Et c'est reparti pour un tour... Five va sûrement tirer la tronche quand il va apprendre ça, lui qui espère par-dessus tout retrouver ses pouvoir et qui n'arrête pas de le lui rabâcher. Pas de bol pour lui. Pas de bol pour eux deux, en fait, parce que là, Klaus échangerait sa place avec lui dans la se-conde. Oui, Klaus a donc retrouvé ses pouvoirs. Les morts sont de retour, yee-pee ! Non, pas tous les morts, les morts de chez morts, eux, font les morts. Retrouver ses pouvoirs, ça vient lui rappeler brutalement, comme une baffe en pleine tronche, que Ben est parti pour de bon.
Il déteste ça... surtout qu'ils sont revenus en masse, ces cons, comme s'ils avaient patiemment attendu leur tour au guichet, guettant le moment où leur médium préféré serait de nouveau opérationnel. Il la retenait, la dingue de dino avec sa tablette de ouija à la con. Bon, d'accord, c'était sûrement pas ça qui avait tout déclenché, et Brooklyn avait de beaux cheveux, ça l'excusait à moitié. Mais quand même. Quand. Même.
Faut chasser les pensées, envoyer balader les revenants fissa, pour ça, la meilleure méthode, il la connaît par coeur, c'est la défonce. Pas qu'il ait été un exemple de sobriété depuis son arrivée ici, mais croyez-vous, il se contenait encore, là, il a plus vraiment de limites. Il doit être quatorze heures à peu près, et Klaus est complètement jeté. Il a essayé plusieurs fois de contacter Mutt avant de se rappeler vaguement qu'il devait être au travail. Ni une ni deux, Klaus récupère l'adresse et décide de s'y rendre. Il a un truc à dire à son coloc. Le truc, c'est qu'il sait plus exactement ce qu'il a à lui dire, mais dans le fond, c'est un détail, ça va bien finir par lui revenir en chemin, pas vrai ? Et dans le pire des cas, il aura passé du temps avec son meilleur pote, c'est tout aussi bien. Sur ses heures de travail ? Baaah ! Au pire, il pourra bien lui filer un coup de main, non ? C'est que ça doit pas être si difficile que ça non plus de réparer des moteurs, si ?
C'est franchement chancelant et pas l'air très vif qu'il fait irruption dans le garage. Son regard balaye l'espace mais ne tombe que sur un seul type, qu'il n'a pas le sentiment de connaître au demeurant. Sans doute parce qu'il ne le connaît pas. Il agite dans sa direction un doigt presque accusateur qui se transforme bien vite en tentative de poignée de main. "Toi, t'es pas Mutty et tu dois pas être Rey non plus, donc je parie que t'es Sam, c'est bien ça ?" Il se rapproche et lui adresse un sourire alcoolisé. "J'ai entendu pleiiin de choses sur toi. Que du bon, que du bon, je te rassure. Dis, ça te va si je te vole Mutty ? J'ai un truc à lui dire." Et il n'a toujours pas la moindre idée de ce qu'est le "truc" en question, au passage. "Où est-ce qu'il est d'ailleurs ?" demande-t-il en faisant un tour sur lui-même (mauvaise idée) pour élargir son champ de vision.
ϟ(See the sunset The day is ending Let that yawn out There's no pretending ... Cette chanson que mon père m'avait chanté alors qu'il était en train de mourir. Je pouvais entendre cogner contre la porte, et je ne savais pas quoi faire, je ne pouvais que regarder cet homme avec le BB dans les bras. "Ton nom est Sam Porter, Sam Porter Bridges, mon fils, mon pont vers le futur". Mon père qui m'offre ses médailles miliaires, puis on lui tire dessus).
Me réveillant en sursaut, complètement essoufflé, je peux entendre Lou pleurer, me relevant à grande vitesse, je rejoins la chambre de ma fille, ou je peux la voir pleurer, celle-ci ayant sans doute aussi eu cette connexion avec la grève, qui était loin d'être un cadeau. Cette fois-ci je n'avais pas revu de mort, personne n'était venu me joindre sur la grève, mais j'avais à nouveau vécu un souvenir. Ce souvenir si intense, celui ou j'avais retrouvé mon père, celui ou il était mort et ou, j'étais mort avec lui ... J'eu un soupire, tout en berçant Lou, séchant ses larmes, il était compliqué d'expliquer à une petite fille de trois ans, pourquoi elle pouvait communiquer avec les morts. Ma fille faisait que je pouvais avancer, sinon je vivrais sans cesse avec la mort autour de moi, Lou était le futur, et c'est dans ce genre de pensée, des plus positives, que je fis le petit déjeuner, avant de la préparer pour retrouver sa baby-sitteur.
Une fois Alice arrivée, Lou était prête pour sa nouvelle journée, malgré tout, son mauvais "rêve" était toujours présent, je dis à Alice qu'il s'agissait d'un cauchemar et qu'elle était un peu fatiguée, qu'une sieste plus longue lui ferait du bien, puis embrassant ma fille sur le front, je me rendis dans mon garage, celui-ci n'était pas loin, vue qu'il était juste à côté de chez moi, et j'étais aussi mon propre patron. Accueillant Rey et Mutt, tout trois ont travailla ensemble, de mon côté surveillant Mutt, car je savais que le jeune homme pouvait être doué en mécanique, il était aussi très maladroit. Je me surpris un moment à fredonner See the sunset, secouant la tête, je pouvais me rappeler les fois ou je la fredonner aussi à Lou, alors que nous étions perdu dans les montagnes. Cette musique m'avait toujours hanté, je mettais jamais posé la question, de pourquoi je connaissais cet air, je le connaissais c'était tout. Mutt et Rey avaient fait du bon travail, je ne pouvais que les féliciter, ainsi, je pus les laisser partir plus tôt. De mon côté, bien je devais admettre que j'avais encore du mal à me remettre de ce souvenir, voila aussi pourquoi j'avais laissé Mutt et Rey partir plus tôt. Rangeant le garage, j'eu l'horrible surprise de me retrouver face à un jeune homme ivre, mais ce qui m'intrigua le plus, ce fut les frissons, comme ci les morts étaient avec lui, je fus alors comme paralysé sur place, j'avais ce rappel des échoués, ne plus respirer pour ne pas se faire entendre, étais-ce possible dans cette ville. Vue comme le jeune homme parlé fort et ... Divagué, il aurait été capturé depuis longtemps, alors je pouvais me détendre, sauf lorsqu'il s'avança vers moi. "Il est parti plus tôt ... " dis-je en voulant m'éloigner, mais sentant comme un touché, j'ose que je haïssais au plus haut point, je du fermer les yeux, contrôlant ma peur "Vous ... Vous avez ramenez des morts ... Y êtes vous sensibles ?" Il y avait vraiment des âmes qui s'accrochaient et ma phobie ne faisait que grandir.
« Ah merde, c’est con, vraiment, je voulais lui dire… attends… »
Attends… Maintenant qu’il y repense, il n’a plus la moindre idée de ce qu’il avait eu l’intention de dire à son colocataire. Pourtant, sur le moment, ça avait dû lui sembler sacrément urgent, sans quoi il ne se serait pas pressé au garage pour lui parler alors qu’ils se reverraient dans tous les cas le soir même… Il a beau se creuser la tête, ça lui revient pas. Vu l’état dans lequel il est, c’est pas étonnant. L’alcool a gentiment paralysé toute pensée cohérente, et il est très probable d’ailleurs que ce qui lui a semblé si important sur le moment ne le soit pas du tout, en réalité.
Y a de bonnes chances qu’il ait juste vu une mouette sur le trottoir d’en face et qu’il ait ressenti l’irrépressible besoin d’en parler absolument à son pote Mutty. Il est tellement perdu dans ses pensées, tellement défoncé, surtout, qu’il réalise pas tout de suite que le fameux Sam a repris la parole. Et pas juste pour lui en dire plus sur l’endroit où Mutt peut bien se trouver, mais pour lui faire une remarque particulièrement chelou en soi… mais aussi tout à fait pertinente quant on tient compte du fait qu’il s’adresse à Klaus Hargreeves, ex-gourou de secte bien aimé, membre éminent de la regrettée (non) Umbrella Academy, Numéro quatre, the Séance, le médium et tutti quanti. Où on en était déjà ? Ah oui, le gars vient littéralement de lui dire qu’il a ramené des morts. Ou alors il a mal entendu ? Il est tellement défoncé que ce serait bien possible. Peut-être même que son interlocuteur ne lui a rien dit du tout et qu’il est complètement en train d’imaginer cette conversation. Enfin non, quand même pas… Ou bien ?
Son regard se perd autour de lui en quête d’apparitions fantômatiques. Ils sont probablement là, il les attire comme des mouches, et c’est encore pire maintenant que ça ne l’était à l’époque. Depuis qu’il a retrouvé ses pouvoirs, ces derniers sont si instables qu’il a l’impression d’un putain de retour en arrière. Mais il ne voit personne – parce que, faut-il le rappeler, il est royalement défoncé… et s’il l’est – au-delà du fait qu’il est tout bonnement en lutte totale avec ses addictions –, c’est justement pour essayer de s’éviter la compagnie des morts un peu trop bavards qui ne perdent jamais la moindre occasion de lui tenir la jambe dès qu’ils le peuvent. « Comment tu sais ça, toi ? C’est Mutt qui t’en as parlé, tu me fais une blague ou… »
Non, ça peut pas être ça. Déjà, Mutt s’amuserait pas à raconter ses secrets à son patron, comme ça, comme si de rien n’était. Et en plus, il s’est même pas présenté, il peut pas savoir que c’est lui (même si on le reconnaît au premier coup d’œil, faut quand même l’admettre). Klaus le regarde d’un air interloqué, en plus, il sent que le gars est flippé, ou il en a l’impression en tout cas… ce serait logique avec la présence d’autant de macchabées à proximité, mais ça…
« T’inquiète, hein, ils sont inoffensifs, t’façon. Doux comme des agneaux. »
ϟJe roulais des yeux, c'était bien ma chance, j'avais un type complètement ivre dans mon garage. Moi qui voulait un peu de calme, être davantage avec ma fille, surtout après tout le boulot que j'avais eu, bien ça devrait attendre ... Une chose était sur, Lou ne devait surtout pas l'entendre, et d'un côté, je ne pouvais pas laisser ce gars seul dans cet état. Pourquoi je ne pouvais pas être conn*rd sur ce moment ? Je pourrais juste le virer du garage, mais non, ce n'était pas en moi. Il connaissait Mutt, bon c'était déjà un bon point au moins j'avais un nom, seulement voila que j'eu des frissons, le froid qui se rapproche, la mort qui arrive ... Il n'y avait pas d'échoué ici ... C'était des ... Non je ne voulais pas que ça recommence, certains voyait le DOOMS comme un don, moi je voyais ça comme une malédiction. Ce gars ici présent, il était différent, les morts voulaient le contacter, ou lui parler, enfin peu importe, je ne voulais pas qu'on m'approche, pas de se touché froid ... Je ne voulais pas y retourner, trop de froids j'y été allé, j'avais glissé entre les deux mondes, et depuis que j'étais petit, c'était quelque chose d'insupportable. Et alors que je voyais ce gars, complètement ivre dans mon garage, à réfléchir à je ne sais quoi, celui-ci fini par réagir à mes paroles, même si cela mis un temps, en même temps, avec l'alcool, le temps que ça monte au cerveau. Mutt m'avait parlé de quoi ? Je fronçais des sourcils, il m'aurait parlé de son colocataire avec des allures de hippie, j'avoue que je m'en serais rappeler, alors non, je ne connaissais pas cet homme. Tout en ressentant à nouveau une autre présence se rappeler de moi, je m'éloignais, je ne pouvais les voir, je pouvais les sentir, je préféré encore les voir, je savais comment les éviter comme ça. "Inoffensifs, doux comme des agneaux, j'en n'ai rien à foutre, contrôle toi bordel ils te suivent !" Je venais de le tutoyer ... Je pouvais sentir que le fait de ne pas être écouté, mettait les "âmes" en colère, elles voulaient parler, moi je ne pourrais les entendre, mise à part les sentir et il y en avait plein partout. Je senti un toucher sur mon bras, et de suite, une trace main apparue et je m'éloignais, le toucher ... Le toucher ... J'étais prisonnier, je ne pouvais plus bouger, puis ce type qui danse, m*rde ... J'aurais du reprendre une thérapie, seulement lorsque j'avais rencontré mon père, tout c'était apaisé, je devais me calmer, alors je repris "D'où tu viens ? Où t'habite ?" , si je pouvais appeler un taxi pour le ramener à la case départ, se serait super, je n'étais pas prêt à affronter les défunts.
« Contrôle-toi, contrôle-toi, j’aimerais t’y voir, toi, c’est plus facile à dire qu’à faire. J’y suis pour rien, moi, si les morts m’adorent », répond Klaus d’un ton complètement égaré en réponse à son interlocuteur.
Mais c’est le cas, vraiment. C’est pas comme s’il choisissait d’avoir tous ces morts pour lui coller aux basques, non, vraiment, c’est pas une décision de sa part. Tous ces fantômes qui lui collent au train, qui plus est, n’en valent jamais la peine. Lui, ce qu’il voudrait, c’est retrouver Ben, les autres fantômes, il s’en fout, mais alors royalement. En plus, avec ça que ses compétences lui sont revenues récemment, il se révèle absolument incapable de faire quoi que ce soit vis-à-vis des morts en question. Il ne fait jamais que supporter la situation et l’assaut des morts qui, pour certains, sont bavards à un point qui n’est pas permis. Non, vraiment, s’il avait le moindre pouvoir là-dessus, il reviendrait à ces deux années un peu moisies, certes, où il était paumé (plus que d’habitude quoi) et tout seul, mais où au moins les ectoplasmes lui fichaient une paix royale.
« T’as qu’à te contrôler, toi, comment ça se fait que tu sois capable de les sentir, toi aussi ? T’es un médium aussi, c’est ça ? T’as des super-pouvoirs ? » demande-t-il en jaugeant son interlocuteur du regard.
Y a quelque chose de bizarre, chez ce type. C’est le deuxième type à être capable de ressentir « ses » fantômes, après la jolie rouquine, Lydia, que Robert avait bousculé sans vergogne et sans la traverser. Lui, ça le dépasse un peu, faut bien qu’il l’avoue. Quelque part, ça devrait le rendre franchement heureux, parce qu’il devrait se sentir un peu moins seul dans cette galère, mais c’est plus compliqué que ça, au final, tout est toujours plus compliqué. Et lui, il n’y comprend rien. Il capte que dalle à ce qui se passe, et ça finirait presque par l’agacer. Surtout quand auj final, c’est lui qui s’en prend plein la gueule alors qu’il a rien fait du tout de son côté. « Gisèle, c’est pas cool, commence pas à le tripoter non plus », dit-il quand il voit un fantôme s’approcher un peu trop de Sam. « Ah mais y a carrément une marque, même à moi ça me le fait pas. Je capte rien, là… »
Bon, c’est peut-être aussi parce qu’il est totalement défoncé. Faut bien qu’il reconnaisse que ça n’aide pas, mais alors pas du tout. Il est vraiment trop déchiré pour ça, il est toujours trop déchiré pour ça.
« Pourquoi tu veux savoir où j’habite ? C’est quoi ce plan foireux ? Je donne pas mon adresse comme ça, moi… »
Sauf que techniquement, Sam l’a déjà puisque son adresse est aussi celle de Mutt, mais passons.
« Ça va, mec ? T’as vraiment pas l’air bien… », s’autorise quand même à remarquer Klaus.
Même si, au final, c’est sa présence qui ne doit pas aider du tout.
ϟ Je roulais des yeux aux paroles du brun, à croire que j'avais le don pour m'attirer les ennuis. Dans le monde d'où je venais, je pouvais me rappeler ma première rencontre avec Fragile, bien en rencontrant ce jeune homme, j'avais l'impression de revivre la même chose. Heureusement ici il n'y avait pas de Death Stranding, encore moins d'échoué, même si j'appelais toujours les morts des échoués, ici ça en était pas. Bon revenons au moment présent, si j'en étais la, c'était parce que j'avais laissé une chance à Mutt, en même temps, il avait la tête dur, difficile de dire non, je l'avais laissé partir plus tôt et maintenant, j'étais face à son colocataire ... Qui visiblement était adoré par les morts. Je voulais seulement vivre en paix, loin de tout ça, loin de mes peurs et surtout de cette phobie ... Enfant, toute les nuits j'errais sur la grève, adolescent aussi, y voyant ma soeur Amélie et espérant toujours partir avec elle, mais tout n'était que mensonge, en réalité, j'allais dans le monde des morts sans même m'en rendre compte, les morts venaient aussi à moi, je pouvais le sentir et c'était quelque chose d'horrible, comme une violation de ma vie. A moins que les morts aient toujours était autour de moi, puis que se soit cet homme qui ... Non ... Enfin il n'y avait l'écouté, pour le coup, ce n'était pas bête, si il était vraiment médium, ça pouvait renforcer ma connexion avec les morts. "Pas des pouvoirs de medium en tout cas" et ce n'était pas des pouvoirs, c'était comme une sorte de malédiction pour moi, si seulement je pouvais savoir ou ils se trouvaient, combien il y en avait, mais voila que je me contentais seulement de frissonner, le souffle glacé. C'est lorsque je ressens un touché que mon souffle se bloqua, pas encore, pas ça ... Une marque de plus, qu'on me laisse, j'en avais assez, ce toucher ... Immonde ... Ignoble ... Angoissant ... Je ne voulais pas retourner sur la grève ... Relevant la tête vers le brun, j'écoutais celui-ci, voyant appeler le fantôme Gisèle ? Sérieusement ... Qu'est-ce que je pouvais faire ? C'était comme ci le DOOMS venait de s'amplifier, inspirant voulais à nouveau parler "Pour te coller dans un taxi et que cette connexion cesse!" je continué de regarder autour de moi, le froid continuant de s'amplifier, je n'arrivais toujours pas à me calmer, comment pourrais je m'occuper de Lou dans cet état ? Puis tout en détournant le regard vers le brun, j'arquais des sourcils à la question de celui-ci "Mieux qu'un gars défoncé dans mon garage en tout cas ..." , enfin je crois, il avait l'air de mieux supporter tout ça, même si il était certain que l'alcool avait du jouer dans son cas, alcool, drogue, j'en passe. Aurais-je fait pareil si je n'aurais jamais réussi à contrôler le DOOMS ? Il était préférable de ne pas y penser.
Bon d’accord, en matière de première impression, on faisait mieux. Pas que Klaus avait cherché à impressionner son interlocuteur outre mesure, mais son but n’avait clairement pas été non plus de mettre le patron de Mutt dans une sale situation. Il pouvait pas deviner, lui, que le gars avait une telle affinité avec la mort.
Le truc lui collait à la peau au sens le plus strict du terme, c’est assez hallucinant. Cette marque que lui avait laissée Gisèle, Klaus n’avait jamais vu ça auparavant. Dans le fond, il vaut peut-être mieux pas qu’il insiste. De toute évidence, Mutty n’est pas là, donc il perd son temps en restant ici. Vaut sans doute mieux qu’il retourne chez lui à pattes (pas besoin d’un taxi), et qu’il s’achète une bouteille ou deux en chemin. « Le gars défoncé dans ton garage a un nom, et c’est Klaus Hargreeves », se présente finalement le concerné, en réalisant tout à coup qu’il n’avait pas eu l’occasion de le faire jusqu’ici, le tout en accompagnant son discours d’une sorte de courbette un rien ridicule.
Il n’a pas envie d’y aller. C’est en partie son esprit de contradiction qui parle, mais pas seulement, il voit bien que son interlocuteur n’est pas bien du tout, et même s’il est sans doute trop défoncé pour être d’une aide vraiment pertinente, il n’a pas envie de le laisser dans cet état. Et surtout, il n’a pas envie de partir en de si mauvais termes avec son interlocuteur. Il lui semble assez évident qu’ils ont démarré du mauvais pied tous les deux, mais qu’ils peuvent tout à fait arranger ça.
Il suffit juste qu’ils prennent la peine de se parler tranquillement et de discuter posément. Qui sait, si son interlocuteur a un rapport aussi toxique à la mort, peut-être bien que l’intervention de Klaus pourrait lui faire du bien, va savoir ? Déjà, il pourrait l’aider à mieux appréhender sa situation en servant d’intermédiaire avec le monde des morts, ensuite… Ensuite, il sait pas trop, mais dans tous les cas, il trouverait quand même franchement dommage que ça se passe comme ça, qu’ils se contente de se barrer sans plus d’explications.
« Écoute, mec, promis, Gisèle va plus te toucher – hein Gisèle ? Et les autres, je vais leur dire d’aller voir ailleurs s’ils s’y trouvent d’accord ? » Il le considère de haut en bas, de bas en haut. « J’ai vraiment l’impression qu’on est partis du mauvais pied, tous les deux. Ça te dit pas de repartir de zéro ? »
Encore que ça ne changerait pas grand-chose. Klaus ne pouvait pas prétendre faire abstraction de son pouvoir et de sa nature, plus maintenant qu’il a retrouvé ses compétences. C’est comme ça, la mort fait partie de son quotidien, il peut pas y échapper, il ne peut que faire avec. Et si ça incommode les autres, eh bien… il ne peut pas y faire grand-chose. Les morts gardent leur volonté propre, il ne peut pas exactement les empêcher de faire ce qu’ils font ou de dire ce qu’ils disent.
ϟ Je devais me reprendre, il y avait Lou qui m'attendait, je n'avais pas à paniquer ainsi. Dans ce monde, je n'avais observé aucune activités de chilarium en masse, il n'y aurait pas d'échoués, c'était seulement des âmes errantes qui accompagnées ce jeune homme. Les âmes en questions, devaient toujours être présentes, mais pour une raison inconnu, j'arrivais à les ressentir, en la présence du brun, et voila que je perdais mon calme, non, je devais me reprendre, il n'y aurait pas d'échoué, je n'allais pas de nouveau finir sur la grève, contre ma volonté. Dans ce monde, c'était impossible, il n'y avait pas eu de Death Stranding, alors je devais me rassurer, ce n'était que des âmes ... Des âmes errantes qui voulaient juste trouver le repos. Chose tout de même incroyable, face à ce jeune homme, le DOOMS avait pris une grande ampleur, c'était bien la première fois, depuis longtemps, que je pouvais autant ressentir les âmes, jusqu'à même sentir ce touché. Je fermais les yeux, prenant les médailles militaire de mon père entre mes mains, pour me rassurer, j'inspirais, me calmer, doucement, je pouvais le faire. A la réponse du jeune homme en question, je fus mal à l'aise ... Ce n'était pas moi ... J'eu un soupire, je devais passer pour un c*nnard. Tout en reprenant mes esprits, je regardais Klaus, ne sachant même pas quoi répondre, j'étais encore trop angoissé. Lorsque Klaus repris la parole, je penchais légèrement la tête sur le côté, à nouveau j'hochais la tête à ses paroles "Oui je pense aussi ... Je n'ai pas été des plus aimables, mais j'ai la peur du touché et ... Je m'attendais pas à avoir une telle connexion, c'est la première fois d'ailleurs" . Oui, le jeune homme ici présent, je pouvais davantage ressentir les âmes errantes, une première sur cette île. Puis j'entendis toquer à la porte, celle qui séparée mon garage de ma maison, allant ouvrir, une fusée blonde me fonça dessus avec un "Papa !" et je me retrouvais face à la baby-sitteur "J'ai fais tout ce que vous m'avez dit Mr Bridges, Lou a était sage, je dois y aller je suis attendu, je vous souhaite une bonne soirée" dit la nourrice de Lou, sans même que j'ai eu le temps d'ouvrir la bouche. Alors que j'allais de nouveau me détourner vers Klaus, j'aperçus Lou sourire au vide, enfin le vide, il y avait forcément une âme et Lou pouvait voir cette âme, elle eu un rire avant de regarder Klaus, avec des grands yeux curieux. "Hum ... Voici ma fille Lou, je ... Si tu souhaite rentrer, je peux servir quelque chose", si je n'étais pas doué socialement, Lou l'était davantage, elle était déjà la première à prendre la main de Klaus pour qu'il vienne, tout en réclamant aussi les bras ... Est-ce que Lou avait aussi une connexion ? C'était incroyable sa façon de réagir, elle était bien plus souriante que d'habitude, en général, qu'elle voyait des inconnus, c'était surtout rester caché avant de bondir, cette fois-ci elle venait de faire l'inverse. Bon, maintenant voila que ma fille venait de créer une prise d'otage. Tout en regardant Klaus, je me contentais de hausser les épaules, voulant dire "je n'ai rien fais moi".
Le gars est tellement dans tous ses états que Klaus songe quand même très sérieusement à se barrer juste pour le laisser respirer un bon coup, ce qui lui semble particulièrement éprouvant en cet instant.
Klaus aime pas qu’on lui parle de travers ou qu’on lui manque de respect, mais il est quand même capable de comprendre que son interlocuteur ne maîtrise pas la situation et que ça le fout mal. C’est pas un mauvais bougre, Klaus, alors clairement, il a pas l’intention d’empirer une situation qui a pas franchement besoin de l’être. Alors oui, il est pas loin de dire qu’il va s’en aller, mais alors, il sent que Sam change légèrement d’attitude. Il voit qu’il est toujours un peu apeuré, mais malgré tout, il est prêt à lui laisser le bénéfice du doute. « Désolé pour ça, mais plus personne va vous toucher, c’est juré, moi compris. »
Une chance au final que leur conversation ait plutôt commencé sous des auspices peu enviables, parce que dans le cas contraire, Sam aurait couru le risque que Klaus le prenne dans ses bras, chose qu’il était tout à fait capable de faire même avec de parfaits inconnus. Sam a la peur du toucher, Klaus c’est tout l’inverse, tout le monde, ou tous ceux qui le connaissent en tout cas, vous le diront : il est beaucoup, beaucoup trop tactile. Klaus veut dire quelque chose de plus, même s’il ne sait pas encore quoi exactement, mais c’est ce moment que Lou et sa nounou choisissent pour faire leur grande entrée.
Adorable, au passage, cette petite Lou, avec sa bouille d’ange, sa petite tête blonde, ses petits bras et ses petites jambes – une humaine miniature, ensemble (ce qu’ont tendance à être les enfants, de manière générale, oui oui oui). Quand elle se tourne vers Klaus, elle a un grand sourire, qu’elle lui adresse tout d’abord, avant de le tourner vers Gisèle. Aucun doute possible, cette petite voit Gisèle, et elle n’a pas l’air du tout d’être inquiète ou paniquée, juste contente de faire la rencontre d’une nouvelle personne, peu importe qu’elle soit morte. C’est… plutôt dingue mais ça la rend d’autant plus attachante à Klaus, en réalité.
« Enchanté de te rencontrer, Lou, moi c’est Klaus », dit-il en adressant à Lou son regard le plus attendri. Quand bien même Klaus ne se verrait absolument pas avoir des enfants, ça n’empêche pas qu’il adore leur compagnie. « Et elle c’est Gisèle », ajoute-t-il en présentant le fantôme à ses côtés qui la salue de vive voix. Si en plus de la voir, Lou réussit à l’entendre, Klaus va l’adorer d’autant plus, cette gamine… Même s’il ne peut envier à aucun gosse de posséder un don pareil, encore moins si jeune. Il en garde un souvenir traumatisé pour sa part. Bon, Sam Bridges n’a pas l’air du genre à vouloir la traumatiser comme ça a été le cas de Reginald Hargreeves avec lui mais… bref, on se comprend. « Vous avez de la bière ? » demande-t-il ensuite à l’adresse de Sam.
ϟ Cette phobie du toucher était toujours la pour me gâcher la vie, petit, personne ne pouvait m'approcher, étant déjà du genre solitaire, je ne supportais pas le toucher et ça n'avait fait que empirer avec l'âge. Me renfermant de plus en plus sur moi-même, ma mère (adoptive) avait fini par prendre la décision, à me faire consulter un psychologue, plus exactement, une psychologue ... Après des semaines et des années de thérapies, ma phobie avait fini par s'envoler, puis j'avais épousé Lucy, la fameuse psychologue en question. Avec le Death Stranding, la mort de celle-ci et les rumeurs comme quoi c'était moi qui l'avait tué, ma phobie était revenu plus forte que jamais. Me retirant de ce monde, j'étais toujours en retrait, ne faisant que des petits boulots, puis il y avait eu une nouvelle explosion, ce BB, la mort de ma mère adoptive et le projet de Amélie ... Grâce à ce BB qui était devenu Lou, ma phobie avait commencer à partir, seulement avec Lou. Puis il y avait eu tellement d'événements ... Découvrir la vérité, l'identité de mon père, son étreinte, enfin cette phobie avait fini par complètement disparaître, pour encore revenir après la lune rouge. C'était épuisant de vivre ainsi, je ne supportais aucun touché (mise à part celui de Lou) sans faire une crise d'angoisse, j'avais même peur que ce touché arrive, alors j'angoissais à l'avance et cette fois-ci, en sentant la présence de toutes ces âmes, j'avais paniqué et je mettais montré sous un très mauvais jour, face à ce jeune homme. D'ailleurs en parlant de ce jeune homme, celui-ci semblait déjà moins sur une autre planète, comme ci me voir angoisser, ou voir que je pouvais aussi ressentir la présence des morts, lui avait retiré son taux d'alcoolisme ... A moins que ce ne soit pas de l'alcool bref ...
C'est après l'arrivée d'une tornade blonde, que je peux constater, que Lou peut voir les âmes errantes, sans oublier que voir Klaus l'a rends heureuse, Lou c'était la sociabilité incarnée. Je regardais le jeune homme parler à Lou, qui lui offrit un sourire, avant d'hocher la tête tout en regardant le vide. Invitant Klaus à rentrer, celui-ci me demande si j'ai de la bière "Non" "Ouiiiii" me coupe Lou en retournant à l'intérieur en courant, tout en hurlant "On fait un dîner pic-pic papa ?" , celle-ci revint avec immense sourire, et comme pouvais-je résister à cette bouille "Oui, dîner picore" "Ouaiiiiiiiis" et cette fois-ci elle vint se rapprocher de Klaus, pour le tirer par le bras, de mon côté je cru tout simplement que j'allais rire. Me contentant de rentrer, j'allais chercher de quoi manger dans le frigo, sans oublier la bière, vue que ma fille adorée m'avait dénoncé. Le dîner "pic-pic" comme le nommé Lou, était un repas pris sur la table basse, ou l'on picoré des chip's, fromage, mini tomates, guacamole et j'en passe ... Une véritable bonheur pour Lou, et moi quand je n'avais pas le temps de faire à manger.
Pas de bière. Bon, tant pis. On arguera que Klaus a sans doute bien assez bu déjà de toute façon, mais Klaus contre-argumenterait en affirmant qu'on ne boit jamais vraiment assez de toute manière, qui plus est, il sentait doucement que son taux d'alcool diminuait drastiquement, peut-être parce que le choc de cette rencontre avait eu le don de le déssouler d'un coup. Un état qu'il estime donc devoir arranger... Enfin, pas au point non plus d'envoyer paître le garagiste et sa fille, surtout que décidément, Lou est une petite fille adorable. Et une petite balance, aussi, car elle contredit le discours de son père pour apprendre à Klaus que si, ils ont de la bière. Brave petite. Il l'aime de plus en plus. Son enthousiasme est absolument remarquable et il est difficile, pour ne pas dire impossible, d'y être indifférent.
Elle parle de dîner pic-pic. Klaus n'a pas la moindre idée de ce que ça peut bien vouloir dire. Il s'abstiendra d'articuler à voix haute ce que l'expression "pic-pic" lui inspire exactement, pour sa part, il se doute qu'ils ne vont pas joyeusement se faire des petites piqûres à l'héro autour d'une table, il a comme l'intuition que c'est pas le genre de la maison. Puis la gamine a pas l'air d'avoir beaucoup plus de trois ans, faut admettre que ce serait quand même sacrément glauque.
Donc, un dîner "pic-pic", c'est un "dîner picore", Klaus pense voir le genre... Un apéro dînatoire, quoi. En gros, il sera pas trop dépaysé. La plupart du temps, c'est effectivement comme ça que Klaus se nourrit, il grignote régulièrement et prend rarement la peine de vraiment s'installer à une table et de manger un vrai repas. Donc ça lui va bien. Il ne peut s'empêcher de sourire quand Lou le prend par le bras. Il ne sait pas trop d'où lui vient cet élan d'affection pour lui, peut-être qu'elle est comme ça avec tout le monde, mais en tout cas, ça l'amuse et ça lui réchauffe le coeur. On ne peut pas résister au sourire attendrissant de cette gamine, c'est clair et net, et en se mettant un instant à la place de son père, Klaus se dit que ça doit être la croix et la bannière pour Sam Bridges de ne pas céder aux caprices de cette gamine, à qui on donnerait le bon Dieu sans confession.
"Merci", dit Klaus avec un large sourire quand Sam lui tend sa bière avant de disposer sur la table afin d'y disposer de quoi grignoter. "Tu comptes m'en dire plus", reprend-il en se saisissant d'une tomate-cerise tout en adressant un regard sans équivoque au bras qui avait été marqué par le geste de Gisèle. "Sur ce qui s'est passé tout à l'heure ? Ou bien on change complètement de sujet."
C'est qu'il n'est toujours pas sûr de comprendre la relation particulière entre Sam et le monde des morts.
ϟ Je devais admettre qu'en voyant ce jeune homme arrivé, ma méfiance avait pris le dessus, comme je le disais souvent, je n'étais pas ce qu'il y avait de plus sociable. Seulement Klaus avait quelque chose de particulier, déjà son contact avec les morts, je me sentais moins seul dans cette ville, Lou qui l'avait accepté de suite, sans montrer aucune timidité, elle avait fait la même avec Ben et Rey, et j'avais confiance en l'instinct de ma fille. Ainsi je pouvais enfin me détendre, relâcher la pression, et servir ce fameux "dîner picore" dont Lou raffolé. Parlant de ma fille, elle venait de me dénoncer concernant la bière, c'est que sous ses airs de petit ange pouvait se cacher un petit démon, oh oui, je savais de quoi je parler. Mon salon et salle était simple, une maison tout ce qu'il y a de plus banal, avec un canapé à angle, des fauteuils, une table basse, télévision, bureau, sans oublier les jouets de Lou. Un comptoir séparé ma salle / salon de ma cuisine, ainsi je pouvais faire la cuisine, tout en surveillant Lou, ce qui ne serait pas le cas ce soir. J'avais déposer de quoi "picorer" sur la table basse, servant aussi les bières, Lou ayant le droit à un jus de pomme, vue son niveau d'énergie, il était préférable d'éviter le jus d'orange. Je pris un coussin pour m'asseoir en tailleur à même le sol, me passant une main sur le visage, j'étais assez fatigué, puis je laissé Klaus s'installer comme bon lui semblait, Lou venait de faire une prise d'otage, maintenant je ne pouvais plus dire grand chose. Le DOOMS était moins présent, ou plus contrôlable ... C'était bien la première fois que j'arrivais à retrouver mon calme aussi rapidement. Je découpais des petits morceaux de fromage pour ma fille, car je savais qu'elle en raffolait, d'ailleurs elle pris de suite un morceau de fromage, avant de partir à l'autre bout de la table pour dessiner. Alors que le jeune homme me remercier, j'haussais les épaules "Faut surtout remercier la prise d'otage de Lou ... Mais j'avoue que ça me fait pas de mal de voir du monde ... Enfin ... Je ne parle pas de ce qui nous entoure". En voyant du monde, disons que je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait une certaine Gisèle. Si il était bien rare, voir inexistant que je parle du monde d'où je venais, le fait que ce jeune homme soit aussi facilement en contact avec les morts, réussi à me délier la langue. "Dans le monde d'où je viens, il y a eu une apocalypse qu'on nomme Death Stranding ... Et ça a provoqué des phénomènes étranges, comme un taux élevé de chilarium enfin c'est compliqué" dis-je en prenant une gorgée de bière. "Pour faire simple, j'ai développé le DOOMS, c'est comme une amélioration génétique, je peux sentir la présence des morts, parfois je peux les voir et pour cette marque ... C'est encore une histoire compliquée et toi, tu es médium quelque chose dans ce genre ? Ils sont tout le temps la ?". Lou revint chercher une petite tomate que j'avais coupé en deux, car connaissant la miss, le jus de tomate ça vole facilement partout.
« Elle est redoutable, votre fille », confirme Klaus avec un sourire. De sa part, c’est un compliment, et il espère que son interlocuteur le prendra comme tel. Il sait parfois que ses propos peuvent être mal interprétés, ou ne pas l’être comme il le voudrait, ce qu’il trouve évidemment dommage, à plus forte raison que sur le principe, Klaus est rarement ou jamais malintentionné, s’il donne le sentiment de l’être, ce sera toujours par défaut d’interprétation, et pas parce que ce serait la plus stricte vérité. « Avec un tel pouvoir de persuasion maintenant, je n’imagine même pas de quoi elle sera capable quand elle sera plus grande », ajoute-t-il en la regardant dessiner à l’autre bout de la table.
Et ce n’est pas le seul pouvoir que cette petite possède, à l’évidence. Mais Klaus décide de ne pas interroger d’office le père concernant le comportement de sa fille et les talents de cette dernière. Chaque chose en son temps. Déjà, il a envie de comprendre à qui il a affaire plus exactement, ensuite, il verra bien. Il est possible que ce qu’il lui apprendra de sa propre situation l’éclairera au sujet de celle de la petite Lou, après tout. Et il est assez satisfait de remarquer qu’au final, et malgré une entrée en matière laborieuse qui lui avait laissé suggérer que Sam ne réussirait pas à s’entendre avec lui, il se montre finalement plutôt prolixe et décidé à ne pas lui cacher qui il est.
Il lui parle du monde d’où il vient et Klaus grimace légèrement en entendant prononcer ces mots qu’il préférerait fuir comme la peste tant il a le sentiment de les avoir entendu bien assez pour toute une vie. Enfin, pas ces mots. CE mot : apocalypse… Au moins, Klaus a la confirmation qu’ils ne viennent effectivement pas du même monde. Parce que s’il venait de son monde, l’apocalypse aurait été évité… enfin, aux dernières nouvelles… Bref, il ne va pas épiloguer sur sa propre situation, à la place, il entend parler de cette apocalypse Death Stranding. Qui aurait provoqué un taux élevé de… quoi ?
« Désolé, je suis pas très calé en sciences », dit-il en se gratter la tête pour faire comprendre à son interlocuteur que ces histoire de chilarium ne lui disent rien et lui passent totalement par-dessus la tête. Mais donc, lui a développé une amélioration génétique qui lui permet de sentir la présence des morts et de parfois les voir… Donc ils ne sont pas si différents, au fond. Et Lou a sûrement hérité du même don, tout simplement. « Ouais, un médium, je suppose qu’on peut dire ça comme ça, mais je suis né avec mes pouvoirs, je les ai pas obtenus ou quoi, même, j’ai eu ma dose d’apocalypses, crois-moi. » dit-il avec un sourire amusé avant de boire une large gorgée de sa bière. « Ils sont pas tout le temps là mais… enfin, on va dire que je les attire, quoi. Ils aiment bien me coller au train… ça leur était passé à mon arrivée ici, mais maintenant que j’ai retrouvé mes pouvoirs, ça se bouscule au portillon. »
ϟ Plus redoutable que Lou ? Oh oui je voulais bien voir ... Si je n'étais pas sociable, si j'étais du genre à me renfermer sur moi-même, c'était Lou qui me faisait allé vers les autres. Lou était d'une nature très sociable et jovial, il y avait aussi sans doute le fait de ne pas avoir de mère, je voyais bien que Lou en souffrait, il manqué un parent alors elle recherché la compagnie des autres. "Grâce à elle je vois du monde et disons que je peux me fier à son instinct" , je regardais celle-ci griffonner, le dessin, était une façon pour elle de mettre sur papier ses cauchemars, c'était aussi un moyen de faire des cadeaux, alors la voir ainsi griffonner prouver qu'elle était heureuse. Puis lorsque Klaus reprit la parole, je regardais le jeune homme "Oh ... J'étais pas prêt" dis-je en prenant une gorgée de bière "Le pire c'est vrai ... Je sent que je ne vais pas m'ennuyer". Effectivement, je n'étais pas prêt à entendre ça, c'était le cas de le dire. Je voyais toujours Lou comme mon bébé, mais oui, dans la logique humaine, celle-ci allait grandir et devenir une femme, comment j'allais gérer ça ? Heureusement que la ville n'était pas grande, je n'osais même pas imaginé en plein Death Stranding, voir même avant.
Pour répondre à la question du brun concernant cette nouvelle marque, je devais commencer par le début, mais le Death Stranding était un véritable b*rdel à expliquer. Alors que je venais de parler, tout en nommant la matière "chirale", j'eu un sourire à la réponse de Klaus. "Moi non plus, mais à force de vivre avec, ça fini par rentrer, en faite c'est juste quelque chose de présent dans l'atmosphère, les orages enfin avec le Death Stranding, ça a bien trop augmenté, à un stade toxique". A force qu'on me répète en boucle ce qu'était la matière chirale, ainsi que le chilarium, j'avais fini par l'avoir en tête, et encore, j'étais dans le genre a abréger la définition, car on aurait demandé à Heathman, il aurait sorti tout une encyclopédie dessus, de quoi vouloir se cogner la tête contre un mur. Enfin voulant en apprendre plus sur Klaus, visiblement il en avait connu des apocalypses, bien, comme ça ont étaient trois pensais-je tout en regardant Lou. Il avait aussi obtenu ses pouvoirs à la naissance, hum ça avait du être quelque chose de très difficile à gérer ... Après tout, c'était un pouvoir ou il était préférable d'avoir le coeur accroché. "Un enfant ne devrait jamais à avoir ce genre de pouvoir, visiblement Lou a le DOOMS tout comme moi, elle semble bien le prendre, mais je comprends mieux pourquoi elle fait des cauchemars, comment ont réagi vos parents ?". Lou en profita pour me glisser un dessin, ou en gros, elle avait dessiner trois personnes à une table et deux autres, qui visiblement volées au dessus de nous ... Tout en relevant la tête, Lou avait fait le même dessin pour Klaus, j'eu un sourire en coin, même si ce dessin n'était pas vraiment réjouissant, Lou avait ce comportement de faire des cadeaux, je trouvé toujours ça adorable.
Lou est au fond trop jeune, sans doute, pour qu’on puisse vraiment présumer de ce qu’elle deviendra et de comment son caractère finira pas évoluer. Mais il y a quand même des signes qui ne trompent pas et qui sont des indicateurs plutôt fiables de ce qui peut attendre Sam dans l’avenir, et visiblement, il n’avait jamais trop observé les choses sous cet angle. C’est sans doute normal quand on est père (enfin, un vrai père, quoi, pas un paternel à la Reginald Hargreeves), quoi qu’il en soit, il a pas à s’en faire pour autant. Klaus ne voit en Lou qu’une petite fille plein de potentiel, ni plus ni moins.
Pour en revenir à ces histoires de Dooms et d’apocalypse, Klaus fait au mieux pour être le plus attentif (ce qui n’est pas toujours facile pour lui, parce qu’il ne faut tout de même pas oublier qu’il est toujours au moins un peu alcoolisé). Donc, apparemment, le chilarium, c’est un truc dans l’air et qui finit dans votre organisme, un truc dangereux, une saleté… En même temps, en période de fin du monde, y a pas grand-chose, au final, qui ne soit pas si ce n’est dangereux du moins merdique. Et donc, maintenant, il a ces pouvoirs, qui ont pas l’air simple à vivre (en même temps, si y en a un qui peut le comprendre facilement, c’est bien Klaus).
Quant à la petite Lou, elle paraît avoir hérité de la même chose. Mais au vu de la manière dont elle interagit avec Gisèle, elle a pas l’air spécialement traumatisée. C’est une chance… On pourrait arguer que c’est parce qu’elle est née comme ça, et que c’est donc plus simple à gérer, mais Klaus aussi est né comme ça, et c’est pas pour autant que c’est facile malgré tout, c’est même tout l’inverse. Et parfois, Klaus a même le sentiment que ça empire… Y a des habitudes qui se prennent, d’autres jamais… Et quand c’est d’autres vies – enfin d’autres morts en l’occurrence – qui sont en jeu, ça complique encore un peu plus la donne au bout du compte. En même temps, elle a pas été soumise à des situations extrêmes comme ça a été le cas de Klaus. Parce que le père de Lou, lui, n’est pas un putain de psychopathe.
« Mes parents, hein », il affiche une grimace légèrement cynique. Il marque une pause. « C’est compliqué. » Il pousse un soupir, il ne sait pas s’il tient vraiment à s’engager dans le récit complet de cette histoire, son histoire, mais en même temps, en contrepartie de l’honnêteté de Sam, ça paraît être la chose à faire. « Déjà, faut savoir que je suis pas né normalement. Ma mère est juste… Tombée enceinte d’un coup et a accouché dans la foulée. Un genre d’immaculée conception 2.0., tu vois. Et c’était pas la seule. On a été quarante-trois à naître comme ça, de cette façon-là, et tous avec des pouvoirs différents. Et mon père, enfin, le gars qui m’a adopté, il a acheté sept d’entre nous pour former une équipe de super-héros à sa botte. Le truc bien tordu. Donc mon père, tu vois, il en avait rien à foutre, tout ce qui l’intéressait, c’était d’user mon pouvoir jusqu’à la corde. Genre j’étais tout gamin qu’il m’enfermait dans un mausolée pendant des heures… Donc bon, on va dire que mon rapport à mes parents était pas ouf. Enfin… Avec ma mère adoptive ouais… mais comme c’était un putain de robot, je suis pas sûr que ça compte. »
ϟ C'était tout juste incroyable de parler du Death Stranding, j'en avais encore parlé à personne, et voila que j'étais en train d'en parler, à un jeune homme qui était arrivé assez éméché dans mon garage, elle était pas mal celle-là. Bon certes il était éméché, mais il avait apporté de la compagnie, du moins, même si cette "compagnie" était déjà présente, disons que je la ressentais davantage, sur le moment je pouvais dire que ça m'avait bien fait peur. Non je n'ai pas peur des morts, heureusement, c'était à cause de cette phobie. Le tout avait tourné à un petit dîner simple, picorer de tout et de rien, tout en buvant de la bière, jus de pomme pour Lou. Pensant à ma fille, je devais me faire à l'évidence qu'elle avait aussi le DOOMS, et ça devait être ainsi depuis un moment, je comprenais mieux ses terreurs nocturnes, sans oublier tout ce qu'elle avait déjà vue ... Moi j'étais un adulte, mais Lou n'était qu'une enfant, pourtant à la voir, elle semblait bien prendre sa vision des morts. Maintenant que Lou avait fait sa tournée général en dessin, je regardais celui-ci, me disant que je devrais surveiller ma fille d'encore plus près. Quand à Klaus, j'avais bien remarqué les signes, d'une personne qui fait tout pour vivre dans un autre monde, j'avais eu cette période, à ma façon disons ... Comment ses parents avaient fait ? La était la grande question, comme élever convenablement un enfant, qui a un don aussi puissant et perturbant. Je n'ai qu'à regarder la grimace de Klaus, pour comprendre que ça n'avait pas été la joie ... Tout en écoutant Klaus, je faillis m'étrangler avec ma bière, lorsqu'il me dit qu'il avait été acheté et enfermé dans un mausolée, c'était pas un père adoptif qu'il avait eu, mais un sadique. J'eu un rire sans joie, avant de me prendre la tête entre les mains. Me frottant les yeux, je fini par relever la tête, Lou venant à nouveau picorer, tout en se frottant les yeux, signe qu'elle n'allait pas tarder à aller dormir. "Je ... C'est complètement fou, mais après tout ce que j'ai vue, disons que plus rien ne m'étonne" . Dis-je en secouant la tête et Lou venant s'affaler contre moi "Tu es fatiguée toi ?" Elle secoua la tête "Si ... L'heure du dodo ma puce" , elle se releva et je fus surpris, lorsqu'elle fonça vers Klaus pour lui offrir un câlin, avant de revenir vers moi tout en se frottant les yeux "Je reviens je vais la coucher" dis-je en prenant ma fille dans mes bras, mon bébé. Mais comment un père avait ... Comment ? C'était compréhensible que ce jeune homme soit perdu, moi-même, la nuit, j'allais sur la grève sans même m'en rendre compte, ça m'en avait donné des terreurs nocturnes. Alors que j'aidais Lou à enfiler son pyjama, elle plongea directement dans son lit "Bonne nuit ma chérie" "Nuit papa t'aime fort", j'eu un sourire avant d'allumer le baby-phone, redescendant en bas. J'allais avoir besoin de plus de bière, je ne serais sans doute pas le seul, je sorti un autre pack, tout en revenant dans la salle. "Je croyais que ma mère adoptive était une garce manipulatrice, je vois qu'il existe aussi des pères adoptifs, qui aurait besoin d'un bon séjour dans le monde des morts" dis-je tout en reprenant ma place.
Un rire sans joie accueille le récit de la sombre enfance de Klaus, qui décoche à ce dernier un sourire un peu amer. C’est clair que c’est pas spécialement la période de sa vie qu’il aime le plus évoquer… Mais en même temps, quand il y réfléchir, quelle serait donc la partie de sa vie qu’il apprécierait le plus d’évoquer ? La mort de Ben ? Les apocalypses numéro un ou deux ? Le Vietnam ? Quand on met bout à bout la vie de Klaus Hargreeves, on réalise bien rapidement à quel point cette dernière n’a jamais manqué d’être terriblement… tordue. Tu m’étonnes qu’il se soit trouvé un refuge dans toutes les drogues qui lui sont passées sous le nez.
Et encore, ça c’est sans évoquer tous les fantômes qui lui rendent constamment visite. Finalement – est-ce qu’il a le droit de le dire ou de seulement le penser, ça ? – les meilleurs moments qu’il vit, c’est peut-être ici et maintenant. Ouais, il a retrouvé ses talents de médium, pas de bol, mais à côté de ça, il a une vie un peu plus… calme ? Toute proportion gardée. Et puis surtout, il a Mutt, et ça, ça change tout. Et même quand leur relation le met dans tous ses états, il arrive pas à regretter d’avoir rencontré ce type incroyable qui a radicalement changé sa vie.
Sam met un petit temps à réagir, ce que Klaus comprend très franchement. Il a raison de l’observer ainsi, c’est bien le cas : c’est complètement fou, effectivement, mais ils en sont au même stade, tous les deux. Au bout d’un moment, quand on en a trop vu, trop entendu, on finit par tout croire et ne plus douter de rien. Pour ça que les histoires d’aliens de Mutt, de Dooms de Sam ou de dinosaures de Brooke ne lui paraissent pas si improbables que ça, et qu’il est même capable de les accueillir avec une certaine philosophie, au final. Klaus va récupérer quelque chose mais Lou choisit pour venir s’affaler contre son père, signe de fatigue. Klaus n’a rien le temps de dire que la petite se précipite vers lui pour lui faire un câlin. Bizarre, la connexion qu’il a avec cette gamine. Peut-être que ça lui fait du bien, pour une fois, de rencontrer quelqu’un qui soit capable de voir les mêmes choses que lui. « Bonne nuit, petite puce », dit-il en improvisant le surnom sur le moment. C’est qu’il est facile de s’y attacher à cette petite.
Tout en attendant que Sam ait achevé de coucher sa fille, Klaus examine le fond de sa bière, déjà vide. Heureusement, le garagiste a la bonne idée de revenir avec du ravitaillement. « Oh, il y a séjourné », répond Klaus quand Sam fait remarquer, à sa manière, que Reginald Hargreeves mériterait bien de crever. « Mais apparemment ça lui a pas plu puisqu’il en est revenu pour venir nous emmerder ici », dit-il en décapsulant une nouvelle bière. « C’était quel genre votre mère adoptive ? Qu’est-ce qu’elle vous a fait ? »
ϟ Lou ne cesserait jamais de m'étonner, serais je vraiment un bon père ? Elle était bien plus sociable que moi, puis de mon côté, avec cette phobie, comment pourrais je l'aider à s'épanouir ? J'allais devoir retourner voir un psychologue, j'eu un soupire, mais parler du Death Stranding me faisait beaucoup de bien, c'était comme un poids qui se retire de mes épaules. Peut-être que ça en serait de même pour cette phobie ? Je pouvais toujours garder cet espoir. Alors que j'étais parti coucher Lou, je me dis que je pouvais sortir un autre pack de bière, ce n'était pas ça qui allait me tuer, puis pour une fois que je rencontrais une personne, qui savait ce que c'était que de vivre avec les morts, disons que je pouvais fêter ça, avec quelques bières supplémentaires. D'ailleurs tout en m'installant, je me disais aussi que Lou allait sans doute me réclamer Klaus, après tout, elle me le faisait déjà pour Ben et Rey. Un seul regard, je ne savais pas ce qui pouvait lui traverser l'esprit, mais il y avait comme une connexion, elle l'avait fait aussi avec moi d'ailleurs ...
Ayant qu'une seule envi, coller le père adoptif de Klaus chez les morts, celui-ci m'affirma que ça avait été le cas, du moins dans son monde, car ici il était de retour. B*rdel, moi je donnerai n'importe quoi pour revoir mon père, mais il fallait qu'un enfo*ré se montre, on ne pouvait même pas appeler ça un père, même pas le mérite d'adopter des enfants, pas le mérite d'être appelé "papa" ou "père", j'en étais dégoûté. "Dans ce cas ... Il est préférable qu'il ne me croise pas en chemin" dis-je tout en prenant une gorgée de bière. Puis Klaus me questionna concernant ma mère adoptive, le sarcasme revint au galop, ce qui était bon signe. "Une femme tout ce qu'il y a de plus adorable, d'ailleurs, pour éviter tout ce qu'il y a de compliqué, disons qu'elle faisait des expériences concernant le Death Stranding". Quelque part c'était elle qui allait le provoquer, car son âme, qui n'était pas en elle, mais sur le grève et que j'avais appelée Amelie, était un agent d'extinction, c'était à se donner une immense migraine. "Lorsque ma mère m'attendait, mon père a quitter son poste à l'armée, visiblement il y avait un rôle très important, et ... Ma mère est tombée gravement malade, elle a fini dans le coma ... C'est la que ma futur mère adoptive, a proposé ses services à mon père, vue que son travail concerné aussi la recherche médical". Elle avait surtout trouvé le bon cobaye. "Elle a mis en place une capsule pour y installer le bébé, et qu'il termine sa croissance hors du ventre de sa mère, ainsi je pourrais vivre, le temps que ma mère sorte du coma". Reprenant une autre gorgée de bière, je repris avec lassitude. "En réalité j'étais une expérience, mon père ne le savait pas ... Dès qu'il l'a su, il a voulut fuir avec moi, mais ... Elle la tuée moi aussi d'ailleurs, juste avant, mon père m'avait sortie de ma capsule, j'étais presque arrivé à terme, ça a brisée l'expérience de cette femme ... Le plus compliqué c'est que sur la grève, enfin la ou je devais partir avec mon père, j'ai été récupéré et sauver ... Bref, je suis revenu à la vie, ça devait rester secret, j'étais le tout premier rapatrié à être autant attaché à la mort, elle m'a adoptée, elle ne c'est jamais occupée de moi, la grosse joie" dis-je avec un rire nerveux, tout en terminant la bouteille de bière.
Klaus ressent d’office l’animosité de Sam à l’adresse du paternel Hargreeves, et c’est compréhensible, en même temps. On ne peut pas dire que le jeune homme en ait dressé le tableau le plus remarquable. D’un autre côté, il ne verrait pas de raison de lui prêter des qualités qu’il ne possède pas. Reginald Hargreeves est un enfoiré pur et dur et il aurait été préférable pour tout le monde qu’ils soient débarrassés de lui pour de bon, mais c’est visiblement pas simple de se débarrasser de lui… Pire que de la mauvaise herbe. Bref, il comprend la colère de Sam, même s’ils se connaissent pas depuis longtemps tous les deux, ceci dit, il pense que Sam ne devrait pas s’en mêler. La fratrie se chargera bien d’en faire son affaire. D’une manière ou d’une autre. Enfin il espère, enfin il faut espérer. Dans tous les cas, il préfère pas que Sam se retrouve sur le chemin de son père. Il a une vie, et une fille tout à fait adorable. Tout le mal qu’il peut lui souhaiter, vraiment, c’est de se tenir à l’écart de la Umbrella Academy.
Plutôt que de répondre quoi que ce soit, Klaus préfère accorder une attention appuyée au récit que lui fait son interlocuteur tout en sirotant sa bière. La mère de Klaus, enceinte, est tombée malade et a fini dans le coma. Le fameux coup de l’autre femme arrivée pile au bon moment qui a profité de la tristesse et de la fragilité d’un père en piteux état pour prendre l’ascendant sur sa vie.
Klaus affiche des yeux ronds en entendant parler de cette histoire de capsule à fœtus permettant à ce dernier de grandir hors du ventre de sa mère. Lui est ses histoires de grossesse instantanée (comme les nouilles) réussit quand même à être surpris par cette information. Mais bon, avec ses histoires de DOOMS, il aurait dû s’attendre à ce que des histoires pareilles soient réalistes dans ne contexte. Le pauvre Sam a donc servi de cobaye, d’expérience. Ouais, ça, Klaus sait ce que ça fait, il a toujours le sentiment qu’il n’a pas été considéré autrement par Reginald Hargreeves, un rat de laboratoire, rien de plus. Pas le sentiment le plus agréable, pas le constat le plus plaisant à faire, mais c’était le cas quand même.
Donc l’autre folle avait tué son père. Puis lui était mort et était revenu, le tout pour être adopté par cette femme qui ne s’était jamais occupé d’elle.
« Eh bien… je crois qu’on a affaire à un sacré spécimen de garce, pas vrai », remarque Klaus avec un sourire. Maintenant, ils sont ici, pas la peine de trop s’inquiéter non plus. Il fait tinter sa bouteille de bière contre celle de Sam. « Aux parents indignes ! Enfin, ceci dit, vu le caractère de la mère adoptive, valait sûrement mieux pour vous qu’elle s’occupe pas de vous, pas vrai ? »
Comme Klaus aurait voulu parfois que leur père leur accorde moins d’attention. Car attention et affection étaient sans rapport dans son esprit.
ϟ Depuis que j'avais appris que j'allais être père, j'avais de suite développé un instinct paternel. Je n'avais jamais eu de père, je ne savais pas ce que c'était que d'être père, j'aurais très bien pu avoir peur, bien dans mon cas, c'était quelque chose de gratifiant. Puis ma femme était morte ainsi que notre bébé ... Evidemment, en rien ça n'avait brisé cet instinct qui c'était réveillé en moi, c'était sans doute pour ça que j'avais craqué devant Lou, et que lorsque l'on m'avait dit de l'incinéré, j'avais refusé. Ce monde ... Quand je pense que c'était des expériences de ma mère adoptive, quand je pense que j'avais été la première expérience. Lorsque Klaus me confia, ce que son père lui avait fait subir, je ne pouvais qu'être en rogne. Adopter un enfant, même des enfants, c'était offrir son coeur et non s'en servir, encore moins faire ce genre d'expérience barbare. En ce qui concerné ma mère adoptive, elle aussi avait battu un record à sa façon, elle m'avait tout de même tué, certes par accident, mais l'avait fait. Il est bien beau de regretter son geste, mais j'aurais préféré qu'elle me laisse partir avec mon père, ainsi, tout deux nous aurions était en paix, mais à la place, sa colère avait été si immense, qu'il m'avait cherché, mais à travers l'au delà, ne pouvant reposer en paix, et quand moi, j'étais un rapatrié, ne cessant de faire des allées et retours sans le vouloir, dans le monde des morts et des vivants. J'avais déjà cherché à en parlé à ma "mère", mais elle m'avait seulement dit qu'elle n'avait pas le temps, des affaires de discours, présidentes et je ne sais quoi d'autre ... Je mettais alors rattaché à ma soeur, qui elle, était sur la grève ... Morte en plus et qui était en réalité, un agent de destruction, Amélie "I am a lie". Après si j'aurais suivi mon père, Lou ne m'aurait jamais eu ... Il était donc préférable que je cesse de suivre le cours de mes pensées. Tout en détaillant Klaus en face de moi, j'avais remarqué, qu'il buvait plus qu'il ne mangé, il était déjà pas bien épais, je me demandé comment il tenait debout. En tout cas, je ne pouvais que hocher la tête à ses paroles, avant de trinquer avec lui "Aux parents indignes!" . Non mais franchement, qui aurait cru que je finirais ma soirée ainsi ? Elle était pas mal celle-là. "Je ne sais pas ... En faite, j'ai peu de souvenir de mon enfance, comme ci j'avais chercher à les effacer, mais ce que je sais, c'est qu'il y avait pas mal d'allée et retour chez les morts, je ne m'en rendais même pas compte" pourtant j'en avais fait des cauchemars et des nuits blanches, sans oublier ma phobie du toucher. "Peut-être que cette phobie du toucher, est un moyen de me protéger et d'oublier ... Je suis bizarre". Puis tout en regardant le brun, me rappelant parfaitement de son don, ainsi que son entrée dans mon garage, je pouvais deviner qu'il avait trouvé quelque chose par rapport à ce don. "Et toi, j'imagine que tu gère ton don en brouillant ton cerveau ? Oublier qu'ils sont la ?" Puis j'haussais des épaules "Si tu veux en parler, à ta guise" dis-je en piochant dans les chip's.
Y a-t-il un meilleur motif de trinquer que celui-ci, les parents indignes ? Bah figurez-vous que oui, il y en a même des dizaines et des dizaines, en réalité, mais celui-ci convient tout particulièrement à la situation présente. On peut créer des liens à partir de sales expériences communes, et quelque part, c’est même assez réconfortant, car si ces moments absolument atroces, douloureux et éprouvants ont au moins conduit à cela, alors ça veut dire qu’ils n’auront pas servi à rien, pas vrai, et Klaus aime mieux se dire ça plutôt que d’essayer de se faire le film de ce qu’aurait pu être son existence sans son cinglé de père adoptif. Déjà, il n’aurait pas connu ses frères et sœurs… Alors à partir de là… Il peut sans doute remercier Reginald Hargreeves… Pour tout ce qu’il aura fait pour lui sans s’en rendre compte – parce que s’il s’en était rendu compte, il se serait arrangé pour lui reprendre le peu qu’il avait su lui donner.
Sam lui confie ensuite qu’il a finalement peu de souvenirs de son enfance, peut-être qu’il a cherché à les refouler, ce qui serait compréhensible vu le contexte merdique dans lequel il a vécu. L’esprit humain a un don tout particulier pour vous protéger autant que possible, y compris de vous-même, parfois, et il ne serait pas étonné que ce soit le cas en ce qui concerne son interlocuteur. Il parle d’allers et retours chez les morts sans qu’il s’en rende compte… Klaus, pour sa part, ne pourra jamais prétendre ne pas s’en rendre compte. Il songe à poser l’une ou l’autre question à ce sujet mais décide de ne rien dire, finalement. « C’est vrai, t’es bizarre », confirme Klaus avec le sourire.
Même s’il ne trouve pas sa phobie du toucher si étrange que cela en soi. Certes, lui-même est aux antipodes de ce genre de phobies et serait plutôt, bien au contraire, du genre particulièrement tactile de son côté, mais il a pas trop de mal à comprendre que d’autres veuillent s’épargner ce genre de choses, vraiment, il le comprend parfaitement, même, et puis, se tenir naturellement à distance des gens, ça peut vous éviter de mauvaises surprises (et éventuellement des MST), c’est pas plus mal. « Mais c’est un compliment, vraiment. »
Sam reprend en suggérant qu’il gère son « don » en « brouillant son cerveau », c’est une manière intéressante de présenter les choses.
« Je peux pas oublier qu’ils sont là, je peux juste… les ignorer plus facilement. »
Oui, l’alcool, la drogue, posent un mur opaque entre lui et les spectres, les rend moins visibles, moins audibles, mais ne les fait pas disparaître.
« Y avait mon frère, Ben… Quand il m’accompagnait, on passait notre temps à se prendre la tête, mais maintenant... Ben est plus là… mon pouvoir peut même plus me servir à ça. »
Il ne sait pas pourquoi il parle de lui en particulier, peut-être parce que Sam lui a dit qu’il pouvait en parler, et qu’il se sent en confiance.
ϟJe pouffais de rire à la réponse de Klaus, c'est dit, c'est fait, c'est direct. Ce gosse, oui je le voyais comme un gosse, sans doute la crise de la quarantaine, il arrivait vraiment à me faire rire, du moins, il avait le don. En tout cas, il était loin d'être contradictoire, un peu comme Lou en faite, parfois elle me faisait la même chose, ma fille me regardait avant de hausser les épaules, ça avait toujours le don de m'amuser. "Je n'ai jamais rigolé comme ça ... En même temps, je n'avais personne pour me comprendre, alors c'était rapide". A moins que je me mette à rire dans ma chambre tout seul, bien disons que ma mère adoptive m'aurait surement fait enfermé. Mais concernant cette phobie du toucher, la dessus il n'y avait rien à redire, j'en souffrais vraiment. Dès que je sentais la présence d'un défunt, je ne pouvais m'empêcher de frissonner et de sursauter, je devais aussi éviter les lieux publics, ou les heures ou il y avait du monde, ce qui pouvait être très compliqué. "Oui je vois ça pour un compliment ... Par contre, ça reste tout de même handicapant pour les courses, Lou veut sortir ce qui est normal et moi ... Moi bien je veux éviter la foule sous peine de faire une angoisse, je n'ai pas envi de faire toujours subir ça à ma fille". En gros mon Sam, va falloir que tu te fasse soigner, tout comme ça avait été le cas pendant mon adolescence. J'eu un soupire rien qu'à cette pensée, je n'avais pas envi d'étaler ma vie, je le faisais peu, mais avec le peu de personne que je le faisais, c'était amplement suffisant. Puis tout en regardant le brun, je ne peux que supposer qu'il brouille son cerveau, ce n'était pas un exemple à suivre, mais toujours avoir les morts autour de soit, disons que ça finissait par devenir tentant, et je ne pouvais pas le blâmer pour ça. Ce qui me faisait mal, c'était de voir ce gosse se détruire, parce qu'il n'arrivait pas à gérer ce "don" , si on pouvait nommer ça ainsi. J'hochais la tête aux paroles de celui-ci, il mettait déjà arrivé de prendre des cuites, pour cesser de ressentir les échoués. Lui proposant de parler, je l'écoutais me parler de son frère ... J'eu un petit sourire en imaginant Klaus se prendre la tête avec son frère, deux gamins ordinaires, mais il n'était plus la ... "La solitude peut être dur à gérer, entre un frère et des autres morts, disons que le choix est rapide ... Mais ici tu n'a pas retrouvé de la famille ? Puis après tout, peut-être même que tu pourra retrouver Ben, ce monde est plein de surprise" dis-je en voulant me montrer optimiste, certes il y avait son paternel, dans ce cas pourquoi pas son frère ? Me relevant, j'étais sur le point de commencer à ranger ce qu'il y avait sur la table "Tu as fini ? Tu n'a pas beaucoup manger ?" même si ce n'était pas mes affaires, mais il y avait encore ce foutu instinct paternel, je m'agaçais moi-même.
Bon, heureusement, Sam est du genre à avoir de l'humour et de l'autodérision. D'autres n'auraient peut-être pas aussi bien pris sa remarque, même si c'était vraiment un compliment, sincèrement. Apparemment, il a réussi à sérieusement le faire marrer. Klaus ne se doutait pas qu'il avait été à ce point poilant, mais ça lui convient très bien. Lui, ça l'amuse beaucoup de savoir faire rire à ce point son interlocuteur. Tout le monde ne goûte pas forcément à son humour, alors quand c'est le cas, eh bien il apprécie. Sam a sans doute raison, cela joue très certainement qu'ils soient capables de se comprendre, au moins dans une moyenne mesure. Ils ont des histoires différentes, certes, mais qui se rejoignent par bien des aspects qui justifient très clairement qu'ils parviennent à s'entendre comme c'est le cas. "Vous avez envisagé de voir un psy ? C'est pas mon truc mais ils font souvent des miracles pour ces situations-là", remarque Klaus quand Sam lui parle de sa phobie du toucher et de combien elle peut être handicapante au quotidien, d'autant que la petite Lou en pâtit forcément.
Klaus s'en doute, et il se doute que ça ne doit pas être bien simple, ni pour le père, ni pour la fille. Bon, lui il n'y connaît rien, mais il se dit que ça ne doit pas être quelque chose d'inéluctable pour autant, la preuve, c'est qu'il arrive à dépasser cette phobie quand il est en présence de sa fille, donc ça veut dire qu'il y a quelque chose à faire, pas vrai ? Bon, c'est pas lui qui serait capable de faire quoi que ce soit. Lui aussi il aurait sans doute bien besoin d'aller voir un psy, pour des dizaines et des dizaines de raison, et c'est pas pour autant qu'il a l'intention de passer le pas... Il préfère raconter sa vie au premier venu, comme il vient de le faire, plutôt que de s'allonger sur le divan du thérapeute. "Oh si, j'ai retrouvé plein de gens", dit-il avec un sourire. "Presque toute ma famille, en fait. Mais Ben... Nan, nan, je pense pas... Nan, il faut pas." Il se secoue la tête comme pour chasser une bonne fois pour toutes cette idée de ses pensées.
Oui, il sait qu'il y a ici des personnes qui devraient normalement être mortes, mais il ne doit pas souhaiter ça à Mutt, ce serait injuste pour lui. Il a trouvé la paix, il a rejoint sereinement la lumière, et maintenant, il se retrouverait coincé ici ? Est-ce qu'il serait seulement heureux d'être là ? Non, vouloir la présence de Ben ici serait foncièrement égoïste. Il ne peut pas en être question.
"Ouais.. j'avais pas super faim, mais c'était cool. En fait, faudrait sûrement pas trop que je traîne."
ϟ Oh que oui j'y avais penser, enfin pas moi, mais ma mère adoptive. "Lorsque ma mère adoptive a vue que ça ne cessait de s'araver, effectivement j'ai eu un suivi" dis-je tout en me rappelant de ma psychologue. Une femme qui avait presque le même âge que moi, une femme en qui j'avais offert ma confiance, une femme dont j'étais tombé amoureux. "Après des mois et des mois de thérapie, disons que ma psychologue est légèrement devenu ma petite amie ... Jusqu'à devenir ma femme" dis-je avec un petit sourire pensif. Elle avait réussi à me soigner, mais en plus, j'avais enfin trouvé une véritable raison de vivre. J'avais épousé Lucy, puis quelque mois plus tard, celle-ci attendait un heureux événement. Une ombre passa sur mon visage, le lien avec le bébé avait fait qu'elle avait vue l'avenir ... Le Death Stranding, elle avait eu une discussion avec l'agent d'extinction, voila pourquoi elle avait mis fin à ses jours, parce qu'il le fallait. Un suicide, et moi, j'avais de suite été mis au premier plan, comme étant un meurtrier, mais non, ça n'était pas le cas alors j'avais fuit. Pendant longtemps je mettais caché dans les montagnes, ma phobie faisant son retour. "Bref ... Avec moi il faut croire que rien de bon n'arrive" dis-je en haussant les épaules, grignotant une tomate pour changer de sujet, même si je ne savais pas si les tomates ça pouvait changer les sujets. Qu'en était-il des proches de Klaus ? Alors que je venais de lui poser la question, je ressenti de la détresse ... Voyant le brun secouer la tête, le regard dans le vide, je ne peux que m'inquiéter, déjà qu'il n'était pas bien épais, qu'il semblait ne pas vraiment prendre soin de sa santé, j'avais peur qu'il me fasse une angoisse, voir un malaise ... Je repris alors doucement la parole, me rapprochant du gosse (oui ça n'allait pas s'arrêter comme ça). "Ey ... Klaus ça va ? T'es toujours la ?". Lorsqu'il me dit que ça allait, qu'il n'avait pas vraiment très faim, je n'étais pas rassuré pour autant, malgré tout, je du hocher de la tête. Tout en rangeant assez rapidement ce qu'il y avait sur la table, je regardais l'heure. Il était déjà deux heures du matin ... Sérieusement ? Le temps passe vite, et pour une fois, aucun cauchemar pour hanter ma nuit. "Je t'appelle un taxi il pourra te ramener chez ton coloc' ça te va ?". Disons que j'en serais plus rassurer, sans oublier que ... Ce regard vide, je connaissais ça ... De la douleur, de la tristesse, du regret, la perte d'un être cher, Klaus était comme en deuil mais ... Je ne savais pas comment l'expliquer, lui qui pouvait voir les morts devait surement s'accrocher à quelque chose.
Bon, apparemment, Sam en avait donc eu un, de suivi psychologique, mais apparemment, ça ne lui avait pas servi à grand-chose au bout du compte, car sa phobie est demeurée. Après, ça veut pas forcément dire que la psychanalyse n'aurait pas un bon effet sur lui, ça veut surtout dire qu'il s'est pas trouvé un psychiatre digne de ce nom, c'est très différent. Et vu ce qu'il lui apprend ensuite, il comprend mieux. Bon, la psy en question aura sans doute réussi pas mal de choses avec lui, mais elle a un peu dévié du sujet initial de la thérapie, manifestement. Après, si ça lui a au moins guéri le coeur, c'est qu'elle devait pas être si mauvaise. "Ah mais ça, si les psys sont pas capables de vous résister, c'est encore autre chose", répond Klaus avec un sourire amusé. "Faudrait peut-être que vous essayiez d'en voir un autre. En évitant de l'épouser, cette fois. Enfin vous faites ce que vous voulez."
Il y va de ses conseils, mais il ne va pas prétendre savoir ce qui est le mieux pour Sam, parce que ce n'est pas le cas. Même s'il en a appris beaucoup sur sa vie au cours de cette conversation, il ne va pas faire mine de tout savoir de lui non plus. Et clairement, quand on le voit, il ne faut pas longtemps pour comprendre qu'il est certainement la personne la moins bien placée au monde pour donner des conseils à qui que ce soit. Tant qu'à faire, il serait plutôt préférable qu'il s'épargne d'en dispenser à qui que ce soit. Le souci, c'est que l'alcool, ça le rend relativement philosophe, et il a plus souvent un coup dans le nez que l'inverse, c'est pas sa faute, quand même.
"Et dites pas ça, je suis sûr qu'il arrive plein de bonnes choses avec vous. Regardez votre fille !"
Si ça c'est pas l'une des plus belles choses qui lui soit jamais arrivé, Klaus veut bien manger son chapeau. Bon, en l'occurrence, il en a pas, de chapeau, mais imaginez un chapeau imaginaire, et vous y êtes.
Il s'est contenté d'un "oui oui" peu convaincu quand Sam lui demande s'il est toujours là. Il n'a pas très envie de partager ses pensées au sujet de Ben. C'est trop profond, trop douloureux, trop complexe. Ben parti, il a l'impression qu'on l'a amputé d'une partie de lui-même. Mais il ne se voit pas l'expliquer à qui que ce soit. "Non non, vous embêtez pas, je vais marcher. J'ai envie de marcher", répond-il avec un sourire en se relevant, un peu chancelant. "Merci pour le repas pic-pic, c'était... très éducatif", reprend-il avec un très grand sourire.
Et surtout, il a été ravi de faire la connaissance d'une personne telle que Sam Bridges.