Et toi tu lui dis rien hein ? Sinon... " ... ceinture... Bon faudrait déjà qu'il arrive à se tenir en présence de son fiancé -futur mari- sachant que ca reste un peu pour la forme. Au fond de lui, Mutt est bien content qu'Indiana Jones apprécie Klaus.
" Pour revenir aux choses sérieuses messieurs... Mon avion s'est crashé dans la jungle... grosse histoire et disons que je mène une petite enquête sur une certaine pierre sacré par ici... Encore une autre histoire... " Dit le patriarche au garçon tout en glissant ses mains sur ses reins. " Je ne pense pas que c'est au milieu de ce couloir qu'on trouvera des réponses, ca m'étonne même qu'on ait pas attiré plus l'attention... " Il fait un de ses fameux sourire en coin. " J'ai été convié au diner du palais avec... d'autres... " Il regarde derrière lui. Le couloir est vraiment très calme. Il se tourne de nouveau vers les garçons. " Je vais voir pour qu'ils rajoutent deux couverts en plus. Je peux vous laisser dans mes appartements le temps de faire le tour ? " Demande-t-il en les regardant. Mutt fait de petits yeux et répond en relevant le menton d'un air insolent. " Ca va papounet, tu peux me laisser sans surveillance, j'ai clairement passé l'âge de foutre les doigts dans les prises. " Indiana claque sa langue dans sa bouche en se secouant la tête. " Toute une éducation à revoir. Bon... Je reviens... Ne faites pas de bêtises... "
Indiana tourne les talons pour remonter le long du couloir. Mutt est pris alors d'une légère angoisse. Celui que peut être c'est le seul moment qu'il aura avec son père pendant de nouveau longtemps. Cet abandon, il le ressent, qu'il soit réel ou pas. C'était sa peur profonde. Il l'avait vécu trop de fois. Et si... tout s'arrêtait et qu'ils retournaient dans l'appartement ? Face à leur réalité ?
" Papa attends ! " Lance-t-il en faisant quelques pas. Indiana s'arrête, se tourne vers lui en fronçant les sourcils un sourire en coin.
Le jeune homme fait les quelques pas qui les séparent rapidement et avant qu'il ne dise quoi que ce soit d'autre et le prend dans ses bras pour le serrer contre lui longuement. Indiana est d'abord surpris. Il garde pourtant son sourire, tout en interrogeant du regard Klaus. Il frotte d'abord son dos de manière maladroite avant de finir de glisser plus fermement ses bras autour de lui en lui rendant son étreinte. Mutt lui souffle dans l'oreille alors avant de se reculer un peu. " Je t'aime papa. "
Indiana se perd dans ses pensées, il se sent un peu gêné par la situation même si on voit clairement sur son visage qu'une foule d'émotion le traverse. Il tapote la joue de son fils et lui dit maladroitement: " Moi aussi... Enfin... je suppose... " Mutt baisse le nez. Indiana se reprend en le forçant à relever le menton. " Hey. Je vais pas te laisser. D'accord ? Je reviens... Fils... "
Il se détache de Mutt doucement en laissant ses yeux rivés sur lui un peu plus longtemps avant de disparaître au coin du couloir. Mutt se tourne vers Klaus, le regard larmoyant.
" Je comprends que dalle... Mais j'ai pas envie de comprendre. Moi, c'm'va... " Bon quand Mutt verra la gueule du repas, ca lui ira surement beaucoup moins mais ça...
Moses.
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Klaus s’abstient de faire remarquer à Mutt que s’il est vrai que quand Five se pointe, c’est jamais bon, en attendant, ils ne peuvent pas franchement dire que la situation en état soit une bonne situation non plus. Certes, pour l’instant, ils se marrent bien, et ça fait du bien à Klaus de voir Mutt ainsi – il est tellement évident qu’il adore son père et que sa présence était ce dont il avait besoin pour remonter la pente… mais s’ils sont ici, dans un autre endroit, à une autre époque, une fois de plus, ça peut pas être bon non plus : c’est clairement qu’il doit se passer un truc, et la présence ou l’absence de Five ne changera sans doute pas vraiment grand-chose au fait qu’ils sont dans une situation merdique… Et puis… Klaus a sans doute pas envie d’être ailleurs parce qu’il a enfin retrouvé son père, mais s’ils restent ici et que Five ne se pointe pas pour sauver la mise, c’est peut-être sa famille à lui que Klaus va perdre dans le processus, et on ne peut pas dire que ça ne lui fasse rien, même s’il garde cette pensée pour lui. Ils n’en savent pas assez de toute façon pour commencer à se figurer tous les scénarios catastrophes qui existent.
« T’as vu ? Il m’aime bien ! Ton papa m’aime bien ! » s’exclame Klaus, chassant ses pensées précédentes pour revenir à ce qu’affirme Indiana, à savoir qu’il est marrant, ne perd pas le nord… et qu’il l’aime bien. « Je savais qu’il m’adorerait. Je suis impossible à ne pas aimer », reprend-il alors avant de se contenter d’afficher un fin sourire malicieux quand Mutt le prévient de dire quoi que ce soit à Indiana. Dans l’ensemble, la situation est quand même plus amusante qu’alarmante, il faut bien le reconnaître.
Indiana finit par leur en apprendre plus : un avion qui s’est crashé dans la jungle. Bah ça ! Pour un rescapé de crash, il a vraiment l’air de se porter comme un charme, faut le dire. Et apparemment, y a une histoire de pierre sacrée qui rentre dans le mic-mac. Klaus adresse un regard éloquent à Mutt : peut-être qu’il avait entendu parler de cette histoire.
« Chic ! Je me disais que je commençais à avoir la dalle », fait Klaus avec un grand sourire quand Indiana affirme qu’ils pourront participer au dîner organisé au sein du palais. Un dîner dans un tel palais, ça doit être le grand luxe, à tous les coups. Et puis, il leur donne l’occasion de rester un peu seul à seul pour débriefer la situation, et ça, l’air de rien, c’est quand même pas un mal. « Comptez su nous, monsieur Jones », exagère Klaus quand Indiana leur dit qu’il s’en va pour mieux revenir.
Klaus veut attendre qu’il parte pour discuter avec Mutt, mais pour ce dernier, laisser partir son père au risque de ne plus le revoir n’est évidemment pas si simple. Klaus observe la scène de loin, attendri quand Mutt vient étreindre son père avant de lui dire qu’il l’aime. C’est à la fois beau et improbable comme scène, et Klaus se sentirait presque ému aux larmes, sincèrement heureux pour Mutt.
« Je suis heureux pour toi Mutty », fait Klaus en prenant Mutt dans ses bras quand ils se retrouvent de nouveau seul à seul. « Et ton père est vraiment super cool », il reprend avec le sourire. « Est-ce que ça te dit quelque chose, tout ça ? Ton père t’avait parlé du crash ? ou de cet endroit ? »
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Mutt ressent une foule d'émotions contradictoires mais le fait de se retrouver face à son père... De la joie... Oui, c'est ce qu'il ressentait au fond de lui. Il ne sait pas ce que veut dire cette histoire, et pourquoi mais qu'est ce qu'on s'en fout. Il s'inquiétera de Marion, mais pour l'instant, il devait digérer l'information. Et s'ils trouvaient juste un moyen de rentrer tous ensemble ? Mutt ne voulait plus lâcher son père jusqu'à être de retour sur l'ile...
Il rend l'étreinte de Klaus qu'il sert fort contre lui. Oui, il devait annoncer encore un tas de choses à Indiana mais visiblement avec Klaus, ca avait l'air de bien se passer donc ca irait non ? Et visiblement Klaus appréciait aussi son père. C'était une bonne chose. Mutt se recule doucement en prenant le visage de Klaus dans le sien, le visage souriant, le regard pleins de larmes d'émotion.
" Ca va aller... On va retrouver notre chemin et papa sera là... Tout ira bien... " Dit Mutt avec une voix emplie d'émotion. Il embrasse Klaus avec force et entrain. " Je t'aime. " Dit-il avant de se reculer, en riant légèrement.
Klaus lui demande alors s'il sait quelque chose concernant l'endroit où ils se trouvent, concernant ce lieu... Cette histoire... Mutt se secoue la tête et grimace. Il hausse les épaules et lui répond:
" Pour être honnête avec toi. Entre mon daron et moi... On a toujours passé notre temps à s'engueuler ou à se provoquer... " Il se passe une main sur le visage. " T'sais... A la base entre nous c'est pas si... évident. J'étais dans ma crise d'adolescence, tout ce qui m'importait c'était le provoquer et de lui faire payer son absence donc de là à écouter ce qu'il me raconte le vieux... "
Il se sent un peu con pour le coup, d'avoir surement manqué pleins de trucs par son entêtement. Mutt le sait, et il culpabilise. Mais en même temps, il avait eu ses raisons d'en vouloir à Indiana Jones. Il les avait laissé Marion et lui.
" Notre relation est pas si évidente... Je regrette pas mal de choses tu sais... " L'expression de son visage change alors qu'il retient ses larmes. " Je culpabilise Klaus... A chaque fois que... je constate que... j'ai... été si con. Et j'ai tellement de trucs à lui dire... Je sais pas ce que ca veut dire... Si on va rentrer sur l'ile ou si on va continuer sur cette ligne temporelle. En vrai, je m'en cogne, je veux juste... me rattraper. Passer le plus de temps avec lui. Le temps qui nous a manqué... Qu'on a foutu en l'air parce qu'on est pas capable de se parler. "
Moses.
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Klaus adresse un tendre sourire à Mutt quand ce dernier, non sans émotion, affirme que tout va bien se passer, qu’ils vont retrouver leur chemin, et que lui restera auprès de son père. Il ne sait pas si tout se passera aussi bien qu’il le prétend, mais ce qu’il sait en revanche, c’est que lui aussi a envie de se montrer optimiste, ou en tout cas le plus optimiste possible, et pour cette raison, le jeune homme n’hésite pas à lui rendre son sourire et à hocher la tête à chaque parole prononcée par son fiancé.
« Je t’aime aussi », souffle-t-il contre ses lèvres avant de les embrasser brièvement, un baiser au toucher de plume.
Mutt reprend en affirmant, comme si ce devait vraiment être une surprise pour lui, que Mutt et son père ont passé une majeure partie de leur temps à s’engueuler ou à se provoquer. Oui, il ne lui en avait peut-être pas parlé en ces termes, mais ce n’est pas pour autant que Klaus tombe des nues en l’apprenant. Non, connaissant le caractère du fils et devinant celui du père, il a bien une idée de ce que ça devait être, en plus de ce que la vie avec Marion lui avait aussi laissé entendre à ce sujet. Il sourit quand même quand Mutt avoue que si Indiana avait raconté des choses au sujet de cet endroit ou de ce qu’il a vécu ici, Mutt s’est empressé d’occulter l’information, en bonne adolescent en crise qu’il était à l’époque.
« Hey… » Klaus adresse un sourire bienveillant à Mutt. « C’est pas comme si tu pouvais deviner. Tous les enfants sont injustes avec leurs parents, c’est le b.-a.-ba de tous les gamins, et encore plus quand c’est des ados. T’as vraiment pas à culpabiliser. » Il sourit. « Tu verras, tu trouveras l’occasion de rattraper le temps perdu et de lui dire ce que t’as sur le cœur. J’en doute pas une seule seconde, même », il affirme du ton le plus doux et le plus bienveillant dont il est capable. « C’est bien que tu veuilles les choses bien, par contre retire-moi cette culpabilité tout de suite, parce que ça sert à rien, et ça te rend… » Il donne l’air de le jauger du regard. « … un dixième moins sexy. » Il marque une pause. « C’est ce qu’il faut se dire, toute cette expérience de merde, toutes ces histoires qui ont aucun sens, elles servent peut-être à ça, tu vois, à ce qu’on se remette en question, à ce qu’on dise ou fasse des choses qu’on aurait jamais dites ou faites. » Il sourit, goguenard. « Enfin, pas moi ! Moi tout le monde sait que je suis absolument irréprochable », reprit-il sans aucune intention d’être convaincant, loin de là, même. Non, ce n’était pas le but du tout, il avait juste envie d’apaiser les doutes et les craintes de Mutt.
Ils verraient bien ce que ça donnerait, mais en attendant, ils étaient là, et ils devaient tirer le meilleur parti de ce qu’ils avaient, c’est tout.
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La situation était étrange mais c'était devenu le lot quotidien de Mutt depuis trois ans maintenant alors il... commençait à s'habituer ? C'était bizarre dit comme ca. On ne peut jamais vraiment s'habituer de ce genre de choses. Ca n'était pas possible. On se retrouvait souvent dos au mur et on devait juste constater... Et c'est ce que Mutt fait... Il n'avait pas trop le choix. Non... Klaus et lui n'avaient pas trop le choix. C'était bizarre, mais c'était là. Et Indiana Jones était aussi réels qu'ils pouvaient l'être tous les deux donc c'était troublant.
Mutt n'était pas au meilleur de sa forme de base, donc il est normal que tous ses doutes remontent face à un tel spectacle. Oui, il regrette et celà sort naturellement devant Klaus, mais devant Indiana ? Que se passera-t-il ?
" Je sais même pas par où commencer en fait. " Avoue Mutt à mi-voix, encore sous les émotions. " Ouais après la culpabilité est là... Et c'est cette histoire, voir papa à l'hôpital ca me... fait me rendre compte que j'ai été un crétin. " Dit-il en baissant le nez mais qui était la stricte vérité. Il sourit quand Klaus le réprimande gentiment en ajoutant un trait d'humour. " Je suis pas d'accord, t'as dit que je resterai le mec le plus sexy de la terre quoi qu'il arrive. " Répond-t-il sur un faux ton de gamin boudeur.
Heureusement que Klaus était là pour alléger la situation et lui donner des conseils. Il sait qu'il peut compter sur lui. Qu'importe... Même quand il était à côté de la plaque face à Mutt, celui-ci savait qu'il ne bougerait pas et qu'il le soutiendrait quoi qu'il arrive. Et Mutt s'en voulait régulièrement de le pousser à bout parfois. Il ne le faisait pas exprès. Juste... c'était plus fort que lui.
Il s'assombrit néanmoins quand il lui parle du fait que les expériences qu'ils vivent sont pour se remettre en question. " Tu parles... " Dit-il en râlant. " Est-ce que le meurtre de Monty est aussi fait pour nous remettre en question ou nous faire chier ? Comme mon père dans le coma chez nous... Et... " Il se frotte le visage car il comprend ce que Klaus veut dire et il ne veut pas casser son élan de sagesse. " Ouais... Je dis de la merde... T'as pas tord. " Il pose ses mains sur ses hanches et prend une grande inspiration, l'air ailleurs. " On va bien voir ce que ca donne. J'espère juste que ca va bien se passer, mais bon... Un diner dans un palais de luxe. Ca n'a pas l'air si... mauvais aux premiers abords, t'en penses quoi ? Et puis... y'a rien de mieux qu'un diner pour mettre les choses à plat. " Il sourit à Klaus reprenant sa dernière remarque. Il le détaille, glisse ses mains vers ses hanches pour venir approcher son visage pour attraper ses lèvres afin de les embrasser avec une certaine gourmandise. " Tu es... parfait. J'aurai même envie de prendre un petit apero avant de passer à table mais je suis pas sûr qu'on ait le temps de... " Ses lèvres frolent celle de Klaus alors que la porte s'ouvre de nouveau qui montre un Indiana Jones souriant, prêt à leur annoncer que le diner va bientôt être prêt. Mutt sursaute et glisse ses mains dans ses poches un air mal à l'aise très visible.
Moses.
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« Et je le pense, même en étant un dixième moins sexy, tu resteras toujours le mec le plus sexy de cette planète et de toutes celles qui existent », affirme et confirme Klaus avec un sourire sincère au coin des lèvres tandis qu’il choisit de plaisanter un peu histoire de détendre l’atmosphère.
Il sait malheureusement que la culpabilité n’est pas un sentiment qui disparaît en un claquement de doigts. C’est bien au contraire un sentiment avec lequel il faut apprendre à vivre, même si ça n’a rien de franchement évident, loin s’en faut. Quitte à se retrouver ici, autant ne pas se laisser bouffer par la culpabilité, et essayer de trouver un intérêt à toute cette situation ô combien tordue. Son père est là, et tant qu’ils sont là, ils pourront largement en profiter, c’est à ça qu’il faut penser. Et pour la suite… Bon, ils verront bien. Déjà, ils sont ensemble, et quand on y pense, c’est déjà énorme que ce soit le cas, vraiment énorme. Alors autant au moins profiter du fait qu’ils soient ensemble, ce qui est déjà véritablement important.
Mais alors que Klaus avait pensé réussir à détendre l’atmosphère, voilà qu’il se fige et que son visage se décompose alors qu’il évoque le meurtre de Monty, et le coma dans lequel son père est plongé d’où ils viennent. Il se sent bête, sur le moment, et il ne sait plus quoi dire. Il se referme légèrement, presque malgré lui. Il avait eu le sentiment que ces ombres constantes avaient au moins cessé de planer autour d’eux, mais cette situation lui prouve qu’il s’était largement trompé, et dans des proportions contre lesquelles il ne peut malheureusement pas grand-chose.
« Un dîner dans un palais luxueux, ça va nous changer de nos soirées pizzas devant la télé, c’est clair », fait-il avec un sourire. « Tu crois qu’ils auront vingt couverts par assiette ? Et tu crois qu’ils ont du caviar en Inde ? » il demande en disant tout ce qui lui passe par la tête afin de dissiper la gêne qu’il a ressentie un peu plus tôt. Dans toute situation chaotique, ils sont toujours capables de trouver du bon, on pourrait même dire que c’est leur spécialité, alors il n’y a pas vraiment de raison pour que cela change, n’est-ce pas ? En tout cas, Klaus essaie de faire de son mieux pour que ce ne soit surtout pas le cas.
Klaus sourit à quelques centimètres seulement des lèvres de Mutt, prêt à les embrasser à pleine bouche, quand la porte s’ouvre, et Klaus remarque rapidement la gêne de son fiancé, raison pour laquelle il cherche à noyer le poisson.
« Cool ! Je meurs de faim en plus. Au fait, ça va aller si on se pointe dans ce genre de tenue ? On a pas vraiment eu l’occasion de dégainer le costard. Ah d’ailleurs, peut-être que vous le savez, vous ! Ils font du caviar, en Inde ? »
Klaus parle trop et vite, c’est sa manière de noyer le plafond, dans l’espoir que Mutt ait le temps de reprendre ses esprits sans juste s’abandonner à la culpabilité.
« Au fait, vous nous avez pas dit qui il y aurait, à ce dîner. »
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
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Leur amour, ce que Klaus lui dit à chaque seconde, celà rend Mutt toujours plus amoureux de lui. Car malgré toute la merde qu'ils traversent, putain il l'aime et il sait qu'il l'aimera toute sa vie et quoi qu'il arrive. Sa présence lui réchauffe le coeur et elle reste nécessaire. Mais Mutt cache le fait qu'il ne va pas bien, et même si à cet instant, ce qu'il vit lui donne un réel élan vers le haut, ca n'était pas si facile à camoufler. Alors oui, il balance encore la réalité dans la figure de Klaus. Mais c'est surtout ce qu'il traverse qui le rend si... réaliste parfois. Et même de trop...
" M'en parle pas, plus tu me parles de bouffe là, plus j'ai la dalle. " Mutt hausse les épaules et a un petit sourire. " Mais je les ai avec tout mon coeur nos soirées pizzas. Elles sont incomparables. " Dit-il en essayant d'avoir le coeur léger. " Je ne pense pas qu'on aura du caviar... Et entre nous, c'est dégueulasse le caviar... "
Mutt va pour glisser ses lèvres sur celles de Klaus qu'Indiana revient. Il se recule, glisse ses mains dans ses poches, se demandant si son père avait vu quelque chose. Klaus est un amour de ne jamais lui en tenir rigueur, mais Mutt sait qu'à un moment, il va p'tet falloir mettre les couverts comme on dit, et lui parler concrètement de tout ça.
Klaus se met à parler beaucoup et très vite, signe qu'il est autant mal à l'aise que Mutt et qu'il essaye de noyer le poisson. Mutt le connaît assez bien pour avoir deviné. Il a un sourire en coin. Mutt ne peut s'empêcher de pouffer légèrement en baissant le nez. Klaus a le don de le faire rire à cet instant par sa manière de réagir. Il finit par relever le nez et regarder son fiancé et lui répond:
" Si j'ai l'air de me foutre de ta gueule... " Il fait mine de réfléchir. " C'est le cas. " Dit-il taquin, sans méchanceté.
Indiana détaille leur tenue qui ne sont pas de circonstances. Il hausse les épaules et leur répond en riant à moitié aussi à leur échange.
" Alors mon garçon, ca fait beaucoup de questions... " Il montre Mutt du doigt. " Et toi, arrête de te foutre de sa gueule. " Dit-il en souriant, sans se prendre au sérieux. " Alors... " Il fait mine de réfléchir aussi. " Les tenues... Ca passera, c'est comme vous voulez. Mais mis à part quelques fringues, j'ai pas grand chose en réserve. Et quant au diner... " Il ne dit rien. " La localité peut proposer des mets assez... spéciaux. " Ce qui peut vouloir tout dire. Mutt prend un air perplexe. " Ca veut dire quoi ? " Indiana hausse les épaules. " Je pense que ca sera plus compréhensible quand vous le verrez... "
Indiana se tourne de nouveau vers Klaus pour répondre à sa dernière question.
" J'étais accompagné d'un jeune ami à moi. Demi-Lune, que je n'ai pas vu depuis lors... Ca m'inquiète un peu et de... " Il réfléchit à ce qu'il va dire. " D'une jeune femme au nom de Willie. Blonde, très belle et... un peu... " Il ne fini pas sa phrase. " Et au diner, il y aura le Maharajah de ce qu'on m'a annoncé et d'autres professeurs de renom avec qui j'aimerai m'entretenir pour comprendre ce qu'il se passe ici. "
Mutt croise les bras en écoutant son père. Il fait de petits yeux quand il parle de la jeune femme blonde et belle. Il sent qu'il ne va pas l'aimer surtout quand il voit la lueur dans le regard d'Indiana mais pour l'heure, il ne dit rien. Il s'attarde sur la suite.
" Ouais... Le maharajah c'est pas rien... Je devrais p'tet mettre une chemise. Et ca va être le pied... " Il dit de manière ironique. Il fait de gros yeux. " Entouré de profs, je vais adorer... " Indiana capte sa remarque et le fait qu'il sent Mutt se braquer un peu et lui demande. " Tu as l'air d'avoir un soucis avec cette profession... Pourtant je suis prof, comme mon père. " Mutt soupire longuement. " Longue... histoire papa... Et c'est pas... à cause de toi. " Lui assure-t-il. " Mais t'en fais pas. Ce que je peux t'assurer, c'est que je commence mon Master à la rentrée et... me casse pas trop la tête là dessus dans le futur d'accord ? Enfin... " Il fronce les sourcils et regarde Klaus. " Je sais pas si on va retourner sur notre ligne temporelle... Si on va continuer ici... Si... Bref, c'est un sacré merdier et autant qu'on vive les choses comme elles doivent arriver. J'ai compris que ca sert à rien de vouloir tout contrôler de toute manière. Et c'est trop compliqué pour mon pauvre petit cerveau. "
Moses.
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« Excusez-moi, monsieur-j’ai-déjà-goûté-du-caviar-une fois-dans-ma-vie », a le temps d’ironiser Klaus avant que l’un et l’autre se jettent de ces regards équivoques et qui donnaient une assez bonne idée d’à quel point ils avaient très envie de littéralement se sauter dessus, tous les deux.
Forcément, il fallait que ce soit à ce moment-là que le paternel rapplique, même pas le temps pour un petit coup vite fait dans la salle de bains. Pas grave, on sort les rames et on essaie de faire conne si de rien n’était sous le regard goguenard de Mutt. D’accord, il se fout effectivement de sa gueule, mais en même temps, on peut dire qu’il y a de quoi. Ceci dit, c’est pas bien grave, puisque le plan a l’air de fonctionner à la perfection au bout du compte, et qu’Indiana a peut-être l’air submergé par tant de questions, mais n’a pas l’air de capter le fait qu’il aurait pu tomber sur un spectacle carrément compromettant s’il était arrivé un poil plus tard.
Apparemment, leur tenue décontractée d’un autre siècle (littéralement), ça passe. Tant mieux, même si Klaus n’aurait pas dit non à quelques essayages, il apprécie qu’Indiana ne remette pas en question son style pour le moins intemporel – c’est-à-dire qu’il ne l’est clairement pas du tout. Pour le reste, on parle du fait que le dîner pourra être spécial : franchement, Klaus voit mal en quoi ça pourrait être susceptible de poser souci, du moment que ça se mange, alors il se contente juste de hausser les épaules (le pauvre n’est clairement pas au bout de ses surprises).
Ensuite, il fait laa liste des personnes qui seront présentes. Klaus se retient de pouffer quand Indiana parle de Demi-Lune (c’est pas un nom, ça), et tourne un regard éloquent vers Mutt quand il évoque ensuite Willie. Bizarrement, quand il était question de machin au nom bizarre, il ne s’était pas obligé d’y apporter une description physique – quel bourreau des cœurs, cet Indiana. Klaus, ça le fait marrer, mais il se doute que Mutt n’ait pas franchement envie de voir son père avec quelqu’un d’autre que sa mère.
« Et qu’est-ce qui se passe ici exactement ? » l’interroge Klaus. « Enfin, en dehors du fiston débarqué du futur et de son acolyte de génie… »
Mutt fait remarquer qu’il vont dîner au milieu du beau monde : ça c’est clair. C’est pas tous les jours qu’on se tape la dinette et la discute avec un maharadja – Klaus devine que ce sera probablement la première et la dernière fois.
« Un maharadja, c’est quand même stylé. Oh, tu crois qu’il aura un mégaturban, comme dans Aladdin ? Ah non, ça c’est les sultans, je confonds », il fait en parlant trop plutôt que de se la fermer comme il serait plus qu’indiqué de sa part de le faire.
Pour ce qui est du passif de Mutt avec ses professeurs… Klaus sent que Mutt a envie de tout lui raconter. Mais Klaus ne sait pas trop si c’est le moment.
« Moi, je pense surtout que nos pauvres cerveaux ont besoin de se ravitailler. Vous avez bien dit que le dîner était prêt, non ? »
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Klaus demande alors ce qu'il se passe exactement à Indiana. Il avait peut être plus une vue d'ensemble que Mutt qui ne voyait que son père, toujours son père à cet instant. A vrai dire, ils pouvaient se trouver dans n'importe quel merdier ca serait la même chose au final. Ca faisait trois ans qu'il attendait de pouvoir voir et parler avec Indiana donc au final, c'est tout ce qui lui important là tout de suite.
" Et bien... " Commence Indiana en se dirigeant vers le lit pour attraper une veste et commencer à finir de se préparer pour le coup. " Quand nous sommes arrivés, nous avons fait face à des gens dans un village près d'ici. Visiblement on leur aurait volé leur pierre sacré. Une sorte de talisman qui protège leur visage. Et clairement, depuis ce jour, la famine les frappe et... j'ai décidé de venir ici pour mener ma petite enquête. Je ne m'attendais pas à tomber sur tout ca... " Montre-t-il autour.
Mutt observant son père faire, fini par s'approcher de lui, écoutant à moitié ce qu'il dit. (comme je vous ai dit qu'il est plus absorbé par la présence de celui-ci et la façon dont il le voit qu'autre chose) " P'pa... Vas-y prête moi un truc, je vais pas y aller en t-shirt... Une chemise ca ira. J'ai pas envie de faire tâche... " Dit-il pendant le discours d'Indiana qui l'observe en fronçant les sourcils. " Vas-y j't'écoute hein ? Juste j'ai pas envie d'y aller saper comme un clochard. " Indiana a un sourire et lui sort une chemise propre qu'il lui donne. Mutt s'empresse de se changer. " Quoi qu'il en soit... " Reprend Indy laissant un oeil suspect observer Mutt. " On verra ce que ca nous réserve. Quant au Maharadja... Je crois que c'est qu'un gamin. Mais ils ont aussi des turbans... Plus ils sont décorés, plus celà montre leur... ... Mutt mais tu fais quoi encore ?... " S'interrompt Indy en voyant son gamin commencer à ouvrir son sac sans permission.
" Ce qui est à toi est à moi, et ce qui est à moi est à toi. " Dit Mutt à moitié philosophe à moitié insolent. " Cherche juste... un truc pour me coiffer. Genre peigne ou connerie comme ça... " Indiana avance une main et lui retire avant d'ouvrir et de lui sortir une sorte de trousse pour se préparer convenablement. " Cool cool cool. Merci p'pa t'es l'meilleur... " On le voit disparaître vers la salle de bain.
Indiana se tourne vers Klaus et montre Mutt du pouce qui vient de disparaître dans la pièce d'à côté.
" Il est toujours comme ça ? Je le trouve un peu... nerveux et très... actif on va dire... " Demande-t-il au jeune homme.
Oui Mutt est nerveux, et ce diner le rendait aussi nerveux, comme tout le reste. Il voulait se montrer à la hauteur rien gâcher et il faut noter que ses medocs commençaient à ne plus faire effet. (entre autre mais on va parler de ses anti-dépresseurs donc le stress revenait petit à petit)
" Junior, on va bientôt aller manger... Je crois que ton ami s'impatiente aussi... " Dit-il d'un voix forte.
Quant à Mutt, il est dans la salle de bain au dessus de la vasque et se passe le visage à l'eau, il sent que ses mains tremblent un peu. Il se regarde dans le miroir décoré en face de lui et souffle entre ses dents.
" Pas maintenant merde... Pas maintenant... Je peux faire sans... Je peux faire sans... Tout va bien... Papa est là... Klaus est là... Ca va bien s'passer... J'ai pas à être angoissé... " Se répète-t-il à mi-voix avant de lancer d'un seul coup à voix haute à l'intention d'Indiana. " NE M'APPELLE PAS JUNIOR PUTAIN ! "
Moses.
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Klaus a de quoi être fasciné, honnêtement fasciné, par le récit amorcé par Indiana, alors que ce dernier lui parle de ce talisman sacré qui aurait été volé et qui aurait jeté une sorte de malédiction sur tout un village. Oui, vraiment, il trouve ça captivant. Mais il oublie rapidement son émerveillement au profit de l’amusement pur en constatant le comportement de Mutt, qui lui n’écoute absolument rien – en tout cas en apparence – de ce que son père est en train de raconter et ne s’intéresse qu’à son père, encore et toujours son père, plus intéressé par l’idée de porter une des chemises de son paternel que par les pierres dotées de pouvoirs mystiques. Malgré tout, il continue de poser des questions à Indiana, mais c’est vraiment difficile de ne pas se laisser distraire par l’attitude de Mutt, si bien qu’il oublie très vite la moitié des réponses. Mutt est redevenu un enfant en présence de son père, et l’avantage, une fois qu’on a fait ce constat, c’est qu’on sait que pour distraire un enfant, il ne faut pas forcément grand-chose, juste lui agiter un trousseau de clé sous le nez ou, en l’occurrence, un peigne. Klaus a l’air satisfait, en tout cas, quand il se dirige dans la salle de bains pour se préparer, laissant Klaus seul avec son beau-père qui n’a pas conscience de revêtir ce statut à ses yeux.
« Euh ouais, il est toujours plus ou moins comme ça », fait Klaus avec un léger sourire attendri en réponse à la question d’Indiana. « Enfin, un peu plus que d’habitude, quand même. C’est le fait de vous voir, ça… J’sais que c’est un peu bizarre à conceptualiser mais ça a pas l’air si compliqué pour vous donc… juste… vous lui avez manqué, c’est tout », il ajoute avec un léger haussement d’épaules.
Bien sûr, Klaus occulte toutes les raisons que Mutt a d’être agitée, comme, par exemple (au hasard), sa dépression ou encore le fait que Mutt ait… littéralement tué un type il y a quelques jours de ça… Oh, et le fait que techniquement, ils sont à deux doigts de se marier, aussi… bref, il va éviter de se montrer trop précis à ce sujet, tant qu’à faire.
« Ouais, je meurs de faim, Mutty, magne-toi », fait Klaus, goguenard, quand Indiana appelle son fils d’une voix forte afin de lui demander de se dépêcher autant que possible. Avant d’ajouter à Indiana, sur le ton de la confidence. « Continuez de l’appelez Junior, je suis sûr qu’il adore secrètement ça. »
Klaus se redresse et s’autorise à passer une tête dans la salle de bains, trop naturellement pour réaliser que ça pourrait éventuellement paraître suspect à son beau-père, surtout pour être sûr que Mutt ne va pas trop mal.
« Hey… » Il fait à voix très basse pour signaler sa présence. « Ça va aller ? » demande-t-il ensuite d’un ton concerné, parce qu’il n’en est pas tout à fait sûr, au final.
Toutes ces émotions d’un coup, c’est peut-être trop pour le pauvre cœur de Mutt Jones.
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" Je dois pas m'ennuyer avec lui alors. " Dit Indiana dans un sourire amusé. Il comprend que Mutt avait souffert de l'absence d'Indiana. Et dernièrement qui plus est. Il a parlé de 19 années puis de 3 années. " Oui, j'ai entendu ce que le gamin m'a dit. Trois ans... A croire que c'est une manie chez les Jones de laisser leur gosse à leur sort. J'espérais ne pas être comme mon père, c'est raté. " Il hausse les épaules. " Je peux potentiellement avoir une seconde chance néanmoins. " Comprenant que par cet aléa temporel, il pouvait peut être rectifier le tir.
Mutt se fait long dans la salle de bain, et Indiana se demande ce qu'il fait, sans pour autant s'inquiéter vraiment, bien qu'il trouve que celà soit étrange. Il n'est pas au courant des derniers évènements. Klaus finit par aller voir jusqu'à la salle de bain.
" Ouais... Bon... " Il attend quelques secondes, se sentant peut être de trop et lance d'une voix forte, voyant que cette histoire prenait du temps: " Je pars en avant, de toute manière c'est le bout du couloir... " Klaus connait mieux Mutt que lui après tout. Donc autant qu'il lui laisse faire.
Quant à Mutt il se sent nerveux et essaye de se maitriser. Il voit Klaus arriver vers lui et lui demander si ca va. Il le regarde à travers le miroir, l'air pas très fier et le souffle court, son visage dégoulinant de l'eau qu'il vient de glisser sur son visage. Il regarde longuement Klaus et fini par faire un signe négatif de la tête. Ca servait à rien de mentir, son état le trahirait de toute manière. Il lui dit tout bas.
" Mes... cachets font de moins en moins effet et... " Il roule des yeux. " Bien entendu que j'avais pas prévu qu'on se tape une escapade surprise au milieu de la jungle indienne. Alors j'en ai pas sur moi. " Se confie-t-il. Bon il n'y avait pas que le manque de ses cachets qui se faisait ressentir, entendons nous bien mais Klaus n'était pas au courant de ça. Il se redresse et se tourne vers Klaus. " Et ca fait beaucoup de trucs là. P'tet que manger ca va me faire du bien aussi. J'ai pas envie de... " Il regarde vers la porte. " Montrer ca à mon père. C'est pas terrible. Je vais me prendre deux secondes, ca va aller... Faut juste que je me recentre... Et me lâche pas s'te plait. " Il attrape une main de Klaus et la serre doucement dans la sienne en prenant de grandes respirations. Il regarde encore une fois pour s'assurer qu'ils sont qu'à deux avant de presser ses lèvres longuement contre les siennes, et oui, ca n'était pas grand chose mais ca a le don de lui faire du bien là tout de suite. Et comme un bateau à la dérive d'un manque qu'il ne comble qu'avec l'adrénaline qu'il ressent au contact de Klaus, il n'attend aucune réponse de sa part, qu'il glisse une main directement dans son pantalon. " Juste vite fait... " Articule-t-il contre sa bouche qui commence à dévorer celle de Klaus sans ménagement et ne réfléchissant plus trop.
Moses.
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« Ouais, ça je vous garantis que non, c’est impossible de s’ennuyer avec ce phénomène », confirme Klaus tout sourire quand Indiana suggère qu’il ne s’ennuie probablement pas avec son fils.
Klaus a envie d’encourager Indiana dans ce sens, de lui faire comprendre en effet que rien ne le destine à agir comme son père, qu’il peut avoir une chance de vraiment connaître son fils et d’être présent dans sa vie, mais il ne pense pas avoir besoin de dire quoi que ce soit, parce que toutes ces choses, Indiana les a manifestement déjà comprises, et Klaus veut croire qu’il saura faire ce qu’il faut, quand il faut, comme il faut. Et si ça ne doit pas être le cas ? Mmm… Bon, dans ce cas de figure bien particulier, disons que Klaus avisera du mieux qu’il le peut. Il jouera les superviseurs, les intermédiaires, bref, tout ce qu’on veut. Il jouera certainement aussi les témoins privilégiés, planqué quelque part avec son pop corn, mais ça c’est encore autre chose.
Alors que Klaus rejoint Mutt dans la salle de bains, Indiana leur signale qu’il se rend déjà sur place. Bon, c’est pas plus mal, tout compte fait, ça va leur permettre de brainstormer un peu, et à Mutt de se remettre de ses émotions si ces dernières devaient être trop ingérables, ce qui serait franchement compréhensible étant donné les circonstances.
Mutt lui parle de ses cachets, qui lui font de moins en moins d’effets. Klaus grimace, il comprend, du coup, par quoi il passe, et ce n’est pas rassurant du tout, parce que dans de telles circonstances, la situation pourrait bien vite devenir plus chaotique et problématique qu’elle ne l’est déjà, et par une multitude d’aspects, très clairement. Ouais, c’est merdique, comme situation, c’est rien de le dire, mais Klaus veut croire que ce n’est pas désespéré.
« Mais oui ça va aller, on va manger un morceau, se requinquer, tu vas profiter de la présence de ton père, tout va bien se passer. » Il essaie de se montrer aussi convaincant qu’il le peut, la vérité, il doit l’avouer, c’est qu’il a peur, terriblement peur, et qu’il a du mal à passer outre ses angoisses. Klaus veut que Mutt se sente bien, en toutes circonstances, c’est tout ce qui lui importe en la circonstance. Et il fera tout ce qui est en son pouvoir pour que ça se passe le mieux possible, même s’il devine que pour Mutt, naturellement, ce sera tout sauf simple.
Et alors que Klaus veut ajouter quelque chose, sa main dans celle de Mutt, l’autre main de ce dernier glisse dans son pantalon avant même que Mutt ait le temps de réagir.
« Wow wow wow… Mutty, c’est pas que j’ai pas envie là… putain t’imagines même pas comme j’en ai envie, mais c’est pas une bonne idée », parvient-il à articuler entre deux baisers, ce qui ne l’empêche pas d’embrasser les lèvres de Mutt comme si ça vie en dépendait. « Ton père pourrait revenir, on sait pas. Il va se poser des questions si on met trop de temps. »
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Etait-ce le manque qui le faisait agir de la sorte ? Le fait qu'à l'instant T ca lui faisait du bien de sentir cette connexion avec sa moitié au point d'oublier la situation ? Alors, il ne demande pas l'avis de Klaus quand il glisse une main dans son pantalon, ses baisers se faisant d'un seul coup plus intense. Quand Klaus lui dit que ca n'est pas une bonne idée d'abord, il ne l'écoute pas, laissant ses gestes continuer la pression qu'il donne sur l'entrejambe de Klaus tout en l'embrassant à pleine bouche comme si sa vie en dépendait. Et Klaus lui rend ses baisers alors il ne voit pas le mal...
Mais quand il parle du fait que son père puisse revenir. C'est comme un électrochoc. Est-ce qu'il avait envie qu'il constate celà de cette manière ? Pas vraiment. Il pose une main soudainement sur le torse de Klaus en reculant son visage, l'air perdu.
" T'as... raison... " Dit-il le souffle court, puis relevant un regard chaud vers Klaus. " On devrait pas... Putain... Je vrille totalement... " Il referme son poing contre l'encolure de l'ouverture de la chemise de Klaus pour le tirer de nouveau vers lui d'une manière où on voyait qu'il luttait pour ne pas retomber dans son envie. Même s'il se retenait, c'était clairement dur. L'instant, la promiscuité, ce manque... Il regarde longuement Klaus avec ce regard qui ne demande qu'une chose: assouvir un de ses manques là tout de suite. " Tu m'vois aller comme ca au diner ? " Dit-il tout bas dans un souffle court. De son pied, il tire une sorte de tabouret pour le caler contre la porte de la salle d'eau. " Il m'a fait attendre trois ans, il peut bien attendre 5 minutes. On peut faire ca vite... On l'a déjà fait. "
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