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feat. Mutt

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Le dire et l’exprimer tout en même temps. Ils s’aiment, ils s’aiment si fort qu’ils ne sauraient se le montrer d’une autre manière, comme un besoin impérieux de se fondre l’un dans l’autre, comme si c’était là la manière la plus sûre pour eux de se sentir complets et de ne finalement plus faire qu’un… et ils en ont tant besoin que ce serait presque douloureux, en fin de compte. Mais d’une douleur plaisante (sans parler de masochisme mais un peu quand même). Quand on atteint un tel seuil, quand on est à ce point amoureux de l’autre, on se ressent, quelque part, invincible. C’est en tout cas ce que Klaus ressent quand il est avec Mutt. Il se sent aussi invincible à ses côtés qu’il ne s’est senti vulnérable quand il n’était plus en mesure de savourer sa présence.

Deux semaines seulement lui ont paru durer une éternité entière, et ça a été au-delà d’insupportable à ses yeux. Et le plaisir qui devait atteindre son point d’orgue ne pouvait qu’être à la hauteur de tout ce que cet échange incarnait pour eux… Il laisse Klaus à la fois terriblement satisfait et légèrement chancelant. Cette fois, Mutt à raison de le signaler, ils auront bien du mal à atteindre un palier de plaisir supplémentaire, mais en rester à celui-ci lui conviendra très bien sans avoir nullement besoin d’en rajouter davantage. Oui, c’est le dernier étage céleste, ils ont atteint le paradis, et c’est parfait… Pas besoin de plus, juste de ça… Et ils y seront bien, parfaitement bien, leurs corps serrés l’un contre l’autre, savourant la présence l’un de l’autre comme si leurs vies devaient en dépendre. Leurs vies en dépendent sans doute dans le fond, parce que quand ils sont l’un sans l’autre, ce n’est pas comme s’ils vivaient vraiment. Ils prétendent vivre, et ça s’arrête là… Ils ont beaucoup trop besoin l’un de l’autre. L’un est l’oxygène de l’autre, c’est aussi simple… et évident que cela.

Le sourire de Klaus s’agrandit quand son regard rencontre à nouveau celui de Mutt et qu’il le voit briller d’une lueur qui ne saurait s’apparenter qu’à de la joie pure. Et il partage cette joie tout aussi intensément. C’est un tout. Le plaisir de l’orgasme pur, certes, mais conjugué aussi à des dizaines d’autres émotions, en réalité… Parce qu’en fin, ils se sont retrouvés… Et ils en avaient terriblement besoin.

« J’ai jamais été mieux », répond Klaus avant de déposer un baiser passionné sur les lèvres de Mutt. Et c’est comme ça qu’il le ressent. « Je te lâche plus jamais cette fois, je te le promets, j’ai vraiment été trop con. » Comment s’imaginer vivre sur lui ? Comment ne serait-ce qu’envisager que ce puisse être une option digne de ce nom. « Je t’aime comme un fou… » En vrai, c’est sans doute le cas, cette histoire le rend fou, fou d’amour, mais c’est une folie dans laquelle il sombre avec bonheur. « Tu m’as tellement manqué… Me laisse jamais partir, d’accord ? »

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C’est du passé, oui, mais du passé encore récent, et quelque chose qui allait forcément laisser sa trace, d’une manière ou d’une autre, dans leurs esprits. Impossible, en effet, qu’il en soit autrement. D’une façon ou d’une autre, cette pensée va les marquer, laisser une trace pérenne dans leur relation. Et c’est bien le problème. Des épisodes comme celui-ci sont peut-être là pour leur prouver la force de leurs sentiments l’un envers l’autre, mais dans le même temps, ils s’accumulent… jusqu’au moment où les choses pourraient bien finir par devenir intenables et à échapper à toute forme de contrôle. Oui, ils sont inséparables au sens où ils sont incapables de se séparer, mais cela ne signifie pas que leur relation soit complètement saine, ou encore que, d’une manière ou d’une autre, tout ceci ne se retournera pas contre eux. Ils ont fait les cons comme ils l’ont trop souvent fait… mais ils ne suffit pas de se dire qu’ils s’aiment et qu’ils ne se quitteront plus jamais pour être vraiment certains qu’une énième tempête ne viendra pas une nouvelle fois réduire le moindre de leurs espoirs à néant. Klaus parvient à sourire malgré tout, parce que tout ce qu’il a envie de garder en tête, lui aussi, c’est le fait qu’il aime Mutt à la folie et qu’il va l’épouser. Oui, tous les deux, ils sont des âmes sœurs… et plus ils lutteront contre cela, plus les circonstances le leur rappelleront : c’est inévitable.

« Jamais », confirme Klaus quand Mutt lui demande lui non plus de ne pas le laisser partir.

Il y est plus déterminé que jamais à présent, c’est vivre avec lui ou ne plus vivre du tout, et si ce constat est particulièrement radical, Klaus s’en moque, et il l’assume totalement : ce n’est jamais que la vérité, après tout. Et une vérité qu’il était plus que temps qu’ils acceptent et qu’ils assument sans plus se saborder comme ils ont trop souvent tendance à le faire. Ne tirer de leur amour que le meilleur et ignorer le pire : voilà ce à quoi ils doivent parvenir. Inutile de penser à ce qui aurait pu mal aller, ou à ce qui pourrait mal aller. Après tout, ici et maintenant, ils sont heureux, pas vrai ? Oui, ils le sont même plus qu’ils ne l’ont jamais été. C’est une chose qu’ils doivent savourer à sa juste valeur. Au bout du compte, c’est tout ce qui compte. Ils ne se lâcheront plus désormais et ils seront heureux ensemble : c’est vraiment tout ce qui importe.

Klaus ne peut s’empêcher de rire en même temps que Mutt quand ce dernier lui suggère de l’aider à se lever parce qu’il serait coincé, les jambes en coton. En même temps, il y a très probablement de quoi, il faut quand même le dire. Malgré tout, il l’aide et oui, il accepte de revenir à la vie réelle, même si franchement, ce petit bout de paradis atteint grâce à Mutt et avec Mutt est de ceux dont il ne pourrait avoir envie de s’en aller. D’ailleurs et presque malgré lui, il ne peut s’empêcher de vouloir emporter un peu de ce nuage duveteux sur son chemin, ce qu’il fait en l’embrassant une dernière fois avant de, cette fois, se laver pour de vrai.

« T’as qu’à me dire ce que je peux faire pour les corvées, si je t’aide, peut-être que future belle-maman acceptera d’être un peu plus indulgente avec moi ? »

Mutt lui trouve des fringues, rien qui ne réponde à son sens inné de la mode, mais il peut bien accepter de se trimballer en jogging exceptionnellement.

« J’aurais pu piquer des fringues à ta mère, sinon, elle a du style, pour son âge », plaisante-t-il en enfilant bas de jogging et T-shirt. « Mais tu sais, je crois que ta mère va être obligée de se faire au spectacle, parce que ça m’étonnerait franchement que ça arrive pas à un moment ou à un autre. Mais oui, t’inquiète, je vais tenter de faire bonne impression… pour commencer… »

En vrai, il a vraiment peur que Marion le haïsse.

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« Assistant cuistot sexy », le corrige Klaus avec un sourire taquin quand Mutt suggère qu’il pourra jouer les commis pour lui pendant qu’il fera la cuisine.

C’est que même s’il perdra peut-être un peu trop vite ces bonnes habitudes (qui ne sont pas tant des habitudes que cela en fait que de efforts), pour l’instant, il veut vraiment tout faire pour revenir en odeur de sainteté auprès de Marion. Il ne sait pas, pour commencer, comment la mère de Mutt a fait pour l’apprécier, mais ça avait été, miraculeusement le cas, et il a pas envie de tout gâcher maintenant. Il a envie de prouver à Mrs Jones qu’il est la bonne personne pour son fils. Parce que, après tout, c’est la plus stricte vérité… Même si leur relation est pour le moins chaotique, désespérément chaotique, ils restent la bonne personne l’un pour l’autre. Et ils le seront toujours. Maintenant, ce n’est pas tout d’en avoir la certitude eux-mêmes, Klaus a aussi envie d’en convaincre son entourage. Du côté de sa famille, ce n’est pas un problème, ils adorent tous Mutt (et se demandent très probablement ce qu’il fout avec un type comme lui), mais la famille Jones, c’est encore une autre paire de manche, en revanche.

« Elle finira par me prêter ses fringues d’elle-même, je suis sûr », fait Klaus en se marrant. « Et je dirais bien que j’aime m’imprégner de ton odeur, mais je suis quasi sûr que ce bas de jogging a pas vu la lumière du jour depuis le moment où t’as décidé de l’acheter », il reprend plus amusé.

Et bien sûr, il ne fait que plaisanter, mais en poussant la blague trop loin, il ne se rend pas tout de suite de l’embarras dans lequel il met son interlocuteur, qui ne goûte pas franchement à sa plaisanterie. Bien sûr que Klaus n’a absolument pas l’intention de se balader le petit oiseau à l’air pour faire l’hélicoptère sous le nez de sa mère, mais voilà que maintenant… Muss se braque et Klaus se reproche immédiatement d’avoir osé plaisanter. Il a juste besoin de détendre l’atmosphère parce que si Mutt craint peut-être de ne pas être accepté, ce n’est pas différent pour Klaus, qui a en fait une trouille bleue que sa belle-mère le rejette au moment de le revoir. Mutt, heureusement, comprend ce qui se passe dans sa tête, et si ses paroles ont le don de l’apaiser, elles ne le rassurent pas complètement non plus malgré tout… parce que Mutt a beau dire, Klaus le connaît par cœur, il voit bien qu’il est pas rassuré non plus.

« Moi aussi je t’aime comme un fou. » Il marque une pause. « C’est juste… Elle m’aimait bien quand j’étais ton pote un peu bizarre avec qui elle s’imaginait éventuellement qu’il y avait un peu plus, mais là c’est pas pareil. J’ai pas la gueule du gendre idéal. Elle doit forcément savoir que tu mériterais techniquement mieux, tout le monde le soit, d’ailleurs. Et en plus j’ai bu. » Il hausse les épaules. « Je sais que ton coming out aurait été plus facile si j’était pas aussi… moi. »

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Klaus affiche une grimace pas du tout convaincue quand Mutt essaie de lui faire croire que son jogging n’est pas si mal, mais il ne fait aucun commentaire, parce que ses préoccupations, qu’il décide d’afficher très clairement, prennent le pas sur toute autre forme de considération. Il lui devient dès lors impossible de penser à quoi que ce soit d’autre, et évidemment, même s’il ne veut pas stresser Mutt plus que nécessaire, il partage avec lui le sujet de son anxiété : parce qu’ils doivent tout se dire, n’est-ce pas ? Oui, ils le doivent, et c’est même très important… Ils ne doivent plus commettre l’erreur de garder les choses pour eux et ils le savent très bien.

Il le fait sans doute aussi parce que Klaus sait que Mutt trouvera immédiatement les mots pour le rassurer et qu’il en a clairement besoin pour se rebooster lui-même. Il reste convaincu qu’il était plus simple de l’apprécier comme l’ami un peu chaotique de son fils que comme son futur gendre, mais la confiance de Mutt vis-à-vis de lui est telle en cet instant qu’elle dissipe un peu l’angoisse qu’il avait eu plus tôt, quand sa blague n’était pas bien passer et que Mutt avait eu l’air de penser que son premier réflexe serait de faire quelque chose qui braquerait sa mère alors que ce qu’il veut, lui, c’est juste qu’elle l’aime, que cette famille l’aime, et d’en faire pleinement partie.

Et oui, il est peut-être pas le genre de type que tout parent veut que son enfant lui ramène, peu importe qu’il soit gay ou non d’ailleurs, ce n’est même pas vraiment la question qui l’inquiète. La question, c’est qu’il est Klaus, et même s’il ne se fondra jamais dans aucun moule pour se conformer à une norme qui lui conviendrait trop mal, il ne peut s’empêcher de vouloir être mieux que ça pour Mutt. Il l’était. Un peu. Mieux, quand au moins il était sobre, mais maintenant, il n’a même pas ça pour lui. Alors autant dire que c’est foiré. Ceci dit, oui, ça lui va très bien qu’il ne veuille pas faire son coming out avec qui que ce soit d’autre que lui, parce que de son côté, clairement, il ne veut définitivement pas autre chose.

« Tu sais, c’est vrai que je suis le mec le plus sexy et le meilleur coup de la galaxie », réplique Klaus, rassuré, apaisé par les propos de son fiancé, qu’il avait clairement eu besoin d’entendre – et peut-être indirectement réclamés, en fin de compte. « Mais je suis pas sûr que ce soit des arguments qui touchent particulièrement ta mère », il ajoute avec davantage d’amusement. Ceci dit, oui, il espère que son humour la fera rire, même s’il ne fait souvent pas rire grand-monde, ou encore qu’elle sera touchée par la générosité dont il est capable de faire preuve… sans oublier tout ce par quoi il peut être éventuellement capable de briller autrement.

« Tu déconnes, tout me va », sourit Klaus avec plus de légèreté à présent que son fiancé a réussi à apaiser ses craintes. Il n’ajoute rien avant de rendre à Mutt son baiser avec la plus grande tendresse et de le suivre jusque dans la cuisine. « Tu devais préparer un truc en particulier ? Sinon je suis d’avis qu’on improvise. Entrée plat dessert, on sort le grand jeu. »

Encore faut-il que le grand jeu en question soit vraiment comestible, ce qui n’est pas forcément gagné avec eux, ou en tout cas avec lui.

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Klaus, en l’occurrence, plaisantait bien sûr, mais ça lui fait tout de même du bien que d’entendre son fiancé lui assurer qu’il n’est pas que sexy et un excellent coup (ce qui ne passerait peut-être pas franchement auprès de la belle-mère comme arguments, quand bien même c’est la plus stricte vérité), et qu’il a bien d’autres qualités que Marion a su voir. Mouais mouais mouais. Il verra bien, de toute manière. Il espère savoir lui faire du charme, à sa manière, à la mère de Mutt, ce sera plus simple de savoir quelle attitude adopter quand il l’aura sous les yeux de toute façon, car pour l’instant, il ne sait pas vraiment quel degré de colère elle afficherait vis-à-vis de lui. Peut-être aucune colère… Peut-être une sérieuse rancune ou au moins de la défiance. Parce que oui, il a été là pour Mutt quand ça allait pas, mais ces derniers jours, il ne l’était pas… Bref !

« Ah ça je te fais pas dire ! Je vais te coller aux basques comme jamais, un vrai parasite », il affirme quand Mutt assure qu’il est là et qu’il ne bouge plus.

C’est en effet le cas. Deux séparations, ça lui a clairement suffi. Certes, on dit jamais deux sans trois, mais lui, il en est convaincu malgré tout, que ça n’arrivera pas, dans leur cas. Non, ça n’arrivera pas, parce que le moment venu, ils sauront quoi faire, tout simplement. Il veut donner raison à Mutt à tout prix. Oui, il est là, il ne bouge plus, il restera accroché comme une moule à son rocher.

« Il est jamais trop tard pour le devenir », réplique Klaus avec un fin sourire quand Mutt lui fait remarquer qu’il est loin d’être un grand cuistot… Et Klaus encore moins. C’est totalement la vérité, et ça ne veut rien dire. « Un jour, je te ferai des pancakes tellement exceptionnels qu’ils te mettront à genoux », décrète-t-il avec un sourire, avant de se marrer plus franchement à l’évocation des fleurs dans leur choppe de bière. D’accord, ils font fort dès le début… mais on va dire qu’ils donnent le ton ? Si tout était trop parfait, ça fleurerait clairement l’arnaque. Là, au moins, il n’y a pas de tromperie sur la marchandise. « Tu me donnes faim », ajoute Klaus quand Mutt parle de pommes de terre et de poulet. Il en saliverait, surtout que ça fait vraiment un moment qu’il n’a pas avalé quelque chose de vraiment conséquent. Pas depuis sa pizza partagée avec Eddie. Avant ça, il consommait plus de liquides que de solides, très clairement, ce qui, à l’évidence, n’avait pas arrangé son état. « Y a pas des chips en rab pour patienter ? » suggère-t-il, se retenant (temporairement) de fouiller les placards lui-même histoire de vérifier ça convenablement.

Il fait mine d’accueillir l’info sans inquiétude particulière quand Mutt lui apprend que sa mère sera là dans un quart d’heure. Bon… Non mais ça va bien se passer, sinon ! Klaus veut adresser à Mutt un commentaire confiant, à la place, il est alerté, tout comme Mutt, par un aboiement à l’extérieur.

« Oh merde, Indy ! » Le pauvre était resté dans le jardin tout ce temps. « Attends, j’y vais ! » il fait en se précipitant à l’extérieur. Il ouvre à peine la porte qu’Indy se précipite à l’intérieur, déposant au passage de empreintes de terre partout sur son passage. « Hum… Chéri ? Je crois qu’on a un léger problème », ajoute-t-il en constatant l’état désastreux dans lequel le pauvre Indy, en désespoir de cause, a laissé le jardin.

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« Je ferai ça », promet Klaus avec un sourire en coin quand Mutt suggère de demander directement à sa mère de lui montrer comment faire de lui un assistant cuistot bien comme il faut et de dénicher ses astuces. Klaus voit bien ce que son fiancé sous-entend, et il est totalement d’accord avec lui, si ça peut leur donner une occasion de se rapprocher, et de faire plus ample connaissance en plus de prouver qu’il était prêt à mettre la main à la pâte (même si une telle bonne résolution pourrait bien ne pas durer très longtemps pour tout dire). « Même si copiner avec belle-maman quand elle a éventuellement un couteau bien tranchant entre les mains, je suis quand même pas totalement convaincu que ce soit l’idée du siècle », ajoute-t-il ensuite en se marrant.

Dans le même temps, Mutt lui déniche un paquet de chips, que Klaus considère avec la plus grande satisfaction, un grand sourire aux lèvres. Il compte le gratifier d’un « oui maman » quand il lui suggère de ne pas se gâcher l’appétit, mais Mutt le devance en affirmant que sa mère se chargerait de lui faire la morale au centuple. Meh, ça n’empêche pas Klaus de dévorer une bonne poignée de chips avec un appétit des plus certains avant que les deux ne prennent conscience du fait qu’ils ont enfermé Indy dehors, ni plus ni moins.

Bon, panique à bord. Indy a creusé le jardin, et maintenant, il fout de la terre absolument partout sur son passage, une véritable catastrophe. Indy à l’intérieur, il se précipite direct où il pourra salir le plus, c’est-à-dire le canapé… Ce gros bordel. Et c’est qu’il a l’air fier de lui, en plus, à remuer la queue avec un grand sourire aux lèvres… ce petit con. La situation apparaîtrait sans doute hilarante à Klaus s’il ne constatait pas à quel point elle a le don d’irriter son fiancé, et ça se comprend. Marion va probablement péter un câble en voyant ça. Entre le jardin et l’intérieur… c’est mort.

« Euh attends je… réfléchis… », suggère Klaus d’un ton qui signifie clairement qu’ils sont très mal barrés. Mais en même temps, dans l’urgence, c’est compliqué de trouver une solution convenable. Marion va revenir dans quoi ? Dix minutes à tout casser ? Déjà que Klaus était pas sûr de l’accueil qu’elle lui réserverait, mais là, paye ta première – ou plutôt deuxième – impression. « Je peux peut-être trouver un machabbée… », suggère-t-il, absolument pas convaincu. « Bon », fait-il plus pragmatique. Je peux au moins un peu nettoyer à l’intérieur pendant que tu continues de cuisiner. Clairement, on va que limiter la casse, mais c’est mieux que rien, pas vrai ? » suggère-t-il en passant une main dans ses cheveux, toujours incapable de vraiment trouver une solution qu’il estime acceptable… Non, forcément, aucune des idées qui lui viennent à l’esprit ne sont grandioses, mais on fait avec ce qu’on a, pas vrai ? Et puis… Marion devrait se douter que ça ariverait. « Puis on accusera Indy, après tout, c’est vrai que c’est sa faute. »

Oui, sauf que non.

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Avant que Klaus ne comprenne ce que Mutt entendait par là – en somme qu’il était à la recherche d’une excuse en béton armé à fournir à sa mère –, il avait vraiment cru que le frigo avait explosé pour de bon, ce qui aurait été la cerise sur le gâteau mais serait à peine surprenant au vi de la manière que les deux peuvent avoir d’accumuler les gaffes bien plus que nécessaire. Mais non, il essaie donc seulement de trouver quel bobard offrir sur un plateau d’argent à sa génitrice. Le coup du frigo qui a explosé… pourquoi pas, après tout, mais effectivement, difficile d’expliquer l’état du jardin avec ça. Dans tous les cas, pas besoin d’être un fin limier pour comprendre qu’Indy avait été déterré le jardin de fond en comble avant de foutre de la terre partout. Son empreinte était visible à plein d’endroits. Autant dire que si le toutou avait voulu se lancer dans une carrière de criminel ou de cambrioleur, il n’aurait pas franchement réussi son coup et se serait trouvé pisté par la police canine en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.

Klaus est résigné pour sa part. C’est clair que ça va faire mauvais genre auprès de Marion, mais il a l’intention d’assumer sa connerie quand même. En même temps… y a zéro moyen qu’ils puissent improviser la moindre excuse au stade où ils en sont. Mais Mutt, lui, n’a pas dit son dernier mot. Voilà qu’il cause de voleurs qui auraient pu essayer d’embarquer Indy… ben voyons. Pourquoi est-ce que des voleurs voudraient kidnapper Indy ? Il est déjà prêt à expliquer à Mutt que ça ne prendra jamais, mais ce dernier a l’air complètement parti dans son délire (Klaus adore quand il est comme ça). Et alors que Mutt est en train d’essayer de créer des preuves, Klaus ne peut s’empêcher de se dire qu’il s’enfonce encore plus. Klaus, sur la fin, est hilare. Ce n’est pas qu’il veut se moquer de l’idée de Mutt mais.

« Ou alors on peut juste dire qu’Indy s’est enfui, qu’on a fait le tour du pâté de maison pour le retrouver et que pendant ce temps là, il en a profiter pour refaire tout le jardin avant de forcer l’entrée de la maison parce qu’on avait mal fermé ? » suggère Klaus avec un sourie en coin. « Mutty, je t’aime à un point que tu n’imagines même pas, mais fais-moi plaisir, ne te convertis jamais en génie du mal. »

Parce que pour ce qui est d’élaborer des plans machiavéliques, il faudra très probablement repasser. Ceci dit, le voir fournir tant d’efforts suffit très largement à lui faire plaisir de son côté. Et ça a eu le don de le détendre. Marion crisera très probablement au moment de débarquer, mais lui, de son côté, se sera au moins payé une bonne tranche de rire, ce qui dans ces circonstances est tout sauf un moindre luxe. C’est clair qu’ils vont passer un sale quart d’heure, mais si elle est fâchée pour le jardin, elle oubliera peut-être d’être fâchée contre lui tout court, qui sait ?

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feat. Mutt

Non, effectivement, Klaus n’a jamais vu la mère de Mutt en colère, et pourtant, il a l’impression de pouvoir deviner sans mal ce que serait sa réaction. Il n’a pas eu besoin de voir Marion Jones beaucoup ni longtemps pour comprendre qu’elle avait un sacré caractère, le genre qui ne s’en laisse pas compter. Elle serait clairement capable de les remettre à sa place et oui, vraiment, il n’a aucune envie de la fâcher : encore moins au moment où il veut plus que jamais faire bonne figure auprès d’elle. Mais foutu pour foutu… il va bien falloir qu’ils admettent qu’ils ne peuvent pas grand-chose contre une situation qui a complètement dégénéré, pas vrai ? Ils sont partis pour se faire engueuler, mieux vaut s’y préparer psychologiquement… Quoique le coup du cambrioleur qui aurait essayé d’embarquer Indy, peut-être que ça aura de quoi la faire rire et détendre l’atmosphère, par conséquent. Ou pas. Effectivement, ça reste quand même Mutt qui connaît sa daronne mieux que lui. Lui, il a vraiment pas la moindre idée de comment Marion va prendre ça. Qu’elle se mette en colère, d’accord, mais combien de temps va durer cette crise de colère, c’est ça la vraie question.

C’est sûr que l’excuse que Klaus propose est pas beaucoup mieux, parce qu’elle laisse plein de raisons pour lesquelles ils vont nécessairement se faire engueuler. Mais foutu pour foutu… valait mieux cette excuse que d’avouer qu’ils étaient en train de s’envoyer en l’air sous la douche. Y avait quand même clairement de très bonnes chances pour que ça passe pas des masses, cette affaire.

« On est foutu tous les deux », répond Klaus avec un fin sourire tandis que Mutt vient poser sa tête sur son épaule. Il en profite pour passer doucement une main dans ses cheveux. Il sourira peut-être moins tout à l’heure, mais pour l’instant, il décide de le prendre avec une certaine décontraction, ne serait-ce que parce qu’il veut que Mutt soit plus détendu lui aussi.

Klaus ne se fait évidemment pas prier quand Mutt lui demande de lui faire un câlin… Bien sûr qu’il a l’intention de lui en faire un, de câlin, il n’avait absolument pas besoin de le lui demander. Klaus serre Mutt contre lui aussi fort qu’il le peut, une étreinte tout contre son cœur…

« Donc foutu pour foutu on laisse tout en bordel et on va glander sur le canapé en mangeant nos chips ? » suggère Klaus avec un sourire amusé au coin des lèvres. Non, parce que lui ça le dérange pas, mais c’est pas dit qu’il mesure vraiment la portée de ses propos, en réalité. Il est même plus probable que non. Il s’amuse de cette situation, c’est tout ce qu’il fait, mais il faut admettre que ce n’est pas franchement très juste. « Au pire, dès qu’on entend les clés dans la porte, on se met au ménage et on fait genre que ça vient juste d’arriver. »

Pour ce qui est de faire le service minimum, on pourra toujours compter sur Klaus Hargreeves.

What the...

feat Mutt & Klaus

T'es pas le genre de personnes qui vit pour son travail, loin de là. Non. Tu travailles parce qu'il faut bien faire bouillir la marmite, et ça s'arrête là, point barre. Donc les heures supp, sauf situation exceptionnelle, t'as tendance à les laisser à d'autres, et encore plus en ce moment où dans la seconde où l'heure légale de quitter ton bureau arrive, tu te carapates direction chez toi, et ça pour une bonne raison. T'as pas du tout envie de jouer les mamans hyper-regardantes, hyper-protectrices et qui ne laisseraient aucun espace de liberté à leur progéniture, mais ces derniers temps, c'est un fait, c'est comme ça, tu t'inquiètes quand même terriblement pour Mutt. T'as bien compris qu'il avait besoin de ta présence et de ton soutien, donc t'essaies de les lui apporter dans la mesure du possible.

Ce jour-là, en démarrant ta voiture direction la maison, t'as eu un mauvais pressentiment. Tu sais pas exactement à quoi il est dû mais ça te pousses à aller un peu plus vite que les limites autorisées histoire de rejoindre ton chez-toi le plus rapidement possible. A peine sortie de ton véhicule, le spectacle - navrant - te saute aux yeux. Tu sais pas exactement à quoi tu t'étais attendue, en fait. Mais pas à ça, clairement. Ton jardin est défoncée. D'accord, toi-même t'es plus du genre à laisser les mauvaises herbes s'accumuler dans ton gazon sans rien y faire mais là c'est autre chose. Des trous, de la terre retournée de partout.

"MUTT !"

T'attends même pas d'être rentrée dans la maison pour commencer à hurler, et ça s'arrange pas quand tu constates les traces immondes laissées sur le sol. Il flotte dans l'air une odeur pas désagréable, celle du repas en train de cuire, mais ça te passe au-dessus, là,  tout de suite. Il pourrait avoir concocté un menu digne d'un quatre étoiles que ça t'empêcherait pas de lui passer le savon de sa vie.

"JE PEUX SAVOIR CE QUE T'AS FOUT..." Tu t'interromps en pleine phrase, car au moment de penser tomber sur ton fils, tu croises une autre silhouette à côté de là. "D'accord, je vois."

C'est tout ce que t'ajoutes en toisant Klaus avec froideur... Tu le montreras absolument pas tout de suite vu le bordel ambiant, mais dans le fond, t'es heureuse. Pas de ce putain de carnage qu'ils ont intérêt à nettoyer de fond en comble, ça non. Mais t'es heureuse que Klaus soit revenu.

PrettyGirl

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feat. Mutt

Bon, Mutt n’a pas tort : quitte à devoir tout ranger déjà, dans tous les cas, ce sera sans doute pas plus mal qu’ils y mettent un peu du leur dès maintenant. Klaus est pas franchement enchanté, l’option : glande sur canapé avec des chips en observant d’un œil distrait le bordel ambiant lui avait paru autrement plus séduisant, mais on n’a pas toujours ce qu’on veut dans la vie, après tout. Alors bon… Ils l’ont bien cherché, en même temps. Et c’est sûr qu’Indy a probablement cherché à se venger, mais c’est difficile de lui en vouloir malgré tout, faut bien l’admettre. Dans tous les cas, Klaus n'a jamais été capable d’en vouloir à Indy pour quoi que ce soit : c’est un vrai souci, d’ailleurs, parce que pour la peine, il laisse absolument tout passer à ce pauvre toutou qui aurait sans doute besoin de davantage de discipline.

Klaus hoche seulement la tête et accepte de charbonner quand même. Ça va déjà pas être simple de convaincre Marion que son retour dans la vie de son fils n’est pas une promesse de catastrophe, il peut peut-être au moins limiter la casse – ou pas. Marion aura peut-être tôt fait de regretter le moment où Mutt se contentait de ruminer dans son coin loin de lui… au moins son canapé était intact à ce moment-là. Heureusement, l’étreinte amoureuse de Mutt l’aide quand même à bien relativiser les choses, faut dire ce qui est. Et il se dit qu’il peut bien se laisser passer tous les pires savants de toutes les mamans acariatres de la terre pour juste savourer la présence et la compagnie de l’homme qu’il aime et qui lui a beaucoup trop manqué.

« Tu auras le droit de m’imputer toute la responsabilité, si tu veux », déclare-t-il avec un grand sourire pas tout à fait sincère mais un tout petit peu quand même. Parce que visiblement, quand sa mère s’y met, c’est quelque chose. Klaus avait déjà aperçu pas mal de son caractère, il veut bien admettre qu’il n’a pas très envie de la voir se mettre en colère.

Ils se mettent donc à la préparation de la bouffe, et ils ont à peine le temps d’en finir avec ça que Marion fait son apparition, et ils peuvent l’entendre depuis le jardin, déjà. Clairement, la mère Jones est sérieusement en rogne, ça ne fait aucun doute. La dragonne est sortie de sa tanière et elle est prête à cracher ses flammes sur les pauvre pas si innocents que ça qu’ils sont. Elle gueule sur Mutt avant de la voir, et d’un seul coup Klaus se sent dans ses petits souliers. Son « d’accord, je vois », prononcé non sans une certaine froideur, le cloue directement sur place. Ah. Eh bien ça promet, hein.

« Salut Marion… » Peut-être qu’il aurait dû lui servir du madame Jones, plutôt ? Bah, c’est toujours mieux que du « belle-maman ». « Surprise », il ajoute en levant les mains en l’air comme si ça avait la moindre chance de la faire rire.

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feat Mutt & Klaus

Tu fixes Klaus sans rien dire tandis que ce dernier tente de faire passer son grand retour comme si de rien n'était. Tu t'occuperas de lui plus tard, pour l'instant, t'as besoin de comprendre cette situation. Une fois la bonne engueulade forcément indispensable passée, tu te réjouiras bel et bien que ton fils ait retrouvé ce garçon sans lequel il se sent clairement démuni, mais pour le moment, t'as l'intention de faire de concessions envers personne : qu'est-ce que vous voulez : y a des trucs qui passent juste pas.

Quand ton regard se détourne vers les fleurs déposées à l'arrache dans une chope de bière que ton fils te colle entre les mains, t'as envie d'éclater de rire... C'est un truc que t'avoueras jamais au risque de perdre toute autorité sur ton fils, mais ce genre de coups foireux font partie de ce qui t'as le plus manqué chez Mutt. Ceci dit, hors de question de lâcher du leste pour l'instant. T'as décidé que tu serais inflexible, et bon sang, t'as bien l'intention de l'être. Faut pas déconner non plus. Tu déposes le "mug de fleurs" sur le meuble le plus proche sans rien dire et t'attends d'entendre ton fils se justifier.

"Vous allez pas vous contenter de ranger, vous allez récurer cette maison de fond en comble, vous allez me dépoussiérer les dessus de meuble, nettoyer les carreaux, récurer les chiottes à la brosse à dents, croyez bien que vous en avez pour plusieurs semaines..." Tu marques une pause. "Et faites en une habitude, tant que vous vivrez sous mon toit, vous gérez le ménage et la vaisselle."

C'est ta manière à elle de dire que oui, bien sûr, Klaus est le bienvenu sous son toit. Klaus le rend heureux, il a besoin de lui dans sa vie, et ce n'est certain pas toi, Marion, qui va empêcher ton fils de profiter de ce qui le rend heureux.

"Donc vous allez tout de suite me... Attends..." Tu bugues un instant. "Attends, quoi ? Vous allez... C'est vrai ?" Ton regard passe de Mutt à Klaus, de Klaus à Mutt. "Vous allez vous marier... ? T'es en train de me faire marcher ou..."

T'es sonnée, ouais, t'as envie de les engueuler royalement pour cette ascenseur émotionnel qui n'en finit pas, et en même temps, t'as envie de les prendre tous les deux dans tes bras.

"Vous allez vous marier..."

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Our love is stronger than anything

feat. Mutt

Klaus ne sait pas trop quoi penser de la manière dont Marion le toise en cet instant, il a l’impression qu’elle pourrait exploser à tout instant. C’est que là, ils lui demandent d’encaisser beaucoup de choses d’un seul coup, c’est peut-être l’avantage, avec autant d’info d’un coup, elle doit plus savoir où donner de la tête et savoir comment réagir. Et Mutt donne clairement le coup de grâce en apprenant dans la foulée à Marion qu’ils vont se marier. Klaus tourne son regard vers lui : il ne s’était vraiment pas attendu à ce qu’il l’annonce maintenant, et encore moins dans ces circonstances, mais même si la situation n’est pas idéale du tout, il ne peut s’empêcher de sourire avec satisfaction vis-à-vis de la décision de son homme qui, au beau milieu du chaos ambiant, a quand même décidé d’annoncer à sa mère qu’ils vont se marier. Il a le cœur qui bat tellement fort qu’il entend à peine les complaintes de Marion qui leur parle de récurer de fond en comble la maison (ce sera pas du luxe) – il retient quand même le « tant que vous vivrez sous mon toit » qui est quand même encourageant, puisque ça signifie qu’en dépit des circonstances, elle est tout de même d’accord pour l’accueillir chez elle. Il ne rêve pas, c’est quand même sacrément bon signe, pas vrai ?

Dans un premier temps, Klaus songe que Marion n’a tout simplement pas entendu, mais en fait si, elle avait parfaitement entendu, il fallait juste qu’elle encaisse le coup. Pour le coup, numéro quatre ne parvient pas du tout à savoir si Marion est horrifiée, choquée, enthousiaste… un subtil mélange des trois ? Klaus hoche la tête presque comme un réflexe quand elle leur demande confirmation, comme pour s’assurer qu’ils ne lui font pas une immense blague, le genre qui est susceptible de faire passer n’importe quelle pilule après que la bombe ait été lancée. Mais elle a pas vraiment besoin de confirmation verbale au finale, parce que quand elle reprend la parole, pour répéter ces mots, « vous allez vous marier… », elle semble convaincue de leur sincérité. Et maintenant, est-ce qu’elle est contente ou dépitée ? Une fois de plus, Klaus a toutes les peines du monde à déchiffrer son comportement.

Klaus prend le parti de se rapprocher de Marion – au risque de s’en manger une – pour montrer sa bague de fiançailles à cette dernière.

« Il me l’a offerte à Nouvel-An, elle est magnifique pas vrai ? » Il la regarde. « Et je suis vraiment content de pouvoir faire partie de votre famille. Je pourrais vous appeler maman ? – pas forcément tout de suite, hein, mais… » il hésite. « Je sais que là, tout de suite, j’ai pas l’air du gendre idéal mais… je prendrai soin de lui, c’est promis. »

Est-ce qu’il doit demander son approbation, à l’ancienne ? Il n’en sait rien, il est en full impro, là.

What the...

feat Mutt & Klaus

Tu observes la bague que Klaus agite sous ton doigt, et t'as un peu l'impression d'être sur une autre planète. Oui, la bague est magnifique, mais faut encore que l'information monte à ton cerveau. Ton fils va se marier. Ton fils va se marier. C'est peut-être tout bête et tout simple à accepter pour d'autres, mais toi, ça te fait l'effet d'un coup de massue. Pas du tout parce que t'es déçue ou triste pour eux, hein, mais juste parce que tu t'y attendais pas du tout, et là tu te prends l'information en pleine poire, et faut que tu réussisses à la gérer, ce qui est pas forcément le plus simple pour toi... T'étais vraiment pas préparée à ça, faut te comprendre aussi. C'est que ça fait un sacré changement pour toi... Bon, pas autant que pour Mutt et pour Klaus, mais vous avez compris, n'est-ce pas ?

Klaus est surexcité, Mutt est appréhensif, et toi, tu vois bien que tu es restée silencieuse trop longtemps, et que si tu continues comme tu le fais, ton fils va se mettre à psychoter. C'est pas ce que tu veux, mais il faut bien qu'il comprenne que c'est un choc pour toi. Et ça a rien à voir avec le choix du fiancé. Il aurait pu ramener une jolie jeune fille de bonne famille que t'aurais tout autant eu le sentiment de te prendre un parpaing en pleine figure.

"Arrête, il serait... il sera heureux pour toi", tu répliques instinctivement quand Mutt évoque Indiana, prétendant que son avis ne lui importait pas vraiment, ce à quoi tu ne crois pas du tout, pas le moins du monde, même. Tu sais que l'aval de son père serait important. Et tu devines que le choc serait sans doute pire pour lui... mais tu sais aussi qu'il privilégierait le bonheur de votre fils avant toute chose. "Et je suis heureuse pour vous." Tu te ressaisis et tu viens prendre ton fils dans tes bras. "Je t'aime, je le vois bien que vous vous aimez... je voulais pas que tu t'imagines..." Tu t'embrouilles dans ton discours, alors plutôt que de t'enfoncer encore plus, tu serres plus fort encore Mutt contre toi, et tu invites d'un geste Mutt à se joindre à cette étreinte. "Félicitations à vous deux." Tu souris plus franchement en te libérant de cette étreinte qui dure plusieurs longues secondes. "On devrait sabrer le champagne, mais on a pas ça ici... Vous savez quoi ? Je vais en acheter et je reviens... Oh, et à mon retour, je veux que la maison soit propre comme un sou neuf. Pensez pas que parce que cette nouvelle vous épargne de briquer la barraque de fond en comble."

Chassez le naturel... Sur ces paroles, tu pars effectivement en quête du nécessaire afin de célébrer ces fiançailles bien comme il faut... Cette soirée s'achèvera peut-être en larmes, mais ce ne seront que des larmes de bonheur. Ils seront heureux, tous les deux. Vous serez heureux, tous les trois.

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