▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Mutt se sentait bien et heureux. Bon, il était peut être un peu cassé en retour d'y avoir été un peu comme une flèche mais pas pour le mettre à terre non plus. Il prend son temps encore un instant alors que leurs lèvres se rencontrent dans des baisers passionnés. Qu'est-ce qu'il aime embrassé ses lèvres là. Il ne s'en lasserait jamais. Mais peut être était-il temps de se rhabiller après cette effusion qui n'était pas au programme à la base.
Mutt remonte son pantalon, et essaye de se donner une apparence clairement plus correcte. Il se redresse à la suite de Klaus alors que celui-ci semble avoir vu quelqu'un ou quelque chose. Mutt ne prend pas celà comme quelque chose de menaçant et s'avance vers Klaus pour lui passer une main dans les cheveux, histoire de l'aider à se recoiffer et réajuste le col de sa chemise tout en lui disant, taquin.
" Je pense qu'on n'est pas passé inaperçue. Ca a du attirer le pervers du coin. Je pensais pas que ca te gênerait qu'on nous mate en train de faire des cochonneries. " Il rit doucement. " On a fait pas mal de bruit... Enfin... Je crois... " Il grimace légèrement avec un léger air moqueur sur le coin des lèvres. " Allez viens, on a des pizzas qui nous attend... Il va tracer sa route et nous aussi de toute manière. "
Il l'attire vers lui et l'embrasse de nouveau sur les lèvres, tout en riant doucement, encore dans l'euphorie du moment, leurs joues encore roses de leur acte. Il tire le bras de Klaus ensuite pour qu'ils sortent de là et qu'ils retournent à la voiture et qu'ils sortent du parc.
" Je veux la quatre fromages. Je suis déjà en train d'en rêver là tout de suite. On prend la caisse ou on y va à pieds ? "
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
Mutt est particulièrement détendu, ou en donne l’air en tout cas, quant à la possibilité – plus que probable – que quelqu’un les ait vraiment surpris et épiés. Rien que ça, ça en dit long sur combien Mutt a évolué, et en peu de temps. Il n’a pas l’air d’être troublé plus que ça, et dans le fond, Klaus ne l’est pas franchement non plus. Il a déjà fait bien pire et devant un bien plus large public, alors en fin de compte, ce n’est pas la fin du monde si les choses se passent plutôt de cette façon.
Tant qu’on leur a laissé faire leur affaire tranquille et que personne n’a l’intention de leur coller les flics au cul, ce n'est définitivement pas la fin du monde. Klaus répond donc au sourire de son fiancé par un autre tandis que ce dernier évoque la pizza qui les attend incessamment sous peu. Tant d’exercice, ça lui a clairement creusé l’appétit, et Klaus salive d’avance à la perspective de la merveilleuse quatre-fromages qu’il a bien l’intention de commander afin de récompenser tous leurs efforts. Klaus rend à Mutt son baiser avec passion et gourmandise, et sourit contre ses lèvres quand le jeune homme reprend la parole.
« On est deux, je vais en faire qu’une bouchée, de cette pizza », confirme Klaus le sourire toujours plus large, alors qu’ils avancent tranquillement dans le parc. « Moi je vote pour la caisse, plus vite on y sera, plus vite on se régalera. »
Et au diable l’écologie, évidemment, mais à force, Klaus s’est fait à l’idée qu’une apocalypse en remplacera une autre et que leur bilan carbone n’aura pas grand-chose à voir avec ça – l’être humain rivalise d’imagination quand il est question de se foutre en l’air, sans l’ombre d’un doute. Et puis, c’est vrai qu’il meurt de faim dans tous les cas. Ils ont fait assez de sport comme ça pour l’instant. Klaus fouille dans sa poche, à la recherche de son portable, afin de consulter à l’avance le menu du restaurant, bien décidé à s’en mettre plein la panse, le tout pour réaliser que ses poches sont bien vides.
« Oh merde, mon portable », jure Klaus au moment de prendre conscience du fait que se tripoter les poches plus longtemps ne changera pas le constat qu’il vient de faire. « Bah, il a dû tomber derrière les buissons », se marre-t-il finalement. « Ne bouge pas d’ici, je vais le récupérer et je reviens », il fait avant de déposer un baiser rapide sur les lèvres de son fiancé. Rien de grave en soi.
Il revient sur ses pas et sonde le buisson qui avait – mal – dissimulé leurs ébats quelques minutes plus tôt, le tout pour retrouver le fameux portable. Il se relève, triomphant, son bien à la main quand il entend une voix dans son dos. Une voix masculine, et qui n’est pas celle de Mutt. « Alors, t’es revenu te finir tout seul ? Il est passé où Jones ? »
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Main dans la main, ils s'en vont vers la voiture, le sourire de Mutt ne quittant pas son visage. Il était heureux, il se sentait heureux. Et peut être ne se rendait-il pas compte du chemin qu'il avait fait. Mais il était avec Klaus envers et contre tout. Il apprenait à se faire confiance, et à avoir confiance en lui. Il avait besoin de cet homme à ses côtés pour avancer. Peut être que Klaus continuait à ne pas s'en rendre compte mais pour Mutt c'était un fait.
" Au final, tu l'aimes bien mon char de compet. " Dit-il taquin envers Klaus en riant à moitié. Sachant fort bien ce qu'il pensait de son Ford Raptor rouge pétant.
Ils arrivent sur le parking, Klaus lui annonce en cherchant sur lui qu'il n'a plus son portable. Ils avaient du le faire tomber dans le parc. Mutt fait un mouvement pour le suivre mais Klaus l'invite à rester près de la voiture. En même temps, ca n'était qu'un portable, il allait vite le retrouver. Mutt en profite pour se griller une cigarette en attendant Klaus et à regarder sur le fil d'actualité de son propre téléphone.
Le temps passe... Il continue de fumer sa clope et arrive presque au bout. Mutt ressent un truc qu'il n'aime pas mais alors pas du tout. Il a un mauvais pressentiment. C'était peut être idiot mais Klaus mettait trop de temps et peut être avait-il du mal à retrouver son téléphone sachant que l'obscurité commençait à se faire bien présente. Il lance son mégot sur le parking et l'écrase de sa chaussure avant de marcher d'un pas décidé vers le parc.
Il s'approche de leur lieu de débauche pour voir Klaus aux prises avec une silhouette qu'il n'aime pas du tout voir. Le sang de Mutt ne fait qu'un tour, en le voyant s'en prendre à Klaus comme ça. Il accélère son pas.
" T'ES VRAIMENT QU'UNE RACLURE ! "
Mutt l'attrape par le col pour le faire reculer et lui colle une droite sévère. Inquiet, Mutt se tourne vers Klaus.
" Klaus... Ca va ? T'as rien ? "
Il était en train de bouillir et à deux doigts de perdre le contrôle, alors il se retourne vers Monty, qui se relève un sourire aux lèvres que Mutt n'aime pas du tout.
" Sympa votre petit numéro à tous les deux là. A vrai dire ca n'était pas très discret. J'ai tout enregistré sur mon téléphone et il me tarde de poster ca partout ! "
Il met en route alors le téléphone en main en leur montrant qu'il a bien tout enregistré et qu'il ne bluff pas. Le bruit de leurs ébats, son nom clairement prononcé... Il n'y avait aucun doute sur qui était en train de s'envoyer en l'air dans ce buisson. L'angoisse lui reprend, mêlé à de la colère face à la saloperie qu'était Montgomery De la Cruz. Il hurle et va pour se jeter sur lui. Monty lève une main pour l'arrêter.
" C'est sur mon Cloud. Tu peux t'amuser à détruire mon téléphone, cette video est déjà ailleurs. A moi de décider si j'ai envie de me marrer ou de te faire chanter... " Mutt se retenait difficilement, il avait les poings serrés et son visage transpirait la douleur et la rage. Il se revoyait avec Jackson qui lui faisait du chantage. La même scène. Du putain de chantage...
Moses.
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Klaus avait affiché une grimace quand Mutt avait suggéré qu’il l’aimait quand même, son ignoble Ford Raptor, au bout du compte. Tout était relatif, Klaus était surtout impatient que Mutt troque son char d’assaut contre quelque chose de moins voyant, mais en attendant, cela ne l’empêche pas de profiter de cette possibilité de polluer gentiment la planète pour cinq petites minutes de conduite. Bref, blague à part, Klaus a vraiment perdu son téléphone, et donc il s’empresse d’aller le rechercher derrière les buissons.
La voix dans son dos lui avait glacé le sang, mais pas autant que de croiser le regard de ce type qu’il reconnaît immédiatement pour être le fameux Monty dont Mutt qui faisait la misère à Mutt… Et qui visiblement avait décidé de les emmerder dans les grandes largeurs à présent. Klaus est bien décidé à ne pas céder aux remarques acerbes de ce type, mais visiblement, le gars n’a pas l’air de comprendre le sens des mots « Fiche-moi la paix », non, à la place, il en rajoute des caisses. Klaus ne savait pas que l’on pouvait sortir autant de remarques homophobes à la seconde : tu m’étonnes que ça ait été l’enfer pour Mutt. Klaus sent Monty à deux doigts d’en venir aux mains avec lui, et il sent bien qu’il va s’en manger une, mais c’est à ce moment-là que Mutt intervient.
Il se précipite vers le type, l’attrape par le col et lui en flanque une. Klaus pourrait lui assurer que la violence n’arrange rien, mais en l’occurrence, il est bien satisfait de voir l’autre s’en manger une. De son côté, il ne va pas si mal, Monty n’a eu le temps que de l’attaquer verbalement, et voilà longtemps que ce genre de remarques acerbes ne lui font plus grand-chose pour tout dire.
« Non, t’inquiète », répond Klaus quand Mutt lui demande si ça va et s’il n’a rien. Ça aurait pu être bien pire, mais en l’occurrence, il s’en tire à vraiment bon compte.
Il a l’intention de suggérer à Mutt de se barrer d’ici sans plus attendre, avant que Monty ait eu le temps de reprendre ses esprits, mais il n’a pas le temps de dire quoi que ce soit que le gros connard leur apprend qu’il a tout enregistré. Est-ce que c’est vrai ? Il se pourrait tout à fait qu’il raconte de la grosse merde… mais si ce n’est pas le cas ? Si ce n’est pas le cas, ils sont dans les emmerdes jusqu’au cou… Mais ce n’est pas ce qui inquiète le plus Klaus, en l’occurrence. Il songe à tous les souvenirs que cette situation doit éveiller chez Mutt, et il ne supporte pas de le voir dans cet état. Klaus ne sait pas se battre, c’est un fait, mais si on s’attaque à Mutt, c’est une autre affaire. Il se sentirait prêt à réveiller des centaines de morts pour hanter ce sale type et lui faire payer.
« T’es vraiment pas fini, toi. J’ai jamais vu une raclure pareille », fait Klaus en s’avançant vers lui. « Qu’est-ce que tu veux exactement ? Du fric ? Ou bien t’es juste jaloux de pas avoir participé à notre petite partie de jambes en l’air. T’es jaloux, avoue… » « Tu vas te la fermer, sale tapette ! »
Klaus voit quelque chose briller dans le poing de Monty… Un couteau ?
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C'était clairement une descente aux enfers pour Mutt. Les images de son passé se superposaient sur celles qu'il avait devant lui. Le chantage. Ce putain de chantage qui lui pourrissait la vie. Ca recommençait. Lui qui essayait de changer et d'avancer. Monty, le téléphone en main, montrait bien les images. Il ne bluffait pas. Et Mutt sait qu'il pouvait le faire. Lui aussi avait abusé de son côté.
C'est comme avoir la tête dans l'eau, Monty parle, Klaus parle mais il n'entend rien à ce qu'il se passe. Mais quand il voit Klaus avancer vers Monty, il sort de sa transe, la colère revenant à la surface. Il passe un bras autour de Klaus pour qu'il recule. Il ne l'avait jamais vu autant en colère mais il savait pourquoi. Il ne voulait pas que Klaus commence à s'en mêler sinon ca allait dégénérer. Mais est-ce que ca ne dégénérait pas déjà à cette seconde ? Il se met devant Klaus et repousse Monty avec violence pour qu'il recule. Sa voix n'est pas sûre, elle tremble de colère et de tous les ressentis violents qui ne demandaient qu'à sortir.
" Ne le touche pas... "
C'était l'affaire de Mutt, son naturel protecteur reprenait le dessus sur sa peur première et il voulait protéger Klaus de l'autre. Monty les regarde tour à tour et se met à rire. Il était dingue.
" Alors c'est moi qui ai un soucis en fait ? Vous vous êtes regardé ? A faire vos saletés dans un buisson, les fiotes... Vous me dégoutez... Et lui là qui va raconter de la merde aux flics... Il m'a pourri la vie. Nan nan nan... Je veux que ca soit lui qui paye. Et t'sais quoi ? Pas de négociation. Je vais l'envoyer tout de suite cette video... "
Il le voit poser son regard sur son téléphone. Le coeur de Mutt rate un battement. Il fait un pas vers Monty pour l'en empêcher et donne un coup dans son bras. Le téléphone vole plus loin. Mutt court alors vers l'objet pour le récupérer avant son interlocuteur. Cloud ou pas, il devait l'empêcher d'agir ici et maintenant. Il a le temps de poser ses doigts dessus, de se retourner, Monty sur les talons qu'il le voit débouler vers lui, la lueur d'un couteau à la main qu'il n'avait pas vu jusqu'à présent. Et Mutt était clairement sa cible à cet instant. Et vu la rage qu'avait dans son regard Monty, il n'allait pas s'arrêter. Cette histoire allait se régler ce soir.
Moses.
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Klaus ne peut pas supporter de voir Mutt dans une telle situation, il ne peut pas supporter qu’on lui fasse si ostensiblement du mal. Il fera tout ce qui est en son pouvoir – si faible soit-il pour empêcher l’homme qu’il aime de souffrir à nouveau ces vieux traumatismes qui l’ont déjà tant affecté par le passé… Mais peut-il y faire grand-chose ? Peut-être que non, parce que le mal est déjà fait. Ils se retrouvent tous deux dans une situation contre laquelle ils ne peuvent rien. Ils pourraient se blâmer de ne pas avoir été indiscrets ou trop imprudents, mais quoi qu’il en soit, le mal est fait, à présent, et ils n’ont pas d’autre choix que d’y faire face, ne leur en déplaise. Ce n’est pas une perspective agréable, mais en fin de compte, il semblerait bien que ce soit là leur seule et unique perspective. Alors oui, Klaus s’emporte, Klaus veut défendre un honneur que Mutt sera plus à même que lui de réparer. Pas violent pour un sou, il se sentirait capable de le devenir ne serait-ce que pour apaiser la douleur de l’homme qu’il aime plus que sa propre vie… malheureusement, il n’est pas vraiment maître de la situation, et cette dernière ne tarde pas à empirer dans d’inacceptables proportions.
Mutt, comme sorti d’une sorte de léthargie, s’interpose en passant un bras autour de lui pour empêcher Mutt de s’en prendre à lui. Et le gars, loin de se sentir intimidé, éclate de rire avant de les insulter copieusement. Cette vidéo, il va l’envoyer tout de suite. Le sang de Klaus ne fait qu’un tour. Il ne peut pas qu’accepter qu’une telle chose se produise. Oh, Klaus pourrait très bien vivre avec la pensée qu’une vidéo de ses exploits sexuels circule sur Internet (honnêtement, ce ne serait probablement pas la première, il faut bien l’admettre), mais il ne peut pas faire endurer cela à Mutt. Si sa propre réputation est déjà faite et lui importe peu, il n’a pas envie que, de son côté, son fiancé doive en pâtir.
Klaus veut faire un pas en direction de Monty, mais Mutt est plus rapide, il donne un coup dans son bras, lui permettant d’envoyer valser le téléphone. Hors de question qu’il mette ses mains à exécution (même s’il est peut-être déjà trop tard ?). Klaus a l’impression que la scène se passe au ralenti sous ses yeux : Mutt se précipite en direction du téléphone. Et Monty se rapproche dangereusement. Cette chose brillante entre ses doigts, c’est bel et bien un couteau, Klaus en est sûr à présent.
« NON ! »
C’est un cri du cœur qui s’échappe de ses lèvres quand il prononce cet unique mot en espérant partiellement distraire l’attention de Monty et prévenir Mutt… mais ce n’est pas suffisant. Monty est déterminé. Le reste se passe en un éclair : Klaus s’interpose entre Mutt et Monty pile au moment où ce dernier avançait son arme en direction de celui avec qui il avait voulu en découdre. La lame traverse sa poitrine sous les yeux écarquillés de Klaus. qui tombe, genoux au sol.
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Mutt n'avait pas le temps de réagir. Il a juste le temps de récupérer le téléphone au sol, et faire volte face pour voir la masse de Monty se précipiter vers lui un couteau à la main. Son premier réflexe et de se protéger de ses bras, et encore, il sait que ca ne suffira pas et d'attendre le coup de grace. En espérant qu'il ne le touche pas sur un point sensible qui pourrait lui risquer la vie.
Mais tout se passa très vite, il voit Klaus du coin de l'oeil se precipite vers eux et en un quart de seconde, il s'interpose. Il voit la lame briller avant de disparaitre face à Klaus. Mutt comprend immédiatement. Son coeur s'arrête, le monde s'écroule littéralement et il ne veut pas croire ce qu'il se passe. Il se redresse pour attraper Klaus qui tombe à genoux et vérifier les dégats, mais Mutt n'était pas dupe et c'était un escrimeur, il savait quels étaient les points vitaux et qu'à cet instant, il ne pouvait plus rien faire.
" NOOOONNN !!! " Se met-il à hurler lui-même.
A cet instant, il se fiche du portable, il se fiche de Monty sur le coup. Il passe ses bras autour de Klaus et voit la tache rouge au milieu de sa poitrine qui s'élargit à une vitesse impressionnante. Il plaque immédiatement ses mains pour essayer en vain, et il le sait, de compresser l'hémorragie.
" Klaus... Reste avec moi s'il te plait ! Reste avec moi ! " Il continue en vain d'essayer d'arrêter ce sang qui n'arrête pas de couler. Il essaye de capter le regard vitreux de l'homme qu'il aime afin de garder cette vie si fragile. " S'il te plait... Regarde moi, je suis là... Ca va bien se passer... Ca va aller... On va appeler les secours... " Essaye-t-il de se convaincre alors qu'il sait pertinemment qu'il n'y a plus rien à faire. L'angoisse monte à chaque seconde et il se met à pleurer à chaudes larmes. Il glisse une de ses mains sur le visage de l'homme qu'il aime alors que l'autre continue de compresser son torse avec force. " Tu peux pas partir. On va s'marier hein ? On a encore pleins de choses à vivre... Klaus... S'il te plait... Mon amour... Ne me laisse pas... Je t'aime... On va aller la manger cette pizza d'accord ? On devait aller manger... " Sa voix se brise, il éclate en sanglots.
Il se sent mourir intérieurement en voyant en même temps la vie s'échapper du corps de l'homme qu'il aime. Il sent qu'il n'aura plus rien à perdre et que plus rien n'aurait d'importance et qu'à l'instant ou le regard de Klaus se voilerait, il se sentirait anéanti. Qu'il ne s'en remettrait jamais.
Moses.
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La douleur se répand depuis son sternum transpercé jusqu’à l’intégralité de son corps. Une douleur vive, puissante, qui le paralyse et l’empêche de prononcer un mot de plus. Il veut tourner son regard vers Mutt, lui adresser un regard rassurant, lui dire que tout ira bien même s’il sait pertinemment que c’est faux, mais aucune parole ne parvient à franchir les seuil de ses lèvres. La douleur, intense, occulte toute possibilité d’action. Quant à Mutt, il ne le voit qu’à travers un voile de larmes de plus en plus épais. Il se sent partir, il a déjà connu ça (plus souvent qu’il ne le présume, d’ailleurs)… mais il y a quelque chose de différent cette fois. Parce que cette fois, il a conscience de ce qui lui arrive, il a conscience de partir, et il cherche à lutter autant que possible pour revenir à lui, pour retrouver Mutt, pour ne pas le laisser seul. Klaus ne peut pas l’abandonner.
Ils ont beaucoup trop de choses à faire et plus encore à vivre. Il veut l’épouser, il veut sa vie entière avec lui, vivre suffisamment pour vieillir à ses côtés. Il ne peut pas faire subir à Mutt cette douleur intense qu’il avait déjà souffert lorsque Klaus avait fait sa crise cardiaque, il ne peut pas imposer à Mutt la douleur de le perdre pour toujours. Il ne veut pas mourir dans ses bras comme Dave est mort dans les siens. Non, il ne peut pas mourir alors qu’il a la plus belle raison de vivre qui puisse être. Il ne peut pas, ne veut pas le laisser. Mais ce qu’il peut ou veut n’a aucune importance. Il se sent partir, sombrer dans l’inconscience. Mutt le supplie de rester avec lui, mais sa voix est lointaine, si lointaine. Ses mots le bercent, quand il lui dit que tout va bien se passer, mais c’est trop tard. Ils ne vont pas se marier, ils ne mangeront pas cette putain de pizza… C’est fini.
Klaus ferme les yeux. Son corps n’est plus qu’une enveloppe vide.
Quand il rouvre les yeux, il n’est plus, là, Mutt n’est plus à ses côtés. Il se réveille dans un champ au milieu d’un chemin de terre entouré de champs. Il connaît cet endroit. Sa main se porte à sa poitrine pur constater que sa blessure semble avoir mystérieusement disparu, mais il n’y a plus aucune trace de Mutt à ses côtés. La fille sur son vélo vient l’accueillir avec son proverbial mutisme, et Klaus cherche désespérément à la raisonner, à négocier. Il doit absolument retourner d’où il vient. S’in ‘était question que de lui-même, peut-être se sentirait-il en mesure d’accepter son sort, mais là, tout de suite, il ne le peut pas. Il faut absolument qu’il revienne auprès de l’homme qu’il aime, il faut absolument qu’il le retrouve, qu’il le rassure. Il ne peut pas l’abandonner là. Mais ici, tandis qu’il retrouve un état de conscience sur un autre plan, son corps terrestre, lui, a l’inutilité d’une poupée de chiffons.
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C'était un véritable cauchemars, et Mutt voudrait que tout s'arrête, qu'ils puissent retourner ne serait-ce que 5 minutes en arrière, qu'il se fiche bien du téléphone de Dave et sa maudite video. Ca ne valait pas la vie de Klaus. Mutt voit doucement le regard de Klaus se voiler, la vie s'échapper de lui et il est impuissant. C'est une douleur atroce qu'il ressent lui même dans tout son être. Son coeur est en miette, il sait que c'est fini. Il le sait, il le voit, il le ressent.
Alors il hurle sa douleur en serrant fort contre lui Klaus. Comme si ca pouvait changer les choses... Mais il ne se réveillera pas. Il était mort. Et il se retrouvait seul.
Ou pas tout à fait. Son esprit fait vite la part des choses à cet instant... Et il sait qui est le coupable dans l'histoire. La douleur si vive, se change en une colère que Mutt ne veut plus maitriser. Une rage telle qu'elle le consume à cet instant. Le regard empli de larmes, la haine commence à se faire voir dans le fond du regard de Mutt et plus personne ne peut l'arrêter à cet instant. Il n'en a clairement plus envie.
Si ce mec les avait laissé tranquille, ca ne serait pas arrivé. C'est ce mec, qui regardait la scène les bras ballants, l'air lui même perdu, son couteau encore à la main, les doigts couverts du sang de Klaus. Il ne sait pas jusqu'ou peut monter la rage qu'il ressent, mais il s'en fiche éperdument, il ne veut pas l'arrêter. Car pour le moment, ca lui évitait de ressentir la douleur qui le tuait.
Il fait glisser Klaus doucement au sol et continue de fixer Monty comme un animal sauvage près à se jeter sur sa proie. Monty le voit immédiatement et il sait ce qu'il va se passer. Alors, perdu et apeuré, il se tire à toutes jambes. Mais Mutt ne le laissera pas s'en tirer comme ca.
Dans un cri il se met à courir après lui, et le rattrape rapidement. Il se jette sur son dos pour le faire tomber sur le sol. Ils sont près d'une petite étendue d'eau artificielle dans le parc. Monty tombe à plat ventre, laisse tomber son couteau. Mutt passe un bras autour de son cou pour l'étrangler et éviter qu'il récupère l'arme qui est au bout de ses doigts. Les secondes passent alors que Mutt serre de toutes ses force sa prise pour clairement le tuer.
L'autre fini par attraper une sorte de galet qu'il écrase sur la tempe de Mutt qui lâche sa prise et tombe sur le côté à moitié sonné. Mais ca ne va pas l'arrêter, l'adrénaline, la haine qui le ravage, le fait se redresser tout de suite. Monty toussant, attrape le couteau et fait des mouvements circulaires vers Mutt pour ne pas qu'il s'approche.
Monty avait compris, c'était Mutt ou lui de toute manière à cet instant précis. Donc il allait devoir le tuer ou c'est Mutt qui le ferait. Mutt esquive, et il capte les prochains mouvements de sa cible. Ses connaissances en combat à l'arme blanche aidait pas mal et des ouvertures, il en avait pleins. Mutt fini par saisir son coude pour lui faire lacher le couteau et donne un coup de pied violent dans son genou pour le faire tomber sur le sol. Monty hurle et fini à quatre pates. Mutt attrape le couteau de son côté.
" Tu vas mourir pauvre merde... "
Mutt s'élance en hurlant pour planter le couteau dans la gorge mais Monty le retient de son bras valide et lui donne un coup dans les cotes pour le faire reculer. Le couteau tombe de nouveau plus loin et Monty se jette sur Mutt pour passer ses mains autour de sa gorge et serrer. Mutt tend les mains jusqu'au couteau mais il essaye de retenir Monty en même temps pour ne pas qu'il ne l'étouffe complètement.
Mutt sent l'air lui manquer, il suffoque clairement et il sait que Monty ira jusqu'au bout. Ils ne pouvaient pas s'en sortir tous les deux, et au final, Mutt était un témoin, il devait disparaître. Il voit le visage violacé de Monty hurler au dessus de lui pour maintenir sa position alors qu'il commence à voir des taches noires danser devant ses yeux. Tant pis, il relâche la pression de Monty, Mutt ne veut pas qu'il s'en sort, et arrive à attraper le manche du couteau.
Dans un geste il abat la lame dans la gorge qu'il transperce de part et d'autre. Monty crache du sang, il sent une petite faiblesse au niveau de ses doigts, mais il veut garder la pression. Mutt retire le couteau et recommence plusieurs fois pour qu'au final, les doigts de Monty se desserrent, qu'il lui crache du sang au visage et qu'il tombe sur lui.
Mutt tousse, il essaye de reprendre ses esprits et lui fait glisser le corps de Monty inerte à cet instant près de lui. Il est au sol, vidé, tétanisé, couvert de sang et totalement perdu. Il reste de longues secondes comme ca, il se met à trembler alors, et la douleur revient après cette léthargie.
Elle est terrible. Il avait du mal à comprendre ce qu'il venait de se passer... Mais son esprit se tourne de nouveau vers Klaus... Il se remet sur ses pieds avec difficultés, les larmes aux yeux et il marche comme un pantin jusqu'à retrouver le corps inerte de Klaus. Qu'avait-il espéré au juste ? Que ca ne soit qu'un mauvais rêve ? Qu'il le retrouverait assit à lui faire une bonne blague ?
La douleur est de plus en plus forte... Le calme ambiant étant revenu, c'était... oppressant et étouffant. Il se laisse tomber près de lui, glisse une main sur son visage et glisses ses lèvres sur les siennes l'espace d'une seconde. " Je suis désolé... Pardonne moi... Ca n'aurait jamais du se passer comme ca... " Il glisse ses doigts pour lui fermer les yeux et le prend dans ses bras pour le serrer fort contre lui. Il ne veut pas le laisser partir et il resterait ici jusqu'à ce qu'on l'en déloge et tant pis s'il finirait en taule pour avoir tuer ce sale type. Et tant pis de ce qui lui adviendrait.
Peut être devrait il penser à ses parents mais à cet instant, la situation était trop terrible, trop intense pour qu'il ne pense à quoi que ce soit d'autre que sa douleur. Il pourrait même crever ici. Ca mettrait fin à tout ca et il retrouverait Klaus. Plus rien n'avait d'importance. Il glisse une main dans les cheveux de l'homme qu'il aimait. Il le prend prend dans ses bras, pose son visage contre son torse. " Je reste près de toi. Ca va aller... Je te laisse pas... " Il est totalement sous le choc, et totalement à côté de la plaque mais comment lui en vouloir. Il embrasse son front encore et encore. " On ira plus tard chercher notre pizza... La fameuse quatre fromages... Et on débattra sur le fait que c'est stupide de mettre des ananas sur des pizzas... Ca m'a jamais gêné mais toi, t'en fais tout une histoire alors que l'autre soir, on a tenté de foutre des fraises tagadas sur nos pizzas... Et c'était pas si mauvais... " Il rit tout en pleurant en même temps. " On refera nos pizzas tagadas... Tous les deux... Juste tous les deux... En regardant des sitcoms débiles... Je pourrai... On pourrait... "
Moses.
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« Est-ce qu’on pourrait zapper les métaphores à rallonge et les grands discours sur le sens de la vie pour cette fois ? » La fille à vélo reste mutique, elle se contente de le fixer, ce qui est particulièrement désagréable. Ce que Klaus compense par un monologue forcé. « Bon d’accord, dis-moi juste où je dois aller, qu’on gagne du temps. » La fille à vélo désigne de la pointe du doigt une direction à travers champs. Klaus ne répond même pas, il trace entre une étendue de hautes herbes dépassant sa taille, le tout pour se retrouver sur une plage charriée par la mer agitée. Là, rien ni personne, si ce n’est un cabanon à la porte familière, semblable au mausolée où son taré de paternel le faisait enfermer quand il était gosse (paie ton traumatisme d’enfance, merci papounet). Sans réticence, parce qu’il sait que c’est ce qu’il doit faire, Klaus ouvre grand la porte pour retrouver le décor du mausolée à l’identique, et là, allongé au sol, sans vie, un Klaus miniature, à bout de force, de souffle… non, mort, bel et bien mort.
C’est le fil d’une existence tempétueuse qui se déroule dès lors sous ses yeux. Il en aura fallu, du temps, pour que Klaus comprenne que tout ce qu’il avait pris jusqu’ici pour des expériences de mort imminente n’étaient jamais que des expériences de mort tout court. La dernière scène que lui inflige son esprit tourmenté est la plus douloureuse. Il se voit mourir de la main de Monty, mais ce n’est pas ce qui le perturbe. Ce qui le terrifie et lui arrache le cœur, ce sont les sanglots de Mutt, qui cherche désespérément à le ramener à lui. Il doit revenir. Il ne peut pas laisser Mutt seul. Ce n’est pas supposé finir comme ça. Il doit revenir. Il doit revenir parce qu’il le peut. Il doit revenir parce qu’il le doit. Il a un mariage à célébrer, il doit retrouver l’homme qu’il aime, lui répéter combien il représente tout pour lui. Il ne peut pas le laisser seul puisqu’ils sont faits pour être ensemble. Il doit lui revenir. C’est essentiel, c’est important. Ils ne peuvent pas être l’un sans l’autre. Alors, tant que Mutt sera en vie, Klaus reviendra toujours. Concentre-toi, Klaus. Concentre-toi. Tu l’as fait un milliard de fois sans même te rendre compte que tu le faisais, visiblement. Alors ce n’est pas maintenant que tu sais que tu dois le faire que ça va se passer autrement, pas vrai ? Pas vrai ?
La voix de Mutt est d’abord un écho lointain, puis elle se fait de plus en plus tangible à mesure que Klaus réintègre son corps et les sensations qui l’accompagnent. La douleur au niveau de sa poitrine est d’abord insoutenable, puis anecdotique. Tout devient plus clair, ses yeux s’ouvrent sur un Mutt au visage couvert de larmes et de sang, mais ce n’est pas son sang à lui.
« On a dit que la prochaine fois, on tenterait les m&m’s sur les pizzas », parvient-il à articuler d’une voix encore faible. Il se redresse juste ce qu’il faut pour coller ses lèvres à celles de Mutt et l’embrasser. Pour le rassurer, pour se rassurer aussi. « Je t’avais dit que j’étais immortel », il ajoute avec un léger sourire, tout contre ses lèvres. Il glisse une main dans les cheveux de Mutt, puis sur sa joue couverte de sang. « Qu’est-ce qui s’est passé… »
Son regard commet l’erreur de se détourner de celui de Mutt pour découvrir le cadavre de Monty non loin.
« Mutty », répète-t-il cette fois d’une voix paniquée. « Qu’est-ce qui s’est passé ? »
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Le vide s'installait en lui et il était dévastateur... Mutt se sentait vidé, et la douleur était terrible. Il n'attendait plus rien de ce moment et pourtant... Il se fichait bien que les flics trouvent cette scène et qu'on le coffre pour le reste de sa vie car pour lui, la vie n'avait plus d'importance à cet instant. Comment tout pouvait basculer si vite ? Se trouver au mauvais endroit au mauvais moment ou alors... c'était simplement de leur faute à ne pas savoir se contrôler de la sorte ? Mais qu'importe les scénarios qu'il avait en tête ou tout ne serait plus pareil... La réalité était là. Et il se retrouvait seul...
Il croit sentir du mouvement dans ses bras, mais ca n'est surement que son imagination. C'est ce qu'il se dit et dans le silence pesant, il l'entend. Il entend sa voix contre lui. Etait-il en train de s'imaginer tout ça ? Son regard s'abaisse vers son visage. Comme un léger sursaut de sa part, car il ne s'attendait pas à celà.
Il n'a pas fière allure et la surprise se lit sur son visage. La stupéfaction. Son coeur tambourine à tout rompre dans sa poitrine, tellement fort que ca pourrait lui faire mal, et sa tête lui tourne d'un seul coup. Un vertige. Les lèvres humides de Klaus se déposent sur les siennes, Mutt ne réagit pas tout de suite, il est sous le choc encore. Il observe son visage, les larmes aux yeux, la bouche mi-ouverte. C'était un ascenseur émotionnel terrible pour lui. Son baiser, il finit par lui rendre, avec force et intensité. Il en tremble même.
L'immortalité. Toutes ces conneries qu'il lui avait raconté avec Nathan... Mutt ne l'avait pas cru... Pas qu'il ne lui avait pas fait confiance, mais... c'était un risque terrible à prendre et inutile pour Mutt. Mutt retrouve petit à petit contenance mais c'est une déferlante d'émotions qui s'entrechoquent encore.
Et quand Klaus capte du regard le corps inerte de Monty. Mutt commence à prendre conscience de la gravité de son geste. De la gravité de la situation. Il ne l'avait pas loupé en plus... La gorge ouverte, un visage agonisant, la bouche pantelante, c'était une vision d'horreur. Celle qu'il avait créé.
Mutt le fixe, les yeux exorbités par l'angoisse naissante. Il a peur que Klaus lui en veuille... Il a peur de ce qu'il va se passer... Son souffle se brise petit à petit et il se remet à sangloter doucement, ses mains tremblent... Il se tourne vers Klaus, en espérant ne pas voir un regard qu'il ne voulait pas constater.
" T'étais mort... " Dit-il la voix étranglée par l'émotion. " T'étais plus là, j'étais seul... Il a... " Il se secoue la tête les sanglots reprenant. " Pardonne moi... Klaus je t'en supplie pardonne moi... T'étais mort, j'ai perdu le contrôle, j'étais si en colère... " Il prend le visage de Klaus entre ses mains tremblantes. " Mon chéri... Je suis désolé... Je voulais pas... " Mais en fait une part de lui le voulait et il le sait. Et tuer Monty n'était pas anodin. Et ca l'angoissait et là, il voyait les choses et la suite des évènements arriver et ca l'angoissait... et il sent un poids sur sa cage thoracique l'empêcher de respirer. " Je... veux pas... aller en prison... " Souffle-t-il sa voix s'étranglant un peu plus. Puis il secoue la tête et s'asphyxie à moitié face à la crise d'angoisse qui se profile, il fait un signe négatif de la tête à Klaus pour lui montrer qu'il n'arrive plus à reprendre sa respiration, en s'accrochant à ses épaules. Un souffle roque s'échappe de sa bouche et il essaye de se contrôler en vain pour l'heure.
Moses.
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Au fond, Mutt n’a pas besoin de lui expliquer quoi que ce soit. Klaus a très bien compris de quoi il retournait et ce n’est pas tant la pensée du cadavre allongé près d’eux qui le terrifie que celle du poids que Mutt devra dorénavant porter sur ses épaules. Mutt n’a pas à se justifier de ses choix, Klaus devine que sur le moment, il avait dû croire n’en avoir aucun. Il venait de perdre l’homme qu’il aimait, et Monty l’aurait certainement tué à son tour s’il n’avait agi… Et le voilà, à présent, à devoir assumer une situation bien trop cruelle, insupportable, innommable… Non, Klaus ne peut reprocher à Mutt ce qu’il a fait, lui-même a fait certainement pire. Les vies qu’il a prises ont toujours été anonymes, elles l’ont partiellement dédouané d’une certaine culpabilité qu’il n’a pourtant jamais cessé de ressentir. Le fardeau que Mutt doit porter à présent, ils le porteront ensemble : il ne peut en être autrement, sous aucune forme de prétexte.
« Ça va aller… ça va aller. »
C’est ce qu’il ne cesse de répéter, ses doigts caressant doucement le visage de l’homme qu’il aime, sans savoir pour autant s’il sera véritablement capable de l’aider et de le soutenir en quoi que ce soit, en dépit de toutes ses convictions, en dépit de toute sa volonté. Il ne sait pas comment, mais il sait qu’ils vont s’en sortir, parce qu’il le faut. Il n’est pas revenu pour voir Mutt sombrer, il est revenu, bien au contraire, pour offrir à l’homme qu’il aime une chance de vivre pleinement, ce qu’ils ne sont capables de faire qu’en étant l’un avec l’autre.
« Tu vas pas aller en prison, d’accord ? » il ajoute en mettant dans sa voix le plus de conviction possible. « Je te le promets. » Mais peut-il vraiment faire une promesse de cette nature ? Il n’y réfléchit pas à deux fois. Il agit, un point c’est tout. Il est nécessaire pour lui d’agir en ce sens, il estime même ne pas avoir le choix. Ce qui vient de se passer est aussi de sa responsabilité. La culpabilité de Mutt est nécessairement la sienne également. Klaus dépose un tendre baiser sur les lèvres de son fiancé. « Personne t’a vu, pas vrai ? » Il tente de reprendre ses esprits, pas simple quand il revient tout juste d’entre les morts, mais cette situation d’urgence exige qu’ils n’y réfléchissent pas à deux fois : ils doivent agir vite et bien, un point c’est tout. « On va emporter le corps, et on va… l’enterrer, le noyer, je sais pas, on va trouver un moyen de s’en débarrasser, et ce sera comme si rien ne s’était jamais passé, OK ? »
Il n’y croit pas un seul instant. Il y aura un avant et un après ce moment, il ne peut en être autrement, mais il fait de son mieux malgré tout pour prétendre le contraire… pas pour s’en convaincre lui, mais dans l’espoir – vain – de convaincre l’homme qu’il aime.
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Klaus essaye de le rassurer mais c'est plus fort que lui. Il a peur, de ce qu'il risque de se passer, de ce qu'il venait de faire. L'horreur de la scène qu'il a sous ses yeux, il réalisait que maintenant... L'imagination faisant le reste et étant aussi dévastateur. Klaus essayait de le rassurer et celà le réconfortait qu'en partie. Mais c'était un acte ou il était impossible de retourner en arrière et qui allait avoir des conséquences catastrophiques.
Il ne fallait pas lui demander d'avoir des pensées claires à cet instant. Il était juste paumé, et tétanisé. Alors il sanglotait, le regard perdu, en s'accrochant aux épaules de Klaus comme à sa vie. Qu'est ce qu'il avait foutu bordel ? Quand Klaus lui demande si personne ne les avait vu, Mutt regarde autour d'eux. Qu'est ce qu'il en sait de ca lui ? Il avait été dans un état second.
" Je... Je sais pas... Je sais pas... " Répète-t-il angoissé. " Je... pense pas... Y'a personne mais si on nous avait entendu... Et si quelqu'un est parti chercher la police ??? "
Il tremble, il ne se sent vraiment pas bien. Si quelqu'un les avait entendu, il serait mort, il irait en taule et qu'importe ce que Klaus dirait, il n'y échappera pas. Il baisse les yeux, la scène la frappe de nouveau.
" Il a mis ses mains autour de ma gorge, j'ai... pris le couteau et je voulais qu'il lâche et je voulais qu'il... " Il marque une pause, ferme les yeux. " Je voulais qu'il crève... "
Il ne fallait pas compter sur lui pour prendre des décisions, il en était incapable, son esprit n'arrivait pas à se concentrer sur une solution. Il était pris au piège dans un étau et il avait l'impression de couler à pic. Klaus lui annonce qu'il faut qu'il se débarrasse de lui et qu'ils déguerpissent. Encore faut il qu'il arrive à se mettre debout.
Il s'accroche à Klaus pour se redresser, il a bout de souffle, il a toujours la tête qu'il tourne. Il se tourne vers le corps de Monty dans un piteuse état. Il détourne le visage en glissant ses bras autour des épaules de Klaus.
" Je peux pas... J'ai... envie de gerber... " Il se détache de Klaus pour se plier en deux en réprimant un retour de son estomac. S'il ne se reprenait pas, c'est tous les deux qui allaient en payer les frais. Mutt fini par regurgiter le peu de chose qu'il avait avalé dans la journée, avant de glisser une main tremblante dans ses poches pour trouver les clefs de sa voiture. Il les tend à Klaus. " Va chercher la caisse. On va le foutre dedans et... on avisera... " Il était incapable de conduire, rien que la façon dont il tendait les clefs à Klaus alors que sa main tremblait. " Je... reste là... Va chercher la caisse... "
Moses.
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Sans surprise, Mutt est à côté de ses pompes, en larmes, incapable de réfléchir ou de prendre des décisions, logique, il est sous le choc, et si Klaus l’est également de son côté, il sait malgré tout qu’ils n’ont pas d’autre choix que d’agir vite et bien. S’il ne s’était agi que de lui-même, peut-être Klaus se serait-il contenté de prendre bêtement la fuite sans réfléchir davantage, mais là, c’est la vie de l’homme qu’il aime qui est en jeu, et ça change tout. Pour la peine, il sait qu’il doit se montrer fort et raisonné, il sait qu’il n’a tout simplement pas le droit à l’erreur. Il faut qu’il réussisse à agir vite et bien, pour la sécurité de Mutt, pour s’assurer que rien de mal ne lui arrive. Ils n’entendent pas de sirène de police, il ne semble y avoir personne aux environs, ils ne sont pas tirés d’affaire mais il se peut au moins qu’ils n’aient pas à gérer la présence encombrante de témoins, ce qui l’air de rien est loin d’être une mauvaise chose.
« Tu t’es défendu, t’étais en colère… », tente de le rassurer Klaus. Il sait ce qui perturbe Mutt. Ce dernier ne s’est pas seulement contenté de prendre une vie, il l’a fait en connaissance de cause, avec la rage au ventre et l’envie réelle de faire du mal. Ce serait facile de prétendre que Monty l’avait mérité, mais en même temps… en même temps, maintenant, Mutt va devoir vivre avec la mort de ce type sur la conscience, pas un gars anonyme duquel il pourrait tout oublier, mais un gars qu’il a bien connu, même si c’était en mal, et trop longtemps. « Ce qui s’est passé, ça définit pas qui tu es, d’accord… et ça va aller, on va s’en sortir. Parce que moi je suis là pour toi, je t’aide, je te protège, je ferai tout pour toi. Tout va bien se passer. »
A force de répéter que tout va bien se passer, il espère secrètement que cela se réalise, comme si ces paroles pouvaient être prophétiques. La réalité, bien plus cruelle, malheureusement, c’est qu’il n’en croit pas grand-chose au bout du compte : il est loin d’estimer que ce puisse être si simple, il est loin de penser que c’est le cas… Alors forcément, ça complique plus que largement les choses.
Klaus aide Mutt à se redresser, ce dernier est dans le pire des états possibles. Quand il lui confesse son besoin de vomir, Klaus s’écarte respectueusement. Lui-même est dans un sale état, alors il ne peut qu’imaginer comment se sent Mutt de son côté. Il hoche la tête quand Mutt lui tend ses clés de voiture pour l’inviter à y aller. Mettre le cadavre dans la voiture, aviser ensuite. Klaus n’a pas du tout envie de laisser Mutt là, même si c’est pour disparaître de sa vue une fraction de seconde, mais il n’a pas le choix, il s’en rend bien compte.
« Je reviens vite, d’accord », il fait, très mal à l’aise à l’idée de le laisser seul.
Pour la peine, il court aussi vite qu’il le peut (de son pas gracile) jusqu’à la voiture. Il n’aura jamais été aussi rapide à démarrer cette horreur de raptor et de la garer aussi près qu’il le peut de la scène… bon, il réalise qu’un véhicule aussi peu discret les grillerait direct s’il devait y avoir des témoins, mais on va dire que non. Klaus sort de la voiture et rejoint Mutt.
« Je vais avoir besoin de ton aide pour le porter… ça va aller ? »
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Il était dans un sale état mais il fallait le comprendre. Il venait de passer par une tonne d'émotion, plus vive et dévastatrice. Il devait se faire violence pour sortir la tête hors de l'eau et de ne pas se sentir couler à pic. Il avait déjà tué un type par le passé, ca l'avait affecté, mais il avait une cagoule et il n'avait pas de visage à mettre sur ca. Que là, c'était Monty. Le mec qui avait fait de sa vie un enfer. Oui, il l'avait hait de tout son être, il avait voulu sa mort, mais de là à passer à l'acte.
Mais il avait disjoncté et voir Klaus mort... Tué par ce connard. Celui qui avait détruit sa vie. Il ne pouvait rien faire d'autres que de perdre les pédales. Klaus essayait de garder la tête sur les épaules, il fallait bien qu'un des deux le fasse et Mutt n'y arrivait pas pour l'heure.
Il dit à Klaus d'aller chercher la voiture. Simplement car il lui ferait perdre du temps, et parce qu'il devait surveiller le corps. Tout pouvait arriver. Klaus essaye de le rassurer, il le sait, mais c'était encore tôt pour évaluer les dégats. Il était encore dedans, il avec ce sang sur les mains. Et ca n'était pas une image, c'est littéral. Ses mains sont poisseuses et écarlates. Il fait un signe de tête à Klaus quand il lui assure revenir vite. Il n'a pas l'intention d'aller bien loin.
Il le regarde s'éloigner du coin de l'oeil alors qu'il tourne en rond tel un zombie. Il n'ose pas regarder le regard horrifié de Monty. Ce regard figé à jamais. Il regarde ses mains, l'air hagard... Un mélange du sang de Monty et de Klaus... Ces mains qui ont tué sans réfléchir. Il regarde autour de lui, et fini par glisser lamentablement vers l'étendue d'eau, ses genoux tombant sur le bord alors qu'il glisse ses mains dans l'eau pour essayer de se débarasser frénétiquement de toutes ces traces là mais le sang s'incrustait. Et pas seulement physiquement. Il en gardait sous les ongles encore... mais aussi ca l'avait taché plus profondément. Alors il essaye désespéremment de retirer tout ca avant que Klaus ne revienne. Il en pleure, il voit son reflet flou dans l'eau et il ne voit que ce qu'il est: il a cédé à ces maudites pulsions. Celle qu'il voulait évincer. Cette colère qui trainait depuis trop d'années et voilà le résultat. L'impensable avait été commis et il allait devoir vivre avec. Il se passe rapidement le visage sous l'eau mais ca n'a pas non plus le résultat attendu.
Il entend le bruit de la voiture s'approchant. Il se tourne en essayant de s'essuyer le visage avec son t-shirt. Il se redresse, titube, tombe à genoux plusieurs fois avant de s'approcher de Klaus qui lui demande de l'aider à porter le corps. Mutt perdu, regarde autour d'eux et pose un regard sur le corps. Il ferme les yeux et acquiesce en silence. Klaus n'avait pas à tout porter tout seul. Il se dirige vers le corps de Monty. Il montre à Klaus de le prendre par les pieds, il le prendrait sous les bras. Ca sera moins compliqué pour Klaus de porter par là. Malgré tout, Mutt a de plus gros bras. Il essaye de ne pas regarder le visage de Monty mais c'est impossible. Il ferme les yeux pour glisser ses bras sous ses aisselles et le soulever en même temps que Klaus. Ils font quelques mètres mais il entend une sonnerie retentir. Il sursaute littéralement, et lâche le corps d'un seul coup. Avec cette idée de fuir, de partir en courant le plus rapidement possible.
Puis il le voit. L'objet de leur combat. Le fameux portable qui a tout filmé. Mutt regarde Klaus longuement.
" On... fait quoi ? On devrait pas s'en débarrasser ? "
Moses.
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Cette situation aurait de quoi faire paniquer n’importe qui, mais en cet instant, ce qui inquiète terriblement Klaus, ce n’est même pas d’avoir un cadavre sur le dos et de devoir s’en débarrasser -même si il aurait préféré que ce ne soit pas le cas –, c’est l’état dans lequel se trouve Mutt à l’heure actuelle. Et s’il devait se révéler incapable de s’en remettre ? Et s’il devait être blessé si profondément qu’il ne devait jamais se relever ? La pensée d’un Mutt à jamais hanté le torture profondément. D’autant que si ça doit être le cas, il en porte la responsabilité. S’il avait su le convaincre et se convaincre qu’il reviendrait forcément à la vie, alors peut-être qu’il aurait été capable de rassurer suffisamment son fiancé pour qu’il ne passe pas à l’acte. Mais on ne peut pas refaire le cours des événements : le seul choix qu’ils ont, à l’heure actuelle, c’est d’y faire face, peu importe la cruauté de ces dits événements. Alors oui, pour l’instant, il tente de faire de son mieux, de garder la tête froide. Il se doit de faire tout son possible afin d’aider et de soutenir Klaus. Il ne peut s’empêcher, constamment, de ne se penser à la hauteur d’aucune situation critique, mais il est temps de donner un coup de pied à cette conviction, c’est la vie et la liberté de l’homme qu’il aime qui en dépend.
S’il n’avait pas été à ce point frêle, il se serait évidemment chargé de porter le corps lui-même, mais il n’en est pas capable, il a besoin que Mutt, l’aide, ce que ce dernier consent à faire, l’air dangereusement absent. Monty pèse son poids, c’est une épreuve que de le traîner jusqu’à l’intérieur du véhicule. Alors qu’ils sont à l’œuvre, le bruit d’une sonnerie se fait entendre. Klaus croit s’effondrer en même temps que le corps de Monty, ne s’étant pas attendu à ce que Klaus lâche prise. Le fameux portable, bien sûr. mais ils y parviennent finalement. Son corps tombe brutalement à l’arrière de la voiture pendant
« Faut qu’on s’en débarrasse loin d’ici, quelque part où ça attirera pas l’attention : ça peut être géolocalisé, ces trucs, maintenant… » Klaus tente de réfléchir à toute vitesse. Fallait voir ce qu’ils pouvaient faire pour la vidéo, aussi. « Je suis sûr que je peux trouver quelqu’un pour se charger de supprimer la vidéo. » Il invite Mutt à le regarder dans les yeux. « Ecoute, te soucie pas de ça, pour l’instant, d’accord ? L’histoire du portable, je gère, mais là faut vraiment qu’on le dépose dans la voiture et qu’on trace. »
Un témoin pourrait débarquer à tout moment, plus ils restent sur les lieux du crime, pire c’est. Il faut vraiment qu’ils tracent, et le plus vite possible. Klaus voudrait penser qu’il serait plus simple de réfléchir à tout ça à tête reposée. Mais à tête reposée, ça n’existe pas. Ça n’existera sans doute plus jamais, à présent. C’est impossible.
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Heureusement que Klaus était là pour le tirer vers le haut, sinon Mutt serait dans un état pitoyable. Bon clairement il l'était, mais il se faisait violence pour ne pas rester au sol, totalement à l'ouest, se laissant faire attraper par les flics. Il fallait qu'il y mette du sien mais difficile quand votre corps tremble comme une feuille, quand vos genoux ont du mal à vous supporter, quand votre esprit décroche et que vous avez envie de pleurer toutes les larmes de votre corps.
Il passe surtout en mode automatique. Faire les choses et éviter de réfléchir. Et Klaus est là pour l'aider. Il allait l'écouter car de son côté, il était paumé. Le téléphone de Monty sonne, il fait un bond. Klaus lui répond qu'il s'en occupe et retourne porter le corps qu'ils emmènent à l'arrière de sa voiture. Mutt peut respirer une seconde, enfin... façon de parler...
Klaus capte son regard. Il acquiesce, il aurait envie de pleurer dans ses bras toutes les larmes de son corps, mais ils devaient continuer d'agir. Il comprend l'urgence.
" Je te fais confiance. " Il l'aurait fait quoi qu'il arrive. Il lui confierait sa vie de toute manière. Il prend une seconde néanmoins pour poser ses lèvres sur les siennes pour se donner du courage, avant de se détacher de lui et de glisser le long de la carrosserie pour passer du côté passager. Il entre, s'assoit et se prend la tête entre les mains. Il laisse Klaus démarrer la voiture. Mutt a l'impression de laisser trop de preuves derrière lui à cet instant. Comme s'il laissait une marque indélébile derrière eux qui allait les suivre toute leur vie. Quelques longues secondes alors qu'ils prennent la route, il pose enfin la question:
" On va où ? " Sa voix est fébrile. Ils ne peuvent pas aller à l'appartement. Car ils risquaient de croiser trop de monde. Ils devaient planquer Monty le temps de trouver un moyen de se débarrasser du corps. Mutt se remet à pleurer à chaudes larmes en frottant ses mains sur son pantalon tout aussi ensanglanté que le reste de sa personne et que l'eau n'avait pas réussit à nettoyer. " La video... S'ils découvrent la video, ils vont faire le rapprochement... Et... tu crois que ca va le faire ? Ils ne vont pas... " Sa voix s'étrangle. " P'tet que j'mérite d'aller en taule. Ca a fini par dégénérer complètement... Je l'savais et j'ai rien fait... "
C'était pas pareil que l'autre fois, même s'il avait aussi lutté pour sa vie, Monty était un type bien réel pour lui.
Moses.
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Klaus affiche une esquisse de sourire en coin quand Mutt lui affirme qu’il lui fait confiance. Au fond, il ne sait pas s’il a raison de le faire ou non. Klaus a l’impression d’être en pilote automatique à l’heure actuelle, un peu comme la fois où Ben l’avait possédé et qu’il n’avait plus été maître de ses mouvements et à peine maître de ses pensées. Les événements se sont enchaînés trop violemment : il y a eu le coup fatal, le vide, la mort, le retour à la vie, le cadavre de Monty, l’état pitoyable de Mutt. Toutes ces images ô combien déplaisantes se mènent bataille à l’heure actuelle dans son cerveau, et le résultat n’est, au final, pas des plus heureux.
Qu’importe, cette distance à laquelle son esprit heurté semble l’inviter l’oblige à prendre des décisions rapides. Il ne sait pas si elles sont bonnes, mais au moins, ce sont des décisions. Il ne reste pas figé sur place, à n’absolument rien faire. Il intervient, peut-être pas de la meilleure manière, mais mu par une pensée qui transcende toutes les autres : ce qu’il veut, ici et maintenant, c’est aider Mutt, l’aider à tout prix. C’est ce qui importe plus que le reste pour le moment. Le protéger autant des circonstances que des démons qui naturellement vont le hanter. La confiance que son fiancé dit placer en lui, Klaus doit s’en montrer digne, il n’en a tout simplement pas le choix.
La voiture démarre et ils s’éloignent de ce lieu idyllique qui dorénavant est une scène de crime. Leur mariage de rêve aura vue sur un souvenir dévastateur : c’était probablement le pire qui pouvait leur arriver, mais il leur faut faire face. Ils n’ont pas le choix, Klaus n’a pas le choix. Il ne veut que trop aider et protéger l’homme qu’il aime à tout prix. Il a échoué par le passé, c’est un échec qu’il ne peut pas tolérer de nouveau. Surtout pas. Encore moins avec Mutt.
« Te soucie pas de la vidéo, je te dis que personne va la découvrir », répond Klaus de but en blanc en n’étant pourtant absolument pas sûr de lui, mais estimant que c’était la chose à dire malgré tout. Oui, si quelqu’un doit découvrir cette vidéo incriminante, elle va forcément avoir des conséquences désastreuses sur eux, mais ils n’ont pas le choix, là tout de suite. « Tu ne vas pas aller en taule, je refuse que tu te fasses coffrer à cause de ça. » Par sa faute, parce qu’il aura voulu le venger. Comment justifier de cette vengeance. Son cadavre à lui aurait pu servir de circonstance atténuante, mais il est ce qu’il y a de plus vivant, alors, tout naturellement, sa parole ne vaut absolument rien. « On va devoir… » Il pousse un soupir. « Désolé, mais ce sera plus simple d’aller chez ta mère pour l’instant, le temps de réfléchir à une solution. Elle rentre pas avant plusieurs heures, pas vrai ? D’ici là, on aura trouvé une solution… »
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C'était compliqué pour lui de réfléchir et de se projeter clairement, mais est-ce qu'on pouvait lui en vouloir ? Il était encore sous le choc de ce qu'il venait de se passer. Clairement. Heureusement Klaus semblait être beaucoup plus apte à prendre des décisions, sinon ils seraient dans la merde. Peut être n'étaient elles pas les meilleures qu'il soit mais il fallait agir sinon c'était la case prison.
Mutt essayait de ne pas paniquer mais il avait Klaus et c'était le principal non ? Il sait qu'il ne le laissera pas tomber. Il le sait et il a besoin de lui à cet instant. C'était surement égoïste de sa part. Mais Mutt ne pourrait pas se relever s'il avait pas été là. Mutt acquiesce dans un demi-silence car il ne peut pas retenir ses larmes. Chez sa mère... Oui... Ils n'avaient pas le choix. Et qu'est ce qu'elle pensera de lui alors ?
C'était un autre soucis... Il se redresse, le souffle court, il se tourne vers Klaus. " Maman... Elle va penser quoi ? Elle va dire quoi. " Il se plaque les deux mains sur sa bouche avec horreur. " Je veux pas mêler ma mère à ca... Klaus faut qu'on trouve une solution vite ! Très vite ! On doit se débarrasser du corps avant qu'elle rentre ! " Lui annonce-t-il paniqué même s'il sait que Klaus est déjà au courant de tout ca.
Ils se dirigent quand même vers la maison et ils garent la voiture dans l'allée. Mutt reste grogui par toute cette situation, il continue de trembler, le regard dans le vide, le visage larmoyant. Il fini par se retourner vers l'arrière de sa voiture.
" On peut... pas le laisser là... Les voisins... Putain... " Il se secoue la tête, il essaye de remettre du clair dans son esprit. Il regarde la porte d'entrée. Ils doivent rentrer le corps là dedans et ils allaient devoir prendre une décision avant que Marion rentre. " Une solution... Une solution... Une solution... " N'arrête pas de se répéter Mutt comme un psaume à mi-voix, complètement à côté de la plaque, et comme si ca allait débloquer la situation de le répéter. Il ouvre la portière de la voiture, en sortant, il se pète à moitié la gueule, car ses jambes ont du mal à le tenir. Il regarde le corps derrière et il détourne la tête... C'était bien réel, il était encore là... Il commence à piétiner nerveux. Puis il entend une porte de voiture claquer. Mutt sursaute et se place devant. Il voit un voisin qui sort de sa voiture. Ils avaient l'air beau couverts de sang encore mais il faisait noir, on ne voyait pas grand chose de leur état au final.
Le coeur de Mutt rate un battement, il a juste envie de s'effondrer au sol, mais le voisin les regarde à peine alors qu'il rentre dans sa maison. Mutt reste une longue seconde à le fixer et il doit se violence. " Faut qu'on se grouille... " Il grimpe dans le pick up à l'arrière d'une manière laborieuse mais à vrai dire on s'en fout clairement du style pour tirer le cadavre vers le bord et aux prises de Klaus, pour le descendre. Mutt reste porté par l'adrénaline. Sinon il ne tiendrai pas debout concrètement. Ils galèrent jusqu'à la porte. Mutt se rend compte qu'il n'a pas sorti les clefs. Il laisse glisser sa partie de corps contre ses jambes. " Mes clefs... Mes clefs... Putain quel con... " Bien entendu la lumière automatique de l'entrée se fout en marche. Mutt se met à paniquer et chercher frénétiquement dans ses poches. " Non non non... " Il doit respirer alors c'est ce qu'il fait. Il fini par trouver ses clefs dans une des poches de sa veste, il les sort, elles tombent au sol et il a un mal de chien à faire cet acte simple que d'ouvrir cette porte.
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
Klaus ne sait pas quoi répondre à Mutt quand ce dernier s'inquiète - de façon très légitime - de ce que sa mère pensera de toute cette situation. Lui-même n'en a pas la moindre idée. Marion sera sans doute paniquée, si elle doit découvrir tout ça, mais Klaus est certain qu'elle défendra son fils envers et contre tout, comme elle l'a toujours fait jusqu'ici. Cela étant dit, et tout comme Mutt, Klaus préfèrerait largement que Marion ne soit pas mêlée à tout ça. Ce serait lui apporter des ennuis supplémentaires dont elle n'a pas besoin. Qui sait, s'ils s'arrangent bien, ils pourront réussir à faire disparaître le corps de cet abruti avant que la matriarche ne rentre ? Ils vont devoir être rapides et efficaces, mais ce n'est pas impossible, en tout cas. Klaus hoche frénétiquement la tête quand Mutt en vient à la même conclusion que lui : il faut définitivement qu'ils s'y prennent d'une autre manière, peu importe laquelle. Marion n'y verra que du feu, et qui sait, peut-être qu'ils réussiront... à aller mieux ? Peut-être. Ou pas.
Klaus réfléchit en même temps que Mutt. Il essaie de penser pour deux, mais ce n'est pas si simple. Même s'il en a vécu, des situations critiques, et même s'il a assisté à de véritables massacres en règle, il n'av jamais eu à s'inquiéter de devoir faire disparaître un corps. C'est clairement une nouveauté pour lui aussi. Il réfléchit à ce qu'il a vu dans les films en tout genre dont il s'est gavé au cours de sa vie, mais rien de pertinent pour autant ne lui vient à l'esprit. Forcément, la première idée qui lui vient, c'est d'enterrer le corps, sauf que c'est bien connu que les corps, ça finit par être déterré. Bien sûr, y a aussi l'option de le découp... urgh, non. Un instant, Klaus songe qu'il devrait faire appel à Five, après tout, c'est lui le grand psychopathe de la famille, mais il 'na pas besoin de se l'entendre dire pour savoir que c'est une très mauvaise idée.
A peine Klaus sort-il du véhicule qu'ils voient un voisin retourner chez lui. Au fond, seule leur attitude est suspecte. Dans l'obscurité ambiante, on ne voit sans doute rien, ni l'attitude suspecte sur leurs visages, ni les traces de sang. Tout est laborieux : sortir le cadavre, ouvrir la porte, traîner le corps à l'intérieur. La panique guette Mutt, et Klaus doit déployer des trésors de self-control pour ne pas se laisser entraîner dans cette gigantesque déferlante. Ce n'est qu'une fois qu'ils sont dans le garage et que la porte est fermée derrière eux que Klaus reprend la parole.
"Faut laisser aucune trace. Si tu veux mon avis, le meilleur moyen d'y parvenir, c'est l'acide. C'est ce qu'ils font, dans les films, non ? Pour faire disparaître les corps... ? Bon, je sais pas où on peut réussir à se procurer ça, mais ce serait la solution non ?"
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Quand la porte se referme derrière eux, c'est un soulagement pour Mutt. Ils étaient entre les murs de la maison et à l'abris des regards. Même si tout n'était pas terminé, ils pouvaient souffler un peu mais pas trop longtemps. Mais Mutt sent que s'il relâche trop la pression, il va clairement s'effondrer.
Il se pose contre le mur du garage, le regarde dans le vide, figé sur place, la sueur au front, l'air fatigué. Il écoute Klaus mais ne réagit pas tout de suite. Il finit par dire:
" Faut qu'on aille dans un magasin de bricolage. " Dit-il simplement à mi-voix. " Après acide c'est vaste, t'en as des tonnes... Et ca n'a pas les mêmes propriétés. " Peut être que ses cours en sciences de la fac vont l'aider au delà de la datation au carbone 14. Encore faudrait il que Mutt ait été un bon élève dans cette matière là. Il réfléchit... Et essaye d'énoncer ca à mi-voix. " Acide bromhydrique... Acide fluorhydrique... Acide citrique... C'est lequel putain... " Il se passe les mains dans les cheveux et piétine. " Chloridrique ? " Il regarde Klaus. " Ca doit être ca... Le fluorydrique est... trop dangereux. " Ils vont quand même dissoudre un corps donc... Ca restera dangereux. " Faut aller en acheter. " Il regarde ses vêtements et ses mains qui tremblent. " On peut pas y aller comme ca... Le corps... On va le planquer dans le garage le temps de... " Il fait quelques pas de ses jambes tremblantes et trouve une bâche pour recouvrir le corps.
Il marque un long temps de pause avant de lever de nouveau un regard vers Klaus. Le calme semblait retrouvé en apparence, mais ils ne seraient pas sorti d'affaire si facilement. Alors il prend quand même une minute, histoire de se redonner du courage.
Il passe ses bras autour de lui pour le serrer fort dans ses bras et il enfouie son visage dans le creux de son cou. Ils sont poisseux, ils doivent sentir la mort mais il s'en fout. Il a juste envie de ses bras là pour le réconforter et se donner assez de courage pour aller de l'avant.
" Une minute... Sers moi dans tes bras... Putain j'ai eu si peur... " Car il n'avait pas eu le temps d'exprimer ce qu'il avait ressenti clairement à Klaus. " Je croyais que j'étais seul. Je croyais que... " Il se remet à pleurer à chaudes larmes et serre un peu plus Klaus contre lui. " J'ai besoin de toi, je peux pas vivre sans toi... J'étais brisé... "
Peut être l'était il encore un peu même si au final, il le serait plus si Klaus avait été mort pour de bon et peut être il n'aurait jamais pu se relever...
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
Klaus fronce légèrement les sourcils quand Mutt lui propose de se rendre dans un magasin de bricolage, sa première réflexion est de vouloir lui dire qu’ils n’ont clairement pas le temps de refaire la déco du salon, mais en croyant que Mutt pète légitimement un câble, c’est lui qui est totalement à côté de la plaque. Non, il lui parle de ces histoires d’acide, et apparemment, ça se retrouve dans des magasins de brico. Possible, le truc, c’est que Klaus, lui, il y comprend rien à rien. Il a clairement pas le cerveau de son frangin (une fois de plus, Five leur serait d’un grand secours en la circonstance, mais c’est évidemment tout à fait hors de question). S’il a déjà entendu parler d’acide brom…truc ou autre, il serait incapable de dire dans quelle circonstance. L’acide chlorhydrique, ça lui parle, sans doute parce que c’est de celui-là qu’il est question dans les films.
Encore qu’il ne miserait peut-être pas un billet dessus non plus. Donc ouais, le plus simple, c’est de planquer le corps du mieux possible en attendant de récupérer le matériel nécessaire… Est-ce que c’est pas super flagrant d’acheter de gros récipients d’acide chlorhydrique ? Qui achète ça en dehors des ros psychopathes ? Les gens qui bricolent sont supposés bricoler quoi avec ces trucs qui sont capables de faire littéralement fondre un corps ? C’est pas le moment de se poser ce genre de questions, pas vrai ? Non, c’est le moment de garder la tête froide. Ils s’en sortiront, ils se sont toujours sortis de tout. Klaus est littéralement mort et il en est revenu. C’est bien la preuve, non ?
Mutt trouve une bâche sous laquelle dissimuler le corps. C’est une piètre cachette, ils ne pourront pas le laisser là très longtemps, mais ça fera l’affaire le temps qu’il faudra dans tous les cas. Y a pas de raison pour que les flics viennent fouiller le garage dans la seconde de toute manière, pas vrai ? Pas vrai ? Il va falloir y croire. Un moment de silence succède à cette situation. Une longue minute durant laquelle Klaus contemple l’endroit où le corps a été dissimulé. C’est finalement Mutt qui brise le silence entre eux. Klaus n’hésite pas un seul instant au moment d’entendre son fiancé lui demander de le prendre dans ses bras : il le sert contre lui le plus fort qu’il peut. Il le capture entre ses bras avec l’intention de ne plus jamais le laisser partir.
« Je te laisserai jamais seul, Mutty, je te le promets. »
C’est la réponse la plus forte et la plus solennelle qu’il puisse lui faire : c’est aussi la plus pure et stricte vérité. Oui, il ne le laissera jamais. Ils ont trop besoin l’un de l’autre. Tant que Mutt vivra, Klaus lui reviendra toujours quoi qu’il advienne.
« Je suis désolé, j’aurais voulu être moins long à revenir. Je te jure », il lui souffle au creux de l’oreille en passant une main dans ses cheveux. « Je serai toujours là, je te quitterai jamais, et si je dois partir de nouveau, je reviendrai à chaque fois. Moi non plus je peux pas vivre sans toi, tu fais partie de moi. »
Comment pourrait-il vivre en étant amputé d’une partie de lui-même.
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