▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Bon d'accord, il cedait souvent au caprice du chien et alors ? En même temps, il lui faisait de la peine avec sa petite tête. Et puis, le chiot savait y faire avec ses maitres. Mutt hausse les épaules en prenant un faux air innocent. Sur la suite, il se met à rire, et ne peut s'empêcher de s'esclaffer carrément avant de répondre:
" J'ai cru que t'allais parler de mon attrait pour la bouffe et mon filet de bave nocturne. " Dit-il en se charriant lui même. " Donc ca veut dire que même en me goinfrant et en bavant sur l'oreiller, tu ne pourrais pas me résister. "
Mutt n'avait pas pris la mouche pour la remarque de Klaus mais il préférait lui dire, il ne voulait pas qu'il s'en veuille non plus, ca n'était pas son but. Mutt glisse sa main sur celle de Klaus en lui faisant un geste qui voulait dire que ca n'était pas la fin du monde. Franchement, de l'eau avait passé sous les ponts. Ou du moins, c'était derrière à cet instant. Mutt sourit doucement et dépose un baiser rapide sur la joue de Klaus ensuite.
" Toi aussi tu me fais du bien. "
Ce qui était la vérité, et encore plus à cet instant. Le fait d'être près de lui et contre lui à boire du chocolat chaud qui réchauffe les coeurs, ca avait un petit goût de paradis. L'esprit de Mutt, totalement fatigué, partait un peu dans tous les sens mais Klaus semblait quand même un minimum le suivre mais à sa dernière idée, il s'arrête au milieu de sa question. Notre garçon soupire longuement et met une longue seconde avant de rassembler son intellect pour essayer d'expliquer à Klaus le plus simplement et le plus délicatement possible.
" Je me suis dit... " Il fait une pause, lève le regard vers son fiancé -presque mari- avant de lui ajouter. " ... qu'avec ton don, peut être que tu pourrai parler à mon père ? L'invoquer ou je sais pas quoi... J'en sais rien... " Il se passe une main sur le visage. " J'ai besoin de lui parler et j'en ai marre de mes monologues. Que toi peut être avec tes pouvoirs, tu pourrais faire un truc. Je sais ca ne remplace en rien sa présence réelle mais... " Il se secoue la tête. " Je t'ai dit, c'était une idée désespéré et j'ai l'impression que c'est déplacé aussi. "
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
« Ce n’était même pas nécessaire d’en parler tant c’est évident », reprend Klaus avec amusement quand Mutt observe que c’est son goût pour la bouffe et son filet de bave nocturne (les deux sont véridiques, il faut le souligner) qui auraient pu lui faire penser à Indy… mais en même temps, c’est des aspects qui lui conviennent tout aussi bien. « Et tu te goinfres et bave déjà sur l’oreiller, aux dernières nouvelles, ça m’a jamais empêché de te jeter sur toi », reprend-il avec un léger sourire en coin.
Et c’est la vérité, oui, il l’aime sous toutes les coutures et de toutes les manières possibles. En ce qui concerne Klaus, chacun de ces défauts charmants ne le rendent que plus amoureux de lui, mais en même temps, c’est ça que d’être amoureux : on aime tout de l’autre, on adule tout de l’autre. En ce qui concerne Mutt, oui, certains de ses défauts le font enrager, mais à côté de ça, il y a tellement de choses qu’il aime chez lui que ça li passe rapidement, et facilement, au-dessus. Klaus affiche un sourire en coin quand Mutt lui assure que lui aussi lui fait du bien.
Tant mieux, c’est tout ce qu’il veut, c’est tout ce qu’il demande. Il veut qu’ils s’aiment l’un l’autre. Ce serait mentir que de prétendre qu’ils ne sont pas capables de se faire du mal, parfois, mais en même temps, ils se font aussi très souvent un bien immense, que personne d’autre au monde ne serait capable de lui faire. Malgré les circonstances, même si la situation avait été quelque peu chaotique, ils trouvent leur bonheur l’un dans l’autre, et dans l’apaisement de juste pouvoir partager un bon chocolat chaud l’un avec l’autre.
C’est avec curiosité et sans la moindre idée d’à quoi s’attendre que Klaus veut comprendre ce que Mutt peut bien avoir derrière la tête, et ce dernier finit par le lui expliquer, en levant les yeux vers lui. Parler à son père ? Mais… Klaus a envie de répondre immédiatement, mais Mutt continue, et il lui fait de la peine, au fond, parce qu’il lui fait une requête à laquelle Klaus voudrait pouvoir répondre, conscient d’à quel point ça pourrait être important pour lui. Mais même si c’était possible, en effet, peut-être que c’était une idée désespérée et effectivement déplacée.
« Mutt… Mon pouvoir c’est de communiquer avec les morts. » Mais ça, Mutt le sait déjà. « Ton père est beaucoup, beaucoup plus vivant que mort. » Bon, il peut admettre n’avoir jamais essayé de communiquer avec quelqu’un dans le coma, mais. « Je pourrais essayer mais… Et si je lui faisais du mal ? Ou et si je le faisais basculer de l’autre côté ? » Il baisse la tête. « Je peux pas faire ça, Mutt. Je suis vraiment désolé mais… je crois que c’est pas une bonne idée, je crois même que ça pourrait être dangereux. »
Et il s’en veut, parce qu’il voudrait tout faire pour lui, et pourtant, il ne peut même pas mettre ses dons à son service.
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Parler de ca, demander ca à Klaus... C'était déplacé et... Il ne devrait pas. Mais c'était plus fort que lui et la fatigue ne l'aidait pas à se contenir. Après, il sait que Klaus ne lui en voudra pas. Même Mutt se sent terriblement con sur l'instant. Klaus essaye de lui expliquer, Mutt se sent nerveux d'un seul coup, son pied commence à marteler le sol.
" Oui c'est bon... " Il prend une grande inspiration et souffle longuement. Ca n'était pas la faute à Klaus cette affaire et peut être devrait-il voir ce qui avait foutu son père dans un tel état. Mais il avait tellement à gérer déjà. Il a de nouveau envie de pleurer, il se retient en grimaçant. " Je suis désolé Klaus... Je... comprends... mais je me sens totalement impuissant et je voudrai... J'aimerai tant... " Il se tourne vers lui, renifle et essuie sa joue. " Juste... Je parle tout le temps tout seul et j'aimerai qu'il me réponde au moins une fois. Qu'il me dise ce que je dois faire. Parce que lui il saurait. "
D'accord, le voilà qu'il repartait dans du mélodramatique. Il avait l'impression de gâcher ce moment. Il n'en avait pas envie mais sa tristesse était si grande qu'il avait du mal à se contenir et c'est ce genre de pensées qui reviennent très souvent à la charge. Des pensées qui lui minent son moral. Il glisse une main sur celle de Klaus.
" Au pire... Tu me diras si tu vois un truc ? Je sais pas... " Qu'est-ce qu'il cherche après tout au final ? Que son médium de fiancé lui annonce que le fantôme de son père est là prêt à communiquer avec lui ? Non... En réalité, tant qu'il n'est pas sous forme d'un esprit, c'est que tout allait bien. " Je sais pas... " Répète-t-il le regard dans le vide. Il prend son chocolat qu'il continue de boire, le regard dans le vide. Il était épuisé. Puis une fois sa tasse terminée, il la pose.
" On va pas tarder... J'ai pas envie de trop trainer non plus. "
Il laisse de quoi payer leur commande avant de se lever. Il passe à peine la porte de la terrasse qu'il se grille une cigarette d'une main tremblante. Il prend une longue inspiration de nicotine avant de se tourner vers Klaus et lui ajouter:
" Je suis désolé, je dois pas être facile à vivre en ce moment. T'es un amour... " Ajoute-t-il en passant un bras autour de lui pour le serrer contre lui, en prenant soin d'écarter sa cigarette. " T'en veux une ? Promis... Après l'hôpital, on rentre. "
Moses.
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Klaus s’en veut terriblement de ne pas apporter à Mutt la réponse que ce dernier recherche : mais il ne peut pas lui mentir, il ne veut pas lui mentir, il ne peut pas prétendre que la meilleure manière de faire serait de se servir de pouvoirs qui n’étaient vraiment pas réservés à ce genre de circonstances… enfin, tout est relatif, bien sûr, ^parce que ce n’est pas comme si ses pouvoirs avaient du sens pour commencer… Mais lui-même, après tout d’années passées à devoir supporter son don, ne peut prétendre le comprendre de bout en bout… Il avait dû attendre une éternité avant de seulement savoir qu’il était possible pour lui d’être possédé par un fantôme (merci Ben…), alors à partir de là… Il s’en veut parce qu’il voit bien que ce n’était pas la réponse qu’attendait Mutt… Mais il ne pouvait pas improviser une réponse plus convenable juste pour le rendre heureux.
Et il sait que Mutt se sent impuissant, et il devine que sa situation doit être absolument horrible, il comprend que parler seul sans jamais obtenir de réponse doit être insupportable : oui, vraiment, il est capable de le comprendre, mais Klaus reste convaincu que ce serait une très mauvaise idée, et pas franchement une bonne mentalité… c’est comme si, dans l’esprit de Mutt, son père était déjà mort, et c’est une chose que Klaus refuse catégoriquement de lui laisser penser… Il doit chercher des signes de son père du côté des vivants, et certainement pas du côté des morts… Non, clairement, Klaus aurait trop peur de provoquer une véritable catastrophe : ce n’est pas possible… il ne peut pas l’accepter ainsi.
« Si je ressens quelque chose, je te le dirais », confirme Klaus sincèrement pour rassurer Mutt, même si attacher une grande attention à son don dans un hôpital, et donc donner une occasion en or à un nombre indéchiffrables de spectres qui seront morts entre ces murs, souvent dans des circonstances horribles et dans la souffrance, c’est pas spécialement quelque chose qui le réjouit, il se doit quand même de le dire… enfin, pas à voix haute, mais pour lui-même en tout cas.
Klaus ne dit rien non plus, au pire, tant pis s’il se coltine tous les fantômes de la création, si ça peut rendre Mutt un tant soit peu heureux. Il finit son chocolat, et Mutt suggère d’y aller, Klaus approuve d’un hochement de tête et se lève en même temps que Mutt.
« T’as pas à t’excuser de quoi que ce soit, d’accord ? Je t’interdis de culpabiliser, t’as pas besoin de ça. »
D’accord, c’est franchement ironique de demander à Mutt de ne pas culpabiliser quand lui le fait non-stop vis-à-vis de Mutt, mais fais e que je dis, pas ce que je fais… Mais aux yeux de Klaus, la différence, c’est que Mutt n’a pas du tout de raisons de culpabiliser, contrairement à lui… et puis, il préfère que tous les maux du monde lui arrive si ça peut permettre à Mutt de se sentir mieux… Le voir aussi triste lui arrache trop violemment le cœur pour que ce soit trop longtemps supportable. Il fait doucement non de la tête quand Mutt lui propose une clope et s’en étonne lui-même, mais il a l’estomac noué, il préfère éviter.
« Je te l’ai dit, on fera ce que tu voudras », répond simplement Klaus en déposant un baiser sur la joue de Mutt avant de presser le pas.
Il est de moins en moins pressé d’être à l’hôpital, mais il sent que c’est important : au plus tôt ils y seront, au mieux ce sera.
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Mutt ne sait pas ce qu'il a vraiment envie au final. Pouvoir parler à son père mais devoir faire face à une réalité qu'il n'a pas envie de voir ou l'inverse ? Il se rend compte qu'il en demande surement de trop à Klaus à cet instant. Mais c'est dans les moments comme ceux-ci qu'on a tendance à aller chercher dans le désespoir. Il croit Klaus quand il lui dit qu'il lui dira s'il ressent quelque chose. Il acquiesce en silence.
Puis les voila en route pour l'hôpital. L'ambiance avait changé et il sent que Klaus est nerveux. Du moins, il s'en doute, surtout quand il refuse une clope qu'il lui offre. Il sait que la nicotine ne changera rien à son état, ca n'est qu'un effet passager et totalement sans effet au final. Mais ca l'occupe. Mutt serre la main de Klaus dans la sienne, il ne veut pas la lâcher. Ils remontent jusqu'à l'appartement. Mutt reste assez silencieux, peut être un peu trop perdu dans ses songes...
Ils déposent rapidement le chien qui leur fait des yeux doux pour ne pas qu'ils le laissent seul à l'appartement. Bon, Mutt voit déjà le carnage assuré par son chien mais tant pis... Ils ne seraient pas si longtemps non ?
Ils redescendent rapidement...
" C'est parti... " Dit-il. Il glisse de nouveau ses doigts dans celle de Klaus, le retient avant de partir. " Klaus... " Il caresse sa joue. " J'ai conscience que peut être je t'en demande trop. Ne te fous pas la pression... Je suis juste fatigué d'accord ? " Il glisse le dos de sa main sur la joue de l'homme qu'il aime dans une caresse avant de lui sourire et de déposer ses lèvres sur les siennes un instant.
Il reprend la route, ses doigts entre celles de Klaus... Il continue d'avancer jusqu'à l'hôpital. Mutt commence à connaître le chemin avec le temps. Ce qui n'est pas si rassurant en fait. Il monte dans l'ascenseur et appuie vers le bouton qui les mènera à l'étage demandé.
" J'aurai préféré te le présenter autrement... Mais on fera avec... " Il tente un léger sourire à Klaus en se tournant vers lui. Le tintement de l'ascenseur leur indique qu'ils sont arrivés, ils remontent le couloir jusqu'à la fameuse chambre. Mutt prend une grande inspiration et détache ses doigts de ceux de Klaus avant d'entrer.
Mutt garde l'espoir de pousser cette porte et que quelque chose aura changé. Qu'il entendrait la voix bougonne de son père lui demander où il était passé ou un truc de la sorte. Ou encore en train de râler sur une infirmière... C'était bien le genre de la maison. Mais quand il entre, c'est le calme plat, il n'y a que le bruit du moniteur que se fait entendre. Régulier et lancinant. Il soupire avant de s'avancer.
" Papa... " Il pose une main sur son bras. " Je te présente Klaus... " Il s'arrête et se tourne vers Klaus en haussant les épaules.
Moses.
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Le chemin vers l’hôpital se fait dans un silence un peu pesant. Klaus voudrait être capable de dire quelque chose afin de détendre l’atmosphère, mais le fait est que rien ne lui vient à l’esprit. Rien de pertinent tout du moins. Il retourne en boucle la requête de Mutt dans ses pensées sans véritablement savoir qu’en faire en fin de compte… Il ne sait pas s’il doit seulement essayer, si ça ne peut pas être à la fois trop dangereux pour lui et pour son père… ou seulement…. Parfaitement inutile, en fin de compte. Mutt lui-même semble plongé dans ses songes, et Klaus ne cherche pas à l’en extirper : il garde fermement serrée dans la sienne la main de l’homme qu’il aime, et, après avoir déposé Indy à l’appartement, les voilà tous deux à l’hôpital.
Définitivement, il déteste cet endroit, et il a vraiment le sentiment d’y avoir déjà passé trop de temps : mais il sait que c’est un effort qu’il se doit de fournir : ce n’est pas pour lui-même qu’il fait tout ça, mais bien pour Mutt, dans l’espoir qu’il se sente mieux avec toute cette situation. Est-ce que ce sera le cas pour autant ? Klaus a quelques doutes, en vérité, mais il veut faire tout son possible pour le bien-être de l’homme qu’il aime quoi qu’il en soit.
Klaus n’avait rien répondu quand Mutt lui avait assuré qu’il n’avait pas besoin de se mettre la pression, ni quoi que ce soit de cet acabit : il était clairement trop tard pour cela. Oui, Klaus se mettait bel et bien la pression, et il était peu probable que cela change ou que les choses se passent différemment. A partir du moment où cette requête lui avait été faite, il ne pouvait pas la nier ou faire comme si de rien n’était, mais il prit sur lui de faire au mieux pour ne pas donner l’impression d’être affecté par tout ça. Sa main se serre davantage dans celle de Klaus, il lui adresse un fin sourire, et il suit Mutt dans l’ascenseur puis à travers le dédale de couloirs menant à la chambre du père. Klaus est convaincu que Mutt serait capable de l’y guider les yeux fermés tant il a dû avoir l’habitude d’y aller, et ça lui sert le cœur d’autant plus.
Surtout si c’est pour assister constamment au même spectacle : celui de cet homme allongé sur le lit, qui semble certes dormir d’un sommeil apaisé, mais dont le repos, qui ne sait pas être altéré par le bruit des machines, tient du crève-cœur… Il n’y a rien à voir, et en effet, sans doute que Mutt ne lui parle que dans le vide, pour autant, Klaus n’est pas beaucoup plus à l’aise avec la volonté de Mutt.
« Enchanté monsieur Jones, je sais pas si Mutt vous a parlé de moi, mais j’avais hâte de faire votre connaissance. »
Klaus jette un regard autour de lui, se concentre, et plus il laisse le champ libre à son don, plus des esprits indésirables viennent se frayer un chemin jusqu’à lui. Klaus fait de son mieux pour ne pas laisser deviner à Mutt la quantité de fantôme qui l’environnent à présent et réclament son attention… beaucoup dans des états pitoyables. Leur présence est oppressante, mais Klaus fait mine de rien, et se contente de hocher la tête de gauche à droite afin de faire comprendre à Mutt qu’il ne distingue rien qui ressemble à son père parmi la masse des esprits qui veulent à présent communiquer avec lui et ne l’aident pas spécialement à se concentrer sur son objectif premier. Il se sent si oppressé qu’il aurait presque du mal à respirer, mais il fait mine de rien. Tout ce qui compte, c’est Mutt.
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Qu'est ce que Mutt attendait ? Il ne le savait pas au final... Peut être un miracle ? Il l'attendait chaque jour depuis qu'il était ici ce miracle mais peut être en demandait-il un peu de trop... Il regarde Klaus qui s'avance et parle à son père en se présentant. Mutt lui fait un petit sourire et glisse une main sur son bras. Non, il ne s'imaginait pas ça comme présentation mais bon, on ne choisit pas certains évènements hein ? Il se retourne de nouveau vers son père, soupire longuement avant de s'installer sur le bord du lit comme il avait, malheureusement, pris l'habitude de le faire.
Sa main glisse dans la sienne et il la serre de cette étreinte à sens unique, mais qui lui faisait du bien au final. Sentir sa grande main tiède et rugueuse dans la sienne. Sentir qu'il y avait encore de la vie au bout de ces doigts, sentir qu'il était là malgré tout. Il reste un petit moment silencieux à le regarder avant de dire:
" J'ai été con à l'époque... Pardonne moi... Y'a des trucs qui se passent en ce moment, je sais plus comment gérer tout ça et je sais que si t'étais là... Tu saurai quoi faire... Parce que tu sais toujours quoi faire non ? " Sa gorge se noue, il essuie une larme qui a glissé sur son visage. Il se tourne vers Klaus pour l'inviter à avancer. " Je suppose que t'as décidé de faire ton vieux grincheux et de bouder dans ton coin... En fait c'est ca ? Tu fais juste ça pour te venger hein ? " Tente-t-il avec une pointe d'humour, il a un rire un peu amer. " On se demande qui va enterrer l'autre... " Il hausse les épaules. " Je veux juste plus que tu disparaisses alors... Ne me fais pas ça hein ? T'as pas le droit. En plus, j'ai fait l'effort de retourner en cours... Toi qui me courrai après pour que j'y aille... Maintenant, c'est moi qui cours après les études. Quelle ironie. Te fous pas de ma gueule. Enfin si... T'as le droit... T'as le droit parce que ca voudrai dire que t'es réveillé. "
Il se tourne vers Klaus, lève son regard vers lui. Le trouve bizarre. Mutt a son coeur qui se serre.
" Klaus... Si tu vois un truc... Dis le moi s'il te plait. " Il renifle. Il a peur de ce que son fiancé découvrirait et en même temps, s'il pouvait parler à son père ca serait pas plus mal. Enfin... Non... Il préfère attendre que de s'imaginer le pire. " Et... Bon... Je sais pas comment tu vas réagir à la nouvelle et peut être que ca te donnera un coup de pied au cul... Klaus... est très important tu vois pour moi ? Dans le genre... Comme maman et toi... C'est nul comme aveux putain... "
Il baisse la tête, ferme les yeux forts comme pour se reprendre et avec un stress montant en lui. Il penserait voir Indiana Jones se redresser pour lui demander ce qu'il raconte là et le secouer dans tous les sens peut être ? Non... Il ne sait pas comment il va réagir à cette nouvelle. Mais il allait devoir le faire un jour. Klaus est une des personnes les plus importantes dans sa vie. Tout comme lui et il espérait qu'ils auraient le droit à leur place chacun. Il ouvre les yeux, pas de réaction.
" Ouais... Si tu réagis même pas à ça, alors on est foutu. Ou t'es foutu l'ancêtre car j'ai pas l'intention de m'arrêter là avec ou sans ton approbation. "
Moses.
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Klaus demeure à une distance respectueuse de la scène. Même si Mutt veut qu’il soit là, même s’il veut qu’il l’aide et aussi qu’il fasse la rencontre de l’homme le plus important à ses yeux, il se sent comme extérieur à cette scène, avec le sentiment d’être un intrus… Il ne devrait pas être là, il ne devrait pas être là parce que peu importe ce que Mutt attend de sa part, il a le sentiment qu’il ne pourra rien lui apporter dans ces circonstances. Ni bruit ni silence ne sauront être satisfaisants dans ces circonstances, et voir Mutt dans cet état, ça lui brise le cœur… Plus encore que de l’entendre monologuer comme il le fait, sans obtenir de réaction de la part de son paternel.
Klaus se concentre autant qu’il le peut, plus qu’il ne l’avait voulu pour commencer, se concentrant sur ce visage sans expression, qui semble presque reposé… est-ce qu’il serait capable de communiquer avec cette âme-là ? Mais plus il tente de l’invoquer silencieusement, au point de n’écouter que d’une oreille distraite les paroles que son fiancé adresse à son père, plus il se sent oppressé… Il ressent comme une résistance, et il se demande si, en insistant, il ne va pas provoquer quelque chose de terriblement grave… et à côté de ça, la pièce est de plus en plus bondé. Mutt ne peut pas s’en rendre compte, bien évidemment, mais cette scène qui devrait être intime a un public immense. Une foule de spectre s’amasse autour du lit d’hôpital à mesure que Klaus essaye d’entrer en contact avec la seule âme qui refuse de lui répondre… Et leurs voix rend celle de Mutt de plus en plus lointaine. « Le pauvre type, il attend pour rien. On m’a gardée dans le coma comme ça pendant deux ans. Deux ans, tu imagines ? Ils finiront bien par le débrancher pour laisser la place à quelqu’un qui en a vraiment besoin », fait une petite vieille décharnée à son oreille, et que Klaus tente d’ignorer en dépit de son envie de répliquer. De toutes ses forces, il tente de prétendre que tout va bien, pour ne pas alerter Mutt quant à ce qu’est la situation réelle pour lui.
« Je suis désolé… », il fait à Mutt quand ce dernier lui demande une fois de plus de lui dire s’il voit un truc.
Même s’il pouvait être capable de voir quoi que ce soit, est-ce qu’il y parviendrait dans ces circonstances ? Il n’en est pas tout à fait convaincu, pour tout dire. Il a du mal à faire le tri dans toutes ces apparitions dans toutes ces voix. Par réflexe, il croise les bras pour empêcher ces derniers de trembler comme ils ont la tentation de le faire.
Il se reconcentre sur Mutt, essaie de ne se concentrer que sur Mutt et sur le courage qu’il rassemble pour apprendre au paternel sans réaction qu’ils sont ensemble, et par extension, qu’il est avec un homme.
« Ah oui je vois », fait un vieux défiguré à sa gauche, dont la voix se distingue des autres, comme pour l’emmerder un maximum. « Vaut mieux être mort que d’entendre ça, mon fils m’aurait sorti un truc pareil, j’aurais direct passé l’arme à gauche, radical ! » prétend-il en crachant son dédain trop près de son visage. « Plutôt crever que d’avoir une tapette comme progéniture. »
« Mais ta gueule, toi ! »
Bon ben voilà, c’est sorti… Klaus serre les dents en tournant un regard désolé vers Mutt… Putain… mais quel con aussi ! Comme s’il devait en avoir quoi que ce soit à faire de ce que le vieux clamsé pense de lui.
« Merde non, Mutty, désolée… c’est pas à toi que je parlais, je te jure… »
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Mutt n'avait aucune idée de ce que Klaus pouvait voir à cet instant. Il le voyait un peu nerveux voir ailleurs. Etait-ce parce qu'il était fatigué ? C'est possible... Et l'hôpital ne pouvait pas lui rappeler de bon souvenir. Mutt aimerait ne plus jamais y remettre les pieds, mais pour l'heure c'est encore son quotidien. Même si Klaus n'a pas l'air, ca lui fait du bien de l'avoir auprès de lui aujourd'hui. Il sait que ca peut être pénible pour lui.
Son aveux lui semble stupide et sans intérêt. Il résonne dans le vide pour l'heure. Mais pour lui, c'est un bon entrainement pour peut être affronter la dure réalité par la suite. Comment va-t-il réagir ? Qu'est ce qu'il va se passer ? Il entend alors Mutt s'exprimer bruyamment d'un seul coup dans ce calme ambiant pesant.
Mutt fronce les sourcils, et se retourne vers lui. Klaus reprend tout de suite en s'excusant auprès de Mutty. Est-ce qu'il est en train de voir des trucs sans lui dire ? Mutt est fatigué, il est à bout, il ne va pas forcément bien et l'exclamation vient après son aveux. Il se relève, se tourne vers Klaus, l'observe.
" Klaus... " Les larmes lui montent aux yeux. " T'as vu quelque chose ? Il est là ? " Il s'avance vers lui et lui attrape les épaules fermement. " Dis moi... Il a dit un truc ? Il m'en veut hein ? C'est ca ? " Ca y est l'imagination faisant son tour, il s'imaginait que c'était son père qui venait de lui parler et de lui avouer quelque chose de frappant après ce qu'il venait de dire. " Il veut plus de moi... Il va m'abandonner ? Il va encore m'abandonner ?... "
Ses mains s'agrippent sur ses bras, il se met à trembler et sa respiration se fait courte. Il peut pas faire une crise de panique maintenant... Putain, c'était beau... Il allait aussi réagir comme ça en face à face ? Si son père ne l'acceptait pas, il se sentait défaillir. Il a l'impression d'avoir un poids sur sa cage thoracique.
" Klaus... Ca va pas... Je vais pas y arriver... Mais faut que tu me dises tout... "
Il y a certaines peurs enfouies et profondes qu'on ne peut éviter. Il faut les affronter. Mais il se demande avec toute cette merde s'il en sera capable. Son souffle est toujours court, il a la tête qui tourne, il pose une main sur sa poitrine. Il se secoue la tête.
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Eh merde… Tout ce que Klaus ne voulait surtout pas voir se produire est, à l’évidence, en train d’arriver, et il s’en veut terriblement pour cela. Il avait espéré pouvoir passer ses visions sous silence, pas tant pour faire des secrets à Mutt (même si, pour la peine, c’est bel et bien un secret qu’il lui fait en ne disant rien) mais pour l’empêcher de culpabiliser en découvrant combien cette situation et sa requête étaient pénibles pour lui. Résultat des courses, il s’était grillé tout seul, et tout ce qu’il ne voulait pas est en train d’arriver : Mutt est en panique, il a les larmes aux yeux, et être à l’origine d’une telle réaction de sa part le fout plus bas que terre. Ajoutez à ça que le vieux spectre homophobe se fout littéralement de leur gueule en riant à gorge déployée, et vous comprendrez que vraiment, rien ne va.
« Il est pas là », se dépêche de répondre Klaus, aussi précipitamment qu’il le peut quand Mutt lui en demande la confirmation en prenant par les épaules.
Bien sûr que Mutt doit penser que c’est son père s’adresse à lui.On pouvait difficilement faire pire timing. Et entendre Mutt suggérer que son père va l’abandonner de nouveau, quand il sait à quel point c’est une peur prégnante chez lui, c’est pire que tout.
« Je veux dire, j’ai pas réussi à lui parler – et c’est bon signe, vraiment, Mutty, c’est bon signe. Je te l’ai dit, je peux pas parler aux vivants. »
Il récupère les mains de Klaus et les serre dans les siennes dans l’espoir de réussir à évacuer un peu de sa panique. Le problème, c’est qu’il est lui-même sous tension, et qu’il va peut-être seulement réussir à communiquer son stress à son fiancé plutôt que de l’en délester. Dans ces circonstances, lui-même est accablé, sous tension, et la dernière chose qu’il lait voulu, c’es que Mutt se retrouve à devoir porter la charge de ce qui l’accable également.
« Mon cœur, regarde-moi, s’il te plait, regarde-moi », l’invite-t-il dans l’espoir de focaliser son attention afin qu’il se détende et ne parte pas dans tous les sens. « C’est juste qu’il y a plein de fantômes dans ce putain d’hosto et qu’ils adorent raconter de la merde, j’ai attiré leur attention sans le vouloir et du coup il pense que je m’intéresse à leur vie. Ça n’a rien à voir avec toi ou avec ton père, d’accord ? » Il dépose son front contre le sien en un geste tendre. « Il ne va pas t’abandonner, d’accord ? Je suis sûr qu’il ne va pas t’abandonner. Et moi aussi, je suis là. Et je vas nulle part, t’as pas à t’inquiéter », reprend-il en essayant de faire abstraction de tous les fantômes qui savourent le spectacle qui devrait être intime parce que Klaus n’a pas la force mentale de les chasser.
Il ne peut pas parler à la place d’Indiana Jones ,et il ne peut pas non plus faire l’intermédiaire entre le père et le fils, mais il est convaincue que ce qu’il dit est juste malgré tout, incontestable.
▿ Métier : Il est en seconde année de Master en histoire et archéologie à l'université. / En stage universitaire au musée d'histoire naturelle en recherche et restauration.
▿ Quartier : Lockwood hill avec sa mère Marion, et Klaus Hargreeves
Mutt partait dans tous les sens, il n'avait qu'une partie d'information et son cerveau lui soufflait des choses complètement grotesques au final. Mais ajoutez un peu de fatigue et au dessus un peu de paranoïa... Ca pouvait rapidement partir en live. Klaus attrape les mains de Mutt pour avoir un contact physique alors qu'il les lui sert entre ses mains.
Il l'entend... Il l'entend bien, mais ses peurs ressurgissent si rapidement. Comment il va faire ? Il se demanda s'il allait réussir à dire ses mots à son père au final. Ses angoisses prenant le dessus... Il se sentait ridicule. Il se force à ouvrir les yeux, capter le regard de Klaus. Il voit tout son stress, et il s'en voulait de lui avoir demandé de l'accompagner. Il s'en voulait de lui faire subir tout ça.
Il essaye de respirer doucement mais c'était encore difficile. Il laisse le temps, écoute les paroles rassurantes de son fiancé pour se calmer. Il laisse Klaus poser son front contre le sien. Sa voix se perd, il n'arrive pas à parler sur l'instant. Il est obligé de respirer plus calmement et prendre son temps... Fais chier bordel... Pourquoi réagissait il ainsi ?
" Putain... J'suis un con... " Souffle-t-il.
Il se sent obligé de se détacher de Klaus et non pas pour le rejeter. Juste qu'il a besoin de sortir de cette pièce. Il se sent d'un seul coup oppressé et même si Klaus lui indique l'inverse, il a besoin de mettre d'un seul coup de la distance entre son père et lui. Fuir la situation un instant.
" J'y arriverai pas Klaus... J'y arriverai pas... "
Il traverse la chambre en quelques enjambées et passe la porte vers le couloir, sa main posée sur sa poitrine pour calmer les battements de son coeur. Il prenait conscience de l'état où il se mettait pour une révélation comme celle-ci. Et là, il n'y avait pas le regard de son père, ni sa voix, ni... lui.
Passé le couloir, il fait quelques pas avant de glisser sur le sol contre le mur près de la porte d'entrée. Il se cache le visage avant de se frotter les yeux pour se reprendre. Quelle journée de merde... Il attend que Klaus revienne près de lui.
" J'suis désolé, j'aurai jamais dû te demander de venir... Et... " Il laisse trainer une pause. " ... Ca me... terrasse... Et là, il est pas vraiment là. Je sais pas si je vais réussir à le faire... Klaus... Je suis désolé... "
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.
Non, bien sûr que non, Mutt n’est pas un con. Il est en lutte constante contre des peurs qui pour certaines sont irrationnelles, mais pas toutes, et ce n’est certainement pas la fatigue et les circonstances qui vont arranger les choses. Il est absolument normal qu’il agisse et réagisse de cette manière, et Klaus ne lui en veut définitivement pas pour cela, c’est à lui qu’il en veut, en l’occurrence, de ne pas avoir su tenir sa putain de langue et d’avoir empiré les choses. Non, Mutt n’est pas un con le moins du monde, mais les circonstances ne l’aident pas, à l’évidence, à y voir suffisamment clair : et c’est là que Klaus sait qu’il doit réussir à l’aider, à l’apaiser. Sauf qu’il n’est pas forcément sûr d’être dans les meilleures conditions pour y parvenir.
Klaus n’aimpe pas le voir s’éloigner, mais il le laisse faire. Il peut parfaitement comprendre le sentiment d’oppression de Mutt, même si le sien n’a pas la même origine. En cet instant, Klaus devine que Mutt essaie de fuir son père. Ce n’est pas la chose à faire, bien sûr, mais il ne parviendra sans doute pas à dépasser cette émotion initiale, pas comme ça et pas dans cet état. Alors Klaus accompagne Mutt à l’extérieur, lui-même plutôt contente de quitter cette pièce infestée de fantômes, même si certains le talonnent une fois à l’extérieur.
Au moins, Mutt ne semble pas avoir totalement conscience de ce que la situation est pour Klaus, il est davantage concentré sur sa propre réaction, sur la manière dont il est capable de réagir vis-à-vis d’un père qui n’est même pas vraiment là pour accueillir ses confessions. Klaus préfère ça. Mutt est bien assez accablé comme cela pour ne pas avoir besoin d’en rajouter une couche.
« Je suis content d’être venu, Mutty… » Enfin, « content », c’est peut-être exagéré : on ne peut pas dire que Mutt passe le meilleur moment de sa vie, c’est clairement loin d’être le cas. Mais il est content d’être là pour Mutt malgré tout, même si, ironiquement, ce dernier ne serait pas dans cet état s’il n’était pas là. « C’est important pour toi, alors c’est important pour moi. J’avais envie de rencontrer ton père, moi aussi. »
Bon, pas dans ces circonstances, peut-être, mais à ce stade, peuvent-ils encore prétendre qu’il existe des circonstances idéales pour cela ? Certainement que non… et à juste titre. Les circonstances idéales n’existent pas, un point c’est tout.
Klaus se laisse tomber au sol à côté de Mutt et laisse son crâne reposer contre le mur, regard fixé au plafond. Pourquoi est-ce qu’il faut que tout fasse si mal, constamment ? C’est comme s’il avait égaré la clé du bonheur de Mutt… et toutes ses initiatives, même celles qui le rendront partiellement heureux, finiront par le faire souffrir.
« Ne t’excuse pas… » Il tourne la tête vers Mutt. « Je pense que tu prends le problème dans le mauvais sens… Ton père a pas besoin de savoir tout ça, pas tout de suite, et t’as pas besoin de te mettre une telle pression à ce sujet. T’as pas à faire une chose pour laquelle tu te sens pas prêt… Tu peux te dire que bah… c’était un entraînement, et ça t’a prouvé que c’était encore trop tôt pour toi, et c’est pas grave. » Il marque une pause. « Ton père a pas besoin d’un grand coming out dans la seconde où il sera capable de l’entendre. Ton père a besoin de savoir que son fils va bien… »
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Mutt se sentait con. Il avait imposé ça à Klaus, surtout un jour comme ça. Ils étaient épuisés, et en plus il en avait déjà assez vu aujourd'hui... Alors pourquoi s'en rajouter ? Peut être parce qu'il avait eu ce vain espoir que lui présenter Klaus, de venir ce jour là le réveille. Parfois Mutt avait envie de secouer son père pour qu'il revienne à lui mais... Il sait que ca n'était pas si évident que ca.
Et puis son coming out avec lui n'allait pas être si évident mais il ne voulait pas laisser Klaus sur la touche. Mutt avait l'impression que tout ce qu'il faisait, toutes ses ambitions finissaient dans le plus grand échec et pas qu'à moitié. Parfois, il avait envie de ne plus rien faire, de rester dans un coin et se laisser vivre. Mais c'était ça son combat. Il devait continuer à se bouger, car il avait Klaus... Son père aussi... Il ne pouvait pas se laisser trainer dans un coin à ne plus vouloir rien faire et se laisser dépérir. Mais c'est à cause de ces moments là qu'il avait envie de laisser tout tomber au final.
Klaus revient vers lui. Il lui avoue être content d'être là. Il roule des yeux. " Ouais... La pire rencontre de tous les temps... " Il ne peut s'empêcher d'être pessimiste pour le coup. Il soupire longuement.
Mutt ferme les yeux alors que Klaus veut le rassurer. Il a surement raison. Il finit par rouler la tête sur le côté et le regarde à son tour, les larmes perlant sur le coin de ses yeux. Klaus en accepte beaucoup venant de lui et pourtant... parfois Mutt se dit qu'il ne devrait pas. Il ne le méritait absolument pas. Et il sait qu'à côté, il lui cache des trucs, il fait ce qu'il a à faire pour eux deux mais... il a honte. Et c'est dans ce genre de pensées qui revient à la charge qu'il écoute en même temps Klaus. Quand Klaus termine, Mutt garde le silence un long moment. Pas parce qu'il ne l'a pas écouté, mais il essaye d'interpréter ses mots.
" Je t'aime Klaus... Je ne veux perdre aucun de vous deux. Mais il va y avoir des... confrontations. Je ne le vois pas autrement... Peut être que je me goure mais... " Il soupire. " Et... je crois que je suis en colère contre lui. J'ai pas envie qu'il pense que ça va. J'ai envie de... " Il se frotte le visage. " J'ai besoin qu'il fasse son job de père là maintenant. Qu'il soit là. J'ai besoin qu'il se réveille, qu'il me dise que ca ira. Que... putain... il m'engueule parce que ma chambre n'est pas rangée. J'étais un gosse encore en arrivant ici. Je m'en rends compte, et j'ai dû assumer trop de responsabilité si rapidement. Tu sais que j'étais incapable de me faire cuire des pates ? C'était ma mère qui faisait tout bien souvent. Je jouais au caid, je me pensais l'homme de la maison. Alors qu'en fait j'étais qu'un gosse qui foutait ses godasses crades sur le tapis du salon, qui vidait le frigo sans le remplir, sans savoir ce que reboucher une bouteille et la remettre au frais voulait dire... J'me rends compte que j'étais un sale gosse parfois et je ne savais pas la chance que j'avais. Parce que j'avais tout au final. La grande maison, on ne manquait de rien, mes parents... J'avais à rien m'occuper. Juste d'aller en cours... Et même ça, je le faisais pas. "
Il glisse sa main sur la joue de Klaus et pose son front contre le sien. Mais oui, il n'avait pas le plus important: l'amour. Et il se rendait compte qu'il n'était vraiment qu'un gosse quand il avait quitté son père. Aujourd'hui, il se sentait homme mais... ca a été trop violent.
" J'ai besoin de mon père... De retrouver un peu de cette époque là, bien qu'elle ne reviendra jamais. Et... lui montrer que j'appréhenderai les choses différemment car j'ai compris. D'oublier de penser au loyer à la fin du mois qui doit tomber, plus tout le reste... ou encore passer à l'hôpital... Avec mon père à la fac, les gens auraient réfléchi à deux fois avant de m'emmerder... " Il rit faiblement. " Ouais moi qui voulait pas m'afficher avec mon père prof... La maturité ca fait mal... Tout ca pour te dire... Je veux juste qu'il se réveille et fasse son job là ! C'est surement égoïste comme façon de penser. Je suis peut être encore ce gosse capricieux qui n'a rien compris à la vie... "
Il se frotte les genoux pour se relever et tend sa main à Klaus pour qu'il le suive.
" Je vais au moins lui dire au revoir... Même si j'ai l'impression d'être juste un con qui parle dans le vide. "
« C’était un premier jet, quand il fera vraiment ma connaissance, je m’arrangerai pour faire ça mieux », essaie de plaisanter Klaus quand Mutt, naturellement pessimiste, résume cet épisode comme la pire rencontre de tous les temps.
Est-ce que Klaus peut lui donner tort ? Pas franchement, non. En soi, ce n’est pas grave, il est fort probable que le pauvre Mr Jones n’ait de toute façon rien entendu et rien capté à ce qui vient de se produire. Ce n’était, dans tous les cas, pas les circonstances idéales pour faire rencontrer les deux hommes de sa vie, mais Klaus a envie de croire qu’il y en aura d’autres. Il a besoin de croire qu’il y en aura d’autres, surtout. De vraies occasions… Où ils se prendront peut-être la tête, où tout ne sera pas forcément rose, mais où le père de Mutt sera véritablement présent pour ne pas être que l’acteur passif des circonstances…
Klaus ne sait plus quoi faire pour contrer le pessimisme de Mutt, parce qu’il n'y a rien à faire, en fait. Il pourrait l’abreuver de réflexions stupides et navrantes, et de lieux communs, mais la vérité, c’est que lui-même ne sait pas quand le père de Mutt va se réveiller, de même qu’il ignore s’il finira seulement par se réveiller un jour. A partir de là, il n’y a rien à faire, et à l’évidence, il n’y a rien à dire non plus.
La colère que Mutt exprime vis-à-vis de son père est compréhensible, légitime. Il est las de cette situation. Son père est absent au moment où Mutt aurait le plus besoin de lui, c’est logique qu’il le vive difficilement, c’est normal qu’il ait du mal à l’accepter. Il a besoin d’une figure paternelle, de quelqu’un pour prendre soin de lui, pour le remettre à sa place, pour tenir un rôle que Klaus ne réussira sans doute jamais tenir de son côté. Il peut faire ce qu’il veut pour tenter de l’aider, il ne peut pas remplacer cet homme indispensable à la vie de son fils. Et il ne peut qu’entendre sa détresse sans savoir quoi faire pour le rassurer… Et quand Mutt en a fini, Klaus sait à peine quoi dire, parce qu’il comprend, et ne comprend pas en même temps… Il ne saura jamais vraiment ce que c’est que manquer d’un père… du moins certainement pas comme Mutt a manqué du sien.
« T’es pas capricieux, t’es pas égoïste et t’es pas con », répond doucement Klaus en se levant. « Je peux pas dire que je peux me mettre à ta place parce que… enfin bref, mon père, c’est un autre délire, tu sais bien, mais je te comprends. T’as besoin de lui. C’est normal. » Et à part espérer qu’il se réveillera bientôt, il n’y a absolument rien à faire. « Tu préfères peut-être que je te laisse lui dire au revoir seul ? » suggère Klaus, assez indécis, pas sûr de s’il doit rester dans le couloir ou plutôt accompagner Mutt à l’intérieur.
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Klaus était formidable dans le fait de le soutenir quoi qu'il arrive. Mutt était paumé, on ne pouvait pas lui en vouloir de réagir de la sorte. C'est vrai que le vieux père de Klaus semblait être un connard fini visiblement... Et Mutt n'avait clairement pas envie de le rencontrer pour le coup. Enfin, c'était son père adoptif mais c'est tout comme non ? Avec ce qu'il avait fait à son propre fils... C'est aussi pour ca que Mutt relativisait beaucoup avec son père.
Ils étaient des Jones avec deux forts caractères. Plutôt colérique sur les bords, pas vraiment patient... Un peu macho parfois, et grandes gueules. Ils pouvaient se retrouver très régulièrement à s'engueuler jusqu'à ce que ca prenne des proportions démesurés. Car ils pouvaient se trouver être aussi extrême l'un que l'autre, mais c'était aussi leur force, leur sang, leur attachement. Depuis qu'il connaissait son père, Mutt voyait parfois son reflet. Il y avait ces trucs qu'on explique pas...
Il s'essuie une dernière fois le visage, il prend la main de Klaus dans la sienne.
" Merci. " Il glisse sa main sur la joue de Klaus et l'embrasse délicatement. Klaus pense qu'il ne fait rien pour lui mais à chaque instant, chaque jour. Que ca soit par sa présence et ses paroles... Quand il détache ses lèvres des siennes, il lui souffle. " Tu me donnes de la force, t'as pas idée. " Et tu peux venir. Saches que tu resteras toujours près de moi quoi qu'il arrive. Tu ne seras jamais un intrus. " Il prend la main de Klaus pour montrer leur bague. " Ca ! Ca veut dire que je veux que tu fasses parti de ma famille. C'est très important pour moi. "
Il carresse son visage de son pouce dans un sourire, se perdant un instant dans son regard, avant de se retourner et de passer la porte. Klaus a le champ libre s'il veut le suivre ou non. Mutt le lui laisse. Il retourne vers le lit où est son père. Il s'asseoit de nouveau au bord, reste un instant silencieux, reprend sa main dans la sienne. Il laisse couler quelques larmes avant de s'avancer vers lui et déposer un rapide baiser sur son front. Il lui murmure doucement en se glissant près de son oreille.
" Je t'aime papa. J'ai besoin de toi, t'as pas idée alors ne me laisse pas. Je t'en supplie, ne me laisse pas... "
Ca reste des paroles fortes mais que Mutt pensait du plus profond de lui-même. Il replace une mèches des cheveux de son père avant de se redresser, serre une dernière fois sa main dans la sienne.
" Je reviendrai demain. J'ai commencé à bosser mon mémoire, il faudra que t'entende ça. Et va falloir aussi que tu me donnes ton avis. Allez... A demain. " Il embrasse le dos de la main de celui-ci avant de la redéposer délicatement et avec précaution avant de se détacher doucement de sa présence.
Il se dirige vers Klaus au final pour passer ses bras autour de lui et pleurer un instant. Il avait besoin de se décharger encore de tout ça et les bras de celui qu'il aime sont les plus reposant qu'il connaisse.
" On rentre ? " Lui souffle-t-il à mi-voix contre l'oreille de Klaus. " Je suis fatigué. "
Moses.
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Dans des circonstances comme celle-ci, Klaus a toujours peur de ne pas être à la hauteur. Parce qu’il sait que son rôle le plus absolu doit être d’aider l’homme qu’il aime, de le soutenir, de l’apaiser et de le rassurer, et en même temps, il n’est pas du tout convaincu de pouvoir être capable d’une chose pareil. Qu’importe qu’il aime Mutt de tout son cœur, qu’il soit l’homme de sa vie et qu’il se sente prêt à tout pour lui : dans les faits, il ne sait rien, dans les faits, il ne peut pas se mettre à la place de Mutt, et s’il a souvent le sentiment de ressentir sa souffrance, ce n’est pas pour autant qu’il peut totalement la comprendre… Mutt lui parle, lui explique, c’est ce qui importe, mais Klaus, en contrepartie, a l’impression de ne pas avoir les mots qu’il faut. Alors, quand Mutt le remercie, ça le rassure infiniment, profondément, et il a la sensation de pouvoir respirer de nouveau. Ce n’est pas assez, et ça ne va pas faire s’évaporer les problèmes de l’homme qu’il aime d’un coup d’un seul, mais il a au moins l’impression de lui être utile à quelque chose, et c’est une chose terriblement importante pour lui.
Klaus rend son baiser à Mutt avec douceur et tendresse. Si c’est vrai qu’il lui donne de la force, alors il en est heureux, parce que c’est vraiment ce qui compte pour lui. Il affiche un tendre sourire quand Mutt ajoute que la bague de fiançailles qu’il porte au doigt, celle dont il est si fier et qu’il prend soin d’exhiber en présence de quiconque serait susceptible de s’y intéresser (et même en présence de ceux qui en ont absolument rien à foutre, il faut quand même le dire aussi), est une preuve de l’importance qu’il a à ses yeux, du fait qu’il est un membre à part entière de sa famille. Et oui, Klaus le sait. Dans certaines situations un peu trop critiques, il pourrait avoir tendance à l’oublier, mais dans les faits, il en a tout de même parfaitement conscience…
Il hoche doucement la tête et passe la porte de la chambre à la suite de Mutt. Malgré tout, il reste à une distance respectueuse du père et du fils, laissant à Mutt l’occasion de dire absolument tout ce qu’il souhaite à son père. Ça lui tord le cœur de l’entendre lui parler de cette manière, de constater à quel point il recherche désespérément la présence de son père. Il a toujours eu conscience de l’affection profonde du fils pour le père, et de la souffrance qu’il éprouve sans lui, mais c’est autre chose que de le voir de cette manière. Et même, ça change absolument tout, dans des proportions remarquables. Alors il l’écoute, et il attend qu’il ait fini. Mutt se précipite dans ses bras, pleure un moment contre lui. Klaus le serre aussi fort qu’il le peut contre lui, passe une main réconfortante dans son dos.
« On rentre », confirme doucement Klaus en hochant la tête. Il dépose un rapide baiser sur ses lèvres. « Je pourrai venir avec toi les prochaines fois, si tu veux. »
Pas forcément pour dire grand-chose, juste pour lui apporter le réconfort de ses bras passée l’épreuve. Il voit que ça lui fait du bien, et il regrette de ne pas lui avoir offert ça avant. Il n’avait pas voulu s’immiscer dans ces instants, mais il s’en veut maintenant d’avoir laissé Mutt seul dans ces moments-là, alors qu’il saisit l’ampleur de sa douleur.
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Même si ca le foutait dans tous ses états, Mutt avait eu besoin de passer et de voir Indiana. Savoir qu'il était quand même là malgré son état. Peut être avoir l'air con de parler dans le vide, mais lui faire comprendre qu'il avait besoin de lui. A force, peut être que ca allait le réveiller ou... C'était peut être stupide de penser celà. Avoir Klaus à ses côtés à cet instant était nouveau et au final, pouvoir se blottir contre lui était bénéfique pour lui. Il se sentait mieux. Ca n'était pas non plus parfait mais...
Il finit par se reculer doucement, il laisse Klaus l'embrasser avant qu'il continue sur sa lancée en lui disant qu'ils vont rentrer. Il s'essuie le visage, jète un dernier regard derrière lui et suit Klaus dans les couloirs. Alors qu'il allait se rendre vers l'ascenseur, il entend qu'on l'interpelle, il fait volte face et croise une infirmière qui lui demande d'attendre, car elle a les affaires de son père qu'il peut récupérer. Il n'avait pas eu l'occasion de le faire et visiblement, ca faisait un moment qu'ils cherchaient à lui redonner. Mutt prend une grande inspiration et attend en glissant sa main dans celle de Klaus et pose son regard sur lui. Il ne dit rien, simplement parce qu'il est très fatigué.
Elle revient avec les dites affaires. Un sac en toile où elle indique qu'elle a mis ses habits dedans et ses papiers et elle lui glisse aussi son Fedora entre les mains. Mutt a une seconde de flottement avant de glisser ses doigts autour du feutre. Il enfile le sac sur son épaule et pose le chapeau contre sa poitrine, n'osant pas l'enfiler sur sa tête. Il veut pas, car simplement, il n'a pas envie de se dire qu'il prend la suite de son père. Ca n'était pas le moment. Mais il le tenait comme si c'était la septième merveille du monde. Il sait à quel point son père y tien. Et malgré ses bords usés, sa couleur un peu passé, il avait résisté aux épreuves du temps... Comme Indy... Alors il résistera encore cette fois.
" Merci... "
Ils quittent ce couloir pour partir. Mutt se retient encore une fois de ne pas pleurer. Tout ça, c'était émotionnellement compliqué au final. Ces petites choses misent bout à bout. Pas étonnant qu'il ait du mal à tenir... Et si le Doyen s'y mettait en plus...
Une fois dehors, il se sent revivre de nouveau. L'oppression de l'hôpital le quitte mais il reste quand même tendu.
" Je veux pas t'imposer toutes les fois où je viendrai... " Lui dit-il enfin. " Je sais même pas si j'aurai le courage de me déshabiller pour dormir en rentrant... " Avoue-t-il en tentant un sourire. " J'ai les yeux explosés là... " Ils marchent jusqu'à l'appartement qui n'est plus si loin. Il sort les clefs et rentre le premier pour voir Indy qui a fait un joyeux carnage alors qu'il a fini de refaire le canapé. Les coussins étaient totalement déchiquetés, il y avait de la ouate partout.
" Bon bah adieu bricolage. On verra demain pour faire le tour des magasins. " Dit-il, sans même engueuler le chien qui savait qu'il avait fait une connerie. Il avait pas envie de se foutre en colère et pour si peu au final... Surtout après tout ce qu'il avait vu aujourd'hui et puis... le canapé était déjà bousillé.
Il a jusqu'à la cuisine, pose le sac de son père sur la table précautionneusement avec le chapeau qu'il n'avait pas quitté depuis lors contre lui. Il ne dit rien mais finalement se tourne vers le sac en papier contenant ce que lui avait prescrit le toubib à sa dernière visite à l'hosto pour Klaus. Il sort le cachet et prend un verre d'eau.
" Ca ne me fera pas de mal... Je suppose. " Mais Mutt ne va pas tout de suite dans la chambre pour s'allonger, il prend quand même le temps d'ouvrir et de faire l'inspection des affaires de son père en prenant assise sur une chaise. Il lève un regard à Klaus et lui tend une main pour qu'il s'approche et s'assoit sur un de ses genoux pour passer ses bras autour de lui pour le câliner un instant. " Je ne te quitte plus, je te garde contre moi comme ca pendant les prochaines 24h. " Il fini par glisser ses mains dans le sac d'Indiana. Il y a ses fringues qui ont besoin d'être lavé pour le coup mais ca n'est pas étonnant. Ses papiers, dont un passeport inutile... Dedans, il y a des photos glissées. Mutt les regarde. Celle du mariage. Différente de la sienne mais on voyait bien que l'ambiance était la même. Et une autre qui le représentait plus jeune. Il avait ca lui ? Comment il l'avait eu ? Mutt grimace en voyant sa tête juvénile, ses cheveux affreusement gominés sur le côté, et son petit costume scolaire de premier de la classe ainsi que son sourire constipé. Il la montre à Klaus. " Mon Dieu, je sais pas où il a été pêché cette photo là... Regarde moi cette coupe de cheveux... " Bon, ca lui réchauffait quand même le coeur de penser que son père se baladait avec des photos de famille sur lui. Il trouve une photo aussi de son grand père. Le fameux Henry Jones premier du nom. Il la montre à Klaus. " Ca te rappelle quelqu'un ? " Une montre, son fouet... Sa bague de mariage. Il la regarde longuement, avant de la glisser à son annulaire de la main droite. Histoire de la garder près de lui aussi.
Moses.
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Alors qu’ils s’apprêtent à quitter l’hôpital, une infirmière les interpellent. Klaus n’est pas rassuré… est-ce qu’on va leur faire un remarque ? Une reproche ? Ou bien on va leur apprendre qu’Indiana s’est réveillé ? Ou pire… qu’il n’aura plus l’occasion de se réveiller… ? Mais non, il n’est pas question de cela. L’infirmière veut seulement remettre à Mutt des affaires qui appartenaient à son père… Soit… Klaus n’est pas convaincu que ce soit le bon moment, mais peut-être que ça fera du bien à Mutt de pouvoir mettre la main sur ces affaires, en réalité. Klaus ne commente pas, il serre sa main aussi fort qu’il le peut dans celle de son fiancé afin de lui apporter tout son soutien, et l’infirmière revient avec un sac en toile.
Des papiers, donc, des vêtements, et ce fedora que Klaus, sans jamais avoir connu Indiana Jones, sait avoir été iconique. Klaus peut deviner l’émotion de Mutt tandis qu’il tient le chapeau contre sa poitrine. Il ne veut pas perturber ce moment. Il remercie l’infirmière d’un signe de tête quand Mutt l’articule verbalement. Ils quittent l’hôpital silencieusement. Une fois à l’extérieur, il se sent immédiatement mieux… Il réalise que son cœur avait été comme comprimé dans un étau, et enfin, on l’autorise à respirer une fois de plus.
« Tu ne m’imposes rien du tout », répond doucement Klaus. Ce qui est vrai. Ce n’est pas une chose facile, bien sûr, et ce n’est pas quelque chose qu’il fera avec un enthousiasme forcené, mais si cela doit faire du bien à Mutt, il le fera de bon cœur. Et non, il ne lui imposera rien, Klaus le fera en son âme et conscience, pour le bien de Mutt.
Une fois de retour à l’appartement, ils peuvent constater les ravages que l’ennui d’Indy a fait sur le canapé… Au moins ça règle la question : impossible de sauver le meuble défoncé, ce sera plus simple d’en racheter un autre. Il faudrait peut-être enguirlander le chien, mais Klaus en est incapable, et il préfère largement lui gratouiller la tête avec la plus grande affection. Mutt prend un cachet, s’assied, Klaus prend place sur ses genoux et le serre doucement contre lui… Lui aussi voudrait le garder là, contre lui… Pour toujours. Il suit Mutt du regard quand il fouille le sac pour regarder les affaires qu’il avait emportées avec lui. Il tombe sur une série de clichés, des photos que Klaus zyeute aussi avec curiosité, dont une photo de Mutt adolescent.
« Je te trouve mignon là-dessus, moi… » Il sourit avec tendresse. « On devrait la faire encadrer. Non, on devrait l’agrandir, puis la faire encadrer et l’accrocher au mur », reprend-il en adressant un regard attendri à cette version miniature de Mutt Jones. « Il garde une photo de toi constamment avec lui, c’est beau, je trouve… », observe-t-il alors, sans vouloir pour autant éveiller en Mutt d’autres émotions douloureuses. Puis il regarde une autre photo. « Oh, papy Jones ! Tu sais que ça fait un bail que je l’ai pas croisé… faut croire qu’il en a eu marre de voir son petit-fils s’envoyer en l’air dans tous les coins de l’appartement », fait-il avec malice. « Il me manquerait presque », reprend-t-il avant de se tourner vers Mutt, qui finit de contempler les affaires de son père. « Il est l’heure de te traîner jusqu’au lit, sinon tu vas t’endormir sur cette chaise. »
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Mutt grimace quand Klaus lui avoue qu'il le trouve mignon sur cette photo. Mais c'était un fait, la plupart du temps quand on se voyait gosse avec notre look décalé, on avait plutôt tendance à rejeter la faute sur ses parents. Alors c'est ce qu'il fit ouvertement:
" Et dire que ma mère me laissait me coiffer comme ça. " Il rit doucement, ne se prenant pas au sérieux. C'était une autre époque tout ça. Il n'était qu'un gosse... Enfin... Un gosse qui avait déjà vécu de trop dans sa petite vie. Des trucs qu'il n'aurait pas dû vivre, et il avait été incapable de se confier à sa mère. " Et je refuse qu'on foute ca en poster géant dans la maison. Mais ca va pas ? " Alors ca non ! Autant retrouver cette petite photo le faisait rire mais la voir trainer partout, Mutt allait vite s'en lasser. Il détourne son attention sur la photo de son grand père pour le coup, et Mutt grimace de nouveau en entendant ce que son fiancé avait à dire. " Beurk... Mais non... " Il se secoue la tête pour se chasser une sale vision. " Ne me dis pas qu'il a maté... ? C'est dégueu là ! Putain... " Ouais bon, savoir que son grand père aurait pu mater leur partie de jambes en l'air, c'était limite. Mais il se doutait que comme son père l'aurait fait, il ne serait pas resté. Et oui... C'était mieux comme ça au final. Sachant que ces deux là avaient un sérieux soucis de libido parfois.
" Je préfère entendre qu'il ne gravite pas trop dans ces cas là... " Ajoute-t-il à moitié endormi. " Et t'as de la chance de pouvoir le voir. " Il soupire. " Je l'ai pas connu mais... " Non ne pas repartir dans du mélodrame même si Mutt avait bien entendu la petite remarque de Klaus concernant son père qui garde précieusement une photo de lui dans son passeport. Comme celle de sa mère et son grand père. Ca pouvait lui réchauffer le coeur mais ca le rendait triste aussi. Indiana Jones se confiait peu. Mutt n'était pas mieux. La communication était un gros soucis dans la famille et Mutt se faisait la promesse d'y remédier le plus rapidement possible quand il se réveillera. Enfin... Concernant sa sexualité, ca attendra un peu. Il faudrait déjà qu'il se réveille. Mutt reste un long moment sans rien dire, son esprit se perdant au loin. Il somnolait à moitié, ce que Klaus remarqua bien rapidement.
Il cligna des yeux, relève son regard vers lui. Il lui fait un sourire avant de lui donner une petite tape sur la cuisse pour qu'il se lève et qu'il puisse lui aussi se lever pour aller jusqu'au lit. Klaus avait raison, il avait besoin de dormir. Il prend quand même le temps de ranger les affaires de son père dans le sac de toile avant de tout embarquer et les poser sur la commode dans sa chambre. Il retire grossièrement veste et chaussures qu'il laisse trainer là, ainsi que son jean. Il ne cherche pas à ranger. Il se laisse ensuite tout bonnement tomber dans le lit en réclamant la présence de Klaus.
" Dépêche ou je prends toute la place... " Il ricane doucement car il sait que ca ne changera pas grand chose, ca donnera une nouvelle occasion à Klaus de se vautrer sur lui. Et ca ne le gênait pas. Il avait bien besoin de la chaleur de son corps, de ses bras pour se sentir un peu entouré pour le coup.
Moses.
I'm tired of being what you want me to be. Feeling so faithless, lost under the surface.
Don't know what you're expecting of me Put under the pressure of walking in your shoes.