(abandonné) C'est une honte ! || ft. Mutt H. Jones
Henry Jones Sr
▿ Ton univers : Indiana Jones
▿ Date de naissance : 12/12/1958
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▿ Métier : professeur (émérite) de littérature médiévale
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Mer 1 Mar - 22:11
C'est une honte !
Quand j'avais reçu cette enveloppe de l'université, j'avais d'abord pensé que c'était une invitation pour venir donner une conférence en tant qu'expert. J'avais eu tant d'occasions, au cours de ma vie, de présenter mes recherches, mes travaux et mes connaissances à une assemblée qu'il me paraissait logique que ce soit cela. Je me voyais déjà sur une estrade, devant un lutrin, chaussant mes lunettes et potassant quelques notes qui ne seraient là que pour me donner une contenance car la vérité, c'était que je connaissais par coeur le sujet, sous toutes ses coutures, mais que j'avais besoin de structure, d'un plan. Allait-on me demander d'évoquer les écrits fondateurs de notre civilisation ? Ou les textes médiévaux qui étaient à la base de nos langues modernes ? Peut-être aurais-je même l'occasion de parler de mon sujet de prédilection : la quête du Saint Graal dans la littérature...
Mon état d'esprit, au moment de trancher l'enveloppe à l'aide de mon coupe-papier, était semblable à celui d'un enfant qui attend impatiemment qu'on lui révèle le contenu de son cadeau de Noël. Et ce fut là que la déception me prit d'un seul coup.
Pas de conférence. Pas de reconnaissance. Ce courrier était un courrier disciplinaire, une sorte de menace de m'évincer des rangs de l'université.
Mon sang ne fit qu'un tour. Il était hors de question qu'un homme aussi correct que moi, aussi respectueux, soit ainsi retiré des listings des personnes ressources de l'université Marshall. J'étais peut-être retraité, mais en tant que professeur érudit et émérite, je tenais à garder mon rang et ma place, en quelque sorte. Je ne pouvais pas supporter l'idée d'être rayé d'un registre.
Il n'en fallut pas moins pour que je me présente, en personne, à l'accueil des facultés universitaires, la lettre à la main, et le visage renfrogné. Je claquai fermement l'enveloppe sur le bureau de la secrétaire, montant clairement sur mes grands chevaux avec une attitude assez théâtrale.
« C'est une honte ! » Mes sourcils sombres exprimaient aussi bien que ma voix l'état de nervosité que soulevait en moi ce courrier. « J'ai toujours été le premier à défendre l'université, j'ai toujours respecté les règles et les lois, je ne me suis jamais présenté en retard et je n'ai jamais fait preuve d'aucune sorte de mauvaise éducation ! »
J'étais de la vieille école, après tout, on m'avait enseigné les bonnes manières, les règles de bienséance, ce qu'il convenait de dire ou de faire dans telle ou telle situation...
« Ce courrier de reproches... que dis-je, ce courrier inquisiteur... C'est une honte ! Je veux voir le responsable de cette ignominie ! »
Derrière moi, je sentis bien une présence qui venait d'arriver, mais je ne perdais pas le fil de mes idées. Il fallait que j'obtienne réparation et que je puisse reprendre mes conférences. Non mais !
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
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Mutt trouvait ca ridicule que son histoire de l'année dernière puisse être remise au goût du jour. Un conseil de discipline qui n'avait pas eu lieu (merci Professeur Dumbledore) avec pour motif de dédouanement un harcèlement scolaire visible et prononcé. L'établissement n'avait pas pu le cacher et pour celà, Mutt aurait pu les attaquer en justice. Donc cette histoire avait fini aux oubliettes... ou presque.
Visiblement sorti de ses études à domicile jusqu'à la fin de l'année scolaire de l'année dernière. Mutt s'était senti de revenir en cours. (et sans Monty dans les parages, il avait l'impression de respirer beaucoup mieux. Même s'il sent roder ses acolytes qui n'ont d'ailleurs plus de nouvelles de lui. Mutt les ignore pour l'heure d'ailleurs. Mais sans leur chef, ils n'ont pas osé s'approcher du jeune Jones)
Quoi qu'il en soit, voyant Mutt revenir en cours, il avait eu le droit à une convocation. Et même si le courrier postal s'était perdu, son adresse email avait bien reçu la convocation. Et Mutt était aussi là pour protester. Cette histoire était passée, et normalement, il pouvait parler des préjudices moraux que celà pouvait lui faire subir. Mais il sait aussi que Sorrento ne l'aimait pas et qu'il avait, dernièrement qu'il l'avait croisé, eu la ferme intention de le faire virer quoi qu'il arrive. Mutt avait toujours peur de l'ombre du Doyen au dessus de lui.
Il arrive au secrétariat. Une personne est déjà là. En relevant le nez, Mutt constate un vieil homme. Il se demande ce qu'il fiche ici. Il pouvait être un prof, bien que trop vieux. Il pensa à l'ancêtre néanmoins, le regard ailleurs, se rappelant des tous les surnoms qu'il lui avait trouvé pour décrire sa pseudo vieillesse avancé. Et se perdit dans une autre époque, dans un autre monde.
Le ton du vieil homme devint plus fort, ce qui ramena Mutt à la réalité. Le type beuglait et semblait ne pas démordre de son affaire. Celà allait durer une plombe. Mutt regarde sa montre, impatient et souffle longuement. Quand l'homme parle de vouloir voir le responsable de la dite lettre, Mutt ne peut s'empêcher de lâcher sarcastiquement:
" Si vous voulez trouver le Doyen un jour, va falloir vous lever tôt grand père. "
Toujours très familier dans ses paroles. Il attend qu'il capte sa présence et ajoute:
" J'peux vous dire, c'est n'imp, vous n'avez pas l'profil du mec là... " Dit il franchement, ayant écouté malgré lui ce dont on l'accuse. Mais il était derrière et en première ligne donc forcément qu'il entend ce que l'autre raconte. " Mais vous n'êtes pas l'premier à être convoqué pour de la merde. Par contre... vous êtes p'tet à la retraite, mais j'ai un cours après. Je ne veux pas vous presser... mais un peu quand même. "
Autant dire les choses clairement.
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
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Lun 6 Mar - 8:40
C'est une honte !
Le problème de notre époque, c’était sans aucun doute le manque de respect envers les générations précédentes, pionnières et fondatrices. Les gens semblaient oublier que c’était grâce aux "vieux" que leur vie pouvait être telle qu’elle était actuellement. Qu’il s’agisse de luttes sociales, de découvertes ou de progrès technologiques et scientifiques, tout ce que tout le monde utilisait à la base venait des anciens. Et pourtant, j’avais l’impression d’être un peu comme un cerf à qui le chasseur aurait tendu un piège. J’étais aussi frustré qu’en colère. Et je sentais monter en moi la même énergie que celle du tonnerre grondant lors des orages puissants et violents de mon Écosse natale. J’avais déjà déversé un peu de mon fiel sur cette secrétaire qui s’enfonçait dans son siège de bureau comme si ce dernier allait finir par l’avaler pour la libérer de ma présence importune et cela avait un côté déjà quelque peu cathartique. Cette secrétaire était un excellent exutoire pour me permettre d’alléger un peu ma colère.
Mais la voix qui m’interrompit, aussi inopportune que sans gêne, n’avait rien à voir avec celle de la secrétaire. Je me tournais vers le point d’origine de ces mots aussi dissonants que malvenus. Et guère très polis.
« Non mais ! Vous vous entendez parler, jeune homme ? Vous êtes dans une université, ici, pas dans la rue avec vos amis loubards ! »
Je l’imaginais très bien jouer les gros durs, en écoutant de la musique de sauvage. Pas le genre à respecter les anciens, mais plutôt peut-être un style à essayer de dépasser dans les files d’attente ceux qui comptaient plus de bougies que lui. Peut-être même qu’il possédait un cran d’arrêt et une mobylette pour menacer plus facilement les aines avant de leur voler leur pamplemousse fraîchement acheté avec de l’argent gagné honnêtement. Oser m’appeler grand-père… ! quel malotru ! Je ne le connaissais ni d’Eve ni d’Adam et il se permettait des familiarités pareilles ! Graine de voyou !
« Qu’y connaissez-vous en profils de personnes, jeune homme ? Laissez-moi régler cette affaire comme je l’entends. Vous n’avez pas plutôt une motocyclette qui vous attend dehors ? »
Je doutais fort qu’il ait un cours après. Il n’était pas habillé pour aller en cours, dépenaillé comme cela, aucun professeur sensé n’allait l’accepter dans son auditorium. Cette excuse me semblait n’être qu’un prétexte, dont je fis fi.
Je sortis une paire de lunettes de ma poche pour montrer mon nom et mon adresse sur le papier à la secrétaire. « Voyez, je n’ai pas perdu la tête, il est clairement et lisiblement écrit mon nom sur cette lettre. Henry Jones. Cela ne court pas les rues et cela ne s’invente pas, sachez-le, madame. »
J’étais ferme et mon ton était peut-être un tantinet moralisateur, mais il fallait bien marquer mon mécontentement face à cette situation. Et si le doyen ne daignait pas me recevoir, j’étais prêt à l’attendre de pied ferme jusqu’à ce qu’il montre le bout de son nez.
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Mutt n'est pas forcément d'humeur à expliquer à cet homme qu'il est tout bonnement en train de brasser du vent à force de vociférer comme celà. Mutt fronce les sourcils puis roule des yeux à l'entente du mot loubard. Ca n'était la première fois, ni la dernière qu'il l'entendait celle là. Mutt ne peut s'empêcher de lâcher à mi-voix.
" Ouais bah on doit pas s'marrer tous les jours avec vous. "
Il gardait toujours ce verbe haut. Ce sale caractère qu'il tenait surement de ses ancêtres et qui n'était qu'un effet miroir avec le vieil homme qui se trouvait en face de lui. Ils n'en n'avaient pas encore vraiment conscience tous les deux, mais ca viendra et bien plus vite qu'ils ne le pensaient. Le type continue de s'attaquer à son allure de motard. Mutt ne peut s'empêcher de répliquer:
" Vous înquiétez pas, ma motocyclette comme vous dites, elle se tirera pas sans moi. Elle est très bien ou elle est et moi je suis très bien là où je suis... "
Il n'avait pas envie de faire demi-tour et surtout pas pour faire plaisir à l'énergumène. Il avait besoin de constester son email, il espérait juste ne pas y passer une éternité, ce qui n'était pas gagner avec l'autre là... Mutt croise les bras alors que l'homme retourne à ses affaires de courriers. Bon d'accord, vu les branquignoles qu'il y a dans l'administration universitaire, y'avait de quoi disjoncter. Mais que la nana prenne son courrier et affirme qu'elle allait faire son possible pour répondre à ses attentes et basta.
Par contre, Mutt entend alors clairement son nom dans l'histoire. Il prend un air clairement perplexe, il a un vague sursaut avant de s'avancer vers le dos du vieil homme et de le pousser sur le côté pour voir la dite lettre en question.
" Hey... " Il prend le papier des mains de la secrétaire. " Mais c'est à moi ça ! C'est moi Henry Jones... " Il observe le papier, en effet, c'est son ancienne adresse. Et celà fait echo à l'email qu'il a reçu. " Nan mais c'est une blague. J'suis v'nu pour vot' courrier aussi... " Il sort l'email imprimé de sa poche. " Normalement y'a prescription. Ca a été vu avec le professeur Dumbledore et la psychologue scolaire. "
Il ne peut s'empêcher de se tourner et détailler un peu plus en détail l'homme près de lui.
" Hey, vous n'êtes pas tout seul à vous appeler comme ça. Du coup, on est trois... " A l'instant où il dit celà, ca lui fait un électrochoc qui se marque sur son visage. Trois. Oui, comme son nom. Henry Jones Troisième du nom. " Ho putain d'merde... " Dit-il, le visage défait, comprenant doucement ce qu'il se passe potentiellement. Après tout, cette île était démente non ? Il détaille alors du regard le vieil homme devant lui.
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Mar 14 Mar - 21:06
C'est une honte !
Je m’énervais, évidemment, comment aurait-il pu en être autrement ? Entre cette secrétaire pas très dégourdie et ce hippie loubard mal élevé, il y avait de quoi ! Je me présentais ici de bonne foi et, contre toute attente, j’avais l’impression d’être reçu comme un bon à rien ou un mauvais en tout. Cela se voyait assez clairement que la secrétaire n’était pas du genre à avoir inventé l’eau chaude, mais de là à réagir ASAP (as slowly as possible) comme disent les jeunes, je n’aurais pas cru envisageable de garder quelqu’un d’aussi peu réactif à l’accueil d’une université. C’était tout de même un lieu stratégique dans ce genre d’endroit, après tout…
Cependant, j’étais plus horripilé par la présence, le manque de respect et l’oreille indiscrète du jeune au blouson de cuir. Où avait-il donc été élevé pour se mêler de la sorte des affaires des autres ? Et de quel droit se permettait-il de me prendre de haut comme il le faisait là ? Quant à sa manière de s’exprimer… grand Dieu ! Quelle horreur ! Un vrai charretier ! Et rien à voir avec le roman du Chevalier à la Charrette, très clairement, ce jeune homme n’avait rien de courtois.
« Jeune homme, votre langage ! » Des mots mâchés, mal formulés, incomplets… un vocabulaire argotique que même les bouchers des faubourgs de Paris n’utilisaient qu’avec leurs semblables…
« On ne se marre pas avec moi, non. Mon propre fils a toujours dit que j’étais exactement le professeur qu’aucun étudiant ne voulait avoir en cours. »
Parce que j’avais des exigences, des objectifs et des méthodes qui n’étaient pas à la portée des fainéants. Voilà la vérité.
Et puis, comme il était question de vérité… alors que je pensais que le jeunot allait finir par s’éclipser, voilà qu’il s’empara de ma lettre pour affirmer qu’elle était à lu ! Le malotru ! « Mais… Vous vous croyez tout permis ! »
Outré. Je l’étais, et peut-être de plus en plus, même, si c’était possible. Le hippie évoqua Dumbledore puis la psychologue… tiens, ça ne m’étonnait même pas qu’il ait un suivi psychologique, celui-ci, avec ce genre d’attitude…
Mais, d’un seul coup, les propos moralisateurs que je m’apprêtais à déverser sur lui me restèrent comme coincés dans la gorge. Pas pour la nouvelle occurrence de cette grossièreté qui s’échappait de la bouche du loubard, mais pour le constat qu’il avait fait quelques secondes plus tôt, à peine. Trois Henry Jones. Moi. Junior. Et… Junior junior ?
« Par le saint Graal, ce n’est pas vrai… » Je ne savais pas exactement comment j’étais censé me sentir en cet instant. Les histoires relationnelles, c’était plutôt le domaine d’Anna… Je me sentais un peu démuni face à une situation comme celle-ci. Et j’eus d’abord une question tout à fait rhétorique. Ou ludique. Ou… je ne savais pas, mais c’était la première chose qui m’était passée par la tête. « Et vous aussi vous préférez porter le nom d’un chien ou bien vous assumez vous appeler Henry ? Je préfère demander, parce que mon fils, Junior, aurait eu l’air un peu plus idiot si nous avions eu un chien appelé Brutus ou Médor quand il était petit. »
Le regard du jeunot sur moi me fit froncer les sourcils. Il était en train de me jauger, mais pas comme on jauge un adversaire, non, c'était très différent.
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Bon cet homme était clairement psychorigide et celà allait être compliqué pour Mutt d'arriver à l'heure à son cours. Et il n'avait clairement pas envie de repasser ensuite. Au pire... tant pis, il allait sécher, c'est pas comme s'il ne pouvait pas rattraper son retard dans quelques livres qui peuvent lui glisser sous la main. Il lui fallait simplement le sujet du cours et les grandes lignes. Du reste, il ferait son travail de son côté. Il apprenait mieux comme ca qui plus est.
Mais avec le nom qu'il entend, il ne peut s'empêcher de revenir parmi les vivants et d'intervenir. Il passe donc près du vieil homme pour attraper la dite lettre et venir clairement interférer dans l'échange.
Un échange de regards. Une sorte de flottement qui plane sur nos deux Jones et ils finissent par comprendre ce qu'il se passe. La vérité est que Mutt ne sait pas trop réagir. Il ne connait que son grand père par les histoires de son père. Henry Sr. avait été visiblement stict avec son fils en son temps. Mutt ressent quand même une légère pression, en se demandant, si ce grand père allait l'accepter comme petit fils. Toujours cette peur de l'abandon... Mais il faut le comprendre.
Ce que prononce le patriarche fait froncer les sourcils Mutt. Il grimace. A vrai dire, son père ne lui avait pas parlé de l'histoire du chien. Se disant qu'Indiana devait mieux sonner que Mutt... Mutt qui a clairement une connotation canine de son côté mais qui s'assumait bien plus.
" Du... chien ? Il me l'a jamais raconté celle là ! C'est l'hôpital qui s'fout d'la charité en plus ! " Il garda quand même à l'esprit de l'appeler Médor la prochaine fois qu'il pourrait avoir une discussion avec lui. Dans le seul but de le faire sortir de ses gonds. Indiana pouvait rapidement perdre patience sous les sarcasmes de son enfant. Mais Mutt était doué dans ce sport là. (et c'était réciproque) Quant à son prénom, il fait une grimace et un signe de tête en roulant des yeux. " C'est un peu loupé, grand père... " Il a un sourire en coin. " On m'appelle Mutt. " Pas de commentaire, il sent que la réponse sera acerbe. " C'est pas Médor mais au moins, j'm'assume plus que l'ancêtre au moins ! Mais va falloir que j'vous raconte toute cette histoire. Vous ne devez pas être au courant. "
Mutt tend une main, il reste maladroit. Il ne sait pas trop encore comment réagir. Il est encore surpris, déboussolé... Il est amusé... Il ressent une sorte de mélange de joie et de peur en lui. Il allait devoir lui parler de son père. De l'endroit où il se trouvait. De Klaus... de leur relation... De tellement de choses et il ne le connaissait pas. Pas encore... Mais il était son grand père. C'était ce genre de situation que Mutt vivait depuis ses 19 ans et qui pouvait bouleverser une vie. Peut être devrait-il dire que ca pouvait devenir une habitude ce genre de revirement de situation.
En attendant, ils étaient devant l'accueil pour des retrouvailles alors que la secrétaire passait maintenant en second plan. L'esprit de Mutt avait radicalement changé de direction et ce courrier n'avait plus d'importance après tout...
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Sam 1 Avr - 15:09
C'est une honte !
S’il était hors de question de me laisser marcher sur les pieds par un système où les secrétaires peu compétentes gardaient leur poste malgré des erreurs grosses comme l’égo de mon fils, il était tout aussi évident que je n’allais pas rester là, les bras ballants, à attendre un miracle quelconque. La société était devenue bien triste, avec le temps, trop individualiste, sans doute… En un siècle, il y avait tant de choses qui changeaient dans les mentalités…
Mon regard croisa celui du jeune homme. Hippie, loubard… Deux mots qui tournaient dans ma tête sans que je ne puisse vraiment me défaire de ces idées un peu stéréotypées. Ce garçon était mon petit-fils. Mon imbécile de fils avait fini par trouver une femme qui voulait bien lui donner une descendance. Peut-être était-elle aussi douce que ma chère et regrettée Anna… En tout cas, elle devait avoir une bonne dose de courage et de persévérance pour désirer fonder une famille avec ce bon à rien d’Indiana. Je fixai un instant le visage du jeune homme. Il avait un regard qui faisait un peu penser à celui d’Indy quand il était jeune. Pour le reste, je devais reconnaître que je n’étais pas très physionomiste et que cela me permettait de songer surtout qu’il devait ressembler plus à sa mère qu’à son père.
Mais il avait au moins un point commun avec mon fils. Il préférait, lui aussi, se faire appeler par un prénom qui n’en était pas un. « Bon sang, mais qu’est-ce que vous avez contre le prénom Henry ? » C’était pourtant un joli prénom, un prénom historique, porté par de grands hommes qui avaient fait l’Histoire avec un grand H… Pourquoi préférer un nom de chien ? « Mutt ? Qu’est-ce que c’est que ça pour un surnom ? Ce n’est même pas un nom propre ! »
Mes connaissances éparses me criaient que ce surnom qui signifiait « clébard » ou « cabot » ou encore « bâtard » était aussi une marque de motocyclettes. Mais le jeune homme affirmait ouvertement qu’il assumait le côté canin de ce nom. « C’est à cause de ce que votre père vous a dit de moi que vous préférez qu’on ne vous appelle pas Henry ? »
Je posai la question, tout en redoutant la réponse. Entre mon fils et moi, les relations avaient souvent été très tendues. Peut-être Indiana m’avait-il dépeint comme une mauvaise personne… mais alors, pourquoi le nom de baptême de mon petit-fils était-il le même que le mien ? C’était à n’y rien comprendre.
Il me tendit la main et je la saisis, plus fermement que je ne l’aurais voulu. « Mutt… Je… ne savais pas que j’avais un petit-fils… » Aucun faire-part pour m’annoncer la nouvelle, jamais la moindre lettre pour m’en parler… Quel grand-père aurais-je été si j’avais eu l’occasion de connaître ce jeune homme quand il était enfant ? Un père, c’était fait pour éduquer, mais un grand-père, c’était plutôt fait pour gâter ses petits-enfants… Aurais-je aimé l’emmener voir des musées, des expositions, des fêtes foraines ou des films, tout en lui achetant des glaces ou des beignets ? Sans doute… J’aurais peut-être même aimé lui parler de sa grand-mère, de la femme magnifique et parfaite qu’elle était… J’aurais pu… j’aurais voulu, peut-être…
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Visiblement, le fait qu'il ait changé son prénom, ca ne plait pas au grand père qui lui fait remarquer et comme il semble l'avoir fait remarqué à son père. Mutt se secoue la tête tout en fronçant les sourcils. Après tout, il faisait ce qu'il voulait non ? S'il avait envie de s'appeler Napoléon, c'était son soucis.
" Ouais bah c'est mon choix. J'aurai pu m'appeler Rideau aussi. " Dit-il en grognant légèrement. " Et puis bon entre nous, c'est pas plus le prénom que le troisième du nom qui est relou. Un Henry c'est bien mais trois y'a prescription. J'veux pas prendre la défense de l'ancêtre mais je peux comprendre sa réticence à ce qu'on l'appelle Junior tout l'temps. Ce qu'il ne se gêne pas de faire en l'occurrence "
Bon, okay, prendre la défense d'Indiana, ca n'était clairement pas dans son habitude, mais dans un sens il pouvait le comprendre. Par contre, ce qui le foutait en colère c'est que son père ait autant râler sur son prénom que son grand père, alors que lui... ne s'était pas gêné pour se trouver un surnom.
Mais l'histoire de son prénom, c'était autre chose. Il n'avait pas eu le droit à des Juniors plus jeune vu qu'il ne connaissait pas son père. Bien qu'il râlait quand il entendait Indiana (par vengeance interposée je suppose) en abuser. Au final, il trouvait ca attendrissant et celà prouvait qu'il s'intéressait à lui comme son fils et non comme un étranger.
Mutt soupire, c'est vrai que le vieil homme ne savait pas ce qu'il s'était passé vu que visiblement il était décédé avant son retour dans la famille. Encore un point obscur que Mutt n'avait pas aimé. Il aurait voulu connaitre son grand père, aussi grognon soit-il. Le Professeur Attila comme son père l'avait appelé en parlant de lui.
Mutt fait un sourire tendu quand l'homme lui broie légèrement la main dans sa poigne. C'est qu'il avait de la force pour son âge...
" Ouais en fait, c'est assez compliqué... On devrait pas en discuter dans ce hall pourri. V'nez, on va aller s'installer en terrasse quelque part. J'vous paye un verre ? Pas loin d'un défibrillateur, je voudrai pas que vous me clamsiez dans les bras. Ca s'rait con. " L'invite-t-il. " Alors j'vous préviens déjà, j'suis comme vous, je suis une victime dans l'histoire. "
Oui, toutes ces histoires de père caché et tout le bazar. Il espérait que le vieil homme n'en fasse pas une syncope. Il ouvre le pas pour aller vers le petit bar en face de l'université et qui avait une grande terrasse. A cette heure-ci, il n'y avait pas grand monde. Tout le monde s'affairait à aller en cours ou travailler. Mutt prit place et glisse par automatisme sa main dans la poche de sa veste pour y tirer un paquet de cigarettes. Il se reprend pourtant à l'instant où il a le réflexe de sortir l'objet. Déjà que le vieil homme s'est surement fait une triste opinion de lui, il allait éviter d'en rajouter.
" Ca va pas trop déçu ? " Lance-t-il franchement. C'était une légère provocation mais le manque de confiance en Mutt transparaissait dans cette remarque. Pour lui, il n'était qu'une source de déception. Surtout en ce moment. " J'vais vous raconter l'histoire mais on va prendre à boire, j'vais en avoir besoin. " Il ne picolera pas néanmoins, surtout pas en compagnie de Henry Senior, c'était pas son truc, alors il ne prend qu'un Coca.
Moses.
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Ven 14 Avr - 14:08
C'est une honte !
Ces histoires de prénom avaient quelque chose de vexant. Était-ce tellement honteux de s’appeler comme moi ? D’accord, ce n’était sans doute pas le plus pratique quand il y avait des erreurs humaines pour le courrier, par exemple, mais préférer un surnom à un prénom, cela me faisait grogner un peu. Et puis, qu’est-ce que c’était que cet engouement pour les chiens ? Mais pour cela, mon interlocuteur semblait avoir choisi un surnom sans tenir compte vraiment du côté canin. Se faire appeler Rideau était une drôle d’idée, mais il n’était plus à ceci près en termes de bizarreries. Henry Rideau Jones. Ça ne sonnait pas trop mal. Et c’était moins vexant pour moi.
« C’est une tradition familiale. Et Junior, c’est une marque d’affection.» J’avais toujours appelé mon fils comme cela. C’était une façon de mettre en exergue que c’était mon fils, la chair de ma chair… et en me justifiant de la sorte, je défendais Indy également.
Il y avait beaucoup de choses que j’ignorais sur ma famille, a fortiori sur ma descendance. C’était comme si j’avais lu une grande saga littéraire et que les derniers tomes n’avaient jamais pu me passer entre les mains. L’invitation qui fut lancée me fit arquer un sourcil. Les formes n’y étaient pas et le niveau de langage tout comme la remarque sur mon âge n’étaient pas loin de me faire grincer des dents.
« Mmh… » La main droite me démangeait. Je n’étais pas très porté sur les gifles, mais ce garçon semblait ne pas en avoir reçu suffisamment pour le corriger quand il était plus jeune. Le résultat était là, devant moi : un langage de charretier, une attitude nonchalante et un manque d’assiduité pour ses cours. « Comment vas-tu rattraper tes cours, mon garçon ?» J'évitais soigneusement de l'appeler Mutt, parce que je gardais tout de même bien à l'esprit que cela n'était pas très mélioratif et que, même si la première impression était loin d'être bonne, je ne pouvais tout de même pas me résoudre à l'appeler par ce surnom de chien errant.
Bien sûr, j’étais tout de même bien curieux et l’idée de découvrir tout ce qui était arrivé à mon petit-fils et à mon fils depuis la dernière fois (c’est-à-dire depuis la quête du Graal et ce qui s’en était suivi), ce n’était pas pour me déplaire. Je me souvenais très bien que je m'étais réveillé ici alors que j'avais toujours pensé que j'étais mort, depuis bien longtemps. D'ailleurs, je n'étais pas très au courant de ce qui s'était passé après les années 1950... ça ne m'avait pas posé de problème pour enseigner la littérature médiévale, mais dans les conversations courantes, c'était plus compliqué. J'avais rajeuni, aussi, ce qui me donnait l'impression étrange que le temps s'était arrêté pour ensuite reculer un peu… mais nous étions déjà quelques années au-delà du XXe siècle et ça, ça avait été un choc pour moi. C'était à n'y rien comprendre. Mais la modernité avait ses avantages. Même si le défibrillateur n’était sans doute pas la première chose à laquelle j’aurais pensé en songeant aller prendre un verre avec mon petit-fils.
Je le suivis pour aller au café en face de l’université. C’était un petit bar qui ne payait pas de mine et qui, à cette heure, n’était pas très fréquenté. Je regardais les bouteilles derrière le comptoir, observant les étiquettes pour déterminer si tout était de qualité correcte. Les marques de certaines boissons pouvaient être un bon indicateur.
« Déçu ? ça devrait aller… il y a du véritable whisky écossais. » Je répondais par rapport aux boissons, parce que c’était ce qui me semblait le plus logique. Mais à cette heure-ci, je ne prenais pas d’alcool. Il était bien trop tôt. Alors je prendrais un bon café arabica. Un café gourmand, d’ailleurs, c’était toujours bien d’accompagner le café avec des pâtisseries… Mon petit-fils commanda un coca. Une de ces boissons à la caféine qui ne valait pas le café et qui contenait plus de sucre à lui seul que toutes les pâtisseries que j’aurais avec ma tasse. « Avant tout, je voudrais savoir quelque chose… » Si je pouvais accepter que mon fils avait fini par se reproduire, il restait quelque chose d’important. « Qui est ta mère ? Junior l’a épousée, au moins ? » J’espérais que oui, parce que je ne l’avais pas élevé pour être un coureur de jupons incapable de se poser et d’assumer son rôle de mari et de père.
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Junior une marque d'affection ? Mutt en doutait quand il voyait l'air moqueur sur le visage de son père. En tout cas, il sait aujourd'hui qu'il y était passé avant lui. Après, au fond de lui, ca ne dérangeait pas tellement Mutt, qui avait l'impression d'avoir retrouvé un lien avec son père. Enfin pour l'instant, tout est en stand by et il allait devoir expliquer tout ca à son grand père qui avait l'air... psychorigide ? C'est le mot qu'il lui venait en tête. Il comprend pourquoi son père l'appelait le Professeur Attila et qu'il lui disait " t'as de la chance mon fils, je ne suis pas mon père. " Après on verra bien comme on dit.
Quoi qu'il en soit, ils se trouvent une place sur une terrasse. Son grand père lui demande alors comment il allait rattraper son cours. Mutt fait une grimace. Il n'allait pas se la jouer daron relou ?
" Vous inquiétez pas grand père... Vous savez, ca marche bien aussi la lecture. J'ai juste besoin de savoir de quoi ca parle et ca va l'faire. On est jamais mieux servi que par soit même. "
C'était une qualité... Et pas des moindres. Mutt pouvait être autodidacte et ne pas se pointer en cours pendant des semaines. Lire deux trois bouquins et assurer en examens. Ce qui faisait grincer des dents ses profs. Ce qui faisait grincer des dents Indiana. Et quand Mutt n'avait pas envie de réussir, il faisait tout pour se saboter. Indiana en avait vu passer des copies où Mutt avait réussit à écrire un tas d'âneries plus grotesques les unes des autres. Il devait être dans les annales de certains profs.
Le professeur Hermann se rappellera à jamais de son cours où Mutt lui avait gentiment demandé si les prêtres du moyen âge jouissaient en latin. Question qui ne demande pas de réponses, mais qui est juste là pour créer une hilarité générale. (et foutre le bordel, soyons honnête. De plus, il a fini par prétendre aller au petit coin pour aller appuyer sur l'alarme incendie. Herr Herman a refusé d'avoir Mutt dans son cours suite à cela. Sans compter que le jeune Jones avait tendance à lui répondre en imitant son accent Allemand de manière grotesque) Il était en train de se rappeler de ce pauvre Hermann, un peu ailleurs qu'il revient totalement à la réalité quand son grand père lui demande qui est sa mère. Ouais, il y avait peut être de quoi être déçu en voyant Mutt.
Le vieil homme ne capte pas la nuance et parle de l'alcool. Mutt ne relève pas, il pose son regard sur les bouteilles un instant.
" Heu ouais... C'est cool. " Répond-t-il sans trop savoir quoi répondre.
" Ma mère ouais alors... C'est Marion Ravenwood et la question du mariage... " Il grimace et marque une pause. " J'vous l'ai dit c'est une histoire compliquée. J'vais juste vous dire les grandes lignes. " Il soupire doucement et hausse les épaules. " En fait, papa est parti avant ma naissance juste avant leur mariage... vous deviez être au courant de c'mariage nan ? Et maman lui a pas dit pour... moi. J'ai cru que mon père était quelqu'un d'autre. J'lui en veux pas, j'crois qu'elle était en colère... " Mutt a son estomac qui se serre un peu. " Et à mes 19 ans, il a rappliqué ou plutôt ma mère m'a dit d'aller le chercher pour une histoire de crane de cristal et de ruskov et... v'la que j'ai appris que celui dont on a dit qui était mon père n'est pas mon père et que c'était lui. " Il est un peu amer quand il dit celà. " Et m'man s'est marié avec papa après ça et on vivait une parfaite petite vie de famille. " Dit-il de manière sarcastique, avant que son regard se voile de nouveau. Ouais, il avait été amer, mais l'était il encore ? Surtout après toute cette histoire. Il en voulait encore après Indiana, mais il avait besoin de lui. Sa vie aurait été moins chaotique si son père avait été à ses côtés. " Vous fâchez pas contre lui. " Ajoute-t-il en relevant le regard. Il hausse les épaules à la manière d'un gamin. " J'l'aime beaucoup. C'est la situation qui a été merdique. Même si j'ai pas la palme d'or du fils de l'année. "
Moses.
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Dim 7 Mai - 12:58
C'est une honte !
L’idée que ce jeune homme puisse être mon petit-fils faisait à peine son chemin dans mon esprit que voilà déjà qu’il allait sécher des cours soit disant par ma faute. Alors, j’avais tenté de l’en dissuader, bien sûr, c’était normal que je me montre sérieux, que je pense à ses études, à son avenir… puisqu’il semblait avoir déjà séché pas mal de cours, notamment ceux qui portaient sur le langage correct, la politesse, la bienséance… Mais le jeune homme semblait bien décidé à se débrouiller par lui-même. Au moins, il assumait les conséquences de ses choix, c’était une bonne chose.
Une fois dans ce débit de boissons, je devais reconnaître que je n’avais pas grand-chose à faire ici. Si leur café était bon, cela me donnerait l’impression d’avoir bien fait de le suivre, mais sinon…
La conversation se lança naturellement sur la biographie du garçon. Et sur l’histoire de ses parents. Je fus outré de l’attitude de Junior, dans tout cela, et mon petit-fils le remarqua sans doute puisqu’il prit d’emblée la défense de son père. « Je vois… Junior a préféré être égoïste. »
Pourquoi cela ne m’étonnait guère ? Junior avait toujours préféré fuir ses responsabilités en vivant des tas d’aventures de toutes sortes. Dix-neuf ans d’absence… ce n’était pas rien. Je posai le regard sur Mutt, sur ses yeux, plus précisément. Miroir de l’âme, le regard était quelque chose de très intéressant à observer.
« Tu as grandi dans le mensonge… »
Un père absent, une mère aimante… pourquoi cela devait-il me renvoyer à ma propre façon de jouer mon rôle de père ? J’avais été un père strict et exigeant. Le genre de père qui pousse son fils à se dépasser et à être toujours meilleur… du moins, c’était comme cela que je voyais les choses. Par pur esprit de contradiction, Junior avait toujours voulu me montrer qu’il s’en sortait très bien sans moi… mais je ne pouvais que difficilement accepter d’avoir élevé un fils qui avait toujours préféré prendre la fuite dans les circonstances les plus importantes. Fuir son propre mariage… J’aurais décidément tout vu !
Mais d’après le récit du jeune homme, Indiana avait fini par épouser Marion et par faire ce qu’il fallait. J’eus un hochement de tête. Il avait donc fini, certes tardivement, par assumer ses responsabilités. Si je le tenais, je lui dirais ma façon de penser ! Junior, non content d’être un fils ingrat, s’était aussi mal comporté avec Marion. Comme s’il n’avait jamais reçu la moindre éducation…
« Comment pourrais-je ne pas me fâcher contre lui ? Tu sais mieux que moi que Junior a été un bel imbécile de vous abandonner comme il l’a fait. Il n’a appliqué aucune des leçons qui lui ont été enseignées ! »
Quelle image donnait-il des Jones, avec de tels comportements ? Je ne voulais pas connaître les détails, mais il était clair que mon fils était ben et bien un idiot.
« Et toi… Tu as pu lui pardonner ça ? » Certes, les circonstances n’avaient pas été idéales, mais il n’était pas question que de la conjoncture du moment, c’était aussi – et surtout – de mauvais choix et des réactions humaines qui avaient mené cette famille à être ainsi séparée.
J’étais censé être mort. Je ne savais pas pourquoi Dieu avait choisi de me ressusciter, comme il l’avait fait pour son fils bien-aimé, mais si c’était une sorte de mission que le Très Haut me donnait, je ne pouvais que l’accepter.
« Et maintenant ? Cette parfaite petite vie de famille ? Où en êtes-vous tous les trois ? »
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Peut être est-ce la première personne qui énonce si bien les choses. Son grand père prend conscience immédiatement que Mutt avait vécu dans le mensonge. Il capte le timbre de sa voix, sa façon de le dire. Ce petit côté désolé de la chose. Et celà lui faisait du bien... Parce qu'au final, chacun vivait sa réalité. Il ne sait même pas s'il en voulait à ses parents. Sa mère lui avait caché la vérité dans le but de le protéger... Mais n'aurait-il pas valu mieux qu'il la connaisse néanmoins ? Il fini par baisser les yeux. Etait-ce de la honte ? Du ressenti ?
Mutt essaye de prendre la défense de son père néanmoins. En vérité, ce qu'il s'était passé entre sa mère et lui ne le regardait pas. Ou plutôt celà le regardait malgré tout, même s'il n'avait aucun contact, pas son mot à dire.
" Ouais vous avez raison, c'est juste que... "
Son père avait fuit sa mère avant le mariage. Mais sa mère avait caché l'existence de sa venue au monde à son père délibérément. Mais dans l'histoire, on lui avait menti aussi... Un sacré merdier. Mutt se passe une main sur son front pour chasser tout ca mais en vérité, il est en pleins dedans.
" C'est pas évident... Vous savez d'être un bon fils. Je parle en connaissance de cause. Pour papa, bien souvent rien n'allait... A la base, je voulais pas faire d'études supérieures, il m'a tanné pour que je le fasse... J'ai fini par le faire mais de mon propre chef... Et puis... Dès que je faisais un truc, il était toujours derrière mon dos. C'était limite... insupportable. Certains m'ont dit que c'était pour rattraper le temps perdu mais... Est-ce que j'étais prêt de mon côté ? Et maintenant... "
Car depuis son retour, Indiana n'avait fait que lui reprocher un tas de choses, il l'avait surveillé d'un peu trop près pour vérifier qu'il faisait bien ce qu'il lui demandait. Et Mutt s'était braqué mais en même temps, il se retrouvait confronté à toute sorte de ressenti. Un manque de confiance en lui dissimulé qui avait fini par s'intensifier avec cette histoire. Henry lui parle sans détour en lui demandant s'il a pu lui pardonner ça. Il relève alors le nez et hausse doucement les épaules d'un air abattu.
" C'est assez compliqué. Y'a des trucs, j'y arrive pas mais en même temps. " Il a une légère exclamation ironique. " On ne refait pas le passé, mais je me dis que s'il avait sût pour moi. Peut être que ca aurait été différent, qu'il serait revenu ou je sais pas... Même si je n'accepte pas ce qu'il a fait à maman. C'est que... " Il marque une pause. " Je suis responsable en rien et j'avais le droit de savoir. Jusqu'à mes 19 ans j'ai vécu avec une idée bien en tête de ma vie et bam... " Il fait un geste de la main en balayant l'air devant lui pour illustrer ses propos. " Non rien n'est vrai. Il a fallu 19 ans bordel... "
C'était assez dur pour lui à vivre. Indiana et Marion ne lui avait jamais posé la question. Il s'était retrouvé au milieu, comme chaque enfant qui se retrouve au milieu de conflits. Mais lui ? On lui a un jour demandé si ca allait ? S'il était d'accord de cette situation ? Il en avait fait voir de toutes les couleurs à Indiana, le provoquant. Il s'était montré distant avec sa mère. Ca n'était qu'un adolescent après tout. Mutt était miraculeusement en train de se confier très rapidement à ce grand père qu'il ne connaissait pas. Il faisait sa crise. Henry fini par poser la question fatidique de comment ca se passe en ce moment.
Notre jeune homme retient ses larmes. A vrai dire, parler de tout ça le rendait à fleur de peau, sans parler de ce qu'il se passe actuellement.
" En ce moment ? " Répète-t-il. " Ouais, je devais vous l'dire... " Il déglutit, se redresse et se reprend. " Maman et moi on vit dans une petite maison... " Il ne parle pas de Klaus. Il allait en parler bien sûr mais c'était trop tôt pour lui pour l'heure. " Et papa... " Il soupire longuement. " Ca fait au moins plus d'un an qu'il est dans une sorte de coma à l'hôpital. " Il a un rire nerveux qui laisse échapper quelques larmes. " Le voilà qu'il trouve encore un moyen de fuir ses responsabilités, hein ? "
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Lun 22 Mai - 13:27
C'est une honte !
Je n'avais pas élevé mon fils pour qu'il devienne un menteur. J'avais parfaitement conscience de ses maladresses et de son manque de discernement, mais le mensonge... je ne pouvais pas supporter cela. C'était une pratique trop courante à mes yeux que de déformer la vérité, et, même si cela pouvait sembler tentant dans certaines situations, j'avais enseigné à mon fils à quel point il était difficile d'ignorer les conséquences néfastes et les effets nocifs qui accompagnaient le fait de mentir. L'honnêteté, la franchise, la vérité... Voilà ce que j'avais inculqué à mon fils, car le mensonge minait la confiance, érodait notre intégrité personnelle, causait des dommages aux autres, créait un cercle vicieux et entravait notre propre croissance. Cultiver l'honnêteté et la transparence dans nos interactions était essentiel pour maintenir des relations saines et épanouissantes. Encore des propos qu'Indy avait dû trouver trop sévères, pour ainsi laisser son propre fils grandir dans un monde illusoire. Intérieurement, cela me faisait bouillonner de colère.
« 19 ans… et tu as quel âge, à présent ? » La notion du temps était particulière, ici. Rien que moi… j’avais une carte d’identité qui situait ma naissance en 1958. Alors que… j’étais né en 1872 et il me semblait que j’étais censé être mort avant 1958. Je ne suis pas né à nouveau, je ne me suis pas réincarné… alors… était-ce cela, la résurrection ? Cela voulait-il dire que le Christ m’avait montré le chemin ? Ne devais-je pas, dès lors, faire preuve de mansuétude et profiter de cette vie nouvelle pour être un meilleur homme que celui que j’avais été ? Tant de questions sans réponse… Et si peu d’occasions d’en trouver !
Je posais les yeux sur mon jeune interlocuteur. Je désapprouvais beaucoup de choses que les jeunes aimaient. J’avais tendance à être assez intolérant face à des modes hippies et laxistes…
Mais Henry Junior Junior, en face de moi, tenait un discours qui me semblait bien plus mûr et réfléchi que ce que son apparente désinvolture de tout à l'heure n'aurait jamais laissé présager. « Ce n'est pas évident non plus d'être un bon père... Un père veut ce qu'il y a de bon pour son fils. Mais c'est parfois compliqué de gérer l'éducation. » Elever un enfant, un adolescent, un jeune adulte, ce n'était pas aussi simple que l'enseignement ou même le dressage. On pouvait débourrer un jeune cheval, mais avec un être humain, ce n'était vraiment pas pareil. Et mon fils avait toujours eu un sacré caractère. « Penses-tu que Junior ait fui pour éviter de devenir un père comme celui que j'ai été pour lui ? »
Il m'en avait toujours énormément voulu d'être strict, sévère, un peu dur, peut-être... Mais je n'étais pas de la génération actuelle, c'était différent, à l'époque... Le XIXe siècle n'avait rien à voir avec ce nouveau millénaire... Et quand j'entendais mon petit-fils exprimer ses pensées et ses réflexions, je ne pouvais m'empêcher de m'interroger à mon tour.
« Un coma ? » Mon fils était à l’hôpital depuis plus d’un an ? Voilà bien quelque chose que je ne m’attendais pas à entendre… « La médecine a dû faire beaucoup de progrès, en soixante ans, j’imagine… A-t-il une chance de s’en sortir ? »
Je ne savais pas exactement si je devais m’en faire pour la santé de mon fils ou si j’avais envie de le voir entre quatre yeux pour lui dire ce que je pensais de ses choix qui avaient mené son fils, mon petit-fils, à vivre dans de telles conditions… Mais l’annonce de son coma ne me laissa pas de marbre. « Vous avez de quoi vivre, ta mère et toi ? » L’inquiétude était née aussitôt que j’avais assimilé l’information : si Indiana était dans le coma, qui amenait de l’argent pour faire vivre la famille ? Et qui payait les frais d’hospitalisation ?
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Mutt voyait bien l'inquiétude quand il la voyait. Il voyait ce vieil homme inquiet de la situation et pour lui. Il le voyait aussi ruminer. Il était en train de constater les dégâts de son absence. Et il cogitait. Il repensait à sa propre éducation auprès de son fils.
" J'ai 27 ans. " Lui annonce-t-il simplement.
Une part de lui n'en voulait pas à Indiana, mais une autre part était en colère. Il avait juste l'impression d'être un dégat colatéral de cette relation chaotique entre sa mère et lui. Qu'il s'était retrouvé entre les deux. Qu'il était là pour subir tout ça. C'était un sentiment affreux.
" Je... Je ne sais pas quoi en penser. " Dit-il franchement en regardant ses mains. C'était la vérité. Il savait que son père faisait ce qu'il pouvait mais en attendant, on efface pas ce passé et personne n'est venu le voir pour s'excuser. " Je sais pas ce qu'il y a dans sa tête. " Dit-il dans un souffle en relevant le regard vers son grand père. " Je sais juste que papa vous appelait le Professeur Attila, parce que vous savez... de son temps... " Reprend-t-il de ses expressions. Il a un rire nerveux. Un rire qui l'aidait à laisser échapper les larmes qui n'avaient pas pu couler. Mutt s'essuie la joue d'un geste de la main. " Ce dont j'ai juste l'impression, c'est qu'à ses yeux, je suis pas le fils qu'il voudrait que je sois. Je l'ai fait chier pour retourner en cours... " Il soupire. " Je sais pas si vous comprenez. Vous savez, depuis qu'il est revenu, je me suis toujours dit qu'il nous avait fuit parce qu'il voulait pas que son gosse soit une déception. Et depuis qu'il est de retour, j'ai toujours eu des critiques de sa part. J'ai toujours eu peur qu'il reprenne la porte pour ne plus jamais revenir. " Et maintenant, il avait cette histoire avec Klaus. Son coeur s'emballe à cette révélation qui devra être dites un jour. Pouvait-il se confier à son grand père ? C'était encore trop tôt.
Il parle d'Indiana dans le coma. Le doyen des Jones pose de nouvelles questions. Il est inquiet. Ils l'étaient tous. " Ils ont juste dit qu'il peut se réveiller n'importe quand. Ca peut être demain comme dans quelques années. Il a une sorte de commotion cérébrale. Une histoire de sang qui appuie sur une partie du cerveau. Ca doit se résorber ou que les neurones fassent leur job. Ils disent tout le temps qu'il faut du temps mais là... " Il ferme les yeux, se retient de pleurer mais c'est plus fort que lui. Il croise les bras comme pour se donner contnance. " J'ai juste peur et je m'en veux d'avoir été aussi con... " C'était peut être pas le moment de vider son sac. Ou peut être que si. Mutt avait juste besoin d'une figure paternelle à qui parler. Il ne sait pas si le vieux Henry saura le rassurer. Il n'en sait rien mais on parlait d'un fils et d'un père. Mutt était déjà très sensible, plus tout le reste qu'il se passait, il était clairement à fleur de peau. Il se frotte les joues. " J'suis désolé, c'est dur. "
Il répond ensuite à la question du vieil homme concernant le fait de s'en sortir tous les deux. Mutt renifle et se reprend.
" Ca va... C'était avant que c'était plus compliqué mais on gère ensemble. Quand j'étais seul, je devais jongler entre les cours, et le travail... Plus gérer les frais d'hôpitaux. C'est moi qui ai retrouvé papa. Ils ont échangé nos dossiers à l'hosto. " Il hausse les épaules, un léger rire nerveux s'échappe. " Ca sert à quelque chose qu'on s'appelle tous Henry Jones au final. " Il acquiesce ensuite. " Maman bosse au musée. Je viens d'entamer ma première année en Master, et j'ai mes stages qui sont rémunérés en partie. Donc ca va. On gère plutôt bien le niveau financier. "
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Lun 22 Mai - 21:59
C'est une honte !
Il était tout simplement impossible, dans une situation comme celle-ci, de ne pas éprouver quoi que ce soit. Les émotions, les questionnements, les doutes… tout se bousculait dans mes pensées et il était tout aussi peu probable que mon petit-fils n’ait rien remarqué de ces allées et venues de mon esprit.
« 27 ans… » 1996, alors, comme année de naissance dans ce monde. Il ne m’avait pas connu avant, il ne m’aurait pas connu si nous n’étions jamais arrivés sur cette île… Mais tout cela, c’était une autre histoire. Et je n’étais pas certain de vivre assez longtemps pour comprendre tout cela… mais avec ce monde, tout ce qui avait changé… je me trouvais ici, à 65 ans, avec un petit-fils qui avait à peine 38 ans de moins que moi… Quel âge devait avoir Junior, en ce cas ? Je ne pouvais pas m’empêcher de m’interroger sur ces chiffres. Je me demandais, aussi, si ce n’était pas là l’occasion pour moi de me rattraper en passant du temps avec mon petit-fils ? Ce que je n’avais pas suffisamment fait avec mon propre fils… Mais il y avait une grosse différence entre être père et être grand-père. Les parents étaient là pour éduquer… les grands-parents étaient là pour gâter. C’était en tout cas comme cela que j’avais toujours imaginé les choses. Mais je n’avais pas connu mon petit-fils avant aujourd’hui… je ne saurais jamais ce que c’était d’avoir des jeunes bambins qui auraient bavé sur ma chemise, des petits que j’aurais pu aider à faire leurs premiers pas, que j’aurais écoutés et encouragés…
Quand Mutt parlait de mon fils, c’était assez étrange. Il semblait que lui et moi avions tous les deux tendance à avoir des idées et des émotions contradictoires, à la différence que j’étais incapable de montrer mes émotions et mes sentiments… je n’avais pas été éduqué comme cela, j’étais de l’ancienne génération, de celle qui muselait les hommes, qui voulait qu’ils soient virils, forts, courageux… mais certainement pas sensibles. « Attila ? » Le roi des Huns. Connu pour l’utilisation des éléphants, Attila était réputé pour être un barbare, qui avait osé défier Rome… « Je suppose que ce n’est pas pour l’étymologie du prénom. »
Je vis mon petit-fils s’essuyer la joue. Un geste anodin, mais un geste que je n’aurais jamais fait, si j’avais été à sa place. Mais je comprenais ce qu’il voulait dire. C’était difficile d’être un fils et ça l’était encore plus d’être un fils à la hauteur des attentes de son père. Moi-même, je n’avais pas toujours été le fils idéal, je le savais bien… et c’était peut-être pour cela que j’étais moi-même devenu si exigeant…
« Écoute, fiston… tous les pères ont des attentes élevées pour leur fils. C’est normal, je pense. » Tout le monde se projetait dans ses enfants, non ? Mais, si ce n’était pas le cas, c’était peut-être juste ce que, moi, j’avais fait… « Junior a toujours trouvé que j’étais trop sévère. C’était parce que je voulais qu’il soit excellent… mais il a toujours été très maladroit et beaucoup trop distrait.» On était loin de l’excellence. Et de la tradition. Alors, il me restait la discipline…
J’aurais peut-être dû avoir un geste de tendresse envers le jeune homme en face de moi, mais je me sentais maladroit, par rapport à la tendresse… ce n’était pas dans mes habitudes.
Les nouvelles de mon fils n’étaient ni bonnes ni mauvaises. Un coma, c’était inquiétant, mais les suites, les séquelles possibles, la souffrance des proches… Tout cela était envisageable. Mais en attendant, mon petit-fils allait peut-être avoir besoin de moi. Mais je n’étais pas sûr d’être à la hauteur. Je n’étais déjà pas sûr d’avoir été un bon père. J’avais incarné l’autorité, l’aspect dur et strict, le contrôle, les sanctions… un portrait très freudien du rôle de père. Et le décès de ma femme avait fait que personne n’avait vraiment contrebalancé avec de la douceur, de la tendresse, de l’amour…
« Vous n’avez manqué de rien, mais ça n’a pas dû être facile… »
J’appris alors que Marion Ravenwood travaillait au musée. Je me dis alors que j’irais sans doute à sa rencontre prochainement. Elle avait fait de son mieux pour élever Henry Jones III sans la présence du deuxième du nom. Et lui, Mutt… il semblait plus sérieux dans ses études que ce qu’il laissait entendre plus tôt. En tout cas, la rémunération était une motivation pour ses stages. Apparemment.
« On ne change pas le passé… mais l’avenir n’est pas écrit. Pas encore. » J’étais peut-être un peu maladroit dans les mots que je choisissais, mais je savais que je ne laisserais pas ma chair et mon sang souffrir encore. « Au moins, tu regrettes tes erreurs. Certains n’ont jamais ce courage, fiston. »
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Mutt a un sourire quand son grand père lui parle du surnom que son père lui a donné. Ca n'était pas un sourire moqueur mais plutôt amusé. Comme quoi, chaque génération en voulait un peu à la précédente. Il avait passé peu de temps pour l'instant avec Henry, mais il voyait qu'il était assez strict et sévère. Après, ca n'était pas un mauvais bougre. Celà amusait plutôt Mutt disons...
Henry était inquiet ca se voyait et peut être avait il une sagesse que ses parents n'avaient pas eu en retour à un moment donné. En tout cas, lui parler, faisait du bien à Mutt. Il avait su identifier le soucis et rien que par le fait d'avoir mis directement le doigt sur le point sensible venait de rassurer Mutt plus que n'importe qui avait pu le faire avant. Ca n'était pas rien. ( et celà risque de beaucoup étonner Indiana que son père puisse à ce point être à l'écoute aussi.)
Henry lui explique que son père a surement des attentes élevées. En prenant son propre exemple avec Indiana. Mutt se secoue la tête.
" Ouais bah, il aurait son chapitre à dire s'il avait été là dès le départ. C'est juste... injuste. " Se défend-t-il à juste titre en haussant le ton, avec une rancune et une colère retenue. " Le mec se tire... Et il revient en me donnant des ordres ? J'sais pas... Et si... j'avais pas envie de faire ce qu'il veut ? De toute manière, quoi que je dise, quoi que je fasse, il va dire que c'est pour l'emmerder... " Son regard se fait obscur et il pense au jour où il devra annoncer à Indiana sa relation avec Klaus. " J'sais j'fais p'tet le con à ne pas l'écouter, et ouais... parfois je fais des trucs pour l'emmerder. " Assume-t-il le regard ailleurs. Il soupire longuement. " Mais j'aimerai au moins qu'il prenne le temps de m'écouter au lieu de me beugler dessus quand je veux faire un truc par moi-même. Et juste... être content quoi. J'ai besoin de soutien, pas qu'on m'incendie du matin au soir. "
Il se frotte le front pour revenir au moment présent. Ca lui faisait du mal de repenser aux beaux jours. Les voilà séparé et en fait, il donnerait tout pour retourner à leurs engueulades intempestives. Et en fait... Y'a pas eu que les mauvais côtés. Ils ont eu aussi des moments de complicités. Un tas.
" Les attentes c'est dans les deux sens. On devrait rien avoir à attendre de quelqu'un en fait, parce qu'on est toujours déçu. " Il marque une pause. " Attendre c'est juste terrible. " Attendre qu'il se réveille, que quelque chose se passe. N'importe quoi. Qu'ils soient tous de nouveau réuni comme une magnifique famille.
Henry lui explique que ca n'a pas dû être facile. Mutt a une affirmation de la tête.
" Vous pensez ? Ouais... Mais ca va mieux maintenant. "
Mutt hausse les épaules quand il parle du fait de regretter ses erreurs.
" Et alors ? Ca change rien. On regrette bien souvent quand c'est trop tard. Et j'ai décidé de ne pas avoir d'attente trop élevé concernant le futur. Parce que... j'ai l'impression qu'on a un délire familial là... J'ai toujours peur qu'il nous arrive un truc sur le coin de la gueule. " Il marque une pause et demande. " Vous voulez qu'on aille voir maman ? Ou papa ? Enfin si vous n'avez rien de prévu... " Suggère-t-il ensuite.
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
▿ Métier : professeur (émérite) de littérature médiévale
▿ Quartier : Baker Street Avenue
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : Ameknos
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▿ Autre(s) compte(s) : Duncan & Martin & Doc' Ten & House & Zeus & Eric & Crowley & Papy & Jiraya & Sebastian & Severus & Jürgen & Kaecilius & Sweeney & Gomez & Nigel & Kristoff & Ezio & Corto & Beetlejuice & Garrett & Owen & Spencer
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▿ Date d'inscription : 28/02/2023
Ven 7 Juil - 20:23
C'est une honte !
Jamais je n’aurais imaginé pouvoir connaître mon petit-fils. C’était ce qui me trottait dans la tête depuis un moment maintenant. Et plus je le regardais, plus je reconnaissais en lui mon propre fils. Pour certains aspects, en tout cas, car en discutant avec Henry III, je me rendais compte que lui et moi étions à la fois semblables et différents. Qu’est-ce que ça aurait donné si j’avais vu grandir ce garçon ? Aurais-je été aussi dur avec lui que ce que j’avais été avec mon fils ? Ou bien, au contraire, aurais-je été un papy gâteau ? Je ne parvenais même pas à imaginer dans quelle mesure j’aurais pu aimer lui faire découvrir des choses, lui donner des leçons que jamais son père n’avait voulu entendre, peut-être que je lui aurais raconté des histoires, peut-être que je l’aurais gardé pour que ses parents puissent sortir en couple… Mais toutes ces hypothèses n’étaient pas destinées à être autre chose que des hypothèses. Et si ce monde me donnait une nouvelle chance pour me racheter auprès de ma famille, cela n’était tout de même plus possible : je me voyais mal inviter un grand dadais de 27 ans manger une crème glacée, ou faire des châteaux de sable près de ma serviette de plage, juste après une baignade dans l’eau salée… Même la piscine, j’imaginais mal ce que ça donnerait si je devais y aller maintenant avec lui… Il mettrait peut-être des lunettes de soleil pour qu’on ne le reconnaisse pas, tandis que moi, j’aurais l’air bête avec un seau plein de coquillages ramassés dans les vagues… Non, vraiment, c’était ridicule.
« Tu devrais lui dire tout cela. » Enfin, si c’était possible. Je comprenais la frustration de mon petit-fils. Son père était aussi absent que moi j’avais été trop présent durant la jeunesse de mon fils. Une partie de moi était assez touchée par les confidences du jeune homme. Ce n’était pas le genre de choses qu’on disait à n’importe qui, après tout. « Je sais bien que ce n’est pas la même chose, mais moi aussi j’ai été absent de ta vie. Tu penses qu’on peut rattraper le temps perdu ? »
Il n’existait aucune machine pour cela, mais j’avais raté beaucoup de choses au niveau familial et je me disais à présent que mon retour à la vie était forcément lié à cela. On ne ressuscitait pas juste pour le plaisir d’être à nouveau en vie.
« J’ai pris l’habitude de me préparer toujours au pire, comme ça, si c’est du mieux qui arrive, je ne me suis jamais senti dépassé. » Enfin, si. A la mort de ma femme, bien sûr, ça n’avait pas fonctionné… parce que j’avais espéré jusqu’au bout et que, parfois, l’espoir restait une fameuse saloperie.
« Eh bien… Il y a une éternité que je n’ai pas vu Marion… Et elle a toujours eu plus de conversation que ton père. Si tu veux bien, on pourra aller voir Junior par après… » C’était clair que dans le coma, la conversation ne devait pas être le point fort d’Indy. Mais je ne me sentais surtout pas prêt du tout à le voir coucher dans un lit d’hôpital, maintenant en vie par des médecins et des infirmières qui ressembleraient sans doute à des oiseaux de mauvais augure… « Je viens seulement de te rencontrer, j'ai envie de voir ta mère, ce n'est pas contre Junior... » me sentis-je obligé de préciser.
Quel père pouvait trouver le courage de voir son fils dans cet état. Je ne m'en sentais pas la force pour l'instant, en tout cas. Je savais bien que c'était le genre de situation qui poussait à regretter des tas de choses... et je ne voulais pas commencer à me sentir coupable de quoi que ce soit.
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
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Il n'écoute pas. C'est la première chose qu'il pense quand son grand père lui dit qu'il pourrait lui dire. Non, il n'écoute pas et ca se termine toujours en prise de becs pas possible. Indiana pense que les protestations de Mutt ne sont là que pour lui embrouiller la tête et qu'il n'a de cesse que de l'emmerder. Et puis clairement, actuellement, il n'était pas du tout disponible pour entendre quoi que ce soit. Alors Mutt fait une légère moue et réplique:
" Lui en parler ? J'ai déjà essayé, vous croyez quoi ? "
Ca n'était pas la faute du grand père. Il n'était pas responsable. En tout cas, c'est ce que pensait Mutt à cet instant. Mais de toute manière, le passé appartient au passé et à l'heure actuelle, ca n'était pas gagné pour que Indiana se réveille.
" Ouais mais c'est pas pareil... " Lui dit-il. " C'est pas vous qui avez fuit le mariage de ma mère ? " C'était la vérité. " Et bien sûr qu'on va rattraper ça ! " Ajoute-t-il, car pour lui c'était naturel de le penser.
Après pour Indiana, bien sûr qu'il est son père et il le considère comme tel mais... il y avait des non dits clairement qui les pourrissaient tous les deux. Et ils allaient devoir mettre toutes ces histoires à plat sinon ca risquait de dégénérer encore.
Mutt propose alors qu'ils puissent aller voir Marion. Parce que c'est légitime qu'elle soit au courant de toute cette histoire. Et puis son père... Son père n'est pas vraiment présent dans cette histoire alors Mutt n'en veut pas trop à Henry de se dire que voir Marion en premier est plus légitime. Et Mutt peut comprendre que voir un proche allongé dans un lit d'hôpital ca n'est pas le but d'une vie.
" Ouais... En même temps... " Répond-t-il. Car il ne va pas bavarder beaucoup. " Si il est bavard quand il est question de me faire la morale mais ça. "
Mutt pousse sa chaise pour se lever afin de conduire le grand père jusqu'à chez sa mère. Chez eux. Il pense alors à Klaus aussi. Il se demande comment il devrait réagir vis à vis de la situation.
" Vous inquiétez pas. Je comprends. " Il sourit. " Ca me fait marrer que vous l'appelez Junior... " Dit-il plus amusé.
Moses.
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Mer 16 Aoû - 22:17
C'est une honte !
Si ce n’était pas un drôle de hasard, alors, je ne savais pas ce que c’était… Les erreurs administratives étaient courantes, déjà de mon temps, il y avait des incompétents à des postes à responsabilités… C’était une mauvaise idée, bien sûr, mais il était parfois compliqué de virer quelqu’un ayant un contrat aussi solide que le roc… à moins d’une faute grave et, malheureusement, les erreurs administratives n’étaient pas vraiment des fautes graves. Cela dit, je devais tout de même reconnaître que cette idiote de secrétaire m’avait permis de faire une rencontre aussi inattendue qu’improbable, car je n’avais jamais eu vent de l’existence de mon petit-fils, étant donné que j’étais censé être mort avant sa naissance, si mes calculs étaient exacts (mais j’avais toujours été plus littéraire que cartésien, alors je ne me fiais pas toujours à mes calculs).
Mais je n’avais jamais été un père très présent (à moins que je n’aie été, au contraire, trop présent dans la vie de mon fils ?) et être grand-père était quelque chose qui à la fois me réjouissait dans le sens où j’avais beaucoup de choses à transmettre et pas mal de bonnes raisons de vouloir jouer ce rôle correctement, mais cela était aussi un peu angoissant, car je n’avais pas vraiment de repères possibles dans ce rôle, justement… c’était compliqué d’envisager ce statut alors que mon petit-fils avait déjà un certain âge.
« Je me doute, oui. Ce n’est pas facile de parler avec Junior. » Mon fils avait un sacré fichu caractère et des idées bien arrêtées. Je ne pouvais pas imaginer le faire changer d’avis, il tenait à ses convictions, ses idées et ses avis comme à son chapeau et à son fouet ! Une attitude de gamin un peu attardé, avec des tendances au fétichisme, mais jamais je n’aurais dit cela à Junior. Même si je le pensais. Il y avait des choses qu’il valait mieux ne pas dire, tout simplement.
En parlant avec mon petit-fils, je me rendais compte d’une chose : mon propre fils était un lâche dans sa vie de tous les jours, lui qui jouait les grands courageux, les aventuriers sans peur et les archéologues super-héros… il fuyait son quotidien, il décampait face à sa femme et partait au galop face aux responsabilités. L’avais-je si mal éduqué ?
« D’accord, je te suis ! » Rattraper le temps perdu, ou le temps qui n’avait jamais été… c’était une idée qui ne me déplaisait pas. Et puis, quand il était calme et poli, mon petit-fils était quelqu’un qui avait de la conversation, qui me donnait envie d’en savoir plus et de le connaître… N’était-ce pas bon signe ?
Il y avait des tas de choses à rattraper, c’était certain. Et j’aurais aimé qu’Henry Junior Junior puisse avoir la chance de connaître Anna, sa grand-mère, mais ce ne serait qu’à travers moi qu’il aurait cette opportunité… et j’étais certain que ces échanges entre lui et moi allaient nous apporter beaucoup l’un à l’autre.
Nous nous apprêtâmes à quitter les lieux et, avant de quitter la table, je déposai un billet comprenant un pourboire pour le serveur. Pas immense, je n’étais pas Rotschild, cependant cette conversation me donnait envie d’être généreux. Mais pas trop.
Nous allions donc nous rendre ensemble chez Marion. Je ne me souvenais plus à quand remontait ma dernière rencontre avec elle…
« Je l’ai toujours appelé comme ça… et ça l’a toujours énervé, alors… je n’ai pas arrêté. C’est une habitude difficile à faire partir… » Et dehors du bar, j’ajoutai tout de même : « Il y a vraiment très longtemps que je n’ai pas vu Marion… Je ne sais même pas si elle se souviendra de moi… »
Tomber dans l’oubli… c’était une de mes craintes. Je n’aimais pas l’idée qu’à la mort d’une personne il n’y ait plus rien, que le néant et l’oubli… c’était une idée qui m’était insupportable… Et mon fils, lui, semblait coincé dans un entre-deux… entre la vie et la mort… ça aussi, c’était difficilement supportable…