▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Rien n'allait en s'arrangeant et doucement Mutt commençait à perdre son self controle. Il y avait de quoi en même temps. Il commençait à faire nuit noire, ils continuaient à dériver je ne sais où dans cet endroit qui pouvait se retrouver totalement imprévisible. Ils n'avaient plus d'essence... Ils allaient faire comment pour rentrer ? Ca plus la tension qu'il ressentait de sa discussion avec Klaus encore... C'était compliqué de ne pas craquer...
Mutt prend une grande inspiration et essaye de se reprendre quand Klaus lui dit de se calmer. Il essaye de tout son être et ferme les yeux pour se recentrer et réfléchir. Klaus lui parle d'une carte ou d'un GPS. Il acquiesce vivement en ouvrant les yeux.
" Le GPS... T'es un génie... " Il se précipite à côté des commandes pour allumer le GPS. L'écran s'allume, Mutt s'impatiente. Il fixe l'écran avec pleins d'espoir jusqu'à ce que s'affiche un: Signal GPS introuvable.
" Non noooon ! " Commence à paniquer de nouveau Mutt. " Il capte pas... Le téléphone. Faut qu'on regarde sur nos téléphones... "
Il laisse Klaus regarder... Ils sont visiblement en zone blanche. Pas de réseaux.
" Tu crois... " Demande-t-il. " Qu'il y a une fin à ce monde en dehors de cette île ? Peut être qu'on va le traverser et mourir... Genre comme un espace vide... Ou on va finir au milieu de nulle part sans moyen de rentrer à la maison... " Dit-il la panique se lisant dans sa voix et son regard. Son imagination faisant le reste. Il se secoue la tête. " Je vais rééssayer de caler l'encre. Pour qu'on ne dérive pas trop... Demain matin, on y verra plus clair hein ? Et on saura où on se trouve... " Il ne sait pas si c'est une bonne idée, que se déplacer ne serait pas mieux pour trouver du réseau. Mutt ramène l'encre et essaye de la refixer dans le fond... Mais les eaux sont trop profondes pour ca... Il réessaye encore et encore. " Y'a trop de profondeur... Fais chier... " Il se met alors à craquer et se met à pleurer de désespoir. " J'ai toujours des putain d'idées de merde là... " Il finit par se laisser tomber sur le sol dans un coin du bateau.
Moses.
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Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
Il y a des solutions, il faut juste qu’ils acceptent d’y réfléchir posément… les bateaux sont conçus pour palier à ce genre de soucis, pas vrai ? Pour permettre aux personnes perdues en mère de retrouver leur chemin… ou bien d’être retrouvées. Ils ne sont pas dans les meilleures conditions pour ne pas péter un câble et ne pas craquer, c’est certain, et ni l’un ni l’autre ne se sont jamais distingués par leur capacité à garder leur sang-froid, mais ils peuvent y arriver, il faut juste qu’ils ne s’influencent pas mutuellement dans le mauvais sens… sinon… ce serait très clairement compliqué. Alors oui, il a évoqué la possibilité de l’existence d’un GPS, et il se sent soulagé quand il croit que ça a fonctionné… Sauf que le sort a vraiment décidé de jouer contre eux… à croire que quand vient le jour de l’anniversaire de Klaus Hargreeves, il vaut mieux s’enfermer chez soi et ne surtout rien faire… Enfin tout est relatif, très clairement, parce qu’ils seraient probablement capable de se foutre dans la merde même dans des circonstances aussi bêtes…
Bref, c’est la merde, le GPS ne fonctionne pas, et pour ce qui est de leur téléphone… Klaus a beau agiter le sien en tout sens, ce n’est pas pour autant que ça mène où que ce soit. Pas de téléphone, génial, ça veut donc dire qu’ils ne peuvent pas non plus appeler quelqu’un pour les sortir de là (oui, Klaus envisage déjà de jouer la carte Five pour qu’il les téléporte hors d’ici, même s’il n’est pas dit qu’il serait capable de les retrouver si la seule indication qu’il a à lui proposer est : « on est paumés au beau milieu de l’océan ».
« Bon, et sinon, y a une radio sur ce bateau, non… ? On doit réussir à contacter quelqu’un… »
Ils doivent mais comme pour le GPS, ça ne fonctionne pas. A croire que c’est une nouvelle fois cet endroit de malheur qui se joue d’eux : ils sont perdus, seuls avec eux-mêmes, à la dérive dans le vaste océan, et c’est tout naturellement que les questions que pose Mutt décuplent son inquiétude dans des proportions magistrales. Il ne sait pas ce qu’ils vont faire, peut-être qu’ils vont atteindre le bout du monde et crever, peut-être qu’ils vont mourir de faim et de soif, peut-être… Il préfère ne rien dire tant que ces pensées bataillent dans son esprit… cela n’aurait probablement pour effet que d’angoisser terriblement son interlocuteur.
Il hoche la tête, blanc comme un linge, quand Mutt suggère de réessayer de caler l’encre afin d’éviter de trop dériver. Ils y verront plus clair le lendemain, ils comprendront où ils se trouvent… Sauf qu’ils ont déjà dérivé trop loin, et Klaus ne sait vraiment plus quoi proposer d’autre.
« Il doit bien y avoir d’autres bateaux sur ce putain d’océan, non ? On finira par en croiser un, et ils nous repêcheront et nous tirerons de là. On est pas totalement démunis, après tout, pas vrai. On a à boire, à manger, on est confort… même pas besoin de se la jouer Robinson Crusoé. »
Et ils ont de la drogue pour se calmer les nerfs… putain, Klaus a du mal à ne pas y penser, là, tout de suite.
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Ils étaient clairement dans une belle merde. Mutt est à bout, et en plus, il fallait qu'ils se rajoutent une galère. A croire qu'ils les attiraient qui plus est. Notre jeune Jones avait fini par jeter les armes. En même temps, il n'y avait pas grand chose à faire à cet instant. Peut être vérifier de temps à autre si le réseau revenait. Mais pour l'heure, c'était le désespoir total.
Klaus essayait de calmer les choses, faire en sorte que Mutt ne se panique pas trop. Avec le temps, Mutt commençait à le connaître. Mais oui, peut être que ca pourrait être pire. Il sent que Klaus n'en mène pas large.
" D'autres bateaux ? " Dit-il les larmes aux yeux. " On sait déjà pas où se situe cette putain d'ile et tu crois qu'on va croiser d'autres bateaux ? " Il s'énerve, mais c'est la panique qui commence à prendre le dessus. " Tu sais que j'ai pas prévu des réserves éternelles Klaus ? T'es au courant ?... Et au milieu de la mer... C'est le pire endroit de la terre pour clamser... " Il se prend la tête dans les mains avant de se relever et retrouver ses affaires pour se rhabiller.
Son visage s'était refermé, bien qu'il continuait à sangloter. Il se rhabille rapidement et attrape un plaid. Car bon, de toute manière, leur petite sauterie au clair de lune sur l'eau finissait en véritable fiasco. Il donne un coup de pied sur la banquette avant de s'asseoir en croisant les bras et en se bouffant les ongles. Il essayait de penser à autre chose qu'à sa sainte drogue dans la cabine. Ca ne résoudrait absolument rien du tout mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Au bout d'un moment trop long et silencieux, il relève un regard encore larmoyant et perdu à Klaus et lui dit par dépit total:
" Viens... " L'invite-t-il près de lui. " On peut rien faire de toute manière, et mieux vaut qu'on se serre, sinon on va se les peler... Autant qu'on garde le reste de batterie du bateau pour une grosse nécessité. " Il le laisse revenir vers lui. " Klaus... " Il le regarde longuement et lui annonce la couleur directement. " Va falloir qu'on s'occupe la tête. " Il tourne le regard vers la porte de la cabine. " Sinon... on jette tout par dessus bord ? " Souffle-t-il à mi-voix. Mais son estomac se serre. Et s'ils n'avaient plus rien ? Plus que ca ? Et qu'ils devaient mourir. Autant être totalement défoncé. " Mais j'arriverai pas à le faire. Parce que si on doit mourir... Enfin... Ca serait plus mon crédo que toi. " C'était la vérité, Klaus était immortel, mais rien n'empêche de passer un moment difficile. " Je me dis... que ca rendrait les choses moins... difficiles. " Il se rendait compte qu'il partait loin à cet instant dans ses paroles. Il glisse sa main dans celle de Klaus.
Son cerveau passe alors en revu le stock qu'il a. Il veut se concentrer sur la bouffe, mais son esprit qui ressent autant de manque fini par lui souffler des choses qu'il ne faut pas. " ... Y'm'reste de la bleue... " La meilleure du marché et elle lui a couté... Il ressert sa main dans celle de Klaus.
Moses.
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La panique n’aide bien évidemment pas à trouver des solutions franchement rationnelles à leur problème. C’est même tout l’inverse qui se produit. Plus Klaus veut réfléchir à une solution, plus il a l’impression de s’enfoncer dans des suggestions plus improbables et inutilisables les unes que les autres. Non, il n’est définitivement pas en mesure de savoir quoi faire. Il a envie de se référer à ces scénarios qu’il a vu mille fois dans l’un ou l’autre film catastrophe, sauf qu’en l’occurrence, ils ne sont pas dans un film, c’est la vraie vie, et la vraie vie, parfois, c’est franchement de la merde.
Alors oui, compter sur le fait qu’il y aura peut-être d’autres bateaux, c’est quand même franchement con, mais après tout, eux-mêmes sont bien là, donc ils ne sont pas forcément les seuls à naviquer dans tout ce putain d’océan… et ils peuvent éventuellement attirer l’attention d’un autre navire.
« Ça va, propose des solutions, toi, au lieu de m’engueuler… »
C’est bon – ils sont tous les deux en train de paniquer, il fallait s’y attendre, et dans ces circonstances, ils vont forcément avoir des mots plus hauts que l’autre. Oui, il est pas totalement con, il sait que leurs réserves ne sont pas éternelles, mais s’ils décident de rationner, ils peuvent bien tenir plusieurs jours, non ? Ce qui leur laisse l’occasion de réfléchir à une solution – ou peut-être de trouver une manière ou une autre de regagner du réseau. Mais tout ça, c’est évidemment loin d’être aussi simple que cela. Klaus ne pleure pas. Il en a très envie, mais voir Mutt pleurer l’oblige à ne pas le faire lui-même. Il en a assez de le faire pleurer tout le temps, il se soucierait presque plus de ses larmes que de leur situation catastrophique. Une fois de plus, c’est lui qui a tout fait foirer. Il se sent responsable de ce qui leur arrive.
Klaus laisse à Mutt le temps de décanter et lui-même, durant ce temps, scrute l’horizon à la recherche d’un signe, celui d’une terre ou d’un autre bateau, va savoir… mais évidemment, il n’y a rien. L’espace de quelques secondes, il se demande s’il y a des requins mangeurs d’hommes dans ce monde, mais – pour une fois – il a le bon ton de ne pas poser la question directement, et, à la place, de garder la chose pour lui.
Ce n’est que quand Mutt le lui propose que Klaus daigne s’asseoir à côté de lui. Oui, ils peuvent rien faire, rien sinon attendre et espérer un miracle. Pour ce qui est de s’occuper la tête…
« Je vais pas mourir, je vais me laisser crever et revenir encore et encore dans ce putain de bateau pendant que toi, tu resteras là-bas », répond Klaus, de plus en plus stressé. « Je suis désolé. C’est ma faute. Tout est ma faute, cette situation, ton état… » Et il lui reste de la bleue… « Putain Mutty, me fais pas ça… »
Si Mutt insiste, il sait qu’il va craquer. S’il rechute, s’ils rechutent ensemble, il ne sait pas s’il va réussir à remonter la pente.
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Ils étaient à cran et ca n'allait pas aller en s'arrangeant, et Mutt perdait patience. En même temps... Il ne fallait pas lui demander d'être le mec optimiste, il ne l'était pas. Et encore moins en ce moment. Souvent d'humeur défaitiste, cela pouvait prendre de l'ampleur dans ce genre de situation. Le ton haussait de plus en plus et vu dans l'état de stress dans lequel ils sont, celà allait continuer à monter crescendo... Clairement.
Mutt fini par se foutre dans un coin en demandant à Klaus de le rejoindre. Alors oui, son esprit commençait à se diriger doucement vers l'interdit. Et oui, il était en train d'emmener Klaus sans s'en rendre compte. Mais sur l'instant, il l'agaçait. Etait-ce le manque ? Ca n'aidait clairement pas à vrai dire. Mais à entendre Klaus c'était de sa faute alors qu'il n'y était strictement pour rien. A croire que toute cette merde c'était sa faute, alors qu'en réalité c'était la faute de Mutt. Il pourrait le rassurer mais à la place, il balance de la manière la plus sèche et direct.
" Klaus tu peux arrêter de culpabiliser à chaque fois deux secondes ? Ca devient chiant à la fin... T'as rien compris... C'est pas toi le connard dans l'histoire... Reste comme t'es, le mec qui a les couilles de tout affronter. C'est pas mon cas, désolé mais t'as épousé un putain de minable. "
Il le savait, et il savait qu'il poussait l'homme de sa vie à la faute et il était incapable de faire quoi que ce soit. Alors que tu balancer par dessus bord serait la meilleure solution. Il ferme les yeux et essaye de se reprendre. De toute manière, il sait qu'il a raison. C'est lui le soucis. S'il avait vérifié l'encre, ils n'en seraient pas là. S'ils ne s'étaient pas jeté l'un sur l'autre comme d'habitude, ils n'en seraient pas là. C'était à Mutt de vérifier, pas Klaus.
" Qu'on ait été dans la cabine ou sur le pont... Tu sais très bien qu'on aurait rien calculé... C'est moi qui aurait dû gérer l'ancrage... "
Il est nerveux, il est à moitié encore en pleurs. Il ne se sent pas bien.
" Désolé... " Dit-il concernant ses pensées à la con. Il se détourne de Klaus et se fout sur le côté. " On devrait définitivement jeter tout ca par dessus bord. " Souffle-t-il. " J'ai pas envie que tu... à cause de moi... " C'était la dernière chose qu'il voulait. Mais il était faible, il se sentait si faible mentalement. Il savait à quel point il était ravagé, et il ne fallait pas compter sur lui pour se battre mentalement. " Je suis trop faible Klaus pour... me battre... Excuse moi... Compte pas sur moi... " continue-t-il à mi-voix. Mais c'était la vérité, et cette situation, c'était le genre à faire ressortir le pire de chacun.
Moses.
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Ne pas culpabiliser ? Non, certainement pas. Les paroles de Mutt le font culpabiliser encore plus, en réalité, parce qu’il réalise à quel point il n’a pas été en mesure de venir en aide à l’homme qu’il aime. Il est bête, il ne comprend rien, et en plus, il fait que Mutt se sente comme un connard et un minable… comment ne pas, dans ces circonstances, avoir le net sentiment d’avoir tout foiré ? Il se sent absolument pathétique, à tellement de niveaux qu’il serait impossible de tous les énumérer. Et non, Klaus, c’est pas le genre à tout affronter, Mutt a toujours été plus courageux que lui, mais s’il le lui dit maintenant, alors il sait très bien que son mari ne va pas vouloir l’écouter, alors il préfère se taire.
« On est deux dans cette galère, ça sert à rien de chercher un coupable », réplique Klaus alors que Mutt affirme qu’il aurait dû gérer l’ancrage.
D’accord, mais Klaus aurait aussi pu être un peu plus responsable, s’intéresser davantage plutôt que de laisser Mutt tout gérer comme il a l’habitude de le faire. La nervosité de Mutt lui fait peur parce qu’il se reconnaît en elle. Il a peur de ce qui va leur arriver parce qu’il ne sait pas du tout comment ils vont gérer ça. Alors il reste dans un parfait silence, incapable de jeter ces fichues substances par-dessus bord. En soi, c’est une option simple et très saine, même s’il est facile d’argumenter en affirmant que cela jouera en leur défaveur s’ils doivent se retrouver tous les deux à cran, et que de toute façon, rester sobre ne servira à rien s’ils doivent crever là tous les deux. Mutt se sent faible, mais Klaus aussi. Il s’est trop souvent reposé sur le fait que l’homme qu’il avait épousé était sa force, et que grâce à lui, il ne risquerait rien. Sauf que là, tout de suite, ils sont paumés, tous les deux, et personne n’est suffisamment fort ou stable pour retenir l’autre de sombrer.
Klaus pousse un soupir tout en jetant un regard en biais au fameux sac. Putain… c’est un supplice… Il se sent tellement mal en cet instant. Mutt se sent peut-être incapable ou coupable, mais Klaus aussi, parce que si Mutt est dans un tel état, il est convaincu que c’est de sa faute… Il n’aurait jamais dû croiser sa route… et dans le même temps, il ne pourrait pas envisager une vie où leurs routes ne se seraient pas croisées. Comment est-ce qu’il s’y prenait pour faire à ce point souffrir les personnes qu’il aimait ? A ce stade, vraiment, c’était presque un don, réellement. Il laisse le silence planer au-dessus d’eux un petit moment, puis prononce ces mots fatidiques qui veulent tout dire.
« Tu sais ce qu’on dit hein… à situation exceptionnelle… »
Mesures exceptionnelles. Qui leur reprocherait de craquer dans ces circonstances ? Autant se défoncer une dernière fois, pour la gloire.
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Un silence pesant tombe. Et Mutt essaye de ne pas penser à ce putain de sac, à cette putain de situation mais ni l'un ni l'autre ne prononce un mot pendant très longtemps. Pendant trop longtemps d'ailleurs... Ils se sentaient tous les deux coupables dans cette situation totalement catastrophique.
Oui, ca n'était pas difficile de craquer dans cette situation, mais certaines choses pouvaient changer non ? Mais c'était loin bien loin... Il n'y avait qu'une chose qui comptait. Lorsque Klaus commence lui aussi à craquer. Mutt a la vague idée que faire recraquer Klaus serait catastrophique pour eux. Que Mutt culpabiliserait encore plus. Que ca soit lui qui se défonce, il est déjà dedans mais Klaus avait fait tellement d'efforts. Pour qu'il cède de nouveau ? Il se tourne et regarde le sac avant de regarder Klaus, le visage perdu. Il hausse les épaules.
" Je sais pas... " Dit-il dans un souffle. Car il n'arrive pas à prendre quelconque décision. Il grimace, et se mord l'intérieur de la joue pour essayer de se reprendre. " Faut jeter ce sac Klaus. "
Mutt se lève finalement et va jusqu'au sac. Il l'ouvre et prend le petit sac avec toutes les drogues qu'il y a dedans. Il le fixe longuement, se relève et revient vers Klaus, les larmes aux yeux, sa respiration courte. Il reste longtemps dans cette contemplation. Il regarde Klaus.
" Je peux pas te faire ça. Pas après tout ça... "
Il ferme les yeux, dans un geste désespéré mais nécessaire, il fait un mouvement de bras pour balancer toute cette merde le plus loin possible par dessus bord. Quelques secondes après, il entend le bruit distinctif de ce sachet rencontrant l'eau. Et Mutt comprend ce qu'il vient de faire. Il s'effondre littéralement sur ses genoux, en face de Klaus. Avant de poser son front sur les genoux de celui qu'il aime. Il se met à pleurer à chaudes larmes avant de relever le visage et lui dire:
" On ne peut pas se faire ça. Faut qu'on arrête de se détruire l'un et l'autre... Faut qu'on s'en sorte. Tu m'entends ? Il le faut. On est à deux, on est en vie. Là, il fait nuit noire, mais demain matin... Ca ira mieux... " Dit-il la voix brisée par les larmes. " On ne se lâche pas. Je te lâche pas et je refuse que tu sombres de nouveau à cause de moi. Je refuse de te détruire Klaus... J'ai jamais voulu ça. " Seul il aurait craqué, mais c'était son amour qui le portait. Son amour pour Klaus, et le voir se détruire, le détruirait encore plus. " Pour le meilleur et pour le pire. "
Moses.
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Le silence qui les enveloppe tout à coup semble devoir durer une éternité. Klaus ne sait pas quoi dire, il ne sait pas quoi faire, et il se sent terrifié à l’idée de ce qu’il pourrait faire lui-même, de ce qu’ils pourraient faire à deux. Quel que soit le scénario qu’il envisage, tout lui semble catastrophique… ça aurait probablement l’air plus doux, plus simple s’ils décidaient de faire abstraction de ce fichu sac… ou s’ils se gavaient de son contenu pour presque frôler l’inconscience. Oui, définitivement, il ne sait pas trop ce qui va en être, définitivement. Klaus, si ça n’avait tenu qu’à lui, aurait probablement fini par craquer… mais au final, c’est Mutt qui reprend la parole et qui le ramène à lui en même temps qu’à la raison. Il faut jeter ce sac. Oui. Bien sûr qu’il faut jeter ce sac. Bien sûr que c’est la chose à faire. Bien sûr qu’il ne saurait en être autrement. Ils doivent jeter ce sac à tout prix, et quand ce sera fait… quand ce sera fait, avec un peu de chances, Klaus parviendra plus facilement à retrouver ses esprits. Il le souhaite en tout cas.
Klaus ne se redresse pas, il ne bouge pas d’un pouce quand Mutt se rapproche du sac. Pour lui, c’est comme une bombe à retardement… s’il s’en approche de trop près, il se dit que tout va exploser. Mutt lui affirme qu’il ne peut pas lui faire ça… probablement, oui, mais en même temps, quand la pression deviendra trop grande, quand la peur prendra le pas sur leurs bonnes résolutions, est-ce que, d’une manière ou d’une autre, il ne finira par le lui reprocher ? Si, probablement, en effet. C’est sûr que ce serait con de craquer maintenant, après tout ce qu’ils ont enduré, mais peut-être bien que c’est les derniers moments qu’ils passent ensemble, peut-être que c’est trop con… il en sait rien, en fait. Il ne bouge pas et laisse Mutt faire tandis qu’il balance le sachet à la flotte. Voilà, ça c’est fait… avec les conséquences que ça implique. Mutt fond en larmes, et Klaus ne peut s’empêcher de pleurer en retour.
Il s’écoule plusieurs minutes durant lesquelles il s’abandonnent aux larmes, silence coupé de sanglots puis des mots de Mutt. Il a raison : ils ne peuvent pas se faire ça, ils doivent arrêter de se détruire. Klaus pensait qu’ils avaient dépassé ça, mais il s’était trompé… mais ils ne doivent pas s’abandonner au défaitisme. Ils sont là, ils sont ensemble. Et c’est tout ce qui importe, c’est tout ce qu’ils doivent garder à l’esprit, et ce autant que possible.
« T’as raison », répond Klaus avec un fin sourire, le regard encore embué de larmes. « On est ensemble, et on se lâche pas… On est crevés, on y verra plus clair, demain. » Il caresse doucement la joue de Mutt. « Tu me détruis pas, tu me détruiras jamais. Tu es ma force, Mutt Jones. Crois-moi, tu es ma force. »
La preuve, en dépit des circonstances, il avait su faire le bon choix.
« On va manger un morceau, s’allonger un peu. » Il sourit. « Hey, c’est mon anniversaire, après tout, faut qu’on en profite un peu. »
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Peut être venait il faire une connerie. Oui, il y pensait. Ce sac qui coulait imperceptiblement dans les profondeurs de l'océan. Mais ils devaient se reprendre. Ils étaient à deux, ensemble. Et ca ne faisait que quelques heures qu'ils étaient ici. Peut être que demain tout ira mieux ? Ils étaient fatigués et à bout de nerfs. Alors ils craquent tous les deux. Ils pleurent mais ils en avaient besoin.
Les doigts de Klaus glisse sur sa joue et elle lui apporte une sorte de soutien. Ses larmes se calment, bien qu'il soit encore retourné. Klaus lui dit qu'il est sa force. Mutt fait un léger sourire. " Non, c'est toi ma force. " Il pose son front contre le sien et glisse ses lèvres sur les siennes dans un baiser appuyé. " Je t'aime... "
Un rire nerveux s'échappe de ses lèvres, laissant couler toutes les larmes encore prises au piège dans le coin de ses yeux, sur ses joues. Il acquiesce face au programme de Klaus.
" Oui... " Dit-il tout en riant. " On va faire ça. " Il glisse ses doigts sur le visage de l'homme qu'il aime. " Et tu sais quoi ? On va s'installer devant, on pourra voir les étoiles. D'accord ? On va quand même profiter de notre soirée. " Il se reprenait un peu. Il ne sait pas si celà allait durer mais ils se soutenaient l'un et l'autre et c'était déjà pas si mal. Mutt se relève et va chercher de quoi manger et boire. Une petite lampe d'appoint. Il n'avait pas pris grand chose en terme de nourriture, mais c'était bien assez. Il n'avait pris que du froid, mais dans cet espace, il était difficile de cuisiner. Il ramène la nourriture et surtout un petit gâteau et des bougies.
Il s'installe près de Klaus et sort tout. Il lui avoue quand même: " Je sais pas si j'ai faim. " Il relève le regard vers Klaus et fait un petit sourire en coin. " Mais si j'ai tes bras, ca me va comme programme. Mais je veux que tu souffles ces bougies et que tu goûtes ce gâteau. On fera ça après... " Lui dit-il dans un sourire.
Il laisse Klaus se servir. Mutt regarde la nourriture sans vouloir l'apprécier, il était trop contrarié encore. Il se sert néanmoins à boire, avant de se glisser contre Klaus, cherchant sa chaleur corporelle et tirant un plaid sur leurs épaules. Son regard se perd dans l'immensité du ciel et Mutt se sent alors incroyablement petit. Insignifiant dans ce monde. Son regard se porte ensuite vers Klaus et il observe ses traits avec tout l'amour qu'il ressent pour lui silencieusement avant de glisser une main dans ses cheveux pour les caresser doucement. Glissant ses doigts entre ses boucles dans un geste tendre et naturel.
Il ne sait pas s'ils doivent reparler de ce qu'il s'est passé ou qu'ils attendent plus longtemps. Mutt se sent quand même coupable d'avoir encore cacher des choses à Klaus. Alors qu'il continue ses caresses, il lui souffle à mi-voix avec douceur.
" Ca va ? T'es bien ? T'as pas froid ? "
Moses.
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Il ne sait plus vraiment ce qu’ils doivent dire ou faire, il sait juste qu’il veut sortir de cette fichue situation. Ils sont plus forts l’un auprès de l’autre, mais dans une situation à ce point catastrophique… il ne sait pas comment ils vont s’en sortir. En temps normal, il y en a toujours un pour être le pilier de l’autre (le plus souvent, le pilier en question est Mutt, d’ailleurs, et Klaus a le sentiment de ne pas lui rendre suffisamment la pareille… ou d’y parvenir, surtout). Est-ce qu’ils auront le pouvoir ou la possibilité de s’en sortir ? Il n’en sait rien, mais il sait qu’il fera tout son possible, malgré tout, pour qu’ils parviennent bel et bien à se tirer de cette putain de situation. Difficile de se dire qu’il serait possible de profiter dans ces circonstances – surtout sans alcool, sans drogues, sans rien. Ce n’est pas qu’ils aient besoin de ce genre de choses pour s’éclater, bien sûr, mais ça aurait clairement été un ajout agréable à cette situation qui les entraîne tous les deux dans un tourbillon d’indécision. Impossible pour eux de vraiment savoir ce qui les attend, et il y a clairement de quoi s’en inquiéter plus que largement.
Klaus avait proposé de manger un morceau, mais s’il doit être totalement honnête, lui non plus n’a franchement pas très faim. Il ne pense pas qu’il sera capable d’avaler quoi que ce soit, en réalité, mais il aimerait trouver un moyen de rendre cette situation plus… normale, moins anxiogène, afin de pouvoir vraiment profiter de ce moment à sa juste valeur. Il sourit tout de même doucement quand Mutt lui affirme que tant qu’il a ses bras, ça lui convient. Pour lui aussi, en réalité. Il n’a même pas besoin d’exagérer le trait quand il le dit, c’est une chose qu’il pense bel et bien, même si on pourrait peut-être en douter de sa part.
« On mangera tout à l’heure », décide-t-il, qui n’a déjà pas très faim, et se verrait encore moins savourer un festin sans celui qui s’était donné pour l’organiser pour lui. Non, il se contentera très bien, lui aussi, de la chaleur de son homme tout contre lui, il a même franchement besoin de cela. Il a le sentiment de ne rien désirer davantage que cela, d’ailleurs. Là, tout de suite, c’est définitivement la seule chose qui soit susceptible de le rassurer, de le tranquilliser. Rien d’autre ne saurait avoir un effet équivalent sur lui, définitivement pas.
« Je suis très bien, là », confirme Klaus avec un fin sourire en coin avant de rapprocher ses lèvres de celles de Mutt afin de les embrasser. « Tu sais que la baise pré-cataclysme, c’est encore meilleur que les réconciliations sur l’oreiller ou la baise post-mariage ? » Il esquisse un sourire. « Enfin, moi j’en sais rien, j’ai jamais essayé… mais y a qu’une manière d’en avoir le cœur net. »
C’est pas forcément le moment, et en même temps, quand on y pense, c’est peut-être le meilleur moment aussi.
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L'un contre l'autre comme ca, ca serait presque réconfortant. Presque. Néanmoins, ca restait un peu angoissant. Mais la seule chose qui arrivait un temps soit peu à le réconforter était clairement la présence de l'homme qu'il aime. Alors c'était donc à ca qu'il se raccrochait. Il rend le baiser de Klaus délicatement alors que celui-ci se recule doucement et commence à suggérer une activité qui n'était pas pour déplaire à Mutt au final.
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▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
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Il relaisse tomber sa tête contre l'oreiller, essoufflé en retour. La tête qui tourne, l'air hagard. Il glisse ses doigts sur le visage de Klaus et lui sourit, malgré les larmes qui coulent sur son visage. Il attrape de nouveau ses lèvres, encore à bout de souffle. " Je t'aime... Je t'aime... Je t'aime... " Répète-t-il. Il glisse ses bras autour de Klaus, voulant le garder encore un moment contre lui comme ça. Sentir la chaleur de son corps contre le sien. L'endorphine faisant son effet et évitant qu'il ne pense encore à tout ce qu'il se passe autour d'eux. Il veut garder le plus longtemps possible cette sensation de bien être.
Autant penser à eux, donc il réfléchit à eux, leur avenir, plutôt qu'à toute la merde, il repense à une discussion qu'il a eu avec Peter et lui lâche:
" Tu crois qu'un jour, on aura des gosses ? " Il rit doucement. " Enfin... Je sais pas si on peut adopter ou essayer de trouver autre chose comme une histoire de mère porteuse. " Il se rend compte qu'il s'enflamme dans sa discussion. " Je te dis ça comme ca, mais c'est pas pour tout de suite hein ? J'ai encore mes études à finir. On vit encore chez ma mère... Mais... un jour... J'aimerai savoir ce que tu aimerai. " C'est un peu le rêve américain. La grande maison, le chien, le gosse, la grosse voiture... (on parle pas de l'ancienne) " Mais quand je serai doctorant, et que je pourrai commencer à travailler et gagner très bien ma vie. Et que ca ira mieux... Parce que ca ira mieux... Je t'en fais la promesse. J'aimerai savoir si t'as envie d'avoir un gosse ou pas ? Même si je nous imagine pas du tout comme parents. " Ajoute-t-il en riant doucement.
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
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