Apollon, dieu de ma musique, de la poésie, des Arts, de l’inspiration, de l’archerie, de la guérison, des célibataires, de la lumière du soleil, de la contagion, de la maladie, de la divination, des prophéties, des connaissances, de la raison, du sport, de l’amour, dieu bâtisseur et berger naquit de l’union de Zeus et de la Titanide Léto, sur l’ïle de Délos. Héra, jalouse de Léto interdit à la terre d’accueillir Léto et ses enfants, néanmoins Léto finit par trouver un tout petit bout de terre flottant où elle put mettre au monde ses enfants. La Titanide était exilée là depuis sept jours et sept mois et ce fut grâce à l’intervention de sa sœur jumelle, aînée de quelques heures, mais ayant grandi de six ans d’un coup, qu’Apollon put voir le jour. Sept cygnes sacrés avaient annoncé sa venue et cette créature devint l’une des favorites du dieu, ainsi que sa terre natale.

Il n’eut pas vraiment d’enfance car dès qu’il eut bu de l’ambroisie – le nectar des dieux – il grandit jusqu’à atteindre l’âge adulte. Il prit alors la route pour chercher un lieu où établir son oracle afin de pouvoir annoncer aux hommes quel était leur destin. Durant son voyage, il parcourut la mer à dos de dauphin. Lorsqu’il débarqua, il se retrouva face à un fils de Gaia, Python, qui avait déjà choisi cette terre pour donner son propre oracle. Apollon le défia et le pétrifia en lui envoyant l’une de ses flèches de lumière. Après avoir vaincu Python et s’être purifié, il devint le dieu de cet oracle, qui devint le plus célèbre de l’Antiquité. La ville fut nommée Delphes en l’honneur du dauphin sur le dos duquel il serait arrivé là. Une vierge du pays, la Pythie, devint son porte-parole pour informer les hommes de leur destin.

Alors que son demi-frère, Hermès, était encore enfant, le futur messager des dieux vola son troupeau à Apollon. Suivant et interprétant le vol des oiseaux, celui-ci retrouva ses bêtes. Il s’apprêtait à gronder l’enfant taquin lorsqu’il entendit un son qui le charma. Celui d’un instrument que son demi-frère avait inventé : une lyre. Hermès lui expliqua qu’il était le créateur de cet instrument, comment il était fait ainsi que son fonctionnement. En outre, il lui offrit cet instrument. Et Apollon lui proposa son troupeau en échange de la lyre. C’est ainsi qu’ils se réconcilièrent. Plus tard, Apollon le découvrit jouant d’une flûte créée en roseau. Apollon voulut aussi en faire l’acquisition et proposa son bâton de berger (une houlette en or) en échange. Cet objet devait devenir le caducée d’Hermès.

Apollon tomba à de nombreuses reprises amoureux, mais sans être heureux en amour. Volage, il eut plus de trente-trois petites amies et onze petits amis. Après ces quarante-quatre amants et amantes, il avait cessé de tenir les comptes. La première dont il s’éprit fut la déesse Hestia, aussi courtisée par son oncle, Poséidon. Mais, lorsque Zeus demanda à Hestia de choisir son mari parmi eux deux, celle-ci demanda à rester vierge. Bien que certainement déçu, Apollon, pourtant de nature rancunière comme bien des dieux, ne sut lui en tenir rigueur.
Un autre jour, il rencontra Eros, qui utilisait un arc plus petit que le sien. Apollon se moqua de lui. Pour se venger, Eros décocha deux flèches. Une première qui fit qu’Apollon tomba amoureux de la nymphe Daphnée. Une seconde qui empêchait que celle-ci ne tombât elle aussi amoureuse d’Apollon. Ce dernier la poursuivit de ses ardeurs, la faisant prendre les jambes à son cou. Il la rattrapa dans sa course et la nymphe implora son père, le fleuve Pénée de lui venir en aide. Elle se retrouva alors transformée en laurier. Après l’avoir pleurée, Apollon récupéra quelques-unes de ses feuilles qu’il transforma en couronne. Ainsi la belle naïade l’accompagnerait pour toujours et le laurier devint son arbre sacré.
Il y eu également le jeune spartiate Hyacinthe, aimé d’Apollon et Zéphyr. Comme le jeune homme préféra le dieu des Arts à celui du vent, ce dernier, jaloux, le tua. Et Apollon transforma son sang en fleur, une fleur qui porterait le nom du jeune homme pour toujours : la hyacinthe.

En revanche, certains de ses amours furent assez heureux pour lui donner des enfants. Comme son histoire avec la princesse Coronis qui lui donna un fils, Asclépios. Seulement, son amante s’éprit d’un mortel alors qu’elle était enceinte d’Asclépios. Par jalousie, Apollon tua les deux amants, épargnant cependant son fils, dont il confia l’éducation au centaure Chiron.
Néanmoins, les choses tournèrent mal même pour son fils, qui, avait appris à vaincre la mort et, pour faire plaisir à sa tante, Artémis, en avait fait bénéficier un être humain. Lorsqu’il apprit cela, Hadès alla s’en plaindre à Zeus qui foudroya son petit-fils. Désespéré par l’acte de son père et ne pouvant s’en prendre directement à lui, Apollon décima les cyclopes qui servaient son père. En représailles, Zeus condamna son fils à passer un an parmi les mortels et à servir le roi Admète. Apollon en devint l’ami, favorisa ses amours et intercéda en sa faveur auprès des Moires. De son côté, finalement, Zeus ressuscita les cyclopes ainsi qu’Asclépios à la condition que celui-ci ne redonnerait pas la vie aux mortels qui l’avaient quittée.

Apollon eut également un fils de la nymphe Cyrène. Leur enfant fut nommé Aristée.

Une deuxième fois, ayant encore offensé son père, il fut puni par Zeus en devant servir un humain. Cette fois-ci accompagné de son oncle, Poséidon. Tous deux durent aider le roi Laomédon à construire la muraille de Troie. Après quoi, Apollon continua à intervenir dans cette guerre aux côtés des troyens.

Apollon était très protecteur envers sa mère et sa soeur : nul le pouvait leur faire de mal sans subir son courroux. Leur mère, Léto, s’étant plainte auprès de ses jumeaux que Niobé s’était vantée d’avoir plus d’enfants qu’elle, Apollon décocha sept flèches meurtrières sur les fils de la coupable. Sa sœur de son côté s’occupa des sept filles, de manière non moins radicale. Si la plus jeune fille fut épargnée, Zeus intervint à son tour, pétrifiant Niobé. C’est ainsi que celle-ci fut punie.
En outre, craignant qu’Orion n’attentât à la chasteté de sa sœur – alors qu’Artémis l’avait autorisé à rejoindre sa chasse -, Apollon le rendit fou.

Il vécu encore quelques aventures sur l’Olympe et sur terre jusqu’au jour où, tout comme sa sœur jumelle, de là où il était, il sortit observer la lune. Celle-ci prit une teinte rouge qu’il n’avait jamais vue encore, il savait que c’était un phénomène rare. D’autant plus qu’il était le dieu de la connaissance. Puis, soudain, après que le paysage eut rougeoyé aussi, il se retrouva soudainement dans une ville. Dans la première vitre ou le premier miroir qu’il put trouver, il constata qu’il avait l’apparence d’un jeune homme de quinze ans. N’ayant trouvé aucun membre de sa famille, il essaya de se débrouiller par lui-même – après tout c’était un dieu -, mais se retrouva contraint de passer trois ans, jusqu’à fêter sa majorité à l’orphelinat. Il cherchait activement sa sœur ou même son père, ses oncles, mais en vain. Ce alors qu’ils étaient dans la même ville.
Il profita de ce bout d’adolescence – qu’il avait pour la première fois l’occasion d’expérimenter – pour courtiser jeune gens sur jeunes gens et continua une fois devenu « adulte » selon les critères des mortels. Entretemps, il avait pu constater qu’une fois de plus, il était réduit à leur condition, dépourvu de pouvoir. Condition à laquelle il s’adapta. Il soupçonna la lune rouge d’être derrière tous ces phénomènes.
Ayant fêté ses dix-huit ans, il prit une chambre sur le campus universitaire et s’inscrivit à la faculté de musicologie.