▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Il savait que c'était nécessaire pour tous les deux. Ils devaient voir un psy ensemble et celui que Mutt voit régulièrement. S'ils voulaient faire en sorte que leur futur aille pour le mieux, ils devaient travailler main dans la main. Mutt avait mis du temps à s'ouvrir à un professionnel et le Dr Quinzel avait réussit à récupérer cette confiance.
A vrai dire, ils avaient déjà essayé et avec ce même médecin. Sauf qu'à leur dernière visite ensemble, ca ne s'était clairement pas du tout bien passer. Et Mutt, à cette époque, avait été catégorique il ne voulait plus foutre un pied chez ce psy.
Et pourtant... Quand celà avait été nécessaire et alors qu'il était à bout. Il avait fini chez elle. Simplement parce qu'il ne savait pas où aller et qu'il avait rendu les armes. Et étrangement, et bien que les méthodes de la psy soit tout sauf conventionnelle, Mutt lui avait fait confiance. Il sentait qu'il pouvait se confier sur le traumatisme lié à la mort de Monty. Il l'avait fait et elle avait réussi à le faire déculpabiliser un peu. Puis lui avait donné des antidépresseurs bien plus adapté. Celà évitait à Mutt de prendre tout et n'importe quoi. De surdoser ou alors, a contrario, de ne rien prendre du tout et de devoir tout se prendre en pleine gueule, quitte à en faire pâtir à son entourage.
Tout n'était pas rose, il y avait des moments de haut et de bas mais globalement, ca allait mieux. Il se sentait plus apte à gérer ses émotions fortes au quotidien.
Alors oui, il emmène Klaus voir cette fameuse psy. Non sans ressentir un malaise tout au long de la route, vu qu'il n'a pas osé lui dire le nom du médecin. Irrémédiablement la voiture s'approche du cabinet et alors qu'il se gare sur une place en face du bâtiment. Il ne pouvait plus nier d'avantage. Mutt n'ose pas regarder Klaus, il reste fixé devant lui:
" Je savais pas comment te le dire... " Dit-il un air désolé. " Je savais pas où aller, et c'est la seule que je connaissais et puis... je sais pas, j'ai pu lui dire pour Monty. Je sentais vu comment elle était qu'elle ne me jugerai pas ou n'irait pas me balancer aux flics alors... " Essaye-t-il de se justifier. " J'ai eu peur que tu ne veuilles pas venir si tu savais que c'était elle. "
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
Klaus s’était senti particulièrement soulagé au moment d’entendre Mutt lui affirmer qu’il était prêt à tenter à nouveau une thérapie de couple en sa compagnie… Une thérapie tout court. Ils n’en ont que trop besoin. Si Klaus n’a aucun doute quant à la pérennité de leur mariage et n’estime certainement pas faire partie de cette catégorie d’individus qui laissent leur sort et leur avenir reposer sur un tiers sous le prétexte qu’il aurait des diplômes en psycho, il croit tout de même qu’ils ont besoin d’un intermédiaire, et professionnel, pour s’éviter les crises violentes qu’il leur arrive d’avoir parfois, et qui sont capables de gâcher même les meilleurs moments de leur relation. Oui, ils s’aiment et ils s’aimeront toujours, et ils braveront toutes les intempéries ensemble… ce n’est pas pour autant qu’il y a quoi que ce soit de mal à accepter une main tendue, bien au contraire. Encore moins une main spécialiste. Klaus ne saurait que trop exhorter Mutt à cela, et lui-même en a tout autant besoin, alors il est heureux que les choses se fassent enfin, de manière encadrée et à l’initiative de Mutt, qui, pour que ça fonctionne, doit accepter d’assister à cette thérapie de bonne grâce et non forcé.
Alors qu’ils se rendent jusqu’au cabinet de la psy, Mutt ne dit absolument rien, et le silence est un peu pesant. Klaus n’en tient cependant pas rigueur à son mari… Il devine l’effort que cela doit lui demander de faire tout ceci, il est normal qu’en retour, Mutt cogite. Il ne s’imagine pas un seul instant que la situation puisse être en vérité autrement plus complexe. C’est vrai, il ne sait rien de la psy qu’ils vont voir, pas même son nom, mais… il ne l’a pas demandé, en même temps. Il sait que cette femme suit Mutt depuis quelque temps et que le courant passe suffisamment bien pour qu’il n’ait pas tout envoyé balader. Qu’aurait-il besoin de savoir de plus, après tout ?
Eh bien… Des tas de choses, car quand la voiture de Mutt se gare face à un bâtiment un peu trop familier, Klaus a immédiatement le sentiment de s’être fait douiller… Et dans les grandes largeurs, qui plus est. Il reste là, à regarder la plaque de la psy comme s’il était en plein bad trip, et avant que Klaus ait eu le temps de commenter quoi que ce soit, Mutt le devance.
« Tu aurais pu regarder dans l’annuaire plutôt que de retourner chez la folle à lier de service », réplique tout d’abord Klaus un peu trop sévèrement. Il ne veut pas se mettre en colère, mais il se sent floué. Surtout, il n’aime pas l’idée que Mutt lui ait menti – encore. D’accord, ce n’est que par omission. Mais il lui a menti malgré tout… et ça, ça passe difficilement.
Oui, il entend les arguments de Mutt… Et quelque part, c’est probablement une bonne chose qu’il ait pu tout dire au sujet de Monty mais…
« Putain Mutt… bien sûr que j’aurais pas voulu venir si je savais que c’était elle… C’est une cinglée, cette meuf ! Je veux pas qu’elle te fasse du mal… »
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Mutt se doutait de la réaction de Klaus et c'est la raison pour laquelle il avait tant tardé avant de le dire à son mari. Avant de l'emmener aussi ici. Mais ils avaient besoin de cette thérapie de couple. Simplement parce qu'ils avaient tendance à s'autosaboter tous les deux régulièrement. Et que Mutt avait besoin que Klaus fasse partie intégrante de sa thérapie.
Mutt n'était pas trop bien en emmenant Klaus et ses doutes étaient fondés. Klaus réagit brusquement, Mutt ferme les yeux et déglutit. Il s'en veut, il se demande s'il n'aurait pas dû garder ca pour lui et continuer comme si de rien n'était.
" S'il te plait Klaus... J'ai pas envie de me disputer. J'avais raison de craindre ta réaction... Sinon tant pis tu restes dans la voiture, j'peux pas te forcer. J'essaye juste de faire des efforts. Et... "
Il marque une pause et essaye de se reprendre.
" Elle est pas si mauvaise que ça... Je vais mieux. "
Il se sentait mieux, il allait mieux. Il faisait moins de crises, et il arrivait à se contenir. Ses séances l'aidaient beaucoup, et son traitement aussi. Il avait fait n'importe quoi pendant tellement de temps. Il sait que ca n'ira pas bien du jour au lendemain, qu'il ne voulait pas prétendre à un miracle. On lui a dit d'aller voir un psy. Il l'a fait et trouver dans l'annuaire ? Comme il a dit: il ne savait pas où aller quoi faire. Il était paumé à ce moment là. Et elle est la seule à l'avoir écouté entièrement.
Et s'il avait décidé de faire venir Klaus ici, c'est parce qu'elle connait aujourd'hui leur histoire et que Mutt a du mal à se mettre en confiance avec quelqu'un. Que recommencer à zero avec quelqu'un d'autre serait complexe pour lui. Et qu'ils pourraient aussi parler ouvertement de ce qu'il s'est passé.
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
« Chéri… Moi non plus j’ai pas envie de me disputer, mais tu t’attends quand même pas à ce que je t’applaudisse des deux mains pour m’avoir menti et mis devant le fait accompli, pas vrai ? » Il garde un ton calme. Non, il ne veut pas batailler, mais dire le fond de sa pensée malgré tout. « Tu sais très bien pourquoi j’allais mal réagir. J’aurais tout aussi mal réagi avant de monter dans la voiture, ou il y a quelques jours, mais j’aurais eu le temps de redescendre... Là je sais même pas comment je dois me comporter avec elle… »
Klaus est sincère, il n’a pas envie de se disputer, il n’a pas envie de faire une scène non plus, mais c’est un peu facile de lui sortir ça plutôt que de juste s’excuser pour ses mensonges et promettre de ne pas recommencer. Lui mentir, ce n’est pas faire un effort, pas selon Klaus… Non, il n’a pas envie de reculer, parce qu’il a besoin de cette thérapie, tout autant que Klaus, mais il veut que son mari admette que ça laisse vraiment à désirer, comme attitude.
« On doit travailler sur notre confiance l’un dans l’autre et sur le fait de cacher des choses et tu me manipules pour aller voir la psychopathe de service. »
Il rejette la tête en arrière, pousse un long soupir. D’accord, il doit se calmer, sinon ils vont se prendre la tête dans des proportions violentes et ne mettront même pas un pied dans ce cabinet. Ils ont besoin d’être aidé, et si Mutt a décidé de placer sa confiance dans cette femme alors… Klaus le doit aussi. Ce n’est pas simple pour lui, une part de lui trouve cela parfaitement contre-intuitif, mais il a malgré tout parfaitement compris qu’il doit laisser sa chance à cette femme. Si elle arrive à faire des miracles, alors ce’est ce qui compte. Klaus veut bien accepter d’être soigné par une tarée finie du moment que ça peut les aider à se sentir mieux… Surtout si cela peut aider Mutt, et ce dernier lui promets qu’il se sent mieux grâce à elle. Et c’est vrai, depuis qu’il va voir cette psy mystère dont il s’était abstenu d’aller le mieux, il a l’impression, en effet, que les choses vont bel et bien mieux.
« Bon… D’accord, allons-y », dit-il seulement sobrement sans rien ajouter, tout en avançant en direction du cabinet. Ils verront bien ce qui se passe. Klaus veut faire confiance en Mutt dans tous les cas. Non, il ne le veut pas, il lui fait confiance, et il est temps de le prouver.
A peine ont-ils mis un pied à l’intérieur que la foldingue vient les accueillir avec un grand sourire.
« Alors comme ça t’as réussi à le faire venir, hein ? » fait le docteur Quinzel à l’adresse de Mutt. « Je parie que tu lui as promis une belle récompense pour arriver à ce résultat. »
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
" Klaus, c'était pas dans mon intention de te mani... " Il s'arrête, se rendant compte qu'il était largement en tord dans cette histoire et il s'en veut. Il avait eu peur de lui dire, car il avait eu peur de ce qu'il pourrait lui dire justement. Refuser de venir avec lui... Tout allait si bien (en apparence) dernièrement, il n'avait pas envie de tout gâcher encore. " Je suis désolé, j'avais pas pensé à mal... " Finit-il par consentir à dire.
Il regarde Klaus sortir de la voiture avant de le suivre pour aller jusqu'au cabinet. Il est quand même heureux qu'il accepte de l'accompagner. Mutt le suit, mais il a peur de la suite. En même temps, il y avait de quoi. Il avait peur que Klaus se braque pour de bon et qu'il ne souhaite plus venir ici. Et pire qu'il lui demande d'arrêter de venir. Mais même si le Dr Quinzel était spéciale, elle avait été néanmoins de bons conseils. Il ne pouvait pas le nier et puis, elle n'était pas si folledingue que ce qu'on pourrait croire. Il espérait que Klaus s'en rende compte.
Quoi qu'il en soit le Docteur Quinzel les attend déjà et elle les accueille. Mutt reste penaud. La remarque qu'elle leur fait lui fait simplement hausser les épaules. Il n'avait pas vraiment envie de dire ce qu'il s'était réellement passé. Pas d'entrée. Klaus se ferai surement une joie de l'informer d'ailleurs. Il n'a pas envie d'épiloguer sur ce qu'il vient de se passer.
Sans dire un mot, il entre et s'assoit à sa place habituelle. Il cherche ensuite du regard Klaus pour qu'il l'accompagne et s'installe près de lui. Il a l'impression d'avoir tout fait merder aujourd'hui. Il ne sait pas comment vont réagir les deux parties, mais il sent que ca ne va pas être une partie de plaisir.
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
Klaus sait pertinemment que Mutt n’avait pas eu l’intention de le manipuler. Mutt n’est pas un calculateur, il n’est juste pas comme ça, mais Klaus préfère lui apprendre immédiatement de quelle façon il a ressenti les choses plutôt que de laisser couler. Exprimer leur façon de pensée et leurs émotions immédiatement, sur le moment, c’est bien souvent le mieux à faire, c’est du moins à cette conclusion que Klaus a fini par arriver après avoir trop souvent gardé les choses pour lui au prix de conséquences désastreuses. Oui… l’air de rien, ils ont déjà bien progressé tous les deux… même sans thérapie… Ils sont sans doute mieux disposés à écouter les conseils d’un tiers à présent qu’ils parviennent à s’écouter l’un l’autre.
« Je sais que tu n’as pas pensé à mal, je te dis pas ça pour t’accabler, je voulais juste que tu comprennes ce que je ressens », dit-il lentement en espérant qu’il ne lui reprocherait pas sa franchise et que cette dernière n’influencerait pas leur séance. Les choses sont déjà suffisamment compliquées comme cela sans besoin d’en rajouter une couche. « Bah alors, tu me fais la gueule mon chou ? » demande directement la psychiatre alors que Mutt s’installe dans le plus grand silence sans même prendre la peine de lui répondre.
Klaus grimace. Il n’aime pas la familiarité de cette femme, il trouve cela tout sauf professionnel, mais soit, il se dit qu’au moins, face à une thérapeute pareille, qui sort du cliché de ces spécialiste guindés qui répètent « hmm hmm » en écrivant frénétiquement sur un carnet, il aura probablement plus de facilité à se confier sur ce qu’il ressent véritablement.
« Il m’a promis une nuit inoubliable de sexe après ça, je pouvais pas refuser », répond donc Klaus en souriant, mais presque comme pour marquer son territoire.
« Bien joué Mutty », réplique le docteur Quinzel en adressant un clin d’œil complice à son patient.
Elle les regarde tous les deux et Klaus a un peu l’impression d’être passé au rayon X alors que le regard de la psychiatre s’attarde plus longuement sur lui. Il n’aime pas ça mais il laisse couler. Pour ne pas la regarder dans les yeux, il pose son regard sur le mur derrière elle, où trône son diplôme de psychiatre. Il se demande si ce dernier est valide ou non. « Bon. On part sur quoi aujourd’hui ? Vous voudriez aborder quels sujets ? » elle demande en les regardant successivement.
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Au final, Mutt se demande si c'était une bonne idée. Il se sentait incroyablement mal à l'aise de la situation. Oui, il avait encore fait de la merde et peut être aurait-il dû en parler à Klaus avant. Mais il faisait des blocages. D'incroyables blocages. Il avait encore des peurs. Peur de jugement. Peur de se prendre des critiques dans la figure. Peur de ne pas être à la hauteur. C'était un soucis qui touchait pas mal de point de sa vie et notamment sa vie de couple avec Klaus aujourd'hui.
Klaus le couvrait en sortant une excuse bidon. Mutt ne répond pas et file vers le canapé. Il laisse passer l'instant qui devient pesant alors que Harley leur demande de ce qu'ils veulent parler. Mutt a baissé les yeux vers ses mains. Il se sent un peu mis dos au mur. (c'est ironique vu la situation dans laquelle il a mis Klaus) Mais autant être honnête non si on veut avancer ? Il se secoue la tête négativement, prend son courage à deux mains et lui dit la vérité.
" J'ai mis Klaus sur le fait accompli. " Il marque une pause. " Je ne lui ai pas dit que nous venions vous voir parce que... " Il se secoue la tête une nouvelle fois, il se sent ridicule. " J'ai flippé. Je voulais pas me prendre la tête ou j'sais pas quoi. Je connaissais les conséquences et... j'ai encore fait de la merde et... " Il se tourne vers Klaus. " Et tu me couvres encore dans mes conneries. Je suis désolé Klaus... "
Il se sentait vraiment désolé. Mais il avait des schémas à retirer. Il devait les effacer pour de bon et pour celà, il allait devoir se confronter à celà. Et c'est à deux qu'ils doivent le faire pour ne plus que ca se reproduise.
" C'est pas la première fois. J'ai tendance à pas dire les choses. Pas parce que je veux faire du mal, c'est juste que... je me sens incapable de parler parfois. Je préfère encaisser pour nous. Je préfère ne pas dire les choses parce que je sais que risque de mal se passer. Et parce que je me connais, mes paroles dépassent ce que je pense et... " Il baisse de nouveau la tête. " Peut être que j'ai peur de te perdre à chaque fois, comme ca a déjà été le cas. "
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
Klaus esquisse un fin sourire quand Mutt consent à admettre devant leur psy qu’il l’a mis devant le fait accompli, ne lui laissant pas d’autre choix (quoique, Klaus aurait toujours pu décider de se barrer en courant) que d’accepter cette thérapie) que de venir quoi qu’il en soit. Ça peut n’avoir l’air de rien, mais c’est une marque de sincérité, et cela ne peut que tout naturellement plaire à Klaus et le rassurer. La moindre preuve, le moindre effort de sincérité a une valeur remarquable aux yeux du jeune homme, qui sait les apprécier à leur juste valeur, et sans les négliger le moins du monde.
« Chéri… te mets pas la tête à l’envers pour si peu non plus, c’était un petit mensonge de rien du tout, et un mensonge par omission, en plus », le défend Klaus presque immédiatement. Mais il le pense en effet. Il n’est tout de même pas utile que Mutt se mette dans tous ses états ou réclame son pardon à genoux pour si peu, certainement pas. C’est pas la meilleure manœuvre de ça vie, mais c’est pas dramatique non plus. Et pour ce qui est de le couvrir pour ses conneries… il s’est contenté de faire une vanne salace, c’est pas quelque chose qui lui aura demandé beaucoup d’efforts, honnêtement. « En même temps, vu comment ça s’est passé la dernière fois, vous m’excuserez madame la psy, mais j’étais pas pressé de vous revoir. »
« Le plaisir est partagé, mon chat », se contente de réplique le docteur Quinzel avec un grand sourire, visiblement pas le moins du monde atteinte par le discours de son patient. « Vous en avez fait du chemin, hein ? Je vous que ça communique gentiment, ça fait plaisir à voir », qu’elle ajoute en les toisant respectivement de son regard perçant avant de les interroger sur le sujet de conversation susceptible de les intéresser.
C’est Mutt le premier qui reprend la parole en admettant que c’est pas la première fois qu’il lui cache des choses. C’est vrai… et ces autres choses sont beaucoup plus importantes que ce petit mensonge de rien du tout qui, en comparaison, paraît bien anodin.
« Je suis prêt à encaisser, moi aussi, tu sais… Si tu gardes tout pour toi, c’est pas équitable. Et puis… » Il baisse les yeux. « J’ai l’impression de servir à rien. Si tu me penses même pas capable de te soutenir quand tu vas mal, à quoi je sers ? » avoue-t-il, penaud.
Et c’est vrai que c’est un sentiment qui domine dans son esprit. Elle voudrait qu’il en soit autrement, mais c’est le cas, et il ne peut en rien le nier.
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Il devait faire des efforts et ca devait commencer par là après tout. Alors oui, il balance de but en blanc ce qu'il se passe. Autant être franc, ca ne sert à rien de cacher des choses dans ce bureau. Après, oui, Mutt a compris sa connerie, mais ils devaient en parler car il voulait se débarrasser de ça en fait. Parce qu'il en avait marre de tout faire de travers près de Klaus.
" Nan Klaus, j'aurai dût te le dire, t'avais raison, j'aurai pas dû te foutre sous le fait accompli. "
Car il s'en voulait, comme à chaque fois. Mais c'était plus fort que lui. Ensuite Klaus lui dit qu'il peut encaisser. Qu'il a l'impression qu'il sert à rien quand il le met à part. Mutt secoue vivement la tête en se redressant. Il prend une des mains de Klaus en la serrant doucement dans la sienne.
" Je t'ai déjà dit, tu... m'aides à garder la tête hors de l'eau. T'as pas idée. Parfois c'est juste avec nos petites conneries... Ta présence. Toi, juste toi. Tu ne te rends pas compte à quel point ta présence peut m'aider tellement... Tu me soutiens chaque instant, t'en as pas conscience... " Il marque une pause. " Et si je te dis pas tout. C'est juste un soucis avec moi. Et je sais que tu peux encaisser. Mais t'encaisses déjà assez non ? " Il marque une autre pause pour chercher les mots les plus juste. " Et je garde pas tout pour moi. C'est faux. Tu en sais bien plus sur moi que n'importe qui. Bien plus que ma mère... "
Oui, il lui avait expliqué ce qu'il s'était passé dans sa jeunesse. Il connaissait ses peurs, ses tourments. Mais il y a des batailles. Il doit les mener seul. Ici, il avait déjà fait beaucoup d'efforts. Il avait été voir cette psy, il avait ramené Klaus avec lui ici. Mais tout ne peut pas se faire aussi rapidement qu'on le souhaite.
" Je ne veux pas que tu te sentes inutile. Mais je sais pas quoi faire pour que tu arrêtes de penser ça. Tu sais je m'y perds aussi personnellement dans toute cette merde. "
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
Non, en effet, Mutt n’aurait pas dû le mettre devant le fait accompli, Klaus est totalement convaincu de cela, mais il n’a pas la moindre intention d’en vouloir à son époux pour autant. Bien au contraire, même. Klaus sait qu’ils ont beaucoup de choses à se dire, beaucoup de choses à régler. Mais il pense que cette situation, le fait qu’il ne lui ait pas parlé de l’identité de sa psychiatre, n’est jamais qu’un symptôme du problème et pas le problème en lui-même, et il ne veut surtout pas que cette situation leur encombre l’esprit plus qu’il n’est nécessaire.
Klaus esquisse un fin sourire quand Mutt lui répète qu’il l’aide à garder la tête hors de l’eau. En effet, il n’a pas idée, parce qu’il n’a pas du tout l’impression que c’est le cas, bien au contraire. Il a plutôt l’impression de lui maintenir la tête sous l’eau sans faire exprès. Mutt a beau le lui dire et le lui répéter, quelque chose cloche dans cette affirmation. Si vraiment il lui maintient la tête hors de l’eau, alors il ne fait jamais que l’aider à vaguement effleurer la surface. Ce n’est pas assez, clairement pas assez. Définitivement pas assez pour que Klaus soit susceptible de trouver la chose convaincante ou encore suffisante.
« Non, j’encaisse pas assez », réplique Klaus presque aussitôt. « Je veux pas que tu me dises les choses à moitié, je veux que tu me dises tout. Je sais que tu m’en dis déjà beaucoup, je me suis peut-être mal exprimé là-dessus. Mais je voudrais… j’sais pas… j’voudrais qu’on ait pas de secrets l’un pour l’autre. » « C’est important d’avoir un jardin secret, tu sais », réplique la psy dont Klaus a tendance à oublier la présence – et dans le fond, très franchement, ça l’arrange. « Ouais, j’suis d’accord, mais y a des limites quand même. Si les secrets sont le genre à te vriller la santé mentale et physique alors non, c’est pas une bonne chose de garder les choses pour soi. Vous êtes psy, vous devez savoir ça, non ? »
Le docteur Quinzel ne répond pas, elle se contente de sourire de toutes ses dents, ce qui ne rassure absolument pas Klaus. C’est vraiment une tarée, cette femme… Mais en attendant, ils font ce pour quoi ils sont venus : ils parlent, et c’est en soi un excellent début, déjà.
« Je sais pas exactement ce qu’il faudrait que tu fasses… Mais je veux que quand t’as peur, tu me le dises, quand t’es triste, tu me le dises, quand t’es en colère, tu me le dises. Parce que si je peux pas t’apporter un minimum de réconfort, alors… j’ai l’impression de tout gâcher. »
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Est-ce que Mutt avait envie de tout dire à Klaus ? Il y a des choses qu'il ne vaut mieux pas qu'il sache. Il est juste paumé en fait. Lui-même ne sait pas comment appréhender ses propres pensées parfois. Ca n'était pas si évident, car si ca l'était, il serait déjà sorti de tout ce merdier. Mais Mutt se rappelle d'une chose quand il dit qu'il encaisse pas assez.
" C'est pas ce que tu as dit le jour du mariage. T'as dit que t'en avais marre. " Il le regarde d'un air désolé. " Tu sais, parfois c'est le chao dans ma tête et je peux m'en prendre aux gens que j'aime sans le vouloir. Tu peux pas tout savoir, car ca serait te faire souffrir avec. Je dois retenir cette vague. "
Il prend une grande inspiration, marque une pause pour pouvoir poser ses mots.
" Klaus, j'ai pas envie qu'on vrille tous les deux. J'ai pas envie d'être violent dans mes propos envers toi. Aimer, ca n'est pas faire subir sa partie obscur à l'autre. On dit pour le meilleur et pour le pire. Mais quand on aime, on ne souhaite que le bien de l'autre. Et putain tu sais à quel point je t'aime comme un dingue, alors imagine la souffrance que je ressens à chaque fois que je te fais pleurer ou te sentir mal parce que... j'ai pas su me retenir ? "
C'est ce qu'il pense alors il le dit ouvertement. Ses proches ont beau lui dire qu'il ne doit pas tout garder qu'il doit le dire quand quelque chose ne va pas. Mais Mutt est incapable de le dire avec calme, il est dans une spirale de colère, de tourment alors il le fait ressortir oui, mais par des acres et des hurlements qui, pour lui, sont totalement inutiles.
Il fait un léger sourire à la fois triste et pleins de douceur en regardant Klaus lorsqu'il veut qu'il le réconforte.
" Mais c'est ce que tu fais déjà. Quand j'ai besoin de tes bras, tu es là. Je peux me reposer sur toi et je l'ai déjà fait. Ce qu'on vit, ce qu'on a vécu jusqu'à présent c'est ca. " Il veut prendre un exemple fort mais criant de vérité. " Quand j'ai... tué Monty. " Il déglutit. Sa voix tremble. " Tu m'as calmé, t'as pris les choses en main. Tu m'as retenu de faire des conneries. T'as ramassé mes conneries. T'étais là, j'étais pas seul. " Il lui se tourne vers lui et lui prend les mains. " T'es là Klaus. T'es toujours là. Et le soucis c'est que... " Il baisse les yeux. " Tu sais, parfois je ne sais même pas moi même où j'en suis dans ce que je ressens. C'est comme une spirale. Je peux passer de la colère, à la tristesse, à la joie... Et tu le sais. Tu l'as déjà constater. Et pour un truc, une connerie... Et je le sais. Je suis instable en ce moment Klaus. "
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
« Oui, j’en ai marre que tu me caches des choses… c’est pas exactement ce que je viens de dire ? » répond directement Klaus…
Et marre de ne servir à rien… mais au final, le sentiment d’être inutile découle tout naturellement de ce sentiment d’être mis à l’écart de ce qui se passe dans sa tête. Et il n’est pas le seul dont les pensées se bousculent et sont chaotiques. Oui, il sait très bien que Mutt ne fait jamais exprès de le blesser, mais en même temps… c’est trop compliqué.
« Non, je ne suis pas d’accord. Tu dois retenir cette vague. C’est jamais quand tu me dis ce que t’as dans la tête que tu me blesses, c’est quand t’attends trop longtemps avant que ça sorte, et là, c’est plus une vague, c’est un tsunami. »
Vraiment, il le pense, chaque fois que Mutt a dit des mots plus forts et violents qu’il ne le voulait, c’est parce que justement, il a tant contenu, contenu, qu’il a fini par exploser, et ça a été la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Il ne veut pas être violent dans ses propos envers lui, mais il le sera s’il le garde pour lui.
« A moins que tu passes ton temps à vouloir m’insulter en pensées, mais dans ce cas-là, autant que tu quittes ton mari insupportable, hein ? » Il rit nerveusement. Il ne le pense pas mais c’est une peur qu’il a, d’être un poids dans la vie de son mari. « Et non, je ne suis pas d’accord. Aimer, c’est partager sa part obscure avec l’autre, c’est exactement ça. Et tu crois que je me sens comment quand je te fais pleurer ? ça arrive beaucoup plus souvent que l’inverse. Je te rends triste constamment, je dois le prendre comment ? »
Klaus reste calme lui aussi dans ses propos, mais il le dit comme il le pense. Il a l’impression qu’il n’y a pas une seule conversation au cours de laquelle Mutt ne finit pas par fondre en larmes, et ça le rend infiniment malheureux.
Mutt lui assure qu’il peut déjà compter sur lui, ais Klaus n’a pas le sentiment d’en avoir fait assez… Il a l’impression de n’accomplir que le tiers, voire le dixième de ce qu’il pourrait réussir autrement. Il est là, mais il n’arrive pas à être là à cent pour cent. Y a un truc qui manque, ce truc que Klaus redoute d’être de la confiance. Parfois, Klaus a le sentiment que Mutt ne croit pas en lui.
« Je sais bien que t’es instable, et je suis pas très stable non plus, c’est pour ça qu’on est ici, hein ? » Il lève les yeux vers la psy, étrangement silencieuse durant cette situation.
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
" Non non non. T'en avais marre de moi. Tu voulais te tirer en pleins milieu de notre mariage bordel ! Toi et maman parce que vous étiez derrière mon cul. Je voulais juste fumer une clope seul et vous en aviez fait tout un pataquès... Parfois, j'ai besoin d'être seul, c'est comme ça. "
Il répond sur le même ton que Klaus. Jusqu'à présent, il avait essayé de s'expliquer mais il avait l'impression qu'ils envenimaient les choses dans cette conversation et Mutt ne voulait pas. Et Klaus ne comprend rien... Il ne comprend rien et c'est pour ca que Mutt ne veut pas lui parler et tout de suite, il se met dans des états. Mutt voulait juste lui expliquer les choses à cet instant...
" Je DOIS retenir cette vague ? Mais... " Il a un rire nerveux et se cache le visage entre ses mains. " Je peux pas Klaus. Je peux pas ! Ca a fini que j'ai tabassé Monty presque à mort l'autre jour. Et puis... sur le bateau... " Il ne voulait pas le dire, il ne voulait pas l'énoncer. Certes c'était un cauchemars mais il s'en était pris à Klaus pendant leur sommeil. " Je m'en suis pris à toi. "
Et il parle qu'il l'insulte et de le quitter de nouveau. Mais ou est-ce qu'il va chercher tout ça. Tout de suite, sa peur de l'abandon se déclenche. Comme s'il venait d'appuyer sur un bouton.
" Mais... Mais... Tu racontes quoi là ? Jamais je t'insulterai. Je t'aime bordel... Et je veux pas que tu partes. J'ai jamais voulu et pensé ça. Tu penses que je suis comme ca ? Vraiment mais... "
Oui ca commençait à lui faire du mal tout çà. Mutt se rapproche de Klaus, il se retient de le serrer fort dans ses bras par peur de le voir disparaitre et prendre cette foutue porte parce que... parce que... qu'il a parlé de le quitter. Quand il parle qu'il le fasse pleurer tout le temps, Mutt se met à pleurer mais c'est plus fort que lui.
" Klaus... Arrête... J'essaye de te faire comprendre et tu te tapes une crise de parano ou je sais pas quoi. Pourquoi tu penses que je penserai ça de toi ? Pourquoi ? Tu penses que tu me rends malheureux ? J'ai vécu des traumatismes là, je suis... disons le... en pleine dépression et j'essaye de m'en sortir. Et si je chiale et bien c'est pas toi, c'est pas ta faute. Ecoute moi... s'il te plait... car c'est la vérité. Pourquoi tu ne me crois pas ? "
Il se secoue la tête et essuie ses joues. La psy ne parle pas jusqu'à présent. Mutt ne sait plus quoi faire pour contenter Klaus. Mais sa part sombre... Il ne peut pas lui montrer.
" Je comprends pas que tu penses tout ça. Je peux pas faire plus pour prouver mon amour. On a vécu ensemble, je t'ai demandé en mariage, alors que tu sais par où je suis passé. On l'a fait, s'est dit oui... et on prévoit de vivre dans une petite maison à deux avec notre chien... " Il se secoue une nouvelle fois la tête. " C'est de ca qu'on devrait parler. Construire. Pas parler de ce qui nous détruit. Et c'est ca qui me rend heureux. Pas parler de mes démons... "
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
« Mais tu te doutes bien que j’étais pas sérieux… j’avais peur que toi tu partes au beau milieu de notre mariage, parce que tu avais beau être physiquement là… avoue qu’en esprit, t’étais pas vraiment présent. Même au moment de me dire oui, t’étais pas vraiment présent », se défend Klaus à son tour. « Peut-être que j’en ai fait des caisses, oui, mais j’avais tellement peur que t’aies des regrets, ou que juste… je te fasse déjà chier à peine mariés… Je peux comprendre que t’aies besoin d’être seul, mais là, t’avais pas l’attitude du gars qui voulait fumer sa clope, t’avais l’attitude du gars qui voulait fuir. »
Et peut-être qu’il se trompe, et peut-être que Mutt va le trouver idiot d’avoir perçu les choses de la sorte… Dans le fond, Klaus n’en sait rien. Il dit seulement les choses comme il les ressent, et c’est bel et bien ainsi qu’il les a ressentis… Ce mariage n’était pas comme il l’avait rêvé… L’ombre d’une événement traumatique planait sur la cérémonie… et l’absence de Five n’avait rien arrangé non plus.
« Si tu t’en es pris à moi, sur le bateau et tout le reste… c’est justement parce que t’as trop attendu avant de me dire ce que tu as sur le cœur, pas vrai ? » Il marque une pause. « Je veux dire… c’est ça que j’essaie de te faire comprendre, je crois vraiment que si tu contenais pas les choses avant qu’elles n’explosent, on y arriverait… »
Mais chaque mot de Klaus est aussitôt mal interprété par Mutt. A l’évidence, il ne comprend pas ce qu’il essaie de lui dire.
« Chéri, tu m’écoutes pas. Ou bien tu fais exprès de pas comprendre ce que je dis. Je te dis justement que tu ne m’insultes pas en pensée et que c’est pour cette raison que t’as pas de raison de me cacher ce que tu as sur le cœur… Putain je suis vraiment trop nul, quoi que je dise je te fais du mal, c’est pas possible… »
Voilà, doucement mais sûrement, le calme de Klaus se dissipe, il se sent tellement mal de ne pas réussir à rendre Mutt heureux, et de le blesser à chacune de ses réflexions alors qu’il pensait avoir soigneusement choisi ses mots… Il se sent nul. Véritablement nul. Pire que cela. Nullissime. Une véritable plaie, rien d’autre.
« J’ai pas pensé ça je suis… je suis désolé… Mais t’es tellement triste tout le temps, et même si c’est pas ma faute, je sais pas quoi faire… » Il marque une pause. « Je suis désolé si j’ai merdé au point de te faire croire que je doutais de l’amour que tu me portes, c’est pas le cas. Mais le truc… C’est que pour se construire, il faut des bases solides, et nos démons, si on les exorcise pas, ils détruiront tout. » Il pousse un soupir. « Enfin, qu’est-ce que j’en sais… je suis qu’un idiot de toute façon. »
Et pour le coup, Klaus le pense. Il se déteste… Il se déteste profondément.
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
" J'essayai juste de pas péter un plomb Klaus ! " Il ne lui a pas dit. Mais il aurait pensé qu'il aurai compris. " D'accord... Tu veux savoir ? J'étais camé ce soir là. J'avais pris un truc bien fort pour pas taper des putain de crises de panique pendant la cérémonie... Parce que je savais que j'allais tout gâcher. " Ils auraient peut être dû reporter au lieu de s'acharner mais leur mariage était passé et au final, ce fut le meilleur scénario qui s'est produit, malgré les engueulades. " Jamais je me serai tiré. Je ne te laisse pas seul, jamais je ne te laisserai seul. Je veux pas que tu penses ca. "
Il ne sait plus quoi dire pour rassurer Klaus et il en est incapable. Et oui, sur le bateau, c'était son addiction qui avait fait le sale boulot. Il avait voulu gérer tout seul mais ca... Ca c'était derrière lui. Il avait eu la peur de sa vie pour Klaus.
" Je sais que j'ai fait des conneries. Je le sais... Mais j'en ai marre de tout faire foirer. "
Ils se rendaient coupable de leurs gestes. Et Mutt n'aimait pas voir souffrir Klaus en retour et c'est ce qu'il se passait de nouveau. Mais il n'arrivait pas à retenir ses larmes. Ca n'est pas Klaus qui le faisait pleurer mais la situation en elle même. Ce trop pleins de ressentis qui remontent à la surface et qui n'avaient de cesse de le terrasser. Parce que s'il pleurait devant Klaus, il savait que celà le mettait dans un sale état en retour.
" Klaus j'ai pas dit... " Il se secoue la tête. " Mais je peux pas te le dire, sinon je vais te faire du mal. C'est tout ce que j'arrive à faire: tout gâcher et tout le monde est déçu de moi. J'en ai marre de décevoir les gens que j'aime. La dernière chose que je veux Klaus c'est te décevoir... " Il reprend son souffle. " Je suis désolé de ne pas être celui que tu voudrai que je sois. Je suis désolé de ne pas être ce que tout le monde attend. J'essaye... de rire... de sourire... de ne pas vous faire de la peine. Parce que, je le vois, quand je suis pas bien... Vous me reprochez de ne pas être bien, vous voulez que tout aille, mais j'arrive pas à remonter la pente et c'est pas ta faute. Je veux pas que tu penses que c'est ta faute... "
Il aurait dû se taire et voilà qu'il retourne dans son schéma sans le vouloir. Se taire. Pour éviter ce genre de discussion que Klaus pense qu'il est un minable. Qu'il comprenne surement de travers. Mutt ne peut s'empêcher, il finit par prendre Klaus dans ses bras, et ferme les yeux en le serrant fort contre lui.
" T'es pas idiot. Arrête de dire ca s'il te plait. T'es merveilleux. J'ai juste besoin de l'homme merveilleux que tu es... Tu comprends ça ? J'ai besoin de toi Klaus. J'ai peur de me retrouver encore tout seul... "
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
« Tu t’es camé pour notre mariage parce que venir défoncé ce jour-là était encore moins grave que d’être complètement lucide au moment de me dire oui… tu vois bien que ça déconne, pas vrai ? Et c’est le camé de service qui te dis ça. » Klaus baisse les yeux. « Tu fais pas tout foirer, c’est moi qui ai peur de te perdre, tout le temps, pas parce que tu me montres que t’aimerais partir, mais parce que personne ne reste jamais avec moi, tu vois – bon, à part Ben, mais il avait pas le choix, le pauvre. T’es… c’est tellement incroyable, et je suis tellement chanceux quoi qu’il arrive… Je suis pas habitué à avoir autant de chance. Je devrais pas te le faire payer, mais je me dis souvent que quelqu’un de mieux trouverai un moyen pour que t’ailles bien, alors que j’sais bien, au fond, qu’il y a pas d’interrupteur on/off pour ça… sinon je l’utiliserai chez moi, déjà… », il ajoute dans un rire franchement nerveux. « J’aimerais que t’arrêtes d’essayer de pas me faire du mal. Tu me déçois quand tu me dis rien, pas quand tu me parles. Et je suis désolé si je te donne l’impression d’être une merde, ou si tu pense que je veux te transformer en autre chose… C’est pas ça, mais tu peux comprendre que je veux que tu sois heureux, pas vrai ? »
Pour ce qui serait de ne pas être idiot, en revanche… Klaus ne répond rien. Parce qu’il est incapable de le croire. Pour rien au monde, Mutt ne saurait le convaincre du fait qu’il est merveilleux, pas parce qu’il ne le valoriserait pas assez, mais parce que Klaus Hargreeves est sacrément borné, quand il s’y met, et il a un peu trop tendance à faire l’impasse sur ce qu’on dit de lui pour se concentrer sur une estime assez faible de lui-même… quoi que puissent laisser suggérer ses airs assurés.
« J’ai pas l’intention de te laisser, tu sais ? Jamais de la vie… » « Hum… »
Klaus relève le regard. C’est la psychiatre qui signale sa présence. Klaus av ait complètement oublié qu’elle était là, celle-là. A se demander pourquoi il avait pris la peine de se foutre sur ce divan et de payer probablement une petite fortune quand ils pourraient complètement se contenter de faire leur vie chacun de leur côté.
« J’ai l’impression que depuis tout à l’heure, vous vous dites tous les deux exactement la même chose, c’est assez cocasse, en réalité. » Klaus fronce les sourcils. « Vous avez tous les deux peur de perdre l’autre et vous vous sabordez comme pour vous donner raison. » Elle marque une pause. « Mutt, arrête de t’inventer des prétextes pour garder les choses pour toi alors que Klaus te supplie littéralement de te parler. Il ira nulle part, il est fou de toi. » Elle tourne son regard vers Klaus. « Et toi arrête de geindre tout le temps, tu me donnes envie de t’éclater la tête contre un mur. »
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
" Klaus tu sais très bien pourquoi j'ai fait ca... Tu le sais... j'étais au bout. J'aurai pu tout faire foirer. Mais tu sais que je pourrai te dire oui tous les jours si tu le souhaites. Ca n'est que rendre les choses officielles. " Dit-il pour se défendre. " Et puis... Cette histoire là je gère. " Il regarde la psy. Oui, il ne prenait plus de ces substances bien trop fortes et le rendant addict pour gérer ce trop pleins d'émotions.
Mutt veut bien essayer de parler à Klaus mais c'est plus fort que lui. Il a la trouille de dire les choses et peut être cette blessure remonte à bien plus loin dans son passé. Celui de choisir de se taire plutôt que d'affronter les choses. Pour éviter de souffrir, pour éviter de tout foutre en l'air.
" J'essaye Klaus... J'essaye... " Lui avoue-t-il. " Mais parfois c'est difficile. Tu comprends ? " Lui assure-t-il ensuite. " J'ai pas appris à parler. Tu le sais... L'époque où je vivais, et ce qu'il s'est passé avec Jackson... " Cette histoire le pourrissait. Il avait fait de grands pas en avant, mais il y a des choses qui sont encore difficiles à gérer. " Je sais pas... Je me dis que si je parle pas, ca ira. " Il n'est plus dans ce schéma mais ca lui fait peur de parler. Il a peur que celà lui retombe dessus et sur ses proches.
Klaus lui affirme qu'il ne l'abandonnera jamais. Il le sait au fond de lui, mais pourquoi avait-il si peur de ne pas être à la hauteur ? De décevoir ? Il le sait aussi. Il le sait. Sa main glisse dans celle de Klaus quand la psy lui affirme ce qu'il se passe. Il n'ira nulle part. Il se secoue la tête comme pour reprendre ses esprits.
" Je... Je fais comment pour parler sans avoir peur ? " Demande-t-il alors. Puis il regarde Klaus droit dans les yeux. " Je ne le fais pas exprès. Et tu sais Klaus, je ne vois personne d'autre dans ma vie. Je sais plus quoi faire pour te le prouver. J'essaye tu sais... Je t'assure que je ne demande personne d'autre, c'est toi qui me rends heureux. " Annonce-t-il pour essayer de le convaincre encore et toujours.
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
La vérité, c’est que même si leur mariage resterait un moment merveilleux pour eux deux et que Klaus n’en retirait que le positif quoi qu’il en soit, les deux jeunes hommes avaient tous deux eu tort de se précipiter comme ils l’avaient fait, en espérant que ça les aiderait à se sentir beaucoup mieux ou à exorciser des démons encore bien présents. Ils auraient dû prendre le temps de guérir de leurs blessures, ou au moins de les laisser cicatriser un tant soit peu, et surtout choisir un autre lieu… comment vouloir vraiment faire la fête dans un lieu hanté par leur propre fantôme.
« Fais gaffe, je vais te prendre au mot », répond Klaus en espérant détendre un peu les choses quand Mutt affirme qu’il pourrait bien lui dire oui tous les jours s’il le souhaite : une chose est certaine, c’est que ça ne lui déplairait pas particulièrement.
Pour le reste, pour sa consommation de drogue, est-ce qu’il gère vraiment ? On ne gère jamais vraiment ce genre de chose, on espère juste ne pas replonger. C’est ce que se dit Klaus qui cependant ne fait aucun commentaire, ce n’est pas lui, l’ancien junky de service, qui serait vraiment capable de lui faire des reproches à ce sujet. Si Mutt affirme qu’il gère… alors il va le croire, parce qu’il ne veut pas remettre en doute chacun de ses propos : il veut seulement que ces propos existent bel et bien.
« Je dis pas que t’as pas de bonnes raisons, de bons prétextes pour avoir peur de parler, et d’ailleurs, ce serait une très mauvaise idée de parler à tout le monde. Mais moi, je suis pas tout le monde, pas vrai ? Moi, je suis l’homme de ta vie, y a rien que tu puisses pas me dire. »
Et il le pense vraiment. En même temps, il voit difficilement, à ce stade de leur relation et après tout ce qu’ils ont traversé ensemble, ce que Mutt pourrait vraiment lui dire qui puisse être susceptible de le faire changer d’avis. Bien sûr que non, il ne changera pas d’avis… Il n’en est pas question le moins du monde. Il sait que c’est difficile pour Mutt de s’exprimer, mais plus il se braque, plus il décide de gérer les choses par lui-même, moins Klaus a l’impression d’avoir de l’importance ou de faire une réelle différence dans la vie de l’homme qu’il aime plus que tout au monde, comme il n’a jamais aimé personne ni n’aimera jamais quiconque de toute sa vie, ni Dave, ni personne, juste Mutt. Encore et toujours Mutt.
« Alors ça… je sais pas… », répond Klaus, dépité, réalisant qu’ils sont finalement parvenus à bel et bien toucher le fond du problème. Comment parler sans avoir peur. « Je pense que c’est ça le truc, je voudrais que ma seule présence fasse disparaître ta peur, mais je sais que c’est pas si simple. »
La psy intervient à ce moment précis.
« Voilà un exercice qui va être parfait pour vous deux. Qu’est-ce qui vous fait peur ? Allez-y, vous pouvez vider votre sac ! »
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Mutt a un petit sourire en coin quand Klaus lui affirme qu'il va le prendre au mot concernant cette histoire de lui dire oui tous les jours. Bon en réalité, il le ferait. Car il l'aime tellement qu'il ne voit pas sa vie sans lui et ces promesses de vie conjugale à la vie à la mort, c'était clairement ce qu'il ressentait chaque jour.
Oui, il comprend Klaus quand il lui demande une nouvelle fois de lui parler. Mais il fait confiance à Klaus, et il sait que ca n'est pas dans le but de le nuire. " Je sais mon chéri. Et je te fais confiance. Si je ne le fais pas, c'est pas parce que je pense que tu vas le répéter ou faire de la merde avec. " Il a un sourire tendre à son égard. " Mais c'est plutôt dans l'intention de te protéger. Ca n'a rien à voir. Et... j'ai pas été habitué à parler. Tu le sais... " Il soupire longuement. " Je t'assure que je fais des efforts et je vais continuer à le faire. Je ne veux pas que tu te sentes mal par rapport à ça. "
Mais ca n'est pas le cas et il lui fait du mal en cachant toutes ces choses. Il a peur aussi que ses démons, ses conflits intérieurs ne touchent que profondément Klaus. Qu'à chaque fois ils doivent s'engueuler aussi. Il n'a pas envie de s'engueuler avec l'homme qu'il aime.
Il écoute la psy qui leur demande de faire remonter toutes leurs peurs. Mutt sent son estomac se nouer. Il en avait tellement... Il ferme les yeux pour se recentrer.
" Ouais... " Dit-il dans un souffle avant de se redresser de son assise. " J'ai peur de te perdre... encore. " Dit-il en relevant le nez vers Klaus. " J'ai peur de me retrouver seul de nouveau. J'ai peur que cette histoire de Monty vous retombe dessus. J'ai peur de ce que pense mon père de moi... " Il baisse les yeux et marque une pause. " J'ai peur... de moi-même. Je ne me reconnais plus et j'ai peur de perdre le contrôle de ma vie et... toi Klaus, tu serai en première ligne et... je sais pas comment ca peut se terminer cette histoire... " Finit-il par faire ressortir. " Et j'ai l'impression que toutes ces peurs se recentrent et m'étouffent chaque jour et... ca m'empêche de parler. De TE parler, car je sais que ca va te toucher, tu vas vouloir essayer de m'accompagner dans le fond du problème. Mais je suis pas prêt à lâcher totalement prise et à y aller. Et je te connais, tu... me pousses à ça. Je ne dis pas que c'est mauvais car grâce à toi j'ai fait mon coming out. Mais cette part sombre, je sais pas si je suis prêt à la regarder en face, car je sais pas ce que je vais trouver. Et j'ai peur que... tu prennes peur. Comme je l'ai déjà vu dans ton regard quand je... perds le contrôle. Tu ne me le dis pas, mais je l'ai vu... Je te connais par coeur aussi mon amour. "
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
Klaus sait bien que Mutt n’a pas été habitué à parler, et que c’est pour cette raison que tout ceci est à ce point difficile. Mais il veut qu’il en prenne l’habitude malgré tout, il veut qu’il lui parle sans détour, et sans redouter de lui faire mal. Klaus se sentira toujours plus protégé en en sachant plus au sujet de son mari qu’en le voyant garder des choses pour lui-même. Il aura beau dire qu’il cherche à le protéger, et cela aura beau être vrai, Klaus Hargreeves ne se sentira jamais protégé dans ces circonstances, c’est une absolue certitude.
« C’est tout ce que je veux… Ces efforts. Je sais que c’est pas simple pour toi, et je sais que parfois, j’insiste un peu trop, et je voudrais trop que tout se fasse tout de suite, mais c’est si dur de voir ta douleur et uniquement ta douleur. Si tu mettais des mots dessus, la douleur ne disparaîtrait peut-être pas, mais je pourrais t’aider à la porter et je sais pas… peut-être que ce serait plus simple. »
Klaus ne peut pas prétendre qu’il va cesser de se sentir mal par rapport à ça, ce n’est définitivement pas le cas, et il faudra beaucoup de temps avant que ce soit effectivement le cas quoi qu’il en soit. Klaus hésite à autre chose encore, mais la psy intervient en suggérant de parler à cœur ouvert de ce qui leur fait vraiment peur. Ça va pas être simple, mais c’est peut-être la meilleure chose à faire.
C’est Mutt qui se lance en premier, qui lui parle de sa peur de le perdre, de sa peur d’être laissé seul. De la peur, bien sûr, que son père ne le trouve pas à la hauteur. Klaus serre doucement la main de Mutt dans la sienne quand il lui dit avoir peur de lui-même, peur de perdre le contrôle sur sa vie. Il parle sans détour, et pour une fois, Klaus sait qu’il ne dissimule pas, il lui parle sans détour, parce que oui, il a raison, Klaus veut l’accompagner dans le fond du problème, et il ne pense pas que ce soit un mal… au contraire. Assumer les choses, c’est accepter de vivre avec et ne plus s’en cacher.
« Quand j’ai peur, chéri, c’est jamais de toi, c’est pour toi, je te le promets. » Il marque une pause. « Tu sais de quoi j’ai peur, moi ? J’ai peur qu’à force de vouloir me protéger, tu te dises que le seul moyen de faire, c’est de partir. J’ai peur que tu réalises que t’auras pris tellement de temps et d’énergie pour un pauvre junky qui sait rien faire de ses dix doigts. J’ai peur que tu me laisses seul…. » Comme Dave avant lui. « J’ai peur que t’aies pas besoin de moi, et quand tu te tournes pas vers moi quand ça va mal, c’est ce que je me dis. C’est con, c’est faux, mais c’est plus fort que moi. Je me dis que tu n’as pas besoin de moi. Que personne n’a vraiment besoin de moi. »
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
>" Je vais continuer d'essayer Klaus mais... ne me fous pas la pression... " Lui dit-il franchement. " Et faut que tu comprennes qu'il y a des trucs que tu peux pas porter à ma place. Si je vais chez la psy, c'est pas pour faire joli. Mais quand ca va pas, je te le dirai. J'ai compris. " C'est au moins ce qu'il peut faire. Il est heureux d'entendre que Klaus ait entendu ce qu'il a à dire. Qu'il semble comprendre. Il sait qu'il y a du boulot. Ils en parlent mais ensuite, Mutt va devoir agir et il le sait pertinemment.
Mutt lui explique qu'il voit la peur dans le regard de Klaus quand il s'emporte. Klaus lui explique ce qu'il en retourne vraiment. Mutt ferme les yeux et acquiesce doucement. " Bah moi j'ai peur pour toi. " Affirme-t-il quand même. Il se secoue la tête vivement avec tout ce qu'il affirme. Il sent sa main se serrer dans la sienne pourtant. Il ne veut pas qu'il pense ça mais c'est plus fort que lui...
" Jamais je ne te quitterai. Quand je me suis marié avec toi, c'était pour te faire la promesse que je resterai quoi qu'il arrive. A la vie, à la mort. Je sais que t'as pas eu un passé facile, mais j'ai l'intention d'aller nulle part. " Lui affirme-t-il encore. " Je vais te parler un peu plus. Mais t'es pas tout seul. Je suis avec toi et tu sais qu'à deux, on est fort. Rappelle toi tout ce qu'on a traversé déjà. Et on est... toujours là à se battre. " Il a un léger rire nerveux. Il prend un air coquin et main en regardant Klaus pour ajouter. " Ne rien savoir faire de ses dix doigts ? Ca je ne suis absolument pas d'accord. " Petite remarque coquine mais Mutt ne pensait pas qu'il était un moins que rien. Oui à un moment donné, il avait été dur avec Klaus mais à ce moment là, il était à bout. " J'espère que c'est pas mes... remarques... quand j'étais pas dans mon état qui te fais penser que t'es qu'un Junkie qui sert à rien. J'étais en manque de ma saloperie... Tu parles d'un Junkie ? Je ne suis pas mieux ! On est pas parfait Klaus. Personne ne l'est. "
Il ne veut pas que Klaus se sente inutile ou qu'il pense qu'il veuille l'abandonner. Mutt a l'impression du coup, qu'il s'y prend très mal. Ca n'était pas son intention. Peut être a-t-il besoin de se confier un peu plus ? C'est surement celà.
" Je t'aime comme un dingue. Ca ne changera jamais. Ce qu'on ressent l'un pour l'autre, c'est... incroyable. C'est... rare. Parfois imparfait mais je ne veux vivre ca avec personne d'autre. Comment je pourrai me lasser de toi ? J'aime quand tu me racontes toutes tes histoires incroyables quand je rentre le soir, même si parfois j'en comprends pas la moitié. Je m'en fous, je peux passer des heures à t'écouter. Quand je rejoins tes bras, tes caresses, tes baisers, ta présence. Juste toi. Je me lève le matin pour te retrouver après ma journée, pour te regarder dormir des heures... Pouvoir t'envoyer des messages quand le temps me semble long, parce que t'es la personne qui est constamment dans ma tête. Quand je vais bien, quand je suis triste. T'es partout même si t'en as pas conscience. Et je ne peux pas me passer de tout ça. Je me lève le matin pour toi. C'est toi qui m'aide à me lever le matin. "
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
« Pardon… pardon… je t’en demande trop, je sais », répond immédiatement Klaus quand Mutt lui dit de ne pas lui mettre la pression. Klaus baisse le regard. Il a conscience de faire ça, souvent, et il le regrette. C’est plus fort que lui… il voudrait que tout aille bien, tout de suite, au risque que rien n’aille jamais bien, mais ce n’est pas en faisant preuve d’impatience qu’on réussit à quoi que ce soit. « D’accord », ajoute seulement Klaus sans insister quand Mutt ajoute que Klaus ne peut pas tout porter à sa place.
Pour sa part, il n’a pas le sentiment de vouloir tout porter, juste de délester un peu Mutt, mais il en fait sans doute trop, et il n’a pas envie d’insister, il a conscience d’en faire trop, et que ce soit difficile à vivre pour Mutt. Alors soit, c’est un fait, il doit se calmer… il va se calmer.
De même qu’il va admettre qu’il peut être à la hauteur de Mutt et que ce dernier ne l’abandonnera pas sous le prétexte qu’il ne serait pas à la hauteur, ou incapable d’endosser ses souffrances. Il le sait, qu’il n’est pas tout seul, il le sait combien ils sont forts, à deux, mais parfois, il a aussi l’impression de rendre Mutt si faible… c’est compliqué de l’expliquer, par conséquent.
« Oh non, ne crois pas ça », répond Klaus en riant légèrement quand Mutt lui dit espérer que ce ne sont pas ses remarques qui lui laissent croire qu’il est un junky inutile. « Mais on m’a dit ça toute ma vie… Et j’ai pas parlé d’être parfait, j’ai parlé d’être… j’sais pas… un être humain viable », il ajoute en souriant.
Et Klaus est moins que parfait : il est chaotique, il est constamment, improbablement, déplaisamment instable… Et forcément, il ne peut qu’avoir intégré toutes les réflexions qu’il a toujours endossé, quant au fait qu’il ne réussirait jamais à rien. Forcément, il a plutôt tendance à croire que ça doit être vrai.
« Moi aussi je t’aime, Mutt. T’es ma putain d’âme sœur. »
C’est pas exagéré de le dire, c’est ce qu’il pense bel et bien. C’est ce qu’il veut, même. Il tient à ce que ce soit bien clair. C’est lui-même qu’il remet en question, pas leur amour. Parfois, aimer profondément, sincèrement, immensément, de tout son cœur… ne suffit pas pour autant. Parfois, iil faut encore falloir dépasser tout cela.
« C’est con qu’on soit déjà mariés, ça aurait fait un super discours de mariage. » Il marque une pause. Il ne répond pas à sa longue déclaration par une longue déclaration. Quelques mots suffisent à tout dire. « Je t’aime plus que tout. »
« C’est mignon tout plein », commente la psy dont Mutt a, une fois de plus, oublié la présence. « Je dois quand même vous prévenir. Vous ne pouvez pas être l’unique raison d’être de l’autre. La codépendance, c’est chou sur le papier mais… » Elle a l’air étrangement sérieuse, étrangement songeuse. « … c’est pas une bonne idée. »
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Mutt allait faire le nécessaire pour avancer, pour dire les choses à Klaus même si ca n'est pas évident. Parfois, Mutt a l'impression de ne pas avancer, parce qu'il n'allait pas assez vite. Mais les choses sont dites avec Klaus, c'est le principal. Ils devaient agir maintenant. Mutt entend bien le manque de confiance de Klaus. Il se secoue la tête quand il parle d'être un être humain viable.
" Mais qu'est ce que tu racontes ? Tu penses vraiment ça ? Mais... Klaus... Non ! "
Il ne voulait pas qu'il pense ça de lui. Un être humain viable ? Après il peut comprendre vis à vis de son passif et tout le reste. Mais ils avaient passé plus de deux ans ensemble. Ca n'était pas rien. Et Mutt le trouvait viable. Parfois, c'était le bordel, il était désorganisé. Mais comme il dit: il est un être humain.
" T'es un être humain comme t'as dit. T'es pas parfait et je ne le suis pas. Mais ca veut dire alors que ca fait deux ans que je traine avec un mec peu viable. J'ai quand même survécu ! " Dit-il ironiquement pour essayer de retirer un poids.
Mais une chose est sûre et ils étaient d'accord sur ce point-là. Ils s'aimaient. Ils ne pouvaient pas vivre l'un sans l'autre et leurs paroles les touchent l'un et l'autre. De toute manière leur dispute se finissaient toujours comme ça. (et autrement après soyons honnête) Ils s'envoyaient les plus beaux mots d'amours. Mais ce moment est de courte durée quand le Dr. Quinzel intervient en leur disant des mots qui serrent le coeur de Mutt. Il ferme les yeux et grimace.
" Vous... " Il déglutit. " Vous pouvez pas me dire ça. "
Elle avait raison, mais pour Mutt, il avait besoin de Klaus à ce niveau là. C'était même limite addictif. Sa main se serre un peu plus dans celle de Klaus. Il a besoin de lui, c'était nécessaire.
" Si j'avais pas Klaus alors... " Il ne serait peut être pas là. Il serait au fond du trou, il serait plus bas que terre. Non il ne voulait pas entrer dans cette discussion, il refusait. Il se secoue la tête.
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
Klaus hausse les épaules, pour lui, ce n’est pas bien grave que beaucoup le considèrent comme un homme à peine fonctionnel, c’est une réflexion qu’il a souvent reçue, y compris de la part de son entourage proche, et il ne le prend pas mal, parce qu’il ne se leurre pas à son propre sujet. Il sait bien qu’il n’est pas le couteau le plus affuté du tiroir, et ça lui va très bien, il veut juste... être raisonnablement bien. Il n’avait pas envie que cela fasse toute une histoire, parce qu’à ses yeux, ce n’est pas grand-chose, au final… prononcer ces mots, c’est presque anecdotique à ses yeux.
« Eh oui, c’est exactement ce que je dis », répond Klaus en riant légèrement quand Mutt affirme que pour avoir vécu deux ans avec un mec peu viable, il a survécu malgré tout.
Il ne veut pas que cela soit vu comme une politique de dénigrement ou que Mutt s’imagine qu’il le vive particulièrement mal, ce n’est pas le cas du tout. Il aime seulement être lucide vis-à-vis de sa propre expérience et vis-à-vis de sa propre personne. C’est pour ses imperfections qu’on l’aime, bien souvent, alors ces imperfections, autant les cultiver, pas vrai ? Oui, autant les cultiver, et le plus précieusement possible tant qu’à faire.
Quand la psy reprend la parole, Klaus se tourne vers Mutt et fait mine de ne pas comprendre. Eux, coépendants ? Bon… peut-être un peu, mais même si c’était le cas, y a pas de mal à ça, pas vrai ? Ouais, il a très envie de contredire sa psy pour ne pas faire face au point sur lequel elle est en train d’appuyer. Bien sûr, ils sont là pour ça, pour que quelqu’un leur mette le doigt sur ce qu’ils refusent de voir par eux-mêmes… Encore faut-il que ces fortes têtes acceptent d’entendre autre chose que ce qu’ils veulent bien entendre.
« Hey… je t’ai pas du tout parlé de te séparer de Klaus, ne me fait pas dire ce que j’ai pas dit ! » fait immédiatement le docteur Quinzel alors que Klaus serre plus fort sa main dans celle de Mutt. « Je dis seulement qu’en vous laissant trop dépendre l’un de l’autre, vous être autant capable de vous tirer vers le bas que vers le haut, et que c’est dangereux. Il ne faut pas vous oublier dans le processus. » Est-ce que c’est vraiment ce qu’ils font ? Klaus serait bien incapable de le dire. Il refuse de le croire tout à fait en réalité. Mais il est vrai qu’ils ont peut-être tendance à s’oublier à titre personnel dans cette relation. « Est-ce que vous avez l’habitude de faire certaines choses par vous-mêmes ? Ou vous préférez tout faire ensemble ? »
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Mutt n'aimait pas trop qu'on parle de ce sujet là. Oui, il y avait un soucis là dessus. Peut être que son monde tournait trop autour de Klaus et alors ? Ca ne lui faisait pas de mal. Ca lui faisait du bien. Klaus lui faisait du bien. Il baisse la tête alors que le Dr Quinzel lui explique exactement ce qu'elle souhaite dire. Mais Mutt est persuadé actuellement de ne vivre qu'à travers Klaus. C'était nécessaire que ce soit comme ça. Car au fond, ce qu'il est devenu n'a aucune importance. C'est son amour qui comptait, c'est tout.
Ses projets. Sa vie actuelle. Même venir chez cette psy. Sa mère entrait aussi en compte mais Klaus... Pendant tout le temps où ils étaient ensemble, ils avaient rarement des moments où ils ne faisaient pas de projets à deux.
" J'ai mes cours d'escrime. Je viens aussi vous voir. " Affirme-t-il directement. " C'est pas faire des choses seul ça ? "
Mutt se braquait un peu, mais celà veut dire que c'est un point à travailler. Voilà où était le soucis. Mais Mutt ne voulait pas en prendre conscience tout de suite. Il voulait justifier ses actes pour aller de l'avant pour Klaus. Car après tout, sans Klaus, il ne serait rien non ?
" Et Klaus... Fait des trucs aussi. Hein tu fais des trucs ? " Dit-il en se tournant vers son mari et en captant son regard. Il supposait qu'il aille voir ses frères par exemple. Qu'il pouvait parfois aider sa mère ou l'accompagner quand il n'était pas là. Promener le chien. Non. En fait Mutt ne sait pas ce que Klaus fait globalement quand il n'est pas à la maison et qu'il bosse ou qu'il est à la fac. Mais ca ne lui a jamais posé soucis. " Quoi que Klaus fasse... Ca ne me pose pas soucis. " Ajoute-t-il comme pour devancer celui-ci face à la psy. Il avait peur de ce qu'elle pourrait dire s'il ne répondait pas comme il fallait. Son besoin de contrôle reprenait le dessus.
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.