Le temps d’une étreinte, ils sont en parfaite harmonie, et rien au monde ne semble susceptible de les atteindre. Klaus veut croire de tout cœur que c’est vrai, qu’ils seront capables de transcender tous les obstacles, même le plus difficile, celui qui les attend à présent qu’ils ne peuvent plus se laisser distraire par la seule communion de leurs corps… Il faudra bien revenir à la réalité, mais pas tout de suite. Pour le moment, Klaus savoir ces frissons irrésistibles, ce plaisir incommensurable et ce qu’il lui en reste quand, leurs corps reposant l’un contre l’autre, ils savourent l’après, ce moment de latence où l’on n’entend plus que leurs souffles mêlés, qui remplissent agréablement l’espace.
C’est Klaus qui brise le silence en premier, lui répétant à l’oreille des « Je t’aime » auxquels Klaus répond avec tout autant de dévotion. C’est probablement ce qu’il sait avec le plus d’évidence. Il a de nombreuses incertitudes dans son existence, mais celle-ci n’en fait définitivement pas partie, bien au contraire même, et Klaus ne se lassera jamais de ces « Je t’aime » qui lui rappellent combien il est chanceux d’avoir rencontré un homme tel que lui, un homme qu’il aime si terriblement, si profondément, si violemment. Il profite totalement de ce moment, et il occulte tout le reste. Et quand Mutt reprend la parole, le principal concerné est pris de court.
« Faut déjà qu’on réussisse à s’occuper d’Indy », répond-t-il amusé, parce qu’il essaie de désamorcer la situation… La vérité, c’est qu’il a jamais envisagé cette possibilité, comme il n’avait jamais envisagé de se marier non plus pour commencer.
L’idée ne lui avait jamais traversé l’esprit, parce qu’il n’était clairement pas suffisamment équilibré pour que la question se pose véritablement. Il n’avait rien à offrir à un gosse, et même encore maintenant, il n’est franchement pas sûr de pouvoir tenir la distance… Mais… ce n’est pas un non. Ce n’est pas un non, parce que tous les projets deviennent quand même un peu moins flippants quand il est question de Mutt.
« Je t’avoue que là, tout de suite…Je me verrais pas du tout m’occuper d’un gosse. J’veux dire… c’est pas juste changer les couches ou soi, mais tu t’imagines avoir la responsabilité d’une autre vie… j’arrive déjà à peine à me gérer moi-même. Et puis, on baiserait probablement cinquante fois moins, c’est à prendre en considération. » Il caresse doucement le bras de Mutt, songeur. « Je dis pas que… j’en aurais jamais envie. J’ai jamais trop voulu me poser la question. Mais si jamais. Si jamais, je veux adopter… Même si je veux pas devenir un daron psychopathe et abusif comme mon paternel. » Bref… il est pris de court, en fait. Il s’attendait pas à ça. « Pourquoi ? C’est ce que tu veux ? »
Peut-être, qui sait, probablement, qu’ils auraient éventuellement dû discuter de tout ça avant de se dire oui, mais ça c’est encore une autre affaire.
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Mutt était surement porté par l'euphorie du moment. Non, il l'était, ca n'était pas qu'un surement. Il avait soulevé la question sans pour autant s'obliger à un futur. Il ne voulait rien imposer à Klaus. Quand celui-ci lui parle d'Indy, il ne peut s'empêcher de rire doucement.
" Oui, c'est vrai, c'est maman qui s'en occupe plus que nous. "
Même si pour Mutt, il aimait sortir son chien, et jouer avec de temps à autre. Il avait appris à être un peu responsable... Enfin jusqu'à ce que sa dépression le rattrape et qu'il plonge le nez dans les médocs mais c'est une autre histoire. Il savait qu'il devait d'abord se sortir la tête hors de l'eau. Il n'était pas si à l'ouest que ca.
Mutt écoute Klaus avec patience, un sourire aux lèvres tout en continuant de carresser sa joue. Il ne voulait pas lui imposer quoi que ce soit. Il ne lui en voudrait pas s'il lui dit non. Et comme il a dit: ca n'est pas pour tout de suite. Ils avaient le temps. Il sourit amusé quand il lui parle qu'ils ne pourront plus autant s'envoyer en l'air.
" Là, tu marques un point. " Dit-il dans un large sourire. " Mais je ne suis pas d'accord, je pense que tu ferais un excellent père. " Dit-il avec douceur. Il veut croire en Klaus, comme toujours. " Et tu ne seras absolument jamais comme ton père. " Lui confirme-t-il. " Tu es bienveillant et à l'écoute. Après, on est pas parfait. Tu crois que je le suis ? " Il sourit doucement. " Et puis, on a le temps... Il me reste cinq ans d'étude au max... Je te demande pas qu'on fasse ca demain. " Dit-il en roulant des yeux. " Mais je voulais juste qu'on en parle. "
Klaus lui demande si c'est ce qu'il souhaite et pourquoi il pose cette question là. Mutt soupire longuement.
" On en a parlé vite fait avec Peter un soir... Juste une discussion lambda et il m'a demandé si je voudrai des gosses. " Oui, il se rappelle bien de cette discussion même s'il avait un peu bu. " Je ne m'étais jamais imaginé père non plus. Mais je sais pas... Si j'en ai envie ? Peut être un jour qui sait ? Avoir notre famille. On mérite d'avoir notre famille non ? On a tellement d'amour à partager, on pourrait le partager avec un gosse ? " Il ne veut pas mettre la pression à Klaus alors il se reprend. " Mais si tu veux pas, ca me va hein ? T'en fais pas là dessus. Sinon si ca te gêne comme idée... Laisse tomber d'accord ? " Il dépose ses lèvres délicatement sur les siennes.
Moses.
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Il faut tout de même admettre ce qui est. Même si les deux devaient décider de devenir parents un jour, ce ne pourrait définitivement pas être pour tout de suite. Certes, ils sont capables de se responsabiliser, peut-être plus qu’ils ne le faisaient à une époque, mais ils ne sont probablement pas capables à l’heure actuelle de prendre soin d’un enfant comme il le faudrait, à moins que cet enfant ne soit déjà majeur et prêt à quitter la maison une bonne fois pour toutes. Un jour, qui sait ? Klaus ne se ferme pas à l’idée du tout, mais pour le moment, il est convaincu que c’est niet. Ils ont un fils, et c’est Indy, et comme Mutt le souligne si bien, c’est souvent Marion qui finit par s’en occuper en fin de compte.
Klaus ne répond rien quand Mutt affirme qu’il ferait un excellent père. Pour lui, le terme « excellent » reste quand même discutable. Même s’il veut bien admettre qu’il est bienveillant et à l’écoute, il est aussi instable, chaotique, parfois autocentré, parfois trop dans sa bulle, pas franchement fiable… ce n’est pas exactement ce qu’on attend d’un père tel que lui. Quand Mutt aura fini ses études… va savoir mais… il ne sait pas trop quoi en penser.
Il comprend mieux comment ces préoccupations sont venues à l’esprit de son mari quand ce dernier lui apprend que Peter et lui ont eu cette conversation. Ce qui rassure Mutt, c’est que son discours n’est pas différent du sien. Il n’a pas forcément de certitude sur le sujet, sans pour autant l’affirmer. Oui, ils méritent d’avoir leur famille, mais sa famille telle qu’elle est à l’heure actuelle, composée d’eux deux seulement, lui convient déjà très bien. Tout l’amour qu’ils ont à donner, ils peuvent tout autant les donner à leurs proches, sans pour autant le donner à un enfant. Avoir un enfant, c’est pas seulement de l’amour, c’est des responsabilités… des responsabilités violentes et ça…
« L’idée me déplaît pas… mais clairement pas tout de suite… et plus tard… je peux pas forcément te promettre que j’en aurais envie parce que je suis sûr de rien, là, tout de suite. » Il reste sérieux. Il profite de la douceur de Mutt pour dire ce qu’il a sur le cœur, mais il choisit ses mots du mieux qu’il le peut, parce qu’il ne veut surtout pas inquiéter son époux, ou lui faire regretter d’avoir juré amour et fidélité à un homme qui ne sera peut-être pas capable de lui offrir tout ce qu’il souhaite. « T’es sûr que si je décidais que j’en veux jamais, t’accepterais ça comme ça ? Tu m’en voudrais pas ? »
Ce serait une bonne raison de lui en vouloir après tout… parce que c’est quand même vrai que ce genre de choses doivent se discuter à deux et sont d’une grande importance. Ni l’un ni l’autre ne peuvent probablement le nier en l’occurrence, en tout cas il en doute fortement.
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Mutt n'avait pas voulu faire toute une affaire de cette question. Elle avait été posée comme ça à vrai dire et il n'avait pas envie de se prendre la tête. Peut être avait-il voulu être trop rapide dans ses démarches. C'était son soucis... Il voulait aller vite, emporté par sa fougue. Peut être comme ce mariage qui été célébré si rapidement. Mais au final, celà était pour le mieux. Il ne se voyait pas ailleurs à cet instant.
" Je comprends Klaus, t'en fais pas... " Il voit bien que d'un seul coup Klaus a l'air soucieux en parti. Il glisse une main dans ses cheveux et resserre ses bras autour de lui pour le rassurer. Il dépose un baiser sur son front. " Hey, écoute... On en reparlera un jour. Mais t'en fais pas. On est à deux, c'est le principal. J'aurai pas dû soulever la question là tout de suite... "
Il ferme les yeux et soupire longuement, profitant des instants contre l'homme qu'il aime. Peut être que Mutt s'était d'un seul coup trop projeté et il ne voulait rien imposer du tout à Klaus. Encore faudrait-il qu'ils sortent de cette merde d'ailleurs... Celà soulevait une autre question existentielle à Mutt qu'il garde pour l'instant pour lui. Surtout par rapport à Klaus et son pouvoir... Un jour, Mutt vieillira et il mourra de toute manière, mais qu'en est-il de Klaus ?
" Je t'aime. Auprès de toi, j'ai tout ce dont j'ai besoin." Lui souffle-t-il pour le rassurer. Il ne peut s'empêcher néanmoins d'ajouter une réflexion qui peut sembler anodine en partie. " Je ne veux pas que tu te retrouves seul un jour, c'est tout... Mais on a le temps d'y penser... "
Il avait tendance à fermer les yeux de fatigue après tant d'émotions. Peut être s'endort-il un instant. Il ne sait pas combien de temps mais c'est dans son sommeil léger qu'il sent que les ballottements se font un peu plus forts. Mutt, sur le qui vive et toujours un peu stressé, se réveille en sursaut et constate que ca n'est pas dans son imagination. Ils se font alors secouer un peu plus fort.
" Putain... Faudrait que ca s'arrête un jour... "
Il n'avait pas besoin de foutre le nez dehors pour savoir que la mer s'en trouvait être moins calme à l'extérieur. Pourtant, le ciel et la mer devait être clémente. Avaient-ils tellement dévié que celà ? Il se redresse doucement, cherche quelques fringues qu'il essaye d'enfiler. De toute manière, est-ce qu'ils allaient pouvoir faire quelque chose ? Peut être devrait-il tenir la barre le temps que ca se calme pour ne pas que ca chavire ?
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Klaus se sent l’obligation de se justifier, mais ce n’est pas sans raison. Le sujet n’a absolument rien d’anodin, et puisque Mutt l’aborde, c’est forcément que ça le travaille au moins un peu. Klaus voudrait avoir une réponse définitive à lui donner, qu’elle soit positive ou négative, mais pour l’heure, ce n’est clairement pas le cas, et il ne peut pas prétendre le contraire. Cela dit, son époux se montre particulièrement compréhensif à son adresse, et maintenant que le sujet a été mis sur le tapis, ils pourront y réfléchir plus posément et en reparler tous les deux dans de meilleures conditions – des conditions peut-être plus sereines, qui sait. Ils ont du temps devant eux, en efft. Ils en reparleront, oui, mais pour le moment, ce n’est absolument pas quelque chose de nécessaire, pour aucun d’entre eux.
« Non, t’as bien fait d’en parler, vraiment, je… m’y attendais juste pas, c’est tout », répond Klaus avec douceur avant de laisser le silence les envelopper le temps de quelques instants salvateurs.
Et durant ce moment, plus rien ne compte en dehors de leurs corps enchevêtrés, plus rien n’a d’importance si ce n’est leurs souffles qui embaument l’espace. Et ils se focalisent là-dessus et uniquement là-dessus. Le reste, en revanche, ne compte pas, ne compte plus… du moins le temps qu’ils peuvent passer dans les bras l’un de l’autre, en décidant que rien d’autre ne compte et que rien d’autre n’existe en dehors d’eux et de leur petite bulle.
C’est Mutt qui lui répond doucement en lui affirmant qu’être avec lui, à ses côtés, est tout ce dont il a besoin. Est-ce que c’est effectivement le cas ? Il n’en a pas la moindre idée, peut-être que quelque chose finira par bel et bien lui manquer. Peut-être. Mais peut-être que non, également. Ils ne peuvent pas prévoir cela… Il ne veut pas non plus penser au fait qu’il puisse un jour se retrouver seul… il ne veut penser à rien, en fait, il ne veut penser qu’à eux, à eux et à eux seuls, et effacer tout le reste de ses pensées… Ils verront bien ce que l’avenir leur réservera. Pour l’heure, ils sont tous les deux, ils sont ensemble, et c’est tout ce qui importe…
Jusqu’à la nouvelle crise, bien sûr, parce que leur situation n’était apparemment pas suffisamment désastreuse, et qu’il était donc temps d’en rajouter encore une couche supplémentaire. Le bateau tangue dangereusement une première fois. Klaus dissimule sa nervosité derrière un léger rire – ce n’est rien, ils se seront fait surprendre par une vague un peu forte… puis une deuxième. Klaus se redresse…
« Hey !! Si ça se trouve y a du mouvement parce que y a un bateau pas loin ?? Faut qu’on aille voir ! » suggère-t-il en s’efforçant d’opter pour la solution la moins pire.
Il se redresse d’un bond, enfile vite fait son caleçon (si jamais y a vraiment un autre bateau, on va tâcher de se montrer présentable), et il se dirige vers le pont pour observer la situation… Pas de bateau en vue mais d’immenses nuages gris crachant une pluie torrentielle…
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Mutt a envie de tout envoyer chier clairement. A croire qu'en ce jour maudit, le destin s'acharne sur eux et ne veut pas les laisser tranquille. Il espérait que la supposition de Klaus soit la bonne mais il n'y croyait absolument pas. En sortant, il capte direct la mer agité et la pluie qui commence à tomber. Les vagues s'écrasent sur la pauvre coque du bateau qui tangue de plus en plus.
Mutt va directement vers les commandes du bateau pour tenir la barre afin d'éviter à leur embarcation de se retourner. Il tient de deux mains fermes le cap, et sent qu'il va passer les prochaines heures à se faire les bras là dessus. Il se tourne vers Klaus et commence à lui lancer:
" Klaus... Je sais que tu vas pas m'écouter, mais je voudrai que tu rentres dans la cabine. " Il sait qu'il ne le laissera pas dehors comme ça. Il prend appuie sur ses jambes pour tenir les commandes avec force alors que les vagues prennent de l'ampleur. " Je veux pas que tu passes par dessus bord... Faut pas qu'on tombe à l'eau... Sinon on ne se retrouvera pas... Et... faut pas que le bateau se retourne... " Lui explique-t-il.
Se retrouver séparer dans les flots tumultueux seraient la pire chose au monde. Oui, Klaus survivrait mais ils risquaient de se séparer et Mutt, quant à lui, s'il se noie, il y restera. Et clairement notre jeune Jones n'avait pas envie d'y laisser sa peau aujourd'hui. Il voulait se battre, mais aussi se battre pour Klaus. Ils devaient se sortir de là tous les deux. Avec une très grande chance, cette tempête allait les repousser vers un rivage. Vers le seul rivage qu'ils connaissent: l'ile. En espérant qu'il n'y en avait pas d'autres. Il a alors d'un coup un rire nerveux et il dit:
" Plus jamais les ballades en bateau. Quand on rentrera, j'te jure, je bouge plus de mon lit pendant 15 jours. "
Parce que oui, il rêvait clairement de la maison, de leur petite chambre, et d'une bonne couette où ils savaient qu'ils seraient en sécurité. Mutt se promettait aussi intérieurement que s'il sortait vivant de cette merde, il irait dès le lendemain aller voir un psy et se prendre en main. Encore plus à cet instant.
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Mutt a bel et bien raison de le penser, Klaus n’a pas l’intention de l’écouter et de rentrer dans la cabine. Des deux, il est celui qui ne sait pas naviguer, certes, mais il est aussi celui qui court le moins de danger, il est celui qui a des pouvoirs surnaturels, il est celui qui peut s’en sortir. Oui, clairement, ils doivent s’éviter de tomber à l’eau et de prendre des risques inutiles, mais rester les bras croisés dans la cabine en attendant que les choses se tassent ? Autant le dire tout net : pour lui, c’est inconcevable, et il en est tout bonnement hors de question. Sous aucun prétexte il ne fera une chose pareille.
Il ne peut s’empêcher de regarder avec une certaine fascination les flots agités en contrebas. Ce n’est pas rassurant, on se croirait dans un de ces films catastrophes où le type échoue sur une île déserte et n’a rien d’autre que ses yeux pour pleurer… Ouais, c’est fascinant, , mais c’est putain de dangereux. Klaus affiche un sourire amusé tout de même – ou en tout cas il fait de son mieux, car la nervosité est bien présente, quand Mutt lui assure que c’est une première et une dernière pour la ballade en bateau. Tu. M’étonnes. En fait, il faut qu’ils arrêtent de sortir de chez eux. C’est comme si le monde leur en voulait et cherchait à les tuer. C’est peut-être le cas, en fait. C’est pas dit que ce serait mieux, loin, très loin de là. Quoi qu’ils seraient tout de même capables, vraiment de manquer se faire tuer chez eus, en ne quittant pas leur chambre… c’est déjà arrivé par le passé, après tout. C’est manifestement beaucoup, beaucoup trop dangereux d’exister quand on est Klaus Hargreeves et Mutt Jones.
« Bon, qu’est-ce qui pourrait nous aider concrètement pour garder le cas et pour pas que le bateau se renverse ? » demande-t-il sans bouger de sa place.
Mutt va peut-être insister pour qu’il rejoigne sa cabine, mais il n’en est pas question. S’il peut faire quoi que ce soit, il le fera. S’il peut intervenir, d’une manière ou d’une autre, il le fera. S’il peut se servir de ses pouvoirs, alors il le fera. Il n’est pas inutile, et cette situation illustre parfaitement tout ce que Klaus ne cesse de répéter à Mutt. Ce n’est pas à lui de mener la barque seul – au sens propre comme au figuré, pour le coup. C’est leur galère (décidément, les métaphores maritimes, ça y va), et ils en sortiront à deux.
« Je suis pas impuissant, Mutty, j’ai mes pouvoirs, je suis sûr que je peux faire quelque chose », insiste-t-il d’office afin de contrecarrer tout éventuel argument de la part de son interlocuteur.
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C'était plus fort que Mutt, c'était son caractère protecteur qui voulait ça. Ce besoin de prendre les devants, de faire les choses pénibles, pour éviter que ses proches doivent les supporter. Mais il sait que Klaus ne rentrera pas. D'ailleurs, il lui affirme dans sa phrase. Klaus reste à ses côtés, et peut être que celà fait plus de bien à Mutt qu'il ne semble vouloir le dire.
" Et bien... " Répond-t-il en réfléchissant à sa question. C'est la première fois qu'il se retrouve dans une situation comme celle-ci. En même temps, on ne se retrouve pas en pleine tempête tous les jours. Il grimace. " Putain Klaus... Je... tenir la barre et je sais pas... Je suis pas un vrai Capitaine hein... C'est pas un truc qu'on t'apprend ! Après... ca doit être une question de bon sens non ? " Dit-il sa voix transparaissent une panique à peine dissimulée.
Klaus parle alors de ses pouvoirs. Ca n'était pas une chose à laquelle Mutt pense tout de suite à chaque fois. C'est vrai. Mais oui, avoir des mains en plus, ca peut surement les aider. Mais quand les vagues se feront plus fortes, il allait devoir tenir de ses bras le cap, essayer d'appréhender les vagues afin d'éviter de totalement chavirer.
" Il faut... que je garde le contrôle... Tenir la barre, éviter qu'on chavire... Je... Je... " Ca ne sera pas facile. " Et si... le bateau doit chavirer... On ne doit pas se lâcher. En aucun cas... " Il sait que se perdre dans un océan pouvait devenir la pire chose en soit.
Les vagues commencent à être plus brutales et l'une d'entre elle passe au dessus d'eux. Il manque de lâcher les commandes sous la violence de l'impact. La nuit allait continuer d'être longue...
" Accroches toi à moi... " Suggère-t-il à Klaus. Il ne voulait pas que l'un d'entre eux se fasse emporter loin par une vague trop violente...
Moses.
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Une question de bon sens ? Klaus n’en sait rien, pour lui, le bon sens serait d’apprendre à de futurs navigateurs à savoir quoi faire en cas de tempête, parce que même si ça doit être un cas à éviter, on n’est jamais à l’abri des intempéries, et pour le coup eh bien… Mutt a l’air paumé, autant que lui concernant la chose à faire… Tenir la barre, intuitivement, ça semble être le mieux à faire effectivement, et si ça se demande de la force, ils seront probablement plus efficaces s’ils obtiennent quelques renforts, et pour obtenir des renforts, rien de mieux que de faire appel à ses amis macchabées, pas vrai ? Oui, évidemment que oui, et c’est donc ce que Klaus suggère. Oui, ce n’est pas spécialement l’option la plus joyeuse du monde, mais elle pourrait bien leur rendre un fier service. S’ils s’y mettent à plusieurs, ils peuvent espérer de meilleurs résultats, et c’est l’essentiel, pas vrai ? Oui, c’est ce que Klaus veut croire en tout cas… Grâce à lui, ils peuvent avoir tout un équipage frais et dispo, à leur entière disposition : il s’agirait de ne pas passer à côté d’une telle opportunité, pas vrai ? Vrai. Ils savent que c’est la meilleure chose à faire, alors pourquoi s’en empêcheraient-ils, pas vrai ? Oui, ils n’ont pas vraiment mieux à disposition de toute manière.
« OK, OK, je prends ça comme une permission à utiliser mes pouvoirs, hein capitaine ? »
Mutt n’a pas répondu directement. D’ailleurs, au moment de proposer de l’aide, Klaus voit bien que c’est le « je » qui revient à chaque fois. Habituel, symptomatique : du Mutt tout craché, quoi… même dans cette situation chaotique, il pense devoir tenir la barre tout seul, au sens propre comme au figuré.
« Même si tu les vois pas, hésite pas à donner des ordres, d’accord, je les obligerai à t’obéir. »
Klaus se concentre autant qu’il le peut, et bientôt, ils sont une dizaine de fantômes, à l’apparence plus ou moins fraîche, à se tenir sur le navire, qui se ruent bientôt sur la barre afin de faciliter à Mutt l’effort de navigation. De son côté, Klaus s’accroche du mieux qu’il le peut, le plus fortement possible, au bras de son époux. C’est lui qui lui a demandé de ne pas le lâcher, et c’est clairement une chose à laquelle Klaus n’a pas l’intention de désobéir… comme à rien d’autre, d’ailleurs. Il ne veut pas être un poids pour son époux, mais un véritable appui. C’est à Mutt que Klaus s’accroche, mais il veut que ce dernier se tienne à lui tout autant que l’inverse.
« On ne se lâche pas, tout va bien se passer, tout va bien se passer », répète-t-il à la manière d’une litanie.
Les vagues sont de plus en plus violentes, et le navire tangue dangereusement, mais Klaus ne lâche rien, et surtout pas Mutt. Ils vont s’en sortir, c’est ce qu’il se répète. Ils vont s’en sortir.
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Il est vrai que le pouvoir de Klaus pourrait leur être utile. Mutt n'avait pas l'habitude de ce genre de choses, et il laissait volontiers son époux utiliser les capacités qu'il avait à disposition. Mutt sentait que c'était déjà mieux d'un seul coup au niveau de la barre. Il ne sait pas trop comment, mais il sentait que quelque chose l'aidait à tenir le cap. Mais doucement les vagues devenaient de plus en plus fortes. Mutt s'agrippait de toutes ses forces aux commandes.
" Klaus... Reste contre moi... "
Il voudrait lâcher une main pour attraper le bras de Klaus et le tenir contre lui mais lâcher la barre était impossible pour lui. Il essaye de guider du mieux qu'il peut la petite embarcation à travers les vagues. Il a l'impression que cette tempête ne s'arrêtera jamais. Mais ils tiennent bons tous les deux. Sans les spectres de Klaus, ils auraient déjà chaviré.
Puis les vagues finissent par se calmer doucement. Mutt est épuisé, ses mains sont tellement crispés autour des commandes qu'il a du mal à desserrer les doigts autour d'elles.
" Ca va aller... " souffle-t-il. Il voit enfin le ciel commencer à se dégager et l'aurore se pointer. Il détache difficilement ses doigts et se laisse tomber lourdement sur le sol détrempé du bateau. Il a mal partout, mais ils sont en vie. Il est vidé. Il tire le bras de Klaus pour qu'il vienne le rejoindre et le prendre dans ses bras et le serrer, tremblant du retour d'effort qu'il venait de faire contre lui. " Plus jamais... J'aurai préféré une soirée mousse et même là... Ca pouvait craindre encore... " Souffle-t-il contre sa nuque. Il se recule doucement et fait des mouvements de poignets et écarte ses doigts pour leur redonner de la souplesse. " J'aurai plutôt pensé que j'aurai des courbatures à cause de nos cochonneries... " S'amuse-t-il pourtant de soulagement. " T'as assuré mon Capitaine. " Ajoute-t-il. Vu le soleil qui se lève peut être devraient ils regarder s'ils ne captent pas la terre ferme, mais Mutt n'a clairement pas l'envie de se relever pour l'heure à cet instant. Il essaye de reprendre son souffle et de calmer ses crampes avant de penser à quoi que ce soit d'autre. Quoi que le retour d'adrénaline, le soulagement, lui donnait d'autres envies près de Klaus, mais ca n'était pas le moment. Même s'il continue de regarder le visage de son époux, une lueur dans le regard.
Moses.
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Klaus n’a pas besoin de se l’entendre dire deux fois pour obéir bien sagement à son mari quand ce dernier lui demande de bien se tenir à lui… il n’avait pas l’intention de le lâcher d’une semelle, certainement pas, d’autant plus que sa présence a le don de le réconforter, ce qui est loin d’être un moindre luxe, vu les circonstances. Il se sent rassuré, soulagé de pouvoir compter sur lui dans ce moment d’extrême panique, de même qu’il veut que Mutt ressente, de son côté, qu’il peut compter sur lui également. La situation n’a rien d’idéale, certes, mais ils sont ensemble, et ils sont bel et bien capable de se sauver de cette situation ô combien périlleuse. Klaus s’efforce en même temps qu’il se concentre sur Mutt de contrôler également les spectres venus à leur secours, et ça a l’air de ne pas fonctionner si mal que ça…
Klaus ne sait pas combien de temps dure cette situation… il a franchement l’impression que cela fait une éternité qu’ils sont là, mais il n’en est pas complètement certain. Cela peut faire seulement quelques minutes qu’ils luttent ainsi contre les éléments, mais il a l’impression que ces minutes durent de véritables heures. En tout cas, les vagues finissent par s’apaiser… le calme après la tempête, les nuages s’éloignent et s’ils n’étaient pas tous les deux trempés jusqu’aux os, ils pourraient presque prétendre l’un et l’autre qu’il ne s’est absolument rien passé.
En même temps que Mutt, Klaus se laisse tomber sur le sol du bateau. Il invite d’un geste ses copains macchabées à décamper, mais ces derniers ont l’air de vouloir faire du surplace, si bien qu’il paraît presque impossible de leur faire entendre raison au bout du compte. Tant pis, pour le moment, il a surtout besoin de reprendre son souffle et ses esprits. Il se sent franchement vanné. Il peine à reprendre sa respiration en même temps qu’il se serre tout contre Mutt. Un léger rire s’échappe de ses lèvres quand Klaus évoque la perspective d’une soirée mousse.. ouais, lui aussi aurait préféré, mais les connaissant, ils auraient probablement été capables de faire foirer une soirée mousse également.
« Ça, ça peut encore s’arranger », s’amuse Klaus quand Mutt remarque qu’il pensait que ce serait à cause de leurs cochonneries qu’ils finiraient par avoir des courbatures. Klaus illustre son propos en embrassant doucement les lèvres de Mutt, mais d’un baiser qui n’invite tout de même pas à davantage, pas tout de suite en tout cas. « On forme la meilleure des équipes quand on mène la barque à deux, t’as vu ? Bon, techniquement, on était huit, même si Yolanda en a pas foutu une, mais on se comprend. »
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Même si Mutt n'a pas vu la quart de ce qu'à pu faire Klaus avec son pouvoir, il sait qu'il a fait bien plus et surement plus que lui dans cette histoire. Mutt devrait peut être l'écouter un peu plus. Ils s'en étaient sortis après tout. Mais à deux, malgré toutes les galères, ils savaient qu'ils allaient toujours s'en sortir. Tant qu'ils resteraient unis. Même si parfois ils avaient cette proportion à se faire du mal, ca faisait beaucoup moins de mal que d'être loin l'un de l'autre.
Klaus lui souffle que cette histoire de courbatures post coït peut encore s'arranger. Mutt a un sourire malin en glissant son regard sur le visage de l'homme qu'il aime. Il répond à son baiser longuement. Sa main glisse sur son visage, alors qu'il se sent attiré par lui, mais ca restait un état général. Chaque seconde qu'il passait à ses côtés, c'était une torture lorsqu'ils ne pouvaient pas exprimer leur amour de toutes les manières. Il rit doucement lorsqu'il lui souffle qu'ils faisaient une bonne équipe.
" Ouais... T'as raison ! " Celà a le don de radoucir un peu plus l'atmosphère. " On en voudra pas trop à Yolanda. Elle aura fait ce qu'elle a pu. Merci quand même à elle ! " Il pose son front contre le sien, il se sentait épuisé. " T'sais quoi ? " Dit-il en se redressant. " J'ai la putain de dalle... On devrait voir ce qu'il reste du gâteau... " Parce que vu le remue ménage, il ne devait pas rester grand chose du grand repas que Mutt avait préparé.
C'est en grimaçant qu'il se redresse sur ses deux jambes avant de tendre une main pour aider Klaus à se relever.
" On a un look très Robinson Crusoé... Enfin... Faut pas espérer finir comme ça non plus. "
Il regarde autour d'eux, et ne voit que de l'eau, il inspecte les dégâts et soupire. Adieu la caution mais bon, ils étaient en vie, et ils pourraient foutre ca sur le coup de la tempête surprise non ? Ca ne devait pas être prévu. Il descent dans la cabine et retrouve le carton du gateau dans un coin. Il l'ouvre et retrouve ce qui fut un jolie gateau au chocolat... et qui ressemblait à une vaste blague maintenant. Il se marre doucement, finit par fourrer ses doigts dedans et fait en sorte de se rapprocher de Klaus sans montrer ce qu'il a dans la paume avant de lui tartiner le visage d'un seul coup et finir par l'étaler sur le torse.
" Désolé mais c'était tentant... " Il l'observe. " Maintenant, ce qui est tentant... " Dit-il en se marrant légèrement. " C'est tout à fait autre chose... Il va falloir que je récupère tout ça. "
Ca n'était peut être pas malin de faire ca et de peut être gacher de la nourriture alors qu'ils ne savent pas combien de temps ils en ont là. Mais faire preuve d'esprit quand il le faut, pouvait leur manquer à tous les deux. Et clairement, c'était son large soulagement qui parlait aussi...
Moses.
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« Elle a rien foutu, ouais », se marre Klaus au sujet de la fameuse Yolanda qui n’avait absolument rien demandé à personne – et ne se nomme probablement pas Yolanda, au passage (mais elle a la tête d’avoir ce nom, c’est tout de même pas sa faute) –, et n’avait clairement pas mis de bonne volonté dans le processus. Bien sûr, tout ceci n’a pas, n’a plus d’importance. Ce qui importe, c’est qu’ils s’en soient bel et bien sortis tous les deux, et même s’ils ne sont pas encore au bout de leurs peines, réussir à surmonter n’importe quel obstacle en dit long sur leur relation en elle-même : le bateau tangue bien souvent, soumis à la plus terrible des tempêtes, mais jamais l’embarcation ne chavire ou ne coule, ça non… Mutt et Klaus veillent au grain, toujours.
« Bordel, maintenant que tu le dis, moi aussi je crève la dalle », confirme Klaus quand Mutt aborde le sujet.
Klaus n’y pensait plus sur le moment, mais c’est quand même clairement le cas. Il se sentirait capable de bouffer un gateau entier… malheureusement, il se peut que la bouffe soit dans un sale état après les intempéries qu’ils viennent d’affronter tous les deux. Mais ils trouveront bien quelque chose à se mettre sous la dent, quand même. Ils ont au moins cet avantage de ne pas être partis sans vivres du tout, ce qui aurait probablement rendu la situation encore plus difficile et compliquée. Klaus suit donc le mouvement et se saisit de la main que lui tend son mari pour se relever. Il sent que la tête lui tourne un peu. C’est la fatigue qui retombe. Mais ça ne l’empêche d’afficher un sourire assez abruti quand le jeune homme affirme qu’ils ont des looks de Robinson Crusoé.
« Ouais, le trip île déserte, c’est pas pour moi, sauf s’il y a option cocktails à volonté. » Il sourit. « Cocktails sans alcool, évidemment », ajoute-t-il l’air de rien.
Quoique s’il devait vraiment se retrouver paumé sur une île déserte, à la merci des éléments, se connaissant, il irait certainement se ruer sur les premiers cocktails foireux qui lui seraient proposés… même si ty a peu de chances que les deux scénarios se produisent en même temps, il faut tout de même le dire. Alors que Klaus se rapproche, il ne réalise la farce que lui fait Mutt qu’au moment de sentir le chocolat lui recouvrir le visage.
« C’est malin », se marre Klaus. « T’as intérêt à nettoyer ça avec beaucoup, beaucoup d’attention », réplique-t-il alors avec une lueur malicieuse dans le regard. « Mais laisse-m’en un peu quand même, j’ai toujours faim. »
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Peut être commenceront-ils à réfléchir quand ils vont comprendre qu'il va falloir se bouger, sinon ils allaient rester une éternité là. Comme essayer de scruter l'horizon. Mais à vrai dire, Mutt était épuisé physiquement et mentalement. Et il est dans cet état de fatigue où il peut se mettre à rire pour rien... Puis se mettre à pleurer... Ou alors est-ce un début de descente... Ca fait un moment qu'il n'a rien consommé, l'adrénaline était encore présente dans ses veines, mais quand tout ca redescendra, il faudra s'inquiéter à trouver une solution, car il perdra plus facilement patience.
Alors il se marre devant sa blague qui fait aussi marrer Klaus pour le coup. Il glisse son doigt d'abord sur la joue de celui qu'il aime pour récupérer de la crème et la manger. Avant de plonger son visage dans le creux de son cou pour léger et attraper de sa bouche un plus gros morceau. Laissant glisser sa langue sur sa peau.
Bien entendu, il s'en fout sur le bout du nez. En se redressant il fait une légère grimace et commente. " T'as un mélange de goût chocolat et d'eau de mer. " Ce qui n'est pas faux, vu les litres d'eau qu'ils se sont pris sur la figure. " C'est étrange mais c'est pas ça qui va m'arrêter. " Il continue ses efforts en continuant de rire doucement contre sa peau. Il finit par attraper un autre morceau sur ses doigts et le montre à Klaus pour qu'il en goûte de son côté. " T'auras même pas soufflé ta bougie. " Dit-il légèrement contrarié quand même. " Je dirai bien qu'on devrait se rattraper, mais je suis pas sûr qu'on ait encore quelque chose de sec à bord. " Reprend-t-il perplexe, tout en continuant de retirer du bout des doigts les morceaux de gâteau du visage de son époux.
C'est étrange comme il sent la lassitude le gagner petit à petit. Le contre coup, la descente s'amorçait un peu plus. L'hilarité vient à s'estomper doucement, et c'est la culpabilité et cette envie de chialer qui revient. Il voit ce qu'il a fait de leur soirée. Ca remonte dans ses pensées, il sent une boule au ventre. Il relève un regard vers Klaus, les yeux brillants. Il essaye de canaliser cette merde et lui dit d'une voix un peu écrasée par l'émotion.
" Ca va pas... " Il devait lui dire non quand ca allait pas ? " J'suis épuisé. Et... je me rends compte que je passe mon temps à faire que de la merde... " Il soupire longuement pour essayer de se reprendre. " J'suis en pleine descente là je crois... " Se confesse-t-il. Il n'est pas sûr mais en réalité... Rien n'est plus sûr. Il savait ce que cachait sa prise de substance et qu'il allait bientôt être de nouveau à cran.
Moses.
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Klaus est partagé entre plaisir et fou-rire tandis que Mutt vient glisser ses lèvres au creux de son cou afin d’y récupérer les restes de gâteau négligemment écraser sur sa peau. La caresse de sa langue sur son épiderme le fait certes frissonner, mais le fait rire également. Et il est incapable de contenir un véritable éclat de rire quand Mutt observe qu’il a à la fois le goût du gâteau au chocolat et de l’eau de mer. Au final, le mélange ne doit vraiment, vraiment pas être exceptionnel.
« J’ai toujours aimé le sucré-salé », plaisante Klaus qui au passage est ravi d’entendre son mari affirmer qu’il lui en faudrait clairement plus pour l’arrêter, et qu’il compte bien continuer de le goûter. Tant mieux, parce que cette situation lui plaît clairement trop pour qu’il souhaite que Mutt l’interrompe.
Certes, de son côté, il a quand même envie de manger, parce que ce n’est pas toute cette situation qui nourrit son monde – quoi que Mutt est en train de lui donner faim de quelque chose qui n’a pas grand rapport avec son gâteau d’anniversaire, on ne va pas se mentir. Klaus hausse les épaules quand Mutt remarque qu’il n’a même pas eu l’occasion de souffler sa bougie. Pour lui, ça n’a pas grande importance, honnêtement, et il sait se convaincre qu’ils auront l’occasion de se rattraper dans tous les cas, mais c’est vrai qu’il espère quand même qu’il pourra faire ces trucs qu’on fait lors des anniversaires, mais dans le confort de leur chez eux, et en profitant de la compagnie d’Indy – et d’un bon feu de cheminée, tiens ! ça doit être le fait d’avoir parlé de bougie, mais en plus d’avoir faim, il commence à avoir froid.
« On en profitera d’autant plus quand on sera rentré », répond Klaus d’un ton rassurant et optimiste quand Mutt remarque qu’ils auront bien du mal à se rattraper vu qu’il n’y a plus grand-chose de sec à présent. Ce qui n’est pas faux, clairement.
Klaus a encore envie de plaisanter, d’oublier tout le reste, de prendre un bon moment, mais Klaus voit bien que de son côté, Mutt est d’humeur beaucoup moins légère, et il commence à comprendre pourquoi quand ce dernier le lui confesse sans détour. Le mélange de fatigue et de… manque. Il est en pleine redescente… Ce n’est définitivement pas bon signe.
« OK… ça va pas s’arranger si on reprend pas des forces. On va se trouver quelque chose de comestible, on va manger ça tranquillement, et ensuite tu vas dormir… je surveille le navire le temps que tu te reposes, et tu prendras le relai plus tard, qu’est-ce que t’en penses ? »
Il n’attend pas vraiment son avis, il commence à fouiller chaque recoin de la cabine à la recherche de choses à manger. Il finit par tomber par une boite de gâteaux apéritifs qui miraculeusement semble ne pas avoir pris l’eau.
« Un vrai festin de roi ! » s’exclame-t-il en tendant le paquet de gâteaux.
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Mutt vient à avouer à Klaus qu'il ne va pas bien. Simplement parce qu'il sent la descente arriver, et il a peur de ce qu'il va suivre. Il essaye de garder sa promesse bien en tête par cette révélation. Il savait qu'il allait devoir se reposer sur Klaus dans les prochaines minutes et il ne sait absolument pas comment ca va se passer.
Mutt baisse la tête en se passant une main dans la nuque. Il écoute Klaus lui expliquer le programme et acquiesce silencieusement. En effet, c'est le mieux à faire pour l'heure.
Il essaye de se trouver une place pour s'asseoir, il se pose sur la couchette, alors que Klaus cherche de quoi manger et qui n'a pas pris l'eau. Il trouve alors des gateaux apéritifs. Mutt attrape un des paquets et commence à grignoter silencieusement.
" J'ai peur... " Finit-il par lâcher, car c'était la vérité. Il tourne le regard vers Klaus. " Et je ne parle pas de la situation... C'est un état constant Klaus... Et ca me bouffe... y'avait que... ces trucs qui me calmaient... Et j'avais peur que... ca empiète sur toi. " Il soupire longuement en continuant de manger. " Je me sens lessivé et... bon à rien... Je sens que ca va continuer... Je... " Autant qu'il dise ce qu'il a sur le coeur à cet instant. Il finit par glisser sa main sur la sienne en lui souriant. Ce n'est pas un sourire naturel, mais Mutt s'efforce de le faire pour montrer qu'il peut encore le faire, et qu'il peut aller de l'avant. " Je t'aime. Et on va s'en sortir hein ? "
Il allait essayer de dormir. Il ne sait pas s'il va y arriver clairement. Il n'a plus ses médocs dans le sang, et tout pouvait être possible. Il a peur de faire des cauchemars. Mais autant ne pas faire de mauvaises prévisions.
" Je vais dormir un peu, mais si t'as besoin... Tu me réveilles hein ? " Lui demande-t-il.
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Klaus affiche un sourire qui se veut réconfortant mais qui se révèle terriblement triste au moment d’entendre Mutt lui confesser le fait qu’il a peur… il voudrait tant que ce ne soit pas le cas, mais il le sait, il en a bien conscience, parfaitement conscience même. Il sait que cette situation est vraiment difficile pour son mari, elle l’est pour eux deux, mais Klaus, pour être passé par ce que Mutt traverse peut certes plus facilement se mettre à sa place, mais aura forcément plus de difficultés, dans le même temps, à l’aider autant qu’il le voudrait, parce que savoir la chose ne veut pas dire qu’on connaît le remède contre elle, surtout que Klaus n’est clairement pas immunisé contre les démons de Mutt, il s’avère seulement qu’ils partagent tous les deux les mêmes, à présent. Et oui, Klaus a peur aussi maintenant, mais s’ils sont deux à avoir peur et à le montrer, ils ne s’en sortiront pas. Mutt a trop souvent été fort pour deux, et Klaus s’est trop souvent reposé sur lui, il est temps maintenant d’inverser la tendance… Et Klaus s’efforce de le faire, même s’il ne se sent pas forcément toujours à la hauteur de cette tâche, il faut bien le dire.
Cette situation est flippante, mais il lui fait bien comprendre que cette peur ne vient pas seulement de là, que c’est quelque chose de constant, de plus global… le problème, c’est qui si, ça a forcément empiété sur Klaus, surtout que, si Mutt a vécu un épisode traumatisant, il l’a aussi été pour lui… il ne se sent juste pas légitime à éprouver ça tellement ça lui semble injuste de se sentir ainsi, constamment faible. Ça fait trop longtemps qu’il se laisse porter par le courant quand Mutt s’évertue encore à nager contre ce même courant. Mais s’ils partent à la dérive à deux, alors rien ne pourra les sauver et les tirer de là, c’est certain.
« Alors, t’es plein de choses, mais t’es pas bon à rien, mais oui, tu peux être sûr de ça, on va s’en sortir… Allez, repose-toi, le capitaine Hagreeves surveille le navire », déclare-t-il d’un ton plein de tendresse.
Klaus reste un instant auprès de Mutt afin de s’assurer que ce dernier plonge bel et bien dans le sommeil, et ce n’est que quand il a le sentiment que Mutt s’est endormi profondément, sa respiration lui paraissant plus régulière, qu’il se dirige vers le pont et se laisse bercer par le mouvement des vagues… C’est fou comme tout semble apaisé alors que leur bateau porte encore les stigmates de la tempête qu’ils viennent d’essuyer. Par ennui et par réflexe, il finit par tirer son portable de sa poche. Le pauvre a pris l’eau, mais il s’allume tout de même. Dans un premier temps, Klaus se contente de surfer gentiment sur son écran avant de réaliser que… s’il peut tranquillement surfer sur Instagram, c’est que…
Klaus, grand sourire aux lèvres, se précipite jusqu’à la cabine et secoue Mutt peut-être un peu brusquement dans l’intention de le réveiller.
« Hey !! On a du réseau ! Du putain de réseau !! On va pouvoir appeler les secours !! »
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Mutt essaye de se caler pour dormir. Son corps est exténué mais son esprit continue de tourner sans cesse. Et il n'y a rien pour le retenir. Mutt essaye pourtant de se laisser bercer par les remous et de la main de Klaus qui essaye de l'apaiser pour dormir. Il ferme doucement les yeux et se laisse glisser à travers Morphée et ses songes.
C'est assez chaotique. La tempête est revenue en pleine puissance... Mutt est face à l'orage, et il a l'impression que la pluie elle même remplie la carcasse du bateau. Et Klaus a disparu... Il hurle après lui dans la tempête. Il croit l'avoir vu passer par dessus bord et se jette sur le bord pour essayer de le recupérer. Il lui tend une main mais la tempête l'empêche de l'attraper. Il essaye de se tendre le plus possible et au moment où leurs mains se joignent... Ca n'est pas Klaus qui est à l'autre bout mais Monty qui le regarde, la gorge ouverte, un sourire sadique sur les lèvres. Alors qu'il l'attire dans l'eau.
C'est comme une chute vertigineuse alors que Klaus le réveille un peu trop violemment pour le coup. " LACHE MOI ! " Hurle-t-il alors qu'il attrape Klaus par la gorge en l'étranglant à moitié pour le faire basculer en arrière. Il lui faut une longue seconde pour revenir à lui. Il lève alors les mains en l'air, d'un air paniqué et commence à ressentir une énorme culpabilité. Faire du mal à Klaus, c'est la dernière chose qu'il souhaite... Il l'observe le regard paniqué.
" Merde... Putain... Klaus je t'ai pas fait mal... " Les larmes lui montent aux yeux, il se met à trembler. Il ne se sent vraiment pas bien. Il hésite à regarder s'il va bien et en même temps, il regarde ses mains. Son passé venant le hanter de nouveau. " Je suis désolé... " Sanglote-t-il, perturbé. Il n'a bien évidement pas entendu la nouvelle de Klaus quant au réseau. Mais à vrai dire il est encore dans un état second.
Moses.
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Klaus n’avait probablement pas fait preuve de suffisamment de calme et de douceur au moment de réveiller son époux. Bon, qu’il en ait fait preuve ou non n’aurait probablement rien changé, mais le jeune homme ne peut tout de même s’empêcher de s’en vouloir quand il prend connaissance de la réaction de Mutt, qui ne semble pas seulement paniqué par ce réveil abrupt, mais se montre particulièrement agressif. Dans l’enthousiasme qui avait été le sien à l’idée de pouvoir retrouver la terre ferme et de s’en sortir finalement, il n’avait rien calculé. Comme bien souvent, il s’était épargné de réfléchir avant d’agir, et voilà que ça lui retombe dessus, à présent. Ça lui pète clairement à la gueule, et il ne pourra certainement pas dire qu’il n’a pas mérité ce qui lui arrive. Bon… la réaction de Mutt reste disproportionnée, mais Klaus sait dans quel état Mutt se trouve, un état de stress, de traumatisme et de manque, le genre de truc qui ne disparaît pas du jour au lendemain.
Littéralement pris à la gorge, Klaus n’a rien le temps de faire avant que les doigts de Mutt ne se referment autour de son cou à la manière d’un étau. Bien sûr, cela ne dure que quelques secondes avant que Mutt ne reprenne ses esprits et ne comprenne pleinement ce qui lui arrive, mais les secondes écoulées ont tout de même laissé une empreinte rougeâtre sur sa gorge, qu’il caresse à présent d’une main tremblante, comme s’il tentait de réaliser que ce moment venait vraiment d’avoir lieu. Ça lui semble improbable, pour tout dire. Ils se sont bien souvent fait du mal, bien trop de mal, probablement, mais… ils ne s’étaient jamais attaqués l’un à l’autre physiquement, certainement pas de cette manière, en tout cas. Klaus se redresse difficilement, apeuré, incapable de savoir comment réagir, à présent. Il redoute que Mutt ne se mette de nouveau en colère… il a envie de pleurer, mais une fois de plus, il se confronte aux larmes de Mutt et c’est pire que tout. Il n’a rien le droit de dire ou de faire dans ces circonstances… ce serait plonger Mutt dans un état pire encore que celui dans lequel il se trouve déjà.
« T’inquiète, c’est rien », tente-t-il de le rassurer, même si sa voix étranglée et tremblante a probablement peu de chances d’être complètement convaincante.
Il veut se rapprocher, lui adresser un geste d’affection, même aussi minime qu’une caresse au creux de son dos, mais il n’ose’ plus se rapprocher de lui, à présent, il ne redoute que trop de lui faire de nouveau du mal, et cette pensée lui est, bien évidemment, insupportable.
« Je te promets que c’est rien », ajoute-t-il, attendant de l’apaiser et de le rassurer avant de dire quoi que ce soit de plus. Dans l’état où Mutt se trouve, il serait capable de ne rien entendre de toute façon. « T’as fait un cauchemar, c’est ça… tu veux me raconter ? »
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L'instant est chaotique. Il regarde ses mains, il regarde Klaus et c'est une déferlante de sentiments négatifs qui le frappe. C'est insupportable. Faire du mal à Klaus est clairement la dernière chose qu'il souhaite. Et il ressent le malaise de l'homme qu'il aime. Il se sentait dangereux, il se sentait mauvais. Et le voir hésiter à s'approcher de lui... C'était pire que tout.
Mutt ne sait pas quoi faire. Il a envie de serrer Klaus dans ses bras pour se faire pardonner. Le voir dans cet état de peur et paumé ça lui retourne le cerveau. Ça lui retourne les tripes. Son coeur se brise. Il est fautif. C'était un cauchemars certe mais jamais il ne voulait être violent. Jamais. Il se faisait la promesse que c'était la seule et dernière fois. Et même cette fois n'aurait jamais dû avoir lieu.
" C'est pas rien Klaus. " Dit il en sanglotant. " Je t'ai fait du mal... " Et il ne veut pas se trouver d'excuses. Il était fautif c'est tout. " Putain... Mais c'est quoi mon problème ? Je... " Il se passe les mains sur sa tête. " Je suis pas... net... Je m'en veux... " Il contorsionne ses mains l'une dans l'autre de manière compulsive, il veut effacer cette sensation de ses doigts autour de la gorge de Klaus. " J'ai... C'était Monty... " Dit il en revoyant les images de son cauchemar. " Il voulait me tirer dans l'eau... " Explique-t-il rapidement. " Je voulais qu'il me lâche... "
Non ça n'était pas une raison et oui, ça devait arriver qu'un jour Klaus reçoive un dommage collatéral. Il le sentait arriver et c'est pour ça qu'il prenait ces merdes. Pour calmer tout ce délire qu'il avait dans la tête. De le calmer lui. Il ne voulait pas que Klaus paye pour lui. Qu'il plonge avec lui. Il ne ferait jamais de mal à Klaus consciemment. Il refusait de lui faire du mal.
" J'te l'avais dit... Klaus... J'te l'avais dit... " Il se secoue la tête. Il finit par lever un regard vers son époux. " Je suis pas ce mec là... Je veux pas te faire de mal. Tu le sais ça ? " Lui demande t il, gardant cette image de l'homme qu'il aime dans cet état qu'il ne souhaite plus revoir de sa vie. Il essaye de faire un pas vers lui pour voir sa reaction, il avance une main tremblante pour que ses doigts glissent sur son bras.
Moses.
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Non, ce n’est pas rien, mais Klaus n’a pas envie d’affronter le problème, il ne veut pas voir Mutt comme quelqu’un de dangereux ou de violent. Il veut se rappeler, encore et encore, que Mutt est une bonne personne, une personne douce et généreuse, une personne intelligente et sensible, et qui pour rien au monde ne lui aurait fait du mal. Klaus ne veut pas en tenir rigueur à Mutt, il sait qu’il est troublé, torturé, et en manque, et c’est une chose qu’il doit garder à l’esprit… il n’est pas dans son état normal. Alors il est hors de question de le blâmer au point que son mari se sente plus mal encore. Non, ce qu’il veut, c’est qu’il aille mieux, ce qu’il veut, c’est se rappeler ce que c’était quand il souriait, quand les larmes ne prenaient pas le pas sur tout le reste.
« Hey, tout va bien… t’as fait un cauchemar, t’étais pas dans ton état normal, c’est rien… »
Klaus ose enfin se rapprocher et vient caresser doucement son dos, déterminé à le rassurer autant que possible, en même temps que Mutt lui racontera son cauchemar. Sans surprise, c’était bel et bien de Monty qu’il avait rêvé. Klaus n’est malheureusement pas surpris… c’est évident, il ne pouvait que s’agir de lui… malheureusement, comment faire pour que Mutt dépasse ce traumatisme ? A moins de le priver de sa mémoire, il n’y a malheureusement rien à faire, et c’est clairement ce qui l’inquiète. Klaus aimerait dire quelque chose, mais il ne trouve rien de rassurant à lui dire. Il ne peut pas lui dire que ça passera… et à quoi bon lui répéter qu’il a besoin d’aide. C’est évident, mais cette aide, si Mutt ne vient pas la chercher de lui-même, ne servira définitivement à rien.
« Je sais que tu ne me ferais jamais de mal volontairement, je le sais. »
Il dépose doucement sa tête sur l’épaule de son époux. Il veut lui adresser toute sa tendresse. Passée la surprise et la peur initiales, il ne reste plus que l’amour qu’il ressent pour lui. Un amour indéniable, un amour qui peut survivre à tout, un amour qu’il veut lui prouver et lui communiquer avec le plus de force et le plus d’intensité possible. Il l’aime quoi qu’il arrive, c’est ce qu’il veut lui faire comprendre, envers et contre tout, et il espère que Klaus ne le négligera jamais. Il laisse passer quelques secondes de silence au cours desquelles il lui adresse des caresses tendres et apaisantes.
« Je t’aime », souffle-t-il avant de déposer ses lèvres sur sa joue. « Et on va s’en sortir. Tu sais pourquoi ? » Il sort son portable de sa poche. Heureusement, les barres de réseau n’ont pas disparu depuis, ce qui aurait été un comble, clairement. « On a du réseau. »
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Mutt se niche dans les bras de Klaus quand celui-ci se rapproche de lui. Il n'attend pas une seconde. Il en avait besoin après ce qu'il venait de se passer. Il ne voulait pas qu'il croit que ce qu'il vient de se passer recommencera. Non... Jamais... Il aime Klaus plus que tout. Et le voir souffrir est la dernière chose qu'il souhaite. Des mains hésitantes et tremblantes glissent dans le dos de son époux. Une main venant finir dans les boucles de l'homme qu'il aime.
" Ca ne doit plus recommencer... " Lui souffle-t-il. Que ca soit volontaire ou non. Peut être avait-il été perturbé par ce cauchemars... Mais chaque nuit sera compliqué. Il le sent. Il espère juste qu'il ne s'en prendra plus à Klaus de cette manière. Ses bras entourent Klaus avec plus d'assurance quand il lui dit qu'il l'aime. " Moi aussi je t'aime. Je m'en veux là... T'as pas idée... " Si, Klaus devait en avoir une idée mais ca détruisait aussi Mutt. Et il ne voulait pas que ca continue de partir en vrille cette histoire.
Klaus lui souffle qu'ils vont s'en sortir avec un certain aplomb. Mutt se recule, essuie doucement ses larmes tout en l'interrogeant du regard. Il sort ensuite son téléphone et lui montre le réseau. Le jeune Jones ressent un réel soulagement et sourit. Il se met à pleurer mais ce sont des larmes de soulagement. Il l'embrasse à pleine bouche et avec force pour exprimer sa joie.
" Faut qu'on appelle quelqu'un. On appelle maman ? " Il réprimande un rire. " Avec elle... Elle va nous envoyer toute l'armée nous chercher... avec l'hélico et tout le bordel. " Cette image l'amuse. " Sinon les secours. Elle n'a pas à savoir ce qu'il s'est passé. " Dit-il. Mettant surement encore Marion à part, mais Mutt ne voulait pas l'inquiéter pour rien. C'est ce que les enfants font généralement et Mutt encore plus. " Je te laisse gérer... " Lui confie Mutt qui est toujours épuisé. Mais ca n'est pas physique à ce stade, c'est émotionnel. De toute manière, ce merdier arrivait à sa fin. Mutt avait envie de rentrer maintenant, changer de fringues, se foutre au lit dans un coin, et surement regarder des séries débiles... tout le temps qu'il faut pour oublier toute cette merde.
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Non, en effet, ça ne doit plus recommencer. Klaus aimerait affirmer, en toute confiance, qu’il est convaincu que ça ne recommencera pas, mais il se surprend à penser que ce ne sera pas forcément le cas. Des coups de sang, des cauchemars, des moments de manque… ça peut encore arriver, ça risque même d’arriver souvent, surtout si Mutt doit être en plein sevrage, alors il a bien compris qu’il ne pourrait pas présumer de ce que serait la réaction de son époux. Il sait qu’il ne lui ferait jamais du mal volontairement, consciemment… il le sait pertinemment – mais cette situation est délicate… Mutt est sous pression, fatigué, traumatisé… Mutt n’est plus tout à fait lui-même. Quoi qu’il arrive, en revanche, Klaus est sûr et certain d’une chose, c’est qu’il l’aime, qu’il l’aime vraiment – de tout son cœur. Il l’aime plus que tout, infiniment, profondément. Il sera toujours là pour sécher ses larmes, pour l’encourager et pour le soutenir, il sera toujours là pour lui, quoi qu’il puisse advenir.
« Je sais… », répond doucement Klaus quand Mutt affirme qu’il s’en veut… Si, il en a une bonne idée, il suffit qu’il pense à ce qu’il aurait ressenti lui-même si les rôles avaient été inversés. Il n’a aucune difficulté à s’identifier à la douleur de son mari… Mais il veut qu’il ait pleinement conscience du fait que, quoi qu’il advienne, il serait toujours là, présent à ses côtés, toujours là pour lui quoi qu’il puisse advenir. « On va s’en sortir, on se sort de tout. »
Ils s’embrassent tous les deux à pleine bouche, ils s’embrassent comme si leur vie en dépendait. Quelque part, c’est un peu le cas… oui, leur vie dépend l’un de l’autre. Quitte à partir à la dérive, autant partir à la dérive ensemble, car s’ils dérivaient chacun de leur côté, ils seraient pour de bon à des kilomètres l’un de l’autre. Ils partent à la dérive ensemble. Ils s’aiment. Ils s’aiment et ils seront toujours capables d’affronter toutes les tempêtes ensemble quoi qu’il puisse arriver. Ils l’ont déjà prouvé par le passé, ils continueront de le prouver, quoi qu’il puisse advenir, vraiment.
Et en attendant, dans cet amas de nuages sombres, il y a un rayon de soleil, un rai de lumières qui donnent l’impression qu’un renouveau est possible, et il le croit bel et bien. Un rayon de soleil qui va les éclairer et les aider afin de savoir ce qu’il en est.
« Oui, je pensais plutôt aux secours », s’amuse Klaus en découvrant que la première idée de Mutt avait été d’appeler sa mère… Bien sûr, il avait pensé à appeler Five, aussi, qui aurait pu les téléporter loin de là, mais connaissant son frère, il sait qu’il en entendrait parler des heures et des heures durant, vraiment. Non, mieux vaut clairement que cette situation décante tôt ou tard. « Je gère, t’inquiète pas. »
Et c’est ce qu’il fait. Mutt passe son appel, et il est soulagé d’avoir quelqu’un au bout du fil. Quand il décroche le téléphone, il se sent terriblement rassuré.
« Les secours vont arriver ! On va être rappatrié en hélico, tu te rends compte ? Petit tour d’hélico gratuit pour mon anniversaire ! »
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
C'est vrai qu'à deux, ils en avaient traversé déjà. A croire que le destin leur réservait un tas de choses pour les mettre à l'épreuve et rien n'arrivait à les séparer. Dans un sens, ca reste incroyablement beau. Mais à quel prix ? Celui de l'amour et ca, Mutt ne l'échangerait pour rien au monde. C'était l'espoir de Mutt que leur amour traverserait tout. Alors oui, il y avait encore de l'espoir, tout n'était pas fini pour eux. Pour lui...
Le premier truc que pense Mutt c'est à sa mère. D'accord, ca pouvait clairement faire sourire, mais il aimait tellement sa mère qu'il pensait tout de suite à elle en cas de pépin. Mais oui, appeler les secours sera une meilleure idée, ils en imposaient déjà beaucoup à Marion, pas la peine de l'alarmer un peu plus.
Mutt laisse Klaus passer son coup de fil en restant à ses côtés. Il lui confirme qu'un hélico va venir les chercher. Mutt fait un fin sourire en coin tout en lui disant:
" Au final, t'auras eu un truc sympa et imprévisible pour ton anniversaire. Enfin... plus sympa que la ballade en mer. " Il embrasse de nouveau Klaus avec amour.
Mutt s'affaire ensuite à se rhabiller et rassembler leurs affaires. Il fourre tout dans son cas, et essaye de ne rien oublier. Ils s'occuperont de tout ranger et faire le tri à la maison. Il soupire quand même, car il aura des comptes à rendre avec la société de location. Mais il mettra la panne et tout le reste sur le dos de la tempête surprise. Ca n'était pas prévu. Peut être qu'il aurait plus de chance qu'il ne le pense dans cette histoire. Mais il n'avait hâte que d'une chose: rentrer à la maison et se reposer. Retrouver les quatre murs de l'habitat chaleureux de sa mère. Et moins ils en diront sur cet épisode catastrophique, mieux ils se porteront.
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.