You're my sunshine when everything seems to be dark

feat. Mutt

Klaus affiche un sourire en coin accompagné d’un « j’espère bien » quand Klaus affiche un sourire à la perspective seule d’un Noël un peu traditionnel. Lui, c’est tout ce qu’il demande, être réuni avec ceux qu’il aime autour d’une table, s’échanger des cadeaux et se gaver de bûche et de dinde sous une bonne odeur de sapin… Que demande le peuple ? Non, vraiment, il n’y a rien de mieux, Klaus est absolument convaincu de cela. Alors oui, il est totalement emballé par cette idée.

Tout moment de véritable convivialité ne saura de toute façon qu’être apprécié. Bien sûr que c'est ce qu'il veut et que c'est ce qu'il leur faut : il est absolument sûr et certain de cela, et on ne lui fera clairement pas changer d'avis à ce sujet. Il ne pense pas avoir besoin de lui dire que ça lui fera plaisir à lui aussi tant cela lui semble évident. Dans tous les cas, le large sourire qu'il affiche, s'étirant d'une oreille à l'autre, ne saurait prêter à confusion à ce sujet : il est plus que ravi à cette perspective, et c'est définitivement rien de le dire.

Il décide de s'intéresser au cadeau qu'il pourrait faire à Mutt. Et c'est difficile, l'air de rien. Ce n'est pas que Mutt est de ces personnes qui s'offrent déjà tout ce qu'ils veulent, mais Klaus a envie de lui offrir quelque chose de spécial, et qui sorte de l'ordinaire. Il le veut parce que, l'air de rien, il n'a pas envie de taper dans du classique, qui fera peut-être plaisir à son mari, mais qui ne sera certainement pas à la hauteur de l'affection qu'il veut lui manifester.

Non, vraiment, c'est compliqué, plus compliqué encore qu'on ne pourrait le soupçonner. Alors il n'a pas envie de faire dans la demi-mesure et de finir à côté de la plaque, et même si Mutt dit qu'il ne sait pas, et qu'il a déjà tout en dehors de ce qu'il ne peut pas obtenir, il ne peut pas se contenter de ça... Même si ce n'est pas faux... qu'est-ce qu'il pourrait bien lui offrir ? Il ne peut pas décider pour lui du retour sur pied de son père ? Il ne peut pas lui rendre son bonheur au complet et lui offrir une sortie de dépression pour Noël - les choses ne fonctionnent malheureusement pas ainsi. Tout est, bien sûr, beaucoup plus compliqué que cela.

"Après la demande en mariage y a les gosses, mais tu seras gentil de pas m'offrir un polichinelle dans le tiroir", s'amuse Klaus quand Mutt remarque que lui non plus ne sait pas quoi lui offrir. "Et on va éviter les lunes de miel, toutes les destinations "lointaines" veulent nous tuer..." Il grimace. "On pourrait décider de rien s'offrir cette année, mais avoue que tu serais pas capable de t'y tenir."

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feat. Mutt

Klaus affiche un fin sourire quand Mutt lui affirme qu’il aura un cadeau pour Noël, qu’il le veuille ou non. C’est bien parce qu’il le sait pertinemment qu’il peut se permettre de ne rien réclamer si facilement. On ne contrarie pas la générosité naturelle de Mutt Jones, bien sûr que ce dernier, d’une manière ou d’une autre, voudra forcément lui faire un cadeau qui ne sera jamais aussi important aux yeux du jeune homme que le plaisir de sa compagnie, mais qui comptera tout de même pour quelque chose à ses yeux. Alors oui, soit, si Mutt veut lui offrir quelque chose, qu’il se fasse plaisir, mais Klaus, de son côté, aime bien conserver l’effet de surprise malgré tout.

« On peut attendre, pour le week-end… Pour l’instant, notre train-train de jeunes mariés me va tout à fait, je demande rien de plus », affirme Klaus avec un sourire.

Bien sûr, il ne dirait pas non à un week-end à l’hôtel, surtout si c’est pour passer leurs journées au lit et faire un détour par le spa quand ils auront fini de flemmarder et de s’envoyer en l’air. Mais ils n’ont pas besoin de dépenser des mille et des cents pour déjà faire tout ça, et ils le savent très bien.

« On pourra toujours tenter le coup », fait Klaus en se marrant gentiment quand Mutt suggère de réveiller enfin le paternel Jones en lui chantant des chants de Noël et en accompagnant le tout à la trompette. Le sujet reste douloureux et Klaus le sait pertinemment, mais autant s’efforcer d’en rire plutôt que d’en pleurer, pas vrai ?  Ils ont versé suffisamment de larmes comme cela. C’est Noël, ce qu’ils veulent, ce qu’ils doivent, c’est s’éclater et profiter un maximum, clairement, c’est ce qui importe bien plus que tout le reste, et c’est donc ce qu’ils vont faire, et ça sans aucune hésitation. « Par contre la trompette, c’est pas trop mon domaine. Mon truc, ce serait plutôt la flûte à bec, si tu  vois ce que je veux dire. »

Savoir donner un sous-entendu salace à absolument n’importe quoi, c’est bien évidemment la spécialité de Klaus Hargreeves, qui ne s’en prive pas le moins du monde en cet instant, où il estime évidemment que ça ne saurait forcément que leur faire plaisir à l’un comme à l’autre. Il n’a pas envie que le moindre sujet qu’ils puissent aborder soit prise de tête, c’est même tout le contraire, il veut absolument tout l’inverse.

Quand ils arrivent au centre commercial, Klaus a des étoiles plein les yeux. Naturellement, il a envie de tout dévaliser, et plus vite que ça. Et pour cause, cet endroit et magique, il brille de mille feux, et des décorations, toutes plus kitschissimes les unes que les autres, n’attendent que de trouver preneur… et le preneur, ce sera lui.

« Bon… On va être sage », promet Klaus sans être convaincant. « Déjà, faut qu’on se mette d’accord sur les couleurs. Qu’est-ce que tu dirais de partir sur… » Il jette son dévolu sur une guirlande violet vif qu’il enroule autour de son cou à la manière d’un boa. « Ce serait parfait, non ? »

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« J’avoue, ce serait con », commente Klaus avec un sourire au coin des lèvres quand Mutt rit de bon cœur à ses blagues salaces. C’est tout ce qu’il avait voulu. Le sujet reste peu drôle et surtout assez sordide, mais l’essentiel, c’est qu’ils parviennent à en rire malgré tout. Le plus important, c’est qu’ils se portent pour le mieux et qu’ils soient heureux ensemble, aidés par leur belle complicité qui toujours les aide à dépasser absolument tous les obstacles.

Bref, revenons à nos moutons. A présent qu’ils sont dans la boutique, il s’agit d’être sage, et ce serait tout de même assez mal connaître nos jeunes mariés que d’envisager que la chose soit franchement facile pour eux. Bien au contraire, les deux ont pour habitude d’être proprement intenables, et il n’y a pas franchement de raisons pour qu’ils en changent quoi que ce soit, n’est-ce pas ? Non, bien sûr que non, les deux préfèrent largement faire les pitres à peine arrivés dans le magasin. La lueur dans le regard de Klaus au moment d’entendre Mutt évoquer l’idée qu’il fasse office de sapin de Noël est sans équivoque, et les idées, toutes plus salaces les unes que les autres, se bousculent au portillon à cette évocation. Il se promet intérieurement de réserver cette surprise très spéciale à Mutt une fois le réveillon de Noël passé – et après s’être assuré que la pauvre Marion était partie se coucher (mais la pauvre en avait très probablement déjà suffisamment entendu pour toute une vie, à ce stade).

« Il faudra un sacré ruban pour recouvrir ce superbe paquet », ne peut s’empêcher de surenchérir Klaus, avec bien évidemment pas l’ombre de la moindre subtilité – parce que bon, après tout, pour quoi faire, n’est-ce pas ?

Plus sérieusement, Mutt émet tout de même quelques réticences quant aux couleurs choisies par Klaus, ce qu’il comprend franchement tout à fait, et il rit de plus belle quand c’est au tour de Mutt de lui faire une réflexion un tantinet inconvenante. Ils sont vraiment insortables, tous les deux, mais c’est comme ça qu’ils se sentent vraiment le mieux : quand ils peuvent être tout à fait eux-mêmes en présence l’un de l’autre… et l’air de rien, ce n’est pas si souvent que l’opportunité leur en est donnée. Alors, quand c’est effectivement le cas, ils ont tout intérêt à en profiter un maximum, cela va sans dire.

« Moi je nous trouve très sages, pourtant, si je décidais de pas être sage, t’as pas idée de ce que je te ferais, ici et maint… OH UN PERE NOEL GONFLABLE SUPER KITSCH, JE LE VEUX !!!! ON LE METTRA DANS LE JARDIN. »

On vous a prévenu, Klaus Hargreeves est absolument intenable en période de Noël, mais on lui pardonne… plus ou moins.

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feat. Mutt

Clairement, les deux sont intenables, mais ce n’est pas une nouveauté. Quand ils sont tous les deux ensemble, ils sont ni plus ni moins qu’insupportables de blagues salaces et de délires qui manquent rarement de partir dans tous les sens. Quiconque devrait les fréquenter d’un peu trop près uin peu trop longtemps seraient assurés de ne pas les supporter bien longtemps, mais ici et maintenant, il n’y a qu’eux, et naturellement, Klaus en profite d’autant plus. Un Klaus en roue libre, c’est un Klaus qui découvre un énorme père Noël gonflable absolument kitschissime dans une boutique et brûle alors de le placer en évidence dans le jardin… En même temps, un truc de cet acabit sera forcément mis en évidence, la chose est tellement gigantesque qu’elle n’a aucune chance de passer inaperçue. Klaus le savait mais… bon, on va dire qu’il a tenté le coup, au moins… Est-ce qu’on lui attribuera un point pour l’effort ? Non, probablement que non. Il sourit largement, pas franchement incommodée par le fait que Mutt lui fasse remarquer qu’avec un prix pareil, c’est impossible. Il n’était pas si sérieux que ça… Sinon, il le serait tout autant au moment de prétendre vouloir acheter absolument tout le magasin.

« D’accord, va pour ceux-là », confirme Klaus, ravi, quand Mutt lui pointe du doigt d’autres décorations gonflables et lumineuses (tout aussi ignobles que la première mais en format « miniature », au moins).

Lui, tout ce qu’il veut, c’est que ça brille, qu’il y ait des couleurs et des lumières partout, que le tout crie « Noël » sous tous les toits. Il n’attend absolument rien d’autre, ça suffira très largement à le rendre heureux. Il veut que l’esprit de Noël imprègne tant et tant les lieux qu’ils ne puissent pas être en mesure d’en réchapper. Il tient à ce que le bonheur, le sapin, le pain d’épices et tout le toutime soient partout, sur toutes les lèvres, et que ce soit vraiment tout ce qui compte.

« Tu me vends du rêve, là », confirme Klaus avec un large sourire quand Mutt suggère qu’ils se préparent un bon chocolat chaud et une brioche. Certes, il n’aurait pas dit non à un vin chaud, mais il a tiré un trait sur cette petite douceur pourtant ô combien délicieuse. Pour le reste.

« Faut que t’arrêtes de croire que je vais te ruiner… tu sais, même pour le père Noël, j’ai pas l’intention d’abuser non plus », se défend quand même Klaus après que Mutt ait de nouveau insister sur le prix des objets. « Par contre non, c’est pas à moi de tout choisir. C’est notre Noël, je veux qu’on choisisse ensemble. » Klaus prend sa main dans celle de Mutt. « Je sais ce que t’es en train de faire, mais j’en ai pas besoin, je suis déjà heureux. C’est toi que je veux rendre heureux. Alors s’il te plaît, choisis avec moi. C’est moins drôle si je choisis tout seul. » Klaus l’observe avec de grands yeux implorants. « S’teuplaît s’teuplaît s’teuplaît ! »

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feat. Mutt

« Non !! » s’exclame Klaus en prenant soudainement des airs absolument outrés quand Mutt lui demande s’il a eu l’occasion de la faire, sa photo avec le Père Noël, l’année précédente… Klaus ne reviendra pas sur ce qui s’était passé la fois où il avait émis cette possibilité à voix haute. Le résultat avait été absolument catastrophique, autant pour Mutt que pour lui… à croire qu’ils ne peuvent pas mettre un pied où que ce soit sans accuser presque immédiatement les pires conséquences qui puissent être. Alors non, pas de photo avec le Père Noël pour bibi ! Fort heureusement, Noël, ça revient tous les ans (je vous en apprends, je sais), alors il n’est pas trop tard pour revenir sur l’échec de l’année passée. « Et c’est scandaleux, d’ailleurs ! Cette année, j’ai bien l’intention de me faire une petite paparazzade avec ce cher Santa. J’l’ai mérité après tout, pas vrai ? »

Mais ça attendra, pour le moment, ils doivent choisir leur déco idéale, et pour Klaus, il est hors de question de tout choisir lui-même. En plus, il ne croit pas une seule seconde Mutt quand il affirme être nul en déco. Il avait toujours trouvé la déco de son appart charmante – quoique minimaliste, et c’était lui qui avait géré en bonne partie l’aspect déco de leur mariage, et tout le monde s’accordait à dire que le résultat était vraiment réussi. Alors clairement.

Alors Mutt confesse que ses goûts à lui son plus traditionnels, et Klaus se dit qu’il a dû vraiment en faire des caisses avec ses choix de couleur extravagants et le refroidir sans le vouloir. C’était pas du tout son intention, pourtant. Et puis, au fond, lui il s’en fiche, les sapins aux guirlandes rouges et les chaussettes au-dessus de la cheminée, ça lui va aussi, tant que l’esprit de Noël est au rendez-vous : et clairement, c’est le cas.

« Go pour le traditionnel alors ! Je vais te trouver une déco tellement traditionnelle que le Petit Jésus va se retourner dans sa crèche. » Il se met donc à fouiller des rayons un peu plus appropriés aux goûts de Mutt. Dans le fond, c’est mieux, ça conviendra probablement aussi davantage à Marion, et c’est ce qu’on veut, n’est-ce pas. « Quand on en aura fini avec notre déco, la baraque ressemblera à un de ces téléfilms de Noël, tu seras l’écrivain canon qui a perdu l’esprit de Noël et moi la belle ingénue qui en fait était la fille cachée du père Noël depuis le début. »

Esprit de Noël aidant, Klaus se sent euphorique, attendez-vous par conséquent à ce que son discours parte dans tous les sens. Il est incapable de l’empêcher. Et il ne pense pas que ça dérangera Mutt non plus.

« Oh, je sais pour Indy ! On va le déguiser en petit renne au nez rouge ! Ooooh je meurs il va être tellement mignon ! » s’excite Klaus, en partie pour contrebalancer les airs blasés de Mutt, qui n’a pas l’air de s’amuser, ce qui donne à Klaus la triste preuve qu’à nouveau, Mutt a choisi une activité dans le but de lui faire plaisir à lui et à lui seul, quand lui-même voudrait qu’ils s’amusent autant l’un que l’autre.

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feat. Mutt

« D’accord, peut-être que notre téléfilm de Noël passerait plutôt sur une chaîne câblée », se marre Klaus. « D’un autre côté, faut pas nous prendre pour des billes non plus, quand le prince et la princesse ils se marient et font plein de beaux enfants, il faut bien que Cendrillon passe à la casserole, c’est important d’apprendre ça aux gosses », remarque le numéro quatre, toujours ravi de sa connerie.

En attendant, il change vite de sujet, et il s’extasie d’avance à l’idée de faire face à une Indy déguisé en Rudolf. Mon dieu qu’il serait absolument adorable ainsi costumé ! Le plus adorable entre tous, Klaus n’a pas le moindre doute à ce sujet. Mais bien sûr, il ne suffit pas de trouver ça mignon et adorable pour, d’une, trouver le matériel qu’il faut et, de deux, espérer qu’Indy se montre conciliant. Klaus tire la grimace quand Mutt observe que son costume finira soit mangé, soit arraché – probablement les deux. Pour le coup, Mutt a clairement raison. Indy n’est pas du genre à leur faire de cadeaux, et il peut se montrer sacrément coriace quand il s’y met. Non, mieux vaut ne pas compter sur lui, sans doute.

Mutt s’intéresse aux crèches. Sans surprise, Klaus n’est absolument pas croyant, mais il peut voir l’intérêt, malgré tout, d’avoir une crèche chez soi en période de Noël : certaines sont particulièrement jolies, il faut bien l’admettre. Quand Mutt lui désigne une étable élégamment décorée, avec beaucoup de détails, Klaus comprend immédiatement que l’objet trouve une résonnance chez lui, qui dépasse de très loin la simple croyance religieuse, l’écho d’un souvenir de son enfance, et rien que pour ça, Klaus estime que Mutt ne doit surtout pas hésiter, pas un seul instant.

« Elle est jolie », confirme Klaus avec un fin sourire en passant une main dans les cheveux de son mari. Il ne s’épanche pas sur ses propres convictions religieuses (soit, pas de convictions) : ce n’est pas le débat, et déjà que Mutt est visiblement en conflit par rapport à sa foi, il ne veut pas l’influencer. Ce genre de choses sont trop personnelles pour être influencées par qui que ce soit, ce serait forcément une très mauvaise chose. Non, c’est un chemin personnel et spirituel, et Mutt y verra plus clair quand lui-même se sentira finalement mieux dans sa vie – et Klaus a envie de croire que cela finira par arrivera bientôt. « Il faut qu’on prenne le petit âne, le petit bœuf pour aller avec ! Oh ! et ce petit voleur de vedette, évidemment », ajoute-t-il en agitant une petite sculpture de bébé Jésus sous le nez de Mutt. « Ça ressemblait à quoi les Noël, chez toi ? » il demande, en constatant que c’est là un sujet qu’ils n’ont jamais trop abordé tous les deux, mais qui mérite néanmoins de l’être, et par de nombreux aspects.

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feat. Mutt

« J’en sais rien mais t’as entièrement raison », confirme Klaus la tête haute quand Mutt lui affirme qu’il est un génie incompris.

Il est loin de se considérer comme un génie, en réalité, même s’il a très souvent pu le répéter, mais ce qui est certain quoi qu’il en soit, c’est que s’il a parfois le chic pour lui faire du mal sans le vouloir, il a aussi le chic pour le rendre vraiment heureux et le faire rire quand il le décide, et il se dit que c’est probablement ça, son génie, un génie qu’il entretiendra avec soin, un génie qu’il veut à la hauteur des sentiments et des exigences de son époux, parce que rien ne compte plus à ses yeux que de le rendre heureux.

C’est avec curiosité qu’il a demandé à Mutt à quoi ressemblaient ses Noël, et il n’a clairement pas été déçu de la réponse que Mutt a fini par lui donner. En même temps, connaissant Mutt, il se doutait que ce dernier aurait de sacrées anecdotes à lui adresser. Tout ce dont il lui parle l’amuse ou lui vend du rêve. Il a très hâte de gouter à la dinde de Noël de la mère de Mutt (en espérant que cette dernière ne dérogerait pas à la tradition cette année).

« Tu devais être insupportable », plaisante Klaus quand Mutt lui apprenait qu’il tenait la jambe de sa mère avec insistance jusqu’à ce que cette dernière craque et accepte de le laisser ouvrir ses cadeaux avant l’heure dite. C’est dit sans reproche ou jugement, il est juste amusé d’imaginer un mini-Mutt tout fébrile et impatient à l’idée d’ouvrir ses cadeaux.

Klaus écoute chaque anecdote de Mutt et rit très franchement quand ce dernier évoque le sapin de Noël cramé ou le cul d’Oxley coincé dans la cheminée. Et le coup du téléviseur ! Du pur génie. Les enfants Hargreeves n’étaient certes pas exempts de frasques en tout genre, mais il ne fait aucun doute que leurs Noël avaient été bien moins drôles et bien moins passionnants que ne l’ont été ceux de Mutt. Evidemment, ce dernier évoque également le retour de son père dans sa vie, et leurs perpétuelles engueulades – ça, ce n’est clairement pas une surprise, il faut bien le dernier.

« T’es vache », s’amuse Klaus alors que Mutt évoque son dernier cadeau de Noël. « Mais t’as raison, c’était hilarant comme cadeau », reprend-t-il avec un grand sourire, qui s’élargit quand Mutt dépose une bise sur sa joue, se réjouissant à l’idée que cette année, ils auront droit à un Noël à l’ancienne, où il sera, qui plus est, présent. « Et je serai là toutes les autres années qui viennent alors prépare-toi », fait-il en le serrant brièvement contre son cœur. « Je vois que certaines choses ont bien changé. J’ai pas l’impression que t’aies été très sage en attendant l’arrivée de ce brave papa Noël. »

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Klaus espère de tout cœur que Mutt aura bientôt l’opportunité de chambrer son père comme il avait eu l’habitude de le faire à une époque que le numéro quatre n’avait pas eu l’occasion de connaître (allez, soyez gentils, cotisez-vous et offrez-nous un Indy pour Noël, merci beaucoup). Il le pense mais il ne dit pas, parce que la dernière chose qu’il puisse vouloir serait de chagriner inutilement son époux, qui déjà à l’évocation de son père devait naturellement être bouleversé, ce qui était plus que compréhensible, bien sûr. En attendant, Klaus sera présent pour lui, et Marion aussi, et ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour diminuer drastiquement ce sentiment de solitude et le réduire à peau de chagrin.

Mutt a raison, ils vont se créer dorénavant tout un tas de souvenirs de Noël en famille, qui vaudront tous la peine d’être vécus. Le jeune homme est ravi de songer à tous les Noël qui les attendent. Il en éprouve, tout naturellement, une joie sincère et profonde, il est convaincu que les choses iront pour le mieux à compter de maintenant. Il y a encore des ombres à leur tableau idyllique, c’est vrai, mais il ne les a jamais sentis plus harmonieux, ça c’est un fait, et Klaus n’a pas la moindre envie de passer à côté de ce sentiment, qui a le don de lui donner des ailes.

Si bien qu’il ne peut évidemment s’empêcher de plaisanter avec Mutt, et comme il faut s’y attendre de sa part, cela ne saurait se faire sans quelques blagues salaces d’un goût plus ou moins douter. Mais en même temps, face à un océan de perches tendues, il ne faut certainement pas s’attendre à ce que Klaus n’en saisisse aucune, ce serait très mal le connaître, et ce n’est clairement pas sa manière de faire, loin s’en faut. Alors, à la place, Klaus préfère très largement s’amuser des circonstances et plaisanter avec Mutt qui, il le sait, saura se montrer sensible à son humour qui, reconnaissons-le, n’a jamais brillé par sa subtilité.

« J’aurais probablement besoin d’une petite visite du père Fouettard, si tu vois ce que je veux dire », suggère Klaus en adressant à Mutt un clin d’œil qui en dit clairement long.

Il n’a rien le temps d’ajouter un mot de plus que leurs lèvres se retrouvent déjà. C’est comme ça, ils ne peuvent pas lutter contre, pas une seule seconde. Quand ils sont ensemble, les deux sont des putains d’aimants. Ils sont incapables de se détacher l’un de l’autre, ce semble littéralement hors de leur portée, comme si cela leur demanderait un effort beaucoup trop conséquent pour être ne serait-ce qu’envisagé.

« Je t’aime aussi Mutt, je t’aime à la folie. » Il sourit. « Et on a plutôt intérêt à se dépêcher de les choisir, ces décos, parce que je suis en train de dépasser mon seuil de tolérance avant de devoir te sauter dessus », ajoute-t-il avec malice.

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« Evidemment qu’il y a un seuil de tolérance », s’amuse Klaus avec un sourire en coin. « Et fais pas semblant parce qu’on a exactement le même, tous, les deux », ajoute-t-il, une pointe d’amusement dans la voix.

A l’entendre, ils seraient des animaux qui seraient bien incapables de se contenir. Faut pas déconner, ils étaient tout de même capables d’un minimum de décence et de savoir-vivre… mais ça restait quand même un seuil de tolérance au ras des pâquerettes, et très rapidement remplacé par une envie irrépressible de se sauter dessus comme s’ils n’étaient que des animaux affamés. Et oui, c’est un fait, Klaus Hargreeves aurait toujours fait de Mutt Jones, c’était juste… plus fort que lui. C’est plus fort qu’eux, et ça, ils le savent aussi bien l’un que l’autre. C’est aussi pour cette raison, après tout, qu’ils sont à ce point faits pour s’entendre tous les deux.

Une lueur maligne s’allume dans le regard de Klaus quand Mutt observe qu’il aurait très envie de remettre le couvert dans une cabine d’essayage. Honnêtement, Klaus a envie de dire qu’ils ont fait déjà nettement plus indécent que ça… et oui, le fameux canapé de ce magasin de meubles s’en souvient encore. L’évocation de ce souvenir l’amuse énormément, il faut bien le dire, et il ne peut s’empêcher de sourire, un peu goguenard. Ceci dit, il pense qu’ils seront quand même beaucoup mieux à la maison pour poursuivre tranquillement leur petite affaire. Ils survivront probablement à quelques minutes supplémentaires. Ou pas… Quand Mutt poursuit son discours, Klaus comprend qu’en fait non, c’est mal parti pour attendre, d’autant plus que le frisson de l’attente fera probablement qu’ils seront bien en peine de se taire et caresseront forcément l’envie… de caresser autre chose.

« On récupèrera le petit Jésus tout à l’heure, fait-il en le remettant sur le rayonnage où ils l’avaient récupéré un peu plus tôt… je m’en voudrais de lui imposer ça, et ça va me bloquer s’il nous regarde. »

Enroulant ses doigts autour du poignet de Mutt, il l’entraîne jusqu’au rayon vêtements et jette son dévolu sur un ignoble pull de Noël aux couleurs criardes qui lui fait immédiatement de l’œil (car que serait Noël sans un pull absolument ignoble, pas vrai ?).

« Faut bien qu’on donne l’impression d’avoir un truc à essayer quand même », fait-il mine de se justifier en adressant un clin d’œil à son mari, son sourire s’élargissant tout naturellement.

Il n’attend pas de réponse de la part de Mutt avant de se précipiter avec lui dans une cabine d’essayage… Il fait quand même mine de regarder qu’il n’y a personne autour d’eux avant de refermer la porte de la cabine et de plaquer presque aussitôt ses lèvres contre les siennes, avec une envie non dissimulée.

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Klaus est si hilare qu’il pleure de rire au moment de baisser les yeux sur le pull absolument souillé dont Mutt s’est servi afin de… limiter la casse. Ce n’est définitivement pas élégant, ce n’est définitivement pas une chose dont elle devrait être fière, loin de là. Ce n’est définitivement pas une chose dont ils devraient rire non plus, mais Klaus ne peut pas s’en empêcher, à plus forte raison qu’ils se sont retenus de rire pendant beaucoup trop longtemps – il est assez naturel, par conséquent, qu’ils relâchent toutes les tensions – absolument toutes les tensions. C’était moins une, oui, on peut effectivement le présenter de cette manière. Klaus est encore plus hilare quand Mutt suggère que si le Petit Jésus avait été là, il aurait été traumatisé pour des générations… ça, ça ne fait clairement pas le moindre doute.

« Alors je dirais bien qu’on devrait l’acheter, mais bon… va présenter ça à la caisse », se marre Klaus en considérant le pull de Noël absolument dégueulasse. « C’est dommage, je le trouvais absolument charmant. » Dans le genre kitsch et impossible à mettre – mais en même temps, Klaus est définitivement le maître dans l’art de savoir porter ce que le genre humain ne devrait clairement pas être fait pour porter. « On va le planquer et on fera comme si de rien n’était », suggère-t-il alors simplement d’un ton innocent avant de sursauter légèrement quand il entend frapper à la porte. « Roooh ça va ! Laissez-vous habiter par l’esprit de Noël, un peu ! » fait Klaus de l’autre côté de la cabine, à l’adresse du type impatient.

Non mais les gens perdaient les nerfs si facilement, c’était hallucinant. Klaus s’en fiche pas mal, cela dit, il est encore totalement euphorique… Il écrase ses lèvres contre celles de Mutt, en un baiser encore brûlant avant de souffler quelques mots contre ses lèvres, tout de même.

« Allez, on y va, surtout, pas de geste suspect », se marre-t-il. « Et pense à remonter ta braguette », complète-t-il avec une malice évidente dans la voix.

Une fois à l’extérieur de la cabine, le pull bien roulé en boule dans un coin, légèrement caché, le type est encore là, en train d’examiner des vêtements sur un portant, et il leur adresse des regards noirs à la dérobée. Klaus y répond avec un immense sourire ravi, pas dérangé le moins du monde.

« Bon, on récupère le petit Jésus, un pull à ta taille et on réfléchit plus, on prend tout ce qui se met sur un sapin et on rentre, notre mission ici est accomplie ! » s’amuse-t-il sans détour, et sans rien dissimuler du plaisir qu’il prend à une situation qu’il devrait plutôt trouver embarrassante… Mais en même temps, il n’y a pas mort d’homme, pas vrai ?

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Si les yeux de cette pauvre petite vieille étaient des mitraillettes, il ne fait aucun doute que nos tourtereaux seraient tombés raides morts tous les deux, tant elle les fusille du regard alors que tous les deux finissent par quitter la cabine d’essayage comme si de rien n’était. Le « Joyeux Noël » lancé par Mutt semble être l’offense suprême aux yeux de la pauvre vieille, mais Klaus n’a absolument rien à foutre des états d’âme du troisième âge. Il a clairement pris son pied, et il n’a pas la moindre intention de s’excuser pour cela – pas le moins du monde, même. A la place, il a la ferme intention de fanfaronner au bras de son sublime époux, qui sait y faire pour le rendre heureux et pour… le prendre par surprise, au sens propre comme au figuré (la subtilité est clairement partie en vacances).

Ils se tiennent un peu plus sages au moment de continuer leurs courses… enfin, selon leurs propres critères, bien évidemment – donc c’est à relativiser, mettons-nous bien d’accord là-dessus. Il y a bien quelques mains baladeuses pour venir traîner çà et là, et quelques remarques graveleuses qui viennent se perdre dans le processus… Mais l’un dans l’autre, ils sont venus au bout de leurs courses, et ils ne se sont pas fait virer du magasin avant d’avoir eu le temps de finir leurs emplettes. De leur part, on peu considérer, vraiment, que c’est un progrès, pour ne pas dire un véritable succès – alors, autant en être fier, pas vrai ?

Ils achètent également un sapin, certes pas l’immense sapin que Klaus aurait adoré trouvé dans leur salon, mais un sapin de taille tout à fait raisonnable malgré tout… Ils semblent avoir tout ce qu’il leur faut, clairement, et Klaus s’en réjouit. Il ne leur reste plus qu’à rentrer, et de profiter de ce qui les attend.

« Est-ce que par magie de Noël, tu entends… » La main de Klaus glisse innocemment sur la cuisse de Mutt alors que ce dernier, au volant de sa voiture, suggère qu’ils devraient faire la déco avant. « Non, je déconne – presque –, j’ai bien envie qu’on décore tout avant que Marion revienne. On va lui faire une vraie bonne surprise », confirme Klaus.

Et il est sincère. Il adore l’idée de juste… décorer le sapin de Noël avec l’homme qu’il aime, et pouvoir profiter à fond de cette situation… C’est une perspective qui lui plaît beaucoup. Qui lui plaît immensément, même, et il a envie de croire que, de son côté, Mutt sera également du même avis.

« Et on fera tout ça en se gavant de brioche. Est-ce que c’est pas le meilleur programme de tous les temps ? »

Bien sûr que c’est le meilleur programme de tous les temps. En tout cas, Klaus le pense sincèrement, même s’il n’en donne pas forcément l’air… Ou pas autant qu’il le voudrait.