▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Comment pouvait-il continuer à lui imposer toutes ces choses ? Alors qu'il n'avait jamais été là ? Il croyait qu'il pouvait revenir comme ça dans sa vie et tout déranger ? Mutt faisait abstraction des hurlements en bas de l'escalier lui sommant de descendre tout de suite. Il ne voulait pas fournir d'explication. Est-ce qu'il lui en avait fourni quand il avait laissé tomber sa mère ? Merde...
Il claque la porte de sa chambre si violemment qu'un cadre tombe du mur. Il s'empresse de pousser sa commode pour bloquer l'entrée à son père. Et il l'entendant monter les escaliers. Il a à peine le temps de bloquer l'entrer qu'il voit la poignée bouger. Il essaye d'entrer.
" Dégage de là putain ! T'as rien à foutre ici ! " Se met-il à hurler les larmes aux yeux, la rage au ventre. Mutt donne un coup de poing dans un mur pour passer ses nerfs, il entend Indiana hurler que s'il casse un truc ca sera de sa poche. Mutt réplique jusqu'à ce qu'Indy finisse par comprendre qu'il n'y aurait pas de discussion et lui lâche la grappe.
Notre garçon se laisse tomber sur son lit, finit par attraper son coussin pour hurler un grand coup dedans. Vivement qu'il se casse d'ici... Vivement qu'il fasse sa vie et qu'on lui foute la paix. Il avait déjà eu sa mère sur le dos pour sa reprise des études... Il pensait que c'était le pire ? L'ancêtre était coriace... Beaucoup plus qu'elle. Mutt commençait à désespérer à avoir une relation normale avec son père. En même temps, il y mettait pas du sien. Il finit par se laisser tomber dos au matelas et reste un long instant à fixer le plafond d'un air absent. Son pied tapant un rythme frénétique signe qu'il était sous pression.
Il devait sortir. Mais Indiana devait l'attendre de pied ferme pour l'attraper par le col, le coller dans le fauteuil pour commencer à lui faire un tas de reproches. Mutt se frotte le visage. Il connaissait l'autre sortie et ca se passait par la fenêtre. Hors de question qu'il reste enfermé une seconde plus ici. Il allait sortir, et se vider la tête... Il verrait s'il rentre au soir ou s'il ne reviendra pas avec quelques jours. Il s'en fiche. Il veut juste qu'on lui fiche la paix.
Il se redresse, trouve ses pompes dans le bordel de sa chambre et les enfile. Un regarde dans sa pile de linge éparpillé, quel t-shirt était encore clair en reniflant rapidement le tissus. Il en enfile un. Sa main se referme sur sa veste et il la passe sur son dos. Bien entendu, fidèle à lui même, il se recoiffe correctement, emmenant son peigne dans sa poche. Il jette un œil par la fenêtre. Il hésite à prendre sa moto. Il sait que le bruit du moteur va rameuter son paternel et il avait envie de prendre de l'avance. Il verra bien une fois en bas. Casquette sur la tête, c'était parti ! Il allait vivre sa propre aventure pour changer !
Il fait coulisser vers le haut la fenêtre et se glisse précautionneusement vers la gouttière pour s'y glisser jusqu'à arriver au sol... Le voilà en train de passer précipitamment à quatre pates sous la fenêtre du salon, ne voulant pas qu'Indy voit sa silhouette passer, mais il avait oublié les poubelles et en se relevant il se cogne dedans.
Il arrive à les rattraper mais le bruit métallique de son pied heurtant l'objet a du faire un boucan d'enfers. Mutt grimace. Il n'a plus le temps de réfléchir quand il voit le bruit familier de la porte de l'entrée qui est en train de s'ouvrir. Il s'élance et tout en regardant derrière lui pour constater la tête furax de son père, il commence à trotter jusqu'au trottoir.
Ne regardant pas devant lui, il rentre de pleins fouet dans quelqu'un. Il a d'abord peur que ca soit sa mère, mais... alors pas du tout. Merde, la porte s'ouvre. Mutt ne cherche pas à comprendre, il continue d'emmener le type - sans savoir qui c'est - vers le muret de l'entrée en collant sa main sur sa bouche. Il lui demanderait bien assez tôt qui il est et ce qu'il fout ici. Il lui fait signe de se taire.
Mutt, au sol, voit les chaussures de son père qui piétine sur le palier, il le voit avancer dans l'allée. Aïe. Mutt grimace et retient sa respiration, mais Indy s'arrête à un endroit stratégique. Bien qu'il soit en visu, le père de famille regarde de part et d'autre de la rue, au lieu de fixer le sol. Il l'entend grogner entre ses dents, le voit secouer la tête et finir par faire demi-tour. Mutt peut reprendre sa respiration.
Il attend que la porte d'entrée se ferme, et s'adresse enfin au type au sol. Il ne le connaît pas. Bon, ca doit être un gars qui vient voir son père pour une quelconque affaire. Mutt commençait à en avoir l'habitude.
" Désolé mec, mais merci d'avoir rien moufté. Si tu veux voir mon daron... Vas-y ! J'me tire, mais tu dis rien s'te plait... Merci ! "
Il lui donne une tape amicale et franche sur le bras. Il se redresse rapidement en regardant au dessus du muret. Il enfonce sa casque sur sa tête pour commencer à prendre de la distance avec la maison familiale.
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
Peu importe les circonstances, ils devaient se retrouver, toujours, au-delà du temps, de l’espace, des dimensions, peu importe. Ils se l’étaient promis, et si Klaus n’a pas toujours été très fiable au cours de son existence, cette promesse-là, il s’était juré de la tenir envers et contre tout. Bien sûr, il ne s’était pas vraiment imaginé que ce cas de figure se présenterait pour de vrai. Plus le temps passait sur l’île, plus il devenait évident aux yeux de Klaus qu’ils n’en repartiraient pas, et plus le temps passait, moins il en avait l’envie, s’il l’avait seulement vraiment eu un jour. Ils se déchiraient souvent, la vie n’était pas un long fleuve tranquille, mais en attendant, là-bas, il avait sa famille, quelques amis, et surtout, l’amour de sa vie… Se retrouver à nouveau propulsé dans cette fichue ruelle, ça avait des accents de mauvais remakes… et c’était arrivé sans prévenir… La veille, il s’endormait dans les bras de Mutt, heureux de pouvoir se blottir entre les bras de son fiancé, et maintenant… maintenant il est ici…
Dans d’autres circonstances, son intention aurait sans doute été de reproduire certains schémas déjà préconçus, parce qu’il avait déjà vécu cette partie de l’histoire, en évitant de sombrer dans certains écueils, et aussi, il attendrait l’arrivée du reste de sa fratrie. Mais il a une pensée bien différente à l’esprit, une pensée presque obsessionnelle, même… Il doit retrouver Mutt Jones, envers et contre tout, et quoi qu’il lui en coûte.
Et ça, pour lui coûter… ça lui a effectivement coûté un bras de récolter la somme nécessaire à faire le voyage jusqu’à New York, mais Klaus, lui, il s’en fiche, il n’a qu’une idée en tête, une fixette qui ferait passer celle de Diego pour Kennedy pour une bluette sans intérêt : il doit le retrouver. Parce que chaque jour qu’il passe sans savoir où il est, ce qu’il fait, s’il va bien…. C’est du temps de perdu, du temps où il a le sentiment qu’on lui a coupé le souffle, privé de son oxygène : il ne peut pas vivre comme ça, il se sent incapable de vivre comme ça… Alors oui, c’est fou, et carrément incertain aussi, parce que ce n’est pas parce qu’il est à la bonne époque et dans la bonne ville qu’il se trouve dans la bonne dimension. Pas grave, il a tenté quand même.
Ravi d’avoir été bien attentif comme il le fallait, Klaus déniche l’adresse de Mutt, la résidence des Jones dont son fiancé lui avait tant de fois parlé et que Klaus avait toujours été curieux de découvrir un jour. De même que le paternel en question, qu’il n’a jamais vu ailleurs et autrement que dans son lit d’hôpital.
Il essaie de faire bon chic bon genre, mais à sa manière qui peut par conséquent déplaire en dépit de ses efforts. Il n’est plus qu’à quelques pas d’arriver quand… Klaus n’a en fait aucune idée de ce qui se passe exactement, mais le fait est qu’il s’en fiche, et il s’en fiche royalement, même. Parce qu’il est là. Mutt est là. Klaus veut lui parler, lui dire ces mots qu’il a répété des dizaines de fois à son arriver, mais Mutt ne lui en laisse pas le temps, plaquant sa main contre sa bouche et l’exhortant au silence tout en se planquant avec lui derrière le muret de l’entrée. Bien vite, Klaus comprend, ou plutôt à moitié, que Mutt veut échapper à son père. Quand tout danger est écarté, Mutt prend finalement la parole.
Et Klaus se sent soulagé entre le bonheur de l’avoir enfin retrouvé et la tristesse de constater qu’il ne sait pas qui il est… Pourtant, il arrive à s’émouvoir d’un simple tape sur son épaule. Mutt est là, il est bien là. Il devait le savoir. Quelle que soit la dimension, ils se retrouveront toujours.
« Mutty attends ! » fait-il pour empêcher Mutt de filer comme l’éclair, tout en se saisissant de son bras. « C’est pas ton père que je suis venu voir. C’est toi. »
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Mutt veut juste mettre un max de distance entre la maison et lui avant que son père finisse par se rendre compte de son absence. Puis une main l'arrête. Il se stoppe sur l'instant, et se retourne vers le type avec qui il venait d'avoir une collision. Alors c'est bizarre parce qu'il connaît son nom et il veut le voir ? Mutt ne peut s'empêcher de faire une grimace. A cet instant, il le dévisage en essayant de se rappeler n'importe quoi qui puisse lui donner un indice sur qui il est, avant de se faire rappeler à l'ordre en voyant une fenêtre s'ouvrir et qu'il capte la douce voix de son père commencer à se faire entendre avec le fameux " Junior ! " qu'il commence à bien trop connaître.
" Fais chier... "
Se mettre à courir ? La dernière fois, Mutt avait rencontré une voiture et c'est que le vieux avait une bonne cadence de course, il ne pouvait pas le nier. Ils étaient encore en face de la maison alors tant pis... Il glisse une main dans sa poche et file vers sa Harley, ses clefs toujours sur lui. La porte de l'entrée s'ouvre de nouveau. Il passe une jambe au dessus de la selle et met en route le moteur. Il regarde le mec, ne sachant pas quoi faire au juste, mais Mutt était toujours porté par son instinct premier, il lance au type.
" Tu grimpes ou tu prends racine ? Grouille... C'est qu'il court vite le vieux ! "
Il attend que le mec grimpe derrière lui, son père arrive près d'eux, et il met les gaz sans plus attendre, balançant une beau nuage d'essence dans la figure d'Indiana.
" M'attends pas pour le diner papounet ! " Dit-il par provocation ultime. Il continue d'entendre son père beugler, Mutt ne peut s'empêcher de se marrer. Il n'irait pas jusqu'à prendre la caisse pour le suivre dans la rue.
Mutt prend la route principale et fait quelques kilomètres avant de mettre pied à terre en se rapprochant de la grande pomme, non loin d'un diner qui était un point de rassemblement pour des motards comme lui. Mutt sort la béquille de sa Harley, tout en éteignant le moteur.
" On est arrivé ! Tout le monde descend ! " Annonce-t-il au gars. " Mec... Je sais pas qui t'es et comment tu sais mon nom... J'ai bien failli te laisser sur le trottoir, mais tu vois, je suis assez curieux de nature... Et déjà... J'aimerai savoir ton nom. " Il sort de sa poche un paquet de cigarette et s'en colle une sur le coin de la bouche. Il en propose un au gars. " Tu fumes ? T'en veux une ? " Il colle ses fesses contre la selle de sa moto et croise les bras en commençant à fumer, attentif à ce que ce gars bizarre veut lui balancer.
Moses.
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Alors que Mutt le dévisage, Klaus espère quelque chose sans trop savoir quoi : peut-être juste qu’il se rappelle soudainement quelque chose, n’importe quoi, un rien de souvenir commun entre eux, ou tout simplement qu’il le reconnaisse, pas parce qu’ils se sont déjà vus mais parce que c’est son âme sœur, et que donc à un certain niveau, il devrait forcément le reconnaître, pas vrai ? C’est ce qu’il pense mais ce n’est absolument pas ce qui se passe. Mutt semble juste intrigué, et en attendant, le paternel Jones refait son apparition. Un instant, Klaus se dit que c’est fichu, qu’il faudra qu’il fasse le pied de grue jusqu’à ce que Mutt daigne revenir parce qu’il va filer à toute allure sans demander son reste et le laisser derrière lui.
Sauf que non. Le sourire de Klaus est sans doute trop franc, trop large quand Mutt lui suggères de grimper sur sa moto sans plus de cérémonie : lui, ce type à la dégaine bizarre dont il ne connaît même pas le nom. Il n’en faut pas davantage pour que Mutt s’exécute, et tandis que la moto prend de la distance, Klaus, lui, se serre aussi fort qu’il le peut, savourant le temps du trajet d’avoir un prétexte idéal à seulement éprouver ce contact qui lui avait terriblement manquer. Il aimerait, quelque part, que la moto ne s’arrête jamais, et juste rester comme ça, car il ne peut pas ignorer que la réalité, cette réalité qui veut que l’homme qui est tout à ses yeux ne soit qu’un inconnu pour lui, le rattrape dans d’ignobles proportions.
La moto s’arrête face à un diner où Klaus sait d’office qu’il fera tache, mais peu importe. L’essentiel, pour Klaus, en cet instant, c’est d’être avec Mutt, il n’y a que cela qui importe. Le reste, en comparaison, n’est jamais qu’accessoire, et même si les conditions ne sont pas idéale, il sait savourer à sa juste valeur chacune des secondes qu’il peut s’accorder de passer avec lui. Il pose donc les pieds au sol, et aussitôt, Mutt reprend la parole. Il a beau le savoir déjà, ces mots, « Je sais pas qui t’es », réussissent à lui faire mal malgré tout, mais bien que son cœur soit serré, il garde espoir. Au moins, Mutt est intrigué.
« Klaus », il se présente avec toujours ce vague espoir que ce nom trouvera un écho particulier dans ses pensées ou dans son cœur – on ne se refait pas. « Je sais que tu ne me connais pas, mais moi je te connais. Et quand tu me connaîtras, t’auras l’impression de m’avoir connu depuis toujours, tu verras. »
Klaus ne se fait pas prier pour accepter la cigarette que lui propose Mutt et en aspire une première bouffée avant de reprendre la parole. Il a conscience d’être sans doute un peu trop volubile en cet instant, mais tant pis.
« Tu crois aux trucs inexplicables, pas vrai ? Les aliens, les voyages temporels, tout ça ? Enfin, je te pose la question, je sais bien que c’est le cas. »
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Mutt fume les bras croisés, les fesses contre la selle de sa Harley. Il observe le type en face de lui et essaye de se faire une idée du type de gars qu'il a devant lui. Il a pas l'air bien méchant. Un brin gringalet mais pas du genre squelettique et prêt à rendre l'âme. Non, en fait, il était d'un bon gabarit. Il n'avait pas les gros bras mais il pouvait voir vis à vis de l'encolure de sa chemise qu'il avait une silhouette qui cachait bien des surprises. Bon... Il ne devait pas se laisser distraire et franchement, il était pas... bref... Il se reconcentre sur le visage de son interlocuteur qui lui sort un truc qui le fait hausser les sourcils.
" Ho merde... C'est vrai ? " Dit-il en se marrant. - en se foutant un peu de sa gueule, il faut le noter. - Il continue de l'écouter jusqu'à ce qu'il parle de trucs... qui étaient... Son rire se change en ironie alors qu'il regarde au bout de la rue et se redresse de sa moto en se rapprochant de lui. " Ecoute le Hippie, je sais pas qui t'envoie, si c'est la CIA ou ces merdes bolcheviks mais je dirai rien. " Parce que son père l'avait déjà assez engueulé là dessus déjà et que bon, ici, il avait encore sa réputation à tenir. " Je sais que vous vot'délire, c'est la fumette et les trucs pas très légaux. " Il fait un geste en posant ses mains sur son torse. " ... Franchement, j'ai rien contre ça mec ! J'suis cool moi. Ta came a l'air de te faire planer de ouf en plus. Faudra que tu me dises le nom d'ton dealeur parce que c'est. de. la. bonne. " Il recale sa clope sur le coin de la bouche pour fumer une latte tout en continuant. " Ou alors t'es un journaliste ou le mec désespéré qui veut des scoops sur des trucs un peu perch... "
Il se fait interrompre par une voix qui l'interpelle. Il voit une bande de blousons noirs s'approcher d'eux. Mutt détourne le regard de Klaus pour regarder au dessus de son épaule. Ils étaient tous habillé dans le même moule: jean serré, t-shirt et blouson en cuir noir. Coupe de cheveux fidèle à ceux de cette clique.
" Hey Williams ! " sort le premier type qui a l'air d'être le chef de bande. Il arrive à leur hauteur et retire ses Ray-ban pour détailler Klaus en prenant un air amusé. " T'as changé d'meuf ? Tu nous l'avais pas dit... " Mutt grimace et piétine. Il n'est pas à l'aise. " Ta gueule Spencer... " Il regarde Klaus, gêné. " L'écoute pas... C'est un connard quand il s'y met... " Il se tourne vers Spencer. " Soit cool avec lui... " Spencer se marre, passe auprès de Mutt et passe un bras autour de ses épaules pour le chahuter un peu. " T'as une clope ? " Mutt lui en donne une en roulant des yeux. " Faut pas mal le prendre... T'es à cran en c'moment. " Il regarde Klaus tout en se collant sa clope dans sa bouche. " Désolé mec, on aime bien se chahuter un peu... C'est pas méchant. J'adooore ton look ! Tu fais parti du nouveau mouvement là ? Les Hippies ? Ils sont un peu demeurés je trouve... Mais c'est pas contre toi... Leur délire peace and love là... Putain... Qu'est-ce qu'on entend pas comme conneries. " - " J't'ai pas dit de te la fermer ? " Réplique Mutt. Spencer lève les deux mains en l'air. " Okay mec ! J'venais te voir parce qu'on fait un truc ce soir chez Logan. Voir une p'tite descente en centre ville... Alors si tu veux être de la partie... A moins que tu préfères rejoindre le pouvoir des fleurs. " Il se marre ouvertement accompagné par ses potes, à qui il fait un check pour valider sa blague. Mutt le regarde ironiquement. " On verra... " - " Tu m'en dois une... Rappelle toi ! " Oui, Mutt lui en devait une pour l'avoir sorti d'un mauvais pas. Oui, il lui en doit une.
Moses.
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Ben tiens, évidemment qu’il devait s’attendre à ce que Mutt se la joue parano. Klaus avait compté sur la part hautement complotiste de la personnalité de Mutt pour lui faire avaler tranquillement ces histoires de voyages spatio-temporels, mais il avait pas pensé à ce léger détail, à savoir qu’il pourrait en déduire qu’il était de la CIA ou d’autre connerie. Bah, peut-être qu’il vaut mieux qu’il le prenne pour un junky complètement défoncé. Ce qu’il est aussi, au passage. Bizarrement, c’est toujours quand il est le plus sobre qu’on suggère qu’il plane le plus, c’est quand même ironique.
« Je peux même t’en rouler une, si tu veux », il dit avec un sourire quand Mutt suggère qu’il lui donne le nom de son dealer. En vrai, un petit joint aurait peut-être le don de faire passer crème ses révélations, plus qu’autre chose. « Non c’est pas ça. Mutty… » il cherche à planter son regard dans le sien, comme si pouvoir lire dans ses yeux l’ampleur de ses émotions les lui communiquerait immédiatement, sans aucun doute. « Je te connais. Et je te connais parce que… »
Klaus n’a pas le temps de finir sa phrase. Une bande de mecs aux dégaines identiques, tous de cuir noir et de cheveux gominés (drôle comme ces expressions d’une virilité daté seraient codées queer par la suite. Eh, y a pas de fumée sans feu, en même temps). Visiblement, les gars connaissent Mutt. Klaus se contente d’adresser au type un charmant sourire quand il le jauge avant de suggérer qu’il soit la nouvelle copine de Mutt. Il n’a même pas songé à ça, au fait que Klaus avait peut-être une petite amie… Pas que ce soit l’important en ce moment, pas vrai ? Il se reconcentre sur le gars, soulagé au fond que Mutt le remette à sa place, et prenne sa défense, lui qui ne le connaît pourtant pas – même s’il devrait… C’est qu’il y a quelque chose malgré tout, pas vrai ?
« Oh tu devrais essayer pourtant, ça te relaxerait », fait Klaus d’un ton parfaitement détendu, voire perché, quand le gars le traite carrément de demeuré – bon, de façon détournée, mais le message est clair, en le qualifiant de hippie, ce qu’il prend pour un compliment. Depuis quand la paix et l’amour sont devenus des valeurs risibles ? Y a que ceux qui n’ont jamais vraiment connu la guerre qui savent adhérer à autre chose que la paix. Mutt le défend toujours, et Klaus apprécie, mais il continue de penser que ce n’est pas nécessaire. « Laisse-le donc, on fait juste connaissance, y a aucun souci », fait Klaus pour préciser qu’il ne le prend pas mal. Ce qui est vrai. L’avantage, dans son cas, c’est que les insultes glissent sur lui comme l’eau sur les plumes d’un canard – la force de l’habitude. « Bon, vous avez tous l’air de gars adorables avec vos petits blousons en cuir et vos airs de loubard, mais je dois vraiment parler à Mutt seul à seul, là. »
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Klaus n'a pas le temps bien entendu de lui expliquer sa version que Spencer, un ami à Mutt, décide de venir à leur rencontre. Spencer qui a tendance à se foutre un peu trop de la gueule de Klaus. C'est un truc que Mutt n'aimait pas tellement. Entre eux, Mutt s'en foutait mais Klaus n'avait rien demandé et il savait très bien ce que pensait Spencer au final. Et il avait peur que Klaus le prenne mal. Visiblement, il avait un sacré répondant. Mutt voit une lueur dans le regard du blouson noir un truc qu'il n'aimait pas. Il le prenait pour de la provocation. Spencer s'approche de Klaus d'un air menaçant.
" Elle me cherche la pétasse... Elle veut que je lui explose les deux genoux ? " Il pousse un peu Klaus. Mutt décide d'intervenir et s'interpose. " Tu l'cherches depuis tout à l'heure alors arrête là. " Spencer continuait de regarder Klaus par dessus l'épaule de Mutt puis fini par fixer son regard sur le garçon avant de lui faire un large sourire ironique et lui tapoter la joue. " J'ai compris. " Il ferme son poing sur le col de la veste de Mutt et lui dit. " Ce soir, 10h à l'angle de Bleecker Street. T'as intérêt à te pointer. Parce que sinon celle là, je la compte aussi sur une autre que tu me dois. " Il le relâche, Mutt le pousse un peu pour prendre de la distance. " On te laisse avec ta pédale là... Tu nous diras s'il suce bien ! " Les poings de Mutt se serrent mais il ne préfère pas répliquer. Ils le regardent prendre de la distance et s'en retourner à leur bécane qui font un bruit ahurissant alors qu'ils démarrent et prennent de la distance.
Mutt fini par se retourner vers Klaus, l'air passablement contrarié et un brin énervé. Il se passe une main sur le visage avant de poser son regard sur ce type. Il espérait qu'il avait une bonne excuse car pour le coup Mutt n'était plus aussi réceptif.
" Viens... On va prendre un verre. La prochaine fois, ferme ta gueule... "
Si il y a une prochaine fois, car ca ferait limite regretter à Mutt de l'avoir emmené sur sa bécane. Il finit par finir sa clope et jeter son mégot dans le caniveau avant de se diriger le diner en fourrant ses mains dans les poches de sa veste. Il entre dans le diner et trouve une place dans un coin, il retire sa casquette, s'assoit, prend un temps pour se recoiffer et en s'accoudant il demande à Klaus.
" Accouche avec tes délires à la con là... "
La serveuse arrive vers eux au même moment. Visiblement, elle connait la tête de Mutt, vu qu'elle lui fait un sourire ironique et lui balance sans détour:
" Tu vas encore essayer de me faire ton baratin, Williams ? - Pas aujourd'hui, j'suis pas d'humeur... " Il regarde Klaus. " Il me prendra une bière. " Balance-t-il au culot. " T'es relou, j'ai 21 dans deux mois. "
Elle écrit sur son calepin tout en continuant.
" La loi, c'est la loi... Mais si ton ami prend une bière pour toi, ca reste légal... Je peux te dire que trainer avec la bande à Spencer, ca reste une mauvaise idée ou tu t'en cognes de ce que je te raconte ? Autre chose ? - T'es pas ma daronne... Et je vais te prendre tes frites aux épices là... Vas y mec ! Je régale ! Prends un truc aussi... "
Il laisse Klaus faire son choix. Il regarde la serveuse partir en la matant sans détour, avant de se reconcentrer sur Klaus, une fois qu'elle se retrouve hors de vu.
Moses.
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Klaus aime cette manière presque instinctive de prendre sa défense. Est-ce que c’est parce que c’est lui ? Non, il ne faut pas rêver non plus. C’est juste la preuve de ce qu’il savait déjà : Mutt est quelqu’un de bien. Il peut bien se donner tous les grands airs de loubard qu’il voudra, il reste un type au grand cœur, la personne na plus généreuse qu’il connaît, même. Quitte à défendre un inconnu qui, à vrai dire, se fiche assez du comportement du dénommé Spencer. Ça lui est égal d’être traité de hippie, de tafiole ou de pétasse, il s’en fiche. Il n’y a pas grand-chose dont il ne se fiche pas, dans tous les cas, alors que Mutt est à ses côtés, même s’il n’a aucune idée de l’importance qu’il revêt à ses yeux. Klaus regarde la petite bande se tirer avec sa bécane, puis reporte son intention sur Mutt. A tout instant, il aurait pu décider de laisser tomber. A la place, il lui propose de prendre un verre. Il ne risque pas de dire non. Et pour ce qui est de fermer sa gueule, par contre… ce n’est que le début. Lui, il ne retient pas ces paroles qui pourraient presque paraître blessantes, tout ce qu’il retient, c’est « la prochaine fois ». Il y aura une prochaine fois.
Une fois installés à table, la serveuse ne tarde pas à les rejoindre, ne lui laissant pas le temps immédiatement de lui parler enfin… Et c’est au moment de l’échange entre Mutt et elle qu’il se rend compte d’une information qu’il avait complètement occultée, même en l’ayant sous les yeux, tant il était aveuglé, obnubilé par le fait d’avoir enfin retrouvé l’homme qu’il aimait. Mutt est un jeunot… Il n’a même pas 21 ans… Bon, taper dans les petits jeunes (toujours légalement on précise), ça lui a jamais posé de cas de conscience morale, pas le moins du monde. Mais là, il est pas en présence d’un type qu’il veut juste mettre dans son lit : il est avec l’homme de sa vie, et il se rend compte à quel point il doit passer pour ce trentenaire taré et jeté qui lui a mis le grappin dessus. Perversion sur vingt. S’il lui sort, là, maintenant, qu’ils sont des âmes sœurs, évidemment que ça va pas passer.
« Deux bières qui vont bien ! Et des frites, plein de frites », il fait avec un sourire en faisant mine d’ignorer les avertissements de la serveuse à l’adresse de Mutt concernant ce Spencer. Oh, il a l’intention d’y revenir, mais chaque chose en son temps.
Mais il ne faut pas croire : ce n’est pas parce qu’il ne dit rien qu’il ne retient rien. Il attend que la serveuse se soit éclipsée pour reprendre la parole, non sans l’avoir sans doute regardé avec un peu trop d’insistance, soulagé, malgré ces circonstances pas spécialement idéales, de l’avoir sous les yeux, d’être en sa présence, de respirer le même air que lui.
« Je sais que pour toi je suis juste un hippie défoncé qui t’as empêché de passer une pure soirée cuir et gros bolide – ce qui est le comble du virilisme forcé au passage –, mais pour moi… » Il pousse un soupir. « On se connaît, Mutt. Je sais que c’est dingue, mais je sais aussi que tu peux me croire : je viens du futur. » Il reprend avant de laisser à Mutt le temps d’argumenter. « Je peux te le prouver, si tu me crois pas, je sais des tas de choses sur toi, des choses que t’as jamais raconté à personne. »
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Mutt se reconcentre sur le dit Klaus en face de lui avec une réelle curiosité au final. Bon le mec a l'air perché mais Mutt avait fait ses propres expériences qui le poussaient à croire à des trucs un peu fantasques pour d'autres. Il était peut être cinglé de laisser un type comme ca lui parler et comme sa mère lui avait dit à une autre époque " On parle pas aux inconnus. " Mais bon Mutt allait bientôt avoir ses vingt et une années. Ce type n'avait pas l'air bien méchant et il se disait qu'il faisait encore la part des choses. - ou presque parce quand on voit avec qui il traine, on se pose des questions. Parce que Mutt reproduisait un schéma clairement qu'il avait vécu pendant son enfance et dont il n'arrivait pas à se débarrasser. Ses souvenirs dans un coin de sa tête, il avait du mal à l'accepter.
Mutt prend un air un peu halluciné quand il lui parle qu'il vient du futur et commence à se marrer en croisant les bras sur sa chaise. Bon, il ne devrait pas. Lui il avait vu une soucoupe volante, des aliens et puis bon il avait toujours pas le délire des mondes entre les mondes de Ox'. Ca restait trop perché pour l'instant pour lui. - Va t'en dire ca à son autre lui qui a traversé le temps et l'espace d'un univers à un autre lui-même. -
" Tu viens du futur... " Répète-t-il. " Va falloir être un peu plus explicite parce que pour l'instant, ca reste très vague le Hippie. "
Bon le gars lui sort qu'il connaît des trucs personnels sur lui. Est-ce que Mutt doit avoir peur de ce qu'il pourrait lui sortir ? Il ne sait pas trop. Pour l'instant, le jeune blouson noir ne préférait rien dire sur ses propres expériences en matière d'Alien, et tout le reste. Parce qu'il pourrait avoir affaire à un malade qui le baratine pour avoir des infos. Une autre part de lui ne pouvait s'empêcher de rester scotché sur sa chaise, à écouter ce que ce type voulait lui dire. Pourquoi autant de curiosité face à un mec qu'il ne connaissait pas du tout au final ? Mutt arrête de rire pourtant, il dévisage Klaus en se mordant le coin de la lèvre, se perdant dans une longue réflexion. Des trucs secrets qu'il n'a dit à personne ? Mutt n'est pas confiant. Si ce type savait des choses sur lui qu'il ne voulait pas qu'on sache. Il allait lui sortir quoi là ?
" Vas-y ! Balance ! " Un sourire s'affiche pourtant sur son visage, il reprend. " Je fais quoi dans le futur ? Annonce que je suis au moins pleins aux as, et que j'ai une côte d'enfers ! Sinon je te croirais pas... " Dit-il en continuant de déconner. Ca aidait aussi à mieux encaisser la situation, il faut l'avouer.
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
« Tu veux du détail, je vais te donner du détail », fait Klaus qui décide de le prendre comme une sorte de défi, tout en se redressant sur sa banquette, tandis que son interlocuteur lui suggère d’être plus explicite. Il a beau se marrer et ne pas avoir l’air convaincu, Klaus voit bien qu’il a quand même réussi à l’intriguer. « 2019, c’est de là que je viens. Enfin non, nous on s’est rencontrés en 2021, enfin c’est compliqué… Surtout que t’étais pas beaucoup plus âgé que maintenant – enfin, si quand même. » Suffisamment pour que Klaus passe un peu moins pour un pervers.
Bon, Klaus le voit bien qu’il ne dit rien de franchement convaincant, parce que son discours n’a pas l’ombre du moindre sens, mais c’est pas grave – il est prêt à tout, et il s’en fiche de passer pour un cinglé total du moment qu’il peut lui dire tout ce qu’il a sur le cœur. Il va comprendre, il va finir par comprendre, c’est carrément obligé. Et quand ce sera fait, alors…
« Plein aux as pas encore, par contre, forcément que t’as une cote d’enfer », plaisante Klaus. « T’as repris des études, et tu te donnes à fond, genre vraiment, vraiment à fond. » Au point de l’envoyer paître régulièrement pour cette raison, mais ce qui pouvait parfois agacer Klaus alors le rend à présent nostalgique. « T’es vraiment devenu un type bien. Enfin, t’as toujours été un type bien mais t’as oublié de jouer les gros durs juste pour te donner un genre. Enfin, la plupart du temps… »
Il marque une pause. Il meurt d’envie de lui faire la plus grosse déclaration d’amour du monde, lui dire à quel point il l’aime, qu’il est son âme sœur, que personne d’autre n’a jamais compté à ce point dans toute son existence, qu’il est sa raison d’être, dans n’importe quelle époque et dans n’importe quelle dimension. Qu’ils étaient destinés à se retrouver, que c’est même lui qui lui a demander de se retrouver, mais il sent qu’à tout instant, il pourrait décider de prendre la tangente, et Klaus a beaucoup trop besoin de le garder avec lui. Au plus près de lui. Alors il va y aller progressivement. Ou pas ? Non, s’il avait voulu y aller progressivement, il aurait pas commencé par un foiré et foireux « Je viens du futur », mais écoutez, il a entendu ça, et il est toujours là à lui en demander plus. Alors, peut-être que c’est pas jeu et amusement, mais Klaus est sûr que c’est aussi par curiosité légitime, qu’il dissimule derrière ses airs de s’en moquer.
« Bon vas-y, pose-moi des questions personnelles, des trucs que je pourrais pas savoir sur toi genre… je sais pas… ton plat préféré, ton crush quand t’étais gamin, la chanson que t’aimes le plus au monde. »
Bon, il s’égare sur un terrain dangereux. Venir du futur ne veut pas dire qu’il doit savoir ce genre de choses, mais passons.
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Mutt en attendait plus de ce que le gars avait à lui dire et quand il lui annonce qu'il va lui donner du détail, il devient un peu plus attentif. Alors déjà la date 2019... 2021... Ca fait vachement loin pour le coup... Mutt se demande quel âge ca lui ferait qu'il le reprend en disant qu'il n'est pas plus âgé qu'il ne l'est maintenant. Il se secoue la tête, ca n'avait aucun sens. (oui il prenait bien au sérieux ses paroles, malgré le fait qu'il se foute de sa gueule depuis le début)
" Qu... Quoi ? Comment je peux avoir plus ou moins mon âge actuel en 2021 ? C'est ouf, je devrai être un... " Il baisse le regard et cligne des yeux. Bordel, c'était à vous donner un sacré mal de tête cette histoire et il n'avait pas envie de s'imaginer en vieux. " J'avais quelle âge ? Vu que tu sais des trucs là... " Dit-il pour en savoir plus.
Par contre quand il parle que lui a repris ses études, un sourire s'affiche doucement de plus en plus sur son visage avant d'éclater de rire. Non mais c'est quoi cette merde ? D'accord, c'était du grand n'importe quoi. Mutt s'était la promesse de ne jamais reprendre ses études.
" Me donner un genre ? Reprendre mes études ? Je... Tu cherches quoi en fait mec là... T'es cinglé... C'est pas moi ce type... Déjà parce que je foutrai plus jamais les pieds dans une école. JA-MAIS. " Peut être l'avait il dit un peu fort, si bien que des regards se tournent vers eux, il s'était aussi redressé sur le bord de sa chaise. Il se calme et se reprend. " En plus me foutre à fond dans les études... Je rêve... Hors de question que je fasse plaisir au paternel en plus... Il en dit quoi de ça ? Il doit bien s'marrer... Tssss... Et je joue pas... les gros durs... C'est pas vrai. " Il recroise les bras, en prenant un air boudeur.
Bon, poser des questions personnelles. Des questions vraiment personnelles ? Mutt réfléchit car pour l'instant il n'est pas convaincu du tout par tout ça. Bien au contraire... Ce mec disait de la merde pour lui et 2019 sérieusement ? Il y allait à fond ce type en plus !
" Okay... Très bien... " Il fait un sourire ironique. C'est à ce moment là que la serveuse vint leur apporter leur commande. Mutt fixait Klaus en cherchant des questions. " Bon, le truc bateau déjà: Ma couleur préféré ? Hum... Ha ouais, j'ai un livre que j'arrête pas de lire jusqu'à en corner les pages, c'est quoi ?... ... Mon plat préféré ? " Bon ca devient bateau. Et puis il pouvait tout lui sortir que ca pourrait marcher. Il réfléchit à un truc que seul lui connaît, même pas sa mère. " Bon on va aller dans le perso si tu me connais si bien que ca ! " Reprend-t-il en attrapant une frite qu'il croque tout en prenant un air inspiré. " Je planque où ma came pour éviter que ma mère la trouve ?... Raconte moi un truc que j'ai fait quand j'étais gosse que je raconte à personne... Montre moi que tu me racontes pas de la merde depuis tout à l'heure... "
Moses.
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« T’avais 25 ans quand on s’est rencontrés », explique Klaus en essayant de trouver la manière d’expliquer les choses qui paraisse la moins absurde et la plus crédible – avant d’admettre qu’il n’y avait pas de manière cohérente et crédible de présenter les choses et donc d’y aller franc jeu. « Imagine, tu te réveilles un matin sur une île au milieu de nulle part, t’as zéro moyen de partir, c’est en 2019 et tout le monde est un peu bizarre. Je te parle pas d’une île déserte genre Seul au monde – merde, tu dois pas avoir la ref –, genre Robinson Crusoé, tu vois, plus une île genre… Cuba, c’est une île ? Bref ! On s’est tous retrouvés là-bas sans trop savoir comment. »
Mais oui qu’il va passer pour un cinglé fini ! Mais au fond, est-ce que ça a tant d’importance que cela ? Sans doute que non, au bout du compte. Dans tous les cas, l’idée même qu’il reprenne ses études lui fout un pied dedans, donc à partir de là, il va falloir qu’il appuie sur la corde sensible s’il veut vraiment que ça fasse un déclic chez Mutt.
« Tu sais, ça va se tasser avec ton père, j’sais bien que tu l’admires plus que ce que tu dis », il ajoute simplement sans revenir sur le fait que Mutt jouerait ou non les gros durs tant c’est évident.
Mutt a toujours eu ce côté-là, cette manière de rouler des mécaniques, et par certains aspects, ça ne manque pas de le rendre attachant à Klaus. Mais il réalise le chemin parcouru quand il découvre cette version plus jeune et plus paumée de lui… ça ne l’empêche pas de l’aimer furieusement, et presque malgré lui, ça non, mais à l’évidence, il a encore beaucoup de chemin à faire – et Klaus, à sa manière, le brusque sans doute beaucoup trop, mais tant pis.
La serveuse vient leur apporter leur commande. Klaus se jette sur ses frites telle la misère sur le monde quand Mutt accepte de jouer le jeu, pour son plus grand plaisir à lui qui se dit qu’il tient là la meilleure manière de lui prouver qui il est exactement, ou du moins qu’elle importance il doit revêtir pour celui qui n’a pas conscience de la valeur qu’il revêt à ses yeux.
« Facile, le vert », commence Klaus quand Mutt lui demande sa couleur préféré. « Voyage au centre de la terre », il reprend du tac-au-tac quand il lui demande le nom de son bouquin préféré. « Et les macaronis au fromage, mais quand t’en prépares, on dirait de la fondue avec trois pâtes qui se battent en duel dedans », fait-il sans savoir s’empêcher d’afficher un sourire nostalgique en se remémorant les moments qu’ils ont partagé ensemble. « Pour ta came, je sais pas, mais gamin t’avais un doudou en forme de tortue que t’appelais Quiet, ce que je trouve absolument adorable au passage. » Il marque une pause, il sait que même ces arguments-là ne suffiront peut-être pas mais… « Tu m’as parlé de ce qui s’était passé avec Jackson, aussi… »
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25 ans ? Il n'était pas tellement plus vieux que ça. Mutt pouvait facilement se projeter... Ou pas... Mutt ne se projetait pas du tout, c'était son soucis. Il vivait principalement du moment présent sans se rendre compte de l'avenir qu'il avait devant lui. Il n'était encore qu'un gamin après tout. Il continue de grimacer en écoutant l'histoire de Klaus. Ouais, c'était vachement perché son truc, même si Mutt était ouvert d'esprit, c'était...
" T'es perché mec, tu le sais ? " Lui dit-il franchement, comme il n'a de cesse de lui faire comprendre. Mutt ne prenait pas cette conversation au sérieux. Pour l'heure, il avait en face de lui un illuminé qui lui faisait passer le temps.
Bon le sujet du père, c'était encore assez sensible. Il l'admirait ? Mutt a un rire ironique en détournant le regard sans contredire Klaus néanmoins. Quand son père comprendrait qu'il n'avait pas son mot à dire sur ses choix de vie, peut être qu'ils en rediscuteraient.
" Ouais bah... Tu dois savoir pourquoi j'ai la haine contre lui de toute manière vu que tu sais tout... " Répond-t-il sarcastique.
La bouffe arrive, Mutt commence à picorer mais est bien trop obnubilé par savoir ce que Klaus va lui sortir encore comme connerie. Alors Mutt se lance, ne se prenant toujours pas au sérieux. Pour la couleur, c'était facile... Et il avait vu juste.
" Ouais comme tu dis, c'est facile... " Le livre aussi, Mutt fait un sourire ironique en buvant une gorgée de sa bière. Il ne peut pas le contredire. Ouais ouais... Il pouvait l'avoir observé, ou espionné ? Il n'espérait pas qu'il ait affaire à un grand malade à ce point là. " Ca tu peux encore trouver l'info quelque part... " Dit-il en continuant de rire à moitié. Il repose son verre. La suite... D'accord, Mutt commence à afficher un sourire triomphant quand il ne sait pas quoi répondre mais quand il parle de son doudou... Il gesticule sur sa chaise, perd un peu son sourire. C'était assez perso comme truc et bien sûr pour un dur comme lui...
Mutt commence à moins faire le malin et son sourire lui échappe. Il se demande de plus en plus qui est ce type en face de lui, et il commence à avoir peur. Son regard se fait fuyant, comme pour chercher un échappatoire à travers le Diner à cette conversation qu'il avait pourtant cherché. Puis, il y eu ce nom qu'il n'avait plus entendu depuis des lustres et qui le figea littéralement. Son regard se fixe sur Klaus, son coeur commence à battre à tout rompre dans sa poitrine.
Des images veulent revenir mais il n'en veut pas. Non... Il n'en veut pas... Il voulait pas qu'on reparle de ça et... Il glisse ses mains sous la table pour cacher un léger tremblement. Il cherchait quoi ce type ? Mutt regarda alors par la grande baie vitrée d'un air paniqué comme pour constater qu'on le fixait et qu'en fait, une bande de connards étaient en train de le mener en bateau. Comme si Jackson pouvait arriver pour venir se foutre de sa gueule et... l'humilier et...
Il ne se rend pas compte mais de longues secondes passent alors que son regard se fait perdu, et qu'on le voit se battre avec quelque chose d'invisible intérieurement. Il repose ses yeux sur Klaus. Il ne connaissait pas ce type. Il ne le connaissait pas. Il foutait quoi là ? Il était là pour lui faire du mal... C'était la seule réponse... Puis, d'un seul coup, il se libère de sa léthargie et sa prévenir, il passe au dessus de la table et attrape Klaus par le col avec colère pour le tirer vers lui d'un air menaçant. Un silence tombe dans le diner, des regards se tournent vers eux.
" Tu fais quoi là ? On t'a envoyé pour... pour... m'humilier ? " Il en perd ses mots. L'idée que Jackson ait pu le retrouver ici, et envoyer cet énergumène pour lui faire du chantage lui passe par la tête. Il ne voulait pas revivre ca... Jamais... " ... C'est derrière moi tout ça... J'en veux plus... " Il ne trouve pas ses mots. Les regards tournés vers eux, le fige totalement. Comme un air de déjà vu qui revenait avec une foule de souvenirs qu'il ne voulait pas. Mutt commence à sentir une oppression le gagner. Il est pris d'un vertige, il repousse Klaus vers son siège.
Mutt pose une main sur sa poitrine, il commence à avoir du mal à respirer, les regards sont acérés autour d'eux. Il ne peut pas rester plus longtemps assit sur cette chaise. Il se lève de nouveau en vacillant.
" Casse toi... Tu t'es assez foutu de ma gueule, je veux que tu te barres. " Dit-il d'une voix cassée en passant à côté de Klaus pour commencer à se précipiter aux toilettes. Il passe près des tables, il cherche la porte, il finit par la trouver et la pousse d'un seul coup pour trouver le calme d'un espace vide. Il va dans la première cabine et ferme derrière lui. Il essaye de reprendre sa respiration et de se calmer. Il enfoui son visage entre ses mains, laissant les émotions sortir mais voulant se les cacher à lui-même par la même occasion.
Moses.
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« On me le dit souvent, ouais », répond simplement Klaus qui décide quand même de l’entendre comme un compliment quand Mutt le qualifie de perché, quand bien même Mutt, lui, n’a pas l’air spécialement amusé.
Bah ! Au fond, ça lui est égal du moment qu’il a l’homme qu’il aime sous les yeux, et même si ce dernier n’a pas forcément l’air de comprendre ce qu’il dit ou de le croire, c’est pas bien grave, parce qu’en attendant, il accepte de l’écouter malgré tout, et rien que ça, pour Klaus, ça vaut tout l’or du monde, ça lui procure une satisfaction presque indescriptible. Il se contente de hocher la tête quand son vis-à-vis observe qu’il devrait savoir pourquoi il a la haine contre lui. Il le sait, oui, mais c’est accessoire, tout ça, et Mutt a raison, il sait tout, alors il se contente d’afficher son approbation sans estimer nécessaire d’en dire plus quoi qu’il en soit.
Klaus se prête au jeu du question-réponse dans l’espoir que Mutt soit convaincu, mais comme il s’en doutait, ça ne suffit tout de même pas à rassurer complètement son interlocuteur, qui va sans doute jouer la carte du hasard ou allez savoir quoi d’autre pour justifier qu’il en sache à ce point le concernant. Même si Klaus voit mal où il aurait pu dénicher ce genre d’infos persos, il accepte quand même de croire que ça lui met même un peu la puce à l’oreille. Il a juste besoin de le voir douter, ne serait-ce qu’un peu. Ainsi il pourra s’immiscer dans la brèche et lui parler de tout le reste.
Sauf qu’il se doute qu’il doit lui confier une vérité plus importante, plus personnelle… C’était un risque de parler de Jackson, mais Klaus n’avait rien trouvé de plus personnel que cela… Sauf qu’il aurait dû se douter que c’était une mauvaise idée. En même temps, cette situation dans son intégralité est une mauvaise idée, du début à la fin. Il en est définitivement convaincu au moment de le voir paniquer comme jamais. Et merde… quel con ! Il avait pas voulu lui faire du mal, mais question maladresse pure et dure, on repassera, c’était absolument ridicule. Il veut se rattraper, lui dire quelque chose – il ne sait pas quoi – de réconfortant. Mais la seconde d’après, Mutt lui empoigne le col par-dessus la table et Klaus constate avec douleur qu’il n’avait jamais vu une telle lueur dans son regard auparavant, jamais adressée à lui, du moins : ce sont des accents de menace qui font luire ses yeux. Il l’a cherché… Klaus ne bouge pas, le cœur battant… Il se fiche du mal que pourrait lui faire Mutt, en revanche, il serait incapable de se pardonner le mal qu’il lui fera peut-être en retour.
Mutt fait une crise de panique, Klaus le voit bien. Et il songe à ce qu’il aurait été en mesure de faire s’il représentait quoi que ce soit pour cet homme, ce qui n’est pas le cas. Il pourrait le prendre contre lui, caresser doucement son dos, ses cheveux, recueillir ses larmes tout contre son épaule, lui répéter à quel point il l’aime. Mais il ne peut rien faire de tout cela. Alors, à la place, il ne peut que se contenter de laisser les événements couler, assez malencontreusement.
Évidemment, quand Mutt lui demande de se casser, Klaus ne s’exécute pas, à la place, il retombe mollement sur sa banquette tout en regardant l’homme qu’il aime se précipiter en direction des toilettes.
« Putain, Klaus, t’en vraiment trop con… », souffle-t-il à sa propre adresse.
Est-ce que ce n’est pas ce qu’il devrait faire, dans le fond ? Se barrer, le laisser tranquille, accepter qu’il a fait assez de mal comme ça ? Si, sans doute, mais outre le fait qu’il n’en a pas envie, qu’il se remémore la promesse qu’il a faite à une autre version de lui, il ne peut pas le laisser comme ça. Alors après quelques minutes, il se lève à son tour et rejoint les toilettes. Pas difficile de savoir dans quelle cabine Mutt se trouve, la porte des autres sont grandes ouvertes. Il hésite un instant… Comment il rattrape cette merde.
« Je suis désolé. J’aurais pas dû te parler de ça, c’était nul de ma part. » Il pousse un soupir et s’adosse au mur le plus proche en ignorant à quel point il doit être cradingue, en réalité. « J’avais juste envie que tu me crois, c’était… putain d’égoïste de ma part. » Il marque une pause. « Je veux pas te piéger, je veux pas te faire du mal, je veux rien de tout ça, je voulais juste… » Il ne sait pas comment le lui dire. « Si tu m’as confié toutes ces choses un jour, c’est parce que tu m’as aimé. Et moi je… » Nouvelle inspiration. Il sait qu’il fait une connerie. « Je t’aime toujours, je t’aimerais à n’importe quelle date de n’importe quelle dimension, j’avais juste… j’avais besoin de poser les yeux sur toi, c’est tout. »
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Ca faisait des années qu'il avait foutu cette histoire dans un coin de sa tête et il ne voulait pas la ressortir. Il avait fui ce passé, cette école pour ne pas qu'on lui refoute le nez dedans. Et un type bizarre débarque et lui balance tout dans la gueule comme ca ? Pourquoi son lui du futur lui en aurait parlé d'abord ? Ou alors c'était Jackson... Il l'avait retrouvé et il voulait le faire payer. C'était une option qui lui faisait froid dans le dos.
Il entend la porte qui s'ouvre des toilettes. Mutt retient son souffle et s'essuie le visage. Il ferme les yeux et ne fait pas de bruit. Mais il voit bien par les ombres que la personne était là pour lui et il savait qui. Il voulait qu'il se casse, qu'il le laisse tranquille. Il ne le connaît pas ce type... Et Mutt ne voulait pas repartir dans une putain de crise d'angoisse. Tout ca était derrière lui.
Puis il parle. Il s'excuse. Ca avait l'air sincère mais dans les faits, c'était dingue. Il avait voulu que Mutt le croit. Et si... c'était un baratin ? Un gros baratin pour le faire sortir et le faire encore plus souffrir ? Mais qui était ce type pour lui s'il lui avait raconté tout ca ? La réponse arrive rapidement et le cœur de Mutt se remet à battre fort dans sa poitrine... Il recule de la porte et la fixe. Il ne veut pas entendre ça... Ce mec était cinglé. Totalement cinglé.
Mutt ne voulait pas sortir, il se plaque d'abord les mains sur ses oreilles et finit par lâcher un grognement sonore de derrière sa porte. Il frappe fort du plat de la main sur la porte qui vibre sous le choc.
" T'es juste un putain de malade mental ! "
Ce mec devait lui foutre la paix. Il devait comprendre qu'il devait lui foutre la paix mais il n'avait pas l'air menaçant alors... Mutt fini par ouvrir la porte finalement et voit la silhouette du gars derrière. Il l'attrape par le bras et ferme la porte derrière eux pour ne pas qu'on les voit à leur petite réunion surprise dans les toilettes. Il pousse Klaus contre une paroi et ferme derrière eux avant de l'attraper par le col et de foutre son doigt sous son nez.
" C'est pas possible ta merde... Je ne suis pas une tapette ? Tu m'entends ? Tu fais ce que tu veux de ton cul... Mais tu décides pas ce que je fais du mien... " Il donne un coup du plat de la main avec force à côté de la tête de Klaus dans le mur en continuant de le menacer. " Je sais pas qui tu cherches... Mais c'est pas moi. Je suis pas ce mec... Donc tu vas me foutre la paix... Tu m'as compris ? " Lui balance-t-il son visage menaçant près du sien. " Je t'ai pas entendu... Répète après moi sinon j'te cogne... " Il ne le fera pas. Il jouait les durs mais il ne le fera pas. Ce mec lui faisait plus pitié qu'autre chose. " Je ne suis pas la personne que tu cherches... Je ne suis pas une tapette... Je ne t'aime pas... " Les derniers mots étaient durs, même quand Mutt le formule à cet instant. Même si pour l'heure c'était une vérité, il ne connaissait pas ce mec, il ne savait pas qui c'est et son baratin était... tellement perché. En réalité, Mutt avait peur. Entre ce qu'il venait de lui claquer dans la gueule dans le diner... Plus ce qu'il lui lance encore et encore... Klaus grattait sous la surface mais est-ce que Mutt était prêt ? Il lui avait fallut du temps ailleurs pour apprendre à connaître Klaus et tomber vraiment amoureux de lui au final. A accepter qui il était lui même.
Moses.
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Klaus encaisse les paroles de Mutt et leur violence sans mot dire. Il ne peut pas les reprocher à celui qui ignore tout du chemin qu’il aura à parcourir pour s’accepter pleinement tel qu’il est. C’était déjà difficile d’où il vient, mais le contexte, l’époque, son entourage bienveillant, aidaient forcément… Là, tout de suite, c’est bien normal qu’il ne réagisse pas favorablement à ce qui est pour lui une vérité des plus absolues, pourtant… Il ne s’attendait pas à ce que Mutt, soudainement, se découvre un passion dévorante pour lui, comprenne subitement qu’il était fou amoureux de lui et retrouve ses « souvenirs » volés. Il avait juste eu besoin de le lui dire. Et oui, sans doute que quelque part, il avait espéré provoqué un déclic chez son interlocuteur, mais il n’y avait pas spécialement cru non plus. Il s’était donc attendu aux propos blessants. Ce n’est pas pour autant qu’ils lui sont plus agréables à encaisser, mais c’est tout de même toujours un peu plus simple quand on se fait une raison à ce sujet.
Klaus se fige au moment de voir la porte s’ouvrir, et il ne tente pas de se débattre quand Mutt l’entraine dans la cabine pour le plaquer contre une paroi en l’attrapant par le col. Non, il n’est pas une tapette, il est un homme comme n’importe qui d’autre et que Klaus a eu la chance immense et improbable de voir tomber de lui. Il a envie de lui dire ça, mais il se tait : il sait bien que ça empirerait son cas. Il trouve des signes encourageants malgré tout dans quelques-uns des mots qu’il prononce. « Tu fais ce que tu veux de ton cul. » D’autres gars n’en diraient pas autant. Et il reprend en affirmant qu’il n’est pas le gars qu’il recherche. Et c’est vrai, ou en tout cas, il ne l’est pas encore, mais il retrouve en lui tant de ces petits riens qui font à l’évidence de lui qui il est. Il devrait lui foutre la paix comme Mutt le lui demande, mais… comment abandonner ? Comment consentir à le perdre de nouveau seulement après l’avoir retrouvé.
Il cherche déjà quels arguments utiliser pour atténuer sa colère et se faire entendre de son interlocuteur, mais ses dernières paroles le prennent de court et lui font l’effet d’une gifle des plus violentes : « Je ne t’aime pas… » C’est certainement là les mots les plus rudes et les plus douloureux qu’il pouvait envisager de lui adresser. Mais en même temps. S’ils l’étaient, c’est parce que c’était vrai. Mais si Mutt ne l’aime pas, Klaus l’aime assez pour eux deux. De tout son être, de toute son âme.
« Bien sûr que tu ne m’aimes pas, tu ne me connais pas », finit par répondre Klaus en faisant de son mieux pour ne pas céder aux larmes, pour ne pas laisser voir combien son cœur est brisé en cet instant. « Je t’ai fait une promesse, je sais que tu peux pas le savoir mais… » Il hésite. « Bon, écoute, je suis peut-être venu trop tôt, j’en sais rien. Je veux pas… je crois que je voulais que tu me reconnaisses mais… Je veux pas te foutre dans la merde ou que tu te sentes mal. Et je te promets, j’attends rien de toi. A part de pouvoir un peu parler avec toi, peut-être ? En tout bien tout honneur, c’est promis. Mais si tu préfères que je m’en aille, je m’en irai… Je veux pas te mettre dans ce genre d’état. »
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Il ne comprenait rien. Qu'est qu'il lui voulait ce type ? Mutt ne prenait plus du tout cette histoire comme de l'amusement. Est-ce qu'il se rendait compte de la gravité en plus ? Quand il lui dit qu'il ne l'aimait pas, il vit de la tristesse dans le regard de Klaus et Mutt sentit son coeur se serrer. Il ne voulait pas être méchant. Il n'était pas méchant. Si Klaus lui disait la vérité alors... Putain, il jouait au con là. Mais comment prouver qu'il n'était pas un sale type ? Il ne faisait confiance à personne...
Le truc c'est qu'aussi perché qu'il puisse être, il dit une phrase qui rendait compte qu'il n'était pas si dingue. Il ne le connaissait pas. Oui... Il ne répondait pas à ses menaces, mais Mutt n'avait pas envie de le frapper. Là tout de suite, il se rendait compte qu'il était peut être juste paumé face à lui. Quand Klaus lui parle de promesse, il baisse les yeux, il se secoue la tête.
" Je m'en fous. Je t'ai rien demandé moi... " Dit-il d'une voix tremblante. " C'est pas moi, tu vois ? " Il ne voulait pas qu'il se sente mal ? " C'est trop tard, t'aurais peut être dû y penser avant... "
Mutt finit par se reculer et le lâcher pour se coller à la paroie derrière lui. Dos contre l'autre mur, il observe Klaus, les larmes lui viennent et il ne peut s'empêcher de pleurer.
" J'ai vu des trucs dans ma vie... Je peux pas en parler car on me prendrait pour un dingue mais toi, t'arrives avec ton histoire de taré et tes promesses à la con. " Il fronce les sourcils, il glisse une main sur sa joue pour retirer une larme. " Je ne suis pas gay d'accord ? C'est pas possible... Parce que... " Il se secoue la tête. " Tu sais comment ca va se terminer ? On va me refuser du taf. J'aurai plus de quoi bosser... Je ne parle pas des écoles, j'en veux plus mais... Je serai refusé partout. Et je dis pas ça... parce que je pense que je le suis. Je sais que j'aime les filles. Je le sais, et en plus j'ai une nana alors... " Il lève une main vers Klaus et le regarde des pieds à la tête. " J'sais pas comment c'est le futur, et je suis désolé pour toi mec. T'as pas l'air méchant mais j'fais confiance à personne. Si tu connais l'histoire de... enfin... " Il ne veut pas dire le nom. " Tu sais pourquoi... "
Autant le laisser de côté celui-là. Après Klaus ne demande que de discuter avec lui et il n'était pas méchant en fin de compte. Sans se rendre compte, il avait le même comportement qu'il avait eu avec lui la première fois qu'il le rencontrait.
" Allez... On a des frites à finir... Et ma bière va réchauffer. " Il finit de s'essuyer le visage pour retirer les marques de sa tristesse et de sa peur soudaine. Il jette un oeil pour voir si on ne les verrai pas sortir à deux de la cabine. Mutt bien entendu se regarde dans le miroir en passant et... se recoiffe... Il regarde Klaus et lui dit: " Passe devant, j'ai pas envie que ca soit louche là... Allez... "
Moses.
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Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
C’est pas lui, non… Mutt a raison. Ou du moins… c’est lui et pas lui en même temps. Le Mutt qu’il a sous les yeux ressemble de trop près à celui dont il est tombé passionnément amoureux pour savoir faire fi de cette information, mais il n’est pas celui qu’il a aimé, il n’est pas non plus celui qui est tombé amoureux de lui. Ils avaient sans doute eu tort de croire qu’ils pourraient toujours se retrouver, peu importe les circonstances, et s’aimer dans n’importe quelle dimension. Klaus l’avait cru dur comme fer, vraiment, mais il prend à présent la mesure de ce qui a été une erreur qu’il n’aurait définitivement pas dû commettre. Peut-être que la beauté de leur relation avait tenu à cela aussi, finalement, à son improbabilité. Il avait fallu l’exacte bonne combinaison d’événements pour qu’ils en arrivent là, que les étoiles s’alignent, quelque chose comme ça, et c’est peut-être pour cette raison aussi que leur histoire ressemblait au destin. Mais le destin, en d’autres circonstances, peut être bien moins favorable et beaucoup plus cruel. Et il faut sans doute réussir à l’accepter. Non, ce n’est pas lui. C’est trop tard… ou trop tôt… peu importe… Il a fait tout ça pour rien, c’est évident… Et pourtant, même s’il le suggère, il n’a pas envie de s’en aller, il ne veut pas être seulement pour Mutt l’objet d’une anecdote un peu étrange qu’il racontera au moment de vouloir se faire mousser… Il a envie d’être tout à la fois pour Mutt, même encore maintenant, malgré tout ce qui le pousse à admettre que ça n’a rien d’une idée brillante.
Quand il voit Mutt pleurer, il meurt d’envie de le serrer dans ses bras. Quand il lui parles de ces choses complètement tarées qu’il a vécues, il a envie de lui dire qu’il sait, mais il ne dit rien, il retient du mieux qu’il peut ses propres larmes en contemplant celles de Mutt. Vraiment, il s’y était pris comme un manche… mais y a-t-il de bonnes manières de s’y prendre ? C’est pas comme si y avait un parfait manuel du voyage temporel. Et ça se passe jamais aussi bien que dans les films.
Il se retient sur le moment de lui parler du fait qu’il n’est pas gay mais bi, parce qu’il sent bien qu’il ne va pas comprendre, quant à ce qu’il ajoute… Il a tristement raison, et Klaus le sait pour avoir subi plus d’une fois les conséquences de leur écart générationnel qui faisait que Mutt avait plus de difficultés à quitter son placard que ne le ferait naturellement quelqu’un né à l’aube du vingt-et-unième siècle. S’il en parle, c’est qu’il a déjà pensé à tout ça… Il lui reste du chemin à faire, clairement, c’était d’ailleurs le cas même quand ils étaient ensemble mais… au moins, il ne se voile peut-être pas autant la face qu’il veut bien le prétendre.
« Oui, je sais pourquoi », répond doucement Klaus. « J’avais pas à ramener ça sur le tapis, je suis désolé. »
Klaus sourit, soulagé, au fond, quand Mutt accepte de passer du temps avec lui, même s’il sait que ça lui fera certainement plus de mal que de bien que de jouer à ce jeu-là. Il ne dit rien et se réinstalle à table comme si de rien n’était. Personne n’a eu la mauvaise idée de piocher dans leurs frites, c’est déjà ça de pris, car clairement, Klaus, qui en attrape une presque mécaniquement, sait déjà qu’il va chercher à y puiser son réconfort. Quand Mutt finit par le rejoindre, Klaus marque un temps d’hésitation et choisit de combler du mieux qu’il le peut un silence qu’il ne saurait endurer.
« C’est qui ce Spencer ? J’en ai jamais entendu parler ? Pourquoi tu lui en dois une ? »
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Mutt capta le malaise de son interlocuteur mais lui non plus n'était pas au top de sa forme. Il ne dit rien, laissant Klaus partir en avant dans la salle. Il reste quelques longues secondes, la tête baissée vers le lavabo pour se reprendre. Il relève son regard vers le miroir pour se regarder un instant et se faire quelques réflexions intérieures. Il se demandait bien ce qu'il foutait. Il devrait envoyer chier ce type une bonne fois pour tout. Mais la curiosité l'emportait pour l'heure...
" Qu'est-ce que je suis en train de foutre bordel... " Se dit-il en se redressant et en se passant une main sur le visage. Il se secoue la tête retourne en salle.
Il va jusqu'à se place et s'assoit en silence face à Klaus. Un malaise s'est clairement installé et Mutt ne sait absolument pas quoi dire. Mutt commence à manger de nouveau ses frites, il n'ose pas croiser le regard de Klaus. C'est assez délicat. Puis Klaus lui pose certaines questions. Mutt lève un œil avant de lui répondre.
" Visiblement tu sais pas tout... " Dit-il dans un léger sourire en coin tout en continuant de manger tranquillement. " Spencer, c'est un pote. J'étais en rade pour ma moto un soir pour rentrer, il m'a aider à enquiller et m'a offert un pleins... Alors bon, je lui en dois une. "
Mutt ne se rendait pas compte qu'il répétait la même chose avec Spencer de ce qu'il s'est passé avec Jackson. Cette envie d'appartenance à un groupe, il serait capable de faire des conneries pour se sentir entouré, même si ces amitiés là ne serait qu'un fake et un fiasco total. Mutt regarde Klaus engloutir ses frites.
" Du calme sur la bouffe. T'as la dalle ? Prends mes frites... " Il lui glisse la moitié de son paquet, n'aillant plus faim énormément. Il marque une pause, l'observe et ajoute. " Ouais, t'es arrivé comment ici ? Et tu viens d'où parce que tes histoires à la con, c'est bien mais t'as même pas commencé dès le début. Je sais toujours pas qui t'es mec... "
Peut être est-ce qu'il ne devrait pas savoir qui il est. Car si une autre version de lui du futur était tombé amoureux de ce mec, alors il risquait de plonger dedans aussi en apprenant qui il est et comment il est. Est-ce que Mutt s'était déjà posé la question quant à sa sexualité ? Peut être... C'est pas un truc qu'on peut laisser dans un coin. Oui, il avait une copine et clairement, il était attiré par les nanas. Mais quand le corps décide de réagir par lui même à d'autres choses... Mutt avait ses petits secrets honteux qu'il ne voulait pas dévoiler, comme préférer se faire plaisir avec le visuel d'un magazine d'Elvis plutôt que celui de lingeries féminines... Et là, il était sérieusement en train de cogiter, le regard se perdant dans le vide. Et puis, clairement, son histoire avec Jackson l'avait totalement bridé à l'heure actuelle aussi.
Moses.
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Le léger sourire en coin que Mutt affiche quand ce dernier observe que donc, il ne sait pas tout lui plaît plus qu’il ne le faudrait au regard de ce que le jeune homme s’apprête à dire. C’est trois fois rien, il aime juste le voir sourire, même si ce n’est qu’un peu, même si ce n’est que d’une manière à peine perceptible… Même si c’est au moment d’aborder un sujet éventuellement équivoque. C’est vrai, Klaus a beau prétendre tout savoir de Mutt, ce n’est pas la vérité, il n’a jamais entendu parler de Spencer. Et il est assez convaincu du fait que ce n’est pas forcément plus mal. S’il ne lui en a pas parlé, il est convaincu que ce n’est pas parce qu’il a voulu lui faire le moindre secret, mais uniquement parce que ce nom appartenait à un passé révolu, et sur lequel il n’était absolument pas nécessaire de revenir. Cette vision des choses le satisfait bien assez pour tout dire, car cela veut dure que sans son influence ni son intervention, Mutt saura s’éloigner de ceux qui ont été une mauvaise influence sur lui… encore que puisqu’il est là, il est peut-être en train de modifier le cours de la vie de son interlocuteur.
Il se contente de hocher la tête à la réponse de son interlocuteur. Klaus est convaincu que ce dernier ne lui dit pas tout, mais il accepte de ne pas en entendre plus pour commencer. Et à la place, il se gave de frites, et il ne se fait pas prier quand Mutt lui propose les siennes… Surtout parce qu’il veut voir dans un geste aussi banal que le fait qu’il lui ait proposé ses frites la preuve d’une sorte de connivence naturelle entre eux, à laquelle celui qu’il associe toujours à l’homme qu’il aime ne serait tout bonnement pas capable d’échapper.
« Alors ça, c’est une longue histoire ! » observe Klaus d’un ton qui en dit long sur la complexité de l’affaire, mais accompagné d’un fin sourire amusé tout de même, car clairement, Mutt n’est pas au bout de ses peines avec ses explications. « Mais tu t’en doutes, pas vrai ? Mais c’est de la bonne histoire, tu verras. » Il marque une pause. « Je suis né en 1989 – le premier octobre, si tu veux retenir la date. Et si je me suis retrouvé ici, c’est parce que l’un de mes frères – adorable au passage – nous a fait faire un bond dans l’espace-temps pile à temps pour empêcher l’explosion de la Lune et l’apocalypse qui va avec. »
Oui, évidemment que ça n’a aucun sens dit comme ça, mais encore, il n’a pas causé de la Umbrella, de son singe de majordome, de sa maman-robot, de la commission et de leurs valises ô combien chelou…
« Mais nous, quand on s’est rencontré, c’était encore ailleurs, et dans une autre dimension, parce qu’il y a dû avoir un bug quelque part. On devait revenir dans notre époque et puis… » Il marque une pause. « Tu me crois ? »
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Il restait curieux de l'histoire de Klaus. Comment il avait atterri ici ? Et qu'en est-il vraiment de toutes ces histoires saugrenues. Car pour le moment, il n'avait que quelques explications vagues. Mais il voulait savoir comment tout ça, ca a pu arriver au final. En réalité, il croyait clairement Klaus mais en même temps... C'était tellement dingue et... celà voudrait dire que dans le futur, ils aient tous les deux une aventure ensemble. Ouais, peut être que cette image n'est pas encore acceptable pour le garçon qui refoule sa sexualité, bien qu'il cogite sévère.
Mais autant savoir ce que fout Klaus ici et comment il a atterri ici. Mutt l'écoute attentivement en finissant de siroter sa bière. L'expression du visage de Mutt s'ouvre dans une mine à la fois choquée et étonné.
" Ouah ! Ca craint. " Dit-il une lègère grimace avant de se reprendre. " Attends c'est pas le truc des Maya ca ? Nan... Ca colle pas, leur histoire de calendrier c'est 2012 pas... 2019, c'est ça ? Après les calculs peuvent être... " Il s'arrête. Putain, il commençait à parler comme son père là. " On s'en fout... J'm'en fous, parce que t'façon, je veux pas devenir comme mon daron... Et ton frère a des pouvoirs comme ça ? Ca existe ? Après parait que les rouges bossent sur des trucs tops secrets. J'ai croisé une nana totalement barge là, Spalko, elle disait qu'elle pouvait lire dans les esprits. Bon, elle était flippante et un peu... Bref... T'sais l'genre balai dans l'cul. Mais pour moi, c'était que des conneries... Même mon père se foutait de sa gueule... " Dit-il en se laissant aller à un léger rire avant de se reprendre. " Ouais siphonnée la meuf quoi... Mais bon, pas si siphonnée... "
Il le perd un peu plus quand il parle de la suite. Mutt essaye de suivre mais ces paroles, lui en rappellent d'autres. Clairement la machine Mutt Conspirationiste était lancé à son pleins régime là. Mais il n'en avait tellement pas le droit d'en parler que découvrir quelqu'un dans le même délire, il ne pouvait que suivre la conversation. Il en oublierait presque ce qu'il s'est passé dix minutes avant.
" Dingue... Ca m'rappelle un truc qu'Ox' a raconté sur les dimensions entre les dimensions quand on était à Akator. " Il s'avance légèrement au dessus de la table vers Klaus. " Ouais... On devrait p'tet pas en discuter en public mais... " Il regarde autour d'eux avant de se focus de nouveau sur Klaus. " ... Genre si on nous capte ou quoi. J'ai pas envie que la CIA nous tombe dessus même si... " Il fait une pause et une grimace. " J'ai l'air grave parano mais mon père veut vraiment pas que j'en parle. Et bien sûr j'te crois mais t'sais... " Il ne va pas lui répéter qu'il ne savait pas qui il était. " Bon okay... L'ancêtre va m'tuer là mais on sera mieux à la maison. Si t'es là, il va p'tet pas faire le dingo. Y risque juste de pas être content. Faut juste qu'on trouve un bobard pour qu'il nous foute la paix. " Il roule des yeux. " T'sais si dans l'futur, il me brise toujours autant les noix ? " Demande-t-il quand même à Klaus en continuant de siroter sa bière. " Par contre, t'évites d'essayer de m'tripoter si on est qu'à deux. " Il s'arrête. " Ouais, c'est déplacé, c'est ça ? Mais j'te l'dis quand même... "
Il ne devrait surement pas ramener ce mec chez lui avec ses délires et son attirance pour lui. C'était une mauvaise idée pour toute personne raisonnable mais Mutt ne l'était pas. Et il était embarqué dans son besoin d'en savoir plus, de pouvoir vibrer dans sa vie une nouvelle fois... Comme lorsqu'il avait vécu toutes ces choses à Akator. Son père le bridait tellement.
" Par contre, on va pas y passer la journée, Spencer m'attend ce soir. J'peux pas lui faire faux bond. " Finit-il par ajouter.
Moses.
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Mutt a un peu de mal à intégrer ce que lui apprend Klaus, ça se sent, mais il y croit malgré tout, ça se sent aussi, et pour Klaus, c’est un soulagement. Quand bien même leur relation ne devait jamais redevenir ce qu’elle avait été (c’était sans doute mieux comme ça, au bout du compte), c’est important pour Klaus d’être cru par Mutt, il se rend compte qu’il y attache plus d’importance qu’à quasiment tout le reste, au bout du compte. Donc oui, même s’il a du mal à raccorder les wagons (ce qui est compréhensible vu l’histoire qui lui est servi), il est tout de même capable de l’entendre, et ça c’est une chose que Klaus apprécie véritablement.
« Puisque je te le dis, évidemment que ça existe ! » fait Klaus avec un enthousiasme sans doute trop appuyé, mais dans le fond, il exprime par là le soulagement qu’il ressent à l’idée de pouvoir malgré les circonstances s’octroyer ce moment en compagnie de celui qui représentera toujours tout pour lui, et ça peu importe ce qu’il doit finir par représenter en retour. « Et moi aussi j’ai des pouvoirs, je peux même faire une démo si tu veux. »
Pas forcément la meilleure idée que de le suggérer alors qu’il a quelques chances de se foirer en fin de compte, mais Mutt a envie d’être un tant soit peu confiant, et surtout, il veut que Mutt continue de le croire, parce que ce seul constat lui rend le cœur plus léger, à un point qu’il est difficile de décrire.
Il écoute Mutt parler et il serait capable de boire ses paroles tant il réalise à cet instant à quel point les élucubrations de Mutt lui avaient manqué. Mutt était vraiment capable de partir dans tous les sens quand il s’y mettait, mais aux yeux de Klaus, il ne fait aucun doute que cela fait clairement partie de son charme. Et il l’adore ainsi, y compris quand il part si loin dans ses théories du complot que même Klaus, qui pourtant en a beaucoup vu et entendu, pourrait presque remettre son discours en question. Enfin, en l’occurrence, il ne le fait pas. Il écoute ce que son interlocuteur a à lui dire d’une façon presque religieuse… il l’adore quand il le voit s’animer de cette flamme qui lui est si particulière, et il se dit qu’il serait sans doute capable de l’écouter pendant des heures et des heures… Juste parce que c’est lui.
« Toujours autant », répond Klaus quand Mutt lui demande si son père lui casse toujours autant les noix dans le futur. « Mais ça te manque quand il le fait pas », il ajoute avec une fine esquisse de sourire. « Et je vais faire ce que je peux pour me retenir, mais tu sais, c’est difficile, les types comme moi, on peut pas s’empêcher de laisser nos mains se balader partout, vraiment, c’est super contrariant », ne peut quand même s’empêcher de rétorquer Klaus quand Mutt le prévient de ne pas le tripoter quand ils ne seront que tous les deux.
Oui, c’était déplacé… ceci dit, il a à moitié tort dans ce cas précis. Se retrouver face à Mutt et résister à la tentation de ne serait-ce que le prendre dans ses bras, c’est ni plus ni moins qu’un supplice, à ses yeux. Mais oui, il sait se contenir, tout de même.
« Mais t’as raison, ce sera mieux pour parler, puis t’inquiète, ton père m’aime bien, il le sait pas encore, c’est tout. Enfin je crois… »
Klaus, a la demande de Mutt, s’embresse de terminer ses frites. Que Mutt accepte de le conduire chez lui, c’est inespéré, et dans un contexte comme celui-là, Klaus a envie de croire qu’il sera déjà plus enclin à l’écouter dans tous les cas.
« Yep, en route. Tu m’autorises quand même à me caler contre toi sur ta moto ? Promis, c’est juste par sécurité. »
Il ne lui dit pas qu’il n’a aucune envie qu’il retrouve ce fameux Spencer. Il espère qu’il sera capable de l’en dissuader, d’une manière ou d’une autre.
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Mutt était curieux d'en savoir plus sur ces fameux pouvoirs. Il avait l'impression que c'était tellement dingue cette histoire. Peut être jouait il au naïf qui est prêt à croire n'importe quoi du moment que ca le faisait sortir de son quotidien ennuyeux. Visiblement, Klaus avait des pouvoirs. Ca tombait bien.
" Bien sûr que j'veux une démo ! " Dit-il dans un sourire et avec un enthousiasme peu dissimulé.
Mais Mutt s'emballe, il le sent bien alors il se reprend, et baisse le visage et détourne son regard de Klaus. Il ne faut pas qu'il oublie ce qu'il se passe non plus et qu'il ne connaît pas ce Klaus. Bien qu'à ce niveau, il se montrait de plus en plus imprudent de se confier autant et d'inviter ce type chez lui. Il est fou mais en même temps, il s'en fout. Il ne peut quand même s'empêcher de sourire à la remarque de Klaus sur son père.
Puis Mutt balance des remarques un peu limites. Il s'en rend compte mais c'était plus fort que lui et il ne voulait pas que Klaus croit un truc qui n'arrivera jamais. -rien n'est sûr à ce niveau-là mais Mutt en est convaincu- Il relève le regard vers son interlocuteur, plisse les yeux.
" T'es en train d'foutre de ma gueule. " Demande-t-il à mi chemin entre la question et l'affirmation. Il se secoue la tête. " Ouais bah, juste pour te dire que rêve pas trop. Je préfère te le dire quand même. "
Ca c'est tout Mutt, la brute de décoffrage qui, parfois, ne mesurait pas la façon dont il pouvait parler aux gens. La façon dont l'information pouvait passer et il pouvait y aller franco. Ca n'était pas méchant, il voulait juste ne pas faire souffrir Klaus outre mesure sauf qu'avec ce type de remarques, il le poussait dans ses retranchements.
La suite concernant son père fit grimacer Mutt. Il ne comprend pas tout à son discours. Notre garçon se dépêche de finir sa bière néanmoins.
" T'as pas l'air sûr alors tu crois ou t'es sûr ? " Demande-t-il en commençant à ensuite se lever pour payer l'addition et se tirer avec Klaus. " T'façon, on verra, j'ai bloqué la porte de ma chambre donc va falloir passer par la fenêtre. Donc avec un peu de chance, on l'évitera. Ca m'évitera d'avoir à fournir des explications. "
Alors qu'ils marchent jusqu'à sa moto et que Mutt remet son couvre chez sur la tête, Klaus continue sur sa lancée qui fait hausser les sourcils à Mutt qui se retourne vers lui.
" Tu m'dragues ou tu m'cherches ? " Dit-il en le regardant droit dans les yeux. Il grimace ensuite et ajoute. " Nan, tu t'fous encore d'ma gueule... Du moment que tes mains passent pas sous la ceinture, ca ira. " Ajoute-t-il ironiquement.
Il passe une jambe au dessus de sa moto, enfile ses gants et met en route le moteur. Il laisse Klaus s'installer. " En même temps, si t'avais pas raconté toutes tes merdes là... C'est d'ta faute aussi... " Dit-il en se secouant la tête, dans un discours totalement de mauvaise foi et qui sonnait quand même faux. " Bon, j'démarre et pas en dessous de la ceinture, j'ai dit... "
Il se met alors en route jusqu'à la maison familiale des Jones.
Moses.
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« Je te montrerai ça tout à l’heure, on va éviter de faire flipper les gens autour », fait Klaus avec un sourire au coin des lèvres quand Mutt affirme qu’il veut une démonstration des pouvoirs de Klaus. L’enthousiasme qu’il affiche à cette idée est tel qu’il ne saurait être que communicatif, et l’idée de pouvoir… certes pas éblouir, mais du moins intriguer Mutt est telle aux yeux de Klaus qu’elle prend le dessus sur absolument tout le reste… Il le voit s’emballer, et il trouve que Mutt n’est jamais plus lui-même, et donc plus aimable au sens premier du terme, que quand il est comme ça… mais oui, Klaus le sait, il doit très sérieusement se calmer.
Il voit bien que Mutt lui-même prend la décision de se ressaisir. Il doit se dire qu’il a intérêt à ne pas être lui-même quand il est en sa compagnie, et c’est un constat qui désole profondément Klaus bien qu’il le comprenne tout à fait, dans le fond. Il se protège et c’est bien normal, lui plus que quiconque a d’excellentes raisons de le faire, en réalité, et Klaus le sait pertinemment. Les choses ont changé, Mutt n’est pas tout à fait le même que celui que Klaus a connu, mais certaines choses ne changent pas, à commencer par cette fragilité qu’il discerne très clairement chez lui, et qu’il ne sait trouver qu’attendrissante.
« Je me permettrais pas », fait Klaus avec un sourire en coin quand Mutt observe qu’il est en train de se foutre de sa gueule.
C’est pas tant qu’il se fiche de lui qu’un mécanisme d’autodéfense de sa part : il préfère tourner en dérision la chose que d’admettre à quel point ça lui fait mal, dans le fond, de se retrouver en sa présence et de devoir l’entendre lui répéter de ne surtout pas l’approcher physiquement plus que nécessaire. Certes, il avait eu un comportement assez similaire à leur première rencontre, après avoir compris sa sexualité (enfin, après l’avoir comprise en partie), mais à l’époque, Klaus ne savait pas encore que Mutt était l’homme de sa vie : là, il est bien incapable de l’ignorer, et forcément, c’est beaucoup plus douloureux, pour la peine.
Malgré tout, il fait bel et bien mine que ces propos ne le blessent pas tout en embrayant au suje du père de Mutt, avant que ce dernier n’affirme qu’ils rentreront dans sa chambre en douce, ce qui est sûrement encore plus suspect que de passer par la grande porte, mais l’idée ne lui déplaît pas. Klaus se contente d’afficher un sourire en coin quand Mutt observe une nouvelle fois qu’il se fout sans doute de lui, mais sa remarque ironique efface un peu son sourire tout de même… Ses préjugés le poussent à l’évidence à voir en lui cet espèce de taré du cul qu’il n’est pas (enfin… bon… si… mais on se comprend).
« Je vais tenter de me contenir », soupire Klaus en s’installant dans le dos de Mutt sur la moto.
Il se tient sage mais il se tient tout de même fort tout contre Mutt durant tout le trajet, et une fois de plus ils durent un temps trop court avant qu’ils n’arrivent devant la demeure des Jones. Ils arrivent à discrètement contourner la maison pour s’appliquer à grimper à travers la fenêtre.
« Attends », fait Klaus à voix basse. « Passe en premier, je vais te faire une démonstration de mes pouvoirs. »
Il laisse le temps à Mutt de grimper jusqu’à la fenêtre et se frotte les mains et se concentre pour obliger un fantôme un peu revêche de lui faire la courte-échelle, donnant l’impression qu’il flotte dans les airs. Ça marche à peu près comme il veut, mais la réception est, en revanche, particulièrement laborieuse, et Klaus atterrit littéralement sur Mutt.
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Flipper les gens... Okay... C'est rassurant... Bon, ils verraient ca plus tard, et Mutt ne devait pas se faire d'idées avant de constater la chose. Bon, pour le coup, Klaus n'était pas à le rassurer depuis le début avec ses histoires mais en même temps la curiosité de Mutt était piquée à vif. Peut être faisait-il une connerie mais pour l'heure, il laissait parler son impulsivité. Ce besoin d'en savoir plus et d'aller jusqu'au bout des choses, même si c'était une énorme connerie.
Klaus se foutait de sa gueule concernant ses remarques à la con. Ils finissent par arriver jusqu'à la maison, sans embûches. Mutt gare sa moto et ils font le tour de la maison pour pouvoir constater la fenêtre de la chambre encore entrouverte. Mutt se tourne vers Klaus alors que celui-ci lui dit d'y aller en avant.
" Heu... Okay... " Dit Mutt d'un air perplexe. Il attrape ensuite la gouttière pour commencer son escalade avec facilité. -c'est pas la première fois qu'il le fait, faut être franc- Il enjambe la fenêtre et fini de l'ouvrir complètement pour que Klaus puisse faire pareil. Mutt ne peut s'empêcher de rester à la fenêtre pour voir ce dont Klaus était capable.
Sous ses yeux ébahis, Klaus semble se mouvoir dans les airs pour arriver vers lui. Le cerveau de Mutt était en train de constater ce qu'il se passait sous son nez et il ne bougea pas quand Klaus arriva à sa hauteur. " Bordel... Le délire... " Il n'aurait pas dû rester à la fenêtre à la réception de Klaus mais il n'avait pas bougé. Alors Klaus fini sa course sur lui alors qu'il tombe en arrière sur le matelas de son lit qui se trouve pas très loin de la fenêtre.
La situation était malaisante. Klaus sur lui, leur visage pas si loin l'un de l'autre, si bien qu'il pouvait sentir le souffle de celui-ci contre son visage. Il y a un long moment de flottement surtout lorsque Mutt se sent submergé par une envie soudaine et incontrôlable. Profiter de l'instant pour l'embrasser. Juste essayer une fois. Juste voir ce que ça fait. En avoir le coeur net. Sachant que le poids du corps contre le sien ne semblait pas le laisser de marbre non plus.
Alors de longues secondes passent et il se sent dans l'incapacité de bouger. Il ne le repousse pas, et il commence à même fermer les yeux pour approcher son visage du sien qu'il entend tambouriner à la porte, ce qui le fait sursauter littéralement.
" Junior ? T'es rentré ? - Fais chier... Le vieux... Bouge de là... "
Il repousse Klaus sur le côté, et il se sent commencer à paniquer. Il remarque une bosse sous son pantalon en baissant les yeux, il plaque les mains sur son entrejambe et regarde vers Klaus un air totalement paniqué.
" Planque toi ! " Dit-il à voix basse alors qu'il entend Indiana s'énerver derrière la porte et essayer d'ouvrir et de pousser la porte qui est retenu par la commode encore. Il montre une planque sous son lit où il pousse le bordel qu'il a planqué dont des magazines en tout genres et des boites de vinyles qui prenaient la poussière. " Dépêche putain... " Mutt avait les larmes yeux et commençait à paniquer.
Il pousse Klaus limite en le forçant à rentrer dans cet endroit trop petit et glisse le dessus du lit, pile au moment où il voit la porte basculer alors qu'Indiana a sorti les grands moyens et démonte la porte littéralement. Mutt s'assit sur le lit en face de l'endroit où Klaus est planqué en le poussant derrière ses jambes et attrape un coussin qu'il pose sur ses genoux pour planquer sa situation embarrassante dans son pantalon. Le garçon finit par capter le regard de son père avec cette expression interdite sur son visage, ravalant sa panique. Après une longue seconde, Indiana lui balance.
" Qu'est-ce que t'as fait comme connerie encore ? "
Mutt se secoue la tête et répond:
" Rien... - T'étais en train de fumer une de tes merdes là ? - Mais nooon... Rhooo... Tu vois de la fumée là ? - T'étais où ? "
Il pousse la commode pour pouvoir passer et entre dans la pièce. Mutt gesticule sur son assise mais ne bouge pas.
" Juste un tour... Tu vas me priver de moto ? "
Indiana était en train de le fixer pour essayer de savoir ce qu'il avait dans la tête de Mutt à cet instant. Mutt glisse ses mains dans une de ses poches et lui tend les clefs.
" Tiens... Voilà... "
Indiana regarde son bras tendu avec les clefs que Mutt lui tend. Il avait juste envie que son père se tire de là. Qu'il se casse juste sans poser de questions mais l'attitude de Mutt était tout sauf normale. Son père finit par lui arracher les clefs des mains, mais en baissant le nez, il voit quelque chose briller au sol. Il fronce les sourcils et se baisse pour ramasser des plaques de l'armée.
" C'est quoi ca ? " Il lit le nom sur la plaque. " David Joseph Katz... Vietnam 196... " Mutt fait de gros yeux; il se permet de se relever tout en gardant son coussin sur son entrejambe pour lui arracher les plaques des mains afin qu'il n'en lise pas plus. " C'est à un pote... Laisse tomber, c'est une blague. "
Indiana continue de fixer Mutt avec un air interdit, alors qu'il fourre les plaques dans ses poches.
" T'as pas un diner à préparer papounet ? Ou des copies à corriger... Ce genre de choses quoi... "
Indiana reste plusieurs secondes. Trop longues secondes et là, il se dit que son heure est venue et qu'il allait constater qu'il planque un type sous son lit et qu'il allait trouver ça tellement louche que... Et il sait à quel point son père pouvait être perspicace pour poser des questions. Puis Indy baisse la tête et a un petit rire.
" Bon, peut être que tu commences à comprendre que tu ne dois pas parler comme ça à ton vieux père... " Dit-il en se détournant enfin et en se dirigeant vers la porte. Il va pour la remettre en place. " NON ! Ca va aller... Je vais la remettre... Tu peux... allez en bas... Et t'enfermer... dans ton bureau... Je ferai pas de bruits... Je vais pas t'emmerder... Je suis rentré et j'ai compris que... enfin... " Loin... très loin... " Et en même temps, je l'ai cherché alors c'est normal que je répare mes conneries... " Dit-il un léger rire nerveux. " Okay... " répond Indiana perplexe avant de quitter la pièce. Mutt lève le menton et attend qu'il soit en bas des escaliers avant de soupirer et de se lever pour commencer à vouloir remettre la porte démonté. " C'est bon... " Lance-t-il en confidence à Klaus.
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.