▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Ca n'était pas la faute de Klaus. C'est juste lui qui n'avait pas eu la patience et qui a encore une fois voulu foncer tête baissée. Et putain que ca faisait mal. Klaus était déjà en train de s'inquiéter, Mutt ne voulait pas qu'il en arrive à paniquer non plus. Ca ira. Bon, là tout de suite, il sert les dents et des larmes coulent sur son visage.
" Ca va aller... Ca va aller... " Souffle-t-il les dents serrés. " Attends... pas comme ca ! ATTENDS ! " Lance-t-il laissant un râle de douleur sortir du fond de sa gorge alors que Klaus essaye de l'aider à se relever. Franchement, il avait du mal à bouger et il fallait qu'il fasse ca bien. Il essaye d'avancer sur le sol à quatre pates pour aller jusqu'au canapé pour pouvoir y poser ses fesses.
Il se hisse avec l'aide de Klaus mais reste sur le ventre, il n'arrive décidemment pas à se redresser. Fait chier... Comme si la journée n'était pas assez merdique déjà en soit. " Ca va passer... j'ai juste fait un faux mouvement... " Ouais, en fait c'était aussi un peu la honte pour lui. Pas avoir réussi à mener à bien leur projet de monter le canapé. " Je vais respirer un coup. Attendre deux secondes et... on va finir de monter ce truc... Ca va aller... Tu me feras un de tes fameux massages hein ? " Dit-il alors qu'il sent pertinemment qu'il continue de douiller sévère et la douleur ne semble pas s'atténuer.
Il prend son temps, respire longuement, allongé sur le ventre, il attend de voir si la douleur passe. Bon, il sentait que c'était déjà foutu mais comme il était têtu, il se demanda s'il ne pouvait pas faire abstraction de la douleur le temps de finir de monter le canapé avant de pouvoir s'écrouler pour de bon. Il essaye donc de pivoter pour se mettre sur le dos et s'asseoir.
" Ho merde... Ca passe paaas... Ca fait maaal... J'suis con putain... "
Dit-il alors qu'il se rend compte qu'assit c'est surement encore pire. Il attrape la main de Klaus pour la serrer fortement.
" J'ai trop mal... Pas maintenant... Faut encore monter le canap'. Je peux pas... " Mais non, il en avait même la tête qui tournait alors il finit par se laisser glisser de nouveau sur le dos. Il avait clairement trop forcé, en prenant sur lui. Plus la fatigue qu'il cumulait dernièrement et le fait qu'il avait tendance à se laisser aller et... voilà le résultat. " Fais ce que tu veux Klaus... " Dit-il en cachant son visage derrière son bras alors que son visage continuait de se tordre de douleur. " Après je veux juste qu'on rentre, et m'allonger... Mais putain... J'en ai marre... "
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
Il n’y a rien de pire que de voir Mutt aller mal. Pour Klaus, c’est un véritable crève-cœur. Il voudrait prendre de la douleur de son interlocuteur pour s’en imprégner lui-même et pour qu’elle devienne plus tolérable à son fiancé. Sauf qu’en l’occurrence, il n’y a rien qu’il puisse vraiment faire, il ne peut qu’espérer que ça va effectivement passer. Alors, en essayant de lui faire le moins de mal possible – ce qui n’est pas forcément des plus concluants, Klaus essaie de faire en sorte de l’aider à s’installer sur le canapé. Installé sur le ventre, Klaus s’installe sur l’accoudoir et glisse une main réconfortante dans les cheveux de Klaus dans l’espoir de le tranquilliser un peu.
« Arrête, tu vas te faire encore plus mal. Oui pour le massage, non pour continuer », dit tout de suite Klaus qui n’a aucune intention de laisser son fiancé repartir à la charge. Il a beau être borné, il y a des moments où il faut cesser de s’entêter. Ça se voit, ça se sent que Mutt a terriblement mal… Et Klaus, de son côté, serre les dents. « Mais non t’es pas trop con, arrête », fait Klaus en laissant Mutt serrer sa main aussi fort qu’il le peut, le plus fort possible. « On s’en branle royalement du canapé. Désolée pour le jeu de mots », ajoute-t-il avec un fin sourire en espérant que ça ira mieux.
D’accord, ils ne peuvent pas laisser le canapé comme ça, mais ils peuvent demander de l’aide malgré tout. Ça ne sert à rien de s’obstiner et de faire encore plus de mal… Faire ce qu’il veut, faire ce qu’il veut, c’est bien, mais ça a rien à voir avec ce qu’il veut, là, tout de suite. Ça a à voir avec ce qui est le mieux pour Mutt. Et lui, il ne sait pas s’il s’est fait un tour de reins ou pire, s’il faut juste attendre que ça passe ou s’il faut appeler un médecin…
« Bon… je reviens… », fait doucement Klaus avant de déposer doucement un baiser sur son front. Il va faire tout son possible, mais une fois de plus, il se sent impuissant. Comme d’habitude, il ne se sent pas capable de l’aider, il ne se sent pas capable de le soutenir… Chaque fois qu’il lui arrive quelque chose, non seulement il en est responsable, mais il est là, comme une merde, à ne pas savoir comment l’aider.
Klaus disparait un moment du champ de vision de Mutt pour monter quatre à quatre les marches qui mènent à l’appartement. Il fouille l’armoire à pharmacie à toute vitesse, celle qu’il fuit généralement, même pour prendre un pauvre doliprane, de crainte de replonger dans ces spirales absurdes qui seraient encore capables de l’aspirer. Il trouve une boîte de cachets antidouleur, et récupère une bouteille d’eau. Il se précipite ensuite auprès de Mutt.
« Tiens, déjà avale ça, et respire, ça va aller, y a rien de grave, je vais appeler les frangins à la rescousse, pour le canap, et on va monter ça en deux-deux, on va juste attendre que tu ailles mieux pour te planquer dans la chambre et que personne ne te voit dans cet état. » Il ne le dit pas pour lui-même, vraiment juste parce qu’il sait à quel point Mutt tient à son image plus qu’à tout le reste. Klaus reprend place sur l’accoudoir et pianote sur son portable. « Sur ce site sûrement vachement sérieux, ils disent qu’il faut que tu t’allonges sur le dos et que tu lèves les jambes en l’air, à un angle de quatre-vingt-dix degrés… t’as une équerre. » Il pouffe légèrement, espérant détendre Mutt. « D’ici une vingtaine de minutes, ce sera passé. »
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De toute manière quoi que Klaus décide, Mutt n'était pas en état de réfléchir. Il avait juste mal et son seul but, c'est de trouver une position pour se soulager un temps soit peu et surtout ne pas faire paniquer son fiancé qui avait l'air de prendre cette situation très à coeur. Bien sur que continuer était inconcevable. Juste que Mutt n'est pas du genre à s'écouter et pourtant il va devoir. Il ne peut pas faire de mouvements sous peine de réveiller la douleur, il souffre, c'est tout ce qu'il constate.
Il fait un sourire lors de son jeu de mots, il aimerait bien rire mais son sourire se change en grimace quand il est prêt à s'exprimer alors il contient son éclat de joie. Mais l'apprécie quand même.
" Ouais on s'en branle pas tellement que ça. On vient d'en chier pour l'avoir je te rappelle. " Ca pouvait avoir l'air d'un reproche, mais la façon dont Mutt le disait, c'était plutôt une vérité. Il voulait juste en finir avec tout ça en réalité.
Klaus s'éclipse un instant en partant à l'étage du dessus vers leur appartement et Mutt se doute qu'il est parti lui chercher de quoi le soulager. De toute manière, il ne peut pas faire grand chose que de rester allongé comme ca, à respirer doucement afin de contenir au mieux la douleur. Il revient assez rapidement pour lui donner un cachet et un verre d'eau.
Mutt se hisse pour s'asseoir, toujours droit comme un piquet. Il prend le cachet et l'avale grâce à l'eau qui lui a apporté. Il dit qu'il va appeler ses frères pour l'aider. Mutt ne dira pas le contraire.
" Ca va Klaus... Juste... Je me sens con... Pas la peine de me foutre dans le fond du placard... " Il ne veut pas que Klaus pense qu'il est parano à ce point là vis à vis du regard des gens. Juste son ego en prendra un coup et c'est tout. Mais doucement, il comprend que ca ne passera pas si facilement. Klaus lui sort alors une méthode miracle venue d'internet. Le garçon le regarde en fronçant les sourcils. Il ne peut pas rire à sa blague de l'équerre alors il se contente de sourire en retenant de ne pas s'esclaffer sous peine de se couper le souffle. Il dit de manière ironique:
" Ha ouais ? Ca m'a l'air vachement sérieux ton truc... " Mais bon... " Après je veux bien essayer mais pas sûr qu'en vingt minutes ca passe... "
Il se laisse glisser pour s'allonger de nouveau.
" Va falloir que tu me lèves les jambes, car je suis incapable de le faire... " Lui annonce-t-il. Il laisse Klaus l'aider, il grimace. " Doucement... " Il respire longuement. Il ne sait pas si ca aide vraiment, il est un peu soulagé mais c'est pas terrible pour autant. Il laisse les larmes couler sur ses joues, et il continue de respirer longuement et régulièrement. Jusqu'à ce qu'il jette un regard à Klaus et lui dise dans une blague.
" On a connu mieux comme position et plus excitante. Mais ne me demande pas de faire des folies de mon corps. Je viendrai t'avouer que j'en suis incapable. "
Ca passe pas vraiment, ca soulage un peu oui mais pour le reste...
" Quand on aura enfin terminé toute cette merde, je crois que tu vas devoir m'aider à me tirer dans la douche, je veux un chocolat chaud... Ouais je m'en fous... Et un putain de massage. Si ca sonne comme un ordre, ca l'est. Tu n'y réchapperas pas. "
Moses.
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Klaus grimace quand Mutt lui fait la remarque que non, on s’en branle pas, du canapé. Bien sûr que Mutt a raison, évidemment qu’il a raison, et une fois de plus, Klaus a parlé de travers, il n’essaie pas de répliquer, il avait juste voulu remettre les priorités à leur place, parce que ce qui compte, c’est la santé de Mutt bien plus que le canapé, mais puisqu’il n’est bon qu’à dire des conneries, il se tait et, à la place va lui chercher des antidouleurs dans l’espoir que ça aide.
« T’es jamais con », répond simplement Klaus avec un fin sourire quand Mutt lui dit qu’il ne va pas se planquer de honte non plus.
Bon, c’est un peu faux, ils peuvent tous deux être sacrément cons quand ils s’y mettent, vraiment très, très con, mais en l’occurrence, il a juste fait un faux mouvement, y a pas de quoi encaisser un blâme inutile pour si peu. Plutôt que d’en rajouter, il préfère tenter de quêter les premières solutions qu’il trouve sur Google. Pas dit que ça aide beaucoup, mais dans son impuissance et sa méconnaissance les plus totales, c’est tout ce qu’il a à l’esprit. Clairement, y a peu de chances que ça fonctionne. Mais il ne sait pas quoi faire de mieux. Alors il l’aide à s’installer tel que proposé par son sacrosaint site spécialisé dans les bobos en tout genre.
« Tu m’excites même quand t’as l’air d’une mamie arthritique », le rassure Klaus avec un fin sourire, tentant du mieux qu’il le peut de détendre l’atmosphère et de dédramatiser la situation, même s’il a quand même conscience du fait que faire rire Mutt n’est pas forcément la solution en cet instant. « T’auras tout ce que tu voudras », répond doucement Klaus qui entend vraiment ses ordres comme des ordres. Il sait que ce n’est pas vraiment ça, mais il s’en veut, alors dans tous les cas, il estime que oui, Mutt a mérité qu’il prenne soin de lui. Il mérite constamment qu’il prenne soin de lui. « Je t’aurais donné tout ça même si tu me l’avais pas demandé. Je suis ton dévoué serviteur », ajoute-t-il avant de déposer un baiser sur le front de Mutt. Comme il se déteste de ne rien pouvoir faire de plus pour lui, sinon de lui apporter des solutions minables dénichées sur Internet. « Tu veux que j’attende un peu avant d’appeler Five et Diego ? »
Il n’est pas pressé de les appeler, si c’est pour devoir se coltiner leur présence, là, tout de suite, sachant qu’ils n’auront que l’envie d’être seuls et tranquilles quand ce fichu canapé sera où il doit être, c’est-à-dire dans leur putain d’appartement. Mais bon, en même temps, plus tôt il leur demandera de venir, au plus vite ils seront tranquilles et pourront se reposer tranquillement, en espérant tout de même que la douleur de Mutt ne dure pas beaucoup plus longtemps, ce qui est malheureusement quelque chose de très envisageable.
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Il n'est pas con... Tout est relatif. Il sait très bien qu'il peut être le roi de la connerie et des idées à la con. Comme cette histoire de canapé au magasin. Sa voiture aussi... Plus une liste très longue. Très très longue, que Mutt pourrait énoncer comme étant la bible de leur connerie.
" Haaa... Les arguments peuvent tenir dans un dictionnaire. Quoi qu'on va remettre les choses à leur place en disant simplement qu'on a tendance à réfléchir après que la connerie soit faite. " C'était beaucoup plus honnête. C'était la vérité et l'histoire de leur vie. Bon, ils en avaient parlé il n'y a pas si longtemps. Ils étaient tous les deux immatures, libidineux et tête brûlée. Le meilleur couple du monde. Ils s'étaient clairement trouvé, et entre nous, ca méritait bien des situations comme celle-ci.
Mutt se retint de rire aux paroles de Klaus lorsqu'il lui annonce qu'il l'excite même dans cette posture là et en ayant l'air d'une mamie. Il tousse un peu, retient un gémissement lié à un léger rire qui ressemblait plus à un grognement de fin de vie. " Putain... Ne m'fait pas rire... J'ai mal. " Même si ca lui permettait de détendre l'atmosphère un peu. Il disait ca simplement parce qu'effectivement rire lui réveillait la douleur.
Quand Klaus lui annonce qu'il aura tout ce qu'il voudra, Mutt sourit doucement et lui répond. " J'y compte bien. " Mutt aime la douceur dont Klaus fait preuve à son égard, mais la douleur ne l'aide pas à relativiser et à se montrer gratifiant. " Pour une fois, c'est moi qui vais rester allongé à rien foutre de toute la journée et c'est toi qui trimera pour moi. "
Bon le tact venait de foutre le camps. Mutt s'exprimait mal, ca n'était pas ce qu'il pensait vraiment. Il était plutôt à lui dire, pour une fois on inverse les rôles... Bon, d'accord, il y pensait mais pas sur un air de reproches. En fait, il le disait crument sans y mettre les formes et surement pas dans le meilleur des moments. Il continue sans se rendre compte de sa bourde et il enchaine sur la conversation. Comme il peut clairement le faire assez régulièrement dans ce cas de figure.
" Je serai d'avis que tu me traines d'abord là haut... " Dit-il en se passant une main sur le visage. " De toute manière, je pense que personne va nous chourer le canapé vu le poids du monstre... Et qu'après on appelle tes frères. Je suis incapable de savoir ce qui est le mieux là tout de suite. " Dit-il franchement.
Bon encore faut-il qu'il se mette sur ses jambes et qu'il grimpe un étage. Il avait encore l'ascenseur néanmoins pour l'aider dans cette démarche. Il se foutrait dans un coin ensuite et attendrait que Klaus revienne lui annoncer que tout est en ordre. Mutt essaye de glisser ses jambes pour le remettre correctement dans une grimace.
Moses.
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Oui, voilà qui est bien résumé, généralement, ils se rendent compte de leur connerie après qu’elle ait été faite, ce qui, quelque part, pourrait bien vouloir dire qu’ils sont encore plus cons qu’ils n’y paraissent puisqu’ils ne sont pas capables d’anticiper leurs conneries et donc les conséquences de ces dernières. Cela dit, qu’importe que ce soit le cas ou pas, Klaus veut penser que tôt ou tard, ça fera une anecdote à ajouter à la longue liste de celles qu’ils ont déjà à répéter sur leurs plus grands coups d’éclat, et quelque part, c’est beau, non ? (Non, pas vraiment ) Alors oui, il ne sert à rien de décider s’ils sont vraiment cons ou non, ce qui importe, c’est juste d’une qu’ils s’en sortent quand même, et de deux, que ça les rende heureux malgré tout. Et oui, pas toujours, mais souvent, ils réussissent quand même à être contents de leur connerie, ça vaut tout de même le coup de le signaler.
« Pardon », fait Klaus avec un fin sourire quand Mutt lui suggère de ne pas trop le faire rire. Il va faire des efforts, mais c’est irrésistible, malgré tout, parce que le jeune homme aime l’idée de le faire sourire, ne serait-ce qu’un peu. Ça a le mérite de diminuer sa culpabilité et de lui donner le sentiment que même dans les situations les plus chaotiques, ça reste et restera toujours leur complicité qui importera plus que le reste.
Son sourire se dissipe tout de même largement au moment d’entendre son « pour une fois ». Pour une fois c’est Mutt qui restera allongé à rien foutre toute la journée et c’est lui qui trimera pour lui.
D’accord.
Klaus s’attend à ce que Mutt s’excuse pour la rudesse de ses paroles, le caractère cent fois répété de reproches qu’il n’en peut plus d’entendre, mais il n’en est rien. Elles lui sont visiblement si naturelles qu’il se moque de le blesser, et tandis qu’il le regarde lui suggérer de l’aider à se traîner jusqu’à l’appartement, ses dents se serrent. Il a envie de les laisser en plan, lui et son putain de canapé, mais il n’en fait rien… Malgré sa puissante envie de l’engueuler, il ronge encore un peu son frein. Il sait que ce n’est pas une bonne idée, que ça ne va sans doute qu’empirer les choses par la suite, mais il ne faut pas trop en attendre de la part de Klaus, il attend toujours que ça explose, et c’est un vrai souci.
« Appuie-toi sur mes épaules », fait Klaus d’un ton relativement froid afin que Mutt puisse prendre totalement appui sur lui afin de faciliter les choses. L’idéal, bien sûr, serait que Klaus porte Mutt, et c’est absolument inenvisageable, évidemment, avec sa force de crevette, il ne serait absolument pas capable de porter son fiancé. Il aurait sûrement mieux valu qu’il se pète le dos lui, tout compte fait. Ça aurait été dans l’ordre des choses. « Allez, on y va. »
Réussir à rejoindre l’appartement est absolument laborieux mais ils y parviennent néanmoins. Et Klaus parvient à guider Mutt jusqu’à la chambre pour l’installer sur le lit.
« Monsieur veut quelque chose ? » demande alors Klaus avec une ironie peut-être trop appuyée. « Un rafraichissement, peut-être ? »
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Mutt et sa grande bouche. Pas qu'il le faisait exprès, mais parfois, il parlait avant de réfléchir et il pouvait dire des conneries grosses comme le monde, sans s'en rendre compte. Et c'est exactement ce qu'il venait de faire. Il ne remarque rien sur l'instant, peut être que l'humeur de Klaus change un peu, mais peut être qu'il était fatigué ? Bon, à vrai dire, Mutt a plus son attention portée sur son dos plus qu'autre chose.
Il glisse ses mains sur les épaules de Klaus et se redresse avec difficulté, le dos vouté et dans une allure de petit vieux grabataire. Mutt -toujours inconscient du malaise, allons jusqu'au bout de la connerie hein ?- se met à tenter un léger rire et lui dire:
" Putain, on dirait que j'ai 80 piges. Faut surtout pas le répéter à l'ancêtre sinon il va se foutre de moi jusqu'à sa propre sénilité. "
Bon, sa blague ne semble pas fonctionner plus que ça. Il suit Klaus de l'ascenseur jusqu'à l'appartement. Peut être qu'il remarque que son homme fait un peu la gueule, mais va-t'en savoir pourquoi ? Mutt laisse Klaus le guider jusqu'au lit et quand ses fesses rencontrent le matelas, il le regarde, et voit clairement qu'un truc ne va pas par le ton qu'il prend et ses manières.
" Heuuu... " Dit-il un peu perturbé, ses sourcils se fronçant irrémédiablement. Il grimace et ca n'est pas seulement dû à la dourleur, il n'est vraiment pas d'humeur à comprendre ce qu'il se passe encore dans la tête de Klaus. " Putain... Y'a un truc qui va pas là ? Dis moi si ca te fait chier d'être obligé de t'occuper de moi là... "
D'accord, il était à côté de la plaque et les hostilités semblaient lancés. Mutt était en train de faire son petit manège dans sa tête. Il pensait que Klaus lui faisait surement la gueule car il lui en demandait de trop. Il ne s'était pas rendu compte des répercutions de ses propres paroles... Bref, vous l'aurez compris, on repartait dans une série de dialogue de sourd qui pouvait très mal se terminer.
Moses.
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Klaus aurait sans doute ri de bon cœur à la remarque de Mutt quand ce dernier affirme que l’affaire ne devra jamais être répétée à son père (même si ça reste un sujet tout de même épineux), mais en l’occurrence, il ne se sent plus d’humeur à goûter au moindre trait d’esprit. Pour cause, il a un goût amer en travers de la gorge, duquel il se révèle bien incapable de se débarrasser. Il sait qu’il doit mettre les réflexions de Mutt sur le compte de sa douleur, mais il sait aussi que c’est quelque chose qu’il pense, et surtout, il s’agace de voir que ça semble normal à Mutt au point qu’il n’envisage même pas de s’excuser, au point qu’il n’ait sans doute même pas réalisé qu’il y avait matière à s’excuser. Alors oui, plutôt que de dire de la merde, il reste muet comme une tombe en espérant réussir à laisser couler… sauf que ça ne passe pas, et qu’il a vraiment du mal à digérer cette énième remarque qui, qui plus est, fait écho à la violente dispute qu’ils ont eue un peu plus tôt. Bien sûr, ça n'arrange absolument rien.
Alors il serre les dents jusqu’au moment de rejoindre l’appartement. Klaus ne dit rien pour laisser à Mutt le temps de réaliser ses propres propos, mais Mutt n’a l’air de rien remarquer, et cela n’a le mérite que d’empirer encore les choses aux yeux du jeune homme, qui décidément ne le vit pas franchement bien. Et parce qu’il ne sait pas faire illusion, Mutt le remarque finalement, mais pas de la manière que Klaus aurait souhaité.
Non, il n’a rien compris. Et le fait qu’il n’ait même pas remarqué à quel point il s’est montré blessant envers lui est presque pire que s’il n’avait tout simplement pas réagi. Klaus n’a pas envie de s’engager dans une énième dispute, il n’en a pas l’énergie et encore moins l’envie alors que Mutt va à ce point mal, mais il a bien conscience du fait qu’il n’a pas exactement le choix. Qu’il n’a pas le choix du tout, même, parce que s’il prétend que tout va bien, il ne va faire qu’empirer les choses. Certes, Mutt est à côté de la plaque, en cet instant, en revanche, il n’est pas un idiot, loin de là, il ne va pas se laisser avoir si Klaus lui sort juste qu’il est fatigué ou quoi que ce soit.
« C’est direct ta conclusion ? Je tire la tronche, c’est forcément parce que ça me demanderait trop d’efforts de m’occuper de toi ? » il réplique, agacé aussi, c’est vrai, de ce que Mutt présume immédiatement de lui, laissant à Klaus le désagréable sentiment que Mutt estime qu’il fait toujours tout pour lui et non l’inverse – mais bien sûr, en cet instant, c’est l’agacement et la déception qui le font extrapoler, et rien d’autre. « En même temps, vu que passe mes journées à rien foutre pendant que tu trimes pour moi, je comprends que ça te surprenne », ajoute-t-il en tentant de reprendre les répliques exactes de Mutt dans l’intention de le faire tilter, enfin.
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Mutt ne cherchait pas bien loin. Déjà en temps normal et parfois, il n'avait pas une réflexion très profonde alors là, avec la douleur dans son dos... Il n'avait pas du tout remarqué la bourde qu'il avait dites pour Klaus. Mais alors pas du tout... Et bien entendu, il faut qu'il en rajoute une couche. Aller jusqu'au bout du processus... Au bout de sa pensée, même s'il ne le pensait pas vraiment. Mais c'était peut être dû à l'épuisement, le fait qu'il ait trop à devoir gérer sur ses épaules, alors que peut être Klaus avait la belle vie lui. Bon, d'accord, Mutt le pensait un peu. Il voyait un Klaus sans responsabilité alors que lui avait l'impression de tout se taper. Et il était à bout de force. Ca n'est pas contre Klaus, absolument pas, mais c'était un tout en fait.
C'est alors que son fiancé continue de jouer avec ses nerfs... Enfin c'est comme ca qu'il le voit. Si ca n'est pas ca alors qu'il parle !
" Putain mais Klaus tu peux pas me dire ce qui ne va pas là au lieu de me faire devenir chèvre ? " Il grimace, il avait mal en plus dans cette histoire. Il avait pas envie de se prendre la tête. " J'ai pas envie... j'ai mal... Je veux pas me prendre la tête là... "
Et pourtant c'est ce qu'il faisait. Ils avaient tous les deux des choses à dire mais ca ne pouvait sortir que par des reproches à cet instant. Car ils avaient des choses à bosser, et clairement, ils retardaient toujours l'échéance mais voir un psy ou un conseiller matrimonial ne leur ferait pas de mal à cet instant. Mutt a envie de pleurer et peut être qu'il en veut un peu à Klaus de son état à cet instant. Un peu... Il revient sur des paroles, mais Mutt est trop loin de ça... Il fronce les sourcils, se retient de pleurer car il était à deux doigts de le faire. Il ne voulait pas attirer la pitié de Klaus. Ca n'était pas son intention, mais il était bloqué du dos, il avait mal et en plus s'engueuler avec son conjoint c'était la dernière chose qu'il voulait.
" Je... Je comprends pas. "
Il avait l'air d'un con surement. Là, figé et droit comme un piquet assit sur ce lit à essayer de comprendre ce qu'il avait fait comme connerie. Puis peut être qu'il arrive à comprendre, faire un léger retour en arrière... Mutt cligne furieusement des yeux d'un air perdu.
" Putain Klaus... Je voulais pas... C'est sorti tout seul... C'était pas dit méchamment Je... Fais chier... Je suis fatigué, j'ai mal... Je disais ca... " Ca comment ? Il déconnait ? Il ne sait pas trop. " ... comme une... boutade. " Ouais c'était mauvais, mais il n'y avait pas à en faire toute une histoire non ? Et puis c'était un peu la vérité. " Si t'es susceptible aussi, c'est pas de ma faute... Après y'a un peu de vérité là dedans... "" Bon, il ne devrait pas en refoutre sur le feu mais bon, sa grande gueule et lui, il avait du mal à se contenir.
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Et voilà que la machine est relancée : à croire qu’ils ne savent tout bonnement pas faire autrement. Et sans doute que ce n’est pas complètement faux, en effet, ils semblent pour ainsi dire incapables de se poser des limites, au point de partir toujours trop loin. Ils le savent, et pourtant, ils continuent. Bien sûr, ils finissent toujours par s’excuser, tôt ou tard. Mais les excuses, quand le mal est déjà fait, ne servent finalement pas à grand-chose et ont finalement un bien moindre effet en comparaison de celui qu’elles devraient naturellement servir. Klaus espérait seulement des excuses de la part de Mutt, ça ne l’aurait pas empêché de retenir ce que ces paroles dissimulaient en substance, à savoir des reproches qui, par ailleurs, n’étaient pas complètement infondés, mais il aurait été capable de s’en satisfaire malgré tout : sauf que les choses ne s’étaient pas passées ainsi, les choses ne se passent jamais ainsi. Ils tirent sur la corde, et elle est de plus en plus fragile. Elle a été tant de fois à deux doigts de se briser : combien de temps avant que ce soit effectivement le cas. Klaus non plus n’a pas envie de se prendre la tête, il n’en a jamais envie, ce n’est pas comme s’il prenait franchement plaisir à cette situation, mais au bout d’un moment, il faut bien savoir regarder les choses en face, pas vrai ? Ce n’est pas possible, autrement.
Il semble sincèrement perdu et ne pas comprendre quand Klaus lui pointe du doigt ce qui lui a déplu dans son comportement, et Klaus saut qu’il devrait peut-être ne pas insister, mais le fait qu’il ne réalise toujours pas à quel point il avait été blessant, c’est une chose difficile à encaisser pour lui. Mais finalement, Mutt semble percuter, et dans un premier temps, Klaus se dit que ça va aller mieux : Mutt va lui faire des excuses et fin de l’histoire. Il lui assure que ce n’est pas dit méchamment, mais de quelle manière est-ce qu’il est supposé le comprendre exactement ? Ce n’est pas une boutade, ce n’est pas drôle, et surtout, ils savent tous les deux que c’est ce que Mutt pense, qu’il est un putain de parasite inutile et qu’il ne fait jamais rien pour Klaus alors que Mutt se plie complètement en quatre pour lui. Si Klaus est capable d’entendre qu’il est trop apathique et qu’il devrait sûrement se bouger un peu le cul, que Mutt suggère si directement qu’il ne fait rien pour lui, c’est déjà plus difficile à encaisser. Sachant qui plus est que chaque fois que Klaus veut l’aider et faire un pas vers lui, Mutt prétend que ce n’est pas son rôle.
« T’as raison… », se contente-t-il de répondre au moment où Mutt rajoute de l’huile sur le feu en reconnaissant qu’il y a de la vérité dans tout ça après tout. « Je devrais peut-être continuer de te servir à rien et te laisser te démerder, du coup, hein ? » Il plaisante bien sûr, il ne laisserait pas Klaus dans cet état, même en étant surénervé…. Quoique, il avait fait pire. Mais les circonstances étaient différentes. Alors il se contente de dire avec mauvaise humeur. « Je vais appeler les frangins… »
Avant de quitter la pièce pour composer le numéro de Five, qui doit en avoir assez de ses appels d’extrême urgence.
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
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Quand Mutt s'y mettait, il pouvait se trouver infâme. Sur le coup, il ne s'en rendait pas compte. Il avait un certain manque de tact dans sa franchise un peu trop appuyée parfois. Il n'avait pas voulu être méchant avec Klaus, et il n'avait pas voulu lui faire un reproche quand il lui balança sa petite remarque qui lança les hostilités. Mutt pouvait être extrêmement curieux et intelligent, mais par moment, il ne faisait pas aller sa tête. C'était son caractère. En plus d'être totalement imprévisible et lunatique. -Et Klaus pouvait l'être aussi par certains moments, l'ambiance du tableau pouvait changer radicalement d'une seconde à l'autre. Comme ici justement.
Mutt ne peut s'empêcher d'en rajouter une couche. Il aurait pu s'arrêter avant mais il était énervé que Klaus l'emmerde alors qu'il n'est pas au top de sa forme. Des réactions de l'extrême, alors que ca commençait à partir dans tous les sens. Klaus lui dit qu'il a raison, mais il sent l'amertume. Il savait comment il était. Et quand il continue sur sa lancée pour clairement l'envoyer chier à sa manière. Mutt grogne:
" Vas-y ! C'est bon ! Casse toi ! Tu m'énerves là ! C'est ton truc la fuite de toute manière... " Il l'aurait bien envoyé un coussin dans le dos pour accompagner sa frustration mais il était incapable de bouger. Et voilà qu'il avait envie de pleurer de nouveau.
Il n'arrivait tout simplement pas à communiquer à Klaus ce qui n'allait pas. Et encore faudrait-il qu'il puisse y mettre lui même des mots. Il n'en avait pas conscience. Il avait l'impression de porter le monde sur le dos en ce moment. Une part s'en foutait que Klaus ne bosse pas, du moment qu'il soit près de lui. Il ne mentait pas là dessus. Mais en même temps, le stress cumulé de tout ce qu'il doit gérer au quotidien finissait par transparaitre même dans son couple. Peut être ne se rendait il pas compte qu'il était en train de faire payer une frustration à l'amour de sa vie. Même si son fort intérieur voudrait que Klaus prenne plus de décisions ou l'aide au final. Mais Mutt n'avait pas envie de lui dire. Ca devait venir de lui. Il pourrait bien comprendre qu'il est épuisé non ? D'accord, la douleur ne l'aidait en rien à cet instant.
Les minutes qui suivent dans la chambre, Mutt essaye de trouve une position stable en maugréant entre ses dents, n'essayant pas de demander la moindre aide à Klaus qui semble déjà occupé à appeler ses frères pour le dit canapé. C'est assez laborieux, il faut le dire. Il arrive à s'allonger, en essayant de se caler, le regard fixé sur le plafond. Il en avait ras le bol.
Five arrive à la rescousse avec Diego assez rapidement et aide Klaus. Mutt entend plus ou moins ce qu'il se passe de l'autre côté de la porte de la chambre, mais préfère faire la gueule dans son coin. Il finit par se caler sur le côté, un oreiller qui lui relève une jambe afin de calmer son mal de dos. Il voit que le soleil commence à baisser. Il sera incapable de fermer l'oeil vu qu'il a encore passablement mal. Alors tout ce temps, il est sur son téléphone en train de mater d'un oeil vitreux ce qu'il se passe sur les réseaux sociaux, sans s'y attarder plus que ça.
Les frangins repartent, le calme de l'appartement revient. Etant une tête de lard jusqu'au bout, il ne bouge pas (en même temps, il ne va pas aller bien loin dans son état) et attend que Klaus revienne vers lui. La porte s'ouvre, il fait une légère moue, mais reste son nez rivé sur son téléphone. Klaus peut s'adresser à lui, il ne lève pas les yeux et fait semblant de ne pas l'écouter. -bien qu'il entend tout- Il est refermé sur lui-même et a décidé de faire sa tête de cochon grincheux pour l'heure.
Moses.
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Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
Klaus a du mal à donner le change et à faire mine de rien quand il appelle Diego à la rescousse, dont il ignore les grognements agacés et les quelques réflexions qui précèdent le moment où il consent malgré tout à venir l’aider et à embarquer Five avec Lui. Il ne veut pas laisser comprendre à ses frères que ça ne veut pas, ou qu’il y a eu une énième dispute entre ses frères et lui. Du couple qu’il forme avec Mutt, il n’estime pas être le plus fier, mais ça ne signifie pas que fier, il ne le soit pas au moins un peu. Il aurait envie que tout le monde, quand il est question d’eux, ne puisse faire aucune autre remarque que de s’extasier sur combien ils forment un couple harmonieux, rien d’autre. Il n’a pas envie d’exposer leurs failles, d’une parce que ça ne regarde qu’eux, de deux parce qu’il ne veut pas s’entendre reprocher de tout gâcher, de tordre chaque petit fragment de bonheur qu’il sait obtenir parce qu’il serait infréquentable, incapable d’aimer correctement, ou d’être aimé.
Il s’invente donc une mine totalement décontractée au moment d’accueillir ses frères, et se permet même de leur lâcher quelques remarques humoristiques, ce qui n’est pas si simple, d’une part parce que ses frères n’ont pas la moindre envie de se trouver là, d’autre part parce que lui-même aurait envie de se terrer dans un trou et d’y déverser toute sa rage. Dans tous les cas, il garde contenance autant que possible le temps que ses frères viennent l’aider, et bientôt, le canapé trouve sa juste place dans le salon, et Klaus obtient même de ses frères qu’ils l’aident à déposer l’ancien canapé aux encombrants. Klaus devrait sans doute les récompenser avec un verre, une bière bien fraîche ou… va savoir. Bon, de la bière, y en a pas chez lui, et c’est une très bonne excuse pour demander à ses frères de débarrasser le plancher aussi vite qu’ils sont vrai. C’est pas très juste pour eux, c’est sûr, mais tant pis.
Après leur départ, un silence étouffant se répand dans l’appartement. Klaus s’installe sur le canapé tout neuf et penche la tête en arrière dans un soupir. L’instant d’après, Indy vient réclamer des caresse en posant sa tête sur ses cuisses. Klaus la caresse distraitement en fixant sur le plafond… Il tente de guetter le moindre bruit en provenance de la chambre… mais il connaît son fiancé, il sait pertinemment que ce dernier ne quittera pas sa tanière… Alors, après encore quelques minutes, Klaus décide de revenir dans la chambre. Il ne connaît rien de pire que le silence oppressant que peut lui opposer Mutt dans ce genre de situations. Et il n’est pas capable de le tolérer bien longtemps.
Alors finalement, il retourne dans la chambre, et au moment de retrouver Mutt en piteux état, c’est comme si la rancœur de Klaus glissait subitement sur lui. Les remarques de son fiancé avaient été blessantes, mais Klaus sait qu’elles sont en partie méritées, et il n’a pas le droit de lui faire des reproches alors que ce dernier va déjà si mal. Alors Klaus se rapproche avec précaution, s’assied sur le rebord du lit et s’autorise à passer une main dans les cheveux de Mutt, en espérant qu’il ne rejette pas son geste.
« T’as faim ? Je vais préparer le dîner. Bon, ce sera pâte bolo, mais c’est bon, pas vrai ? » Il ose une esquisse de sourire. « Je suis désolé Mutty. Je vais faire à manger, le ménage, la lessive, je vais prendre soin de toi. T’aurais plus qu’à mettre les pieds sous la table. » Il se penche vers lui et dépose un baiser sur son front. « Je vais faire des efforts, je vais prendre soin de toi, c’est promis. »
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A demi en boule, le nez dans son téléphone, Mutt continuait de se faire silencieux et ne pas calculer Klaus lorsque celui-ci entre dans la pièce. Du coin de l'oeil, il le voit hésiter à revenir plus s'asseoir près du lit. Une part de lui avait envie de l'envoyer chier, car elle restait un peu en colère mais la main de Klaus lui passant dans les cheveux semble lui rendre compte qu'il a besoin de tendresse plus que d'une énième dispute. Et ca lui fait du bien. Klaus prend alors la parole. Mutt reste à faire défiler son fil d'actualité sans le regarder.
Son fiancé semble avoir lui aussi pas mal cogité sur leur dispute et Mutt s'en veut d'avoir été si violent... Si... injuste au final. Il soupire. Une longue seconde passe avant qu'il ne laisse tomber son téléphone et tend un bras à Klaus pour qu'il vienne se nicher dans ses bras. Il passe un bras autour de lui, ferme les yeux et profite de sa présence. Pour le moment, il ne dit rien. Il n'avait pas envie de le perdre pour des conneries pareilles et simplement parce qu'il ne savait pas se la fermer parfois. Il finit par lui souffler doucement à l'oreille.
" Je m'excuse, je suis une brute parfois. Je réfléchis pas quand je parle alors je manque de tact et je dis ça n'importe comment. " Il lui caresse les cheveux doucement. Il apprécie les attentions de Klaus et ce qu'il lui propose au final. " C'est chez nous ici. On est plus à l'époque où je t'ai invité à dormir sur le canapé pour dépanner. T'es chez toi, on est chez nous, alors j'attends peut être juste que tu fasses des choses simples peut être. Je ne te demande pas de tout faire mais ca me soulagerait un peu en ce moment. " Il marque une pause, sert un peu son étreinte. " Qu'on fasse tout ca ensemble. "
C'était pas grand chose, peut être que Klaus allait faire des conneries, comme lorsqu'il fait les courses, mais oui, rentrer et pouvoir constater que le repas est prêt, ou simplement ne pas à avoir faire une machine en urgence car il n'a plus de caleçon parce que Klaus aura anticipé tout ça, c'était tout ce qu'il demandait. Surtout que l'attention de Mutt avait tendance à foutre le camp et parfois niveau organisation globale, ca pouvait devenir le chaos pour lui.
" Et je suis sûr que tu vas me faire les meilleures pâte bolo de toute la terre, voir même de toute la galaxie. Elles seront les meilleures, car c'est toi qui me les aura préparé. " Dit-il plus léger dans un sourire qui s'élargit au fur et à mesure. " Par contre, je tiens à ce que tu tires le p'tit vieux que je suis dans le séjour avec toi. Parce que de une: hors de question que je reste allongé 10 ans dans ce pieu et parce que j'ai envie d'être près de toi. Et tu me tireras à la douche aussi. "
La douleur était moins forte qu'au début mais il se sentait encore totalement bloqué. Autant être honnête.
Moses.
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Un temps, Klaus songe que Mutt va se contenter de l’ignorer, le nez rivé à son téléphone, et il n’y aura rien qu’il puisse faire. Et il est capable d’admettre qu’il l’aura mérité, et dans les grandes largeurs qui plus est. Alors il est prêt à affronter le silence obstiné de Mutt, même si l’idée lui fait tout de même du mal. Mais finalement, Mitt néglige son téléphone et lui tend les bras. Klaus ne se fait pas prier pour se serrer aussi fort qu’il le peut (et que le tolère l’état de son fiancé en cet instant) contre lui. Il avait beaucoup trop besoin de cette douceur, de cette complicité que la violence des paroles qu’ils peuvent s’adresser à certains moments est capable d’occulter en deux temps trois mouvements au bout du compte.
Klaus affiche une très légère esquisse de sourire quand Mutt lui dit qu’il est désolé. C’est des excuses qu’il avait eu terriblement besoin d’entendre. Certes, elles s’accompagnent… non pas de reproches, mais disons de remarques que Klaus est bien plus capable d’entendre quand Mutt les lui adresse avec tact et douceur que quand il se contente de lui cracher sa frustration au visage sans s’inquiéter de se montrer particulièrement blessant.
« C’est moi qui m’excuse », souffle Klaus contre le visage de Mutt. Il l’a déjà fait, mais une fois de plus ne sera pas de trop malgré tout. « Je vais en faire plus, je suis pas habitué à… tout ça. » Vivre en couple, vivre sous le même toit toutes les nuits, mener le train de vie classique qu’il n’avait au final jamais eu l’occasion de connaître avant de connaître Mutt. Bien sûr, Klaus ne veut pas se réfugier derrière cette excuse, mais il est évident malgré tout qu’elle a joué dans la manière qu’il a à présent d’appréhender sa situation et son quotidien. « Je vais faire les choses bien. Je veux faire les choses bien. J’en donne pas toujours l’air, tu sais, mais c’est vraiment ce que je veux. »
Quant à ses pâtes bolo, Klaus se marre doucement, bien conscient du fait qu’il serait bien capable de leur préparer de la bouillie de spaghettis à la sauce tomate tant il est peu doué. Mais il apprendra, petit à petit, à faire tout le nécessaire pour rendre la vie de Mutt plus simple. Bon, il y aura un immense nombre de ratés, Klaus ne va pas se transformer en fée du logis en deux temps trois mouvements, mais il tient à faire cet effort malgré tout.
« Oh merde la douche », se marre doucement Klaus. « Je viens d’accueillir Five et Diego à bras ouvert avec une immense tache sur le futal. » Cette observation pas très heureuse le fait étrangement mourir de rire. « On devrait commencer par là, si tu veux mon avis », décrète-t-il alors. « Je vais installer un tabouret dans la douche, comme pour le petits vieux », il dit en reprenant – à moitié – son sérieux. « Mais d’abord, va falloir te débarrasser de tout ça », ajoute-t-elle en soulevant précautionneusement le T-shirt de Mutt, entreprenant de le déshabiller en lui faisant le moins mal possible.
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Peut être que s'ils avaient commencé par là, ils n'en seraient pas là ? A s'engueuler comme des chiffonniers et à faire du Drama pour rien au final. Mutt s'était brimé pendant tellement longtemps, il avait tellement tout gardé, qu'aujourd'hui, il n'arrivait bien souvent qu'à s'exprimer en faisant des reproches. Il n'avait pas eu l'intention de créer un malaise entre eux. Il aimerait que tout se passe bien, mais la vie leur apportait son lot de difficultés à devoir affronter. Ils devaient le faire à deux.
Klaus s'excuse encore à son tour. Mutt avait réussit à trouver les mots au final. Il voulait pas que Klaus s'occupe de tout, mais qu'ils le fassent ensemble, main dans la main. Mutt lui fait un faible sourire. " C'est pas grave ça. " Il marque une légère pause. " Je serai là. Juste... ca me soulagerait un peu. " Il marque une nouvelle pause, il a un sourire fatigué et ajoute sur le ton de la rigolade. " De toute manière, dans les prochains jours, je vais pas pouvoir faire grand chose. Ouais... C'est plutôt comme ça que j'aurai dû te le dire tout à l'heure. "
Ca sonnait clairement mieux et pas comme une attaque. Juste qu'il allait devoir déléguer à Klaus pas mal de trucs au final. La suite des paroles de Klaus commence à faire rire Mutt qui se ravise rapidement, sentant la douleur qui reprend le long de ses lombaires.
" T'sais, je pense qu'ils sont plus à ca près. "
Entre ce qu'avait déjà vu Five, et Diego devait aussi en avoir vu des pas mal venant de Klaus. Est-ce que son fiancé se foutait ouvertement de sa gueule ? Mutt a un large sourire.
" D'accord... Mais pas un mot à l'ancêtre. Tu vas voir qu'avec mon bol, c'est à ce moment PRECIS qu'il va décider de revenir d'entre les morts. "
Il grimace quand Klaus l'aide à s'asseoir. Okay, c'était pas terrible. Il rêvait peut être d'une poche chauffante dans le bas du dos. C'est pas ce que son vieux père se calait quand il avait des douleurs ? " Poche chauffante. Si t'arrives à trouver ça. " Dit Mutt en suivant le fil de sa pensée à Klaus.
Retirer son t-shirt est laborieux. Déjà parce qu'il avait du mal à lever les bras, et qu'au final, il avait envie de se marrer plus qu'autre chose et ca lui relançait la douleur. Alors c'était des légers rires, des grognements et des gémissements qui s'échappaient de sa gorge alors qu'il peinait à le faire, jusqu'à y arriver.
" Je dois avoir l'air fin... Toi... Toujours un prétexte pour pouvoir me déshabiller... " Continue-t-il sur sa boutade. Il se relève, en s'aidant de Klaus, essaye de s'étirer le dos. " Je te laisse donc retirer le bas. Tu es bien parti, ne t'arrêtes surtout pas. " Dit-il un sourire mutin aux lèvres. " Et hors de question que je reste le seul habillé par ici. Mais désolé, je vais être flémard et te laisser faire. " Oui, la vérité est qu'il avait déjà du mal à se déshabiller, il n'allait pas réussir à faire quoi que ce soit avec les fringues de Klaus. Il le laisse faire un léger sourire aux lèvres, avant de bien entendu se coller à lui, trouvant le pretexte parfait pour rester coller contre lui.
" Je t'ai dit qu'il va falloir que tu me tires jusqu'à la salle de bain. Je suis totalement incapable d'y aller tout seul. " Lui annonce-t-il le regard brillant, mais profitant de sentir le corps de Klaus contre le sien. Sa chaleur, sa proximité... Mutt ne sera pas en état de faire quoi que ce soit, mais un peu de tendresse, de retrouvailles proches, c'était tout aussi bien. Et il avait envie de prendre sa douche collé tout contre Klaus. " Et tu me dois aussi un massage. Je suis particulièrement... tatillon sur les détails. " Il glisse ses lèvres près des siennes. " Et t'as le droit de masser toutes les parties de mon corps que tu désires autant de fois que tu veux. " Ajoute-t-il taquin en se mordant la lèvre inférieure.
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C’est sûr que s’ils y mettaient les formes, juste ça, ça se passerait déjà mieux, mais le souci de leurs caractères très similaires, c’est qu’ils sont de vraies cocottes-minutes, l’un comme l’autre, ils attendent que la pression monte, et forcément, quand enfin, les mots sortent, ce n’est jamais de la bonne manière ni dans le bon ordre. Ce serait si simple pourtant de consentir à faire un travail sur eux, de parler, tout simplement, mais visiblement, c’est au-dessus de leurs forces pour le moment…
Ceci dit, au moins, ils sont capables de redescendre aussi vite qu’ils sont montés en pression, et ils sont aussi capables de se demander pardon, ce qui, l’air de rien, n’est pas forcément donné à tout le monde. Vu leurs comportement de merde, c’est pas spécialement le moment d’attribuer des bons points, mais si ça devait être le jeu, on pourrait au moins leur accorder celui-ci. Ceci dit, c’est pas encore gagné pour autant, cette histoire.
« Si y a que ça pour le faire revenir, écoute », fait Klaus avec un sourire quand Mutt suggère que son père serait capable de choisir ce moment d’humiliation totale pour revenir d’entre les morts : Klaus ne veut pas trop plaisanter sur le sujet au risque de faire du mal à Mutt, mais s’il a bien pris la température de la scène (ce n’est pas toujours le cas, il veut croire que Mutt ne lui reprochera pas sa petite remarque en soi bien innocente, même si elle touche à un sujet assez grave). « J’avais pas l’intention de prendre ma douche habillé, tu sais. Et j’avais pas l’intention de prendre ma douche sans toi. »
D’accord, ce n’est franchement pas le moment de partir dans du trop scabreux, mais en même temps, un petit massage en bonne et due forme dans les bonnes conditions, ça ne peut pas faire de mal, ça peut même faire du bien.
« Encore un peu et je croirais que tu remets mes talents de masseur en question », fait Klaus d’un ton taquin. « Je sais exactement ce que je fais », ajoute-t-il tout contre les lèvres de Mutt avant de les embrasser.
Il ne faut pas longtemps pour que Klaus débarrasse Mutt de ce qu’il lui reste de fringues avant de se déshabiller en retour. C’est en profitant de bien serrer son corps nu contre le sien – question de précaution, tout ça, qu’il entraîne Mutt jusqu’à la douche où il dépose effectivement un tabouret à son attention pour que Mutt puisse s’y caler confortablement. Tandis que l’eau chaude coule finalement au-dessus d’eux, Klaus se penche vers Mutt pour déposer sur ses lèvres un baiser passionné avant de se saisir du gel douche et d’en verser une généreuse quantité dans sa paume.
« Maintenant, tu me laisses faire », fait-il en savonnant et massant ses épaules, puis son torse et, enfin, l’intérieur de ses cuisses avec une attention et une précaution des plus malicieuses.
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C'était utopique de se dire qu'un évènement comme celui-ci allait changer les choses pour son père. Mais c'était une source d'espoir quand même de faire des suppositions alambiqués et avec légèreté. C'était mieux que s'apitoyer au final... Bien que Mutt s'apitoyait très régulièrement et on ne va pas lui reprocher de le faire. Alors il ne prend pas mal la réaction de Klaus mais oui... S'il n'y avait que ça. Ca serait tout bonnement parfait, Mutt accueillerait toutes les railleries de la terre de son père, du moment qu'il soit à ses côtés.
Mais pour revenir au moment présent et cette fameuse douche. Nos deux compères n'en rataient pas une pour en profiter pour s'amuser un peu malgré l'état de Mutt. De son côté, il ne fallait pas lui demander la lune, mais bon, visiblement le sous entendu coquin passa très bien jusqu'aux oreilles de Klaus qui avait déjà toutes ses idées en tête.
Il se laisse tiré par Klaus, son corps collé au sien. (on va dire que c'est pour éviter qu'il ne tombe et se fasse mal. Oui on y croit tous) Ils arrivent jusqu'à la salle de bain, il laisse Klaus faire lorsqu'il glisse un tabouret dans la douche et l'invite à s'y asseoir. Mutt prend beaucoup de précaution pour ne pas se refaire mal. Il cale son dos contre une des paroies de la douche et lorsque son amant lui dit qu'il devait le laisser faire, il lui fait un petit sourire malin qui n'est là que pour acquiescer ses ambitions.
Mutt rend le baiser de Klaus avec fougue. Son bas ventre commence à chauffer déjà quand il sent ses mains glisser sur ses épaules et son torse. Bon, d'accord, il avait envie de lui faire l'amour là tout de suite, mais il était un peu bloqué pour ça. Mais il sait bien que Klaus a les mêmes idées en tête, surtout concernant leur rapport sexuel. Ils étaient souvent sur la même longueur d'onde, voir tout le temps. Au moins un truc qui ne merdait pas dans leur couple.
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" Klaus... Je t'aime... " souffle-t-il contre sa bouche. Il passe ses bras autour de lui pour venir ensuite glisser sa tête contre son torse pour s'y caler, écouter les battements du coeur de l'homme qu'il aime. Pouvoir se nourrir de sa présence, de son amour, de cette promiscuité qu'il ne voulait pas quitter. Voilà autre chose que Mutt aimait dans leur couple, c'était bien souvent la tendresse après l'acte. Le fait de se caler l'un contre l'autre, profiter des bien faits de l'orgasme et de la présence de l'autre. Du moment intime qu'ils partageaient ensemble. Les secondes passent et semblent une éternité de bien être, les doigts de Mutt glissent et font des dessins imaginaires dans le dos de Klaus, glissant sur la ligne de sa colonne vertébrale, des muscles de son dos. Il souffle doucement comme pour ne pas couper cet instant, pour qu'il dure encore et encore. " Garde moi contre toi encore un peu. C'est ici que je me sens le mieux... Mes soucis disparaissent quand je suis contre toi. " Il ne voulait pas faire plaisir à Klaus, c'est ce qu'il ressentait. Le bénéfice de l'orgasme, la chaleur des bras de Klaus, ce cocon si simple dont il avait besoin. Il avait l'impression que ses soucis étaient bien loin. Il voulait juste rester comme ça encore un instant et se couper du monde extérieur encore quelques minutes.
Moses.
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« Avec le pied que je t’ai fait prendre, tu m’étonnes », s’amuse Klaus quand Mutt lui souffle contre ses lèvres à quel point il l’aime. Ceci dit, Klaus a beau plaisanter, il ne lui faut pas longtemps pour lui répondre, presque immédiatement, comme le besoin impérieux, toujours, de lui révéler l’intensité de ses sentiments, des sentiments que rien au monde ne sera jamais susceptible de contrer ou canaliser. « Je t’aime aussi, Mutty », fait-il avant de resserer ses bras autour de son dos.
Et alors il n’y a plus rien, rien que la chaleur de l’eau coulant sur leurs peaux nues et les enveloppant d’un agréable nuage de vapeur, rien d’autre que leurs souffles conjoints, rien d’autres que deux corps pressés l’un contre l’autre, et qui ne cesseront jamais de se chercher et de se désirer.
« Tu savais pas ? C’est le projet. Je te lâche plus jamais », fait-il avec douceur avant de déposer un baiser sur le front de Mutt.
Ici et maintenant, évidemment, c’est simple, terriblement simple, d’occulter tous leurs problèmes, et de faire comme s’ils n’existaient pas. A l’abri de leur petite bulle de bonheur, ils peuvent même prétendre que rien n’est grave et que tout ira toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes. Bien sûr, c’est on ne peut plus faux, et la réalité se chargera bien de les rattraper au grand galop, mais en attendant… En attendant, ils peuvent bien oublier le monde autour d’eux. « Je te lâche plus jamais », c’est pas juste une promesse faite sur le moment. C’est un engagement sur l’avenir. Un engagement qui, au passage, sera loin, très loin d’être toujours très simple à tenir à certains moments.
« Par contre, mes spaghettis risquent d’avoir un goût bizarre si on les mange sous la douche », observe-t-il après un moment, avec un nouveau sourire.
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L'instant est en suspend, comme si plus rien ne pouvait les atteindre dans ce moment précis. Ils sont dans leur bulle et loin du monde extérieur. Et ils n'avaient clairement pas envie de foutre leur nez dehors. La présence de l'un et de l'autre était nécessaire. Un moment de répits. Même si tout n'allait pas bien au final... C'était tout ce que Mutt demandait parfois. C'était Klaus qui lui apportait à cet instant comme tous ces instants et peut être est-ce celà qui le rendait aussi autant accroc à se retrouvailles intempestives et totalement aléatoire. L'endorphine dégagé dans son organisme lui donnait cette impression de bien être qu'il ne voulait plus voir disparaître.
La joue contre son torse, ses mains glissant sur la peau de l'homme de sa vie, il pouvait croire entièrement Klaus quand il lui souffle qu'il n'a jamais l'intention de le laisser partir, car il savait qu'il était à sa place. Comme toujours.
" J'ai pas l'intention de te laisser partir non plus... " Dit-il avec un sourire qui s'entendait dans sa voix alors qu'il restait tout contre son torse.
Il continue de profiter de ce cocon, dans cette chaleur agréable, cette promiscuité câline autant qu'il le pouvait. Mutt ne peut s'empêcher de rire quand Klaus parle de manger les fameuses spaghettis sous la douche. Il grogne légèrement car ca lui relance un peu les tensions dans son dos. Tiens, il les avait presque oublié celle là.
" Encore quelques instants... " Lui demande-t-il avec douceur en réponse première. Il rit et ajoute en continuant sur la blague de Klaus. " Après, c'est une expérience comme une autre mais je suis pas sûr que ca soit concluant. "
Ses lèvres glissent sur son sternum pour y déposer un baiser face à son coeur pour ensuite relever le menton et capter le regard de son amoureux un long moment. Une main s'étant glissé sur sa joue et son pouce lui caressant ses traits. Pas un mot, juste un regard et un sourire qui voulait tout dire sur ce qu'il ressentait, sur ce que Klaus représentait pour lui.
Mais les bonnes choses ont une fin et surtout il avait lui aussi faim. Son ventre leur rappela à l'ordre. Mutt rit doucement.
" Il est l'heure de donner la soupe à papy... Enfin non, je préfère tes spaghetti, j'ai la dalle. "
Il laisse Klaus gérer pour ensuite s'agripper à lui pour se remettre sur pieds avec précaution. Si prendre son pied pouvait être un médicament pour les lumbagos, ca se saurait... Bon Mutt était bien décider à profiter des mains de Klaus surtout pendant sa convalescence forcée.
" Je pense que tu vas devoir m'essuyer avec tes mains pleines de doigts. "
Il pourrait au moins faire le minimum, mais c'était vraiment mutin qu'il lui propose cette option en revenant près de Klaus.
" Et je suppose que tu vas faire exprès de ne pas me rhabiller ? M'obliger à vivre à poil pour le plaisir de tes yeux. "
Bon c'est pas comme s'ils ne le faisaient pas régulièrement. Même si parfois ca les rendait un peu frileux.
" Alors si tu fais ça, je veux te voir cuisiner à poil avec un petit tablier. Et t'en fais pas je ne vais pas en rater une miette. T'es prévenu. "
Moses.
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Klaus affiche un sourire en coin quand Mutt lui confirme que lui non plus n’a pas l’intention de le laisser partir. Au fond, il le sait, bien sûr qu’il le sait : comment pourraient-ils seulement envisager de se laisser partir alors qu’il est si évident qu’ils ne sont pas capables de vivre l’un sans l’autre, et qu’ils sont faits pour être ensemble ? Mais quand bien même ils ont tout à fait conscience de cela, ça n’ôte pas grand-chose au fait que, à un moment ou à un autre, ils partiront de nouveau en vrille, diront et feront des choses qu’ils regretteront ensuite et, bref, se saborderont comme ils n’en ont que trop l’habitude. Dans des moments comme celui-ci, négliger cet état de fait est d’une simplicité enfantine, quoi qu’il en soit, et Klaus rejette cette pensée loin, très loin… sur un autre plan astral, tant qu’à faire. A quoi bon penser à tout ça quand, pour le moment, ils sont ensemble, ils sont heureux, et rien au monde ne semble susceptible de les séparer, jamais. Alors, évidemment, il ne le refuse pas à Mutt quand ce dernier réclame de rester tout contre lui encore quelques instants, il en profite tout autant que lui, et plus que largement.
Puis finalement, c’est le retour à la réalité, et l’appel du ventre, cela va sans dire. Klaus aide Mutt à s’extirper de la douche le plus consciencieusement possible, afin qu’il ne se fasse pas mal dans la foulée, et il ne se fait pas prier pour s’emparer d’une serviette et sécher le moindre centimètre carré de son corps avant de daigner s’attaquer au sien.
« Tu lis dans mes pensées », fait Klaus avec un sourire taquin, quand Mutt suggère qu’il n’a pas l’intention de le rhabiller.
Ils se disent bien assez souvent que, dans tous les cas, au rythme où ils vont, ils pourraient tout aussi bien vivre à poil, alors autant le faire directement, pas vrai ? Bon, en l’occurrence, être à poil constamment sous le nez de l’autre alors qu’ils doivent être aussi raisonnables que possible, c’est pas forcément le meilleur des projets, mais Klaus n’est pas capable de l’entendre de cette oreille.
« Je vois pas l’intérêt de t’habiller. Au pire, si t’as froid, tu te blottis contre moi », déclare-t-il d’autorité, une lueur mutine dans le regard. « Je sais de toute façon pas pourquoi tu passes tant de temps habillé, un vrai mystère. »
Il aide du mieux qu’il le peux à installer Mutt sur leur nouveau canapé. Au moins, dans les conditions où il se trouve, il peut poser son séant sur la chose la plus confortable où il puisse être possible de s’asseoir.
« Ce serait avec plaisir, sinon, mais on a pas de tablier, si ? » fait Klaus, l’air songeur. Il hausse les épaules. « Meh ! Maintenant, la difficulté, ça va être de pas m’ébouillanter les bijoux de famille, j’en ai encore besoin », se marre-t-il avant de se diriger vers la cuisine, où il entame la préparation de son plat loin d’être gastronomique, mais qu’au moins il sait préparer sans encombre. Plusieurs trop longues minutes plus tard, leurs plats sont prêts et Klaus peut déposer leurs assiettes sur la table basse. « Monsieur est servi ! Bon, on évite de retacher le canap, par contre », fait-il avec amusement avant de planter allègrement sa fourchette dans son assiette.
« Tu veux mater un film ? Ou tu te contenteras de lorgner sur mon corps d’Apollon ? »
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Toujours sur la même longueur d'ondes sur certaines choses, il n'en fallait pas plus. Mutt rit comme il le peut, sans pouvoir exploser de rire dû à son état. C'était aussi ce qui remontait l'état de Mutt dans certaines situations. Ces petits moments, ces instants complices et ensemble. Le fait que tout vrille radicalement de temps à autre ne retirait pas ces moments là. Ca valait clairement tout l'or du monde.
" Un vrai mystère... " Répète Mutt en riant doucement. " Klaus... Ta philosophie est parfaitement... pleine de bon sens. Tu m'étonnes que tu aies réussi à soulever une foule d'adeptes. "
Il le suit jusqu'au canapé où ses fesses rencontre le matelas. Il cherche une place pour se caler entre deux coussins. C'est vrai qu'il est confortable ce canapé. Vraiment confortable, et Mutt ne regrettait pas tout ce qu'il s'était passé pour l'avoir. Bon, sauf le lumbago. Ca il aurait aimé l'éviter quand même. Il regarde son homme avec un léger regard vitreux, signe qu'il fatiguait. En même temps, ils avaient joués aux montagnes russes émotionnelles, plus le port du canapé, plus le lumbago, plus les antalgiques, plus leur petite sauterie sous la douche.
" Justement le tablier ca aurait été pour t'éviter ça. " Dit-il sur le ton de la plaisanterie. " Et moi aussi j'en ai encore besoin alors fais gaffe à toi... " Ajoute-t-il malin.
Mutt observe un instant Klaus dans la cuisine mais fini par attraper la télécommande de la télévision pour se mater un programme quelconque. Pas qu'il n'aimait pas observer l'homme qu'il aime cuisiner dans sa tenue d'Adam, mais il se tordait littéralement le cou, et il piquait du nez. Il s'endort donc, calé dans le coin du canapé, le programme défilant jusqu'à ce que Klaus revienne vers lui.
Il ouvre les yeux pour se fixer sur Klaus alors qu'il se redresse avec précaution pour attraper son assiette. Il commence à manger quand Klaus lui propose de mater un film ou... se mater eux même. Il lui répond la bouche pleine:
" De toute manière, on peut foutre un film en fond, mais nous connaissant, ca ne va pas durer. " Il rit doucement. " J'avais la dalle, c'est super bon. " Bon c'était des pâtes bolo, mais Mutt se régalait quand même et puis, c'était un encouragement pour Klaus. Qu'il comprenne qu'il sera content de ce qu'il lui propose. " Je te laisse choisir le film, je pense que je risque de m'endormir devant de toute manière. Dans ce putain de canapé qui m'a déjà fait rencontrer Morphée une fois... et soit pas jaloux. " Il vide incroyablement rapidement son assiette et la glisse sur le côté. Il attend que Klaus termine pour ensuite se glisser sur le côté et se caler entre un coussin et son fiancé en passant un bras autour de lui et en posant son visage dans le creux de son cou, en recherchant son contact.
" Si le paradis ressemble à ça: Des pâtes bolo, un canapé confortable et un homme sexy pour vous réchauffer et vous cajoler alors je signe tout de suite. " Il relève la tête, sourit à Klaus. " Et pas n'importe quel homme sexy. Y'en a qu'un. " Ses yeux se ferment, sa tête se fait lourde alors il se laisse glisser contre son épaule.
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.