▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Bon d'accord, il avait un petit peu craqué... Juste un petit peu... Et à vrai dire, une part de lui était consciente qu'il en avait peut être des caisses, mais c'est son autre part, plutôt excité comme jamais qui remontait en lui pour se montrer incroyablement excessif. Parce que oui, pour tout oeil averti, c'était relativement excessif.
Il avait envoyé un message à Klaus en sortant du concessionnaire en lui disant de se préparer le plus rapidement possible car il lui faisait une surprise. Une surprise pour Klaus ou pour lui même d'ailleurs ? Lui montrer sa nouvelle grosse voiture rutilante et rouge feu qui étincelait de mille feux ! Avec son magnifique pare buffle ! Bref, le truc assez costaud et particulièrement énorme à garer. Il allait galérer à garer ca dans la rue d'ailleurs... Mais il n'y avait absolument pas pensé pour un sous.
Mais on ne peut pas lui retirer: il est comme un gosse au volant de cette voiture. Un sourire grand jusqu'à ses oreilles, les yeux petillants, il conduisait jusque chez lui. Mais où avait il eu l'argent me direz vous ? Ca c'est une autre histoire. Depuis qu'il avait eu quelques soucis d'argent et qu'il avait fait la rencontre de ce cher Martin, dont il n'avait plus de nouvelles d'ailleurs, il était rentré dans quelques cercles qui pouvaient lui promettre monts et merveilles. Il n'avait, pour l'heure, que quelques courses à faire pour eux et être dans les confidences.
Mais ca, Klaus n'est pas obligé de le savoir... Notre jeune Jones était arrivé devant son appartement pour trouver Klaus, et avait appuyé comme un fou sur le klaxon comme un gosse de 10 ans à qui on avait refilé le jeu le plus bruyant et le plus horripilant du monde. Il sauta hors de sa voiture, guilleret en avançant devant Klaus et montre son bolide en écartant les bras:
" TADAAAA ! Elle est pas belle ? Dis moi qu'elle est belle ! " Il attrape le visage de Klaus pour l'embrasser de joie. Il saute de nouveau tout excité vers sa voiture. " Tu vas voir c'est une tuerie, V6 essence 3,5 litres biturbo de 450 chevaux... Rien que le bruit du moteur, c'est le plus beau ronronnement de la terre. Je veux qu'on fasse un tour ! On va faire un putain de tour et tu vas voir tu vas ki.ffer. Et je t'ai pas montré l'intérieur, le tableau de bord est dément, j'ai pris toutes les options, GPS intégré, LA TOTALE ! "
Est-ce que Mutt était dans son délire ? Totalement.
Klaus avait appris, récemment, à se méfier des surprises que lui préparait Mutt. Ce n’est pas qu’il n’aimait pas les surprises, ou même que Mutt ne savait pas taper juste (enfin, pour le coup, ça dépend des moments), mais dernièrement, Mutt avait la fâcheuse tendance à le couvrir à l’excès de cadeaux que Klaus trouvait déraisonnable. Plus de soucis financiers pour lui, apparemment, ou bien il était devenu un dénicheur de bonnes affaire d’un niveau que Klaus avait du mal à comprendre au regard de tout ce qu’il réussissait à se procurer en solde ou « tombé du camion »… Bref… Au final, les surprises de Mutt plaisent surtout à Klaus parce qu’il sent que son fiancé est heureux de lui faire plaisir. Il n’a pas envie de gâcher le bonheur qu’il prend à s’évertuer à le faire sourire…
Klaus est sur la réserve, mais tout de même super curieux au moment de se préparer, ainsi que Mutt le lui a demandé. Il a longuement hésité quant à la tenue à porter : connaissant Mutt, il se peut qu’il veuille l’emmener quelque part, et pour peu que l’endroit soit du genre guindé… Il se décide donc pour une tenue raisonnablement sobre – ou du moins sobre selon les critères de notre numéro quatre préféré, c’est-à-dire sobre pour personne sauf pour lui. Klaus peut sentir, rien qu’au ton de son message, que sa moitié est absolument surexcitée, ce qui peut être très bon ou bien très, très mauvais signe… Ceci dit, s’il avait besoin d’être fixé sur la question, ça devait arriver avant même qu’il ne pose les yeux sur la dernière lubie de son homme. Des bruits de klaxon bruyants l’invitent à se rendre à l’extérieur et…
Mon… dieu… Quelle horreur. C’est certainement le truc le plus MOCHE que Klaus ait vu de toute son existence. Bon, les bagnoles, en soi, c’est pas son truc dans tous les cas, mais si on doit lui poser la question, il sera sans doute en train de jeter son dévolu sur une jolie ferrari rose ou une belle limousine d’un blanc immaculé. Cette… chose… semble sortie du tréfonds des enfers. Et comme s’il ne suffisait pas que ce truc soit d’une taille absolument colossale et que trois minutes de conduite dans ce machin suffise sans doute à creuser un cratère dans la couche d’ozone de la taille d’un continent, il faut en plus que ce truc soit rouge pétant – comme si ça ne suffisait pas qu’il soit gigantesque et moche.
Klaus n’arrive même pas à feindre l’enthousiasme en découvrant ce machin qu’il trouve ignoble, mais ignoble ! Et pendant que Mutt en fait l’article, Klaus, lui, observe la bête comme on se regarde dans le miroir après un passage foireux chez le coiffeur… comme s’il était possible de rendre le carnage plus acceptable sous un angle particulier… Mais non, plus Klaus fixe cette horreur, plus il la trouve ignoble… Et Mutt est tellement à fond, tellement dans son délire que ça rend à Klaus la tâche plus compliquée encore. Mais il ne peut pas prétendre trouver ce machin agréable à l’œil.
« Euh… quand tu avais parlé de prendre une voiture, je pensais à un truc d’occasion, genre… simple et… discret ? » Il hésite. « Mutty, où est-ce que t’as trouvé le fric pour t’acheter ce… cette… »
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Bon d'accord, c'était un peu la douche froide en voyant l'expression de Klaus et sa façon d'accueillir l'engin. Mais Mutt essayait de rester enthousiaste quand même. Il l'aimait sa nouvelle voiture et puis, il allait faire faire un tour à Klaus dedans, il lui montrera ce qui le rend si exceptionnel ! - Mis à part que la voiture semble compenser quelque chose bien entendu, mais ne lui dites pas ça, il vous dira que c'est faux. -
Mutt grimace un peu et secoue la tête à la première remarque de Klaus. Un truc discret ? Hey, il est pas mécano ? Il allait quand même pas se balader avec une vieille caisse quand même et puis, bon... Il avait craqué. Il retourne vers Klaus et lui prend les mains, en restant comme un gosse à qui on a offert le plus beau cadeau de noël.
" C'est parce que t'es pas monté dedans... Et puis... Je te ferai essayer le klaxon. " Bon il a cru qu'il avait quatre ans. En tout cas, pour Mutt, essayer le klaxon de ce monstre c'était... la base. Klaus lui demande alors où il a pu se trouver l'argent pour se payer ça.
Est-ce que Mutt l'a entendu ? Bien entendu. Ca le titille dans son cerveau, peut être... Est-ce qu'il décide consciemment et ouvertement de l'ignorer ? La question ne se pose pas et la réponse est oui, bien entendu ! Alors il attrape le bras de Klaus et le tire vers la voiture pour... continuer la discussion et parler de tout autre chose au final...
" Monte dedans j'te dis ! " Il lui ouvre la porte et le tire à l'intérieur. " Regarde moi ça. " Il appuie sur le tableau tactile qui fait défilé un nombre impressionnant d'options. " Y'a même une connexion internet directement dedans et en plus... On peut même mater Youtube là ! LA TU VOIS ? Truc de dingue ! Y'avait pas ca chez moi... " Il appuie sur un bouton qui ouvre un toit ouvrant. " Y'a un toit ouvrant. C'est un modèle spécial, y'en a pas deux comme ça ! Et c'est le mécano qui te le dit ! Regarde, on voit le ciel ! C'est électrique. Y'en a pas des comme ca chez moi. "
Bon d'accord, ajoutez la technologie à toute la merde. Des gadgets que Mutt n'avait pas à son époque. Il appuie alors sur l'autoradio qui balance une musique à fond.
" Oups... Désolé, j'ai essayé les basses t'alleur... " Il baisse le son. " Trop fort... Enfin... Et regarde la place sur la banquette ! Et puis avec le chien et le vieux... " Il fait une pause. " Le dit pas à mon père... Bref... C'est plus facile à transporter. Tu fous tout à l'arrière et basta ! Viens on va faire un tour... Et... arrête de tirer cette gueule là putain... "
Il descend du côté passager pour courir vers le côté conducteur et s'asseoir. Il met sa ceinture, et s'amuse avec l'accélérateur pour faire gronder le moteur dans un large sourire excité, tout en regardant Klaus.
" Le doux bruit du moteur et sent moi cette bonne odeur d'essence. " Il passe sa tête au carreau pour sentir les retours du pot d'échappement.
Moses.
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Au fond, Klaus n’a pas envie de saper le bel enthousiasme de Mutt, mais prétendre qu’il puisse éprouver ne serait-ce que le début du moindre commencement de sursaut infime de joie en voyant ce bolide dans lequel Mutt allait certainement se faire un plaisir de s’exhiber dans toute la ville, ce serait quand même exagéré. Les limites de son talent d’acteur se retrouvent ici : il n’a pas la moindre envie de prétendre, il n’a pas la moindre envie de faire comme si tout ceci le comblait de bonheur alors que de toute façon, pour commencer, il n’avait jamais demandé à en avoir une, de bagnole. Oui, c’est Mutt, c’est son argent (et on remarquera qu’il n’a pas daigné lui dire de quelle façon il a payé cette chose), et il fait techniquement ce qu’il veut, mais Klaus ne peut pas sauter de joie, pas pour ça…
Bienvenue à beauf-land… D’accord, Klaus peut parler, lui qui n’est pas spécialement le comble de la grâce, de l’élégance et du bon goût, mais là, quand même… Dans l’esprit de Klaus, les seuls mecs qui peuvent avoir envie de s’afficher dans ce genre de mastodonte ont clairement un truc à compenser – et Klaus est bien placé pour savoir que ce n’est pas vraiment le problème… Alors pourquoi s’afficher ? Ah oui, sûrement pour montrer au monde à quel point il est viril… ça doit sans doute compenser le fait qu’il se tape sa folle de coloc environ deux fois par jour.
A contrecœur, Klaus accepte de monter à l’intérieur, mais il ne le fait clairement pas de bonne grâce, et ça se ressent tandis qu’il observe le tableau de bord d’un œil circonspect… Tellement de fonctionnalités, tellement de gadgets… Et tout ça, objectivement, ça sert à rien, pas vrai ? On peut être d’accord là-dessus, pas vrai ? En tout cas, on ne saurait pas faire croire à Klaus que ça puisse avoir la moindre utilité…
« Ça va te servir à quoi de mater des vidéos YouTube en conduisant ? ça a dû coûter une blinde, toutes ces options, et je te parie que tu vas pas utiliser la moitié d’entre elles. »
Oui, il recommence, mais en même temps, il a l’impression qu’il faut faire descendre Mutt de son nuage, pas parce qu’il n’aime pas le voir heureux, mais parce qu’il l’est pour les mauvaises raisons. Claquer ses thunes pour… rien… et juste pour le plaisir de se la raconter, c’est pas ça qui va l’aider à aller vraiment mieux ou à se sentir mieux dans sa peau. Il est en train de lui faire le coup de la crise de la quarantaine alors qu’il n’a même pas encore atteint les trente piges… C’est mal barré. Klaus ne s’émeut pas de la présence du toit ouvrant et porte les mains à ses oreilles quand il appuie sur l’autoradio, ce qui aboutit à un vacarme absolument insupportable.
« C’est vrai qu’il y a de la place. Pour ça c’est… bien… », tente-t-il de positiver, mais il a bien conscience de pas du tout être convaincant. Klaus attache sa ceinture sans conviction tandis qu’il lui demande de sentir cette « bonne odeur d’essence ». « J’entends la couche d’ozone se fissurer d’ici. »
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Mutt était totalement dans son délire, il n'avait absolument pas conscience de l'image qu'il pouvait renvoyer là tout de suite. Il avait sa voiture, son nouveau gadget et pour lui, c'était le plus beau jour de sa vie. Bon, d'accord, il n'était pas con, il voyait bien la gueule que Klaus tirait là tout de suite. Il essaya de ne pas y faire attention, parce qu'il se sentait bien là tout de suite.
Car oui, il en faisait des caisses, on ne va pas se mentir et c'était la cas bien souvent. Mais en attendant, il pouvait repousser son idée de voir un psy et s'attarder sur les choses dont il avait vraiment besoin de s'attarder. Mais bien entendu, notre petite tête brune ne le faisait pas. Autant aller dépenser la thune qu'il avait gagné illégalement dans un beau SUV moderne avec toutes les options pour s'occuper un peu. -et aussi jouer l'autruche.-
Mais le comportement de Klaus commençait à l'agacer là tout de suite. Il voulait lui casser son délire ou quoi ? Il le faisait bien d'ailleurs...
" C'est bon t'as fini de râler ? On dirait mon père là... "
Mauvaise référence, il préféra ne pas s'y attarder. Encore une esquive sur l'argent, Klaus commençait vraiment à le gaver à poser les mauvaises questions. Il ne pouvait pas simplement... profiter là tout de suite ? Il allait lui faire faire un tour dans cette bagnole toute belle et neuve. Il tapote légèrement le volant de sa voiture en soupirant longuement.
" Putain Klaus... J'ai voulu me faire plaisir d'accord ? T'aimes pas les caisses, d'accord, j'ai compris ! Mais putain... T'es en train de me niquer mon truc là... " Il se frotte le visage. " On va faire un tour ou tu veux rentrer ? Parce que si c'est pour que tu tires la gueule tout le long, je vois pas l'intérêt ! Autant que tu restes à l'appart... Comme tu sais si bien le faire... "
D'accord, il y avait un sous entendu là en dessous... Et bon, ca le ferait chier que Klaus lui avoue qu'il préfère rentrer à l'appartement, bien que pour Mutt, il voit assez les murs de l'appartement au final. A rester enfermer à rien foutre... Bon, d'accord, il avait promis de ne plus y repenser et que ca ne faisait rien pour lui, il serait là pour Klaus quoi qu'il arrive. Mais Mutt faisait justement tout et visiblement, ca n'intéressait pas Klaus. Quand ca ne rentre pas dans ses critères esthétiques -un peu douteux qu'il pense à cet instant par agacement- et bien ca n'avait aucun intérêt ? Sa gorge se noue doucement, il sent les larmes lui monter aux yeux... Et il n'allait pas se mettre à chialer non plus là tout de suite ?
Moses.
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Klaus lève les yeux au ciel mais ne relève pas quand Mutt souligne que son père ne râlerait pas différemment. Est-ce qu’il devrait se la fermer et juste apprécier le fait que Mutt soit heureux ? Peut-être bien que oui, sauf qu’il n’y arrive pas. Parce qu’il a l’impression que Mutt n’est pas heureux pour les bonnes raisons, et que tout ça, là, tous ces gadgets, c’est juste un cache-misère, une manière de déposer un voile bien clinquant et rutilant sur sa douleur bien plus profonde… Alors, c’est bien joli, et son sourire n’est pas feint, et Klaus n’a pas la moindre envie de voir disparaître un tel sourire, mais à côté de ça, ça l’agace tout de même prodigieusement d’en arriver là, et il s’en serait bien passé s’il l’avait pu, et avec plaisir, il faut quand même le dire… Ce sourire est bien joli, mais il va disparaître à un moment donnée, et il aura l’air malin, malheureux comme les pierres dans sa bagnoles mastodonte d’un rouge clinquant…
Bien sûr que Mutt a le droit de se faire plaisir, encore heureux qu’il a le droit, et c’est pas du tout la question. Et c’est pas non plus la question d’aimer ou pas les caisses. Parce que ce machin, c’est pas une caisse, c’est un gigantesque cageot… Y a pas besoin d’avoir de goût en matière de bagnole pour ne pas aimer les bagnoles de mauvais goût, et celle-là est franchement… Bref. Répugnante, quoi. Alors tant pis s’il passe pour le rabat-joie de service, il est convaincu de ne pas réussir à prétendre, là, tout de suite. C’est juste impossible pour lui de faire mine d’être vraiment ravi de ce qui, bien au contraire, aurait tendance à l’alarmer. Un achat aussi gros (dans tous les sens du terme), ça cache forcément quelque chose de plus complexe, de plus profond, et ce n’est pas comme si Klaus n’en avait pas conscience… Pour ça, il devrait peut-être le ménager, mais en le ménageant, il a l’impression qu’il ne fera qu’entretenir ses délires, alors ça finira forcément mal : en bref, ça ne peut absolument pas être la bonne solution, sous aucun prétexte.
« Y a pas à aimer les caisses ou pas, c’est pas une caisse, ce truc, c’est un tank », soupire Klaus de mauvaise foi. « Et prétends pas vouloir me faire une surprise la prochaine fois que tu voudras juste t’afficher dans une bagnole pas dans tes moyens pour ensuite venir me reprocher que j’en glande pas une et que je te fous dans la merde financièrement en vivant à tes crochets comme le putain de parasite que je suis. »
Bon, c’est pas du tout ce qu’il a dit, mais le sous-entendu, il est capable de le capter, il lui revient à la gueule chaque fois qu’il est mal luné. Chaque fois que tout va bien dans le meilleur des mondes, Mutt lui répète qu’il n’est pas un fardeau pour lui, mais osez remettre en question le charme très contestable de son carrosse transpirant l’essence, et là, la vérité éclate… Et si Klaus aurait pu essayer de se montrer plus doux et plus conciliant, cette dernière remarque – pas déméritée – sur le fait qu’il n'en glanderait pas une, ça l’aide pas vraiment à mettre de l’eau dans son vin.
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Mutt sentait une tornade déferlante commencer à monter en lui et ça n'était pas bon. Dans ces cas là il avait du mal à se maîtriser. Il trouvait Klaus incroyablement injuste envers lui alors que lui même n'avait jamais fait de réflexion quant à ses goûts et ses couleurs, bien qu'il les trouvait fantasque. Il avait toujours tout accepté de ses excentricités et le voilà qu'il le jugeait sur le choix de sa caisse ? Ça lui faisait du mal. Beaucoup de mal et il avait envie de pleurer tant il était en train d'en souffrir. S'effondrer alors qu'il avait pensé à se faire plaisir.
Et voilà qu'il était en train de recommencer. C'etait une bonne raison de se foutre en colère non ? Et en plus le voilà qu'il continuait sur sa lancée... Il donne un coup de poing de colère sur le volant avant de lancer dans un rire ironique:
" Non mais je rêve ou il est en train de critiquer mes goûts la... J'ai toujours fermé ma gueule sur tes goûts de chiotte et toi ? Tu te permets de faire des commentaires ? Désolé on est pas tous fier d'être une fiote et de l'afficher... "
Il était en colère... Il était hors de lui. Peut-être allait-il passer ses nerfs la tout de suite en fin de compte... Celle qu'il n'avait pas pu sortir à Sorrento, celle qu'il garde contre son père, contre Monty, contre toutes les injustices. Klaus n'était pas la pour s'en prendre pleins la gueule mais il venait d'apporter la goutte d'eau. C'était son seul élément positif et encore stable et là, il venait de le mettre à mal par quelques paroles mal placées.
" Bah oui, tu vas pas bosser parce que faudrait pas que tu écailles ton vernis de pétasse... Et je passe ma vie à t'afficher et te foutre en avant. T'en as pas marre là ? Si monsieur Klaus Hargreeves n'a pas les spots sur lui alors... Ça va pas ? C'est bon... Tu m'as gavé... Dégage de ma voiture ! "
Il donne un grand coup dans le siège à côté de la tête de Klaus pour le faire bouger en se montrant menaçant. Ne vous méprenez pas... Jamais il ne s'en prendra à Klaus mais il avait tendance à s'en prendre surtout aux objets et mobilier autour de lui. " DÉGAGE DE MA PUTAIN DE CAISSE DE MERDE ! " Répète t il en hurlant.
Il avait été touché dans son ego alors il voulait toucher Klaus dans son propre ego. Taper la ou ça faisait mal et le soucis à leur stade de la relation, c'est qu'ils se connaissaient assez pour faire de terribles ravages dans leur couple.
Moses.
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Le pire, c’est que Klaus est capable de savoir à partir de quel moment il va trop loin, à partir de quel moment il commence à appuyer sur ses leviers qui lui feront courir le risque de voir partir son fiancé en vrille. Alors quoi ? Il le fait pour le faire plaisir ? Non, il le fait dans l’espoir qu’il réagisse, mais la réaction en question est rarement celle qu’il escomptait. Et parfois, même, cette réaction lui fait peur, comme au moment de voir Mutt cogner son poing contre le volant. Aussitôt, Klaus se tend. Il sait d’office que la suite ne va pas lui faire du bien du tout. Surtout, il sait que la suite va lui faire du mal…
D’accord, ce n’était pas très juste de critiquer ses goûts, et en temps normal, il ne se permettrait certainement pas de le faire, seulement, ses goûts, cette fantaisie, lui coûterait probablement cher, et pas que financièrement… et pour la peine, Klaus se mange pléthore de réflexions qu’il veut croire gratuites sur ses « goûts de chiotte ». D’accord, il sait que ses extravagances notamment vestimentaires, ne sont pas du goût de tous, mais il veut aussi croire que c'est une chose que Mutt a appris chez lui. Mais d’accord, Klaus lui reproche de s’être choisi une voiture qui ressemble à un char d’assaut, alors Mutt, de son côté… utilise de ces mots qu’il espérait ne plus entendre de sa part. Donc ils en sont encore là ? D’accord, Klaus sait que Mutt a vécu beaucoup de choses terribles et qu’il est sans doute au bout du rouleau, cela ne lui rend pas plus juste les paroles qu’il prononce alors. Parce que ça confirme une chose que Klaus avait supposée.
« T’inquiète, avec une bagnole pareille, tout le monde saura que t’es un putain de mec bien viril, si c’est ce qui t’inquiète, ta couverture est sauve », grimace-t-il, agacé, mais d’abord caressant le souhait de garder son calme malgré tout : parce qu’il sait comment les choses se passent avec Mutt, et ils sont déjà passés par là, de même qu’il sait que Mutt ne va pas bien. Alors il veut lui laisser le bénéfice du doute. Il est presque prêt à… certes pas écouter sans rien dire, mais du moins réagir de façon mesurée.
Mais ça, c’était avant que Mutt n’ajoute quelques mots que Klaus ne peut pas lui pardonner… Son regard se fige, et lui aussi doit retient ses larmes. Quand il lui gueule carrément dessus et s’en prend à son siège, c’est la goutte d’eau.
« C’est bon, je me casse », réplique-t-il d’un ton définitivement trop calme pour être complètement honnête.
Mais pas sans avoir tout d’abord retiré sa bague de fiançailles, qu’il dépose sur le tableau de bord.
« Elle jurait avec mes ongles de pétasse », fait-il en affichant l’air le plus digne qu’il le peut avant de quitter ce putain de véhicules.
Qu’est-ce qu’ils avaient cru ? Ils ne sont pas prêt. Mutt n’est clairement pas prêt, et Klaus n’est pas ce qui réconfortera Mutt… Non, les jolies caisses hyper-polluantes auront sans doute plus de succès à ce titre.
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[size=12]Leur dispute prenait encore des proportions hors normes. Mutt s'était laissé emporté par sa colère en disant des mots qu'il ne pensait même pas au final. C'était de la frustration, du fait que Klaus puisse se permettre d'émettre un jugement qui venait le frapper dans son ego à pleine puissance alors que son mental n'était pas au meilleur de sa forme.
Mutt était venu vers Klaus avec cette envie de passer un bon moment, de profiter de la vie, car dans son esprit, il en avait besoin. Il avait besoin d'un moment de plaisir pour se déconnecter un peu de sa réalité, et d'aller de l'avant. Klaus ne l'a pas interprété comme ca. Et il le comprit... Et ca le foutait en rage aussi. Un rire ironique s'échappe de ses lèvres alors qu'il lui répond:
" A t'écouter, on dirait que j'en suis encore au stade du placard. Merci de ton soutien, merci de m'encourager... C'est qu'une PUTAIN de bagnole Klaus ! Et c'est toi qui me cherche depuis tout à l'heure... "
Le verbe continuait d'être haut et celà n'allait pas aller en s'arrangeant. Surtout lorsque Klaus dépose sa bague de fiançailles sur le tableau de bord et décide de quitter le véhicule. Le cœur de Mutt se sert, les larmes coulent d'un seul coup, il est prit d'un vertige. Mais il était dans sa phase où il n'avait pas à se mettre à genoux. Il n'avait rien fait de mal, il avait répondu à la provocation de Klaus. Il regarde une longue seconde son volant, le regard fixé et perdu avant d'attraper la bague, et d'ouvrir la portière, le sang montant. Il la claque derrière lui et suit Klaus dans la rue tout en se mettant à hurler:
" Alors t'as décidé de te barrer, hein ? De m'abandonner ? Réponds moi ! C'est parce que je le mérite ? Tu t'en fous de ma gueule... T'avais promis de rester près de moi, mais tu te tires... "
Il attrape l'épaule de Klaus et le tire pour qu'il se retourne vers lui. Son visage ruisselait de larmes. Si Klaus se tirait, il allait faire quoi tout seul ? Il allait faire quoi ?
" Toi. Après tout ce que j'ai fait... " Il montre sa voiture du doigt. " Je suis venu te chercher, j'étais heureux, je voulais juste qu'on passe un moment à deux... Et je viens te chercher, tu me tires une gueule pas possible, tu me fais des remarques désobligeantes et quand j'ose répondre de la même manière, parce que... putain... Mais t'as pas idée à quel point tu m'as tiré dans le cœur... tu te casses ? On s'en fout de la voiture Klaus, de quoi elle a l'air au final. Ca me faisait juste plaisir. Je voulais juste partager ce moment avec toi... J'ai besoin de couper avec... le reste et putain, je cherche tout ce qui peut me faire bouger de là, me donner de la joie. Oublier cette chambre d'hôpital. J'en fais p'tet des caisses, mais tu crois que toute cette merde que j'ai sur la gueule, c'est juste un bobo ? J'essaye juste de... dépasser tout ça avec mes moyens. "
Il le lâche, fait deux pas en arrière, lance la bague contre le torse de Klaus qui vient tomber par terre.
" Tu peux la garder, je m'en fous... Je pensais que tu avais compris que... j'avais changé. J'ai commencé à changer mais... Je vais me taire... Ca me fait trop de mal... Va ailleurs ! Va où tu veux... Je m'en fous ! Même voir Dave... Je vais faire comme d'hab', je vais compter sur moi et cette fois, je vais prier que j'aurai les épaules assez larges... Sinon... " Il hausse les épaules de désintérêt, visiblement éreinté de son propre combat. " ... tant pis... "
Il se détourne de lui et marche jusqu'à sa voiture. Il n'a pas la moindre idée de ce qu'il veut faire. Il est juste dépité, avec cette impression que le monde s'écroule autour de lui. Comme si quelque chose avait encore de l'importance.
Moses.
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« Mais tu es encore au stade du placard, Mutt, putain ! » s’agace Klaus qui décide de privilégier la colère à une attitude peut-être plus posée, mais il n’a pas l’intention de se laisser insulter comme la dernière des merdes pour finalement passer pour l’insensible de l’histoire, celui qui ne comprendrait rien à rien, celui qui serait seulement susceptible d’aggraver le malheur de Mutt Jones. Il a envie de compatir, mais la vérité c’est que lui aussi a mal, lui aussi est épuisé, et lui aussi est à bout. « Tu viens de me dire que t’étais pas fier d’être une fiotte, comment je dois le prendre ? Comme le discours d’un mec qui a fait la paix avec sa sexualité ou comme les paroles d’un gars qui a honte de s’afficher avec son mec à l’apparence de pétasse. »
Il ne fait reprendre que textuellement les mots que Mutt a prononcés, comme dans l’espoir qu’ils sachent trouver un véritable écho dans l’esprit de son fiancé. Parce qu’il se dit qu’il n’a peut-être pas réalisé la violence de ses paroles – il l’espère en tout cas, sinon ce serait bien pire. Mais qu’il en ait conscience ou non, cela n’ôte rien au fait que ces mots ne sont pas sortis de nulle part, ils ont une raison et un sens… Et non, Mutt n’est pas sorti du placard, il a juste mis un pied à l’extérieur. Et ce ne serait pas grave en soi s’il ne le lui faisait pas payer en le traitant si violemment que Klaus a l’impression de n’être qu’une folle interchangeable dans l’esprit de l’homme à qui il veut encore consacrer sa vie entière. Au moment où Mutt le suit dans la rue, les larmes aux yeux, Klaus est d’abord tenté d’ignorer ses paroles, s’il ne se calme pas, il ne va absolument rien arranger et il le sait. Il voudrait laisser la situation se décanter, reprendre son calme et revenir vers lui quand ça irait mieux, mais il ne peut pas se taire face aux paroles de Mutt… Il se retourne donc vers lui. Ah ils ont l’air fins, tous les deux, au beau milieu du trottoir, leurs deux visages baignés de larmes.
« J’ai pas l’intention de t’abandonner », tente-t-il de s’exprimer en gardant son calme, cette fois, submergé par les paroles de Klaus qui lui font une fois de plus penser qu’il ne sera jamais à la hauteur pour lui. « J’ai pas dit une seule seconde que tu méritais qu’on t’abandonne et je le pense pas. » Il pousse un soupir. « Je sais tout ce que t’as fait pour moi, et t’as raison, c’est qu’une putain de caisse, mais c’est pas la caisse, le problème… Tu dis vouloir dépasser tout ça avec tes moyens, mais tu es pas en train d’arranger les choses, t’es en train de creuser un trou bien confortable et de te planquer dedans. Je m’en fous de ta bagnole, elle pourrait faire la taille du Texas que j’en aurais rien à secouer, c’est toi qui m’inquiète. Tu te planques, t’achètes des trucs hors de prix… T’as voulu m’épouser parce que t’avais peur pour moi, et ça je comprends, peut-être aussi parce que tu voulais te prouver un truc à toi-même. Mais regarde-nous… on est pas prêts… »
Klaus se penche pour ramasser la bague tombée à ses pieds.
« Je sais que t’as changé, je le sais…mais… t’as besoin de pouvoir compter sur quelqu’un qui soit à la hauteur et je le suis pas. Je peux rien t’offrir de ce que tu veux, je suis qu’un guignol avec mon vernis à la con et mon emploi du temps de chômeur… » Il marque une pause. « Tu passes ta vie à me pousser vers la sortie, et j’ai pas envie de partir… mais je commence à me dire que je fais que t’enfoncer… et je suis en train de m’enfoncer avec toi. Je sais que j’ai pas de raisons de me plaindre, que j’ai pas le droit… mais moi aussi je suis à bout. »
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
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Mutt est paumé, et c'est pas peu de le dire, il le sait... Il le sait et il a du mal à avoir une pensée cohérente. Klaus utilise bien entendu ses paroles de rage contre lui. Il aimait Klaus, il l'aimait entièrement et avec ses différences. Mais la colère pouvait vous faire dire des choses qu'on regrette par la suite et Mutt est ce genre de personne colérique qui a du mal à se maitriser.
Klaus qui lui rend sa bague, c'est un message pour lui. Celui qu'il le laisse tomber, qu'il le laisse et qu'il ne veut plus de lui. Qu'il le fuit et Mutt a compris ce message là et pas un autre. Les paroles de Klaus sont dures à entendre pour Mutt qui ne peut pas encore les accepter.
Il ne sait pas ce que Klaus veut faire et où il veut en venir. Il s'arrête aux paroles de Klaus. Il n'a pas envie que ca se termine. Il ne sait pas ce qu'il va faire si ca se termine comme ça. Il n'aura plus de repaire, il a l'impression qu'il va juste sombrer jusqu'à ne plus pouvoir sortir de son trou comme il le dit si bien. C'est Klaus qui lui sort la tête hors de l'eau. Mutt s'arrête face à sa voiture, pose ses mains sur la carrosserie alors qu'il se laisse porter par ses sanglots et qu'il commence même à avoir du mal à respirer.
" Alors... Ca veut dire quoi ? Qu'on est obligé d'arrêter là ? Tu me quittes Klaus ? C'est ce que tu me dis là ? Je veux pas que tu partes de ma vie... Je peux pas vivre sans toi... Si tu me laisses... "
Il ne veut pas le dire, il ne veut pas le dire à Klaus... Il revient vers lui. Tant pis pour la fierté, tant pis pour l'égo, c'est ses peurs qui parlent.
" Je veux pas te le dire... Je veux pas que tu culpabilises... Mais tu sais comment on devient quand on est loin l'un de l'autre... " Il arrive à sa hauteur et passe ses bras autour de lui pour le serrer fort contre lui, et tant pis s'il a été fâché. " Je suis désolé... Je suis tellement désolé... Je ne veux pas te faire du mal... Mais j'ai pas envie de me retrouver seul. J'ai besoin de personne d'autre. Je vais ramener ma caisse, j'aurai jamais dû faire ça. Je t'aime tellement Klaus. Je m'en fous de cette caisse, c'est toi que je veux... "
Il enfouit son visage dans le creux de son cou et il serre ses bras autour de lui avec force, avec tout l'amour qu'il ressent pour lui. Si ca se terminait comme ça, ça serait insensé, surtout après tout ce qu'ils ont traversé à deux. Mais il a entendu Klaus. Il n'allait pas bien, et peut être que Mutt lui en demandait de trop.
" Et j'étais en colère, j'ai dit de la merde... Je le pense pas. Je t'aime entièrement comme tu es. Sinon, je ferai pas tant d'efforts pour qu'on sorte à deux main dans la main. Je voulais pas te faire du mal... "
Moses.
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Obligés d’arrêter là ? Non, certainement pas. D’ailleurs, même s’ils le voulaient, il y aurait fort à parier qu’ils seraient bien incapable de tout arrêter… Parce qu’ils sont liés, c’est comme ça, ce n’est pas quelque chose qu’ils ont décidée pour commencer, ce n’est pas davantage une chose qu’ils peuvent choisir d’arrêter. Klaus en est convaincu, en tout cas. C’est inscrit en eux.
Quand il rend sa bague à Mutt, Klaus n’envisage même pas une rupture mais un pas de côté, en attendant que Mutt soit vraiment dans l’état d’esprit de vivre pleinement cette histoire sans être rongé par tous ces démons qui n’ont de cesse que de le tourmenter… Est-ce qu’il fait ça pour lui ou pour eux ? Il n’en sait rien, il a agi impulsivement, comme c’est trop souvent le cas, parce qu’il s’est senti mal et blessé. Mais non, bien sûr que non, Klaus ne quittera jamais Mutt, mais il ne peut pas non plus se laisser traiter de tous les noms sans réagir. D’accord, c’est peut-être lui qui a commencé mais.
« J’ai jamais eu l’intention de te quitter, Mutty », fait-il doucement, en voulant essuyer les larmes de Mutt. Une fois de plus, il l’a mis dans tous ses états et il s’en veut tellement pour ça. Il ne s’écoule plus un jour sans qu’il voie l’homme qu’il aime pleurer, et c’est quelque chose qui pèse définitivement lourd sur son propre cœur. Au fond, il aurait peut-être dû lui laisser, ce bonheur acheté à grand renforts de mastodonte à moteur… Mais il voudrait d’un vrai bonheur pour Mutt, pas juste d’un bonheur qui ne soit que factice. « Même si je le voulais – et je te jure que je le veux pas –, je pourrai jamais te quitter ou vivre sans toi. Je voulais juste que tu prennes conscience de ce que ça me fait quand tu me dis ce genre de choses. Tu les penses peut-être pas, mais je peux pas m’empêcher de me dire que ça vient forcément de quelque part, tu comprends ? »
Ce n’est pas qu’il a envie de remuer tout ça, mais ils ont trop souvent tendance à se dire des mots très forts et violents puis à les balayer, et sur le moment, oui, ça marche, mais sur la durée, il est assez évident que ça n’a pas la moindre chance de fonctionner : c’est tout simplement impossible. Ils sont dans une impasse, et ça fait un moment qu’ils le savent, par leur faute, c’est certain, mais aussi de celle d’éléments extérieurs, et qu’ils ne contrôlent pas le moins du monde.
« Moi aussi je suis désolé. Elle est très bien ta… Non, d’accord, je peux pas mentir, je la trouve horrible, ta caisse, mais si tu l’aimes, c’est ce qui compte. »
Et parce qu’il a trop peur qu’ils s’engueulent de nouveau, il n’ose pas dire que ce qui l’inquiète vraiment, c’est que c’est une dépense qui s’ajoute à beaucoup d’autres, récentes. Il se doute que Mutt va dévier le sujet, et c’est vrai que lui qui ne sait pas gagner sa vie n’a pas son mot à dire, mais ça… Klaus serre Mutt aussi fort qu’il le peut. Il préfère largement se focaliser sur cette étreinte que quoi que ce soit d’autre en cet instant. Ils ne vont pas bien, mais ils iraient encore plus mal s’ils étaient l’un sans l’autre.
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La situation prenait toujours une sacré ampleur quand il s'agissait de ces deux là. Mais Mutt ne voulait pas faire de mal à Klaus. Jamais. C'était la dernière chose qu'il souhaitait. Mais il avait aussi été impulsif et il n'avait pas compris pourquoi il tirait cette tête là alors qu'il pensait lui faire plaisir en venant le chercher pour aller faire un tour.
Mutt avait conscience qu'il avait fait du mal à Klaus mais sur le coup, il avait été en colère et il avait voulu redonner par effet miroir ce qu'il avait ressenti. De façon incroyablement injuste. Mais quand il lui dit qu'il ne partira pas, Mutt se calme un peu même s'il reste accroché à lui en pleurs. Il ne voulait pas le voir partir pour une simple histoire de voiture. Ca serait idiot. Complètement idiot.
" Je suis désolé... " Il renifle, essaye de se reprendre. " Mais j'étais si heureux, j'ai pas compris pourquoi t'étais en colère. Alors ca m'a mis en colère et j'ai... dit n'importe quoi. Parce que je réfléchis pas aux conséquences. " C'était la vérité. Il le savait. " J'ai encore du mal Klaus... Mais je veux pas tout foutre en l'air. Je veux pas. "
Il rit entre deux sanglots en serrant un peu plus fort Klaus lorsqu'il lui parle toujours du fait que sa caisse soit moche mais avec plus de douceur. Il prend un temps pour se reprendre et se recule un peu pour le regarder. Les yeux rouges, il avait encore du mal à respirer à cause de ces sanglots.
" J'espère que t'auras pas honte de faire un tour avec moi. " Dit il en reniflant. " Mais je suis sérieux Klaus, si tu veux, je la ramène et... " Il prend un temps. " J'aurai du te concerter avant. Prendre un truc plutôt à deux... Mais j'ai voulu jouer le mécano qui... " Il sourit pour ne pas se prendre au sérieux non plus. " ... qui pensait que son jugement était le meilleur au monde. Je me suis foiré. "
Il glisse une main sur son visage, l'embrasse avec force.
" Allez... Un p'tit tour ? Et ca serait con de pas profiter de cette fabuleuse banquette arrière quand même. "
Moses.
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Au fond, et pour changer, ils avaient tous les deux agi comme des cons… c’est malheureusement une habitude de leur part : ils s’emballent, ils s’emportent, et ils attendent d’être partis trop loin pour réaliser qu’il ne servait à rien de partir aussi loin… mais quelque part, le mal était déjà fait. Heureusement, ils sont capables de faire redescendre la pression aussi vite qu’elle est montée, et ça, par tout un tas d’aspects, c’est quand même très franchement rassurant… Même si Klaus ne se sent pas totalement apaisé ou rassuré pour autant. Certes, il est heureux qu’ils aient réussi à se parler et que les choses se soient calmées, il le fallait, mais il sait aussi que cette énième dispute est symptomatique de troubles qu’ils sont loin d’avoir résolus encore, et il serait plus que temps qu’ils s’y emploient, pour leur bien à tous les deux. Mutt est désolé, Klaus l’est aussi, mais ça ne suffit pas. Il en faudrait beaucoup plus pour combler ce trouble complexe, profond, qui les envahit tous deux.
« Tu fous rien en l’air… Je sais que je pars vite dans les tours, moi aussi, mais il m’en faut beaucoup, beaucoup plus pour me détourner de toi. En fait non, y a rien qui peut me détourner de toi. »
Ce qui pourrait presque être flippant, parce que ça veut bien dire ce que ça veut dire : quoi qu’ils puissent se faire l’un à l’autre, jamais Klaus ne se détournerait. S’éloigner de Mutt ? se priver de sa présence ? Autant s’arrêter de respirer, ce serait plus rapide. Ce qui pouvait sembler extrême peut-être, mais Klaus le pense bel et bien : il ne peut pas vivre sans lui, fin de l’histoire. Alors c’est compliqué dans ces moments-là où il se sent acculé et où il prend la menace de mettre un terme à leur relation comme une solution, mais ce n’en est pas moins la plus stricte réalité. Klaus sait que Mutt a du mal, c’est bien le souci, parce qu’il a beau le savoir, c’est compliqué pour lui de se positionner dans cette situation. Bien souvent, il ne sait plus quoi faire ni quel rôle jouer. Il le voudrait, mais il n’y arrive pas. Et il lui semble qu’il n’y a pas grand-chose qu’il puisse faire à ce sujet.
« Et moi aussi je suis sérieux, c’est ta caisse, si elle te plaît, je suis prêt à prendre le risque d’être vu dans ce merveilleux tank de compétition », fait-il en caressant doucement la joue de Mutt. « T’as raison, j’y connais rien en caisse, je suis sûr qu’elle est très bien… et qu’après un temps, on s’habitue. J’étais surpris, c’est tout… » Et il reste ces zones d’ombre qu’il faudrait éclaircir, mais il accepte de faire mine de ne pas être dérangé par ces dernières. « Allez, emmène moi faire un tour », ajoute-t-il malicieusement, entre deux baisers.
Il n’attend pas plus pour se précipiter sur le siège passager, avec cet enthousiasme que Mutt aurait sans doute voulu lui trouver dès le début sans qu’il soit capable de le lui accorder, c’est vrai. Il jette un regard en arrière.
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Fort heureusement la situation avait tendance à s'adoucir entre ces deux là. Ils avaient tous les deux un caractère de merde, on ne pouvait pas se le cacher. Clairement pas. Mais ils n'avaient pas atteint le point de non retour. Ils finissaient toujours par arrondir les angles mais avant ça ils montaient bien évidemment dans les tours sans que rien ne les arrête. Ce qui pouvait se montrer problématique à long terme. Surtout que chacun des parties dans sa colère ne faisait pas attention et allait jusqu'à faire du mal à l'autre sans la vouloir.
Est-ce que Mutt comprenait ce que voulais dire Klaus quand il parlait que rien ne pouvait les séparer ? $Etre avec Klaus était un besoin, il ne pouvait pas s'en détacher. C'était limite affolant pour toute personne extérieure. Et il pourrait lui faire tout le mal de la terre, ca ne changerait pas grand chose au final. Car il savait qu'ils étaient destinés l'un à l'autre.
Mais ici on voyait surtout un défaut de communication, et Mutt cachait encore des choses à Klaus. Il ne lui dit pas. Il ne veut pas l'avouer mais un jour ses mensonges allaient le rattraper. Il le savait. Il le sentait et pourtant il continuait dans sa merde. Acheter des petits trucs passaient mais cette voiture, le manteau de Klaus et on ajoute tout le reste mis bout à bout, ca commençait à faire beaucoup. Mais c'était devenu viscéral, il se cachait derrière la thune qu'il gagnait salement. Et comme Klaus avait eu ses soucis d'alcool, Mutt ne se rendait pas compte que c'était ça son soucis. Se faire plaisir par des bien matériels pour cacher sa douleur. Il ne l'avouera pas. Pas maintenant. Il n'est pas prêt et peut être il ne le sera que lorsqu'on lui imposera la vérité en pleine face. Qu'on lui privera de celà.
Il sourit et prend à coeur ce que Klaus dit. Il finit de calmer le reste de ses pleurs. Il se sentait stupide. Il se sentait encore comme un gosse. Celui qu'il avait pensé parti pour toujours. Il restait là, et il avait encore mal.
Il rit doucement aux paroles de Klaus qu'il ne prend pas au sérieux, ca lui faisait du bien. Il l'embrasse tant son corps le réclame pour se rassurer qu'ils étaient encore ensemble et que cette dispute n'était qu'une illusion. Mais elle a des conséquences et elle laissait malheureusement ses marques.
Mutt emmène Klaus dans cette fabuleuse voiture -non- et s'installe au volant. Il sourit doucement à sa moitié. Moins entrainé que la première fois, mais quand même heureux de partager ca avec l'homme de sa vie. Il restait quand même coupé dans son élan.
Klaus fait une proposition alléchante en glissant sa main sur sa cuisse. Mutt le détaille, sourit et lui dit:
" Et bien, je propose qu'il faut tester toutes les options. Et je pense que celle là peut largement te plaire. " Il rit doucement, glissant sa main sur la sienne. " Par contre, vu que cette chose à quatre roues, on peut la déplacer dans un endroit plus... sympa et moins... à découvert. Si tu vois ce que je veux dire. "
Il hausse les sourcils d'un air malicieux.
" Et autre chose moins fun et entre nous, on devrait en profiter pour aller chercher le nouveau canapé sur l'arrière. "
Tant qu'à faire. Mais avant ils avaient des choses à faire un peu plus pressante... Il démarre et se met en route. Il a bien l'intention de trouver un nid douillet où ils pourront profiter pour se réconcilier... Enfin... Vous me comprenez.
Il pense déjà à cet endroit près de la cote avec une vue dégagée sur la mer. Il fait beau, ca sera largement agréable... Et après à eux les folies !!!
Moses.
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Entendre Mutt rire apaise le cœur de Klaus. Il serait prêt à tout pour effacer ces larmes qu’il a le sentiment de trouver bien trop souvent dans les yeux de l’homme qu’il aime. Quitte à jeter un voile sur les problèmes qu’il ne peut que constater chez sa moitié ? Il faut croire que oui. Sur ce point, il est tout aussi fautif que Mutt. En acceptant les choses ainsi, en balayant d’un revers de la main ses doutes et ses inquiétudes au sujet de son fiancé, pour ne pas l’y confronter et faire face à une nouvelle crise, il ne lui rend évidemment pas service, mais il ne sait pas quoi faire d’autre. S’il lui demande comment il a fait pour acheter cette voiture, Mutt évitera le sujet, ou pire, mentira. Et si doit insister, Mutt se braquera. Alors au final, Klaus n’agit pas différemment de l’homme qu’il aime. Il décide d’ignorer la situation et de faire comme si cette dernière ne l’affectait pas vraiment – ce qui est absolument faux.
Au fond, il connaît la stratégie de Mutt parce qu’elle n’est pas différente de celle que Klaus a su faire preuve quand il se réfugiait derrière ses addictions pour ne pas faire face à la réalité de sa situation. Bref, rien n’est réglé, et une part de lui le sait, et pourtant, il joue bel et bien le jeu, il accroche un sourire à ses lèvres, il remet sa bague à son doigt, qui se sentait nu sans elle, et il vient s’installer dans cette bagnole de l’enfer pour une virée en compagnie de l’homme qu’il aime, et il décide d’anesthésier ses doute dans le bonheur même factice que sa présence et celle du mastodonte à moteur seront capables de lui procurer.
Il n’est pas contre le fait de tester toutes les options de cette voiture. C’est pas forcément qu’elles l’intéressent spécialement en soi, mais quitte à devoir faire avec le monstre, autant profiter de tous les avantages qu’il apporte, et ce que Klaus observe tout de suite de son côté, c’est qu’ils pourraient bien faire des folies de leur corps là-dedans… De l’avantage qu’il y ait autant de place.
« Emmène-moi où tu veux, je suis ton otage », fait Klaus avec un sourire malicieux quand Mutt suggère de le conduire dans un endroit plus sympa est également plus discret. Il ne risque pas de dire non. Pas qu’il y ait grand-chose qui soit susceptible d’arrêter sa libido ô combien galopante, mais il admet lui-même qu’il y a tout de même des limites, et tant qu’à faire, ce serait bien qu’ils ne se fassent pas arrêter pour atteinte à la pudeur (et oui, c’est déjà arrivé à Klaus). Klaus grimace, peu enthousiaste quand Mutt parle d’en profiter pour acheter un nouveau canapé. Il n’a pas tort, mais Klaus n’a vraiment pas envie, là, tout de suite. « On n’est pas obligé d’aller l’acheter tout de suite, tout de suite, pas vrai ? »
Ils peuvent bien s’amuser un peu avant, pas vrai ?
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Comme si la dispute se trouvait si loin alors qu'elle ne l'était pas tant que ca au final. Mais passer à autre chose avec une vitesse hallucinante c'était un peu leur truc. Mutt comprend très bien où Klaus veut en venir et il ne peut s'empêcher de rire doucement. Bien sûr qu'ils vont trouver l'endroit parfait pour batifoler en paix.
Mutt prend la route, alors qu'il parle du fameux canapé. Il claque sa langue dans sa bouche tout en secouant la tête tout en lui disant:
" Non... On a des choses plus urgentes à faire là tout de suite. On verra... Après... " Dit-il malicieusement.
Il se permet de remettre la radio, moins fort cette fois-ci, alors qu'il roule vers l'extérieur de la ville avec cet endroit en tête. Il essaye de remonter l'ambiance, bien que son esprit a encore tendance à s'évader. Ils ne mettent pas plus de quelques minutes à trouver le coin idéal avec une belle vu sur la mer. Mutt s'avance et se gare précautionneusement. Il arrête le moteur.
" Bien... On en était où au juste ? La banquette arrière... La spacieuse banquette arrière. " Dit-il en se penchant vers Klaus pour attraper ses lèvres et l'embrasser doucement d'abord, en se délectant de la douceur et le goût de ses lèvres pour ensuite glisser une main dans sa nuque pour y mettre un peu plus de fougue. Entre deux baisers, il lui souffle proche de son visage. " On peut ouvrir le toit ouvrant si tu veux. Si tu veux qu'on parcourt toutes les options... " Il regarde en biais pour trouver le bouton et ouvrir ce fameux toit. Sa main glisse ensuite doucement dans l'encolure de la chemise de Klaus pour venir poser sa main sur un de ses pectoraux et commencer à le masser avec sensualité puis en remontant sur son épaule. Il sent doucement la tension monter en lui. Les battements de son coeur se font plus rapides, il se recule et regarde Klaus avec envie tout en se mordant la lèvre inférieure.
Il commence à passer alors entre les deux sièges pour se retrouver derrière tout en faisant signe du doigt à Klaus de le suivre dans un sourire malin pour ensuite rattraper ses lèvres, glisser ses mains sur son corps. " J'ai envie de toi. " Souffle-t-il avec fièvre.
Moses.
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Klaus affiche un large sourire quand Mutt confirme le fait que, effectivement, pour l’heure, ils ont plus urgent à penser que ce canapé qui peut bien attendre encore un peu… Pas que s’abandonner à la libido galopante qui sait si bien leur faire oublier, et constamment, les disputes trop nombreuses et violentes qui sont les leurs soit nécessairement la meilleure chose, mais Klaus ne demande rien mieux que de parfaire une bonne fois pour toutes leurs réconciliations grâce à une bonne partie de jambes en l’air. C’est ce qu’on pourrait appeler une réconciliation sur l’oreiller, en somme – en l’occurrence sans oreiller.
Klaus laisse donc Mutt les conduire à l’extérieur de la ville, écoutant d’une oreille distraite la musique s’échappant des enceintes, moins fort cette fois. Il doit quand même reconnaître, c’est vrai, que la qualité sonore desdites enceintes est du tonnerre. Pour le coup, c’est carrément cool, mais Klaus va éviter d’en faire des caisses à ce sujet – par fierté peut-être un peu, mais pas seulement, il veut aussi éviter à Mutt d’autres envies du genre qui pourraient blesser son portefeuille plus que nécessaire. Pas la peine de complimenter plus que nécessaire des choix à ce point extravagants d’un point de vue financier. Il se laisse juste porter et se concentre sur l’essentiel. Ce qui compte, ce n’est pas cette bagnole gigantesque et hors de prix. Ce qui compte, c’est de pouvoir passer du temps en compagnie de l’homme qu’il aime, et de découvrir un sourire sur son visage en le regardant du coin de l’œil. Ce qui compte, c’est de l’aimer toujours plus et de s’efforcer à le rendre heureux. Le reste, en comparaison, est d’une bien moindre importance.
Finalement, Mutt trouve une place où se garer, tranquille, sans personne au tour, et qui se paie le luxe de leur offrir une vue imprenable sur la mer en face. Klaus doit bien le reconnaître, c’est idéal… même s’il se sent moins d’humeur à regarder la vue qu’à faire… d’autres choses, et que c’est définitivement là-dessus que son attention va se fixer, plus que sur quoi que ce soit d’autre.
« C’est toutes tes options que je vais parcourir… », souffle Klaus avec malice contre les lèvres de Mutt après les avoir embrassées avec la plus grande des avidités, à pleine bouche, quitte à en avoir le souffle presque coupé.
Il affiche un fin sourire en voyant le toit s’ouvrir au-dessus d’eux mais n’y prend plus vraiment garde quand une main vient à glisser dans sa chemise. L’instant d’après, Klaus suit Mutt à l’arrière du véhicule. Leurs lèvres, comme aimantées, ne tardent pas à se retrouver tandis qu’ils savourent tout l’espace de la banquette arrière.
« Moi aussi », répond Klaus avec malice entre de nouveaux baisers passionnés avant d’inviter Mutt à s’allonger sur tous l’espace de la banquette pour se positionner à califourchon au-dessus de lui. « C’est vrai qu’elle est spacieuse, cette banquette », sourit-il malicieusement en se penchant au-dessus de lui.
Il n’ajoute rien de plus avant d’embrasser une nouvelle fois ses lèvre avec avidité avant de venir glisser une main dans son pantalon pour venir caresser son entrejambe.
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Il ne fallait pas trop les pousser que celà prenne des proportions comme celle-ci. Et les voila déjà sur la banquette arrière. Klaus invite Mutt à s'allonger alors qu'il passe au dessus de lui en l'embrassant encore et encore. La température monte rapidement.
C'était clairement leur truc ca, de se disputer pour rapidement en arriver aux mains à faire des choses plus coquines. Les réconciliations sur l'oreiller comme on peut le dire. Même si ces réconciliations n'étaient que de surface, elles permettaient d'apaiser un peu les choses un temps. Mais ca n'était que de surface.
Mutt est enivré et son corps réclame le contact de Klaus de plus en plus. Celui-ci glisse sa main sous le tissus de son pantalon et son souffle se fait plus court alors qu'il se détache les lèvres des siennes et laisse un gémissement sortir du fond de sa gorge.
Sauf que ca n'allait pas être si évident, en relevant le nez, il constate que Klaus met bien entendu ses chaussures sur la banquette... Vous l'aurez compris, celà attire tout de suite son attention. Une voix intérieur lui souffle de lui dire de faire gaffe, mais en même temps, il se dit qu'il a joué assez le rabat joie... Il se cambre un peu, essayant de focaliser son attention sur les gestes de Klaus sur son entrejambe mais le fait qu'il était distrait par les chaussures de Klaus... Ca devait se sentir. Il gesticule, trouvant une parade pour ne pas brusquer son fiancé, il lui dit:
" Klaus... Attends... Attends... " Il capte son regard dans une pause et lui dit. " Je vais être chiant là mais... Tu peux retirer tes pompes s'il te plait ? " Il se pince les lèvres d'un air un peu gêné pour le coup. " C'est juste la voiture est neuve et... je... J'ai pas envie de la salir. Regarde je retire les miennes aussi... " Histoire de montrer de la bonne volonté. Il fait glisser ses chaussures de ses pieds d'un geste du talon pour les faire tomber sur le sol de la voiture. " C'est bon... c'est bon... Je suis désolé... "
Il l'embrasse de nouveau avec force pour lui montrer qu'il ne veut pas s'arrêter là et l'encourage à continuer. Il en avait clairement envie, c'était juste que... bah sa voiture... Vous vous en doutez, le délire était loin d'être fini pour le coup.
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Fébrile, impatient, plus rien ne compte aux yeux de Klaus que la proximité du corps de Mutt contre le sien, il ne demande qu’à l’embrasser, le toucher, le posséder, encore et encore, avec sans doute d’autant plus d’avidité qu’il cherche à effacer, de ses baisers et de ses caresses, l’ampleur de leur dispute, les mots violents prononcés pour une situation de base qui pourtant était presque anodine, ne méritait pas du moins qu’ils montent à ce point dans leurs tours. Mais alors qu’il se laisse transporter avec fougue dans l’émotion du moment, il doit vite constater que, de son côté, quelque chose semble déranger Mutt. Klaus peut sentir que Mutt est distrait et quand il comprend que c’est à cause de ses chaussures, il est presque soulagé, comme s’il s’attendait à ce que sa réserve ait une origine bien plus complexe.
Il ne va pas prétendre le contraire, oui, il trouve que Mutt abuse, et il doit faire l’effort de ne pas lever les yeux au ciel quand il lui demande de retirer ses pompes pour ne pas salir sa voiture neuve (qu’est-ce qu’elles ont, ses pompes ? Elles sont très propres, d’abord). Il ne va pas lui en vouloir pour si peu, ceci dit. Il ne va pas lui en vouloir tout court, surtout. Après tout, il peut comprendre qu’il ne veuille pas tout de suite salir son tank de luxe. Klaus ne réagirait sans doute pas différemment si, par exemple, on lui proposait de manger des spaghettis bolognaise dans des fringues de créateur. Alors même s’il se sent coupé dans son élan et qu’il apprécie moyennement, il accepte d’obtempérer.
« De toute façon j’avais pas l’intention de les garder bien longtemps », fait-il en posant un sourire malicieux sur ses lèvres avant de retirer à son tour ses chaussures (faire l’amour en basket chaussette, c’est jouable, mais c’est aussi bien sans, c’est même mieux, d’ailleurs). « C’est rien », ajoute-t-il en se reconcentrant ensuite sur Mutt avant de déposer ses lèvres sur les siennes. Il n’a pas envie de s’agacer pour si peu, et surtout, il n’a aucune envie de reprendre le cour d’une dispute supplémentaire : Mutt lui a assuré être désolé, et Klaus le croit sur parole. Ce n’est en soi pas bien grave, après tout, vraiment pas de quoi en faire tout un plat. « Tu sais… je crois qu’on devrait retirer ça, aussi… » fait-il en passant sa main sous le haut de son amant, retraçant du bout des doigts la ligne de ses abdominaux. « Et ceci… », reprend-il en tirant sur le pantalon de Mutt pour le lui retirer.
Où est-ce qu’ils en étaient, déjà ? Ah oui. Klaus reprend le cours de ses caresses comme s’il ne les avait jamais interrompues. Il a été brisé dans son élan, certes, mais il lui en faudrait bien d’avantage pour cesser d’avoir envie de Mutt comme c’est le cas – en cet instant et à tout instant, au demeurant. Il l’aime, plus que tout, et il a envie de le lui montrer, de le lui prouver, de toutes les manières possibles.
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▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
D'accord, il abusait et il sentait quand même l'agacement léger de Klaus qui obtempéra pour continuer là où ils s'étaient arrêtés. Mais c'était plus fort que lui, c'était comme leur première fois où Mutt n'avait pas cessé d'interrompre Klaus parce qu'il était tellement nerveux que sa tête se remplissait sans cesse, sans pouvoir se poser sur l'instant présent. Est-ce qu'il faisait une récidive ? C'était fort probable...
Mutt fait un sourire en coin quand Klaus lui dit qu'il était encore bien trop vêtu en lui retirant son t-shirt et en tirant sur son pantalon, laissant ses doigts courir sur ses abdominaux et finalement vers le bas de son ventre pour continuer ses caresses. Il ferme les yeux, en essayant de se reconcentrer sur l'intensité que prodiguait les caresses de Klaus entre ses jambes, attirant Klaus contre lui. Son regard se perdant un instant vers le ciel qu'il pouvait voir de son toit ouvrant.
Son esprit s'égare pourtant de nouveau. Il gesticule un peu pour essayer d'accompagner le mouvement de Klaus mais... Bon, il pensait à cette fabuleuse banquette sur laquelle il était allongé, ce tissus neuf qui sentait encore l'usine et qui pouvait être rapidement souillé par leurs ébats. Mais en même temps, il sait que faire encore chier avec sa voiture... Surtout dans un moment pareil, Klaus n'allait surement pas apprécier...
Et c'est lui qui a proposé ca non ? Et Mutt en avait aussi envie là tout de suite non ? Alors... Il laisse Klaus continuer alors qu'il cherche d'une main distraite son t-shirt qui a dû glisser là quelque part sur le sol. Ses doigts tâtonnent et finissent par se refermer sur le dit tissus qu'il essaye de tirer avec précaution et délicatesse pour éviter que Klaus voit qu'il est totalement dans un autre délire à cet instant que celui dont il est occupé.
Alors tenter ça, de une c'est pas discret et il allait forcément sentir que l'objet de son attention était ailleurs en vu d'une réaction changeante de son anatomie à cet instant. Klaus va forcément finir par le capter. Il capte alors le regard de son amant en faisant ses grands yeux innocents -comme il sait si bien le faire- et fait un sourire gêné avant d'oser dire:
" Continue... Continue... je prends juste des précautions... je... J'ai juste... " Il s'arrête et grimace. " Non mais tu sais comment ca peut tâcher le sperme et comme j'ai pas fait de lavement... Enfin je sais pas si t'as du lubrifiant et si t'as envie qu'on fasse ça comme ça mais si tu veux qu'on inverse... tu me le dis, on a juste à... changer... mais juste... Je mets juste mon t-shirt là sous mes fesses et ca ira... " Il se fige, s'arrête. " Je suis désolé... je suis sincèrement désolé Klaus... " Bon il se tortille pour glisser son t-shirt sous ses fesses comme il l'a annoncé à Klaus quand même tout en s'excusant. " Regarde c'est bon voilà... Faut juste pas trop bouger pour éviter que... Ca se tire et ca ira... Faut pas... dépasser l'espace du t-shirt et ca ira... Sinon continue... je voulais pas te couper dans ton élan, j'appréciais... beaucoup ! "
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
Klaus, attentif au plaisir de Mutt et donc attentif à ce dernier, ne met pas bien longtemps à constater que quelque chose ne va pas, ou en tout cas, que Mutt n’est pas totalement à l’aise. Peut-être que c’est la nature ou le rythme de ses caresses qui ne lui conviennent pas, peut-être que c’est leur position. Après tout, même dans une bagnole de luxe aux fonctions indénombrables, le confort n’est pas optimal quand il est question de s’envoyer en l’air – ce genre de bagnoles n’ont pas été conçues pour ça, après tout (quoique). Alors oui, il sent que Mutt n’est pas complètement à ce qu’il fait, à ce qu’ils font, et par conséquent, lui n’est plus tout à fait à ce qu’il fait non plus. Il sent Mutt gesticuler en-dessous de lui, et il comprend vite que ses efforts pour mettre Mutt à l’aise sont vains. Même, ils sent bien que ses caresses également n’ont pas l’effet escompté – ce qui, pour le coup, serait presque vexant.
Klaus voudrait être capable de faire oublier à son amant le monde autour de lui, toute considération matérielle, pour qu’ils ne pensent qu’à eux, à leur bonheur, à leur plaisir respectif, et à rien d’autre. Mais bien sûr, dans la vraie vie, celle qui dépasse le seuil de leurs sentiments, si purs soient-ils, les choses ne se passent pas comme ça… Mutt est distrait, et cela déconcentre également Klaus, ce qui n’arrange bien évidemment pas leurs affaires, loin, très loin de là. Mutt a beau l’exhorter à continuer, c’est difficile de se remettre dedans, de se remettre dans l’ambiance, quand il voit que son amant n’est peut-être pas aussi chaud qu’il le prétend pour cette partie de jambes en l’air.
Klaus est partagé entre l’atterrement et l’hilarité au moment d’entendre Mutt se justifier en redoutant que des traces de sperme puissent tacher, avant de parler lavement et lubrifiant. A mesure qu’il étale ses justifications, l’envie de Klaus fond comme neige au soleil, toute l’excitation qu’il ressentait jusque-là est clairement en train de se dissiper. Non, clairement, s’il doit réfléchir à ne pas salir la banquette, s’il doit se focaliser sur la propreté plutôt que quoi que ce soit d’autre, alors il n'arrivera à rien. Il n’a pas envie, pour le dire crument (mais à ce stade, est-ce qu’on doit encore prétendre vouloir faire dans l’élégance, hein ?), de baiser sur un carré de T-shirt… d’accord, ils ne sont pas du genre à faire dans le glamour, mais même pour lui, c’est un tue-l’amour absolu. Sérieusement, ne pas trop bouger pour que ça tire ? Et puis quoi encore ?
« Tu sais quoi ? » fait-il en se penchant au-dessus de Mutt et de déposer un baiser sur ses lèvres, une façon de lui faire comprendre qu’il est certes frustré, mais pas fâché. « On laisse tomber, c’était pas une bonne idée. »
S’ils continuent sur leur lancée, ça va réellement partir en vrille, alors autant s’arrêter là, tant qu’ils ne sont pas allés trop loin encore.
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Et le voilà qu'il venait de tout faire foirer et en beauté. Bien sûr. Mutt s'installe et voit que Klaus ne semble pas vouloir continuer alors qu'il se penche pour l'embrasser une nouvelle fois et lui dit qu'ils feraient mieux d'arrêter. Quoi ? Comment ? un noeud dans l'estomac de Mutt le noue... C'est pas ce qu'il voulait... Fais chier.
" Mais non... " Lui assure Mutt. Il glisse une main dans la nuque de Klaus pour le retenir vers lui. " Je suis con... je suis désolé... Klaus j'en ai envie alors... "
Lui et ses manies, ca lui perdra et sa grand bouche aussi. Il a pas envie de laisser Klaus sur sa faim, comme il n'a pas envie de tout gâcher encore une fois. Cette voiture était une très mauvaise idée, il n'aurait jamais dû l'acheter... Mutt se redresse vers Klaus pour l'embrasser un peu en cause de désespoir pour essayer de faire revenir l'échange passionnel. Il va pour coincer Klaus dans un coin de l'habitacle, laissant ses lèvres glisser dans le creux de son cou et sa main caresser l'entre jambe de Klaus pour venir l'exciter de nouveau.
Est-ce que pour Mutt l'excitation était revenue ? Pas vraiment... C'était juste en désespoir d'avoir fait de la merde, il le savait et il ne voulait pas frustrer Klaus comme ça. Il se sentait coupable et c'est son manque de confiance en lui qui refaisait surface. Devoir être à la hauteur dans toutes les situations.
" J'veux t'faire plaisir Klaus... Alors s'il te plait, laisse moi te faire plaisir... " Lui demande-t-il dans le creux de son oreille.
Bon, d'accord, la voiture n'était pas le meilleur endroit de la terre pour faire ce genre de choses et il avait encore son pantalon qui trainait en bas de ses chevilles qui le rendait maladroit et dont la ceinture s'accroche et se retrouve retenu sous un des fauteuils. Mutt essaye de soulever sa jambe pour venir au dessus de Klaus mais se retrouve bloqué en arrière si bien que Mutt glisse sur Klaus en avant, et que malheureusement la main entre les cuisses de celui-ci se trouve très pressante. -pour résumer, il vient de lui écraser les burnes en voulant se rattraper par réflexe de chute.-
Moses.
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Peut-être que Mutt en a toujours envie, mais Klaus, pas tellement. Tout ça, ces histoires de t-shirt, de lavement et de taches de spermes sur la banquette arrière, ça a clairement eu le don de le freiner dans son élan, et même si ce n’est pas complètement mentir de prétendre que Klaus est capable d’avoir envie de son fiancé en n’importe quelle circonstance, il est quand même très franchement refroidi. Alors, même si Mutt lui assure qu’il en a encore envie, on ne peut plus franchement dire que ce soit le cas de Klaus, qui a juste envie qu’ils rigolent de cet épisode et passent à autre chose, plutôt que d’insister pour rien. Klaus n’est plus du tout dans l’ambiance, et il n’a pas spécialement envie de s’y remettre si c’est pour que, dans cinq minutes, son amant remarque une trace quelconque sur un recoin de la voiture qui, directement, lui coupera toute envie.
Klaus rend son baiser à Mutt, mais même ainsi, alors que leurs lèvres s’embrassent passionnément, alors que ses lèvres glissent au creux de son cou et ses doigts entre ses jambes… ça ne vient pas. C’est Klaus qui fait un blocage, à présent, et il se connaît assez pour savoir qu’ici et maintenant, c’est cuit. Il apprécie le fait que Mutt essaie de se rattraper, mais c’est définitivement peine perdue. A la limite, il se sent obligé, maintenant, de s’y remettre alors que l’envie n’y est plus, pas pour se faire plaisir à lui, mais pour faire plaisir à Mutt. Il n’a pas besoin de ça… au contraire, c’est encore plus compliqué comme ça. A ses yeux, il n’y a pas de drame, ils se rattraperont bien autrement, et dans d’autres circonstances. Mais parce que Mutt insiste pour qu’ils continuent et qu’il a peur de le vexer, Klaus essaie de se mettre dans l’ambiance, ferme les yeux dans l’espoir que ça lui revienne. Mais évidemment, ce genre de choses, ça ne se commande pas spécialement. Bref, il ferme les yeux, tente de se concentrer, laisse Mutt trouver la bonne position et…
« AAAAAAAAAAAAAAAaaaaaaaaaaah !! »
C’est un cri absolument suraigu qui vient de s’échapper de sa gorge tandis que la pression violente entre ses jambes a fait sourdre une douleur intense en lui, qui se répand à présente partout dans son corps. Putain. Bon, d’accord, Mutt n’y est pour rien.
« Putain, je t’avais dit qu’on arrêtait, pourquoi tu pouvais pas juste m’écouter », proteste Klaus, plus brutal qu’il ne le voudrait – mais il a encore super mal, ça n’aide pas.
Il n’attend pas de réponse de la part de Mutt, à la place, il gesticule jusqu’à l’avant du véhicule pour venir s’installer sur le siège passager.
« Viens, on va acheter ce putain de canapé avant que j’aille m’anesthésier les couilles avec des glaçons. »
Pas franchement très élégant, on l’admettra, mais en même temps, vu les circonstances, il ne se voit pas être autre chose que vulgaire, en l’occurrence, tandis qu’il accuse plein fouet la douleur.
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Mais quel boulet... Quel boulet... Mutt se redresse pour laisser de l'air à Klaus vivement. " Je suis désolé... Klaus... S'il te plait... Excuse moi... " Se confond en excuse Mutt, se sentant plus que coupable du geste malheureux qu'il vient de faire. Klaus le rembarre bien entendu avant de le laisser derrière pour revenir sur l'avant du véhicule. Mutt se sent absolument con. Il n'ose plus rien dire sur le coup et attend de longues secondes avec l'allure d'un enfant qu'on venait de gronder. " Je... suis désolé. " Finit-il par répéter.
Bien entendu à fleur de peau, Mutt avait envie de pleurer mais se retint quand même. Il avait peur que Klaus lui en veuille totalement après ça. Peut être que c'était lui le problème. Que parce qu'il n'écoutait pas les gens, il n'en faisait qu'à sa tête et ca créait des problèmes à tout le monde. Il regarde ses mains un instant. Vraiment, il avait l'air d'un gosse. Il finit par se bouger et retrouver ses affaires pour se rhabiller et repasse devant silencieux.
Il cherche quoi dire pour ne pas rester sur cet instant totalement chaotique qu'il avait créé lui même et ne pas laisser Klaus dans une possible colère. Son regard se fait fuyant envers Klaus, il met en route la voiture quand même avant de boucler sa ceinture.
" Si tu veux... Je peux regarder si... ca va ? " Il avance sa main vers les parties de Klaus pour toucher. " Juste deux secondes... Et... Je suis vraiment désolé, la prochaine fois je t'écouterai... Je sais que j'en fais qu'à ma tête Klaus... Si tu veux, on se rattrapera tout à l'heure je... "
Il allait pas se mettre à chialer non ? Il en avait marre d'être comme ça. Il avait cette impression de tout foirer, d'être une larve, de se mettre à pleurer pour tout et pour rien. Et là, il devait en rajouter une couche auprès de Klaus.
" C'est seulement si tu veux, je veux pas t'embêter... "
Moses.
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