Flirt with the savior [Ft. Doctor Eleven]

Flirt with the savior

I think the eyes flirt more. There are so many ways to use them. --  feat. @Doctor Eleven

Savoir si c'était lui qui aimait les problèmes ou l'inverse donnerait matière à en faire une bonne thèse. À différents points de vue, c'était soit causé par son comportement, ou alors son côté junkie et en l'étant, on ne pouvait guère dire que ses fréquentations étaient l’idéal, soit effectivement c'était juste lui qui était un bon aimant à tout problème quel qu'il soit. Ou alors c'était un mélange de tout ceci à la fois. Combien de fois lui avait-on sauvé la mise depuis qu'il était sur cette île ? Mieux valait-il ne pas chercher à le savoir, même lui, s'il s'en rendait compte, il finirait par se dire qu'il ressemblerait plus à une demoiselle en détresse qu'autre chose, et pour son ego, sa fierté, ce n'était pas génial. D'un autre coté, il ne savait pas se battre, ni se défendre correctement. Ce n'était pas faute d'avoir essayé, enfin son copain avait essayé de lui apprendre quelques bases. C'était sans compter sur le côté charmeur et dragueur d'Harlan qui avait tout fait capoté. C'était bien plus amusant de déconcentrer son copain en essayant de vouloir autre chose qu'un simple entraînement de défense. Et il faisait toujours ça.

Il avait beau être en couple, les vieilles habitudes d'Harlan avaient la vie dure. Trop dure. Dès qu'il en avait l'occasion, vous pouviez êtes sûrs de retrouver le jeune Briggs en train de flirter avec un mec. Au hasard ou non. Comme s'il testait ses limites, ou bien pour savoir s'il était toujours bon à ce petit jeu ? Lui-même ne devait pas très bien savoir pour quelle raison il faisait toujours ça. Sans cesse. Ce qui était dangereux à bien des égards, surtout qu'il pouvait aisément tomber sur de très mauvaises personnes ayant de très, très mauvaises intentions envers lui. Qui s'y frotte, s'y pique, et le pauvre il s'y piquait bien plus souvent qu'autre chose. Comme en cet instant, où Harlan n'avait pas d'autre choix que d'essayer de fuir. Qui lui avait dit que son instinct de survie était très mauvais déjà ? C'était parfaitement fondé ! Sur une échelle de 1 à 10, son instinct de survie devait très probablement être plus proche de zéro qu'autre chose. Le comble pour quelqu'un comme lui, pour quelqu'un qui avait un côté animal. Il ne savait juste pas encore s'en servir, et il ne vivait pas en symbiose avec le loup en lui. Pas encore.

Cependant, pour bien comprendre la raison de cette fuite si soudaine à travers les ruelles du quartier de Lockwood, il faut retourner quelques minutes en arrière. Là où les hostilités avaient démarré, dans une boîte de nuit, non loin de là où il se trouvait actuellement. Junkie du groupe, l'étudiant était souvent désireux d'avoir un peu plus que sa petite dose habituelle. Et croyez-le ou non, s'il se retrouvait avec deux gars à ses trousses, ce n'était pas parce qu'il avait refusé de payer le dealer. Non, juste qu'Harlan avait cette sale réputation d'être trop direct, de ne pas se laisser marcher sur les pieds, et il avait juste répondu un truc visiblement déplaisant aux oreilles du dealer. Il en fallait très peu à certaines personnes. Vraiment peu. Mais lui-même étant du genre nerveux et à facilement démarrer au quart de tour, n'était-ce pas compréhensible ? Quoi qu'il en soit, il lui avait jeté ses billets à la figure et était reparti avec son sachet d'herbes. Puis quoi encore ? Il n'allait pas repartir sans.  

« Merde ! » Fit-il soudainement en finissant par comprendre qu'il se retrouvait en plein dans une impasse. Un cul-de-sac. Et il n'aurait clairement pas le temps de faire demi-tour, il savait courir, mais pas aussi vite pour semer deux types qui avaient l'habitude de courir après des tas de junkies. Il ne serait pas le premier, ni même le dernier. Réfléchis, réfléchis. Se mit-il à penser. Oui, réfléchir à une solution, à une échappatoire avant de se faire massacrer et qu'on le laisse pour mort au fin fond d'une ruelle jusqu'au lendemain. Si toutefois on le retrouvait, ça c'était une tout autre histoire. Il leva les yeux, regardant un peu autour de lui. Non, il n'y avait pas grand chose pour l'aider, et ce n'était pas un il ne savait trop quoi, pouvant faire des choses extraordinaires. Il était piégé tel un rat. Baissant son regard, il vit deux hommes tout vêtus de noir cesser de courir en comprenant qu'Harlan s'était mis tout seul dans cette situation. Et qu'il ne pouvait plus fuir. Il les avait menés en bateau un long moment, à travers tout le quartier, ils ne devaient pas être très ravis. Il passerait très certainement un sale quart d'heure. Lui qui n'avait pas particulièrement une très grande tolérance à la douleur, il allait douiller.

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Déclencher ses dons, Harlan aurait très bien pu le faire, si seulement il savait comment le faire. À l'exception de son ouïe qu'il savait parfaitement maîtriser à la perfection. Pas pour rien qu'il se renommait de lui-même comme étant un très bon détecteur de mensonge. Tentez donc de lui mentir, il vous le fera savoir et ce de manière assez déplaisante, car très cash. Mais dans ce cas de figure, ça ne lui servait tellement à rien, il ne risquait pas se défendre avec son don qui lui était si propre, si unique alors que sa sœur s'était coltinée celui qui était vraiment dégueulasse : l'odorat. Ah, il n'aimerait pas sentir des odeurs trop déplaisantes, déjà qu'avec l'odorat typiquement humain, certaines odeurs pouvaient paraître nauséabondes, alors avec celui de sa sœur, surdéveloppé, la pauvre. Ou pas. Chacun sa merde, pensa Harlan sur le moment présent. Ouais, chacun sa merde... Pourtant, lui-même aurait bien besoin d'un coup de pouce.

Pas de griffes, par de crocs, et il avait beau regarder cette lune, haut dans le ciel, cette dernière ne lui filerait pas le moindre coup de main. Qu'elle pourrait se moquer de lui, pauvre petit loup qui ne sait rien contrôler, lui, qui pourtant était né ainsi. Il sursauta soudainement, rabaissant la tête et fit volte-face. Malgré son ouïe, il était tellement dans ses pensées, à essayer de trouver une solution, une issue de secours, qu'il n'avait rien entendu jusqu'à ce qu'un homme lui adresse la parole. Le suivre ? Où ? Dans cette chose ? Harlan resta figé sur place quelques longues secondes en ne comprenant absolument pas l'intérêt de se planquer dans cette espèce de cabine bleutée. C'était quoi déjà ? Ça ressemblait drôlement à une cabine téléphonique, curieux. Finalement, en voyant arriver plus rapidement, du coin de l’œil, les deux autres costauds, Harlan n'avait guère le choix. Soit il restait ici et advienne que pourra, il n'avait pas trop envie de savoir ce qu'il se serait passé, soit, il entra dans ce truc. Chose qu'il fit précipitamment. « Quoi ? Qu'est-ce que... ? » Il ne comprenait vraiment rien. Il ne savait pas dans quoi il venait de mettre les pieds, mais si ça pouvait le sortir du pétrin, il ne demandait qu'à voir. Son regard se posa sur l'homme qui l'avait interpellé un peu plus tôt. « Vous êtes qui ? » La question était tout à fait légitime de sa part. Il avait un charisme particulier en tout cas. Pas déplaisant, se fit il la remarque. Chasser donc le naturel, et il revenait au galop. Sa réputation, il l'avait bien méritée, il ne pouvait pas s'en offusquer. C'était entièrement sa faute, la faute à son comportement.

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Harlan était loin d'être un idiot, même s'il paraissait l'être. Sûrement car c'était toujours mieux de se cacher derrière un masque du jeune étudiant qui avait l'air abruti par la drogue - quoi qu'avec le temps, ça finirait bien par arriver. Et qui vivait sa vie avec insouciance, parce qu'il préférait vivre au jour le jour sans se poser des milliards de questions dont il n'aura guère de réponses dans tous les cas. Perte de temps. Amusant de penser au temps lorsqu'il entendit les paroles de ce type qui avait l'air complètement barré. Technologie de seigneur du temps avait-il dit. Oui, non, Harlan ne comprenait rien. Et quelle modestie ! Un peu plus grand ? Non carrément trop grand pour une boîte bleutée qui vu d'extérieure ressemblait plutôt à une cabine téléphonique. Pourquoi bleue et non rouge d'ailleurs ?

« M'accrochez ? Quoi ? Pourquoi ? » C'était à lui qu'il finirait par s'accrocher, oui. Enfin, ça risquerait d'être plus compliqué que prévu, vu qu'il se mit à courir comme si sa vie en dépendait, tout autour de ce bidule. Vu sous cet angle, on aurait plutôt dit un taré qui s'amusait à appuyer sur tout et n'importe quoi. Juste de son point de vue, bien évidemment. Mais peut-être bien qu'il devrait, dans le doute, vraiment s'accrocher quelque part. Mais où ou plutôt à quoi ? Il n'avait même eu le temps à la réflexion, qu'à peine ce type s'était enfin arrêté de courir et tiré sur sa manette, qu'Harlan se sentit projeter vers l'avant, et il se retint in-extremis avant de percuter ce pauvre... Docteur ? Il venait de dire Docteur ? Il attendit un petit laps de temps, comme si que son cerveau était en train d'essayer de comprendre toutes ces informations. Et le temps qu'il le fasse, cette drôle de chose s'était immobilisée. « Un peu brutal votre truc. »

Pire qu'un automobiliste qui conduisait super mal en ballottant ses passagers de gauche à droite, ou vers l'avant en ayant freiner trop fort. Il finit par se ressaisir et observa ce fameux Docteur en penchant légèrement la tête sur le côté. « Docteur ? Ce n'est pas un nom ça. » Répondit-il sûr de lui avant d'observer l'intérieure de cette boîte qui avait un nom finalement. Il hocha la tête. « Ouais... Je ne suis pas sûr de savoir ce que c'est exactement, mais ouais. » Et maintenant ? Ils étaient toujours au même endroit, ou totalement ailleurs ? Pas sûr que son cerveau accepterait de comprendre aussi aisément ce qu'il venait de se passer.

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Il m'avait prévenu, il m'avait prévenu, oui bon ça va monsieur le Docteur pensât Harlan sur le moment en levant les yeux au ciel. Il ne savait même pas dans quoi il avait mis les pieds, vu de l'extérieur ça ressemblait à une étrange cabine téléphonique bleutée, et il était presque sûr que ce genre de chose ne devait plus vraiment exister de nos jours. Et de l'intérieur, vive le choc. Son cerveau avait un peu de mal à comprendre et à gérer ce genre d'informations. Comme s'il se demandait comment c'était possible ? Non pas que pour lui ça ne devrait pas exister, sinon on pourrait en dire de même avec les loups-garous, mais c'était un peu hors du commun. Puis ensuite il parla de voyages en TARDIS. C'était donc quoi ? Un genre d'avion, de vaisseau spatial ou autre chose ? Harlan semblait juste en train de le dévisager sans rien comprendre à ce qu'il était en train de lui dire.

Il préférait nettement ses petits jeux. C'était plus simple à comprendre pour Harlan. Parlez lui de mecs, de drogues, de soirée, là c'était son train-train quotidien. Mais parlez lui donc de choses plus complexes, il en serait complètement largué. « Donc là, vous me dites qu'on n'est plus dans la même ruelle ? Que cette chose, ce TARDIS a quoi ? Volé ? Il fait quoi ? » Par-là, il demandait surtout comment ça se déplacer. Oui, c'était une chose difficile à savoir en étant à l'intérieur de cette chose. Par ailleurs, ça n'avait pas de fenêtres ? Harlan scruta un peu plus en détails l'intérieur de cette boîte bleue. Puis il reporta toute son attention sur le fameux Docteur qui n'était guère un nom selon Harlan, mais soit. « Vous êtes quoi vous ? Humain ou autre chose ? » Et encore une autre question. Ça se voyait qu'il s'agissait d'un gamin d'une vingtaine d'années, toujours à poser quelques questions, comme s'il apprenait encore le sens de la vie.

Ah, voilà un sujet avec lequel le jeune Briggs serait familier. Il sortit un petit sachet contenant une poudre blanchâtre et il la secoua un peu devant le Docteur. « À cause de ça. » En d'autres termes, parfois il pouvait tomber sur des dealers très peu commodes. Il finissait par en avoir l'habitude maintenant. Si seulement le premier dealer qui l'avait fourni revenait, il n'en serait peut-être pas là. Quoi qu'à y réfléchir, se retrouver dans cet engin avec un mec, y avait vraiment pire comme endroit. « J'ai payé mon dû, mais ils en voulaient davantage. Je leur ai dit d'aller se faire foutre, j'ai pris le sachet et je suis parti. Sauf que le gars ça ne lui a pas plu, alors il m'a envoyé ses gorilles. » Il haussa les épaules comme si c'était une chose tout à fait normale.

Harlan rangea de nouveau le sachet dans la poche arrière de son jean et il se rapprocha du Docteur. « Et vous ? Vous êtes arrivé là comment ? Par un pur hasard ? » Demanda-t-il en venant tapoter le torse de ce charmant Docteur de sa main. Oui, et bien Harlan avait de vieilles habitudes qui avaient la vie dure. Ça serait bien plus suspect s'il ne tentait pas de flirter avec un gars. Rien que sa sœur pensait qu'il était malade une fois, car il n'avait pas dragué quelqu'un. C'était pour dire à quel point tout ceci lui semblait normal.

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Harlan se détendit légèrement à l'entente des propos de ce Docteur, qui pour lui n'était toujours pas un nom, mais soit. Il préférait nettement la forêt que la ruelle dans laquelle il s'était retrouvé précédemment, et il ne savait même pas ce qu'il serait advenu de lui sans l'arrivé de cette boîte bleue avec un homme étrange à ses commandes. « La forêt. » Répéta-t-il plus pour lui même que de partager son petit enthousiasme du moment. Il aimait bien la forêt, ça ne le dérangeait pas, en même temps pour quelle raison ce genre d'endroit le gênerait, il y était né. Enfin, dans celle de Los Angeles. Harlan resta tout de même en arrière dans le doute, et regarda simplement par-dessus l'épaule du Docteur lorsque ce dernier finit par ouvrir la porte, comme pour y jeter un coup d'œil. C'était effectivement bien la forêt. Puis soudainement, l'entente de ses propos le fit quelque peu sursauter.

« Loup-garou ? Vous avez quelque chose contre les loups-garous ? » Cela serait bien sa veine, s'il devait se retrouver face à quelqu'un qui n'aimait pas les loups-garous, voire pire, s'il en avait tué certains. Bon, ce n'était pas si grave que ça, si ? Bien sûr que si. Il était un loup-garou bon sang. Voilà pourquoi il se méfiait toujours de tout le monde, il ne pouvait guère jamais savoir sur qui il finirait par tomber. Mais il ne pensait pas non plus entendre ce genre de mots dans la bouche de quelqu'un d'autre en dehors de lui-même ou de sa sœur. Il fit un léger bond lorsqu'il referma la porte. Cependant, il finit par se détendre, car il n'y avait aucune raison pour qu'il puisse soupçonner quoi que ce soit concernant le jeune Briggs. Ce n'était pas comme s'il portait un collier avec une médaille autour du cou du genre "Attention loup-garou, gardez vos mains dans vos poches".

« Je... Ne vous en faites pas, je me débrouillerai avec le reste. » Il pourrait simplement en parler à son copain, ce dernier ira leur botter les fesses. Et par-là, il entendait un bon tabassage presque à mort, ça leur donnera bien moins l'envie de s'en prendre au jeune Briggs par la suite. Après tout, son copain l'avait déjà fait pour un flic homophobe qui s'en était pris à Harlan. Et depuis, il avait effectivement la paix. Vu sous cet angle, on pourrait se dire qu'Harlan comptait un peu trop sur les personnes qui pouvaient l'entourer. À tort ou à raison, il ne s'en rendait même pas compte de toute évidence. Il vivait sa vie en parfaite insouciance, tout à fait innocent de ce qui pourrait potentiellement arriver tôt ou tard. Qui pourrait lui en vouloir ? « Je vois. Eh bien merci à votre TARDIS et à vous pour le coup de main. » Répondit-il en lui offrant un petit sourire.

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Harlan se retint de rire. Cela serait-il amusant que de lui dire qu'il se trouvait pourtant face à face avec un loup-garou sans qu'il ne le sache ? Quoi qu'il serait capable de lui demander une preuve, non ? Et Le jeune Briggs ne sachant nullement se contrôler, il ne pouvait pas forcément sortir les crocs et les griffes à la demande, sauf s'il était énervé. Pareil pour le changement de couleur de ses pupilles qui prenaient bien volontiers une teinte jaunâtre telle que celle des loups. En revanche, il lui restait toujours sa capacité unique qu'il ne partageait guère avec sa jumelle ou le reste de la meute. Enfin presque, car il pouvait le faire grâce à un lien de connexion entre membres d'une seule et même meute. Mais croyez-le ou non, l'odorat, il n'en voulait toujours pas, même en ayant fait l'expérience de ce dernier, c'était une horreur, il ignorait comment sa jumelle faisait pour le supporter. Enfin, peu importe, n'est-ce pas ?

Harlan croisa les bras, partant dans les méandres de ses pensées, ou plutôt de ses réflexions. Cet homme là, celui prénommé le Docteur semblait en avoir vu de toutes les couleurs, et de toutes espèces. Il connaissait l'existence des loups-garous après tout. Cependant, Harlan avait tellement eu cette habitude de toujours tout garder pour lui, que ça semblait tellement difficile de le dire à haute voix, même à un autre loup. Comme la fois où Everett avait demandé s'ils étaient des loups-garous, sans jamais le dire, laissant en suspend sa question et qu'Harlan l'avait terminé par "jumeaux ?" évitant ainsi d'y répondre réellement. Les habitudes ont la vie dure. « Votre TARDIS doit bien les aimer... Puisque je suis rentré sans problème malgré ce que je suis. » Il était presque persuadé qu'il n'avait nullement le besoin de spécifier de quoi il parlait, que le Docteur semblait suffisamment intelligent pour le comprendre. « Et je ne suis pas dangereux... sinon j'aurais pu me défendre seul depuis bien longtemps, lacérant les pauvres types de tout à l'heure. » Preuve que certains loups-garous n'étaient pas aussi mauvais que dans les légendes et autres histoires à faire peur les plus petits enfants. Certains savaient très bien se gérer, ne subissant pas les effets d'une pleine lune. Harlan lui c'était tout l'inverse, il ne savait pas se contrôler, mais dans le sens où lorsqu'il en aurait bien le besoin pour se défendre, ça ne venait pas. Il serait vraiment temps qu'il trouve comment faire.

« Je vous rassure, je ne comptais aller nulle part, je vous remercie juste. Je suis bien là, et ça va vous avez l'air d'être de bonne compagnie. » Avoua-t-il non sans lui offrir un sourire presque charmeur aux lèvres. Quoi ? C'était Harlan, il n'allait pas changer du jour au lendemain. Et puis dans les deux cas, ça serait plutôt lui qui pouvait être de mauvaise compagnie. Mais soit, il n'avait rien contre une balade en forêt non plus.

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« Il peut faire ça ? » Demanda soudainement Harlan fort curieux. Comment il faisait pour refuser l'accès à une personne - ou à une créature ? Parfois il y avait bien des choses qui lui échappaient, comme le fait de parler du TARDIS comme s'il s'agissait d'une personne parfaitement ordinaire. Enfin, loin de lui l'idée farfelue de s'en moquer, de juger, de critiquer. Maintenant, force est de constater que cette île regorgeait de chose en tout genre, bien ou mal, mais il y voyait là quelque chose de plutôt positif. Il ne se sentait plus seul d'être si peu humain, si peu ordinaire. Même s'il se cachait toujours, ou plutôt cachant sa véritable nature qu'il n'osait avouer qu'à demi-mot parfois. Bien sûr, son entourage le plus proche - qui se limitait à sa jumelle et à son copain - était au courant, pour le reste, il fallait vraiment qu'il ait une confiance aveugle. Alors, pourquoi diriez-vous, pourquoi l'avait-il dit au Docteur ? Très bonne question. Parce qu'il était complètement décalé, ce fut une possibilité à prendre en compte dans la réflexion du jeune Briggs.

Harlan secoua faiblement sa petite tête bouclée en affichant un simple sourire. Non, il ne voulait pas au Docteur, et il comprenait sa méfiance, tout comme Harlan en avait une vis-à-vis des êtres humains. « Oh, vous savez, la pleine lune n'a pas les mêmes effets sur moi que sur le genre de loup-garou dont vous parlez. Ça ne m'affecte pas, ça ne change pas mon apparence non plus. » Est-ce que le TARDIS le savait lui ? Et que c'était potentiellement l'une des raisons qui avait fait qu'Harlan pouvait y entrer ? Sans se faire refuser l'accès du coup, d'après les propos précédents du Docteur. Parce qu'Harlan restera humain quoi qu'il arrive ? Enfin, à la base il était né sous forme de loup, mais cela faisait dorénavant vingt ans qu'il vivait sous cette apparence humaine. Il ne savait plus du tout comment faire pour ressembler à l'animal. Et tant que personne ne le brûlait vivant, il ne se transformera pas non plus en une créature abominable qui ne se souviendrait même plus de qui il était. Par conséquent, le problème de savoir s'il pouvait être dangereux ou pas, ne se posa pas. Ou presque pas. Il se garda bien de dire qu'une fois, il avait failli déchiqueter son propre père adoptif car il avait perdu le contrôle, que des crocs et des griffes étaient sorties, que ses yeux étaient de la couleur de ceux d'un loup. Non, vraiment, il allait le garder secret dans un coin bien enfoui au fond de sa tête. Surtout qu'il avait culpabilisé après. Comme quoi il n'était vraiment pas un louveteau mauvais, juste encore en phase d'apprentissage.

Harlan se mit soudainement à rire. « Ah ouais ! Vous, on peut vous draguer, flirter avec vous tranquillement, vous calculez rien. Comment faites-vous cela ? » Ce fut une véritablement question. Non parce qu'Harlan lui, il pourrait succomber tellement avec une facilité déconcertante, qu'on pourrait se demander comment son couple tenait. Pourquoi il ne l'avait toujours pas tromper, son copain. L'amour que voulez-vous ? Ça aidait, et au moins il avait la certitude que leur couple pourrait être mis à rude épreuve - la plupart du temps par sa faute - qu'il tenait tout de même debout. « Très bien chef faites donc ! » Un peu sarcastique cela dit, mais il ne pouvait rien dire ou faire de plus lui. Bien qu'il aurait pu directement le lui demander, il entendrait une menace arrivant de n'importe où avec aisance. Quoi qu'il n'avait pas dû parler de ses capacités. Un oublie très certainement.

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