Klenry & the temple of doom

feat. Mutt

Alors, Klaus n’a pas la moindre idée de ce qu’on a fait à Indiana, mais si on lui a fait prendre quelque chose… c’est clairement de la bonne, et il faudra qu’il lui file l’adresse de son fournisseur, ensuite (enfin… non, il est sobre, c’est vrai… mais vu les circonstances, il serait pas contre au moins un petit joint ou une petite bière… et dire qu’il va probablement se faire arracher le cœur sans avoir ni l’un ni l’autre dans le sang – tragédie véritable que celle-ci). Il n’est pas dans son état normal. Il n’agit pas différemment d’un pantin, d’un automate – c’est franchement flippant, il faut bien le dire. Alors là, clairement, il est cuit… si ça se trouve, c’est le père de Mutt qui va le conduire à sa perte. Tu parles d’un traumatisme pour le pauvre Mutty.

Mutt essaie de raisonner son père, il se précipite vers lui afin de le prendre par les épaules et de le secouer. Si Klaus n’était pas si inquiet de sa propre situation, il serait définitivement paniqué pour le pauvre Mutt, qui semble au comble du désarroi à l’heure actuelle. Oui, Mutt essaie de raisonner son père, mais il semble qu’il ne reste plus grand-chose d’Indiana chez Indiana, et ce n’est pas… mais alors vraiment pas rassurant. Loin, très loin de là, même.

Finalement, Mutt semble considérer que la seule solution est de bousculer son père. Il n’a probablement pas tort. Mutt fait basculer Klaus sur le côté, et le reste se passe très vite sans que Klaus ait vraiment l’occasion ou l’opportunité, dans un premier temps, d’intervenir… ou plutôt, il est trop bouleversé pour trouver une manière convenable d’intervenir, même s’il le faudrait définitivement.

« MUTTY ! »

Klaus hurle de toutes ses forces quand Mutt se fait tirer par les cheveux, la lame d’un couteau tout contre sa gorge. C’est clairement la dernière chose qu’il puisse vouloir. Il est terrorisé. Est-ce qu’ils sont tous condamnés ? Est-ce que ça va vraiment se finir comme ça ?

La voix d’Indiana finit par résonner à son oreille. Apparemment, le père de Mutt est, juste à temps, revenu à lui. Klaus fronce les sourcils sans comprendre quand Indiana se fend d’un « Il est à moi ». Klaus ne sait pas sur quel pied danser. Voilà qu’Indiana récupère Mutt… Klaus, lui, ne comprend rien, il pense qu’Indiana est toujours sous emprise.

« Lâchez-le ! »

Klaus, dans un élan de désespoir, fait appel à un de ses machabbées afin d’ordonner à ce dernier de séparer le père du fils sans se rendre compte un seul instant du fait que, ce faisant, il est en train de royalement saborder les plans d’Indiana, qui a probablement un projet bien établi dans la tête quand Klaus, pour sa part et faute de savoir quoi faire et quoi dire, verse définitivement dans l’impro la plus crasse et la plus totale. Clairement, ça ne peut que très mal se finir.

Klenry & the temple of doom

feat. Mutt

Mutt n’avait pas eu l’intention que les macchabées agressent Indiana, il avait juste voulu qu’ils le maîtrisent le temps que Mutt soit hors de danger. C’était le plan, mais visiblement, quelque chose lui échappe. Mutt hurle de laisser son père et Klaus ne sait plus quoi penser. Il n’a pas l’intention de lui faire du mal dans tous les cas, il veut juste protéger Mutt, mais face à l’insistance de son fiancé, Klaus accepte de l’écouter et met donc fin à sn petit manège. Pour une fois qu’il veut se rendre utile, apparemment, il aurait mieux fait de se l’épargner. Évidemment, avec ce petit manège, ils ne passent pas inaperçu. Honnêtement, Klaus n’y comprend plus rien et dans la panique, son pouvoir aussi semble plus difficile à contrôler. Il y a des morts, quelques vivants, un brouhaha insoutenable, et Klaus, lui, entravé, ne peut absolument rien dire.

Heureusement, Mutt parvient à le rejoindre et à le libérer de ses chaînes. Il le prend au creux de ses bras, le serre fort contre lui avant de plaquer ses lèvres contre les siennes. Ce contact lui fait du bien, un bien immense. C’est sûr, faire ça sous le nez d’Indiana n’est peut-être pas l’idéal, mais Klaus avait eu beaucoup trop besoin de sentir Mutt contre lui, il avait eu beaucoup trop besoin de cette preuve d’amour de la part de l’homme qu’il aime plus que tout au monde. Là, tout de suite, il en avait clairement eu besoin, d’autant plus que si Mutt a eu très peur, il en est de même pour Klaus, que toute cette situation terrifie encore à vrai dire. Il n’a rien voulu de tout cela, et il aurait vraiment voulu être en mesure de se l’épargner. Il est terrifié par toute cette situation. Il a juste besoin qu’ils partent d’ici le plus vite possible.

« Tout va bien », fait Klaus dans un souffle qu’il veut rassurant en serrant les bras de Mutt entre ses doigts, comme pour s’assurer qu’il est bel et bien là, bien présent à ses côtés, comme pour gagner la certitude que tout va pour le mieux et qu’il n’ira absolument nulle part. « Mais je t’avoue que moi aussi j’ai bien flippé », ajoute-t-il avec un léger rire nerveux, comme dans une maigre tentative de détendre l’atmosphère, sans être franchement sûr que cela fonctionne vraiment. « J’espère, ouais… je veux qu’on se tire d’ici. J’ai eu mon lot d’aventures pour toute une vie. » Il esquisse un sourire. « On retourne dans ce palace ou je sais pas où et… on réfléchit à comment rentrer, d’accord ? »

Klaus jette un regard en biais en direction d’Indiana. Il sait que pour Mutt, se séparer de son père va être une véritable épreuve, mais il sait aussi que c’est pour le mieux. Ou en tout cas il estime que c’est le cas. Oui, c’est pour le mieux, pour eux deux. Ils doivent retrouver le cours de leurs vies et reprendre le fil de leurs propres drames personnels.

Klenry & the temple of doom

feat. Mutt

Klaus hoche la tête, quand il parlait de rentrer, il ne parlait pas du tout de ne pas laisser Mutt avoir une dernière conversation avec son père, pour lui, ça allait de soi. Il sait que ça va être très difficile pour Mutt de se séparer de son père, alors qu’ils étaient si facilement parvenus à former une sincère complicité. Il aimerait pouvoir lui promettre qu’à leur retour, il retrouvera son père aussi, malheureusement, ils n’en savent rien, ils ne peuvent avoir aucune forme de certitude à ce sujet. Klaus attend donc que Mutt ait eu cette conversation avec Indiana, il reste à une distance respectueuse afin de ne pas gâcher ce moment de grande émotion. Il n’entend pas tout ce qui se dit, mais il sent, à distance, que Mutt est particulièrement sonné. Il a envie de se précipiter vers lui pour le prendre dans ses bras, mais ce n’est pas de son étreinte que Mutt a besoin, tout de suite, mais bien de celle de son père. Mutt a l’air d’insister pour qu’Indiana reparte avec eux. Klaus ne se voit pas l’interrompre dans son élan, mais il est en revanche convaincu du fait que ça ne fonctionnera pas, que ça ne pourra en aucun cas fonctionner.

Il ne dit rien, malgré tout, il attend, et pendant qu’il entend, il sent le sol trembler sous leurs pieds. Etrangement, ça ne lui fait pas peur, bizarrement, il sait interpréter ce tremblement de terre pour ce qu’il est : ils n’ont pas besoin de rejoindre le palais. Ils vont rentrer chez eux de toute manière. Klaus accepte, quand Mutt le lui demande, de repartir avec lui, avec eux. Emmener Indiana avec eux continue de ne pas être une bonne idée à ses yeux, ou du moins une idée vaine… et ils auront rapidement l’occasion de s’en rendre bel et bien compte.

Les doigts de Klaus se referment plus fort autour de ceux de Mutt alors que la terre tremble toujours plus fort sous leurs pieds. Et alors, finalement, c’est le chaos, un blackout total. Alors, tout à coup, le décor devient flou, puis sombre. Comme si Klaus avait fermé les paupières un peu trop longtemps. Quand il rouvre les yeux, ils ne sont plus au beau milieu de la jungle indienne, ils sont au beau milieu du couloir de leur immeuble, des cartons de déménagement à leurs pieds. Klaus se sent encore un peu déphasé, il se rassure en retrouvant Mutt, en face de lui. Ils sont là, tous les deux. En revanche, Indiana n’est pas avec eux.

Klaus ne dit rien, il se contente de se rapprocher de son fiancé et de le prendre dans ses bras afin de le serrer contre lui aussi fort qu’il le peut, pour lui apporter tout le réconfort dont il devine qu’il n’a que trop besoin dans de telles circonstances.