▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Pour le coup, Mutt avait laissé géré Klaus et puis... Il devait avancer non ? Même pour ses cours à domicile, il avait besoin d'un certificat d'un psy qui lui autorise les cours à la maison et pour éviter un retour de force de Sorrento. Mais il ne pouvait pas commencer seul. Il n'était pas assez confiant et quand il repensait à son enfance et devoir le dire à une personne extérieure. Ca bloquait, il se braquait.
Pas étonnant. Il avait gardé ça pendant trop d'années. Il l'avait bien enfoui, si bien que son trauma avait été oublié jusqu'à ce que les derniers évènements le pousse à refaire surface. Mais tel n'était pas le sujet de cette première séance mais bel et bien leur histoire à tous les deux: Klaus et Mutt.
Ca n'allait pas. Il faut appeler un chat un chat. Ils passaient leur temps à s'engueuler, des trucs stagnaient et parfois ils ne se comprenaient pas. Mutt culpabilisait car il avait l'impression de trop en demander à Klaus et de son côté... Klaus... Bah il ne comprenait pas où il voulait en venir.
Ils restaient quand même proches et ils n'étaient pas au point de non retour non plus. De toute manière leur amour était assez fort pour braver bien des choses. Ils ne voulaient pas perdre celà. Cette connexion qu'ils avaient. Bien qu'il était difficile de la perdre vu qu'ils étaient limite accroc l'un à l'autre. C'était surtout: ils se faisaient mal et de la pire des manières. Mutt sait aussi qu'il ne va pas bien et qu'il le fait payer à Klaus. Et depuis qu'il doit squatter à la maison, il en rajoute des caisses. Il a tendance parfois à ne plus supporter la présence de sa moitié. -oui ca en arrivait jusque là- et se foutre en colère parce que Klaus... ne le comprenait pas et ne lui laissait pas son espace vital pour travailler ou mettre à plat ses problèmes pour les résoudre. Klaus était dans sa bulle pour Mutt, il vivait dans son monde sans trop se préoccuper du reste.
Mais il savait qu'il lui avait fait la promesse de s'occuper de lui... Le voila en train de changer son fusil d'épaule, alors il culpabilise. Il garde ca pour lui et ca monte doucement en pression. Il est 11h. Ils doivent partir car ils ont rendez vous à la demi chez ce psy. Visiblement, elle allait les aider. Mutt était nerveux donc du coup de mauvaise humeur. Il avait réussit à bouffer un de ses ongles à sang, et il était déjà en train de faire tourner bourrique Klaus pour avoir du retard. Non pas dans un batifolage exprès comme ils ont tendance à le faire, mais plus à retourner l'appartement, s'agacer pour des choses futiles, faire des remarques à Klaus inappropriées. Bref, c'était un cauchemars.
Ils étaient en retard et ils allaient arriver en retard. Et ils ne possédaient pas la téléportation de Five. De 5 à 10 minutes rien de plus néanmoins... Quand Mutt se décide enfin de revenir près de la porte, on le sent plus stressé que jamais.
" C'est bon... Ca ira... Je ferai sans lunettes... " Dit-il sèchement, parce qu'il y a trop de soleil dehors et que ses saintes Ray-Ban sont introuvables. " De toute manière, je sais pas à quoi ca sert de se bouger le fion maintenant... 11h30 pour un rendez vous c'est abusé. " Continue-t-il de râler en enfilant sa veste. " Si t'étais capable de te lever plus tôt, cette histoire serait réglée. " baragouine-t-il entre ses dents, mais Klaus ne pouvant pas rater la remarque. Mutt claque la porte de l'appartement bruyamment et la ferme à clef avant de les glisser dans sa poche. " Magne toi, on est en retard... "
Moses.
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Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
Quand Klaus voit Mutt s’en prendre aussi rageusement à lui pour des raisons qui, à ses yeux, n’ont pas de raison d’être (mais c’est très probablement parce qu’il n’est pas capable de les voir, en fin de compte), il se dit qu’il était plus que temps qu’ils la voient enfin, cette satanée psy. Et d’un autre côté, à mesure que le rendez-vous approche et que cela rend Mutt irritable et donc absolument infect, il voudrait ne jamais avoir pris les devants et avoir laissé la situation s’envenimer. Malgré tout, il reste convaincu que ça va leur faire du bien. Bon, ça ne change rien au fait que Mutt aurait besoin aussi de séances individuelles, parce que clairement il va mal, mais leur couple en a terriblement besoin aussi.
C’est constamment l’enfer et le paradis, chez eux, sans moment d’intervalle : soit ils s’engueulent comme du poisson pourri, soit ils s’envoient en l’air en se déclarant leur amour infini et éternel… une telle dynamique n’est pas tenable sur la durée, et bien sûr, puisque maintenant ils se voient vingt-quatre heures sur vingt-quatre, c’est encore pire. Promis, Klaus essaie vraiment de ne pas trop investir l’espace de Mutt, et même, il a fait quelques efforts (de type faire un peu le ménage, lancer des lessives – si, si…), mais bon, ça n’ôte quand même pas grand-chose au fait qu’il veuille attirer son attention constamment et donc le détourne régulièrement de son travail. C’est pas forcément ce qu’il veut, mais c’est juste plus fort que lui… et puis… il y a cette autre chose, cette façon qu’ils ont l’un et l’autre de garder leur ressentiment pour eux jusqu’à ce qu’il finisse par exploser, et de la pire des manières.
Et ça commence déjà car, tandis que Mutt s’énerve tout seul, Klaus, de son côté, essaie de lui opposer un calme olympien. Pourtant, il est blessé par ce qu’il prend pour de constantes microagressions, mais il les laisse s’accumuler, parce que d’une part il ne veut pas accabler Mutt encore davantage au risque qu’il ne se sente plus mal qu’il ne l’est déjà, et d’autre part, il se dit que ça doit quand même être de sa faute, si Mutt est comme ça, et que ces microagressions, eh bien il les mérite, en fin de compte.
« J’arrive », se contente de faire Klaus, qui relève sa remarque mais n’y réponds pas.
Il hésite à serrer la main de Mutt en un geste rassurant, et lui sortir même… une phrase un peu bateau, peu importe, afin de lui garantir que tout ira bien, mais rien ne vient et il est sûr est certain que ça ne ferait qu’empirer les choses. C’est donc dans un silence relatif et pesant, que Klaus a vaguement essayé de combler avec des réflexions débiles, qu’ils arrivent dans la salle d’attente du cabinet psychiatrique, où une blonde énergique et au sourire beaucoup trop large vient les accueillir.
« Ah, le rendez-vous de onze heures trente ! J’ai failli vous attendre - je déconne, je m'en fiche, on finira juste plus tôt, que je puisse avoir ma pause déjeuner », elle fait avec dans la voix un filet de bonne humeur que Klaus trouverait presque inappropriée. « Entrez, on se dépêche, vos problèmes vont pas se résoudre tous seuls », qu’elle fait en les invitant d’un geste à s’asseoir. « Allez, on s’assoit et vous me racontez votre histoire, vendez-moi du rêve, un peu. »
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Un silence pesant s'installe alors qu'ils prennent la route jusque chez le psy. Mutt était en train de retourner le truc encore et encore dans sa tête, sans trop calculer Klaus. Il n'avait pas pensé vraiment ce qu'il lui balance. Il ne s'est pas rendu compte qu'il pouvait être injuste et méchant avec lui parfois. Et Klaus semblait encaisser sans rien dire à cet instant.
Alors ils vont jusqu'à la salle d'attente et il n'a pas l'occasion de reprendre son souffle que la nana psy les attend déjà de pied ferme. Oui, avec leur retard, ca n'était pas étonnant. Elle les accueille avec un large sourire. Mutt ne moufte pas, il ne se sent déjà pas à son aise. Déjà, la nana il ne la sentait pas... Ou alors c'est parce qu'elle allait être là pour décrire ce qui ne va pas chez lui ? Il n'aimait clairement pas qu'on gratte sous la surface. C'était à lui et gratter voulait aussi dire faire remonter des trucs dont il n'avait clairement pas envie de revoir. Il en avait déjà assez fait remonter...
" Ouais... Ouais... " Dit-il entre ses dents d'un air ronchon.
Mutt laisse tomber son postérieur sur le canapé alors qu'un rire ironique s'échappe de ses lèvres. Vendre du rêve... Ouais... Elle est loin du compte. Mutt se cale dans le fond et dans un signe de désapprobation, il croise les bras. Ils devaient parler. Pouvoir aller au fond des choses mais pour Mutt, leur histoire était personnelle. Il avait déjà du mal à l'apprivoiser alors la raconter comme ca ? Il ne dirait rien. Klaus peut le faire mais pour l'heure, il préférait se ronger l'ongle de son pouce déjà bien mis à mal.
S'il voulait parler ! Qu'il le fasse ! Raconter leur histoire ! Il pouvait vendre tout les rêves qu'il voulait ! Son rêve à lui ? C'était de fuir cet endroit le plus rapidement possible et aller se terrer dans le fond de son lit et ne plus en sortir.
Moses.
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Klaus tourne un regard concerné vers Mutt. Il ne sait pas vraiment pourquoi, il s’était dit qu’à partir du moment où ils se retrouveraient dans des conditions réelles de thérapie, comme dans les films, comme au début de Mr et Mrs Smith, ça coulerait tout seul. Pour une raison inexplicable et miraculeuse, son fiancé se détendrait et ils pourraient mettre tous leurs problèmes à plat. Évidemment que c’était utopiste. Mutt n’a aucune envie d’être là et il le lui fait comprendre. Quant à la psy… elle est… ouais, elle est un peu spéciale, peut-être que Klaus aurait dû mieux se renseigner, pour le coup. Mais en même temps, elle était abordable, et les psys ça coûte une blinde… Et oui, il répète déjà en son fort intérieur tous les arguments qu’il pourra servir à Mutt quand ce dernier lui reprochera forcément de lui avoir fait perdre son temps quand ils sortiront de là. Qu’il est bête, aussi ! Bien sûr que ce n’était pas une bonne idée ! Mais maintenant ils en sont là, et… faut bien qu’ils essaient, au moins, juste ça.
Le petite « ouais ouais » grommelé entre les dents de Mutt lui serre un peu plus le cœur, même s’il ne peut pas être certain de ce à quoi il s’adressait. Au fait que la psychiatre leur demandait de lui vendre du rêve ? En même temps, il n’a pas tort. Leur relation est souvent merveilleuse, en tout cas Klaus le pense, mais parfois, c’est vrai qu’elle a l’air de tenir davantage du cauchemar que de quoi que ce soit d’autre. Il détourne son regard de Klaus et tente de trouver un semblant de réconfort chez le docteur Quinzel, mais elle a un peu l’air sur une autre planète. Est-ce que tous les psys sont supposés être aussi perchés ? Il a envie de serrer la main de Mutt, celle dont il ronge l’ongle du pouce, pour l’inviter à arrêter, certes, mais surtout pour trouver du courage au contact de sa main dans la sienne, mais il n’ose pas faire ce simple geste. Dans des circonstances comme celle-ci, essuyer son rejet serait insupportable. Alors il prend une grande inspiration et cherche la meilleure manière de raconter leur histoire. Sauf que c’est tellement compliqué… et il sait pas faire ce genre de choses.
« Déjà, faut savoir que… » Il hésite, cherche ses mots. « Mutty, c’est l’homme idéal. Ou… c’est l’homme idéal pour moi, la connexion qu’on a ensemble c’est… c’est magique vraiment, j’ai pas d’autre mot. Et je sais qu’il est patient avec moi, et que j’en fais pas toujours assez. J’ai jamais vécu en couple, j’ai jamais vécu ce genre de vie, et… j’sais pas, je merde beaucoup, et quand il aurait besoin de moi, j’imagine que j’en fait pas assez, ou que je le fais mal. J’sais que c’est dur pour lui en ce moment et j’arrive pas à l’aider. J’me suis dit qu’ici ce serait bien, parce qu’on pourra parler et que quelqu’un arrivera à le soutenir comme il faut. Parce que là, moi, j’ai l’impression que j’empire tout. »
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Mutt est dans sa coquille pour l'heure et s'il s'était retrouvé seul, il n'aurait pas dit un mot. Préférant se ronger l'ongle déjà bien malmené par le passé. C'est Klaus qui prend la parole. Il préfère le laisser faire. Mutt hausse les sourcils quand il parle. Il n'est pas très réceptif pour l'heure notre petit Mutty.
Il laisse Klaus finir sa tirade alors qu'un rire ironique s'échappe de sa gorge, il se secoue la tête. Comprenant encore tout de travers et ne voyant pas qu'il était à côté de la plaque. Quand Mutt est dans cette état d'esprit là alors... il ne comprenait que ce qu'il voulait.
" Alors visiblement, c'est mon procès qu'on est venu faire. On est pas censé parler de notre couple ? Parce que là, c'est un peu ciblé sur ma personne ! "
Il gesticule sur son siège, ayant du mal à rester assit pour le coup, car bon... il se disait qu'il aurait mieux fait de fuir cette salle d'attente en voyant la blonde devant eux arriver. Et il ne voyait pas ce que Klaus voulait dire en parlant du fait qu'il empire les choses. Il n'empire rien du tout. Et au final, pour Mutt, c'est Mutt qui s'en prend à lui. Bon, d'accord, il n'arrive pas à fermer sa grande bouche une seconde de plus et il s'adresse à Klaus.
" Et arrête avec ces histoires de j'empire tout ! Je t'ai déjà dit que c'est faux. Tu te tapes un sketch à chaque fois ! Faut vraiment que t'arrêtes aussi... " Il aurait envie de s'excuser de ses paroles parfois dures envers lui mais il tourne un oeil vers la blonde qui les regarde. Il soupire longuement, et croise de nouveau les bras pour se caler dans le fond du fauteuil.
" Vous êtes en train de faire vot' truc là ? Observer et taper votre conclusion ? Alors on est bon à jeter pour vous ? Parce qu'au final, tout ce que vous voyez là c'est le mec complètement instable qui mène la vie dure à son mec ? Vous allez faire quoi ? Comme vos collègues de l'hosto, me refourguer des cachets et après on en parle plus ? Comme ca je foutrai la paix à tout le monde. Allons y vu que c'est mon procès !!! " Balance-t-il de la manière la plus désagréable qu'il soit. Mutt se cachait comme d'habitude derrière sa colère. Comme il l'avait toujours fait. C'était bien plus simple que de faire face à sa souffrance de toute manière. Ca avait toujours fonctionné comme ça alors pourquoi ca ne continuerait pas ?
Parce qu'aussi vexé dans son ego, il finit par décroiser les bras pour attraper la main de Klaus assez brutalement et avec fermeté en redressant le menton d'un air fier, bien que son regard en disait long sur ce qu'il y avait à l'intérieur.
" Voyez... Le parfait petit couple. Tout va bien madame le psy. "
Moses.
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« Ton procès… Mais… non… », fait Klaus d’une voix faible en essayant de se repasser le film de ce qu’il vient de dire dans l’intention d’y trouver ce qu’il a bien pu dire de travers.
Peut-être qu’il s’est trop victimisé ? Mais c’est pas ce qu’il veut, au contraire, il s’était dit que ce serait plus simple que chacun mette en avant ce qu’il faisait de travers dans leur relation histoire que ce ne soit pas l’autre qui lui balance ses quatre volontés à la gueule, ce qui serait autrement plus difficile. Ouais, il a sûrement fait les choses de travers. En parlant comme il l’avait fait, il avait eu l’impression de bel et bien parler d’eux.
« Au moins je parle, moi », grince Klaus entre ses dents serrés, plus déçu qu’autre chose d’entendre la réaction de Mutt. Si avec ça, il s’imagine que Klaus va arrêter de croire qu’il empire tout ! Bien sûr que c’est ce qu’il pense, puisque c’est manifestement le cas.
Il baisse le regard, il était venu ici plein de bonne volonté, mais maintenant, il a la même envie que Mutt de se barrer. C’était stupide, comme idée. Complètement stupide. Klaus avait voulu croire qu’ils en ressortiraient plus forts et plus amoureux que jamais, maintenant il se demande s’il n’a pas offert à Mutt tout un joli assortiment de clous à joyeusement planter dans le cercueil de leur relation. Il déteste ça, vraiment. De tout son être, il déteste ça. Il n’ose même plus regarder la psy qui, elle, a l’air de trouver toute cette situation très amusante. Klaus a même l’impression qu’elle se retient de se marrer.
« Oh mon chou, si tu crois vraiment qu’on va te planquer à l’hosto pour si peu ? T’as vraiment pas idée de qui je vois défiler ici. Moi ce que je vois, pour l’instant, c’est deux petits joueurs dont un s’est levé du mauvais pied ce matin », fait la psy sans aucune considération, vraiment et qui semblait être venu se repaître de leur petit drama de couple comme certains regardent les aventures de la famille Kardashian pour pouvoir cracher aisément sur la vie de personnes aux antipodes de vous. « Bon, puisque Klaus a fait ton procès, qu’est-ce que t’attends pour faire le sien ? »
Klaus s’enfonce de plus en plus dans sa chaise. Il ne veut plus ni regarder Mutt, ni regarder Harley, il ne veut pas entendre ce que Mutt va dire. Il se doute que ce sera mérité, il se doute qu’il faut bien que ça sorte, mais il sait aussi que ça va faire mal, et il a vraiment peur de ce que ça va donner. Enfin bon, il faut sans doute en passer par là. Ils sont chez le psy, pas à Disneyland, il fallait évidemment pas s’attendre à ce que ce soit l’éclate totale non plus. Même si Klaus y avait quand même un peu cru… ou plutôt, que miraculeusement, la présence d’une intermédiaire leur permette de véritablement mieux s’entendre, l’un comme l’autre.
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Par ses conneries, Mutt ne se rendait absolument pas compte qu'il écrasait Klaus un peu plus chaque jour. Même si celui-ci avait tendance à se rebeller de temps à autre... Mutt ne le voulait pas, il avait juste un caractère de merde, une blessure d'infériorité qui avait besoin de s'exprimer par des colères et des remarques incessante et peut être n'avait il pas encore accepté sa sexualité au bout du compte ? Il avait fait beaucoup d'effort et avait beaucoup avancé mais est-ce que c'était assez ? Est-ce qu'il foutait pas une partie dans un coin, qu'il refoulait au fond ? Et du coup, il s'en prenait à Klaus inconsciemment et malgré tout l'amour qu'il éprouvait pour lui ?
Et ouais... Klaus parlait... Il parlait... C'était facile pour lui, il était tellement... lui en fait ! Mutt le trouait tellement parfait et en même temps tellement agaçant dans sa manière d'être. Il roule des yeux, prenant l'attaque de Klaus de pleins fouet. Il était déjà ici non ? Il essayait de faire des efforts mais c'était compliqué. Surtout quand on avait passé sa vie enfermé dans une boite mentale qu'on avait créé un joli petit studio autour aux convenances de chacun et pour bien se protéger de l'extérieur. Oui, c'était compliqué d'y sortir et de s'exprimer réellement.
Et la psy l'énervait. Elle prenait à la légère ce qu'il traversait. Il vivait un stress post-traumatique qui refaisait surface si bien qu'il balança de but en blanc sans réfléchir, histoire de la remettre à sa place. Chose qu'il ne voulait pas dire à Klaus mais qui était véridique.
" J'ai déjà pensé mettre fin à mes jours. On parle de se lever encore du mauvais pied ? " Son visage montre une certaine colère et il la fusille du regard. " Ca m'arrive de temps en temps... Et putain... " Il se tourne vers Klaus. " C'est pas à cause de toi. Si je suis encore stable un minimum, c'est parce que t'es là... Alors quand je te dis que tu m'apportes plus que tu ne le penses. T'aggraves rien Klaus... "
Il se cache le visage entre ses mains un moment pour se reprendre. " Donc j'aimerai un peu plus de considération pour les petits joueurs que nous sommes. Parce que prendre de haut des gens en souffrance, c'est juste très déplacé de votre part Docteur... " Sortir ce genre de choses si directement, c'était assez violent. Il l'avait pensé oui, mais ne l'avait jamais formulé, il ne l'avait jamais dites car il devait se montrer fort à chaque instant. Mais sa forteresse se fissurait et s'écroulait à chaque secondes qui passaient.
" Et j'ai pas envie de faire le procès de Klaus. " Dit il en baissant la tête. " Parce que ca serait injuste et en même temps... J'arrive plus à tenir... J'ai constamment du brouhaha dans ma tête... Je suis H24 sur les nerfs, je dors mal parce que je suis toujours inquiet pour quelque chose et... du coup, je m'en prends à toi. Et tu m'énerves parce que... t'es dans ta bulle, tu comprends que dalle... Et tu comprends pas qu'on doit gérer certaines responsabilités.... J'ai mon père à m'occuper, l'appart, le taf, mes partiels qui arrivent et j'ai pas le droit de tout foirer sinon... On va s'écrouler tous les deux. "
Moses.
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L’info lui tombe sur le coin de la figure, sans prévenir, et lui brise si violemment le cœur que Klaus a l’impression de l’entendre d’ici se morceler. Il a déjà pensé à mettre fin à ses jours. Pas une fois seulement, régulièrement… Et Klaus n’avait rien su, il n’avait rien remarqué. Oh, bien sûr qu’il sait que Klaus est au bout du rouleau, bien sûr qu’il a bien compris qu’il allait très mal, mais au point de tenter de se suicider ? Non, cette idée ne lui avait absolument pas traversé l’esprit, pas un seul instant, même. Et il doit à présent y faire face sans véritablement savoir de quelle manière l’accepter. Mutt ajoute que s’il est encore un peu stable, c’est parce qu’il est là, il a beau lui garantir qu’il est la raison pour laquelle… eh bien, il reste littéralement en vie, Klaus est incapable de l’entendre. Il est incapable de concevoir qu’il puisse vraiment lui apporter le soutien dont il a tant besoin, surtout quand il découvre dans ces circonstances à quel point malgré ses inquiétudes il avait sous-évalué la détresse de l’homme qu’il aime.
« En attendant, vous acceptez enfin de parler, alors finalement, mes méthodes déplacées n’ont pas si mal fonctionné, pas vrai ? » fait le docteur Quinzel avec cet air d’être beaucoup trop fière d’elle qui ne plaît pas franchement à Klaus non plus, qui aimerait vraiment que la psy fasse preuve de plus de douceur et de considération après que son petit ami ait eu le courage de faire de tels aveux, mais apparemment, ce n’est pas son intention.
Klaus ne dit rien, lui, parce qu’il essaie encore d’encaisser ce qu’il vient d’entendre, et c’est dur, c’est vraiment dur… Il se répète cette phrase en boucle. J’ai déjà pensé mettre fin à mes jours. Et lui, qu’est-ce qu’il avait fait pendant ce temps-là… ? Il songe un instant à l’image horrible de Mutt, les veines tranchées… Et il a le cœur au bord des lèvres. Plus que jamais, lui, l’irresponsable Klaus Hargreeves, se sent responsable. Il ne s’est jamais complètement remis de la violente image d’un Dave baignant dans son propre sang, qu’il tenait dans ses bras en hurlant après des secours qui n’arriveraient jamais… Il ne peut pas revivre ça…
Il se reconcentre sur ce que Mutt est en train de dire. Leur psy est très probablement tarée, mais en attendant, Mutt parle, et si c’est douloureux de l’entendre parler, ça fait du bien de consentir à le faire malgré tout.
« Je comprendrais peut-être mieux si tu m’expliquais… », remarque Klaus tandis que Mutt lui parle de la bulle dans laquelle il s’enferme. « Je t’ai jamais demandé d’être responsable de moi, je veux pas que tu le sois, surtout pas là, je… Je sais que c'est pas assez de le dire, que je dois te le prouver, mais c’est vrai, je peux m’occuper de l’appart, je peux m’occuper du taf, je vais le faire je… » Il parle trop vite, au point de ne plus réussir à respirer. « T’as déjà… » Il déglutit avec difficulté. « T’as déjà essayé pour de vrai ? D’en finir… ? »
Il a dit qu’il y avait pensé, mais est-ce qu’il avait passé le pas… s’était ravisé en toute dernière minute mais l’avait déjà planifié ? Klaus n’est pas sûr de supporter cette idée.
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Pourquoi avait il balancé cette information au juste ? Il n'aurait pas dû, il le regrettait l'instant d'après. Mais voir cette psy qui se foutait clairement de leur gueule. Mutt ne pouvait pas laisser passer ca si facilement... Non... Et pas lorsqu'ils étaient ici en voulant trouver de l'aide à leur soucis. Ca lui rappelait l'infirmière... Ce qu'il s'est passé à l'hôpital. Ce qu'il avait ressenti quand Klaus l'avait laissé et plusieurs fois après. Clairement, il était en train de lutter contre une dépression. De tout son être, de toute son âme mais il avait peur qu'elle ne le rattrape. Il ne daigne répondre au psy en voyant qu'elle continuait de les prendre de haut. Mais au moins elle semblait moins fofolle. Enfin... Tout est relatif.
Mutt essaye d'expliquer à Klaus et il s'en veut en voyant son air, son regard, il ressent ce qu'il peut ressentir à cet instant. Son coeur se sert. Il ne veut pas qu'il culpabilise. Lui expliquer ?
" Juste... " Il essaye de trouver les mots, s'adoucissant, et ne voulant pas blesser l'homme qu'il aime. " Tu vois quand je te dis que je dois bosser, c'est que je dois vraiment bosser. C'est pas juste... du vent. Et c'est pas que je ne veux pas passer du temps avec toi mais... je dois le faire. Et ca nous permet de mieux nous retrouver après. Ce que je dis quand t'es dans ta bulle, c'est que j'ai l'impression que tu comprends pas quand le moment n'est pas le bon. Tu ne le vois pas ? Je sais pas comment t'expliquer... T'as des oeuillères et parfois, j'ai juste l'impression que t'as pas conscience de la gravité de certaines situations... Que ton monde, c'est l'appart et nous deux... Que tu... comprends pas qu'il faut bosser pour ramener des sous, ou alors simplement faire des trucs en dehors de nous... Je veux que tu t'épanouisses Klaus tu sais aussi ? Pas que tu fasses les choses par obligation. Je veux que tu... soit toi ! Que tu prennes totalement conscience de qui tu es et du potentiel que tu as ! J'aimerai que tu te vois comme je te vois... " Il marque une pause, il lui fait un sourire doux et glisse un revers de main sur sa joue.
" Et oui, j'ai vu les efforts que tu as fait déjà. Merci pour ça. " Mutt pivote un peu sur son siège pour venir attraper les mains de Klaus pour qu'il se calme. " Calme toi, veux tu ? " Le soucis c'est que Mutt n'est pas dans la tête de son fiancé, et il ne voit pas les images d'un évènement traumatique qui défile dans sa tête. Il ne le voit pas, il ne peut pas se dire que c'est un autre soucis qui refait surface à cet instant précis. Comme lui avec les siens. Peut être qu'il connait l'histoire, mais ils n'ont jamais vraiment creusé là dedans.
Mutt s'en veut un peu plus vis à vis de ce qu'il lui sort ensuite. Il prend une grande inspiration. Bordel. Il n'aurait jamais du proférer ces mots là. Il aurait du laisser couler. Ne pas les dire devant lui. Il passe un bras autour de ses épaules et le ramène vers lui.
" Ho putain Klaus... Non... J'ai jamais rien tenté alors arrête... C'est juste des... " Il roule des yeux. " ... pensées... Ne dramatise pas. Je veux pas le faire. Je ne te laisserai jamais d'accord ? "
Il se pince les lèvres, ne voulant revenir sur ce qu'il s'est passé à l'hosto quand il l'avait laissé derrière lui. Klaus va pas bien non plus et Mutt se sentait tellement égoïste. Il le revoyait dans son squat alors qu'il allait mal et au final, ils culpabilisaient autant l'un que l'autre. Il glisse une main dans ses cheveux.
" Je suis là Klaus. Et je t'ai dit que j'irai nulle part. Je ne te lâche pas. Tu vas pas bien... j'aurai dû le voir, et t'écouter... J'ai pensé qu'à ma gueule... Je suis désolé. "
Il était en train de douter que cette psy puisse les soutenir tous les deux à cet instant. Klaus a besoin de lui, pas de cette thérapie foireuse. Mais c'était de nouveau mettre ses soucis sous terre pour s'occuper des autres. Ca finissait toujours par refaire surface de toute manière.
Oui, Klaus ne lui avait jamais demandé d'être responsable de lui mais Mutt était comme ça au final. Être l'homme de la maison et s'occuper de tout, un besoin de contrôle constant. Il avait toujours du mal à lâcher prise. Mais parfois il tenait le coup et à d'autres moments, il n'y arrivait plus. Et Klaus... Il lui avait dit. Mutt pensait que leur amour pouvait suffire.
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« Tu sais, je suis pas complètement stupide non plus, hein ? Je sais qu’il faut bosser pour gagner des sous, je sais que la vie peut être dure, je sais que… » Il pousse un soupir. « C’est pas parce que j’ai l’air de prendre les choses à la légère que je les prends vraiment à la légère, tu comprends ce que je veux dire ? » réagit Klaus en essayant de ne pas prendre de travers les paroles de Mutt. C’est la vérité.
C’est clair qu’il agit et vit comme un adolescent attardé, c’est sans doute parce qu’il rattrape une enfance et une adolescence où il ne pouvait clairement pas faire ce qu’il voulait. Et aussi parce que ces considérations l’entraînent sur d’autres territoires, douloureux, où il n’a pas envie de s’aventurer.
« C’est comme ça que je fais quand ça devient difficile, c’est comme ça que je… que je me protège, tu vois ? Mais t’as pas à payer les pots cassés, ça marchait bien quand y avait que moi – et Ben. Mais c’est sûr que c’est pas possible comme ça. Je vais te laisser ton espace, c’est promis. Si je suis tout le temps sur tes cotes, c’est pas juste pour réclamer ton attention, c’est aussi parce que je m’inquiète pour toi. » Il marque une pause. « Si je fais rien en dehors de nous c’est parce que si je reste avec moi-même, j’ai peur de craquer, de faire une connerie, c’est pas parce que je veux tout le temps roder autour de toi. Et puis, j’ai jamais eu personne d’aussi constant dans ma vie, ça aide pas. » Il marque une pause. « Je me rends compte parfois que je devrais te foutre la paix, je dis pas que je vais pas recommencer parfois parce que j’ai du mal à m’en empêcher mais je vais te laisser de l’espace. »
Sauf que ça va être dur, avec ce qu’il vient d’apprendre. Il est sincère, il s’en fiche qu’on le croie ou pas, il est prêt aller gagner sa vie dignement, pas pour lui-même mais pour Mutt, sauf que maintenant, il songe que même s’il doit trouver quelque chose, il sera confronté à la pensée constante de ce que Mutt pourrait faire en son absence, Mutt qui vient de lui apprendre qu’il avait cherché à mettre fin à ses jours. Il tente de se calmer comme Mutt le lui suggère, en serrant ses mains dans les siennes aussi fort qu’il le peut, mais c’est plus facile à dire qu’à faire, ça.
« Comment est-ce que tu veux que je dramatise pas ? » répond Klaus avec un sourire trahi par les larmes au bord de ses yeux. Qu’il ait jamais tenté de se suicider le rassure un peu, mais qu’il y pense constamment, en revanche… Si vraiment, Klaus est la seule raison pour laquelle il ne se fout pas en l’air, comment être sûr qu’il suffira ? « Mais non, t’excuse pas… t’es pas du tout égoïste, qu’est-ce que tu racontes… Moi ça va, qu’est-ce qui pourrait bien ne pas aller dans ma vie ? Regarde-moi, j’ai tout ce qu’on peut vouloir. Je mène une vie de pacha avec un super beau gosse et j’ai ma famille avec moi », tente-t-il de s’apaiser. « C’est de toi qu’on parle, là… » Il marque une pause. « Mutty… si t’as de nouveau ce genre de pensées, je veux que tu m’en parles, s’il te plaît. »
Et pendant, la psy ne dit rien, à croire qu’elle attend qu’on lui tende du pop-corn. Ceci dit, le fait est qu’ils communiquent pour de vrai, déjà, et ils n’ont pas besoin d’intermédiaire, pas encore.
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
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Klaus parle et lui dit comment il voit les choses de son côté. Comment il les perçoit et peut être qu'à chaque fois, ils devraient commencer par là. Au final, ils avaient tous les deux des comportements compulsifs, c'était plus fort qu'eux et ils ne s'en rendaient pas compte. Ce besoin de contrôle pour Mutt et la peur de l'abandon pour Klaus. Ils faisaient une fine équipe. Il laisse Klaus parler. Il ne l'a jamais pris pour quelqu'un de stupide. Jamais.
" J'ai jamais... Klaus... " Non, il devait le laisser finir de parler. Il était inquiêt, comment ne pouvait il pas l'être au final ? Et il venait en plus d'en rajouter une couche. Mutt s'en voulait d'ajouter du soucis à l'homme qu'il aime. Mais c'était la même chose de son côté. Il parle aussi de craquer de nouveau et c'est là qu'il se sent inquiet. " Craquer ? Klaus... Je pensais que c'était terminé toutes ces histoires... " Lui demande-t-il. Mais on ne passait pas l'éponge sur un passif comme le sien aussi rapidement. " C'est pas parce que je suis tout seul que ca va pas. " Il se rappelle de l'hôpital. Toujours de l'hôpital bordel. Oui, ils avaient besoin de l'un et de l'autre, c'était magique et terrible à la fois. Ils étaient addict l'un à l'autre malgré tout.
Klaus est dans tous ses états, et Mutt le voit maintenant. Il ne veut pas qu'il s'inquiète à ce point. Mutt se secoue la tête négativement quand il relance le sujet sur lui, mais Klaus aussi ne va pas bien.
" Arrête tes conneries, tu vas pas bien non plus. Tu peux pas aller bien avec ce que je te fais subir tous les jours et... " Il revoit Klaus dans ce squat. " On va être honnête ?... " Ca sera dur mais il faut qu'ils le soient. " Je vais être honnête. " Il prend une grande inspiration. " Je t'ai ramassé dans un squat, tu étais l'ombre de toi-même. C'était y'a pas si longtemps. Et visiblement, c'était pas la première fois... Alors... On peut tout planquer. Tu me dis que je planque tout derrière mes achats inconsidérés, ma caisse ? Mais Klaus... " Il ne veut pas être blessant. Il lui serre les mains. Il veut juste mettre le doigt dessus. " ... Toi c'est ta bulle. Alors d'accord, on a tous les deux un soucis. Et là aujourd'hui, c'est pour parler de nous deux. Et moi, je vais te dire la vérité sur quand j'ai eu ces pensées... " Les yeux de Mutt commencent à briller, mais il ne doit pas pleurer. " Ce qui est fait, est fait Klaus... Alors s'il te plait, ne le prend pas comme... je sais pas quoi de négatif, mais je veux que tu comprennes... Que tu saches quand j'ai eu ces pensées là. " Il prend une grande inspiration. " A l'hôpital, quand tu m'as laissé. " Il marque une pause. " Je m'en fichais de tout ce qui pouvait m'arriver. Je voulais juste que ca s'arrête. Après que... tu sois parti. J'étais seul, j'étais... une loque. Et j'ai disjoncté, j'ai fait des conneries, comme me raser la tête ou d'autres trucs... J'ai pas envie de te le dire... Mais c'était pas si méchant. J'avais juste besoin d'évacuer tout ce mal être... " Il prend une nouvelle pause. " Quand je suis sortie du bureau de Sorrento, la même angoisse m'a repris. Je t'ai envoyé un message directement. Parce que tu crois qu'un message disant : Chéri vient me chercher j'ai envie de me tailler les veines là tout de suite , c'est ce que je devais faire ? ... ... T'étais déjà assez inquiet comme ca. " Il soupire longuement. " Faut que tu me fasses confiance Klaus. Je... ne vais pas disparaitre comme ça et j'ai suivi tes conseils ! Regarde, j'ai parlé au prof dont on a parlé. Je suis des cours à la maison en attendant que ca se tasse... Alors tu vois ? Quand j'ai besoin, je te le dis. C'était pas explicite mais j'ai juste réclamé ton attention au moment où j'en avais besoin et t'étais là. Car t'es toujours là quand il faut ! " Il glisse une main sur son visage et lui sourit tendrement.
A vrai dire que la psy soit là ou pas... C'était pareil. Elle ne parlait pas, elle les observait. Et d'un côté pour Mutt ca devenait malaisant.
Moses.
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« C’est jamais terminé, Mutty. Ce genre de choses, c’est pas juste un interrupteur sur lequel t’appuies et hop, c’est bon, c’est fini. Ce sera jamais terminé. Ça va me poursuivre toute ma vie… »
Comme toutes les erreurs qu’il a déjà commises et qui leur a fait du mal. Klaus est un peu mal à l’aise à l’idée d’évoquer ses addictions, pas tant en présence de Mutt, qui sait très bien, même s’il ne sait pas l’ampleur des choses au final (parce qu’on ne la sait sans doute pas tant qu’on ne l’a pas vécue), qu’en présence de cette psy qui la dévisage à présent. Forcément que c’est pas terminé, ce n’est pas parce qu’il n’a pas craqué que ça veut dire qu’il n'est pas parfois tenté de le faire, comme quand ils se disputent et qu’il se sent plus bas que terre, ou toutes ces nombreuses fois où il culpabilise. Il suffit d’un pas de travers pour qu’il sombre de nouveau.
Quant à Mutt, évidemment que c’est pas parce qu’il est tout seul que ça va pas. Tout seul ou non, il ne va pas bien, c’est bien ça le problème. Klaus espère y faire quelque chose par sa présence, mais par moments, il fait plus de mal que de bien… Et oui, c’est difficile, voire impossible de venir en aide à quelqu’un qui va mal quand on va mal soi-même. Ce n’est pas pour rien s’ils avaient tous les deux clairement besoin de voir un psy au final… Ils meurent sans doute d’envie de se tirer vers le haut, et ils y arrivent, parfois… mais pas toujours. Klaus sent son estomac se serrer quand Mutt parle d’être honnête. Ouais, ils sont là pour ça, être honnêtes… mais ça lui fait peur. Et c’est encore pire quand il lui parle de ce squat où il l’a ramassé, de l’hôpital… Il tremble, il le sait que Mutt n’oubliera jamais ça. Et Klaus ne se le pardonnerait jamais. Mutt pose des mots sur ce qui lui faisait peur… Ses premières pensées suicidaires, c’est à lui qu’il lui devait. Comment est-ce qu’il pouvait prétendre être bien pour lui quand dans le même temps il était la cause de ses pires malheurs ? Et comment lui-même pourrait prétendre que ça ne recommencera pas. Il n’a aucune envie de laisser sa dépendance ronger ce qu’il peut avoir de meilleur à offrir, mais dans le même temps, il ne peut pas prétendre, non, que ça n’arrivera pas…
« Pas toujours… », fait doucement Klaus quand Mutt précise qu’il est toujours là quand il faut. « Mais je te promets que je le serai, maintenant. Enfin, juste quand il faut. Et j’éviterai de l’être quand il faut pas », fait-il en essayant de retrouver son sourire. « Pour le reste…. Je sais pas comment faire pour l’éclater, cette bulle… si je le fais, je sais pas ce qui va arriver », ajoute-t-il simplement.
« D’accord, d’accord, donc on a dépression sévère, blocage émotionnel et nécessité de contrôle d’un côté et comportement addictif, phobie de l’abandon et stress post-traumatique de l’autre », se réveille la psy. « Forcément que vous ne vous en sortez pas à deux, vous ne vous supportez déjà pas vous-mêmes ! » ajoute-t-elle. « Vous êtes mignons tous les deux mais ça manque encore de contexte, tout ça, donc va falloir se livrer un peu ? Qu’est-ce qui est arrivé à votre père ? Qu’est-ce qui s’est passé à l’hôpital ? Sorrento Nolan Sorrento ? » Elle les regarde un à un. « Qui se lance ? le suicidaire ou l’ex-junky ? »
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Mutt avait surement pris trop à la légère le soucis des addictions de Klaus et il s'en voulait. Il avait l'air d'être moins à cran vis à vis de ca et il ne se doutait pas que celà pouvait encore revenir. Il était loin de tout ça. Quoi qu'il en soit, il venait d'en prendre conscience et il l'avait bien gardé à l'esprit. Ca l'inquiétait bien entendu à côté de ca.
Ca n'était pas si évident que ça au final. Savoir quand c'était le bon moment pour être ensemble, savoir ce que pense l'autre. C'était facile dans les paroles. Dire que personne ne peut mieux le comprendre que l'amour de sa vie. En théorie oui, mais en vérité... Ils avaient de nombreux démons à gérer. Tous les deux. Et c'était ce qui mettait à mal leur relation. Il voulait répondre à Klaus, lui dire qu'il avait les réponses vis à vis de cette bulle. De ce qu'il en découlerait. Il ouvrit la bouche, cherchait ses mots mais ce fut à ce moment là que le docteur décide de se manifester. Mutt soupire longuement. Il l'avait presque oublié elle... Et puis la finesse de ses mots on repassera. Mutt n'allait pas faire de cadeau non plus de toute manière. Un rire ironique s'échappe de sa gorge, alors qu'il la regarde et lui lance sans ménagement:
" Le tact vous connaissez pas vous... " Il avait prit un ton amer. Et se confier ? Ils étaient là pour ca visiblement mais elle était si... N'y pensons pas. Car Mutt se trouvait lui aussi dans une impasse vis à vis de Klaus. Et ne pas se supporter soit même... D'accord, elle n'avait tout à fait tord se concernant. Il fallait qu'il arrête de faire sa tête de con.
" Ca sera au suicidaire." Dit il toujours avec cette ironie dans la voix, un rictus de dédain s'affichant sur son visage. Il garde une main sur celle de Klaus pour la lui serrer et se donner un peu de courage. " Mon père est à l'hôpital entre la vie et la mort. Il est dans le coma. Et quant à Monsieur Sorrento... Oui, je parle bien de Nolan Sorrento mais qui donc sur cette foutue île ne le connait pas... Disons que j'ai arrêté d'aller en cours présentiel après un harcèlement moral qui n'est pas négligeable. " Autant être clair et peut être pourrait il enfin avoir son papier. Et peut être... pourrait il éviter le psy par la suite. Vu ce à quoi ca sert de toute manière à cet instant. " Je pense que vous voyez que nous avons une relation tout sauf hétérosexuelle... Disons que j'ai pas mal encaissé dernièrement sur les réseaux, harcèlement moral, sexuel, j'en passe et des meilleures... Sachant que je viens d'une époque où ca n'était pas bien vu d'être gay si vous voyez ce que je veux dire. Alors j'ai déjà tout ce qui est de mon passif qui revient me hanter. " Il n'en dit pas plus là dessus. Il verrait en temps voulu. " Pour tartiner toute cette merde et me faire vivre les pires moments. J'ai un mec, Monty, qui m'a pris en grippe et fait tout pour me faire clairement chier. Plus Sorrento qui s'en tape de ce qu'il peut m'arriver. Un père dans le coma, une mère absente. D'autres petits soucis de tous les jours qui continuent de s'agglutiner plus... tout ce qui a à gérer autour. J'ai l'impression que j'ai un trop pleins, j'arrive plus à tout gérer. Et j'ai besoin de déléguer. C'est pour ca... " Il marque une pause. Il regarde Klaus et serre un peu sa main dans la sienne. " ... Que j'ai demandé à Klaus de m'aider... Pas de la bonne manière mais... je suis en saturation. C'est comme subir des agressions tous les jours encore et encore... Et par conséquent aussi... Je m'en prends à toi chéri... Et... Putain... Je m'en rends pas compte sur le coup et je suis un connard quand je m'y mets. Et je m'en veux mais c'est comme si... mes paroles dépassaient mes pensées... Que ca doit sortir... Si je ne me mets pas en colère je m'écroule aussi... " Une colère qui a un fond beaucoup plus encré en lui. Klaus savait de quoi il parlait. Ils en avaient déjà discuté. Il remarque une pause, se tourne de nouveau vers la docteure et rajoute: " Il y a deux choses bien pourtant dans ma vie. C'est Klaus et le fait que je puisse passer mes diplomes pour nous assurer un bel avenir. Je veux le faire. Pour nous, pour moi et j'ai pas envie que... Sorrento me brise cette ambition là. Alors je suis en constante confrontation intérieure aussi... "
Moses.
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« Quoi, tu voulais que je t’apporte un bon plaid et une bonne tasse de chocolat peut-être ? » suggère le docteur Quinzel avec une ironie désagréable, visiblement pas du tout gênée par l’antipathie ambiante qu’elle a le don de susciter.
Ça, pour manquer de tact, c’est clair et net que la psy manque de tact, et Klaus s’en veut un peu, parce qu’il ne cesse de se répéter, en son for intérieur, qu’il aurait dû trouver quelqu’un de mieux pour les aiguiller, les écouter, les conseiller. Cette psy, on dirait qu’elle a obtenu ses diplômes dans une pochette surprise, elle a l’air de se moquer complètement de heurter les sentiments de ses patients : est-ce que ça ne devrait pas être la base, pourtant, pour n’importe quelle psychiatre digne de ce nom.
Enfin bon, ils sont là, maintenant. Forcément, à Klaus, ça lui fait peur, parce qu’il redoute que Mutt décide une bonne fois pour toutes que les thérapies, c’est pas fait pour lui, et qu’il doit oublier ça tout de suite. Klaus, en cet instant, est si heurté par ce mot prononcé sans détours, « suicidaire », qu’il laisse couler celui qu’elle a employé pour le qualifier lui sans même y réfléchir. En même temps, c’est vrai qu’il est un junky, et il a été un peu (beaucoup) habitué à ce qu’on le considère comme tel.
Tandis que Mutt accepte de se confier davantage au sujet de tout ce qui lui arrive, Klaus serre sa main dans la sienne afin de lui communiquer ce qu’il peut de courage. Il commence par son père, dans le coma, dont on ne sait pas s’il se réveillera un jour ou l’autre, puis de ce connard fini de Sorrento que Klaus a appris à détester de toute son âme pour le mal qu’il a fait – et fait encore – à son fiancé (et pourtant, pour que Klaus Hargreeves déteste à ce point viscéralement qui que ce soit, il faut y aller).
Tout y passe donc, y compris le harcèlement moral et sexual qu’il a subi, en grande partie du fait de son orientation sexuelle, et évidemment, il cause de Monty, de tout le reste, de ce sentiment de trop-plein… qui justifient les attentes de Mutt, et ce qu’il ajoute alors fait du bien à Klaus : il avait eu besoin d’entendre ça… Klaus veut commenter, mais il préfère laisser Mutt parler tant qu’il en a le courage, il sait combien c’est un effort pour lui de parler de tout ça.
« J’ai toujours pensé que Nolan Sorrento devait être un connard », observe la psy comme surgie de nulle part. « T’as raison d’être en colère, tu trouves que ce qui t’arrives est injuste ? Eh bien oui, c’est injuste. Et ce Monty, lui, quoi qu’il t’ait fait, il va falloir que tu lui rendes la monnaie de sa pièce, y a que comme ça que tu te sentiras libéré. On se débarrasse de sa colère en la déchargeant au bon endroit, donc sur ceux qui le méritent, pas sur ton mec. » « Non mais vous vous entendez parler ? Vous lui suggérez quoi, là, d’aller défoncer ses harceleurs ? » La psy hausse les épaules. « Et pourquoi pas ? »
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Face à la première remarque de la blonde, Mutt roule des yeux mais n'ajoute rien. Non, ils n'étaient pas là pour prendre le thé, mais au moins un minimum de compassion de sa part ne serait pas du luxe. En attendant... Il préfère ne pas répondre, et plutôt continuer sur la suite. Alors il raconte son histoire, mais ne parle pas de son passif avec Jackson. C'était encore trop tôt et cette nana était un peu bizarre.
Mais il est avec Klaus donc ca irait. Il lui tenait sa main pour ne pas la lâcher. Il expliquait son histoire à la jeune femme et quand il finit, il fut surpris déjà par sa première réponse. Elle remonta un peu dans son estime. Sorrento est un connard... Sans blague... Certains ne le croyaient pas visiblement.
Pour ce qui est de la suite, Mutt resta relativement dubitatif. Il était en colère oui... Mais il ne voulait plus de cette colère. L'injustice, il la connaissait... Et elle ne le laissait pas tranquille mais... Il fronce doucement les sourcils et se sent très mal à l'aise au fur et à mesure que ses paroles le frappe. Il sent Klaus réagir près de lui.
" Je... " Il gesticule sur son siège et grimace. " Je peux pas... C'est pas... ca que je veux... " Il se rappelle des paroles du Professeur Dumbledore. Il était peut être plus apte à l'aider que cette mégère... Ca sonnait plus juste auprès de Mutt que... ca ! A une époque, il l'aurait peut être fait. Lorsqu'il n'était qu'un gamin encore immature et mué par un esprit de vengeance sans fin. Mais il avait compris que ca ne le mènerait nul part. Il se tourne vers Klaus pour capter son regard un instant. Il n'était pas d'accord, et il y avait de quoi. " Quand je l'ai tabassé dans le Diner, j'étais juste... en colère et il avait frappé Klaus mais... Je peux pas faire ce genre de choses comme ça... " Un rire ironique sort de sa gorge, il détaille la psy avant de souffler ce qu'il pense clairement. " Vous êtes taré... "
Car oui, elle l'était. Mutt se perdait dans sa violence, dans ses accès de colère. Mais déjà parce que Klaus ne voudrait pas le voir comme ça, il se le refusait. Et de deux, ca n'était pas... juste. Sous ses allures de mauvais garçons, Mutt n'était pas méchant. Loin de là.
Mutt finit par se lever d'un seul coup alors qu'il se perd dans les propres méandres de ses pensées. Il n'a pas l'intention de rester plus longtemps, il ne veut pas qu'elle pioche dans ses vieux démons... C'est n'importe quoi cette histoire.
" Je crois qu'on en a fini pour aujourd'hui docteur... Parce que je ne m'acharnerai sur personne. Je ne suis pas ce type de mec... Klaus... " Il se tourne vers son fiancé et lui tend une main pour qu'il se lève. " On va vous payer votre heure de consultation et juste... " Il ne voulait pas remettre les pieds ici alors autant demander tout de suite. " Vous pouvez quand même me faire un papier pour prouver que je suis inapte à aller en cours en présentiel ? C'est pour justifier auprès de l'administratif... "
Moses.
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Mais quel genre de psy fait ce genre de suggestions ? Il ne sait pas quel numéro il a tiré, mais il redoute d’avance de se l’entendre reprocher, et il y aurait de quoi. Pourtant, elle est semble-t-il diplômée de psychologie pour de vrai, mais comment peut-on se targuer de posséder toutes les connaissances en la matière et faire preuve d’aussi peu de tact. Elle est insistante, elle est désagréable, et elle a l’air de s’en foutre totalement… Cependant, Klaus est quand même rassuré : la validation d’une personne d’autorité de ses actes ne lui donne visiblement pas le sentiment qu’ils sont plus légitimes. Ce n’est pas ce qu’il veut, et Klaus aime mieux entendre ça.
« C’est ce monde qui est taré, pas moi », réplique la psy quand Mutt semble décidé à se barrer non sans avoir dit le fond de sa pensée au docteur Quinzel.
Et bien sûr, Klaus le rejoint complètement, évidemment qu’elle est totalement tarée et qu’il ne faut surtout pas écouter ses conseils. Ils sot là pour apaiser cette colère, entre autres nombreux autres problèmes qu’ils ont à régler. Ils ne sont pas là du tout pour entretenir cette colère à la place.
« C’est moi qui décide quand on en a fini », reprend la psy qui n’a pas l’air d’être plus déboussolée que cela (à croire qu’elle a l’habitude – en même temps, vu son attitude, ce serait franchement surprenant), alors que Mutt s’est levé, et que Klaus s’est levé à sa suite. « Tu l’as dit toi-même, j’ai un joli papier à signer, et pour l’instant je ne suis pas encore totalement sûre de mon diagnostic. »
« Bordel, mais c’est quoi votre problème exactement ? Si vous voulez vous amusez du malheur des autres, matez les Kardashian, ça ira plus vite », il réplique sans réfléchir deux secondes.
« Tout doux, pas la peine de s’agiter comme ça. Je dis ça pour vous, moi », fait la blonde avec un insupportable sourire aux lèvres. « Je dis ce qui est, c’est tout. On n’apaise pas la colère en l’étouffant, mais en l’exprimant, et si tu veux continuer de tout encaisser parce que t’es son seul défouloir, c’est ton problème, bien sûr, mais je suis pas sûr que ça va arranger vos affaires… Et puis, vous avez directement l’air d’imaginer le pire, j’ai pas commencé à dire qu’il fallait que tu débarques chez ce Monty avec un Beretta, que je sache ? Y a plein de façons d’exprimer sainement sa colère. »
Elle les regarde tous deux, et Klaus a juste envie de se barrer. Il s’en fiche de ce que sont ses intentions ou pas. Là, tout de suite, elle a juste envie qu’elle les laisse tranquille, tout agacé de lui-même qu’il est, parce qu’après une tentative à ce point foiré, Mutt ne voudra plus jamais voir aucun psy, alors que ça reste ce dont il a besoin.
« Allez, rasseyez-vous. Et au fait, je pense que ce serait pas mal de discuter de ce qui s’est passé dans ce diner. Parce que je suis pas au courant, moi. »
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Alors il y avait un truc que Mutt détestait, c'est qu'on lui donne des ordres. Déjà qu'il n'obéissait pas à ses parents, alors ca n'était pas une psy à la con qui allait s'y mettre. Et ca y est, la colère de Mutt commençait à refaire surface. Elle se fichait d'eux, elle en avait rien à foutre de leur vie, de ce dans quoi ils sont passés. Pourquoi ils sont là ? Il pointe la psy du doigt d'un air autoritaire, non sans rappeler de qui il tient celà.
" Vous n'avez pas à dire ce que je dois faire. Personne ne me dit ce que je dois faire et encore moins une pétasse qui se permet de nous prendre de haut parce qu'elle a des diplomes à la con dont je m'en cogne... "
Bien sûr qu'elle allait jouer sur son petit papier. C'était une injustice de plus. Elle n'était pas là pour les aider... Elle s'amusait du malheur des autres, c'est ce que Mutt constatait là tout de suite. Elle les prenait pour des cons tous les deux.
" Ha ouais ? Pourtant c'est ce que vous avez dit. De faire payer à ceux qui le méritent... Ne nous prenez pas pour des cons. "
Il ne peut s'empêcher de rire ironiquement de la situation. Il n'allait pas céder à ses exigences et il n'avait pas envie qu'elle fourre un peu plus le nez dans leurs affaires. Dans SES affaires. Déjà qu'il avait du mal à se confier alors là... Cette nana venait clairement de le braquer et c'était le Mutt de surface qui reprenait le dessus. Et il n'allait pas y aller avec le dos de la cuillère.
" Allez vous faire foutre avec votre diagnostic. Je vais gérer ma merde tout seul. " Il ramasse sa veste. " On se casse Klaus. J'en dirai pas plus à cette conne. "
Il tire son fiancé par le bras et sort sans demander l'avis de la psy. Il s'en fout, il faisait ce qu'il voulait QUAND il le voulait et s'il jugeait que c'était fini, ca serait fini. Il ne se retourne pas. Il s'en fout. Cette putain de colère ressort. Encore et encore... Il se sentait dos au mur. Il avait écouté tout le monde et le voilà en pleine crise maintenant...
En sortant, il passe ses nerfs sur une poubelle qu'il fait voler, il cherche de façon frénétique après un paquet de cigarettes dans une de ses poches et fini par en sortir une qu'il allume rapidement. Il prend une grande bouffée de nicotine qui n'arrivera pas à le calmer complètement. Il voit Klaus du coin de l'oeil, il lui annonce.
" Fous moi la paix... C'est pas contre toi d'accord... Je suis pas bien... Je... RhaaaaAAAhhhh... " La colère continue de monter, elle est écrasante et dévastatrice, elle doit clairement sortir. Il finit par donner un coup de poing dans la plaque de la fameuse psy, plusieurs fois avant de s'arrêter. La plaque finit par se casser et se fissurer par la rage qu'il avait contenue. Il laisse tomber sa clope par terre qu'il tenait encore entre ses doigts, il regarde son poing abimé par son acte de violence alors que ses phalanges se teintent d'une couleur rougeâtre, signe qu'il venait de s'ouvrir la main par la même occasion. Ses mains tremblent. Il dit à mi-voix, les larmes commençant à monter à leur tour. " Je suis pas comme ça... je suis pas... Klaus... Je veux faire de mal à personne... Je suis désolé... Je te fais du mal à chaque fois... " Il se tourne vers lui et le prend dans ses bras et le sert fort contre lui. " Je suis désolé... Je t'aime... Je veux pas te faire de mal... "
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Pour le coup, Klaus se sent soulagé qu’ils quittent ce cabinet et ne restent pas une seule seconde de plus avec la psy-foldingue. Ils trouveront un autre spécialiste, qui sera compétent pour de vrai et qui ne sera pas complètement siphonné du bocal. Si cette expérience n’a pas totalement dégoûté Mutt d’aller trouver un spécialiste – ce qui est clairement le problème. Bon, traiter la psy de pétasse (ceci dit c’est vrai qu’elle l’est un peu), c’est pas dit que ça ne lui porte pas préjudice, mais ça aura fait du bien quand même. Ils trouveront quelqu’un de bien, quelqu’un de suffisamment compétent pour ne pas demander à Mutt de rendre coup pour coup. Klaus n’adresse même pas un regard à la blonde quand il se laisse traîner par le bras à l’extérieur. Il a juste envie de mettre de la distance entre elle et lui.
Et comme c’était attendu, la colère de Mutt explose, complètement. Et Klaus se sent complètement démuni, à le voir passer les nerfs sur cette putain de poubelle qui va valser plus loin, déversant son lot de détritus un peu partout. Klaus n’ose rien dire. Il sait que tout ce qu’il pourra dire sera potentiellement mal interprété, et il préfère attendre qu’il redescende. Et puis, s’il parle, il va s’excuser, et même s’il a l’intention de le faire, il sait que ça ne va rien arranger. Il lui sort de lui foutre la paix. Oui, sauf que dans cet état, il ne peut clairement pas le laisser seul. Il sait qu’il n’est pas bien. Klaus non plus n’est pas bien. Ce qui aurait sans doute dû leur permettre de progresser… Klaus a le sentiment que ça ne les aura fait que régresser.
Klaus a un mouvement de recul en le voyant s’attaquer à la plaque du docteur Quinzel. Il frappe, encore et encore, et Klaus n’ose pas intervenir. Ces accès de violence, en réalité, lui font peur. Il le lui a déjà dit, et c’est toujours quoi. Klaus sait bien qu’il ne lui ferait jamais de mal volontairement, mais oui, cette situation le fait souffrir. Il n’a pas bougé d’un poil quand Mutt le prend finalement dans ses bras et il lui faut un certain temps pour resserrer enfin cette étreinte, en espérant qu’elle lui apportera autant de soulagement qu’il le pourra.
« C’est moi qui suis désolé. C’était pas un bonne idée, cette psy est complètement détraquée… j’aurais jamais dû te proposer de prendre ce rendez-vous. » Il se retient de suggérer qu’ils en trouveront un mieux plus tard. Déjà, ils vont attendre que Mutt redescende un peu. « Je t’aime aussi. » Pour ce qui est de ne pas lui faire du mal. Klaus voudrait dire qu’il ne lui en fait jamais, sauf que c’est faux, et Klaus sait que c’est réciproque, c’est bien le problème. Après un temps, Klaus s’écarte légèrement pour déposer un baiser sur les lèvres de Mutt avant de prendre ses mains aux jointures ouvertes dans les siennes. « On va rentrer, et je vais jouer les infirmières, ça te va ? »
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
La psy avait peut être raison dans un sens, il n'aimait pas qui il était. Parce qu'il faisait du mal aux gens qu'il aimait et il n'arrivait pas à se contrôler. C'était horrible de voir les réactions de Klaus quand il venait à s'acharner sur lui. Quand il prend peur durant ses excès de violence. Il ne voulait pas ça, il voulait donner le meilleur pour Klaus.
Les larmes coulent maintenant sur son visage, il ne se sent pas terrible mais il est contre Klaus et avec lui et il sait que ca ira. Son regard se pose sur celui de son fiancé quand il lui dit que c'était pas une bonne idée le psy.
" T'y es pour rien. C'est une pétasse... " Il glisse la paume de ses mains contre ses joues dans une caresse. Il rend le baiser à Klaus alors qu'ensuite il parle de ses mains. " On dira que c'est un pretexte pour que tu t'occupes de moi. " Il essaye de sourire à cette blague mais ne fait que grimacer.
Il prend une grande inspiration pour se reprendre avant de se secouer la tête et il dit clairement le fond de ses pensées à Klaus.
" Faut qu'on parle en rentrant... Parce qu'on peut pas continuer comme ça. " Il regarde Klaus et s'empresse d'ajouter pour ne pas qu'il y ait des quiproquos dans ses paroles. " Je ne parle de pas de rompre... Juste... On a vraiment besoin d'une mégère pour nous dire ce qu'on a à faire ? On va juste... parler... On doit parler... Parce que je refuse que tu continues à t'en prendre pleins la gueule. On va trouver des solutions Klaus. Je te l'promets. " Il l'embrasse à son tour longuement et avec amour.
Ils devaient le faire et ils savaient le faire. Ils devaient se comprendre. Klaus connaissait les soucis de Mutt, et Mutt avait fait l'autruche alors que Klaus était dans sa bulle. Ils devaient communiquer et dire clairement ce qui ne va pas. Il ne veut pas que Klaus souffre et encore moins le revoir sombrer dans ses addictions car il se sera forcément dit que c'est de sa faute. Il l'aurait poussé à bout. Parce que Mutt avait attendu des choses que Klaus ne pourrait lui apporter par lui même... Il n'aurait jamais dû lui faire ce genre de reproches sans lui avoir demandé ce qu'il se passe derrière. Cette première expérience chez ce psy était une mauvaise expérience pour Mutt. Clairement. Son idée n'était clairement pas de retourner dans un cabinet comme celui-ci de sitôt... A leur risques et périls.
Il glisse sa main dans celle de celui qu'il aime alors qu'ils reprennent la route tranquillement jusqu'à l'appartement. Cette histoire l'avait totalement vidée.
Moses.
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Klaus n’est pas convaincu de ne pas être responsable de ce fiasco, mais il est définitivement d’accord sur ce point : cette une psy est une pétasse de première catégorie. Klaus n’a qu’une envie, c’est d’oublier le moment qu’ils viennent de passer… Même si, en réalité, et même si c’était dans les pires conditions, ça aura au moins le mérite d’avoir révélé certaines vérités dont Klaus n’avait pas eu la moindre idée. Prétendre qu’il connaissait très bien Mutt et être passé à côté de l’ampleur de son mal-être, ça, il ne se le pardonne pas.
« J’ai pas besoin de prétexte pour m’occuper de toi », répond-il doucement en passant doucement une main dans son visage.
Il tente de garder son sourire fixé à ses lèvres, mais c’est plus facile à dire qu’à faire, surtout quand il affirme qu’ils devront parler en rentrant. Alors oui, il veut parler lui aussi, mais il redoute de le faire seul à seul, qu’ils montent dans les tours, ne s’écoutent pas et que ça parte en vrille de nouveau. La psy était une connasse finie, mais tant qu’elle parlait, tant qu’ils étaient d’accord sur le fait qu’elle était une pétasse, ils se retrouvaient sur ce point. Bref. Dans tous les cas, oui, le dialogue est nécessaire.
En voulant le rassurer en affirmant qu’il ne parle pas de rompre, Klaus se sent encore plus mal… En fait, il n’y avait pas pensé du tout, mais maintenant, et même si Mutt dit tout le contraire, il redoute vraiment cela, à présent. Non, ils n’ont pas besoin d’une mégère pour leur dire ce qu’ils ont à faire, mais il commence à se dire qu’ils n’avanceront jamais sans intermédiaire : ils doivent seulement trouver le bon.
« On va trouver des solutions », reprend-il plus pour s’en convaincre qu’autre chose.
Évidemment qu’ils vont trouver des solutions, en effet, des solutions dignes de ce nom, des solutions vraiment efficaces… Ou pas, mais ils le doivent… Cette situation ne pouvait pas durer plus longtemps : il est important qu’ils regardent les choses en face. Klaus sait qu’il va galérer à convaincre Mutt d’aller voir un autre psy, en attendant, il veut surtout qu’ils réussissent à parler sans que ça parte en vrille…
C’est en silence que Klaus rejoint l’appartement en compagnie de Mutt, main dans la main avec lui. Il attend d’être rentré à l’intérieur et d’avoir gratifié Indy, qui leur fait la fête à leur retour, de quelques caresses. Après quoi il se concentre sur Mutt, qu’il guide vers leur (fameux) canapé.
« Installe-toi, l’infirmier Klaus va faire des merveilles, tu verras. »
Il s’éclipse dans la salle de bain le temps de chercher des bandages et du désinfectant. Puis il retourne s’asseoir avec Mutt, et tout en prenant sa main dans la sienne afin de la soigner.
« Je sais pas par quoi commencer… », avoue-t-il quand il sent que c’est le moment de parler. Ils ne peuvent pas se dérober à la conversation, ils savent l’un et l’autre que ce n’est pas la chose à faire. « Ce que t’as dit, là-bas, ça me… ça m’a brisé le cœur. »
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Il savait bien qu'il n'avait pas besoin de ca pour que Klaus s'occupe de lui. Il le faisait déjà très bien et peut être de trop parfois. Mais il a compris son inquiétude. Ils regagnent l'appartement avec un silence relativement solennel. Après autant de bruits et de mots, le silence pouvait être aussi une parfaite réponse. Ils arrivent à l'appartement. Indy vient leur faire la fête. Mutt passe du temps avec son chien qui le gratifie de quelques léchouilles. - A croire que les animaux sont relativement attentifs aux ressentis aux émotions de leur propriétaire. -
Mutt retire sa veste et ses chaussures et se laisse tomber dans le canapé. Il laisse tomber sa tête en arrière et s'avachit, se sentant vidé après cette expérience pas du tout agréable.
Quand Klaus revint vers lui, il se redresse et le laisse prendre sa main dans la sienne. Le coeur de Mutt se serre et il sait qu'il est temps de commencer à parler. Il le faut. Ils ne peuvent pas continuer comme ça à se faire du mal continuellement. Puis Klaus parle et c'est assez brutal. La gorge de Mutt se serre. Il ne voulait pas faire de peine à Klaus. Il prend un temps, réfléchit aux mots qu'il va employé.
" Klaus je... " Il a les larmes aux yeux. " C'était pas mon intention. J'ai jamais voulu te le dire parce que... Je savais que ca allait te faire du mal et... " Il l'arrête dans ses gestes, il glisse une main sur sa joue. " C'est la dernière chose que je veux. Et excuse moi... Excuse moi s'il te plait... Je veux qu'on trouve des solutions et... " Il déglutit. " D'accord, je te dirai quand... ca ira pas. " Il n'avait pas envie de répéter ces mots là. " Mais j'ai pas envie que tu encaisses aussi. "
Ils devaient trouver des solutions. Klaus ne devait pas continuer de souffrir de sa situation, il avait ses propres problèmes aussi. Il n'avait pas vraiment écouté alors qu'ils s'étaient engueulé à cause de sa voiture. Klaus est à bout, il en peut plus. Il lui fait du mal continuellement par ses caprices et... Peut être devrait-il en faire encore plus pour lui ?
" Klaus... Qu'est ce que tu veux ? Enfin... Qu'est ce qui te rendrait heureux ? Si je peux te l'apporter, je le ferai... Je veux que tu sois heureux Klaus. Qu'on soit heureux. J'essaye de faire des efforts. Je... Tu vois que je fais des efforts ? Je sais, c'est lent, c'est compliqué... "
Oui, et ca n'allait pas en s'arrangeant là tout de suite. Il baisse les yeux, il se sent comme un incapable. A croire qu'il n'y arriverait jamais. Aller bien... Arriver à dépasser cette colère... Il ne maitrisait rien du tout...
" Et je suis désolé si je te fais peur à chaque fois. Je le vois... J'arrive pas à me contrôler... Quand c'est comme ça... Laisse moi le temps de me calmer s'il te plait... Je sais pas comment... calmer ça. Mais ca a besoin de sortir... "
Le Docteur Quinzel n'avait pas tout à fait tord sur ce côté là: Sa colère devait ressortir d'une manière.
Moses.
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« On peut pas ne pas se dire les choses parce qu’on a peur que ça fasse du mal à l’autre. Regarde-nous ! Au bout du compte, on se fait du mal quand même, c’est finalement pire. Je dis pas que je l’aurais bien pris ou même mieux pris, mais j’aurais préféré. »
Klaus ne fait pas la morale à Mutt, il dit seulement les choses comme elles le sont. C’est leur gros problème : ils doivent définitivement apprendre à communiquer, et à communiquer comme il se doit. Ils ont beaucoup trop tendance à se réfugier derrière des excuses, ou à vouloir préserver l’autre, sauf qu’au final, ce n’est pas comme ça que ça marche, ce n’est jamais de cette manière que ça marche. Il sait bien que ça part d’une bonne intention, quand Klaus prend sur lui, c’est la même chose - c’est pour éviter de mettre Mutt en colère ou de lui faire de la peine. Mais au final, ça ne marche pas de masses, il faut bien l’observer : la colère et la tristesse demeurent, et ils se retrouvent plus désemparés qu’ils ne l’étaient la veille.
« Je te parlerai plus aussi, je te le promets. »
Mais c’est facile à faire, ce genre de promesses. Ce qui pose véritablement souci, c’est de réussir à les respecter, et ça, c’est clairement une autre paire de manches. Là, à chaud, c’est simple, et le fait de s’être trouvé une ennemie commune aide aussi à déverser leur rage en un autre endroit. Mais dans les faits, ce n’est évidemment pas si simple, ce n’est même pas simple du tout. Il va falloir qu’ils bataillent sévèrement s’ils veulent vraiment trouver une sorte d’équilibre. Ce n’est pas une nouveauté, ils le savent depuis un bail, mais ça ne rend pas forcément la chose facile.
Klaus est un peu pris au dépourvu quand Mutt lui demande ce qu’il veut parce que… concrètement, il ne sait pas ce qu’il pourrait bien vouloir de plus que ce qu’il a déjà. Certes, il y a les évidences. Il voudrait retrouver Vanya, par exemple, qui est la seule de la fratrie qui n’ait pas été retrouvée, mais au-delà de ça… Quand il y regarde de près, il a techniquement tout ce dont il peut avoir besoin pour être heureux : sauf qu’il n’est pas heureux pour autant. Ou du moins si, il l’est, mais il l’est ponctuellement.
« Je sais pas… » reconnaît-il, perplexe. « Je veux que tu sois heureux, c’est ça qui me rend heureux. » Est-ce qu’il n’a pas l’air complètement idiot, là ? Peut-être bien que oui, ça ne peut pas marcher comme ça, mais c’est tout ce qu’il trouve à répondre parce que sur le moment, c’est bel et bien de cette manière qu’il le voit. « Je vous bien que tu fais des efforts… Et c’est ma faute, tu sais. J’essaie de me mettre à ta place, mais j’y arriverai jamais totalement, et parfois je perds patience, alors que je sais bien que c’est compliqué pour toi. »
Et ça continuera sans doute de l’être régulièrement, mais au moins, en parler à froid, quand ils ne sont pas sous le coup de leurs émotions, ça aide, l’air de rien.
« C’est pour ça que parfois j’encaisse, comme tu dis parce que juste… Tu peux pas forcer les choses, c’est moi qui dois prendre sur moi et apprécier tous les efforts que tu fais, tout le chemin que t’as déjà parcouru. »
Pour le reste… Le fait que Mutt n’arrive pas à se contrôler, c’est ce qui justement lui fait penser qu’il aurait besoin d’aller voir un professionnelle. Toute cette rage contenue n’a le don, toujours, que d’exploser de la pire des manières – et ça, bien sûr, c’est une chose qui ne peut pas être acceptée.
« Peut-être qu’on devrait acheter un punching ball », suggère Klaus d’un ton plus léger. « Plus sérieusement, c’est peut-être con mais genre… prendre des cours d’arts martiaux, des trucs du genre. Je suis même prêt à t’accompagner, comme ça tu pourras te payer ma tête. »
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Oui, ils évitaient de se dire les choses pour ne pas se faire du mal. Mais Mutt savait aussi ce que Klaus traversait et il ne voulait pas en rajouter. Ne pas l'inquiéter. Il pensait que certaines choses faisaient parti du passé et ne reviendrai pas. Que cette histoire à l'hôpital était terminée. Mais ils en avaient jamais vraiment parlé de cette période. Juste qu'ils en avaient beaucoup souffert mais il ne voulait pas accabler Klaus avec des inquiétudes inutiles. - c'est ce qu'il pensait -
" C'est... compliqué Klaus. " Lui avoue-t-il. " J'ai toujours peur de te faire mal... Et je sais que je garde pour moi très souvent car quand je parle parfois... Tu sais je fais pas gaffe... comme l'autre jour avec l'histoire du canap'... "
Il essaye de faire comprendre à Klaus la raison pour laquelle il est souvent sur la réserve. Il n'aimait pas quand ils s'engueulaient et il se sentait responsable à chaque fois. Mutt était plutôt brute de décoffrage dans ses paroles, même s'il ne pensait pas à mal. Disons qu'il n'avait pas de filtres parfois... Et ca pouvait faire de gros dégâts.
" Je m'excuse encore Klaus pour... mon comportement. " Car oui, il s'en veut, il n'arrêtera pas de le répéter.
Il voulait simplement rendre Klaus heureux et ca allait être compliqué car il fallait qu'il soit heureux. Mutt hausse les sourcils, glisse une main sur sa joue pour essuyer une larme qui avait coulé là.
" Ouais... Sacré challenge... " Il continue de l'écouter. Il ferme les yeux en accueillant ses paroles. " Chéri... Tu n'as pas... Je suis pas gentil parfois... Et puis... Quand tu viens vers moi quand je ne suis pas dans ma bonne phase... Je sais que... Je suis injuste et méchant. Alors ne pense pas que c'est ta faute. Tu me supportes, c'est déjà terrible parce que je peux être invivable. "
Qu'il dit des mots blessants, qu'il casse Klaus et ca n'est pas dans son intention. Après, il y a toujours l'histoire de cette bulle et Mutt aimerait en savoir plus sur ça. Il interrompt Klaus dans ses gestes alors qu'il le soigne.
" Faut que tu me parles de... Je vais l'appeler comme ca... ta bulle. On a pas pu en discuter plus que ça. Je sais pas si t'as compris où je voulais en venir.... Tu as peur de quoi ? Replonger ? Je suis là tu sais et si y'a des écarts... Je vais pas t'en vouloir... T'as eu des moments où... t'as eu envie de... replonger ? " tente-t-il, sachant qu'il risque d'avoir une réponse dont il ne souhaite pas entendre.
Il laisse un léger rire s'échapper de ses lèvres lorsqu'il suggère d'acheter un punching ball. Ca lui évitera peut être de casser des trucs et de partir dans des crises de colère. Alors pourquoi pas ? C'est une blague mais qui a un fond assez profond au final. Et quand Klaus propose des cours pour se défouler.
" Alors pourquoi pas... Ton frère n'est pas prof de boxe ? " Dit-il dans un sourire. Mutt glisse une main sur sa joue, puis glisse ses doigts dans ses cheveux. " Par contre hors de question que je boxe la tête de mon fiancé. Jamais. A moins que tu souhaites qu'on trouve autre chose ? Ca nous permettra de partager un truc à deux... Une activité... " Ca soulage un moment Mutt. Ils pouvaient trouver leur solution. Tous les deux. " Tu vois... On a pas besoin de personnes qui nous disent ce qu'on doit faire... " Dit-il de mauvaise foi, en se rapprochant doucement de Klaus dans un sourire pour finir par glisses ses lèvres sur les siennes longuement avant de les reculer légèrement. " Après midi câlins devant la télé dans le canap'. J'ai envie de te dire qu'on l'a mérité... " Lui suggère-t-il pour la suite. Il laissera bien ses cours de côté pour l'après midi.
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« Ouais mais… justement, quand tu dis ce genre de choses, c’est justement parce que t’accumules sans rien dire, tu vois ce que je veux dire ? » fait Klaus en grimaçant en pensant cette histoire de canapé. Il aimerait prétendre que ça ne lui pose pas problème, mais c’est totalement faux, ses paroles restent quelque part dans un coin de ses pensées et écornent doucement mais sûrement une confiance en lui déjà bien fragile. « Si on se parlait avant d’attendre de monter en pression, on serait sûrement moins blessants l’un envers l’autre, tu crois pas ? »
Il n’est sûr de rien, il essaie de dire les choses comme il le pense. Quand Mutt s’excuse une nouvelle fois pour son comportement, Klaus a envie de répondre que ce n’est rien, mais il ne le fait pas, en fin de compte. Parce que c’est vrai que ce n’est pas rien, et être totalement honnête, c’est aussi admettre cet état de fait. Oui, quand il est blessant, et même s’il a souvent raison dans ses propos, c’est parce qu’il a trop accumulé. Forcément, c’est l’un de leurs gros soucis : ils ne veulent pas se faire du mal. Mais à force de vouloir éviter de se faire du mal, eh bien… ils s’en font encore plus : par frustration ou par maladresse, peu importe. C’est définitivement un comportement qu’il faut qu’ils corrigent à tout prix. Alors, plutôt que de dire que ce n’est rien, Klaus choisit une réponse plus honnête.
« Merci. Moi aussi je m’excuse, de pas toujours bien te comprendre, d’être trop… enfin tu vois. »
Il affiche un sourire, « trop lui-même » lui semble être la meilleure manière de l’exprimer, mais elle peut prêter à confusion. Il sait qu’il doit être moins… plus… bref, il en a conscience, ce sera plus facile à dire qu’à faire, mais tout comme Mutt n’a de cesse que de faire des efforts, Mutt en fera évidemment tout autant.
Il ne dit rien quand Mutt admet qu’il peut parfois être blessant ou invivable, parce que malheureusement, c’est effectivement vrai. Il préfère laisser couler, en revanche, il se voit difficilement ne pas se faire de reproches dans ces moments-là. Il devrait peut-être le dire, là, tout de suite, mais il n’y arrive pas… preuve que des efforts de communication, nombreux, sont encore clairement à faire. Il leur faut déjà digérer tout ce qui s’est dit. En revanche, il ne faut pas qu’ils attendent trop pour parler : et c’est bien le souci.
« C’est pas que des écarts… Je veux dire, si je dévie, je reprends tout de zéro… Et oui, ça m’arrive de vouloir replonger parfois. C’est un tout. » Il marque une pause… « Toutes ces merdes, ça me servait à… j’sais pas comment dire… C’est un peu comme plonger la tête sous l’eau, tout a l’air moins bruyant. » Une bulle… « Quand les macchahées t’aiment un peu trop, c’est un peu utile… Quand les émotions font trop mal, ça sert aussi », avoue-t-il doucement. « J’aurais toujours la tentation de replonger, et ça a rien à voir avec toi ou avec nous, c’est… être addict, c’est de la merde. » Il marque une pause. « Mais je replongerai pas. J’ai une bonne raison de pas replonger. C’est ça le truc, et c’est pour ça que je suis tout le temps sur tes cotes… J’ai jamais eu de vraie bonne raison d’arrêter… Et même quand j’en ai elles… je finis par les perdre », fait-il en songeant évidemment, douloureusement, à Dave.
Il occulte tout ça en suggérant à Mutt de décharger sa colère d’une autre manière, éventuellement plus efficace.
« Je suis sûr que Diego serait ravi de te donner des cours. » Il marque une pause. « T’inquiète, j’ai pas vraiment peur que tu sois violent avec moi. » Avec d’autres, en revanche, il ne garantit rien. « Mais on pourrait se trouver un truc, ouais… peut-être éviter les sports de combat, quand même », il ajoute en riant doucement.
Ah ça, clairement, ils ont mérité l’après-midi câlin dans le canap.
« On se fait l’intégrale de Sex & the City en mangeant des pop corns ? Dis oui, dis oui ! »
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Klaus n'avait pas tord, oui, il accumulait pas mal et après ca finissait par sortir de la mauvaise manière. Et des deux côtés. Il n'avait pas voulu mal le dire à Klaus la dernière fois et il s'était même pas rendu compte de sa bourde, mais même en temps normal, il avait tendance à mal s'exprimer et dire les choses de travers sans s'en rendre compte sur l'instant. C'était pas méchant, juste... maladroit en fait.
" T'as raison... " Lui avoue-t-il. " Mais je suis un gros gaffeur... Enfin... C'est pas nouveau, tu me connais. " Il lui fit un petit sourire. Il n'aimait pas ce côté de lui mais il devait vivre avec. Et il apprenait à tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Mais pour le coup, il finissait par en oublier de s'exprimer.
Mutt veut que tout aille bien pour eux, et il prend les excuses de Klaus comme elles viennent. C'était encore son histoire de bulle, du fait qu'il se foute dans son monde pour ne pas affronter certaines choses et... visiblement, il en était conscient. Bien sûr qu'il l'était. Ca allait de paire avec ses addictions. Mutt ne comprenait pas à quel point c'était terrible pour Klaus. Il ne l'avait pas compris jusqu'à présent. Bien sûr, Klaus lui avait dit mais Mutt ne savait pas à quel point... Que c'était un combat constant, et Mutt s'en voulait d'avoir toujours tout reporté à sa petite personne. Il se disait même qu'il le poussait surement à commettre l'irréparable avec ses conneries. Klaus en avait traversé des épreuves, et Mutt ne pouvait pas s'imaginer une vie sans vraiment une figure parentale sur laquelle ne jamais pouvoir se reposer. Il avait été face à lui même et ses propres démons, et Reginald Hargreeves qui aurait dû avoir un rôle de père en le protégeant et en le poussant à etre une meilleure version de lui même... l'avait repoussé dans ses retranchements. L'avait obligé à faire face à des choses qu'un enfant, qu'un adolescent n'aurait pas dû gérer tout seul.
" Klaus... " Son coeur se serre, il se sent pris d'une mission, de ce fardeau et au final ses paroles... Ses J'ai besoin que tu sois heureux pour être heureux... Il les comprenait à cet instant. Il savait où il venait en venir. " Que je sois heureux pour que tu sois heureux hein ? " Répète-t-il. " J'ai pas l'intention d'être de passage. Je veux qu'on se construise notre avenir... Je le veux de tout mon cœur. Je te rendrai heureux Klaus Hargreeves. C'est ce que je désire le plus au monde. Et puis... Il en faut beaucoup pour se débarrasser d'un Jones. " Finit-il dans un sourire plus légèrement.
Ils devraient faire ca plus souvent en fait. C'était ce qui leur manquait: cette communication simple et ouverte. Même si tout n'était pas dit. Il y avait bien trop à en dire de toute manière... Ca faisait du bien à Mutt. Ca le rassurait dans le sens où ils étaient réellement soudés en fin de compte.
" Je garde l'option, je pourrai lui demander d'aller me défouler dans sa salle un de ces quatre. " Dit-il à moitié sérieux. Mais il sait que Diego ne sera pas contre. Mutt ne touchera jamais Klaus. Il l'aimait trop pour ça. Cette violence, il la retransmettait sur d'autres choses mais ses crises devaient être particulièrement choquantes pour les gens autour de lui. Et depuis ses derniers soucis, avec Monty, et les réseaux sociaux. Ca s'était amplifié par cent voir plus. Avant ca il pouvait se mettre en colère mais pas... comme ca. Il se faisait peur lui même. Plus la souffrance est grande, plus les actes de violences sont prononcés.
Mais ca serait une bonne idée de trouver une activité à deux. Il faudrait savoir quoi exactement. Enfin... autre que le sexe, parce que le sexe, ca il n'y avait aucun soucis. " Je m'en voudrai si je te fais mal en plus... Alors vas-y... On va en profiter pour chercher un truc ? " Dit-il vraiment sérieusement avec son sourire retrouvé. " Hum, le premier truc qui me vient c'est massage exotique... " Il explose de rire. " Mais on a attendu personne pour ça... " Il essaye de se reprendre. " Ne me demande pas de danser... Quoi qu'on peut rapidement se marrer... " Continue-t-il sur le ton de l'hilarité.
Mais pour l'heure, l'après midi cocconing en regardant la télévision était la priorité. Bon, le programme Sex and the city de Klaus n'était pas dans le top de Mutt. Il en avait vu des bouts, c'était... Pas son truc mais il voulait lui faire plaisir et devant ses mignonnes supplications, il cède:
" Okayyyy ! On va regarder ton truc... Mais si je m'emmerde, ne t'étonne pas que je finisse par te tripoter... " Dit-il dans un sourire malin. " Des Pop-corns ? On a ça ? Je vais regarder ca... Allez prépare ton truc, je vais vider les placards pendant ce temps. " Il tapote la cuisse de Klaus avant de se lever et d'aller vers la cuisine et chercher ce qu'ils pouvaient convoiter dans les placards. Le chien s'empresse de le suivre. Parce que: qui dit cuisine, dit bouffe. Mutt fini par lui refiler une friandise avant de trouver des Doritos avec de la sauce mexicaine pas encore moisie dans le frigo. Il ramène ca et deux sodas avant de sauter de nouveau dans le canapé en passant un bras autour de Klaus pour le ramener contre lui et prendre un temps pour le serrer dans ses bras et profiter de sa présence contre lui. " Je t'aime... " Ne cesse-t-il de lui répéter. Même si c'était une vérité inébranlable, c'était des mots qu'il avait besoin de dire en présence de sa moitié.
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