▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Juste une minute, un instant où il trouve du réconfort dans ses bras. Il ne doit pas craquer mais sentir l'étreinte de Klaus autour de lui lui donne du courage et veut l'apaiser. Il ferme les yeux, profite de l'instant en essayant d'oublier ce qu'il se passe autour d'eux. Klaus lui promet de ne pas le laisser seul. Une promesse qu'il croit. Ils avaient autant besoin l'un de l'autre, c'était un fait.
" Je t'aime. " Lui répond-t-il simplement. Des mots qu'il ne cessera jamais de dire, car il le ressentait si fort, que même le formuler le semblait si faible.
Klaus semble montrer de la culpabilité de n'avoir pas pu revenir plus tôt. En quoi doit-il se montrer coupable ? Mutt ne veut pas qu'il s'implique émotionnellement dans cette histoire, même si, soyons clair que c'était vain de le retenir de ressentir tout ca.
" Klaus... Putain... " Dit-il dans un souffle. Il recule son visage doucement pour prendre celui de Klaus en coupe. " Déjà c'est un miracle pour moi que tu sois là. T'es là. " Il sourit en pleurant en même temps. " Tu es avec moi mon amour. Et je sais j'ai fait de la merde... Je le sais... " Il marque une pause, se secoue la tête et prend une grande inspiration. " C'est la merde... " Il baisse un regard vers la bâche longuement avant de se reprendre. " Allez, on...doit... essayer de se dépêcher. On va changer de fringues et se remettre un minimum propre. "
Il doit faire un effort pour se projeter, et il tient fermement la main de Klaus quand il entre dans la maison. Indy, leur chien, vient alors les voir pour leur faire la fête, ce qui agace Mutt sur l'instant.
" Vas t'en ! C'est pas le moment ! "
Peut être un peu violemment car le chien part la queue entre les pates. Ils vont jusqu'à la salle de bain, en appuyant sur le bouton de la lumière, il peut voir clairement la tête qu'ils ont et leur allure... C'est un carnage. Mutt fixe longuement la tache et le trou de l'endroit où il avait saigné avant de se détourner. Il n'ose pas regarder son reflet et bien qu'il ait tenté de retirer un maximum près de l'étendu d'eau, il se sentait sale... D'une saleté tenable à long terme. Et pas seulement physique.
Clairement, quand ils se retrouvaient dans la salle de bain comme ca, ils avaient des idées cochonnes qui pouvaient venir. Clairement pas à cet instant. Mutt voulait retirer ses fringues et laisser l'eau chaude couler sur sa peau.
Ses habits finissent rapidement en tas sur le sol dans des gestes frénétiques, il voit la marque du coup de couteau encore frais sur le torax de Klaus, il s'inquiète en la fixant. Il avance sa main tremblante sans oser toucher.
" Ca te fait... encore mal ? " Demande-t-il, perturbé. " Ca va... rester comme ca ? "
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
Plus que jamais, ces mots ont de l’importance, et Klaus ne se lasse pas de les répéter afin de rassurer Mutt autant que possible. Ces mots d’une grande tendresse ne suffiront évidemment pas à rassurer l’homme qu’il aime, mais il pense malgré tout que lui donner l’assurance la plus pure de ses sentiments est une chose ce qu’il y a de plus essentielle. Toute cette situation est chaotique, morbide, mais s’il faut accepter de trouver un rayon de soleil dans ces cieux nuageux, leur amour parvient à triompher de tout, et chaque épreuve ne vient jamais que le consolider encore.
Alors qu’ils rentrent à l’intérieur, tentant toujours du mieux qu’ils le peuvent de reprendre leurs esprits, Indy se précipite dans leur direction pour leur faire la fête. Klaus a le sentiment que leur chien est plus agité que d’ordinaire, mais peut-être transfère-t-il simplement son agitation sur leur pauvre toutou, qui se fait envoyer promener. En même temps, Mutt a raison, ce n’est définitivement pas le moment. Klaus gratouille tout de même rapidement la tête d’Indy comme pour s’excuser de la situation tandis qu’ils se rendent jusqu’à la salle de bains. Dans la lumière de cette pièce, ils peuvent constater plus concrètement à quel point ils sont amochés : ils sont dans le pire des états possible, et ils en prennent enfin pleinement et complètement conscience.
Alors que Klaus retire ses vêtements, prêt à se jeter sous l’eau lui aussi, Mutt se rapproche, et remarque sa plaie encore fraîche, et qui est loin de s’être encore refermée. Sa main tremble au-dessus de sa blessure. Klaus attrape le poignet de Mutt pour l’inviter à toucher la plaie en question, ce qui le fait frissonner, certes, mais tend surtout à prouver à Mutt que la douleur est supportable (mais ça pique quand même).
« Nan, t’en fais pas, ça va se refermer en un rien de temps », le rassure-t-il quand Mutt lui demande si ça lui fait encore mal. En fait, il n’en sait trop rien, mais il est hors de question d’angoisser Mutt plus qu’il ne l’est déjà. « J’ai déjà connu pire… enfin il me semble. »
C’est assez flou dans son esprit, impossible de savoir à quelles occasions il était véritablement mort ou non. Quoi qu’il en soit, ici et maintenant, il est bien vivant, et il pourrait être dans un pire état. D’ailleurs, Klaus s’inquiète davantage de celui de son fiancé que l’inverse. Et c’est sur lui qui se concentre.
« Allez, viens. »
Une fois débarrassés de leurs vêtement, Klaus attrape la main de Mutt pour la serrer dans la sienne et pénétrer la cabine de douche avec lui. Sous une pluie d’eau chaude, le sang se dilue et les traces de leur crime s’effacent.
« Ça te fait du bien ? » demande Klaus d’une voix douce en savonnant doucement les bras de Mutt, sans aucune des intentions qui le parcourraient normalement dans des circonstances du genre, si ce n’est l’intention de le réconforter. Il l’embrasse avec douceur. « Après je vais te servir… un chocolat, une bière, tout ce que tu veux si ça te fait du bien, d’accord ? Je m’occupe de tout. Je pourrais même aller au magasin de bricolage pendant que tu restes ici. »
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Klaus le rassure et se fait doux avec lui. Mutt savait qu'il avait de la chance de l'avoir près de lui dans ces moments là. Il le savait mais il s'en voulait de le faire vivre toutes ses merdes. S'il n'avait pas cherché Monty dès le début, tout ca ne serait pas arrivé. La culpabilité remonte doucement, elle se fraye un chemin dans l'esprit de Mutt. Il repense à tout ce qui peut l'avoir mené à toute cette merde. Et il se sent coupable. Affreusement coupable. Quand ses doigts glissent sur la plaie de Klaus, Mutt n'est pas confiant. Il avait peur de lui faire mal un peu plus et il n'aimait pas voir ça. Même s'il était en vie en face de lui, et que tout sembler aller pour le mieux. C'est un acte qui faisait souffrir l'homme de sa vie et ca le faisait souffrir en même temps. On ne veut pas voir ceux qu'on aime dans des tristes états...
Sous la douche, avec Klaus, il est à moitié à côté de la plaque, il est là sans être là, et il laisse l'eau couler sur lui. Mutt revient un peu à lui quand Klaus lui demande si ca lui fait du bien. Il se sent juste vidé et son esprit vint à se focaliser irrémédiablement sur le cadavre qu'il y a dans le garage. Alors il hausse les épaules, las, laissant planer un blanc, il cherchait quoi dire... Et rien ne lui venait.
" Je suis épuisé. " Souffle-t-il, le regard fatigué. Retirer la crasse de leur acte leur faisait du bien, il n'allait pas se mentir, mais en même temps... Ca n'était pas ca le soucis. Klaus lui demande s'il veut quelque chose à boire, il veut prendre soin de lui. Mutt a de nouveau envie de pleurer à chaudes larmes. Il se sent tellement à vif... Quand il parle de le laisser seul et de partir au magasin sans lui, il se secoue la tête.
" Non... Ne me laisse pas seul. " Seul ici à tourner dans cette maison, et à constater le mort dans le garage. Il allait devenir cinglé. " Je vais venir avec toi. " Il baisse le nez, et les larmes reviennent, même si elles ne l'avaient pas quitté vraiment depuis l'incident. " Je suis désolé Klaus... Je me sens... sale et cette douche ne changera rien. Je le savais que ca arriverai et pourtant, j'ai l'impression que j'ai rien fait pour l'en empêcher. Et... j'ai créé ça. Si j'avais arrêté mes conneries à chercher Monty... Ca n'aurait jamais dégénérer et... et... et... " Il glisse de nouveau ses bras autour de lui et le serre contre lui. " Ne me laisse pas seul. J'ai peur. Et je ne te laisserai pas tout assumer. " Il allait avoir besoin de lui plus que jamais, sauf qu'il ne savait pas ce qui les attendait. Car clairement, Mutt savait qu'il avait dépassé un autre stade de sa souffrance. Il sentait qu'il était une bombe à retardement. Et rien n'arrivait à retirer l'image de Klaus dans ses bras se vidant de son sang et de voir la vie s'échapper de lui alors qu'il restait impuissant. A ce souvenir, si fort, Mutt resserre son étreinte autour du corps chaud et vivant de l'homme qu'il aime. " Je vais vous écouter, je vais aller voir un psy... Je vais faire tout ce qu'on me demande... Je suis désolé... Affreusement désolé... " C'était peut être un peu tard de le dire et de le penser maintenant. Le mal était fait, et en plus, il venait de se rajouter un sacré trauma par dessus.
Moses.
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Klaus hoche simplement la tête quand Mutt reconnaît être épuisé. Ça n’a rien d’une surprise, vu les circonstances. Il aurait fallu que Mutt soit surhumain pour ne pas encaisser douloureusement cette situation. Bien sûr que ça doit être difficile pour lui, bien sûr qu’il doit se sentir au bout du rouleau. Il a dû gérer tout en même temps des dizaines et des dizaines d’émotions bouleversantes… on se sentirait très probablement dévasté, effondré pour beaucoup moins que ça…
Alors oui, c’est aussi parce que Klaus devine cet état d’épuisement moral chez son fiancé qu’il veut faire tout ce qu’il peut pour l’aider… mais en sera-t-il seulement capable ? Rien n’est moins sûr, en réalité. Klaus est épuisé lui aussi (en plus, il vient quand même de mourir, c’est pas rien), mais il veut tenir bon. Combien de fois Mutt s’est-il efforcé d’être fort pour eux deux ? Trop de fois, au point que le principal concerné ait arrêté de les dénombrer… alors forcément, cette fois ne saurait déroger à la règle. C’est pour cette raison que Klaus suggère de prendre les choses en mains seul. Ceci dit, quand il lui assure qu’il viendra avec lui avant d’ajouter qu’il ne veut pas que Klaus le laisse seul, il n’a certainement pas l’intention de discuter… il s’en sentirait bien incapable quoi qu’il en soit.
« Arrête de t’excuser, d’accord ? Je veux plus entendre que tu es désolé, pas avec moi, surtout pas avec moi. »
Si Mutt est responsable de tout ce bordel, Klaus l’est tout autant. Ils se retrouvent tous les deux dans ce fichu bourbier, il faut bien maintenant qu’ils en prennent leur parti, c’est même une nécessité. Oui, peut-être que si certaines choses avaient été faites différemment, tout se serait passé différemment, mais avec des si, on pouvait refaire le monde, en bien ou en mal, ce n’est pas pour autant que ce monde allait changer. Monty était une ordure qui n’avait pas hésité à les menacer et à le planter… et pourquoi ? Uniquement parce qu’ils s’aimaient. Ce type était un grand taré. Alors oui, peut-être qu’il ne méritait pas de mourir, parce que personne ne le mérite véritablement, mais ce n’est définitivement pas une raison.
« Je ne te laisse pas seul, je suis avec toi, je suis toujours avec toi », reprend Klaus avec toute la douceur et la patience dont il est miraculeusement capable quand il est question pour lui de prendre soin de ceux qu’il aime.
Klaus serre Mutt aussi fort qu’il le peut contre lui. Il aurait envie de ne plus jamais le lâcher pour lui assurer le réconfort dont il a tant besoin et qui lui a si souvent manqué par le passé. Il ne peut s’empêcher de se sentir un peu soulagé quand Mutt assure qu’il a l’intention de se prendre en mains et d’aller voir un psy, avant de s’excuser à nouveau à plusieurs reprises.
« Tout ce dont tu as besoin pour dépasser tout ça et te sentir mieux, je te promets que je ferais en sorte que tu l’ais. Je suis là, je te lâche pas, c’est promis… » Il marque une pause. Dans une situation chaotique, difficile de savoir comment réagir. Et pourtant, bon sang, des situations chaotiques, il en a connu. « Dis-moi ce que je peux faire pour toi, et je le fais. »
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S'excuser c'était plus fort que lui à cet instant et comment lui en vouloir ? Avec ce qu'il venait de se passer, il pouvait revoir encore et encore cette scène affreuse passer dans sa tête. Il se sentait sale, il avait tué un type et une personne avec un visage gravé dans son esprit. On était loin du pauvre type avec une cagoule l'autre jour à l'appartement. Une chose est sûre, il ne serait plus emmerdé par Monty. Jamais plus... Quoi que dans un sens, il le resterait quand même. Il ne pourrait jamais oublier ce qu'il vient de se passer.
Mais il n'était pas seul. Klaus était là et c'était le meilleur soutient qu'il pouvait avoir. Ses bras serrés autour de l'homme qu'il aime, sentir qu'il le soutenait dans cette épreuve, ca pouvait faire beaucoup. Même si Mutt allait devoir se battre de son côté. Rien n'était joué, mais la première chose à faire à cet instant, c'était bel et bien de faire disparaitre ce cadavre une bonne fois pour toute.
Mutt se rend compte de l'état dans lequel il est mais il est épuisé, et il ne veut pas faire subir ça à Klaus. Il revenait d'entre les morts, et il avait participé à tout ca d'une certaine manière. Mais c'est comme avoir la tête sous l'eau. Il se sentait vidé, et il gardait un soutien dans les bras de celui qu'il aime. C'était ce dont il avait besoin. Klaus lui fait ce genre de promesses particulièrement fortes. Mais qu'est ce qu'il voulait au juste ?
" Je sais pas... " Souffle-t-il. " Je sais pas, je suis encore plus perdu qu'avant. " Dit-il en sanglotant légèrement. Il se recule doucement pour regarder Klaus dans les yeux. " J'aimerai pouvoir effacer ce qu'il vient de se passer mais c'est impossible... Reste avec moi. J'ai juste besoin que tu me tiennes la main. J'ai juste besoin de toi. " C'est comme ne plus être conscient des besoins de son corps. Avait il faim ? Il se sentait juste fatigué, mais c'est une fatigue profonde. " Je ne te quitte pas... On va aller acheter tout ça et on va en finir et après, je veux juste... rester près de toi. J'ai peur de te perdre. " Même s'il était immortel, il l'avait bien vu, mais il gardait quand même ce traumatisme de l'avoir eu mort dans ses bras. Il sait qu'il va surement être particulièrement collant les prochaines semaines avec Klaus, mais il en avait besoin. " Et je sais pas... J'ai envie de rien là... J'ai juste peur, je suis juste perdu... Je... sais pas... Et je sais pas quoi dire à maman. Elle va le voir... Elle va le voir... " Son regard se perd, et il ne peut s'empêcher de se projeter face à sa mère. " Elle va penser quoi ? J'ai pas envie de la mêler à tout ça. Je lui apporte que des soucis, je devais m'occuper d'elle, pas... Je suis pas un bon fils. Je passe mon temps à faire de la merde... "
Moses.
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Klaus regrette profondément de voir Mutt à ce point perdu. Il le sent sur la corde raide, proche de sombrer, et ce qui l’inquiète plus encore, c’est qu’avant même tous ces événements, il avait semblé si proche de craquer… Klaus peut bien lui apporter tout le soutien et toute la présence dont il est capable, il doute fort que cela soit jamais suffisant, il est même convaincu que ce ne le sera jamais en fin de compte. Oui, il sait que sa présence lui fait du bien, mais dans ces circonstances, il est évident que ce n’est pas assez. Mutt aurait besoin de plus, de beaucoup plus, de quelque chose que Klaus n'est pas en mesure de lui apporter. D’autant que si ce dernier de se montrer le plus fort possible, lui aussi est affecté par cette situation, il donne l’air de rien, mais il est loin d’être heureux ou serein – bien au contraire, il se sent particulièrement mal… Il fait face non seulement à la situation mais à la manière dont Mutt y fait lui-même face. C’est normal qu’il se sente perdu – Klaus se sent perdu aussi, mais il retrouvera leur chemin à tous les deux. Ils n’ont pas le choix, il le faut, tout simplement. Oui, ils ne peuvent pas effacer ce qui vient de se passer, mais ils peuvent dépasser l’épreuve, et il a envie de croire en cela.
Klaus hoche doucement la tête quand Mutt affirme que tout ce qu’il attend de lui, c’est qu’il reste de lui, lui tienne la main et le soutienne à l’épreuve. Il n’a pas besoin de le lui demander deux fois, c’est bel et bien ce que Klaus a l’intention de faire. Peu importe ce qui arrivera dorénavant, la place de Klaus est aux côtés de l’homme qu’il aime, et il n’a l’intention de se rendre nulle part ailleurs. Toute cette situation leur donne l’impression d’être au fond du gouffre, mais d’une façon ou d’une autre, ils parviendront à remonter à la surface. Klaus se doutait d’avance que Mutt refuserait sa proposition. Il avait voulu le décharger, au moins partiellement, du poids qu’il sentait reposer sur ses épaules, mais il se doutait que ce ne serait évidemment pas suffisant.
« Tu ne vas pas me perdre, d’accord… Je suis désolé que t’aies eu à vivre ça… de nouveau. Mais je te promets, je te promets que quoi qu’il arrive, et tant que tu seras là, je reviendrai à chaque fois. »
Et quand il ne sera plus là ? Eh bien, ce sera autre chose. Revenir dans un monde où Mutt ne se trouverait pas n’aurait franchement pas beaucoup de sens, pour ne pas dire que ça n’en aurait absolument aucun. Klaus ne veut pas que Mutt s’ajoute cette angoisse à toutes les autres, toutes celles qui doivent le traverser à l’heure actuelle, et qui sont sans doute en surnombre. Ils n’ont pas beaucoup de certitudes, mais il peut se satisfaire de celle-ci : Klaus restera auprès de Mutt, il ne l’abandonnera pas, et ça peu importe les circonstances.
« Je crois qu’il faut que ta mère sache toute l’histoire. On lui doit ça. Et je lui parlerai s’il le faut. Elle t’en voudra pas, elle comprendra. » Klaus caresse doucement le visage de Mutt. « Hey… si t’avais rien fait, tu serais plus là, tu serais plus là. Ce serait pire que tout pour toi, ce serait pire que tout pour moi. Et redis plus jamais que t’es pas quelqu’un de bien ou que t’es pas un bon fils. Ce qui s’est passé est horrible, mais y avait ta vie sur le fil, et moi j’étais plus là. On a toute la vie qu’il t’a pas prise pour nous racheter, d’accord ? »
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Mutt s'en voulait de ce qu'il imposait à Klaus et ils allaient devoir aller de l'avant malgré tout. Mais il avait besoin de ce moment avec lui pour se recentrer, et même s'il était épuisé, c'était bel et bien Klaus qui l'aidait à tenir à cet instant. Il ne sait pas comment il serait demain ou dans une heure. Il voudrait simplement s'écrouler dans un coin mais se retrouver face à lui même, c'était ce dont il avait le plus peur. Peut être que Klaus était habitué à mourir et revenir mais pour Mutt ca restait une nouveauté, et c'était quand même de la souffrance dans cette histoire. On ne souhaite pas voir la personne qu'on aime souffrir.
Il plonge son regard dans celui de Klaus. Il sait qu'il ne lui ment pas, il sait qu'il a raison mais il ne comprend pas comment ca fonctionne ce bordel. Et peut être que ca n'était pas le moment. Ils avaient le corps de Monty à se débarrasser... Il acquiesce en silence.
Puis il parle de sa mère. Il faut lui dire... Mutt sanglote doucement. Il avait peur de lui dire et c'était bien pire que d'avouer son coming out. Il avait peur de la façon dont elle allait le regarder ensuite, bien qu'il se doute qu'avec son père, elle a du vivre de nombreuses choses, sans parler de sa propre histoire. Il avait eu cette discussion avec elle en plus... Elle lui a demandé de tout lui dire. Klaus lui promet de s'en occuper.
" Je pourrai pas... " Dit-il en secouant la tête doucement. " J'oserai pas la regarder dans les yeux. " Mais Klaus l'accompagnera alors ca ira non ? Il ferme les yeux en continuant de pleurer quand Klaus lui glisse que s'il n'avait pas fait ce qu'il avait fait, ca serait lui qui serait mort. Il sanglote un peu plus avant de reprendre. " T'as pas tout suivi... Il a voulu partir... " Il revoit la scène dans la tête. " J'ai couru après lui avec cette haine... On s'est battu et c'est là qu'il a voulu me buter car il savait lui aussi qu'on ne pouvait pas s'en sortir tous les deux... " Il se passe rapidement une main autour de la gorge avec cette sensation fantôme que les mains de Monty n'étaient jamais loin. " Il a voulu m'étrangler, j'ai attrapé le couteau et j'ai... " Son regard se perd, un air hagard sur le visage. " J'ai fait... ce que je devais faire ? " Il relève le regard, en fronçant légèrement les sourcils. " Le soucis c'est que... je pense qu'il le mérite, mais... c'est pas bien... Je devrai pas... je devrai pas ressentir ca et je t'ai promis d'apprendre à gérer ma colère et... j'ai jamais écouté personne. "
Il entend alors quelqu'un sonner à la porte. Mutt sursaute et regarde Klaus avec de grands yeux. Le chien aboie d'un seul coup. Il se remet à gémir doucement, ses mains s'aggripant aux épaules de Klaus.
" Y'a quelqu'un... y'a quelqu'un... On fait quoi ? On doit descendre ? "
Ils étaient sous la douche après tout... Et si ca se trouve ca n'était rien. Le voisin, un gars qui faisait du porte à porte... Rien de bien intéressant mais il y avait la voiture dans l'allée. Mais si on les avait suivi et que c'était les flics qui venaient à frapper, ils feraient quoi.
" Et si c'était les flics ? Ils vont venir me chercher ? Et en plus le corps de Monty est encore au milieu du garage... "
Il commence à paniquer de nouveau. Il avait hâte que cette situation se tasse...
Moses.
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Klaus comprend, évidemment, que Mutt n’ait pas du tout envie de discuter de tout ça avec Marion, et c’est bien normal. Il n’a pas envie de voir le regard que sa mère porte sur lui changer, sauf que Marion, Klaus commence à la connaître un peu, suffisamment en tout cas pour savoir qu’elle n’abandonnerait jamais son fils quoi qu’il puisse faire, et qu’elle réagira sans doute de la même manière que lui. Son souci principal sera de l’aider, de le sortir de toute cette merde, et certainement pas de l’y enfoncer. Il sait bien que pour Mutt, lui parler de tout ça en la regardant dans le blanc des yeux est proche d’impossible, mais Klaus s’y sent prêt, lui, et en lui expliquant la situation dans son ensemble, il est sûr et certain que Marion n’aura que de l’empathie et aucune colère à l’adresse de son fils.
Cependant, Mutt a raison sur un point : Klaus n’a en effet pas tout suivi. Il est mort avant d’avoir eu l’occasion de découvrir le déroulé de la scène – mais justement, il est mort, est-ce que ça ne justifie pas tous les actes désespérés de la terre, ça ? Aux yeux de Klaus si, complètement, même. Alors oui, peut-être qu’il n’a pas tout suivi, mais ce n’est pas ce qu’il pourra entendre qui le persuadera d’autre chose. Oui, peut-être que Monty avait décidé de partir, peut-être qu’il aurait pu s’en sortir indemne, mais ensuite, qu’est-ce qui se serait passé ? D’accord, Mutt a un sérieux problème quand on en vient à la gestion de sa colère, et c’est pas nouveau. Mais dans des circonstances comme celle-ci, alors qu’il venait de perdre l’homme de sa vie – autant le dire, c’était un problème que tout le monde pouvait rencontrer.
« Ecoute… j’ai pas l’intention de pleurer la mort du sale con qui m’a planté et qui t’a torturé psychologiquement et physiquement pendant des mois. Alors… »
Il veut ajouter quelque chose, mais alors, ils entendent Indy aboyer en bas. Aussitôt, Klaus peut sentir les doigts de son fiancé se refermer sur ses épaules. Autant le dire ce n’est pas une sensation franchement agréable, pas le geste en lui-même, mais sentir cette angoisse profonde que traduit ce mouvement. A présent, Mutt vivra dans la peur constante, Klaus le sent et il n’aime pas du tout cette pensée.
« On reste ici et on attend, c’est peut-être trois fois rien, tu sais bien que Indy aime aboyer dans le vide », s’efforce de temporiser Klaus. « Et si jamais c’est les flics… on va improviser, tu verras… » Klaus se rapproche discrètement de la fenêtre la plus proche pour voir ce qu’il en est, le tout pour ne constater aucun mouvement suspect à l’extérieur. « Pas de voiture de police. Pas de voiture tout court. Et personne dans l’allée. »
Klaus se rapproche de Mutt pour glisser une main tendre sur sa joue et tenter de le rassurer du mieux qu’il le peut. Ce qui n’est pas forcément des plus concluants au passage.
« Tout va bien, je te le jure. Tout va bien. Je te protège. Je te protège de tout. »
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Klaus avait raison. Il l'avait planté, il n'avait pas hésité... Il serait mort dans son coin, ca n'aurait pas eu le même impact qu'ici alors que Mutt a du sang sur les mains et c'est insupportable. Chaque personne pouvait trouver toutes les excuses de la terre, ca ne changerait pas le fait qu'il a fait ce qu'il a fait. Il acquiesce et hausse les épaules. Il dit d'une voix étranglée.
" Mais je l'ai tué... " quelques mots qui pouvaient dire tellement de choses au final. Il l'a tué, il a fait ce qu'il devait faire mais c'était la première fois qu'il prenait une vie si violemment. Ce visage au dessus de lui crachant du sang, ce visage qui l'avait hanté pour de différentes raisons, ici, elles étaient encore plus profondes, plus... envahissante. Il sait que ca ne le quittera jamais.
Le chien aboie, Mutt sursaute. Le coeur au bord des lèvres, ses mains s'agrippant aux épaules de Klaus. Il tente de le rassurer comme il le fait à chaque fois. Il acquiesce vivement en tentant de calmer sa respiration même son coeur battait fort dans sa poitrine. Il laisse Klaus voir discrètement par la fenêtre, il ne voit rien. Mutt soupire longuement.
" On devrait peut être se dépêcher avant que maman rapplique. Je veux pas qu'elle voit ça... " Dit-il à mi-voix.
Klaus revient vers lui, sa main glisse sur sa joue, Mutt pose la sienne sur celle de Klaus et tente un sourire. Il sait qu'il n'est pas seul, il sait qu'il est là avec lui dans cette épreuve. Ils sont à deux, et ensemble. Mutt sait qu'il peut faire confiance à Klaus mais est-ce qu'il pourra réellement le protéger de tout ? Il s'avance, pose son front sur le sien longuement en fermant les yeux. Laisse une longue seconde de silence passer, ses mains glissant sur ses épaules.
" Je sais... Ca va aller hein ? " Dit-il, culpabilisant un peu de faire traverser aussi tout ca à Klaus. " Je t'aime... Je t'aime tellement. " Il glisse ses lèvres rapidement sur les siennes. Il reste encore quelques secondes contre lui, à savourer la présence de l'homme qu'il aime. " On devrait y aller... " Suggère-t-il. Il baisse les yeux sur leurs fringues. " Et on devrait se débarrasser de nos fringues avec... " Il se détache difficilement de Klaus pour trouver des habits propres. Il se fiche bien du look qu'il aura, alors c'est un t-shirt basique et un jean. Il revient vers Klaus. " On va au magasin, j'espère que ca sera encore ouvert... "
Moses.
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Les paroles de Mutt transpercent le cœur de Klaus parce qu’il sait pertinemment qu’elles sont révélatrices d’un ton. Elles sont un constat immuable. Il l’a tué. Ce n’est pas quelque chose que Klaus peut changer d’un revers de la main, ce n’est pas quelque chose qu’il peut effacer et annuler, ce n’est pas quelque chose qu’il peut contredire non plus. Il pourra tenter d’apaiser l’homme qu’il aime autant qu’il le peut, au bout du compte, ça ne change rien au fait que oui, il a du sang sur les mains, et que la vie qu’il a prise ne reprendra plus jamais forme humaine… enfin… pas tangible, en tout cas. Au moment de faire ce constat, Klaus voit subrepticement une ombre bouger dans le dos de Klaus. Il n'a pas besoin de le vérifier pour savoir immédiatement de quoi il retourne. Ce n’est pas quelqu’un de vivant qui s’agite derrière lui à la manière d’une ombre. C’est Monty. Klaus, pour ne pas avoir à soutenir le regard du macchabée, tente de se concentrer sur des éléments plus prosaïques, et sur cette réalité à laquelle le ramène Mutt.
Il hoche vigoureusement la tête en ignorant aussi sublimement qu’il le peut cette ombre pas si lointaine aux contours beaucoup trop précis. Ils doivent se dépêcher avant le retour de Marion. Au plus tôt ils se seront débarrassés du corps, au mieux ce sera. Klaus tente d’étouffer ses peurs et ses remords en les noyant dans le regard de l’homme de sa vie. Il sera toujours là pour le protéger, oui, et il ne va nulle part. S’il doit aller où que ce soit, il reviendra à chaque fois, c’est une promesse qu’il peut lui faire dorénavant.
« Ça va aller », confirme-t-il dans un souffle sans être tout à fait certain d’y croire lui-même. « Je t’aime plus que tout, Mutty. » Ces mots n’ont jamais été aussi vrais. Klaus puise toute sa force et tout son courage dans le baiser qu’ils échangent alors. Oui, ils vont y aller. Quant à leurs fringues, ils les brûleront ou les flanqueront dans l’acide avec le corps s’il le faut. Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de traces.
Klaus se rhabille rapidement en même temps que Mutt et approuve une nouvelle fois quand ce dernier lui suggère de se rendre au magasin, en espérant qu’ils trouveront tout ce dont ils ont besoin. Klaus ne dit pas à Mutt, dans la foulée, que juste à côté de lui se tient un Monty éclaboussé de sang, mais qui lui adresse le plus goguenard des sourires, comme une manière de provocation.
« Si on se dépêche ça va le faire. Je prends le volant », il ajoute pas parce qu’il pense qu’il sera plus rapide que Mutt (ce serait plutôt l’inverse, clairement), mais parce qu’il essaie de débarrasser Mutt du maximum de charge mentale là, tout de suite. Oui, ça fait beaucoup de pression sur ses frêles épaules, mais Mutt a fait la même chose tant de fois pour Klaus dans le passé que ça semble définitivement être la moindre des choses.
Les deux se précipitent donc jusqu’à la voiture et Klaus démarre en trombe. Agité, il se trompe plusieurs fois de direction avant qu’ils ne parviennent à se garer devant le magasin de bricolage. Alors qu’ils traversent les rayonnages, Klaus a l’impression qu’ils sont les plus suspects du monde.
« Faudrait qu’on achète des trucs randoms, pas donner l’impression qu’on vient à la fermeture des magasins acheter des putains de litres d’acides je sais plus quoi. » Klaus, pour illustrer son propos, fout un peu tout en vrac dans leurs charriot. Un assortiment de pinceaux, un marteau, un arrosoir ( ?) – tout pour avoir l’air le moins suspect possible, ce qui leur donne peut-être l’air encore plus suspect au bout du compte.
« Je te fais confiance pour ce qu’il faut prendre, j’ai déjà oublié tout ce que t’as dit. »
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Mutt ne sait absolument pas ce que Klaus voit, ce qu'il se passe dans son dos. Il est juste tellement mal qu'il ne voit pas que quelque chose cloque chez Klaus. Et après tout, le plus gros soucis c'est de se débarrasser du corps non ? Mutt fonctionne en mode automatique. Son corps bouge mais il a l'impression de ne plus être totalement là. Alors il suit Klaus, s'assoit sur le côté passager. Il a l'esprit ailleurs, il a tendance à piquer du nez. Mais c'est plus une fatigue mentale étrange qui le ravage que physique. Et franchement, il n'est pas d'un grand secours pour indiquer la route à sa moitié.
Ils arrivent finalement au magasin de bricolage. Mutt sort et suit Klaus, le regard ailleurs, et accroché à son bras. Klaus lui demande s'ils doivent prendre d'autres trucs. Il approuve d'un signe de la tête. Klaus met un tas de bordel dans le chariot. Mutt ne calcule pas trop jusqu'à ce qu'il lui demande quel type d'acide ils doivent prendre. Il ferme les yeux, recherche dans sa mémoire, et bafouille:
" Chlo... ... Chloridrique... Ca doit peut être être dans... dans... tout ce qui est... produits toxiques et... " Il ne finit pas ses phrases mais montre en tendant le bras. Ils arrivent devant le rayon et il y a un tas de bouteilles. Il voit les gros bidons dont ils ont besoin. Il les fixe longuement, soupire et en prend un pour le mettre dans le chariot. Avec cette impression d'aggraver leur cas à chaque seconde. Ils en prennent plusieurs et il regarde Klaus longuement. " Je pense... c'est bon... Allez... "
Il a le visage baissé, il ne regarde même pas la caissière. Il a cette impression qu'elle le fixe et qu'elle comprend. Qu'il est un tueur, un sale type... Et si elle s'en rend compte et qu'elle appelle les flics. Il ne l'entend pas quand elle lui demande de régler." Vous êtes repéré ! " Mutt sursaute en croyant entendre la caissière dire cette phrase et se redresse en la regardant avec un air apeuré sur le visage. " Quoi ??? " Elle le regarde et fronce les sourcils ne comprenant pas son attitude. " Heu... Je vous demandais si vous voulez une carte de fidélité. " Mutt ouvre la bouche et la ferme plusieurs fois avant de secouer négativement la tête. Il cherche dans sa poche fébrilement son porte feuille avant de sortir sa carte bleue pour payer ses achats. Il se dit que c'est peut être pas une bonne idée de faire ça mais il n'avait pas envie de réfléchir plus. Il attrape ensuite le chariot avec Klaus pour tracer jusqu'à la voiture.
Avant de la charger, il pose ses deux mains sur la carrosserie, et se penche en avant pour essayer de reprendre son souffle, face à l'angoisse qu'il ressentait. " Ca va passer... Faut que ca passe... " Il espérait qu'il n'allait pas rester dans un tel état éternellement, ca risquait de le tuer à petit feu. Il se secoue la tête avant de se pencher vers le chariot pour charger la voiture. " Quand y'aura plus le corps... Ca sera... mieux... Y'aura plus de corps... Pas de raison que... quelqu'un... On le fait dès qu'on rentre et ca ira... " Dit-il en chargeant, comme pour se donner de la motivation et se décharger la tête, tout en s'exprimant près de Klaus.
Moses.
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Klaus est complètement en pilote automatique, il ne prend pas vraiment conscience de ce qu’il dit ou de ce qu’il fait. Il sait juste qu’il doit agir et il le fait, et plus encore si cela peut le distraire du regard appuyé du fichu cadavre de Monty qui a décidé de coller silencieusement au train de Mutt où qu’il aille. D’accord, au moins, il ne dit rien, mais l’insistance de son regard suffit largement en soi, en réalité, et est déjà beaucoup trop oppressante. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas là-dessus qu’il faut qu’il se concentre. Ils ont… de l’acide à acheter et un cadavre à faire disparaître. Putain de vie. Au moins, quand ils auront dissout le corps de Monty, peut-être que ce dernier arrêtera de le narguer comme le petit con qu’il est.
Le couple évolue donc entre les rayonnages. La vérité, c’est que personne ne prête attention à eux et que tout le monde s’en fout, mais Klaus se sent scruté de toute part. Il fait complètement confiance à Mutt quand ce dernier jette son dévolu sur des bouteilles d’acide chloridrique. Bon, il espère sincèrement que c’est la première et la dernière fois qu’ils auront besoin d’en acheté parce que vraiment.
« Tu crois que les gens en achètent pour quoi d’habitude ? Non vraiment, je me pose la que… »
Klaus essaie surtout de se distraire de ses sombres pensées en racontant tout et n’importe quoi, mais il est évident que Mutt est ailleurs. Quand ils font passer leurs articles en caisse, ça se voit direct. Il est sur le qui-vive et la caissière le remarque direct. Ils sont certainement les assassins les plus flag de l’histoire de l’assassinat (et donc de l’histoire de l’humanité). Tant pis, au moins ils s’en sortent indemnes. C’est un vrai soulagement quand ils quittent finalement le magasin, et pourtant ils ne sont clairement pas au bout de leur peine, car le pire est ce qui les attend à leur retour.
« Oui, tout ira mieux quand… » Klaus tourne un regard vers Mutt et le fantôme de Monty qui lui colle au train. « … y aura plus de corps. »
Il tente de se montrer le plus convaincu possible au moment de s’installer côté conducteurs. Le trajet pour rentrer chez eux est particulièrement silencieux, un silence tendu et oppressant. Ni l’un ni l’autre ne trouvent quoi que ce soit à dire, et ça se ressent immédiatement. Il ne pense pas que les choses s’amélioreront pour autant une fois qu’ils auront fait… ce qu’ils doivent faire… mais ils doivent s’efforcer d’y croire malgré tout. Une fois de retour à la maison, c’est toujours très silencieusement que les deux s’efforcent de traîner le corps rigide de Monty jusqu’à la salle de bains, jusqu’à réussir à étaler son corps dans la baignoire.
« Et maintenant ? On vide juste les bidons dessus ? » suggère-t-il comme si Mutt en savait plus que lui.
Non, tous les deux n’y connaissent rien et ne savent pas s’y prendre. Et ils vont vite le constater.
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Un silence tombe dans la voiture, mais Mutt est extrêmement nerveux. Il a hâte d'en finir et en même temps il a la trouille. Dissoudre un corps ? Rien que ca... Mutt devait assumer sa connerie... Il ne se sentait pas très bien mais, il devait le faire... Certaines scènes revenaient en boucle dans sa tête. Et pas forcément son meurtre. Des scènes avec Monty. La bagarre à la fac... Celle au Diner... Il ne cessait de voir son visage encore et encore... Et il se sentait mal. Il n'en parle pas à Klaus, il n'en a pas la force, et il ne se sent pas au mieux.
Ils arrivent, et déchargent ce qu'ils ont acheté. Ils doivent monter le corps au premier étage. Et le corps de Monty a eu le temps de se raidir. C'est assez compliqué mais à deux, ils y arrivent. Ils le font basculer dans la baignoire et Mutt se fige en observant le cadavre. Klaus demande s'ils doivent juste vider les bidons dessus. Mutt se secoue la tête pour se reprendre.
" Heu... ouais... Attends. " Il ferme le clapet d'évacuation et se tourne vers leurs habits souillés au sol. Il les ramasse et les fout dans la baignoire. " Je crois que... qu'on peut y aller. " Dit-il a mi-voix sans conviction. " Je vais... Je vais le faire... " Dit-il dans un souffle avant de lever le nez vers Klaus. " T'as pas à t'en charger. " Il n'attend pas que Klaus dise quelque chose, il prend le premier bidon qu'il repose sur le bord de la baignoire avant de retirer le bouchon et... doucement il fait couler le liquide qui a une forte odeur apre dans la baignoire. Au bout d'un moment, Mutt est obligé de se mettre une main devant la bouche et laisse couler le reste. Il doit aussi se retenir de vomir. Il prend du recul et reprend un second bidon... Il veut en finir rapidement avec Klaus.
Puis il sort de la salle de bain précipitamment pour se diriger vers une pièce plus aérée. Il se laisse tomber sur le sol dans le couloir de l'étage, un air fatigué. " Y'a plus qu'à... attendre ? " Il regarde Klaus. " Et on évacuera tout par la tuyauterie... " Mutt avait un doute quand même, car ca semblait si facile de se débarrasser d'un corps comme ca, alors pourquoi d'autres tueurs n'avaient pas eu cette idée de génie avant ? Surtout qu'il savait qu'ils n'y connaissaient rien tous les deux. Il sait qu'il ne devrait pas et surtout pas devant Klaus mais il emet une envie totalement soudaine. " J'ai envie de picoler... De me défoncer ou je sais pas quoi pour... pouvoir planer et oublier ce qu'il se passe dans cette putain de salle de bain... " Il se reprend et regarde Klaus. " Excuse moi... Je ne devrai pas dire ça. T'es là... T'es avec moi. " Il lui attrape la main. " J'espère que toute la merde sera... tu vois... avant que maman rentre... "
Moses.
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C’est bien simple de se dire qu’ils vont faire comme dans les films, mais dans les films, on explique jamais rien, dans les films, on ne te donne pas tout le processus, on ne te met pas face à la complexité de ce que représente le fait de faire disparaître un corps. En même temps, Klaus serait clairement le dernier à vouloir mater ce genre de film, mais à titre indicatif, là, tout de suite, ça leur aurait sûrement bien servi. C’est pas simple de réussir à caler le corps déjà raidi de Moonty de tel manière que rien ne dépasse de la baignoire. Ils peuvent y aller. Oui, techniquement. Ils peuvent aussi ne pas y aller et décider qu’ils n’ont pas envie de s’infliger ça. A ce stade, ils ont encore la possibilité de faire machine arrière. Klaus le pense très fort, et il devine que Mutt aussi… mais non. Ils n'ont pas d’autres options. Celle, plus douce, d’enterrer le corps de Monty on ne sait où comporte bien trop de risques. C’est leur chance. Et puis, une fois qu’il ne restera plus rien du cadavre de ce sale type, ce sera aussi plus simple de prétendre que tout ça, ça n’a jamais vraiment existé, que tout ça, c’est juste une vue de leur esprit et rien d’autre. Oui, le poids des événements restera sans doute lourd à porter, mais ils construiront de très beaux souvenirs par-delà ce souvenir absolument ignoble, et à partir de là, tout ira mieux… il faut s’efforcer d’y croire en tout cas.
« Je reste avec toi dans tous les cas », souffle Klaus du ton le plus réconfortant possible quand Mutt décide qu’il va le faire.
Klaus estime que Mutt n’a pas à s’en charger plus que lui, mais au fond, ça n’a pas vraiment d’importance. Ce qui compte, c’est qu’ils restent côte à côte durant le processus, et ce sera le cas. Quoi qu’il advienne, et peu importe les horreurs qu’ils pourront éventuellement traverser, Klaus Hargreeves sera toujours là pour Mutt Jones. Et ça pour toujours. Il dépose donc une main réconfortante sur son épaule pendant que Mutt s’applique à répandre le liquide sur le corps. Klaus grimace légèrement tant l’odeur est insupportable… ils auraient sans doute dû envisager de porter un masque. Ils n’attendent pas deux seconde pour quitter la salle de bains, et Mutt referme bien la porte derrière eux, comme si cela allait les préserver de la scène qu’ils ont provoquée. Et ils ne sont pas au bout de leurs surprises.
Attendre et tout évacuer par la tuyauterie, oui. Klaus approuve d’un hochement de tête – mais quel con. Évidemment, c’est pas si simple. Mais sur le moment, il y croit réellement. Alors qu’ils s’éloignent encore et rejoignent le salon, Mutt dit à voix haute ce que Klaus n’a pas voulu exprimer. Lui aussi, il meurt d’envie de se défoncer… lui aussi il donnerait tout pour pouvoir noyer cette scène et toutes ces épreuves dans l’alcool ou bien des substances encore plus fortes. Mais même en cet instant, il ne faiblit pas. Parce que Mutt est avec lui… et que s’il cède maintenant, il va rendre les choses pires qu’elles ne le sont. C’est Mutt, sa drogue, il n’a besoin de rien d’autre.
« Tu sais quoi ? Je vais te servir une bière bien fraîche et moi… je vais me prendre un Coca. Et on va mettre la musique à fond, tellement fort qu’on s’entendra plus penser, et pour les prochaines minutes, on y pense plus, OK ? »
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Mutt le formule. Oui, il a envie de se foutre la plus grosse de toutes les murges en pensant que ca allait passer toute cette merde. Juste oublier l'espace d'un instant, laisser son esprit tranquille. Mais il ne pouvait pas faire ca à Klaus. Il ne voulait pas le pousser dans ses retranchements là dessus. Il l'a formulé, mais il ne devait pas céder. Il se tourne doucement vers Klaus qui lui dit qu'ils pourraient se poser et profiter d'une accalmie, musique à fond et boire un truc. Mutt pose une main sur la sienne.
" Prends moi un Coca aussi... " Dit-il pour se reprendre. Il lui fait un faible sourire malgré la fatigue sur son visage. Peut être devraient-ils allumer la tête, se caler l'un contre l'autre. Regarder une merde pour ne pas se dire qu'à l'étage il y avait un corps en train de se décomposer dans la baignoire. Pendant que Klaus va chercher les boissons, Mutt attrape la télécommande et allume sur un programme bateau tout en commençant à zapper.
Quand Klaus revient, il se cale tout contre lui. Glisse son front dans le creux de sa nuque, passe un bras autour de son torse. Il boit un peu avant de redéposer sa canette sur la table basse. Il se sent partir pour fermer les yeux et dormir. Alors il se laisse porter. Même s'il sent que le sommeil qu'il risque d'avoir ne sera pas réparateur. Il rabat ses jambes pour se nicher complètement contre sa moitié, et se cale. Pouvant sentir et entendre les battements de son coeur, comme pour se soulager qu'il soit en vie contre lui. C'était tout ce qui importait non ? " Je t'aime... " Murmure-t-il alors qu'il sombre et comme s'il ne se le disait pas assez au final.
Doucement ses yeux se ferment et il sombre dans un sommeil perturbé. Dans son rêve, Indy aboie à la porte d'entrée. Mutt voit une silhouette derrière et n'ose pas ouvrir. Il veut fuir mais elle finit par s'ouvrir. Et il peut voir Monty, la gorge tranchée, la tête à moitié en décomposition le fixer et le pointer du doigt. Puis derrière lui, il sent qu'on l'attrape par les bras.
" C'est lui... Il m'a tué... C'est un assassin... "
Ce sont des policiers qui lui mettent des menottes. Il se tourne vers un Klaus statique en lui demandant de l'aider, il semble ailleurs et ne pas bouger. Il voit sa mère aussi dans cette même idée. Mutt se met à les supplier de les aider, et à leur dire qu'il ne l'avait pas fait exprès.
Des pleurs et des gémissements qui transparaissent dans son sommeil. Il gesticule un peu contre Klaus. Et il finit par se réveiller en sursaut, transpirant et en se redressant d'un seul coup. Le front en sueur, le regard paniqué, il a du mal à se remettre les idées en place. Il regarde Klaus totalement perdu.
" Ne les laisse pas m'embarquer... S'il te plait... Je voulais pas... Je... " Hurle-t-il dans des gémissements et dans des pleurs assez sonores avant de se mettre à pleurer à chaudes larmes.
Moses.
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Dans des situations à ce point chaotiques et compliquées, la solution de Klaus avait souvent été la même, à savoir que ce dernier se mettait une mine considérable et se noyait sous des litres d’alcool et des grammes de substances stupéfiantes. S’il avait seul fait face à cette situation, il est évident qu’i se serait laissé rattraper par ses vieux démons en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, mais il n’est pas seul, et sa propre situation n’a pas tant d’importance tant seule compte celle de Mutt en fin de compte. Pour cette raison, il se sent prêt à être le témoin de la murge monumentale de son fiancé, et oui, il ne craquera pas… du moins c’est ce dont il sait se convaincre, mais Mutt reste campé sur ses positions et lui demande un Coca. Klaus est partagé entre le soulagement de ne pas être soumis à une tentation inutile et les scrupules. Il redoute, peut-être idiotement, que ses propres addictions le privent du refuge confortable de ces substances qui vous font si facilement oublier qui vous êtes et où vous êtes.
Klaus suggère de mettre la musique à fond, quelque chose qui les pousserait à penser le moins possible, mais son idée ne plaît visiblement pas à Mutt qui préfère s’installer devant la télévision. Klaus ne dit rien, de toute façon, ça lui est égal tant qu’ils font quelque chose qui soit susceptible d’apaiser un tant soit peu les angoisses de son fiancé. Et les siennes, d’angoisses ? Il gère… Enfin, il gère… il faut bien, quoi, on va dire. Donc… c’est du pareil au même ? Pas vraiment, mais l’essentiel, c’est d’y croire très fort malgré tout, pas vrai ?
Une fois leurs cocas déposés sur la table basse, Klaus vient s’installer à côté de Mutt, il dépose de tendre caresses dans ses cheveux dans l’espoir que ça l’apaise au moins un tout petit peu. Il sent que la pression retombe et que Mutt tombe comme une masse : ce n’est sans doute pas plus mal vu les circonstances. Klaus adresse un léger sourire à Mutt quand ce dernier, dans un souffle, lui déclare une flamme tant de fois déclarée – mais en réalité, ils pourraient se le dire des dizaines de fois.
« Je t’aime aussi », lui répond-il à voix très basse, comme pour ne pas troubler son sommeil à venir, qui ne tarde pas à arriver.
Pendant que Mutt sombre dans les bras de Morphée, Klaus, lui, garde les yeux bien ouvert. Klaus garde les yeux baissés sur Mutt, il voudrait croire que le sommeil de sa moitié est apaisée, mais ce n’est pas le cas, il sent bien qu’il est agité, il l’entend pleurer et gémir, et s’il tente de l’apaiser de quelques caresses, de quelques paroles tendres, il voit bien que ça ne fonctionne pas, et que Mutt est complètement agité.
« Il n’y a personne. Il n’y a que moi. Tout va bien… », tente-t-il de le rassurer tout en le prenant dans ses bras.
Klaus le serre aussi fort qu’il le peut dans ses bras, aussi fort qu’il le peut contre son cœur.
« Tu ici, avec moi, tu es en sécurité, et il ne va rien t’arri… »
Il n’a pas le temps de finir sa phrase, interrompu par un grand vacarme. Il fixe alors Mutt, interdit. De quoi est-ce qu’il peut s’agir ?
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Contre l'homme qu'il aime, qu'est ce qui pouvait lui arriver après tout ? Il aurait pu se sentir bien, mais toute cette merde refaisait surface. Et bien sûr qu'il n'était pas bien... Klaus essayait de le calmer comme il le pouvait mais il ne se doutait pas de la suite des évènements.
Mutt sursaute littéralement lorsqu'un bruit sourd se fait entendre. Une sorte de grand vacarme sonore qui le fait se redresser et ses bras s'agrippent à ceux de Klaus. Son coeur bat à tout rompre, il tremble à moitié. Il fixe vers le fond de la maison. La source de ce bruit. Il voit Indy détaller comme un lapin vers eux et aller se planquer sous la table basse.
" C'est quoi ? C'est quoi ? " Répète-t-il la voix tremblante et en pleurant à moitié. Qu'est-ce qu'il se passait encore.
Il regarde Klaus peu fier, et il sait qu'ils doivent aller voir ce qu'il se passe. Alors doucement il quitte le canapé, ne lâchant pas Klaus. Ils restent collé l'un contre l'autre, jusqu'à trouver dans la cuisine une scène de crime absolument horrible. Mutt se détourne littéralement, passant un bras autour des épaules de Klaus. Il pose sa main sur sa bouche et se met à pleurer de nouveau et trembler de tout son corps.
" Putain de... " Et il panique. Bien sûr qu'il panique. Il avait compris que l'acide avait tout bouffé, jusqu'au plafond. Que gisait devant eux des restes et qu'une odeur nauséabonde se dégageait de tout ce merdier. Il avait envie de vomir, il sentait ses jambes défaillir.
Et il pensa à ce que sa mère va trouver en rentrant. Clairement, ils ne pouvaient plus le cacher. Et Mutt paniquait de plus en plus. " Klaus... " Lui dit -il en le tirant par le bras pour sortir un instant de la pièce. Il se secoue la tête vivement. " On est foutu, je suis dans la merde et maman... On peut pas planquer tout ca comme ça... " Il a besoin de prendre de l'air mais sortir ? Dans la rue ? C'était pas risqué ? Il avait l'impression d'être en sécurité nul part et intérieurement c'était un sacré chaos, il arrivait à tenir jusqu'à présent mais doucement, il n'y arrivait plus du tout. Alors il se retrouve à sangloter dans le coin de la pièce. Mais combien de temps le pauvre Klaus allait il tenir dans toute cette pagaille ? Dans combien de temps Marion allait rentrer ? Et sa mère ? Qu'allait elle penser ? Qu'allait-elle faire ? Il avait l'impression qu'il ne pouvait pas se planquer... Ca le bouffait clairement à cet instant.
Il essayait de ne pas se projeter de l'enfer qu'il y avait dans la cuisine mais la vision s'était imposé à lui. Ce tas de chairs en train de se liquéfier, et toute cette merde...
Moses.
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Le vacarme est assourdissant. Klaus n’a pas la moindre idée de ce qui se passe, mais il n’est pas sûr du tout de vouloir le savoir, en réalité. Qu’est-ce que c’est, alors ? Il n’en sait rien. Il a, quelques instants, envie d’ignorer et de nier la réalité afin de ne pas avoir à faire face à ce nouveau problème qui point clairement le bout de son nez. Mais ce n’est pas en l’ignorant que le problème va disparaître. La réaction de Mutt donne envie à Klaus de le prendre dans ses bras et de dire que ce n’est rien alors que l’inverse est évident, mais en fin de compte, il consent à aller voir ce qui se passe, se levant du canapé en même temps que Mutt, et le serrant contre lui autant que possible.
Alors, ils découvrent une scène ahurissante… L’acide a non seulement rongé la baignoire, mais le sol en dessous. Ils ont à présent, depuis le couloir, une vue directe sur la salle de bain, et le pire, ce n’est pas seulement ça, c’est l’odeur, immonde, et cette sorte de bouillie rougeâtre qui ne sont autres que les restes du corps qu’ils ont cherché à dissoudre. Klaus doit se retenir de vomir et il ne peut s’empêcher de détourner le regard. Jusqu’ici, Klaus avait réussi à mettre sa panique de côté pour soutenir Mutt quoi qu’il en coûte. Sauf qu’en cet instant, il n’en est pas capable. Il n’a pas de solution, il n’est pas capable de faire la part des choses : il est au-delà de paniqué, vraiment : il est terrorisé.
Il se laisse attirer hors de la pièce et quand Mutt commence à partir dans tous les sens, en parlant de combien ils sont dans la merde (ce qui est la plus grande des évidences), il n’arrive pas à trouver les mots et les gestes pour être rassuré. Parce que lui aussi a besoin d’être rassuré, là, tout de suite, et il n’arrive plus à rien. Il est incapable de savoir prendre les choses en mains, il n’est pas suffisamment fort pour eux deux. Pour une fois qu’il devrait l’être, Klaus n’y arrive tout simplement pas, et il se sent. Il se sent…
« Je reviens… », fait-il avant de se précipiter en direction des toilettes – pas dans la salle de bains, on va espérer – où il se vide, tripes et boyaux. Il a presque l’impression de vomir ses émotions en même temps. Ceci dit, quand il se redresse, les jambes tremblantes, il a le sentiment d’aller un peu mieux… Même si tout est relatif.
Quand il sort et qu’il retrouve Mutt, il se rapproche de lui et veut lui adresser un geste réconfortant.
« Désolé… », s’excuse-t-il, mal à l’aise. « Faut qu’on appelle du renfort, on s’en sortira jamais par nous-mêmes. T’as pas un pote sorcier dans ton entourage, toi ? »
Il laisse échapper de ses lèvres un rire nerveux. La vérité, c’est qu’il est complètement mal à l’aise et plus paumé encore.
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C'était clairement l'horreur, tout était en train de s'effondrer autour de lui... Ils étaient tous les deux dans une merde bien profonde. Non. Mutt était dans la merde. C'est lui qui avait tué ce type... C'est lui qui enfonçait le clou de plus en plus. Comment pourrait-il gérer ça ? C'était impossible... Et si facile de se laisser aller à faire de la merde pour le coup. Il voit Klaus en manque d'argument...
Mais est-ce qu'il le voit vraiment dans sa panique alors qu'il est dans son coin à essayer de se dire que ce qu'il vit n'est pas vrai. Ca n'est pas possible. Non. Jamais de la vie. Klaus revient, il sent qu'il veut revenir vers lui, et est-ce qu'il voit la tête de Klaus ? Le fait qu'il se rendait malade lui aussi dans cette situation. Absolument pas. Il lui propose encore un plan à la con... Et Mutt est en train de disjoncter clairement.
Dans un geste, il repousse le bras de Klaus, le visage ruisselant de toutes ces larmes qu'il ne contrôle pas, son corps tremble comme une feuille et il a l'impression qu'il ne pourra plus jamais s'arrêter de trembler.
" Des renforts ?!? " Se met-il à hurler. " Mais bien sûr !!! Fout moi en taule pendant que t'y es !!! " Il tourne en rond, gémit, il donne un grand coup de pied dans la table qu'il fait voler dans la pièce (y'a pas eu encore assez de dégats.) " Et puis ouais... Je vais te sortir un pote sorcier de mon chapeau... Mais putain de merde... Je suis mort... "
Il ne sait plus quoi faire, il est paumé. Il n'a pas envie de blâmer Klaus à cet instant mais il est là en face de lui dans cette merde alors oui, il a envie d'évacuer et passer ses nerfs.
" Tes PUTAIN d'idées Klaus... Regarde le bordel... J'explique tout ça comment à maman ? Alors arrête s'il te plait ! ARRÊTE !!! Ne fais plus rien, arrête de raconter de la merde deux secondes. " Il lui hurle limite dans les oreilles. C'était pas ça le pire... " Y'a des boyaux en décomposition sur le sol de la cuisine... Et je veux pas savoir le reste putain... RHAAAAAA ! " Finit-il en hurlant avec force avant de se laisser tomber à genoux. Le regard larmoyant dans le vide, il finit par relever les yeux vers Klaus. " J'en peux plus... Je suis à bout... Tu sais quoi ? Je... " Il sanglote. " Je vais rester là... et je vais attendre... Je veux plus me battre... Ils vont venir me chercher et... Je vais aller en prison et ca sera... ma putain de faute merde... "*
Mutt allait regretter ses paroles mais pour le moment, ca n'allait pas, il était à bout clairement et il ne savait plus quoi faire...
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Bien sûr que sa suggestion est bidon, bien sûr que son idée est stupide. Mais Klaus est dépassé, il va mal, il est angoissé, et il s’en veut pour ça, d’être incapable d’être le soutien dont Mutt aurait besoin, et il est convaincu qu’ils ne s’en sortiront pas sans aide. S’il appelait Five à la rescousse, peut-être qu’il connaîtrait des gens qui pourraient les aider… Ou bien Annie, qui sait ? Mais il comprend qu’il n’en est pas question. Bien sûr, l’idée n’est pas de faire appel à quelqu’un qui pourrait directement dénoncer Mutt, mais il… putain, il n’en sait rien, il se sent mal… Et c’est encore pire quand Mutt lui fait comprendre à quel point il est stupide et inutile, surtout. Il veut être là pour lui et il empire les choses…. Cette pensée est insupportable, mais il doit bien reconnaître que c’est la vérité… Il ne sait pas faire les choses bien, et résultat des courses, il empire constamment tout. Il sait qu’il ne doit pas le prendre pour lui, qu’il doit se montrer réconfortant. Le problème, c’est que lui aussi est sous pression, et qu’il n’en peut plus.
Oui, il le sait bien qu’il y a des putains de boyaux en décomposition sur le sol de la cuisine, mais le truc c’est que le dire et le répéter ne les fera pas disparaître. Les sanglots de Mutt lui arrachent le cœur à un point inimaginable. Mais il ne cherche pas à le réconforter, cette fois. Il se rend bien compte que ce n’est pas la peine.
« Putain, Mutt ! Peut-être que mes suggestions sont connes, peut-être que je suis aussi débile que tu le suggères, mais moi au moins j’essaie de faire quelque chose. » Il pousse un soupir. « T’as raison, reste planté là, si t’as décidé que y avait rien, je sais pas, genre juste sous tes yeux qui mérite que tu te battes et que tu baisses pas les bras. » Il marque une pause. « Personne te mettra en prison et personne viendra te chercher. Tu penseras à me remercieras quand tu finiras par t’en rendre compte. »
Klaus prend une grande inspiration.
« T’as raison, reste planté là, va », il fait avant de quitter le salon avant de claquer la porte derrière lui.
Non, il n’a pas l’intention de s’en aller. Mais il a l’intention de faire… ce qu’il peut. Klaus sent aussitôt l’odeur immonde envahir ses narines, mais il ne laisse pas cette pensée et cette sensation lui monter à la tête et lui retourner le cœur. Il est tremblant comme une feuille, il a le cœur au bord des lèvres, mais il pense à Mutt, et il sait qu’il doit réussir à faire quelque chose. Il se dirige vers un placard y récupère des gants et un seau. Il passe le col de son T-shirt au-dessus de son nez, comme pour étouffer un minimum l’odeur, et alors il se rend au beau milieu du carnage. Il se penche, récupère un morceau de…urgh… il veut même pas savoir, et le jette dans le seau avec une mine dégoutée, pendant que le fantôme de Monty se marre à gorge déployée.
« Tu prends ton pied, hein ? » s’agace Klaus à l’adresse du macchabée. « Sale con… », grommelle-t-il avant de dénicher une poignée de bouillasse rougeâtre.
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Mutt s'était emporté et ca n'était pas contre Klaus. Ca n'était pas contre lui mais cette situation grotesque qui partait dans tous les sens en fait. Il ne savait plus quoi penser... Il avait l'impression que tout allait de mal en pi alors il ne voyait pas l'espoir au bout. Klaus le remet à sa place. Peut être semblait il franchement egoiste et ca n'était pas qu'à moitié. Oui, il avait Klaus, oui, il avait sa mère. Klaus qui faisait tout pour garder la tête haute.
Il se sent nul à cet instant. Vraiment nul et totalement inutile. Il a tué ce mec, pensant Klaus mort et il ne sait même pas gérer la situation... C'était pitoyable. Il sursaute quand Klaus claque la porte derrière lui et reste là comme un con à regarder dans le vide, tremblant à moitié. Il l'entend bouger des trucs, surement chercher de quoi nettoyer toute cette merde et lui ? Il est là... Il est au bout du rouleau.
Non personne ne viendra le chercher, c'est clair, mais est-ce qu'il arriverait à vivre avec cette putain de culpabilité sur les épaules ? C'est une autre histoire. Les minutes passent... Il se sent coupable de faire subir ça à Klaus, il se sent coupable de cette situation. D'avoir tué un mec de sang froid... Est-ce qu'il était un monstre ? Son esprit avait le temps de bien faire son petit chemin.
Et il fait surement la chose la plus idiote qu'il soit. Il se lève simplement, l'air hagard; se disant que c'était la meilleure chose à faire pour ses proches. Et au lieu d'aller aider Klaus, il passe la porte d'entrée en attrapant les clefs de sa voiture sur le meuble d'entrée. Il est en pilote automatique. Il grimpe et met le contact, dans l'idée fixe, d'aller se rendre tout simplement aux flics... Et tout avouer...
Moses.
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C’est… ignoble, infecte. L’odeur est à peine soutenable, et à tout instant, Klaus se sent proche de gerber, histoire de rajouter du vomi par-dessus la couche répugnante de sang et de boyaux infects qui jonchent d’ores et déjà le sol. Il tente de faire ça presque à l’aveuglette. Il regarde le moins possible cet espèce de… magma visqueux qu’il récupère par tas dégueulasses et informes pour les jeter avec dégoût dans le seau à sa disposition. Il peut entendre Indy aboyer depuis la pièce voisine. Le pauvre chien doit être sacrément agité avec tout ce vacarme, sans compter, évidemment, le stress de ses maîtres… La pensée fugace de ce que ça donnerait s’ils décidaient de donnaient ces restes répugnants à manger à leur chien traverse l’esprit malmené du numéro quatre pour le dégouter tout aussitôt. Il réprime un nouveau haut-le cœur…
Rien ne va dans cette situation, mais Klaus persiste et signe. Il s’est montré… trop faible ? Mais c’est son truc, ça. Sauf que là, il peut pas se permettre de l’être. Il doit aider Mutt, par tous les moyens, et rien d’autre ne compte en dehors de cette seule pensée qui l’obsède et qui rendraient ses gestes presque frénétiques, animé qu’il est par le besoin presque compulsif d’effacer ce moment pour auder son fiancé à aller mieux, comme pour se convaincre du fait que si ce couloir devenait de nouveau immaculé, alors ils ne risqueraient plus rien. Ils pourraient aussi passer l’éponge sur ces événements et aller de l’avant. Sauf que c’est impossible bien sûr. Preuve en est du désastre ambiant et preuve en est du rire sardonique qui accompagne chacun des gestes de Klaus, émanant de l’agaçant fantôme de Monty.
Klaus tente de se mettre en tête des pensées autrement plus agréable, l’odeur de la rose, un beau champ de blé, une merveilleuse partie de jambes en l’air, le sourire de Mutt, la BO de Titanic… Rien n’y fait. Il est beaucoup trop angoissé. Et ce n’est pas la suite qui va arranger les choses. Quand Klaus entend la porte d’entrée claquer, Klaus s’arrête nette dans ses mouvements. Soit Marion vient de rentrer (mais il n’a pas entendu hurler encore) soit… Putain de merde. Il n’est quand même pas entrain… Si, Mutt est carrément en train de se barrer, et Klaus sait pertinemment pourquoi.
« MUTT ! »
Klaus ne réfléchit pas – pourtant ce serait clairement le moment de se remuer les méninges et d’arrêter les conneries une bonne fois pour toutes, là. Il quitte donc la maison, couvert de résidus humains et l’air terrifié. Il se précipite jusqu’à l’ignoble Ford Raptor juste après que Mutt ait mis le contact et frappe à la portière comme un désespéré en déposant des traces rougeâtres sur la vitre passager.
« Qu’est-ce que tu fous ? Sors de là tout de suite ! »
Il sait ce que Mutt fiche, bien sûr, mais il refuse catégoriquement de l’entendre, évidemment. Hors de question que Mutt se vende à la police : Klaus refuse catégoriquement cette possibilité.
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
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C'était incroyablement stupide. Mais concernant les choses stupides, Mutt était clairement le premier à foncer droit dedans surtout dans un moment pareil. Il ressentait une forte panique monter en lui, clairement. Il ne savait plus ce qu'il faisait et il avait l'impression que se vendre au flics allait régler la situation. Il prendrait... Et personne de son entourage ne souffrira et il méritera son châtiment en fin de compte.
Mutt met le contact mais voit bien du coin de l'oeil que Klaus ouvre la porte pour se précipiter vers la voiture. Il appuie sur le verrouillage automatique des portes pour ne pas qu'il puisse le sortir de là ou grimper de force. Il est dans un sale état et cela sert le cœur de Mutt encore plus qui se dit que c'est Klaus qui doit réparer ses conneries car il n'avait pas assumé dès le début.
Il finit par tourner un regard pleins de larmes vers Klaus en secouant la tête.
" Je suis désolé... Je ne voulais pas ça... Mais ca sera surement mieux ainsi. " Il enclenche la marche arrière pour sortir de l'allée. " Je t'aime Klaus. Putain qu'est-ce que je t'aime. " Il pose une dernière fois son regard sur lui, captant sa connexion visuelle, avant d'appuyer sur la pédale de marche arrière pour reculer. Et la voiture commence à sortir de l'allée du garage pour qu'il puisse prendre la route. Mais il n'ira pas plus loin, car il voit des phares et reconnaît la voiture de sa mère qui rentre du travail.
Mutt s'arrête, il fixe la voiture, panique un peu mais il ne peut pas s'arrêter dans sa démarche. Il ne veut pas croiser le regard de sa mère et ce qu'il vient de se passer. Il freine, observe la situation et fini par une manœuvre en donnant un coup de volant à esquiver la voiture de Marion. Il sent son regard (surement perplexe) sur lui, mais ne veut pas le croiser.
Quand il peut regagner la route, il accélère d'un seul coup, faisant crisser les pneus, avec son idée fixe, et totalement idiote en passant, d'aller chez les flics.
Moses.
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Mar 20 Sep 2022 - 12:02
Wedding is coming !
feat Mutt
"Je peux savoir ce qui se passe ici ??"
Tu cries plus que tu ne parles tandis que tu t'adresses à Klaus à travers la vitre de ton véhicule, complètement désemparée par une situation qui te dépasse complètement et que tu ne comprends pas du tout. Toi, tu t'attendais seulement à rentrer chez toi après une journée de travail pas vraiment fascinante et à retrouver ton fils et son fiancé. Peut-être que vous auriez mangé des pizzas devant un bon film, ou bien discuté des préparatifs du mariage - les deux options n'étaient pas pour te déplaire, mais tu comprends très vite que ça ne va pas se passer de cette manière, loin de là. Parce qu'à peine tu arrives que tu vois qu'il s'est passé quelque chose. Klaus est complètement déphasé et couvert de... t'es pas sûr de savoir quoi. Et Mutt se barre en voiture sans lui. C'est pas encore en train de recommencer, si ? Si, tu le sens gros comme une maison : les deux se sont de nouveaux disputés, et parce qu'ils ne sont pas fichus de faire les choses à moitié, ça a encore fini avec des larmes et des réactions extrêmes.
C'est ce que tu crois tout d'abord mais quand tu regardes le visage de Klaus de plus près, t'es à peu près sûre qu'il s'est passé autre chose, et ça te rassure clairement pas. Peu importe ce qui est arrivé, c'est clairement pas rassurant, et c'est vraiment pas une idée qui te plaît ou te rassure. Tu préfères pas trop réfléchir, même si t'as bien l'impression que sa tenue est couverte de sang.
"Tu m'expliqueras en chemin", tu décides finalement en ouvrant grand la portière côté passager.
Tu laisses à peine à Klaus le temps de monter à l'intérieur de ta voiture que tu files direct à toute vitesse à la suite de Mutt. Tu sais pas ce qu'il s'apprête à faire exactement, en revanche, tu sais que tu dois l'en empêcher. Tu l'as bien vu dans son regard, qu'il s'apprêtait à faire une connerie, et une grosse... c'est que tu le connais par coeur, ton fils. Mais tu le laisseras pas faire, fin de l'histoire. Alors oui, t'accélères, t'accélères, jusqu'à réussir à le coincer à l'angle d'une rue.
C’est une catastrophe, une véritable catastrophe. Et Klaus est tellement paniqué qu’il ne sait tout bonnement pas quoi faire pour arrêter la catastrophe en marche. Couvert de sang et de restes humains, il tente d’empêcher l’inévitable. Dans le regard voilé de larmes de Mutt, Klaus peut malheureusement découvrir l’ampleur de sa détermination, il a l’intention de le dénoncer, quoi que son fiancé fasse pour l’en dissuader. Cette pensée terrifie Klaus. Mutt, finir ses jours en prison ? Non, hors de question. Ils ne peuvent pas, ils ne doivent pas tout gâcher. Il y a forcément une solution, il y a toujours une solution – ils en trouveront une à nouveau. Klaus aime trop pour laisser Mutt faire ça. Alors oui, peut-être que c’est la meilleure chose à faire, peut-être même que c’est la seule chose à faire, mais Klaus est incapable de concevoir la chose ainsi. Non, c’est totalement impossible. Ils ont trop de choses à faire et à vivre…
Klaus pense que tout est fini, il n’arrivera pas à retenir Mutt, mais c’est sans compter sur l’intervention de Marion, qui arrive pile à ce moment-là. Bon, faut reconnaître, les circonstances restent tout de même tout sauf idéales, et ce n’est pas la meilleure façon d’expliquer à sa belle-mère la situation, mais tant pis, l’essentiel, c’est qu’elle soit là, et que grâce à elle, il a peut-être une chance de rattraper son fiancé et de l’empêcher de faire la plus grosse connerie de son existence. Pas le temps de comprendre, pas le temps de vraiment réaliser ce qui se passe, Klaus se glisse ni une ni deux côté passager dans la voiture de Marion, côté passager. Il lui expliquera en chemin… facile à dire.
« Je suis pas sûr de pouvoir tout vous raconter mais… On a fait une grosse connerie… c’est pas la faute de Mutt, il a juste voulu me protéger, mais maintenant, il veut se dénoncer aux flics, et s’il fait ça… »
Klaus ne finit pas sa phrase, il pense que Marion comprendra très bien où il veut en venir. Il ne se sent pas capable d’entrer dans les détails, même si Marion devait les exiger de sa part. C’est si brutal, si violent, que d’apprendre à une mère que son fils a du sang sur les mains, la mort d’un homme sur la conscience. Klaus est convaincu que Marion prendrait la défense de son fils envers et contre tout, mais il ne veut pas la troubler plus que nécessaire tant qu’ils ne seront pas parvenus à ramener Mutt. Pour l’instant, c’est la seule et unique priorité. Ensuite, ils pourront toujours parler d’autre chose, mais pour le moment, il est totalement focalisé là-dessus et sur rien d’autre. Y a rien d’autre qui importe à ses yeux, et Klaus ne demande qu’à pouvoir rentrer avec lui. Même si la situation est chaotique, ça le rassure d’avoir Marion à proximité pour, peut-être, apaiser une situation sur laquelle il sent bien qu’il n’a plus l’ombre du moindre contrôle.