Celà faisait un petit moment qu'Annie n'avait pas eu des nouvelles de Klaus. Et elle s'inquiétait un peu. Elle-même avait eu de nombreux soucis et elle n'avait plus pris la peine de contacter son frère Diego. Ils s'étaient alors éloigné pour le moment... Pas qu'elle ne souhaitait pas, mais sa vie à Vought était oppressante et un vrai enfers pour l'heure. Et Annie retrouvant une partie de ses pouvoirs avait alors pris le pli d'aider la police et se foutre parfois dans de drôles d'affaires.
Quoi qu'il en soit, Annie avait besoin de lâcher du leste, et Klaus était un bon bol d'air frais. Il avait rapidement répondu à l'appel et Annie l'avait invité à venir dans son appartement gigantesque à la tour Vought. Mais elle devra aller le chercher en bas elle-même sinon on ne le laisserait pas passer.
La jeune femme prit l'ascenseur pour arriver vers les portes de services derrière. Ca évitait que ca fasse du remue ménage et attirer la clique des paparazzi et compagnie... Elle venait de sortir d'un shooting photo, on était un fin d'après midi. Elle se dépêche donc, et se prendra le temps de se changer plus tard pour mettre une tenue plus relax. En attendant, elle peut toujours aller chercher Klaus.
Elle arrive donc vers la porte arrière pour accueillir son ami après un dernier texto pour lui dire qu'elle arrive. Elle n'a qu'une hâte: retirer ces talons hauts qui lui donne mal aux pieds et enfiler un jean. Elle arrive à la porte métallique qu'elle pousse doucement et passe un oeil. Elle voit la silhouette de son ami et lui fait signe de venir.
" Ca évite de me faire emmerder par là. Tu vas connaître tous les secrets de la Tour toi... Allez entre ! "
Elle le fait entrer dans le couloir impersonnel et ferme derrière elle. Elle se tourne vers Klaus et lui fait un grand sourire avant de le prendre dans ses bras pour l'accueillir.
" Ca me fait du bien de te voir tu sais ? J'ai pas arrêté... Et... J'en ai ras le bol de Vought... Enfin... Je devrai pas dire ça ici... Ils ont des yeux et des oreilles partout. Surtout Homelander. Alors... Va falloir que tu me racontes tout ! Parce qu'il s'en est passé des choses non ? Viens... On va monter et je t'offrirai un truc un boire. On s'installera et on fera nos commères. " Dit elle en le dirigeant dans le long couloir. " Et si ca te dérange pas, je prendrai juste deux secondes pour me changer, j'ai pas eu le temps, et j'ai envie de me mettre à l'aise. J'ai dix centimètres depuis ce matin dans les pieds... Séances photos et spot publicitaires... Je n'en peux plus. Et j'ai l'impression que les épingles sur ma tête vont me rentrer dans le crâne. " Elle fait un sourire à Klaus. " Et j'espère qu'on croisera personne. Juste j'ai envie de croiser... personne... " Elle cligne furieusement des yeux. " Tu me comprendras... " Elle glisse sa main sur un panneau après avoir retiré son gant ce qui ouvre l'accès à l'ascenseur pour grimper aux étages. " Et j'ai retrouvé des pouvoirs au fait. Pas tout mais... c'est en bonne voix ! "
Moses.
Dernière édition par Annie January le Sam 14 Jan - 19:47, édité 1 fois
Cela faisait un bail qu’Annie et Klaus ne s’étaient pas vus. Ce n’est pas faute d’avoir songé à la contacté pour lui proposer qu’ils se voient, mais le temps avait passé si vite, et les événements s’étaient enchaînés si rapidement qu’au bout du compte, c’était passé à la trappe, et il s’en veut un peu, parce qu’Annie, ça a quand même été une sacrément belle rencontre, et qui lui a fait beaucoup de bien. Sans oublier que, même s’il a laissé cette pensée dans un coin de sa tête, il n’a toujours pas renoncé à la possibilité de faire de la jolie blonde sa belle-sœur, et pour ça, il s’agirait d’entretenir de bons rapports.
Bref, ça lui a fait plaisir de recevoir l’appel d’Annie et il est assez impatient de la revoir et de passer du temps avec elle, de même qu’il est assez curieux de la découvrir dans son élément, puisqu’elle lui a donné rendez-vous dans la tour Vought, où elle a ses appartements. Bon, Klaus espère ne pas croisé la route des cinglés avec qui elle travaille, mais il est en revanche particulièrement curieux de découvrir à quoi peut bien ressembler cette fameuse tour de l’intérieur. Il a suivi les indications d’Annie afin de ne pas trop attirer l’attention sur elle. A l’heure, pour une fois, il l’attend près d’une porte qu’Annie lui a indiquée, et qui n’est pas celle par laquelle le tout-venant a, semble-t-il, pour habitude d’entrée. Il rentre quand elle lui fait signe.
« Canon, la tenue », commente-t-il certes sincèrement, mais convaincue qu’Annie ne se sent absolument pas à son aise attifée de la sorte. Une fois la porte referlée derrière eux, Annie le prend dans ses bras, étreinte que Klaus accueille avec le plus grand plaisir. « Ça me fait du bien de te voir aussi », répond-il très sincèrement. Et c’est vrai. Il lui suffit de retrouver sa présence ô combien rayonnante pour en avoir pleinement conscience.
Annie n’attend pas quelques secondes pour se plaindre déjà de Vought. Klaus a clairement compris qu’il y avait de quoi : il a pour Annie une immense compassion quand il sait ce qu’elle a enduré au milieu de ces crétins…
« T’as pas idée », confirme Klaus avec un sourire en coin quand Annie suggère qu’il a dû se passer des choses. Tellement, à vrai dire, que ça va être compliqué de savoir seulement par quoi commencer. « T’inquiète, change-toi, va, on a le temps, de toute façon… Et si on croise qui que ce soit, c’est eux qui vont regretter d’avoir croisé notre rout », reprend Klaus avec un sourire en coin. « Oh mais, c’est génial, pour tes pouvoirs ! J’exige une démonstration en bonne et due forme, sache-le. T’as pas le choix », reprend-il avec toute l’honnêteté du monde, véritablement curieux de voir Starlight à l’œuvre.
L’ascenseur arrive à destination et Klaus se laisse guider jusqu’aux appartements d’Annie. Il attend tranquillement qu’elle se change tandis que lui-même ne sait s’empêcher d’observer les lieux avec curiosité. Il attend qu’Annie soit revenue pour prendre la parole. Il a mille choses à dire, mais au final, il pense savoir par laquelle commencer, et même, ça ne fait aucun doute.
« Au fait, tu n’as pas remarqué quelque chose de différent, chez moi ? » demande-t-il en agitant ostensiblement la main, celle qui porte sa bague de fiançailles, pour que Annie ne puisse pas passer à côté.
Ce qui est bien c'est qu'avec Klaus, Annie n'avait pas besoin de faire des efforts. De devoir éviter de parler de certains sujets, de devoir se tenir ou autre. Elle était en présence d'un ami et elle pouvait râler ouvertement, parler comme elle le souhaitait et puis, ca faisait un bien fou de pouvoir choisir avec qui on veut passer du temps.
Annie sourit quand Klaus lui dit qu'il trouve canon sa tenue. Oui, elle l'était mais elle avait pas l'impression que ca la représentait elle. Elle préférait largement son ancien costume pour le coup.
" Ouais, mais je préfère mon ancien costume. Vought ne me laisse pas trop le choix par contre. " Avoue-t-elle. " Ca marche, mais j'ai pas encore récupéré les trucs qui me servent vraiment... Pour l'instant, c'est que du bling bling pour moi. Mais je peux te faire un p'tit tour pour le coup. "
Ils vont jusqu'aux appartements d'Annie. Son appartement est vaste et luxueux, mais pour Annie, il manquait de la chaleur, comme la présence d'un ami. Comme ce soir par exemple. En arrivant, elle file dans sa chambre et dit à Klaus de s'installer. Elle retire en premier ses bottes, rajouts avant de laisser tomber son body pour prendre un simple jogging qu'elle mettait chez elle, un t-shirt. Elle revient un large sourire aux lèvres dans le salon. C'est alors que Klaus lui montre son doigt et qu'il sous entend un truc fièrement et simplement. Le visage d'Annie montre la surprise mais aussi une joie immense en comprenant rapidement de quoi il s'agissait.
" Mais nooooon... " Dit Annie en s'approchant de lui, elle lui prend sa main pour admirer le bijou à son doigt. " Alors toi, t'es passé de l'âme en peine aux fiançailles en si peu de temps. Je veux savoir ton secret ! " Elle rit de joie pour Klaus. " Non, je veux TOUT savoir en fait, parce que là... J'en ai raté des trucs ! Mais d'abord... Je te sers un truc à boire ? " Elle va prendre dans sa cuisine américaine ouverte sur son salon de quoi pouvoir boire avec Klaus, après qu'il lui ait dit ce qu'il voulait, et revient en posant tout sur sa table basse.
" Vas-y ! Je suis prête ! Et c'est pas avec ton colloc ? " Elle a un sourire malicieux. " Si c'est ça, je vais devoir me reconvertir en Madame Irma ! On rase tout, plus de Starlight ! En vrai, les costumes de Sup' c'est surfait... J'aurais trouvé ma nouvelle vocation ! " Elle sert à boire à Klaus. " Bon, j'arrête de parler et je t'écoute. Et t'as le droit de me dire tous les détails ! Parce que j'aime les détails ! "
Klaus est assez impatient de voir les pouvoirs d’Annie à l’œuvre, et il est convaincu qu’il sera impressionné, quand bien même ce ne sera que du « bling bling » à ses yeux. Dans tous les cas, ce n’est définitivement pas comme s’il pouvait juger l’utilité des pouvoirs des autres : lui, de son côté, n’est toujours pas entièrement convaincu de l’utilité de ses propres pouvoirs, alors, à partir de là… il n’a clairement pas son mot à dire, pas le moins du monde. Bref, il sera bon public dans tous les cas, comme il l’est du costume d’Annie, quand bien même il n’est pas au goût de cette dernière.
« J’aurais le droit de l’essayer, moi, ton costumes ? Si t’en veux pas, moi je le prends sans problème. »
Ce sera toujours plus stylé que les uniformes ingrats que leur père leur faisait porter. Clairement, ce n’est pas du tout quelque chose que son père a géré aux yeux de Klaus. Il aurait très certainement dû prendre de la graine d’organisme tels que Vought, pour ce qui était d’en mettre plein la vue avec un groupe de super-héros badass.
Klaus prend le temps d’observer en détail l’appartement d’Annie, appréciant sincèrement les lieux, qui n’ont absolument rien à voir avec l’appartement qu’il partage avec Mutt. Et à ce sujet… Évidemment que Klaus ne pouvait tenir que quelques minutes avant d’exhiber finalement cette bague de fiançailles dont il est si fier. Terriblement fier, même… Et clairement, il se doute de ce que doit être la surprise d’Annie. C’est que la dernière fois qu’ils s’étaient parlés tous les deux, c’était pas vraiment ça, l’ambiance. Non, l’ambiance était bien davantage au questionnement sentimental… Comme quoi, tout peu changer très vite. Peut-être trop vite, d’ailleurs, mais Klaus apprécie que Annie ne suggère même pas qu’il aille trop vite en besogne.
« Si t’as du Coca, je prends », répond Klaus quand Annie lui propose à boire.
Il a pris l’habitude de troquer l’alcool contre du soda… ce qui n’aura pas forcément eu un effet plus glorieux sur sa santé, mais au moins, dans ce temps-là, il sait se tenir sage. Aussi sage que possible, disons du moins. Et une fois qu’ils sont installés, Annie lui en demande plus. Klaus sourit plus largement encore quand Annie lui demande si c’est avec ce fameux coloc.
« Eh si, c’est lui, madame Irma », plaisante-t-il avant de boire une gorgée de Coca. Tout raconter. Dans les détails. Eh bien, il n’est pas sorti de l’auberge s’il fait exactement ce que Annie lui demande. « Ça a pas mal cogité, après notre conversation, sauf que j’étais toujours pas sûr de ce que Mutt pensait de moi, au final. Puis… y a eu… bref, j’ai appris qu’il avait flirté avec un gars en soirée, que ça s’est retrouvé sur les réseaux. Il était au bout de sa vie et moi… ça m’emmerdait parce que je finissais par me dire que c’était moi le problème, au final. Puis ça s’est emballé, y a des tarés qui ont déboulé à la porte pour nous buter et c’est Mutt qui nous a sauvés. Et après ça ben… On a officialisé. Enfin non, pas tout de suite, parce que Mutt assumait pas d’être avec un mec… Maintenant ça va, mais… enfin ça dépend des moments. On a eu pas mal de hauts, de bas. On s’est séparés, remis ensemble… J’ai déconné, tu sais… la drogue. Mais je suis clean, maintenant. Bon, ça m’a valu un séjour à l’hosto, et un peu violent, mais ça valait le coup, parce que résultat des courses, il m’a fait sa demande. »
Est-ce que ce qu’il vient de dire a le moindre sens ? Il n’en a pas la moindre idée, au final, parce qu’il essaie de tout lui dire à la fois tout en sachant qu’il manque la moitié des informations.
Annie a un petit sourire malin quand Klaus lui demande s'il pourrait essayer son costume. Et pourquoi pas ? Bien qu'il ait été fait sur mesure, Klaus ne pourrait surement pas rentrer dedans mais ca peut être marrant. " Et pourquoi pas ? Normalement il est fait sur mesure, mais si par mégarde tu le craques... Oups... Je serai obligé de reprendre l'ancien. C'est machiavélique comme plan. " Elle part se changer entre temps avant de revenir près de lui.
Elle leur prépare deux Coca, elle prendra pareil avant de s'installer confortablement dans son canapé, glissant ses jambes en dessous de ses fesses. Histoire de se détendre de cette longue journée. Elle savait qu'elle pouvait relâcher la pression maintenant et qu'avec Klaus elle allait passer forcément un agréable moment.
Elle sent l'hystérie arriver quand Klaus lui annonce son mariage et quand il lui dit que c'est avec visiblement le dit locataire. Elle lève les bras en l'air d'un air triomphant en laissant un petit cri d'excitation sortir. " Je le savaiiiis ! " Elle ne cachait pas sa joie de voir Klaus si heureux de pouvoir réaliser ses rêves au final. Au moins, il y en a un des deux qui avancent, c'est bien. Annie, quant à elle, restait toujours au même point. C'était parfois déprimant. Mais on s'en fout un peu maintenant. L'important là tout de suite c'est Klaus et son histoire. Elle l'écoute attentivement.
Elle fronce les sourcils, toujours un grand sourire aux lèvres mais tique quand il parle de tarés qui ont déboulé chez eux. Elle cligne des yeux, ne l'interrompt pas dans sa démarche, mais fini par lancer vers la fin:
" Comment ca des tarés ont déboulé chez vous... C'est quoi cette histoire ? " Elle avait peur que ca soit peut être Vought ou... Non, elle ne devait pas se faire d'idées comme ca. Klaus avait l'air d'aller bien et visiblement son fiancé aussi. Annie sourit doucement à ce que Klaus lui avoue et sur la suite. Il ne fait pas de détour et lui parle de ses soucis de drogue. Annie finit par se rapprocher de lui et l'enlace pour lui montrer son soutien. " Ca n'a pas dû être facile. " Elle se recule en posant une main sur son épaule. " Je suis fière de toi ! Mais vraiment très fière ! Et ca ira. Il lui faut du temps... Et tu sais, le regard des autres peuvent être ravageurs. J'en sais quelque chose. Beaucoup n'osent pas se dévoiler par peur de ce que les gens peuvent penser. Tu vas l'aider Klaus ! Je sais que tu vas le faire ! "
Car Klaus était honnête, il savait ce qu'il voulait et qui il était. Il avait un coeur en or, c'était un amour. Elle l'avait vu dès la première fois à leur rencontre. Peut être lors de ses soucis, il aurait du venir la voir tout de suite mais ca n'est pas évident et Annie ne pouvait l'obliger à venir le voir alors qu'ils ne se connaissaient pas tant que ça.
" J'espère que t'as tout prévu pour ce mariage. Et... faudra que tu me le présentes maintenant. C'est obligatoire ! Je veux savoir à quoi il ressemble et je suis sûre que tous les deux, vous formez un couple génial ! "
« Ooooh merveilleux ! » s’exclame Klaus en se frottant les mains quand Annie approuve sa proposition d’essayer son costume, observant que si ce dernier venait à craquer, elle en serait enfin débarrasser. « Et tu as sûrement raison, avec un corps d’athlète comme le mien, ma musculature saillante va sûrement faire péter les coutures de la tenue de Starlight version playmate », ajoute-t-il avec un air malicieux tout en s’enfonçant dans le canapé ô combien confortable de son ami.
Il savoure une première gorgée de Coca avant de lui annoncer ses fiançailles, et son enthousiasme reflète pile la réaction qu’il attendait de sa part. La réaction qu’il attendrait, au demeurant, d’absolument tous ses proches au moment d’entendre la bonne nouvelle. Certes, il y en a qui pourraient bien avoir quelques réticences à ce sujet, et on pourrait difficilement le leur reprocher au vu des hautes et des bas qu’a connus leur relation en si peu de temps, mais Klaus sait balayer cela d’un revers de la main avec une facilité déconcertant. Klaus aime Mutt, il l’aime plus que tout, et il va l’épouser. Le reste, ce ne sont que des détails, en comparaison. Dans un moment d’euphorie comme celui-ci, il refuse de s’abandonner à l’inquiétude ou à la tristesse : il veut être heureux, et c’est absolument tout ce qu’il veut. Le reste, c’est secondaire. Le reste, c’est finalement sans importance.
« C’est… je sais pas trop, c’est une longue histoire, c’est mon père qui trouve rien de mieux à foutre de son temps libre que d’envoyer des sbires à la con combattre ses gosses, un délire du genre », fait-il concernant les tarés qui ont déboulé à l’appartement, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Five n’a de cesse de le lui répéter : il ne prend pas suffisamment cette situation au sérieux, mais en toute honnêteté, il n’a pas envie de s’en donner la peine, pas le moins du monde, même. Et c’est une erreur, mais il y pensera plus tard. Déballer en long en large et en travers ses histoires concernant sa relation avec Mutt, c’est ce qui compte pour lui pour le moment.
Il affiche un grand sourire quand Annie lui répète à quel point elle est fière de lui concernant son sevrage. Il est fier aussi, même s’il s’est que rien n’est gagné. Il était déjà passé par là, après tout, et il avait tout fait foirer. Il affiche un sourire quand Annie lui assure qu’il sera capable d’aider Mutt à dépasser la peur du regard des autres, petit à petit, pas à pas. Il y croit, lui aussi, même si parfois, il déplore sa propre frustration ou sa propre impatience. Il a beau savoir tout ce que lui dit Annie, il a beau essayer de faire preuve d’indulgence, quand la peur rend Mutt plus acerbe parce qu’inquiet, il a tout de même du mal à réussir à être le soutien qu’il devrait être pour lui.
« Honnêtement ? On a encore rien prévu. On a à peine commencer à dresser la liste des invités et j’ai aucune idée de quand on va organiser ça. »
Pour faire des grandes déclarations, ils sont doués, mais pour l’organisation, en revanche, ils repasseront.
« Je vais nous organiser une rencontre le plus vite possible, mais en attendant… » Il fouille dans son téléphone et trouve une photo de lui et Mutt. « Est-ce qu’on est pas le couple le plus adorable que tu aies jamais vu ? »
La blonde ne peut s'empêcher d'exploser de rire face à ce que Klaus dit concernant son costume. Il y a bien une chose qu'Annie aimait chez son meilleur ami, c'est qu'il avait tendance à ne pas se prendre au sérieux. C'est surtout que ces deux là n'avait pas du tout la même morphologie. Et puis, Annie était à moitié sérieuse quand elle lui dit qu'elle n'aurait plus jamais à le porter. Elle détestait vraiment ce costume, ou plutôt ce qu'il représente et la façon dont les mecs avaient tendance à la regarder.
Annie s'inquiète ensuite de Klaus concernant les attaques qu'il avait eu à subir. Elle prend une mine assez horrifiée quand elle apprend que c'est visiblement le père de Klaus qui a envoyé des mecs essayer de tuer ses propres enfants.
" Et je pensais ma mère ignoble... Mais c'est... " Elle grimace et se secoue la tête. " On vit dans un monde de tarés. A croire qu'être parent dans notre monde, c'est être cinglé et se donner l'autorisation de faire ce qu'on veut avec ses gosses. Si un jour je deviens mère, je promets d'être là pour lui. Je suis désolée pour toi Klaus. " Lui dit-elle, même si Klaus avait l'air de prendre ça vraiment à la légère. Mais il lui avait déjà expliqué les grandes lignes. Elle voyait ca quand même comme quelque chose d'inquiétant au final. " Personne n'a été blessé dans ta famille par... ça ? " Demande-t-elle quand même. De son côté, le fameux Diego ne donnait plus de nouvelles. Elle préféra pas en parler pour l'heure. Après quelques échanges assez... intenses par message, son frère avait semblé l'oublier. Alors elle ne savait pas trop comment le prendre.
Mais parlons de choses plus agréables dont le futur mariage de Klaus. D'accord, il ne perdait pas de temps, mais bon... Annie voyait que Klaus était amoureux et il lui en avait déjà parlé avant. Elle voyait cette lueur dans son regard et le fait que Mutt s'ouvre autant à lui en si peu de temps. Il y avait un truc... Forcément... Et puis, si ca n'était qu'une folie passagère, et bien, ils auront profité jusqu'au bout non ?
" Tu sais quoi ! Je veux en être ! Et je te vois déjà dans une tenue grandiose ! Tu as déjà pensé à ce que tu vas mettre ? Et Mutt ? " Se renseigne-t-elle. " Si tu as besoin, j'ai quelques adresses, et je peux m'arranger pour faire des prix. Ou même, te payer un truc, ca sera mon cadeau de mariage. " Annie n'en avait clairement pas pour son argent, surtout quand on voyait l'appartement dans lequel elle vivait. Même si elle restait clairement une jeune femme simple. C'était son boulot auprès de Vought qui lui attirait tout ce confort. Elle n'était pas dupe. Et peut être qu'un jour elle quittera le giron de cette macabre entreprise, mais pour l'heure, elle avait encore de choses à faire.
Klaus sort son téléphone pour lui montrer une photo de Mutt et de lui. Elle ne peut s'empêcher de sourire et de le regarder malicieusement.
" Je devrai être jalouse ? " Elle rit doucement. " Vous êtes mignons comme tout et ca se voit que vous êtes fait l'un pour l'autre. Enfin... je dis pas ca pour te faire plaisir ! Et... Oui, je veux rencontrer ce bourreau des coeurs. " Elle glisse une main sur le bras de Klaus. " Je te sens comblé, alors je suis heureuse pour toi. " Un large sourire aux lèvres, elle marque une pause. Elle laisse son regard trainer dans le vide. De son côté, Annie pouvait se sentir bien seule parfois. Mais elle avait ses nouveaux amis après tout. " Alors ce soir, je te propose asiat', sushi ca te dit ? Je peux nous faire livrer, et on aura pas à bouger nos fesses de ce charmant canapé. "
Ah ça, s’il faut concourir au titre du parent le plus ignoble, Klaus est absolument convaincu que Reginald l’emporte haut la main. Oh, il a bien remarqué que de nombreux parents étaient particulièrement ignobles parmi les habitants de cette ville, mais malgré tout, ça reste difficile d’égaler le paternel Hargreeves. Ce n’est pas un concours, cela dit, et si Klaus avait eu le choix, il aurait largement préféré décliner. Enfin bon, l’avantage, c’est qu’au bout d’um moment, plus rien n’est vraiment susceptible de la surprendre venu de papa Hargreeves. En tout cas, une chose est certaine, ils vivent dans un monde de tarés, et Annie a bien raison de le suggérer. Au final, Klaus fait de son mieux pour ne pas faire une tragédie de ce qui par bien des aspects pourrait passer pour un drame, pourtant. La perspective répétée d’apocalypses en tout genre et toutes les péripéties endurées ont fait qu’au final, Klaus est capable d’encaisser plus que la plupart, et sans forcément s’en rendre compte.
« Physiquement non, tout le monde va bien », répond-il avec un fin sourire. « T’inquiète pas, ton futur mari se porte comme un charme », le rassure Klaus quand Annie lui demande si quelqu’un a été blessé dans sa famille par tout ça…
Mentalement, il ne peut rien dire, parce que toute cette situation leur a retourné le cerveau à tous, et forcément, ça a des conséquences, ça a nécessairement des conséquences. Enfin, pour le moment, tout le monde va bien et tient debout – du moins Klaus l’espère… N’ayant toujours aucune nouvelle de Vanya, il ne peut pas savoir ce qu’il en est à son sujet. Il évite d’y penser pour ne pas s’inquiéter, mais quand il y pense, c’est un fait, il s’inquiète.
« Et au passage, le jour où tu deviendras mère, je deviendrais tonton, et je suis sûr que tu seras une maman exceptionnelle », fait-il, histoire de la charrier allègrement.
C’est une façon de détendre un peu l’atmosphère, de même quand il devient question de son mariage avec Mutt. Et là, tout de suite, Klaus devient totalement intarissable.
« Je vais avoir la plus belle robe au monde, et Mutt, j’en sais rien, on se réserve la surprise. Et je ne veux pas que tu me payes quoi que ce soit, même pas comme cadeau de mariage, c’est hors de question. Par contre, je t’accompagnerais bien pour une sortie shopping, histoire que je vérifie que ta tenue n’éclipse pas la mienne le jour J », ajoute-t-il en adressant un clin d’œil à la jolie blonde.
Klaus sourit de plus belle quand Annie observe que oui, ils sont mignons tous les deux, et oui, ça se voit qu’ils étaient faits l’un pour l’autre. C’est aussi ce que pense Klaus en effet. Malgré tous les bas qu’ils ont connus, il y a ces hauts qui sont grandioses, et en effet, ils sont juste parfaits l’un pour l’autre.
« Je suis heureux, vraiment. Enfin… » Il hésite, puis se ravise aussitôt. « Oui, j’ai jamais été aussi heureux. Encore plus si tu nous proposes de nous gaver de sushis et de ne pas bouger d’ici ! »
Klaus veut le rassurer en lui disant que physiquement tout va bien. Mais Annie comprend que moralement ca n'était pas terrible. Elle avait une vague idée de ce que Klaus pouvait endurer. Elle avait été bien lotie de son côté quand même. Sa mère était une excentrique mais elle n'avait manqué de rien. Elle rit ouvertement quand elle parle de Diego comme de son futur mari.
" Minute papillon. Il ne s'est rien passé encore. Ton frère est du genre: dur à approcher visiblement. Même si nos premiers échanges étaient... sympathiques... " Elle grimace. " Je ne peux décidément et décemment pas te raconter ça. C'est ton frère en plus. " Dit-elle avec une pointe de malice. " Sinon plus sérieusement, tu peux me parler... Je sais tenir ma langue. " Elle lui dit celà avec un fin sourire rassurant pour lui affirmer qu'elle était une amie fidèle au poste.
Elle ne peut s'empêcher de continuer de rire quand il continue sur sa lancée avec Diego, il partait loin pour le coup. Et Annie ne se voyait pas encore mère. Et puis, il faudrait qu'elle revoit Diego et pour l'heure rien n'était sûre. Mais celà semblait enchanter Klaus.
" On verra... Décoince ton frère et on en reparlera. Tonton Klaus. " Elle ne peut s'empêcher de rire, ne prenant pas sa phrase au sérieux. Rire. Oui, ca lui faisait du bien. Elle n'en avait pas l'occasion. En tout cas, de rire vraiment, de s'amuser avec une personne proche. Klaus était ce qu'elle pourrait appeler un meilleur ami ici.
Annie l'écoute quand il parle de sa tenue de mariage avec des étoiles pleins les yeux et elle était sincèrement heureuse pour Klaus. Il méritait cet amour et ce qu'il vivait. Comme quoi, les rêves peuvent devenir réalité.
" Je t'offrirai quand même un truc. " Ajoute-t-elle. " Tu n'y échapperas pas et pour le shopping, c'est quand tu veux ! Faut vraiment qu'on se cale ça. " Elle sourit. " Et... c'est TON jour, je ne te ferai pas de l'ombre, c'est promis. "
Annie observe Klaus, il est heureux mais... Il ne termine pas sa phrase et ca préoccupe la blonde sur le coup. Et ca n'est pas les sushis le soucis. Elle plisse les yeux en dégainant son portable pour passer la commande, tout en lui répondant:
" Tu fais une drôle de tête quand même... Et je ne suppose pas que ca soit à cause du poisson cru... " Elle relève le nez vers Klaus. " Hey... Ca me fait du bien que tu sois là. J'ai tendance à te raconter ma vie de merde, tu dois plus en pouvoir alors... fais toi plais' et tout ce qui se dit ici, ne sortira pas d'ici. Promis, juré... Et non je ne cracherai pas, car c'est dégueu... " Elle finit de pianoter sur son téléphone. " Allez je nous prend la to-ta-le parce que c'est moi qui régale et on va tellement manger qu'on arrivera même plus à bouger nos fesses de ce canapé. Et peut être qu'avec un peu de chance, je ne rentrerai plus dans mon costume... Ou je le craquerai... Ca serait balot hein ? "
« Comme tu dis, il ne s’est rien passé encore, ça veut dire ce que ça veut dire », fait Klaus, goguenard, en adressant à Annie un regard des plus éloquents.
D’accord, il doit le reconnaître, il s’attendait à ce que les choses avancent plus vite que cela entre Diego et Annie, et il est un peu déçu au final de la vitesse à laquelle vont les choses. Lui, il avait été convaincu que les choses se passeraient différemment, que les deux allaient se rencontrer et que ce serait le coup de foudre instantané. Que voulez-vous, il croit vraiment dans son potentiel de faiseur de couples, mais bon, au moins, même si les choses ont avancé lentement, elles ont avancé quand même, et vu la réticence de la jolie blonde à lui parler de ce qui s’est dit plus précisément dans leurs échanges de messages, Klaus imagine sans difficulté leur contenu… Enfin, sans avoir forcément besoin d’entendre le détail.
« T’inquiète, il faut juste lui laisser le temps, à Diego, son ex était tarée. Puis il doit avoir l’impression de faire des infidélités à Kennedy à chaque fois qu’il te parle, c’est compliqué pour lui », ajoute-t-il en regrettant que le principal concerné par ses saillies drolatiques ne soit pas là pour en constater les effets.
Mais oui, il a quand même la ferme intention d’en toucher deux mots, à Diego, parce que passer à côté d’une fille comme Annie, c’est vraiment trop dommage. Il ne sait pas quelles sont ses excuses pour ça, mais honnêtement, il a pas spécialement envie de les entendre, il a juste envie que Diego saute le pas, et il est convaincu que ses excuses pour ne pas le faire sont totalement claquées au so ;l dans tous les cas.
« Tu ferais de l’ombre à un lampadaire, t’es pas Starlight pour rien », s’amuse Klaus. « Mais c’est bien noté, t’inquiète, et je te tiendrai au courant pour le shopping, promis juré », ajoute-t-il avec tout de même bien plus de sérieux.
Autant de sérieux qu’il en met au moment de lui dire qu’il est sincèrement heureux, sauf qu’il sait bien que quand ces mots s’échappent de ses lèvres, ils sonnent faux. Il aime pas du tout être comme ça, il a aucune envie de faire subir ça à Mutt non plus, mais bon, visiblement, c’est plus fort que lui, au bout du compte. Il est réticent à en parler, même à Annie, parce qu’il n’a pas envie de se plaindre de sa relation au risque d’admettre sa fragilité, mais ça commence à lui peser un peu trop sérieusement sur le cœur, et il est obligé de le reconnaître.
« C’est rien, c’est juste… » Il pousse un soupir. « T’as déjà vécu ça ? De savoir une personne que t’aimes plus que tout malheureuse et d’être incapable de faire quoi que ce soit pour qu’elle aille mieux. Tu voudrais suffire, sauf que tu suffis pas, et la plupart du temps, au final, t’es de trop. » Il baisse le regard. « C’est ce que je ressens tout le temps, en ce moment », confesse-t-il tout de même en s’enfonçant dans le canapé dans un léger grognement.
Les sushis et la compagnie d’Annie ne seront définitivement pas de trop.
Annie rit ouvertement quand Klaus joue sur les mots qu'elle dit. Oui, c'est bien vrai, c'est ce qu'elle avait dit. Encore faudrait-il que ce type se montre et ca n'est pas bien parti pour l'heure. Mais elle entend bien ce que Klaus avait à dire concernant son frère et peut être qu'Annie à cette entente commençait à s'adoucir un peu vis-à-vis de son frère.
" Son ex ? Il s'est passé quoi ? " Demande-t-il curieuse. " Ouais bon... parler des ex c'est jamais bon mais c'est sa faute, il n'avait qu'à pas me faire patienter... Maintenant, il me faut de quoi me divertir en attendant. " Dit-elle en essayant d'être plus légère. " C'est quoi cette histoire avec Kennedy ? Tu m'en dis trop et pas assez en même temps. "
Avec Klaus elle pouvait poser ses questions. Ca avait été comme ca dès leur rencontre. Ils s'étaient ouvert et confié l'un à l'autre. Il n'y avait aucun jugement, et c'était une amitié saine qu'ils entretenaient. Annie rit de nouveau en se secouant la tête quand il annonce à juste titre qu'elle ferait de l'ombre à lampadaire.
" Non. Je ne te permets pas. " Dit-elle avec un faux sérieux. " Je te les crame les lampadaires. Ils ne me résistent pas. " Elle fait un sourire. " Et je ne te ferai pas l'affront de te faire de l'ombre le jour de ton mariage. C'est moi qui t'illuminerai s'il le faut et attention à ceux qui voudront gâcher TON jour. Je m'en occuperai. Je peux même te jouer les gardes du corps durant ton mariage. "
Elle était à moitié sérieuse, elle tenait assez à Klaus pour faire en sorte que tout se passe bien et Annie se connaissait, une promesse est une promesse, elle ne laissera personne nuire à Klaus et même au delà de son mariage. Klaus était foncièrement gentil. Il était son bol d'air frais dans toute cette merde.
Mais Annie sent que quelque chose ne va pas pour Klaus et elle se demande bien ce qu'il se passe. Elle veut qu'il lui parle et elle le pousse à se confier à elle. Klaus parle et elle sent tout le poids qu'il a sur ses épaules. Elle soupire longuement.
" Il va pas bien ? " Dit-elle, elle se rapproche de Klaus et pose une main sur son bras. " Tu ne peux pas tout gérer et je pense que tu dois déjà en faire beaucoup. Je commence à bien te connaitre et tu es doux et attentionné et Mutt doit le savoir. Après... " Elle marque une pause. " On doit tous affronter nos propres démons pour avancer. Tu vois ? Peut être que Mutt doit faire une part du job seul ? Mais tu sais... entre la dernière fois où je t'ai vu et aujourd'hui... Si tu n'étais pas important à ses yeux, il n'aurait pas sauté le pas avec toi et cette demande en mariage... C'est... " Elle sourit. " ... génial ! Mais je peux comprendre que tu puisses te sentir largué parce que tu tiens énormément à lui. Tu l'aimes et c'est bien normal. On a tous envie que les gens qu'on aime soit le plus heureux possible. "
Elle ne sait pas si son discours peut aider Klaus à faire la part des choses mais Annie pensait ces mots. Elle tend ensuite les bras à Klaus.
" Viens dans mes bras, je sens que t'as besoin d'un gros câlin là tout de suite et c'est pas négociable. "
« Je te promets qu’elle mérite pas qu’on en parle », affirme Klaus au sujet de Lila, ce qui est bien évidemment une sentence on ne peut plus gratuite mais dont il restait convaincu néanmoins. Et dans tous les cas, il estime que c’est pas à lui de parler de ce genre de choses à Annie, outre le fait que cette histoire serait sans doute sacrément difficile à résumer en peu de mots. Pour ne pas dire que ce serait concrètement mission impossible.
Mais au final, c’est la jolie blonde qui résume le mieux les choses, et elle a effectivement raison : ce n’est jamais bon de parler des exs, même si c’est parfois difficile de faire autrement. Dans le cas de Klaus, par exemple, il sait pertinemment qu’il n’aurait pas été de bon ton d’occulter le sujet Dave bien longtemps avec Mutt. Peut-être qu’il en est de même pour Diego et Lila, en réalité, mais Klaus laisse à son frère – lent à la détente – le soin d’en juger. Par contre, concernant son trip sur Kennedy, là Klaus s’en donne à cœur joie.
« Quand on a remonté le temps dans les années soixante – je t’en ai parlé, de ça ? Je sais plus… -- bref, on était là pile à temps pour assister aux premières loges de l’assassinat de Kennedy… et je te jure, Diego était en boucle, là, comme quoi on devrait empêcher sa mort, bla bla bla… » Il lève les yeux au ciel. « Pauvre Jacky, n’empêche », concède-t-il tout de même dans un fin sourire. « Enfin bref, je pense qu’il s’en est quand même remis entre deux, mais évite d’aborder le sujet avec lui, je pense que ça vaut mieux. »
Klaus affiche un sourire amusé quand Annie lui assure que bien loin de lui faire de l’ombre, elle fera en sorte qu’il étincelle de mille feux le jour de son mariage. Klaus n’a aucun doute à ce sujet, et surtout aucun doute quant à l’honnêteté de son amie. Il sent qu’elle ne veut que son bien. Sur ce point, c’est la vérité : elle est lumineuse, et il sent bien que sa vie est plus brillante quand il peut compter sur elle.
« Par pitié, j’espère qu’on aura pas besoin de gardes du corps… »
Il dit ça en souriant, mais la vérité, c’est que même lui, et tout inconséquent puisse-t-il être, a bien conscience du fait que c’est une possibilité qui n’est pas à exclure. Il préfère, ceci dit, ne pas envisager le pire. Même si leur conversation, elle ne manque malheureusement pas de prendre une tournure un peu plus sombre quand il évoque l’état de Mutt en ce moment.
« Ouais, et il a de quoi. Il a retrouvé son père, sauf qu’il est dans le coma, il essaie de tout gérer tout seul mais il a de gros problèmes à la fac aussi et en dehors… » Klaus reste évasif, il ne se voit pas aborder le sujet Monty sans avoir consulté Mutt préalablement. « Et ouais, c’est ce que tu dis, il doit affronter ses démons, sauf que c’est compliqué. J’aimerais qu’il accepte de voir un psy, mais y a toujours une bonne excuse et… bref, j’espère que t’as raison… C’est vrai que c’est un pas de dingue qu’il a fait, faut sûrement être taré pour faire tout ce qu’il fait pour moi. Je suis même pas sûr d’être à la hauteur. »
Klaus ne se fait clairement pas prier pour venir prendre Annie dans ses bras, et il doit bien reconnaître que ça lui fait beaucoup de bien.
Visiblement, Klaus était direct quant à cette fameuse ex. Elle ne lui avait pas plu et Annie n'allait pas continuer à l'embêter avec ça. Ca n'était jamais bon de parler des ex dans les relations et encore plus quand ces ex vous ont fait du mal. Elle verrait bien en temps voulu de toute manière. Mais elle restait curieuse, c'était plus fort qu'elle.
Elle écoute alors Klaus parler de la fameuse histoire Kennedy. Alors visiblement ils avaient remontés le temps. Annie plisse les yeux d'un air dubitatif. " Noooon... Tu ne m'as rien diiiit... mais vas-y ! Je t'écoute avec toute l'attention du monde. " Elle ne connaissait pas le Diego en question mais bon, elle pouvait quand même voir qu'il n'était pas méchant. Bien au contraire. Il aurait voulu sauver cette vie là. " Et je suis sûre que vous vous êtes tous moqué de lui. " Elle hausse les épaules dans un sourire. " Je trouve ca... " Elle cherche le mot qu'elle voudrait mettre là dessus. " Honorifique de sa part ? Je ne sais pas si c'est le terme mais... tu m'as compris. " Il y avait des choses auxquels on ne pouvait rien malheureusement. " Non, je ne prends pas sa défense ! " Ajoute-t-il en riant doucement. " Et j'essayerai promis ! Je mets sur ma liste alors: Ne pas parler de Kennedy ? "
Annie avait tendance à finir par parler de la mauvaise chose au mauvais moment donc elle essayerait mais elle promettait rien en fait. Elle se connaissait bien. Mais elle aimerait bien avoir son avis sur la question au final. Annie rigole quand il lui dit qu'il espérait qu'ils en arrivent pas à avoir des gardes du corps à leur mariage à Mutt et lui.
" Tu sais que vu le nombre de types dangereux à ton mariage... Enfin... Excuse moi mais toi et tes frangins Super. Je suis Super... Je pense que si quelqu'un veut pourrir votre mariage, il ne ressortira pas indemne. Mais on va éviter aussi. " Finit-elle dans une grimace, s'imaginant un mec repartant avec la moitié de ses membres. " Du moment que tu ne mets pas Homelander et The Deep sur la liste, ca se passera bien. " Essaye-t-elle de répondre avec humour.
De ce que Klaus lui explique à la suite, elle comprend à quel point ca doit être dur pour eux. Annie voit bien l'histoire et elle veut être là pour lui. Pour eux ? Elle ne connait pas encore Mutt mais ils devaient beaucoup s'aimer tous les deux et voir que quelque chose de bon peut sortir de cette histoire... Alors qu'elle lui donne une étreinte, elle lui répond.
" Dis pas que t'es pas à la hauteur. T'es là pour lui. Vous vous aimez... Et je suis désolée pour Mutt... Il va se rendre compte de ce dont il a besoin. Il a besoin de temps... " Elle se recule et regarde Klaus en faisant un sourire. " Tu vois, il lui a fallu du temps pour comprendre ce qu'il y avait entre vous... plus le reste... t'as juste tout compris toi ! Accompagne-le. Il a l'air intelligent. Il va comprendre j'en suis sûre et certaine ! "
Elle entend alors l'interphone sonner. Annie fait un grand sourire et se lève dans le canapé littéralement en prenant une pause de superhéroïne dont elle avait l'habitude d'arborer de manière ironique. Et elle dit avec humour pour remonter le moral à Klaus.
" Le devoir m'appelle ! " Elle décoiffe rapidement Klaus de sa hauteur avant de passer au dessus du dossier pour aller jusqu'à la porte accueillir le livreur.
« Oh si tu prends totalement sa défense… Honorifique, vraiment ? » se marre Klaus. « T’es vraiment à fond sur lui, y a pas d’autre explication », s’amuse Klaus, loin de vouloir attribuer ce genre d’adjectif à la fixette quasi malsaine de son frère sur Kennedy. Bon, il en rajoute des tonnes, mais ça c’est encore autre chose. « Mais oui, évite le sujet, ce brave Kenny risque de te faire de l’ombre, et ce serait cool ni pour toi, ni pour Jackie », confirme Klaus avec un sourire.
Il envisage de lui en dire plus long sur leur excursion dans les années 60 et tout le reste, mais avant même de commencer son récit, il se rend bien compte que ce sera extrêmement long, et même si, en revanche, ce ne sera pas barbant du tout, il n’est pas sûr de vouloir s’engager dans une conversation aussi large – même si, en tant que future belle-sœur, Annie a bien évidemment le droit de savoir. Qu’à cela ne tienne, Klaus y reviendra si vraiment la jolie blonde insiste, en attendant, il décide de se concentrer sur la suite, qui est un sujet autrement plus croustillant dans tous les cas puisqu’il est question de son mariage. Et elle n’a pas tort, avec tous les types dangereux qui risquent de rôder autour de leurs mariages, c’est bien possible qu’ils aient besoin de gardes du corps – mais Klaus n’a pas envie de voir les choses ainsi.
« Tu me diras, ça mettrait l’ambiance, une bonne baston à l’ancienne bourrée de superhéros, même pas besoin de DJ – je déconne, il nous faut absolument un DJ ET un orchestre », fait-il en espérant que la légèreté de sa réponse fera un temps oublier à Annie ses inquiétudes au sujet d’Homelander et The Deep… Mais étant donné ce qu’elle leur a raconté sur eux, ce n’est forcément pas simple.
Quant à lui, il admet ne pas être sûr d’être à la hauteur de l’homme qu’il va épouser. Et c’est vrai. C’est pas le manque de confiance en lui qui l’étouffe, pourtant – enfin ça dépend –, mais il aime tellement Mutt, il veut tellement le rendre heureux et il a tellement peur de ne pas y parvenir, que forcément, ça le remet en question sur pas mal d’aspect, surtout qu’il se sent le potentiel de rendre Mutt aussi diablement heureux que terriblement malheureux selon les circonstances, et ça il ne l’oublie pas.
« Je sais qu’il a besoin de temps. C’est mon problème, ça… j’ai jamais été doué avec la patience. » Klaus tente une molle esquisse de sourire en coin. Il se sent responsable, en réalité. Annie a raison, et c’est de sa faute, Mutt est parfait, il est intelligent, il fait les choses à son rythme, et au fond plus rapidement que la moyenne, c’est Klaus qui lui met inutilement la pression (donc en gros il réitère, il n’est pas forcément à la hauteur, au final).
Il veut ajouter quelque chose mais l’interphone sonne et Annie accomplit alors ce qui sera peut-être son geste le plus héroïque de la journée en accueillant le livreur.
« Oh merci grande prêtresse des sushis », s’incline-t-il quand Annie revient vers lui armée de leur commande. « Grâce à vous, nos estomacs sont à nouveau en sécurité. » Il se marre doucement. « Enfin, pas ces pauvres poissons, par contre. » Klaus se frotte les mains et se saisit de ses baguettes, prêt à ne faire qu’une bouchée de son plat. « Annie… T’as pas l’impression qu’on va trop vite, si ? Pas nous deux, hein… même si j’ai du mal à comprendre comment tu peux préférer Diego à mon charme ravageur… Moi et Mutt ? »
Annie rit lorsque Klaus s'amuse à se foutre d'elle concernant Diego. Elle serait vraiment à fond s'il pointait de nouveau le bout de son nez celui-là. Elle se demandait même si ce cher Diego ne l'évitait pas pour le coup. Elle ne le connaît qu'à travers les récits de Klaus après tout.
" N'empêche... Les années soixante, ca devait être... bizarre. J'ose pas trop dire le mot cool car je pense que ca n'a pas dû être une partie de plaisir tous les jours. " Commente-t-elle.
Elle se doutait que Klaus avait du en vivre de belle à cette époque là. Ca devait être totalement perturbant. Mais l'instant présent voulait qu'ils s'occupent plutôt de parler du mariage et c'était un truc qu'Annie souhaite voir. Elle appréciait beaucoup Klaus, ils s'étaient rapproché rapidement et elle pouvait être elle même avec lui. C'était un très bon ami, le meilleur qu'elle puisse avoir ici. Elle sourit en le voyant s'emballer et se projeter mentalement sur le mariage.
" Tu veux faire les choses en grand toi ! Je valide ! Faut savoir être ambitieux dans la vie. " Dit-elle sur le ton de l'humour quand elle l'entend parler du DJ et de l'orchestre. " Note que ca serait pas cool d'en arriver à une baston. Mais je ne vois pas en quoi ca pourrait mal se passer. "
Annie essayait d'aider Klaus au mieux vis à vis de Mutt et elle voulait rencontrer Mutt. Celui qui lui donnait ce sourire qu'elle voyait et qui le rendait heureux. Elle ne voulait pas critiquer Klaus.
" T'es une personne exceptionnelle Klaus. " Lui dit elle en posant une main sur son bras. " Je t'assure. T'es gentil, attentionné, tu ouvres ton coeur facilement aux gens. Je fais pas facilement confiance tu sais, mais on a tout de suite sympathisé. Ne te sous estime pas, d'accord ? Il t'a ouvert son coeur, et toi, tu l'aides à devenir qui il doit être. "
Le livreur vient d'arriver. Annie saute sur ses jambes pour aller chercher la commande. Elle ramène les sacs sur la table basse et commence à tout déballer. Elle en avait l'eau à la bouche. Elle n'avait rien mangé depuis le midi, elle avait enchainé des shootings. Alors qu'elle donne à Klaus sa commande, elle le sent ailleurs jusqu'à ce qu'il lui annonce le fond de sa pensée.
" On s'en fout si c'est rapide ou non... " Annonce-t-elle en prenant une serviette. " Tu l'aimes ? Il t'aime ? On est dans une situation assez étrange ici... Qui sait ce qu'il se passera demain. Si on ne risque pas de repartir de l'endroit où l'on vient et qu'on se retrouve de nouveau séparé... " Il s'arrête, se rendant compte que son discours est un peu psychorigide. " Je veux pas partir dans le mélodrame mais pour te dire Klaus... " Elle lui prend les mains et se rapproche de lui. " Je vois la lueur dans ton regard, et le sourire que tu as quand tu parles de lui. Il te rend heureux, et t'emmerde les gens qui veulent te dire que... Ca ne collera pas ou que c'est trop rapide... Ou... Un tas de connerie ! " Elle lui fait un large sourire avant de lui déposer un bisou sur la joue. " Et c'est vrai, je sais pas ce qu'il m'a pris de ne pas avoir craqué pour le beau gosse que tu es. Il a de la chance de t'avoir tu sais ? Et moi, j'ai la chance de te connaître et de t'avoir comme meilleur ami. "
Elle venait de lui dire qu'elle le considérait comme son meilleur ami. Mais c'était un peu ce qu'il était ici. Elle était proche de Klaus et ils pouvaient se parler à cœur ouvert. Il lui sortait la tête hors de l'eau, dans toute la merde qu'était Vought. Il lui donnait du courage de se montrer tel quelle est. Et elle lui donne l'occasion d'avoir un entourage sain.
« Disons que y avait du cool et du moins cool », s’amuse Klaus sans entrer pour autant dans le détail quand la jolie blonde remarque que les années soixante ont dû être étranges.
Il a aimé le style des années soixante, la pensée peace and love, la mode, le flower power… Il aime les années soixante parce que Mutt en vient tout juste. Il n’aime pas les années soixante parce que… eh… la guerre du Vietnam, ça a pas exactement été une partie de plaisir pour lui, bizarrement. Il n’a pas envie de s’épancher sur la question, il préfère cultiver l’imaginaire de son interlocutrice. C’est… allez, on va dire que c’est sa part de mystère – si on veut.
« T’as encore jamais rencontré toute ma famille, c’est pour ça que tu penses ça », fait Klaus avec un sourire amusé quand Annie observe qu’elle ne pense pas qu’ils en arriveront à une baston durant le mariage. De son côté, Klaus ne présume vraiment de rien, il préfère ne pas s’avancer connaissant les énergumènes qui feront partie de leurs invités, plus les énergumènes qui n’en font pas partie et qui pourraient décider de s’en moquer malgré tout.
« Et arrête, je vais rougir », fait Klaus d’un ton exagérément embarrassé (qui dissimule plus d’embarras qu’il ne l’admet).
C’est étrange de s’entendre dire de cette manière qu’il est vraiment quelqu’un d’exceptionnelle. Pas que certains, Mutt en tête, se privent de le couvrir de compliments, mais il a aussi si fort la conscience d’être un véritable raté que la balance est étrange à obtenir. Pas le genre à s’apitoyer sur son sort, Klaus ne se plaint évidemment pas de ne pas être exactement traité comme la personne la plus merveilleuse au monde, mais quand on le considère sincèrement, comme le fait Annie, comme quelqu’un d’extraordinaire, eh bien… ça lui fait effectivement quelque chose.
Ça le rassure aussi de constater qu’Annie n’a pas l’air de trouver qu’ils vont trop vite en besogne. Étrangement, personne dans son entourage n’a vraiment avancé cet argument, peut-être parce que ce que Mutt et Klaus partagent est tel que l’on devine sans mal pourquoi ils ont tout à fait raison de se marier sans attendre s’ils le veulent. Et en effet, ils n’auraient sans doute pas pu attendre beaucoup plus longtemps. C’est comme ça, ils ont le besoin viscéral d’être ensemble, et Annie le résume bien : ils s’aiment, fin de l’histoire. Et la situation est telle qu’ils ne savent pas, au fond, combien de temps ils ont à partager (merci pour la pensée angoissante – il n’y avait jamais trop pensé).
« Comme meilleur ami ? » répète Klaus, négligeant le reste. « Je suis ton meilleur ami ? » il ajoute en en faisant des caisses. « Cette belle gosse intersidérale est ma meilleure amie. » Il la serre franchement dans ses bras. « Je vais faire des jaloux, moi, je te le dis », il reprend en souriant. « Tu sais, la super-héroïne badass qu’on voit à la télé, la belle blonde qui fait des étincelles, eh bien figure-toi que c’est ma meilleure pote. »
" Disons que je pense qu'il y a des hauts et des bas dans toutes les familles et... quand on a une famille de Super, je pense que ca peut rapidement partir dans tous les sens. "
Dit-elle en réfléchissant et en imaginant certaines scènes de ménage. Celà pouvait être drôle comme catastrophique. Mais voyant comme Klaus est, elle pense plutôt que c'est une famille bienveillante avant tout, si on ne parle pas du père. Klaus aimait sa famille ca se voyait dans la façon dont il parlait de sa fratrie. La façon dont il tentait de caser Diego avec elle. Et peut être qu'Annie avait besoin de ca: une famille. Surtout en ce moment, alors qu'elle se sentait seule.
Elle voulait dire à Klaus qu'il était important pour elle. Elle était en confiance avec lui et elle voyait qu'il était d'une gentillesse sans bornes. Ils avaient tous des défauts et Klaus en avait des tas comme elle pouvait en avoir de son côté aussi mais c'était une belle âme. Et quand il s'inquiétait pour elle, c'était sincère. Alors elle était heureuse de passer une soirée avec lui, de passer du temps avec lui et de partager ces moments là.
De la simplicité, des confidences, c'est tout ce qu'elle voulait en fait. Elle le rassure sur le fait qu'il ne va pas trop vite avec Mutt. Il l'aimait et Mutt semblait être un mec bien. Il ne faut pas laisser partir un amour comme celui-ci.
Elle lui glisse qu'elle le considère comme son meilleur ami ici. Car c'était vrai et elle le voit réagir. Elle savait qu'il allait réagir et le visage d'Annie s'illumine doucement face à la réaction de Klaus. Elle répond à son calin et elle lui dit dans un léger rire.
" N'en rajoute pas s'il te plait. Et t'es un amour Klaus... T'es ma bouffée d'oxygène. Tout cet oxygène que Vought me prend. " Elle se recule et pose une main sur son épaule. " Tu peux venir quand tu veux et quand t'en as besoin. Je vais me battre avec Ashley pour que tu aies un pass pour entrer dans la tour et elle n'aura rien à dire. Et tu pourras venir toquer à ma porte quand tu veux. Ca me fait plaisir ! "
Elle se penche pour prendre sa boisson et en boire une gorgée.
" Et je suis pas si badass. Si je pouvais récupérer d'autres pouvoirs plus utiles, au moins je me sentirai plus en sécurité. Pour l'instant je joue à la barbie étoile. " Dit-elle se moquant d'elle. " Mais j'espère que ca va revenir. Au moins, je pourrai vraiment jouer les héroïnes et pas juste faire bonne figure à la télévision. "
Finalement, le résumé que fait Annie de ce qu’a été la situation familiale de Klaus est ce qu’il y a de plus appropriée. Oui, une famille de Super, ça part forcément dans tous les sens, et si vous ajoutez, en plus, au tableau, un patriarche complètement despotique, vous obtenez un résultat absolument chaotique. Avec quand mêzme plus de bas que de hauts, il faut bien le reconnaître. Même si les hauts ont toujours valu le coup d’œil. Oui, la famille Hargreeves est hautement dysfonctionnelle, il n’empêche qu’ils s’aiment et qu’ils ont toujours pu compter les uns sur les autres – enfin, sauf quand ils ne le pouvaient pas, mais personne n’est parfait, après tout.
Aucun commentaire à faire là-dessus, donc, de toute façon, tout commentaire lui échappe au moment d’entendre la jolie blonde lui faire la plus belle déclaration d’amitié qui puisse être. Forcément, Klaus ne peut être que particulièrement touché – impossible qu’il en soit autrement. Non, il n’en rajoute pas le moins du monde, c’est vraiment très sincèrement qu’il apprend à Annie combien il est touché par le fait qu’elle le qualifie comme son meilleur ami. Et maintenant que ce titre lui est confié pour ce qui lui semble être la première fois de sa vie (enfin, y avait Ben aussi, mais le pauvre n’avait pas franchement le choix, en même temps), il compte bien se montrer digne du titre en question.
« Oxygène, c’est mon deuxième prénom », fait-il avec humour, ce qui ne l’empêche pas de prendre sa déclaration d’amitié très au sérieux, en réalité. « Faut pas me le dire deux fois, si tu m’autorises à squatter autant que je veux, je vais être là non-stop. Mutty va plus jamais me voir à la maison, c’est moi qui te le dit. »
Il plaisante, bien sûjr, mais ça reste un peu vrai quand même. Vous pensez bien qu’il serait totalement incapable de se priver de faire ses petits allers et venues comme bon lui semble dans cette fameuse tour si on lui donne l’autorisation. Annie a tout intérêt à être très sincère quand elle lui suggère de lui rendre visite à l’improviste, car Klaus, de son côté, n’a définitivement aucune intention de s’en priver.
« Redis encore une fois que t’es pas badass ? T’es la fille la plus badass que je connaisse. Tu sais, les pouvoirs, tout ça, c’est accessoire, c’est ton caractère qui fait de toi la fille la plus cool et la plus courageuse – et la plus canon – que j’ai jamais rencontrée. » Il peut comprendre sa frustration à l’idée de ne pas avoir récupéré les plus utiles de ses pouvoirs, cela dit, même si, de son côté, il n’aurait pas dit non au fait de n’en récupérer aucun, de pouvoir. « Pour tes pouvoirs, je suis sûre que ça va finir par revenir. Ils finissent toujours par revenir », il précise avec sérieux, quand même, parce que c’est vrai. Ce qui ne veut au passage pas dire qu’elle n’est pas une héroïne le reste du temps. Il y a tout un tas de manières de l’être, après tout.
Annie rit ouvertement lorsque Klaus fait des pointes d'humour. C'était de ca dont elle avait besoin. Être avec un ami avec qui elle pouvait être elle même et loin de tout le contexte qu'elle subissait chaque instant chez Vought. Elle aimait beaucoup Klaus et il pouvait squatter autant qu'il voulait chez elle. Il serait toujours le bienvenue. Elle préfère être près de gens comme lui que des figures un peu trop lisses qu'on lui imposait parfois.
" Je ne veux surtout pas être un sujet de discordes entre vous deux ! " Dit elle dans un air faussement choqué. " Que Mutt ne m'en veuille pas alors... "
Annie ne voulait pas se croire plus forte qu'elle ne l'était, il y avait des limites. Et parfois, c'était dur de ne pas sombrer en les franchissant. Cette pression constante, elle avait du en détruire d'autres. Elle gardait la tête haute et le cap, mais elle allait finir par être fatigué. Et soit elle allait devoir se plier, soit elle mènerait sa révolution avec aucune forme de remords.
" Klaus... " Dit-elle à mi-voix un sourire triste sur les lèvres. " T'es adorable mais... c'est compliqué parfois tu sais... J'essaye juste de faire de mon mieux. Mais c'est grace à mes amis, à toi ! Que j'arrive à tenir le cap. " Elle marque une longue pause, la tête ailleurs... Elle avait peur en réalité. Terriblement peur. Elle dormait peu, elle comblait ce vide par la nourriture parfois. Elle finit par lui dire. " La vérité, c'est que je ne suis pas indestructible, et je veux pas briser tes rêves, mais j'ai peur. " Il prend une grande inspiration. " Il faut être fou pour ne pas avoir peur d'Homelander, de Vought et tout le reste. La chose censée à faire, serait de tout quitter et vivre dans l'anonymat mais... Qui protégera cet endroit de Vought si des gens comme moi ne sont pas là pour y mettre leur nez ? " Elle pose son plat. " Parfois, j'aimerais tout envoyer chier... Et disparaître. Être une sombre inconnu dont tout le monde se fiche et laisser toutes ces histoires derrière moi, mais j'ai cet instinct rebelle qui ne veut pas lâcher ce putain de morceau. Je ne peux pas savoir et fermer les yeux. Trop de gens souffrent, tu vois ? "
« T’en fais pas, dès qu’il t’aura rencontré, il tombera sous le charme immédiatement et sera incapable de t’en vouloir », affirme Klaus avec un large sourire quand Annie suggère sur le ton de la plaisanterie qu’il ne faudrait pas que Mutt lui en veuille de lui voler la présence de son fiancé en lui proposant de venir ici comme bon lui semblait.
Qu’attendre d’autre de la part de numéro quatre, bien sûr qu’il va abuser de la générosité d’Annie, mais sans aucune malveillance, loin de là, il est simplement heureux de cette offre qui vient du cœur, de même que de constater quel nouveau palier a atteint si facilement leur amitié : et pour cause, avec Annie, tout semble simple. Il n’y a pas besoin de se poser des milliards de questions, il n’y a qu’à vivre, un point c’est tout, et c’est amplement suffisant.
Quand Klaus essaie de réconforter Annie au sujet de son talent et de ses compétences, il voit bien que ses belles paroles ne font malheureusement pas mouche. Il ne peut pas se mettre à la place d’Annie. Oui, il sait ce que ça fait que de perdre ses pouvoir d’un seul coup et de les retrouver petit à petit, mais son cas ne compte pas vraiment, en fin de compte, parce que Klaus, de son côté, n’avait pas vraiment des pouvoirs badass (quoique)… il avait surtout des pouvoirs particulièrement handicapants, et dont il se serait clairement bien passé. Il comprend où elle veut en venir quand même, au moins un peu, il comprend qu’elle est dans l’impasse et que sa situation est difficile. Lui, il est juste heureux d’être là pour elle, même s’il n’a tout de même pas l’impression de faire grand-chose non plus, et certainement pas pour mériter tant de gentillesse de la part de cet ange tombé du ciel qu’est Annie January.
Il lui adresse un regard plus concerné et son sourire s’efface légèrement quand Annie lui confesse qu’elle a peur. Parce que l’ombre d’Homelander rode, et que ce type est un véritable taré. Et en effet, dans de telles circonstances, tout laisser tomber et se faire toute petite serait la chose à faire, mais Annie est brave, elle est courageuse, elle ne choisira jamais la solution de facilité. Vraiment, Klaus a toute l’admiration du monde pour elle. D’autres pourraient certainement décider de se battre à sa place, mais elle ne laisse pas à d’autres ce dont elle se sait avoir les compétences. Oui, pour des dizaines de raisons, Klaus est terriblement admiratif d’Annie.
« C’est bien ce que je disais, t’es une putain de super-héroïne. Y a que les vrais héros pour raisonner comme tu le fais. » Il sourit. « Je dis pas, ça me fait un peu flipper, je préférerais aussi que tu te planques et que tu te mettes en danger comme ça, mais bordel qu’est-ce que je t’admire, en même temps. »
Klaius continue et ca met un peu mal à l'aise Annie, car elle ne veut pas ça, qu'on l'adule comme ca, elle fait ce qui lui semble juste. Elle l'a toujours fait et est-ce un mal au final ? Pas du tout... Elle se met en danger certes, mais si elle ne le fait pas qui le fera à sa place ? Des gens ont besoin de protection... Alors elle fait des signes de mains pour que Klaus arrête.
" C'est bon arrête ! " Dit-elle. " Ca va j'ai compris ! Mais j'ai pas envie d'être une super héroïne ce soir, mais plutôt une super copine, alors on va finir de nous goinfrer de sushis et je sais pas, j'ai tout un kit de manucure, alors si tu veux, on se pose, et je m'occupe de ces mains là. " Dit-elle en prenant une des mains de Klaus. " Et après tu fais les miennes et on se mate un téléfilm bidon, ou une série, ou une émission... En parlant de choses légères. " Annonce-t-elle dans un sourire.
Elle se remet à manger ses sushis qu'elle termine rapidement avant de se redresser et aller chercher ce qu'elle a promis en posant sa boite de vernis sur la table. Elle lui montre et le laisse faire son choix. C'est vrai que ce genre de soirée lui avait manqué. Des soirées simples avec des gens presque simples. (ce sont deux Supers quand même) A papoter de choses légères et à se faire les mains. Oui, c'était un bon programme.
" Tu peux rester dormir ce soir si tu veux... " Ajoute Annie. " A moins que tu souhaites rejoindre ton cher et tendre, ce que je comprendrais tout à fait. " Ajoute-t-elle dans un sourire. " On ne fait pas attendre la personne qu'on aime ! Surtout si la soirée se termine plutôt bien pour toi... " Dit elle avec un large sous entendu. " Faut jamais dire non à une partie de jambe en l'air après une soirée sushi et verni ! " Elle rit doucement en commençant à tout rassembler pour débarrasser. " Hooo tu sais quoi ? On va te rendre irrésistible pour quand tu rentreras, il pourra pas dire non. "
La dernière chose que Klaus puisse vouloir, c’est de mettre Annie mal à l’aise, mais il n’avait pas pensé que ce serait le cas. Klaus est comme ça, emphatique, et quand il pense du bien d’une personne, il le dit. Par ailleurs, il ne pense pas avoir exagéré quoi que ce soit puisqu’il s’est contenté de dire la vérité. Annie January est une super-héroïne pur jus, c’est quand même pas sa faute, et il va falloir qu’elle l’accepte.
« Pardon, je voulais pas te mettre mal à l’aise ou quoi, j’arrêterais de complimenter la merveilleuse personne que tu es », plaisante Klaus avec un sourire en coin tout en levant les bras au cien comme en signe de reddition.
Ceci dit, lui, ça lui va très bien de changer de sujet, de se gaver de tous les suhis qui restent et de se faire les ongles juste comme il faut. Oui, ça lui va très bien, pareil pour les films. Une soirée pyjama en bonne et due forme comme il n’en a pas faites depuis longtemps – même si certaines de ses soirées avec Mutt y ressemblent parfois un peu, mais la différence, c’est qu’avec Annie, ça ne se terminera pas en partie de jambes en l’air.
« On se mate un Disney ? N’importe lequel ! Sauf Bambi, si on regarde Bambi je vais noyer ton appartement de luxe dans mes larmes. » Il sourit. « J’aurais le droit de te faire des petites étoiles sur les ongles ? Enfin d’essayer ? Ou bien c’est trop ? » propose-t-il entre deux bouchées de sushis, totalement emballé, bien sûr, par le programme que son amie lui propose. « Et j’aurais accepté ton invitation à rester avec plaisir, mais Mutt va se sentir perdu si je ne passe pas la nuit dans ses bras. »
Il plaisante, c’est évident que Mutt s’en sortirait probablement très bien, et sans doute serait-il même content de pouvoir s’étaler dans le lit, pour une fois, mais en même temps, c’est vrai qu’il est un peu trop pressé de retrouver son futur mari plus tard. Certes, il a l’intention de profiter de cette soirée comme il se doit et d’en profiter autant que nécessaire, mais il veut aussi se réveiller dans les bras de l’homme qu’il aime le lendemain matin.
« Ton insistance à évoquer ma vie sexuelle me fait me poser beaucoup de questions, tu sais », fait-il malicieusement, « mais ça me déplaît pas », ajoute-t-il avec un fin sourire. « Je suis toujours irrésistible, et Mutt ne me dis jamais non, mais faisons ça malgré tout », ajoute-t-il avec bonne humeur.
" Rhoooo ca va... " Dit-elle sur le ton de la blague en riant à moitié sur le fait qu'il souhaite arrêter de la complimenter. Elle lui fait un large sourire. " Je pense que j'ai eu assez de compliments pour ce soir, ce n'est pas bon pour les chevilles tu sais ? "
Klaus leur propose un Disney. Annie est bien entendu partante à cette idée là. Celà leur fera penser à autre chose et quoi de mieux qu'un bon dessin animé. Elle prépare en même temps tout ce qu'il leur faut pour leur faire une belle manucure. " J'aime pas ce film de toute manière. " Dit-elle franchement. " Je suis désolée, tu regardes un Disney, c'est pour rêver, pas pour... déprimer. " Elle sourit. " Tiens, je serai bien partante pour Brave ! Histoire d'une jeune fille rebelle. Je l'adore trop celui-là ! " Elle étale tout sur la table basse pour montrer à Klaus toute les teintes qu'il a à sa disposition pour qu'ils se fassent les ongles. " Mes ongles sont ta toile blanche. Eclate toi ! Je sais que tu vas faire des folies ! " Annie l'écoute ensuite parler de Mutt. " Je ne veux pas vous priver l'un de l'autre. " Elle plisse le nez légèrement. " C'est trooop mignon. " Ne peut elle s'empêcher de dire.
Annie rit doucement lorsque Klaus met le point sur le fait qu'Annie insiste trop sur leur relation à tous les deux. Elle se secoue la tête en riant.
" Arrête !!! Quoi ? Mais vous êtes trop mignon, c'est tout et puis la dernière fois, t'étais tellement... " Elle grimace. " ... désespéré ? A vouloir qu'il te voit comme l'homme de sa vie et là... Je suis, en fait, trop heureuse pour vous. T'as pas idée. " Elle lève les yeux au ciel. " Et je ne te demande pas de détails non plus soyons clair. Ca me met juste en joie ton histoire et... " Elle hausse les épaules. " Peut être que ca me fait oublier tout le bordel qu'est ma vie. Ca ne fait pas de mal un peu d'amour, et d'espoir... Vivre d'amour et d'eau fraiche. Ca devrait être une vérité universelle. " Elle montre ensuite les restes de bouffe. " Et des sushis... Un tas de sushis... "
« Tiens, j’aurais parié que c’était ta princesse Disney préférée », remarque Klaus d’un ton amusé tandis qu’ils se décident sur le dessin animé qu’ils vont regarder et que le choix d’Annie se porte sur Brave.
Quand on connaît un peu la miss, son courage, son impétuosité, sa tendance à la rébellion, son indépendance, on ne peut avoir aucun doute quant au fait que ce rôle a été taillé sur-mesure pour elle. Et lui, ça lui va très bien. L’idée de retomber en enfance et de passer une soirée sympathique en présence de la meilleure de ses amies, ça lui plaît bien. Si en plus il y a une séance de manucure à la clé, alors là, clairement, on ne peut que s’attendre à ce qu’il redouble encore d’enthousiasme.
« Puisque j’arrête pas de te dire qu’on est super mignons », fait Klaus avec un grand sourire, pas du tout incommodé par les remarque d’Annie, parce que même si elle le chambre gentiment, il sait qu’elle est aussi enthousiasmée que lui (bon, peut-être pas autant cela dit) par son idylle avec Mutt. Normal, pas vrai ? En tout cas, oui, il n’est pas du tout de nature à prendre ombrage de la mièvrerie qu’il dégage, parce qu’il s’en fiche vraiment. Il est amoureux, il est vraiment amoureux, et il veut le crier au monde, pas prétendre que ses sentiments importent moins que c’est réellement le cas. « Pour revenir à ta manucure, je vais m’appliquer comme jamais. Si ça se trouve, tes ongles de déesse peints par mes soins passeront à la télé, on sait jamais ? »
Bon, il n’y croit pas du tout, ses ongles seront probablement nettoyés et revernis dès le lendemain pour entretenir l’image publique de son amie, mais en attendant, bah… il profite, il profite autant qu’il le peut. Et Annie contribue beaucoup à rendre cette soirée exceptionnelle. Ça se voit qu’elle ne se réjouit pas de son bonheur pour préserver les apparences. Non, elle est sincèrement attachée à lui et sincèrement investie dans ses histoires… comme Klaus veut être investir dans celles d’Annie au passage – et non, il n’a clairement pas renoncer à l’idée de la caser avec Diego, croire ça, ce serait très mal le connaître, c’est évident.
« T’inquiète, toi aussi tu vas rencontrer l’amour, et plus tôt que tu ne le penses. N’oublie pas que je compte toujours sur toi pour devenir la plus merveilleuse de mes belles-sœurs. Bon, jusqu’ici, t’avais pas trop de concurrence, entre le mannequin en plastique et… » il grimace. « Love Quinn, mais quand même. » Il marque une pause. « Je suis toujours convaincu que toi et Diego êtes faits l’un pour l’autre », ajoute-t-il histoire d’en rajouter encore une couche.
Passer du temps avec Klaus lui faisait le plus grand bien à vrai dire. Ca lui permettait une détente qu'elle n'avait pas l'occasion d'avoir depuis longtemps. Et avec Klaus, elle pouvait être elle même. C'était les choses les plus simples qui vous rendaient les plus heureux au final. Un ami, des sushis et un dessin animé. Que demander de plus ?
Klaus lui envoie une vérité dans la figure qui fait rire Annie. " Ha oui ? C'est étonnant ! " Dit-elle en se marrant. Oui, Merida était le genre de princesse forte qui pouvait radicalement être un modèle pour Annie.
Elle laisse faire Klaus quant à sa manucure. Glissant sa main dans la sienne et le laissant faire. Elle était curieuse du résultat. " J'ai hâte de voir ce que tu vas faire... Et promis, demain, je le porterai avec fierté, et tu pourras admirer ton œuvre à la télévision. Tu vas devenir une star comme ca ! " Dit elle le menton relevé et prenant un air fier appuyé. Elle rit doucement. Elle sait que ca ne va peut être pas plaire aux maquilleurs et ceux qui la préparent, mais elle s'en fichait bien. Annie savait s'imposer de toute manière.
Klaus continue de la charrier avec Diego. Elle rit doucement. Il lui parle alors du mannequin en plastique et d'une autre nana. " Mannequin en... " Elle pouffe doucement en portant sa main à sa bouche. " C'est quoi cette histoire de Love Quinn ? C'est qui cette nana ? " Demande-t-il curieuse d'un seul coup de potins en tout genre. C'était une histoire de belle sœur, mais vu la famille qu'avait Klaus, ca pouvait être n'importe quel frère ou sœur dont il parlait et elle attendait bien plus qu'une vague explication.
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