There is something wrong [Ft. Jason Todd]

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I'm not flirting. I'm just being extra friendly to someone who is extra. --  feat. @Jason Todd

Il n'y avait plus aucun lieu de ce style qui avait encore des secrets pour le jeune Briggs. Seule régnait une part de mystère chez les personnes qu'il pouvait croiser. Mais ne l'était-il pas, lui aussi, une petite part de ce mystère ? Il était pourtant inutile d'essayer de comprendre son fonctionnement, il n'était pas réputé pour être une personne incroyablement bavarde lorsqu'il s'agissait de parler de lui. Moins il en disait, mieux il se sentait. Parfois même, il ne donnait pas son nom, à quoi cela servait-il, si lui-même savait qu'il ne risquait pas de revoir ces fameuses personnes ? Celles qu'il pouvait côtoyer le temps d'une soirée. À moins qu'elles aient quelque chose qui l'intéresse vraiment, mais c'était bien rare. Quoi qu'il essayait vraiment de réfréner certaines petites choses dont il avait constamment l'habitude de faire.   

Sur cette île, il aurait pu devenir une personne plus ou moins différente de ce qu'il avait été jadis à Los Angeles. Faut croire qu'il avait de bonnes vieilles habitudes bien tenaces. Ou tout simplement qu'il n'arrivait pas à résoudre quelques problèmes qui le hantaient constamment. Noyant ces derniers dans une consommation, parfois abusive, de drogues et d'alcool. Bien que fêtard depuis de nombreuses années, le problème quant à l'addiction de substance illicite vînt qu'après coup. Il avait fallu d'une rencontre, une seule et unique rencontre dans un lieu tel que celui-ci pour tout faire basculer. Sa sale manie de vouloir flirter, de vouloir jouer un peu avec une personne qu'il ne connaissait pas, et ce dans l'unique but d'obtenir un petit quelque chose l'avait perdu. Il était tombé sur plus fort et plus malin que lui. Pourtant au départ, il ne voulait qu'un simple joint, pas autre chose. À l'heure actuelle, si on devait demander au jeune Briggs la raison pour laquelle il avait consommé ce qu'on lui avait tendu, il ne saurait y répondre.

Et ce fut ainsi, pris dans une petite spirale infernale, qu'Harlan chercha toujours à en obtenir davantage. Quitte parfois à se confronter à un potentiel danger. Aussi minime soit ce danger. Jetant aisément son dévolu sur une personne qui semblait avoir les poches pleines de ce qu'il chercherait pour rendre sa soirée bien meilleure qu'elle ne l'était déjà, Harlan se fraya, non sans un mal, un passage à travers les différentes personnes présentes. Il savait parfaitement comment s'y prendre, et ce sans jamais franchir la limite qu'il s'était imposée. Flirter, draguer, s'amuser un peu avec un mec, pas de problème. Mais tout en gardant une certaine distance de sécurité, et ce, uniquement par respect pour son copain, pour sa relation qui n'était qu'au stade de développement. Il était hors de question pour lui de faire quoi que ce soit qui pourrait mettre en péril son début de couple. Donc, il garda bien ses mains sur lui, il ne toucherait personne, n'essayerait pas d'embrasser qui que ce soit, ou peu importe. Et ce même si parfois la tentation pouvait être un peu compliquée pour lui. Compliqué mais jamais impossible. Et jusqu'à preuve du contraire, il avait réussi à tenir le coup, il n'y avait donc pas de raison pour foirer ce soir.

Prenant donc ce risque de flirter avec un individu, usant bien volontiers de son charme, et surtout de son sourire qui sans cesse indiqua qu'il avait bien une petite idée derrière la tête, il n'hésita pas à indiquer son désir d'obtenir un petit quelque chose en retour. Le problème, c'est qu'il faisait face à quelqu'un qui ne voulait pas lui donner sa came sans avoir lui aussi un petit truc en échange. Soupirant légèrement, Harlan refusa de céder. Il n'aimait pas trop cette situation qui pourrait facilement lui porter préjudice. Secouant faiblement la tête, refusant alors ce chantage, il commença à vouloir s'en éloigner. Non sans se manger quelques insultes dans la gueule, comme à son habitude. Ignorant ces propos, il préféra tout de même garder un visuel sur le type en question, ne sait-on jamais. Seulement à force de reculer de la sorte, sans vraiment prêter attention, le jeune Briggs bouscula accidentellement quelqu'un qui tenait un verre en main. Il grimaça. Il manquait plus que ça. Il jeta un rapide coup d'œil à l'autre type, par méfiance qu'il ne puisse tenter quoi que ce soit, avant de se contenter de s'excuser auprès d'un brun.

« Merde. » Finit-il par dire dans un premier temps avant d'ajouter : « Je suis désolé... » Lui qui n'avait pas l'habitude de s'excuser, il espérait fortement que ça suffirait. Enfin, tout du moins, c'était sans compter sur le gars qu'il avait essayé de fuir, qui lui, profita de cette occasion pour se rapprocher. Un poil furax qu'Harlan l'ai laissé en plan. Probablement. Tâchant d'essayer d'en faire abstraction, se concentrant plutôt sur le brun qu'il venait de bousculer, il chercha un moyen comme un autre de se faire gentiment pardonner. « Je peux t'en payer un autre ? » En mode sans rancune mon gars ! Il se tapait déjà un pot de colle qui ne voulait pas le lâcher, il ne voulait pas en plus subir les remontrances d'un autre mec pour lui avoir renversé un peu du contenu de son verre.

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Demain tu es de repos. Pas de boulot, pas d'entrainement, pas de contrat. Peut-être courras-tu les toits pour y trouver d'éventuels brigands, peut-être pas. Tu verras bien. Mais ce soir, tu vas plutôt aller te détendre dans une boite bien connue pour être une des plaques tournantes de la distribution de drogue dans le quartier. Si arrêter des petits dealers ne t'intéresse pas, tu voudrais bien mettre la main sur le cerveau du réseau de distribution. Mais ça t'empêche pas de taper sur du petit poisson si tu les surprends à vendre à des gosses. T'as horreur de ça. Qu'on s'en prenne ou qu'on se serve des gosses. T'as connu ça gamin et ça te fait mal de le dire mais t'aurais surement très mal tourné si Batman ne t'avait pas attrapé en plein vol à neuf ans. Faut dire qu'il en fallait du courage pour tirer les enjoliveurs de la Batmobile au nez et à la barbe du Batman.

Rien ne te faisait peur en étant gosse et on peut pas dire que cela ait changé avec le temps. T'as même pas peur du grand Batman alors... Bon ok peut être un peu mais comme un gamin à peur de son père. Enfin tu le supposes. Ca te parle pas vraiment. Toujours est-il que tu as décidé de te poser au bar, ton casque de moto déposé au vestiaire avec ton cuir. T'es habillé assez simplement. Jeans noir moulant, bottes de moto, t-shirt blanc troué par endroit. Parait que c'est la mode alors tu cherches pas. Tes cheveux plaqués en arrière d'un revers de main, ta chaine au cou, bracelets et bagues à leur place. Tu commandes une bière, accoudé au comptoir. En l'attendant tu regardes la foule, tu scrutes. Personne ne devinerait que t'es un Batboy. En même temps ça t'arrange. Tu peux plus ou moins passer inaperçu. Ca te permet de surveiller un type que t'as repéré y a quelques boites de ça et que tu sais consommateur. T'sais pas comment il s'appelle ou ce qu'il fait dans la vie, tu t'en carres. Tu l'as juste suivi de petits poissons en petits poissons pour essayer d'en attraper un plus gros. Sans succès jusque là.

C'est comme ça qu'une bière à la main, tu te mets à l'observer aller et venir aux grès des types, toujours des mecs, t'en déduis une certaine préférence pour la gente masculine, ce qui pourrait t'arranger si tu devais l'aborder tu t'en satisfait. Tu prends une gorgée de ta bière en le regardant draguer un camé, t'en mettrais ta main au feu, ça se voit aux yeux plus rouges que blancs. Mais peut-être que c'était aussi un dealer qui avait fait la connerie de goûter sa propre came. Ca arrivait plus souvent qu'on le croyait et ça foutait bien la merde dans les réseaux mais toi ça te facilitait la tâche. Finalement, le deal a pas l'air de se faire. Y a comme qui dirait un hic. Tu vois le type reculer avec prudence en gardant le grand machin en visuel. Bien, c'est une bonne technique de survie même si elle comporte quelques failles quand on a pas l'habitude de se mouvoir dans la foule.

La preuve... Il vient te percuter. Bon ok, tu t'es sciemment mis sur son trajet et t'as contrôlé au millimètre près la chute de la bière pour que tu en ressortes sans tâche. Ahah il a pas aimé te rentrer dedans. Il te regarde de haut en bas genre " t'es avec le con ou pas? " Finalement il a l'air de décider que non t'étais pas dans la même team aussi il s'excuse. Tu te contentes de lui sourire. Y a pas de mal. Tu regardes par dessus son épaule et tu vois le casse-couille s'avancer, l'oeil torve. Tu reportes ton attention sur la petite Crinière de Lion qui te demande s'il peut t'en payer un autre. Volontiers. Tu te décales pour le laisser passer pour accéder au bar. Tu allais enchainé quand tu te fais agripper l'épaule. Tu regardes la main avant de tourner ton regard aussi froid qu'une lame vers l'imbécile qui t'a attrapé l'épaule.

Peut-être qu'il avait une once d'instinct de survie parce qu'en voyant ton regard, il te lâche aussitôt. Mais pas assez pour déguerpir._ C'est mon gars là. T'attendra ton tour si t'en veux quelque chose. Il est déjà en biz by avec moi. Tu te tournes vers Crinière de Lion qui semble pas vraiment d'accord avec les propos du con. T'as un sourire en coin en remettant ton regard sur l'imbécile. Il a pas l'air open pour te suivre. Tu devrais aller jouer plus loin avant que je me fâche et que je te fasse régler la prochaine tournée à coup de chicots au sol. Tu souris de toutes tes dents à cette perspective et c'est même plutôt dérangeant comme sourire. Ca se voit dans tes yeux que tu vas lui éclater ton verre vide sur la gueule s'il continue d'insister et de te faire chier. Tu te retournes vers Crinière de Lion. On va le prendre ce verre? Qu'il essaie de t'en empêcher l'imbécile derrière toi... Qu'il essaie.  

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À quelle échelle se situait son instinct de survie ? De base, bien évidemment. De zéro. On lui avait déjà fait la remarque, par deux fois. On avait même tenté de lui faire apprendre quelques trucs pour se défendre. Il n'était guère concentré, et à la place, il avait réussi à déconcentrer Damian. Oui, c'était lui qui avait tenté, avec énormément de mal, de lui apprendre un ou deux trucs. Dans un sens, dès le départ, c'était voué à l'échec. Quand Harlan jette son dévolu sur un mec, il n'a pas très envie d'apprendre des choses pour sa survie. Il aurait plutôt envie de faire du rentre-dedans, ou complètement autre chose. Inutile de dire que dans un cas comme dans l'autre, ce fut très compliqué. Cependant, c'était depuis ce moment-là que le jeune Briggs tâchait de garder ses distances avec la gente masculine. Mais bon sang, qu'il avait de sales habitudes. Surnommé le Fuckboy à Los Angeles, cette réputation l'avait suivi jusqu'ici. Et il y avait de quoi. Lui, c'était certain, il vivait sa vie à fond sans se soucier du lendemain. Un peu trop d'ailleurs. Des soirées, encore et toujours, consommant quelques substances dites illicites pour le fun, et entrant dans un jeu de séduction avec certains gars. Cependant, ce petit jeu pouvait s'avérer coriace. Voire dangereux dans certains cas.

Ce fut très exactement à cause d'un de ses épisodes, qu'Harlan était un peu plus méfiant lorsqu'il approchait d'un dealer. À croire qu'ils avaient quasiment tous le même mode de fonctionnement, à quelques détails près. Le dealer qu'il allait souvent voir, lui avait carrément proposé une sorte paiement en nature. Le jeune étudiant avait bien évidemment refusé cette option. N'était-ce pas un peu comme de la prostitution ? Et pour quelle raison ? Une dose ? Moyen. Et ce soir, ce dealer, un gars qu'il ne connaissait pas, mais le sien n'étant pas ici, il avait essayé de s'en trouver un autre - temporairement - fonctionnait exactement de la même manière. Cela lui rappela son ami Austin, qui lui aussi était un consommateur, et qui s'était retrouvé dans le même cas. Décidément, lui qui pensait qu'ils voulaient surtout de l'argent. Soit, il n'allait clairement pas entrer dans son petit jeu. Alors, il fuyait. C'était un peu dommage de repartir bredouille sans avoir obtenu ce qu'il aurait voulu, mais il ne voulait certainement pas entrer dans cette spirale infernale. Un échange de bons procédés qu'ils disaient. Pas trop au goût du jeune Briggs.

Et ce fut en essayant de garder sa distance avec cet énergumène, qu'Harlan avait percuté un autre gars. Malheur. Ce n’était pas sa soirée. Et ne sachant pas trop à qui il faisait face, dans quel camp il se trouvait, il avait tenté de trouver une parade. S'excusant et proposant donc de lui offrir un nouveau verre. Et par chance, il accepta. Il aurait presque pu en soupirer de soulagement. Mais il se retint. Il pourrait paraître idiot. Il l'observa vite fait, de haut en bas. Puis il secoua faiblement la tête. Il avait bu combien de verres lui déjà ? Essayez donc de chasser vos petits démons, et ils reviennent très rapidement au galop. Il lui en fallait peu. Évitant son regard, le jeune Briggs commença à s'avancer en direction du bar. Il se stoppa quelques pas plus loin, en se retournant. Le dealer ne voulait vraiment pas lâcher l'affaire. Pire encore, il osa limite lui dire de faire la queue. Harlan fut légèrement pris de court. Pourtant ce ne serait pas la première fois que ça lui arrivait, mais il ne s'y faisait vraiment pas. Mais visiblement, il semblait suffisamment dégoûté, ça devait tellement se lire sur son visage que l'autre brun prit la parole. Baissant légèrement le regard, Harlan ne put réprimer un sourire en coin.

« Bien sûr. Je n'attends que toi. » Répondit Harlan sans trop y réfléchir. Il réfléchissait jamais vraiment avant d'ouvrir la bouche. Les mots sortaient et basta. Sauf que là, le jeune Briggs venait potentiellement de faire une jolie petite bourde. Ses propos paraissant quelque peu suspects. Mais il n'eut pas vraiment le temps d'agir, ou de rajouter quoi que ce soit, que le dealer semblait pas trop heureux de ce qu'il venait d'entendre. Ce qui était que de simples mots pour Harlan, devinrent un malentendu, voire une invitation potentielle à tout autre chose que le fait de boire un simple verre. Ah et il ne fallait pas trop comptait sur Harlan. Se battre ce n'était clairement pas dans ses cordes. Et même s'il avait voulu, il se ferait sûrement massacrer. Pourtant, il ne souciait pas vraiment de lui en cet instant, mais plutôt du pauvre brun en tee-shirt blanc. Parce que c'était sûrement lui qui prendrait en premier, pas le jeune Briggs. Il en était désolé par avance.  

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Bah tiens. Un dealer qui se comporte comme un connard. C'était tellement cliché. Tellement que ça te fait sourire de le menacer de lui faire cracher ses dents en percutant le sol. Ouh que cela te ferait du bien de lui éclater la gueule par terre. T'en jubiles rien que d'y penser. Et cela doit se voir dans ton regard puis que les gros bras du petit dealer ont un mouvement de recul. Preuve qu'ils ont un petit instinct de survie que ne semble pas avoir le principal intéressé de ta menace.

Tu détourne le regard du dealer, ou du moins c'est ce qu'il semble aux autres, pour porter ton attention sur Crinière de Lion. Tu lui proposes d'aller enfin prendre ce verre qu'il te doit et il te répond qu'il n'attend que toi. Parfait. C'est ton feu vert. Super Trésor, le bar est par là. Tu te détournes de l'autre cloche et tu tends la main vers le bar pour qu'Harlan s'y dirige. Un petit surnom pour une illusion d'intimité aux yeux des autres. Marchera marchera pas, tu verras bien. Mais tant qu'il rentre dans le jeu c'est tout ce qui t'importe. C'est suite à cela que la situation dérapa... Mais vraiment... Et c'est même pas toi qui ouvre les hostilités. Si c'est pas beau.

_ Hey où tu crois aller comme ça avec Mon petit cul? J'vais t'en coller une, ton sourire en coin va disparaitre de ta jolie petite gueule. Et voilà que le dadais s'échauffe tout seul. Tu te fais agripper et tu vois un poing partir du coin de l'oeil. Tu as largement le temps d'esquiver ce poing bien trop lent. Faut croire qu'il a la langue plus entrainée que le corps ou alors il compte trop sur ses gros bras. Tout se passe très vite, une fraction de seconde à vrai dire. Tu viens abattre ton verre vide sur sa tempe qui se brise en mille morceaux dans un bruit sourd. Faut dire que la musique couvre tout.

Mais ça empêche pas le mec de basculer et tu accompagnes sa chute de ta main pour aller percuter sa tête sur le bar. J't'avais dit que tu t'exploserais les dents... T'as un sourire jusqu'aux oreilles quand tu te tournes vers les acolytes du dealer. Tu ouvres les bras, t'as la main légèrement coupée par le verre d'où perle une trainée rouge mais tu t'en fous pas mal, tu le sens même pas. Alors Messieurs, on fait quoi? Vous ramassez la fiote qui vous sert de chef et vous allez voir ailleurs si on y est ou je vous mets votre branlée de la nuit avant de profiter d'un verre et de mon nouveau petit ami ? Quoi qu'ils choisissent tu sais bien qu'ils seront plus abimés que toi à la fin. Faut juste que le petit se fasse pas la malle entre temps. Il te doit un verre quoi.

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Dans quoi s'était-il encore embarqué ? Un aimant à problème. Bon, peut-être que c'était un peu sa faute, s'il n'était pas le petit junkie du groupe à toujours vouloir plus. Et à se frotter à des types qu'il ne faudrait pas. Mais à préférer entre un dealer con et un flic, le choix était tout de même plus simpliste à faire. Même si l'instinct de survie d'Harlan se situer à zéro, et qu'il n'était même pas capable de se défendre. Le comble quand même. Même pas foutu d'utiliser ses pouvoirs correctement, car dans tous les cas, il ne savait même pas comment ça fonctionnait en dehors de son ouïe. Donc pas de crocs, pas de griffes qui pourtant pourraient lui être utiles. Ça ne semblait se déclencher que lorsqu'il était complètement hors de lui. Et pour le mettre dans un état de rage certain, il fallait vraiment y aller. Alors, non, sans l'aide de qui que ce soit, il serait clairement dans la panade.

Il tâchait de prendre sur lui et de ne pas trop montrer une quelconque inquiétude, mais il était bien trop expressif. Si bien que parfois il préférait détourner le regard. Il hocha simplement la tête à l'entente des propos du brun. Décidément, qu'avait-il tous à le nommer ainsi ? Ah non, c'était peut-être fait exprès. Il avait l'air, quant à lui, adorer ça, de se battre. Qu'importent ses préférences, Harlan n'était pas là pour juger, et puis après avoir vu Damian frapper un flic, il n'était plus à ça près, si ? Il lui passa donc devant pour se diriger vers le bar sur lequel il prit rapidement appuie, il s'apprêta même à faire signe au barman afin de passer commande, mais même avec l'ambiance générale de cet endroit, la musique, les bavardages, Harlan pouvait tout entendre avec aisance. Il se retourna alors vers le brun, le dealer et ses deux grands gaillards. Ah, il n'aimerait pas être à la place de qui que ce soit. Et ça, c'était sûrement car il ignorait totalement qui était le brun. Et tout se passa bien trop vite pour qu'il arrive à suivre quoi que ce soit, mais il eut juste le temps de s'éloigner un peu du bar tout de même. Une grimace sur le visage, qu'il n'aimerait tellement pas être à la place du dealer, ça devait faire très mal. Ouais, Harlan ne serait pas le genre à réussir à encaisser quoi que ce soit.

Étrangement, les deux plus "costauds" ne semblaient pas trop partants pour se frotter à lui. Harlan pouvait les comprendre, lui non plus n'aimerait pas l'énerver le type. Et puis, c'est bon, il n'allait pas attendre toute la soirée ainsi, non plus. « Remballez votre... » Le truc qui était au sol quoi. Il ne pût s'empêcher de le regarder comme s'il voulait s'assurer qu'il était quand même toujours envie l'idiot. Au pire, il sera un peu défiguré non ? Quoi qu'il en soit, le jeune Briggs recula de quelques pas tout de même, surtout en voyant les deux grands gaillards qui s'avancèrent. Probablement pour ramasser leur boss, même si visiblement ils jetèrent des regards au brun. Au moins, Harlan semblait inexistant dans cette situation, c'était probablement préférable. Néanmoins, juste dans le doute, il préférait rejoindre le brun de l'autre côté quand même. Ouais, ça ne faisait pas très "mec" vu ainsi, mais il savait aussi qu'il ne ferait pas le poids. Eh, finalement, si, il avait un peu d'instinct de survie. « Mhm... Tu veux boire quoi du coup ? » Demanda-t-il à son sauveur de la soirée. Il allait finir par prendre un abonnement si ça continuait ainsi. Tout en gardant tout de même un œil sur les autres gars. Ne sait-on jamais. Même s'il préférait passer à autre chose, très clairement.    

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Oulala Qu'il t'avait bien échauffé pour la nuit celui-là. Mais le smile qu'il t'avait collé.... Phénoménal. Bon t'aurais bien aimé quelque chose avec plus de répondant mais la perspective d'un verre en bonne compagnie était tentante aussi... Enfin bonne. On va pas aller jusque là. Le gamin est agréable à regarder mais t'es pas sûr qu'il soit plus que cela. Il ressemblait plus à un junkie en manque légèrement naïf sur les bords, peut-être même un aimant à emmerdes. Et toi t'avais assez d'emmerdes comme ça.

Tu t'occuperas du gamin après. Là tu quittes pas les grosses brutes d'une prunelle. T'es en position de supériorité. Tu les toises de tout ton haut et t'attends qu'ils réagissent. Ce qu'ils semblent faire aux paroles du Petit Poussin derrière toi. Ouais encore un brave derrière un autre qui le protège. Il avait tout d'une victime en faite. Ils finirent par choisir de ramasser leur chef et de se barrer, peut-être bien de l'emmener à l'hosto. Tu doutais qu'ils aillent se plaindre à un flic vu le pourquoi de la bagarre.

Tu te tournes avec un grand sourire vers Harlan et tu lui dis. Une bière, brune si possible. Et toi? Puis tu fais signe à l'un des barmen pour lui signaler qu'il y a du verre au sol et qu'il peut venir nettoyer sans crainte. C'est là que tu vois que t'as la main qui saigne. Tu regardes vite fait... Bah rien qu'une estafilade, ça va s'arrêter dans deux minutes. Tu choppes un sopalin pour refermer ta main dessus comme si de rien n'était. Parce qu'il n'y avait rien de bien grave là dedans et que l'alcool ça servait déjà de désinfectant. Et c'était pas comme si tu tombais facilement malade. T'as connu pire.  

Tu finis par te tourner totalement vers le petit gars que tu regardes de haut en bas. Tu reluques clairement mais c'est pas pour autant que tu allais faire quelque chose de déplacé. Je m'appelle Jason et toi? Je vais pas t'appeler Mon Coeur toute la soirée quand même... Non pas que tu n'en serais pas capable mais t'avais pas envie de devoir expliquer à son éventuel copain ou à son éventuelle copine que non t'allais pas lui tirer son mec. Ca t'arrive souvent de te faire emmerder par ton fournisseur? A moins que tu sois fauché comme les blés et qu't'aies mal négocié ta dose... Toi délicat? Jamais.

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Harlan perdre son répondant ? C'était vraiment une première. Il détestait être à cours de mots, lui qui avait toujours une petite répartie à balancer, voire parfois être un peu mauvais, vexant dans ses propos comme si que ça lui était parfaitement égal de blesser quelqu'un. En revanche, pour se battre, il ne fallait pas trop compter sur son aide. Pourtant, s'il se fâchait vraiment, il pourrait, mais peut-être que la peur de perdre le contrôle, de sortir les crocs et les griffes publiquement lui créait un blocage. Oui, il préférait éviter ce genre de désagrément, et de laisser ce type brun s'en chargeait de lui-même, et à en juger par ce que voyait Harlan, il semblait adorer ça. C'est drôle, ce type lui faisait penser vaguement à quelqu'un. Il n'eut pas vraiment le temps de se pencher un peu sur la question.

Les types, les crétins, tout ce qui pourrait vous venir à l'esprit semblaient enfin pourvus d'une intelligence quelconque, et décidèrent de quitter les lieux en emmenant leur tas de merde avec eux. Il ne restait plus qu'Harlan et ce type - si on oubliait le public les entourant. La belle gueule désirait une bière. Brune. Oui, visiblement c'était important de le préciser. Harlan et les bières, ce n'était pas trop sa tasse de thé. Il jeta un bref coup d'œil à sa main lorsque ce dernier se rendit compte de sa petite coupure. « Ta main, ça ira ? » Harlan pouvait paraître un peu con à en avoir rien à foutre, mais un minimum tout de même. Il se tourna vers le comptoir et interpella un barman. « Une bière brune et une vodka, merci. » Il avait besoin d'un truc un peu fort. En prime, il n'avait même pas eu ce qu'il voulait pour finir la soirée, alors ça finirait par l'irriter à un moment ou un autre. Par conséquent, autant compenser avec de l'alcool.

Harlan reporta toute son attention sur le fameux Jason. Enfin un prénom à lui mettre sur sa belle gueule. Par contre, il n'était pas très subtil non plus quand il commença à le reluquer de la sorte. Ce qui l'amusa un peu, puisque lui-même n'était pas du genre très discret. « Pourquoi pas ? » Répondit le jeune Briggs avec un sourire aux lèvres avant de revenir sur la question du brun : « Harlan. » Il aurait presque pu en perdre le sourire à l'entente de ces derniers propos, mais ça ne semblait avoir aucun impact sur le plus jeune. Il haussa faiblement les épaules. « Ce n'est pas mon fournisseur habituel. Je préfèrais l'autre, il était plus... joueur ! » Drageur, joueur et extrêmement manipulateur. Si bien qu'il avait réussi à faire prendre à Harlan de la cocaïne, alors que de base, il n'y avait jamais touché, ne serait-ce qu'une seule fois au cours de sa petite vie. Il se contentait que du petit minimum comme un simple joint ou des champis hallucinogènes. Mais fallait croire que depuis qu'il avait rencontré l'autre gars, qu'il s'était laissé prendre à un drôle de jeu de séduction, et donc qu'il s'était laissé tenter par une tout autre substance illicite, depuis Harlan était constamment en recherche de bien plus encore. « Et je ne suis pas fauché. Sauf que si je peux économiser et en obtenir d'une tout autre manière, je ne me gênrais pas. »

Harlan se rapprocha un peu plus du brun, penchant légèrement la tête sur le côté, il était curieux de savoir qui il avait en face de lui. À l'exception faite qu'il soit juste un beau gosse, et visiblement bagarreur. « Et toi, c'est ton passe-temps préféré de taper sur la racaille ? » Ou peut-être frappait-il sur tout et n'importe quoi ? Du moment que ce n'était pas sur Harlan, ça lui convenait parfaitement bien.

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Tu regardes ta main quand il te demande. Ouais t'en fais pas ça va. C'est qu'une égratignure. C'est impressionnant à cause du sang mais vraiment c'est pas grave. Ca aura cicatrisé dans une heure ou deux. Tu le laisses commander avant de sourire. T'es sûr que tu vas supporter un truc aussi fort qu'la vodka? Tu m'as l'air d'être un petit gabarit. Le barman revient et te présente une Guinness T'hoches la tête en signe d'assentiment.

Harlan? C'est mignon, c'est pas courant. Tu prends une gorgée de ta bière. Pas trop parce que la Guinness ça se mange plus que cela ne se boit. Ah ouais? Tu préfères les baratineurs aux brutes épaisses alors. C'est plus délicat c'est vrai. Ca a souvent peur d'abimer sa belle gueule. Tu connais bien ce genre de mec toujours prêt à négocier pour pas qu'on les tape et à chercher ton point faible en gagnant du temps pour te faire parler.

Tu secoues la tête quand il te dit qu'il préfère trouver une autre monnaie d'échange ou de paiement que de la fraiche. Ca veut dire que si je te fournis de la came, tu me paies en nature? Tu devrais faire gaffe. Entre l'amusement et la prostitution y a qu'un pas qui risque de te faire perdre ton âme... Puis y a d'autres moyens de planer qu'avec ces saloperies, tu sais même pas à quoi ils les coupent. C'était rarement de la came de haute qualité. Et souvent c'était coupé avec des belles saloperies chimiques.

Quand il penche la tête, tu plonges ton regard dans le sien. La sécurité. C'est mon boulot. Je forme les gens à la défense d'autres personnes. Sinon, j'aime les chats et les bonbons. Et mon passe-temps... Je dirais le tir et me détendre avec un bon verre dans un endroit comme ici ou je peux me défouler. Et toi alors? Tu dragues souvent dans ce genre d'endroit? Parce que t'es pas con, tu vois bien son petit manège avec les hommes du coin... Il ressemble à un chaton en manque d'affection. Du moins de ton point de vue.

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Harlan fût pris de court, et il aurait presque pu ne pas le comprendre, le calculer. Mais quelque chose l'intrigua. « Comment ça cicatriser dans une heure ou deux ? » Ce qui semblait totalement inconcevable. Qu'il lui dise que ça cessera de saigner, pourquoi pas, mais cicatriser, vraiment ? Quoi qu'il en soit, Harlan le toisa un long moment du regard. Son petit gabarit ? Petit avait-il dit ? Il serra les dents. Il détestait clairement qu'on puisse le sous-estimer, surtout sur son petit terrain de jeu préféré. Il prit son verre en buvant presque aussitôt une gorgée de sa vodka. « Non ! Il me faudrait bien plus que ça, tu me prends pour un débutant ou quoi ? »

Harlan secoua faiblement la tête en reposant son verre sur le comptoir. Mignon son prénom ? Il avait envie de répondre autre chose, mais il se retint. À la place de quoi, il l'écouta parler de ce qu'ils nommaient les baratineurs. Il était presque sûr que son premier dealer en aurait rien à carrer de se battre et d'abîmer sa jolie petite gueule, mais il était plutôt doué dans son domaine. De baratiner, effectivement. Même si Harlan ne s'en était pas rendu compte, et que si à l'heure actuelle, il se retrouvait sans cesse en manque, c'était la faute de ce dealer qui avait su où piquer. « Ouais, le genre de baratineur mignon, de préférence. S'il est moche, je passe mon tour ! » Quoi ? Il n'était pas stupide non plus. Il savait qu'il n'en retirerait pas grand-chose, car il ne serait pas à fond dans le jeu d'une certaine séduction pour obtenir ce dont il désirait vraiment.

Harlan reprit une gorgée de sa vodka, et il faillit avaler de travers, toussotant légèrement, il se tourna complètement vers Jason. « Pardon ? » On lui avait effectivement proposé de payer en nature, mais Harlan avait toujours refusé jusqu'à preuve du contraire. Il n'avait pas envie de devenir ce genre de mec si accro qu'il en viendrait à donner son corps en échange. Au risque en prime de tromper son copain, et non ça c'était tout de même une chose inconcevable. Ce n'était pas parce que Damian ne disait rien sur le fait que son mec continuait à draguer, à flirter, qu'il ne dirait rien si Harlan devait un jour franchir la limite. Puis il ne méritait pas ça. De vivre une tromperie. « J'suis pas une pute bordel ! Comme si j'avais envie de tromper mon mec pour avoir ma came. T'as pas d'autres conneries dans ce genre-là ? » Oui, bon il ne voulait pas indiquer qu'il avait un copain au départ, mais il n'aimait pas non plus qu'on le voit pour ce qu'il n'était pas. Et quant au fait de planer avec autre chose de meilleure qualité ou non, il semblait s'en moquer pas mal.

Oh il aimait les chats, too much pour Harlan. Il trouvait ça un poil ringard, et ça le fit presque rire. Non vraiment, il ne s'attendait pas à ce genre de choses. « Okay, tu es de ce genre-là. Mode gros dur, mais en fin de compte t'es trop attendrissant, câlinant des petits chats. » Il leva les yeux au ciel. Tiens étrangement, son envie de draguer lui était complètement passée. Pas drôle. Il se mit légèrement à rire en secouant faiblement la tête. « Y a pas d'endroit propice pour draguer. Je fais juste ce que je veux, quand je le veux et où je veux. » Répondit-il en ancrant son regard dans le sien, venant à tapoter le haut de son torse. « Dommage d'avoir une belle gueule, mais d'être ennuyant... » Ce n'était pas pour l'attaquer, le critiquer ou quoi que ce soit, mais Harlan avait cette tendance à passer rapidement à autre chose quand ça n'était plus suffisamment intéressant pour lui.

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Tu vois bien que tu le prends de cours. Bah juste que je cicatrise vite. C’est pratique dans mon métier tu sais. J’ai de bons anticorps et un bon métabolisme tout simplement. Même s’il est vrai qu’être tombé dans la potion magique étant petit ça aide beaucoup… Oui tu en étais venu à considérer le puit de Lazare comme la potion magique d’Asterix, après tout ça te donnait une plus grande force que les autres humains et ainsi de suite.

Tu hausses un sourcil. Je ne te prends ni pour un débutant ni pour quelqu’un de faible. L’habit ne fait pas le moine et encore moins ici… Si je devais choisir de qui je devrais me méfier entre toi et l'abrutis de toute à l’heure, c’est de toi que je me méfierai parce que tu sembles le plus normal des deux… Et que tu as une fâcheuse tendance à te méfier des gens trop propres sur eux. Ça te rappelle trop Bruce.

C’est aussi pour ça que tu testes jusqu’où il encaisse et apparement Il avait une bonne fierté. Et la suite te fait rire. Un vrai rire. Range tes griffes petit chaton… Ce que tu fais de ton corps ou avec qui tu sors ça me regarde pas. Et puis même si t’avais été une… comment t’as dit déjà ? « Une pute bordel! » je t’aurai pas jugé pour ça. Faut beaucoup de courage pour vivre de ce métier là avec tous les connards qui existent. J’ai beaucoup de respect pour ces marchands et marchandes de bonheur. Après tout la femme qui t’avait élevé connaissait bien ce milieu là en plus de la dope…

Tu tournes ton regard perçant vers lui. Les animaux sont bien plus empathiques que les humains. Ils sont fidèles aussi. Alors ouais tu peux me percevoir comme un gros dur qui câline des chats et ennuyant à crever. Ça me dérange pas. Tu termines ton verre d’une traite avant de sortir une clope de ta poche et ton briquet avant de capter le regard du barman qui t’indique une pancarte « interdiction de fumée ». Tu soupires et tu montres que t’as compris.

Tu te recules du bar. Je sors fumer. Tu peux venir si mon ennuyeuse compagnie te sied. Sinon on se reverra peut-être plus tard… Ou pas. Fais juste gaffe à ta jolie petite gueule, le gars a d’autres mecs dans la boîte. Tu le menaces pas tu l’informes. Tu t’en voudrais qu’il se fasse dérouiller parce qu’il avait pas capté les deux armoires à glace sur sa gauche, au fond de la piste, qui le reluquaient comme des clebs en manque de viande saignante.

Tu croises les yeux d’un des videurs que tu connais bien pour l’avoir formé dans ton hangar et tu viens lui taper sur l’épaule en lui échangeant deux trois mots sur les dits types avant de te diriger vers la petite cours extérieure de l’établissement où se retrouvent les fumeurs. Tu sais pas si Harlan va te suivre comme t’es « une belle gueule inintéressante » après t’as des clopes… À voir.

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Harlan avait un peu de mal à avaler ce genre de version que ce beau gosse venait de lui offrir. Avoir un bon métabolisme, il n'était pas certain que ça soit suffisant en réalité. Il n'était pas dupe, mais soit, s'il préférait faire croire ce genre de connerie à un détecteur de mensonge sur pattes, grand bien lui fasse. Il y répondit donc par un simple « Ok. » Mais sans plus. Non, vraiment, il avait un peu de mal à avaler ça. Il aurait pu se montrer casse-couilles, lui demandant d'en savoir davantage, lui disant qu'il ne le croyait pas, mais dans le fond, il se disait qu'il n'aimerait pas que quelqu'un le titille pour découvrir ses propres secrets, alors il se retint. Difficilement cela dit. Mais il le fit.

Harlan avait haussé le ton, il s'était emporté sans se dire un seul instant que ce type aurait pu lui en coller une. La manière d'agir du louveteau, avec insouciance, pourrait tellement le mettre dans de sales draps. Après tout, il l'avait vu, tout à l'heure, défonçant la gueule du pauvre type - même si c'était mérité - alors il aurait pu s'en méfier, se dire que ça pourrait très bien se retourner contre lui, mais son impulsivité était trop présente pour y réfléchir posément. Et ce ne fût qu'à ce moment-là, après ses propos, son énervement, causé par sa fierté, très certainement, qu'il se calma, comme s'il avait eu peur d'aller trop loin peut-être bien. Mais non, ce gars lui répondit avec un certain détachement qu'en gros il en avait que faire de la manière dont il pourrait vivre, qu'il pourrait même potentiellement s'en méfier. Et là-dessus, Harlan ne pouvait que s'avouer vaincu, puisque lui-même se méfier de tout le monde, même si la personne avait un visage angélique, même la personne la plus gentille du monde, il s'en méfierait comme de la peste. Il haussa faiblement les épaules, se détendant un peu. Par ailleurs, il finit même son verre d'une traite, tant pis s'il finissait complètement saoule plus tard, ça l'aidait tout simplement. « Soit, même si je trouve ça un peu con de se méfier de quelqu'un qui... » Qui quoi ? Soit pas fichu de faire attention à lui ? Probablement pas capable de se battre de lui-même ? Qu'il était qu'un simple junkie totalement perdu et paumé ? Il secoua faiblement la tête. « Peu importe. »

« C'est fou, t'es la deuxième personne à me tenir ce genre de propos sur les personnes vendant leurs corps. » Sans qu'il comprenne la raison du pourquoi. Pas encore tout du moins. Il ne pouvait guère faire le lien entre lui et celle qu'il avait vu en tant que Catwoman, tout comme il ne pouvait guère faire un lien entre lui et Damian. Pas encore. Plus tard peut-être. Il retint néanmoins un rire à la suite de la conversation. Les animaux plus empathiques, ça le faisait rire, mais d'une façon plutôt nerveuse, car depuis qu'il était ici, Harlan ne savait même plus comment il se voyait lui-même. Mi-humain, mi-animal. Son loup pouvant terrifier n'importe qui, tandis que son côté humain, était une vraie tête de con. Sans nulle doute qu'il commençait à câblé intérieurement, à se demander où était sa place ? Sans parler de la méfiance qu'il avait en chacune des personnes qu'il croisait, ça ne l'aidait guère.

Quoi qu'il en soit, il ne répondit rien, il était trop dans ses pensées, ses réflexions. Il le suivit juste du regard tandis qu'il sortit fumer une clope et Harlan se demanda si à tout hasard, il l'avait un peu vexer ou pas du tout. Faut dire qu'il y était allé un peu fort dans ses propos, non ? Il pinça ses lèvres entre elles, avant de jeter un petit regard en direction des deux autres types qu'il n'avait absolument pas vu. Mais il ne comptait pas rester là pour découvrir de quoi ils seraient capables, alors il talonna très rapidement Jason qui lui, avait des clopes au moins. Harlan sortit une petite minute plus tard, ou quelques secondes, disons qu'il s'était stoppé juste dans le but d'écouter un peu les conversations alentours. Il rejoignit assez rapidement le brun en soupirant. Il n'aimait guère présenter des excuses, mais peut-être devrait-il le faire ? « Je suis trop impulsif et colérique, et c'est probablement pire quand je n'ai pas l'objet de mon désir. » Lâcha-t-il tout en se positionnant à ses côtés, les mains dans les poches de sa veste. Quant à savoir de quoi il parlait en disant objet de son désir, c'était une tout autre affaire. De drogue, donc de sa dose ou d'un mec ? Peu importe, n'est-ce pas ? « En bref, désolé. Et je ne le redirais pas deux fois, donc j'espère que tu as entendu. » En plus d'être colérique et impulsif, il avait une bien trop grande fierté. Heureusement qu'il n'avait pas un ego surdimensionné, ça c'était plus son mec. « Quand aux deux types, s'ils auraient eu le malheur de me toucher, je pense que mon mec se serait chargé d'eux avec plaisir. » Il haussa les épaules comme si que ce qu'il venait de dire était tout à fait banal. « D'ailleurs, tu me l'as légèrement rappelé tout à l'heure, dans ta façon d'exploser la tronche de ce type. » Ce qui était probablement normal ? Mais ça, c'était une chose qu'il ignorait.

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Il a une bonne descente. C'est ce que tu pensas en le voyant littéralement couler son verre en moins de trois gorgées. Tu te demandes s'il tiendra la route ou si t'allais devoir le ramener... Enfin le ramener... Ca dépendra s'il est pas trop vexer de ce que tu as dit. Après t'es ni son père ni son frère ni son mec. T'insisteras pas pour le ramener s'il veut pas.

Tu relèves pas quand il te dit que c'est con de se méfier de lui sans poursuivre le pourquoi. C'est pas vraiment important. C'est pas comme si ça allait te faire changer d'avis de toute façon. Au moins la suite de la conversation le fait rire. Ouais tu considères les animaux plus fiables que les humains. Tu réponds plus, profitant de boire ta bière, le laissant à sa réflexion. Le silence ne te gênait pas. Tu trouvais pas ça gênant non plus. C'était pas un vide dans la conversation.

Après ta bière tu l'informes que tu vas fumer ta clope dans l'espace dédié à ça et tu lui dis qu'il est le bienvenu. Il met un peu de temps à te suivre mais finit par le faire. Tu te dis que finalement ta compagnie ne lui est pas si désagréable que ça. Le temps qu'il arrive tu avais allumé ta clope et avais tiré une latte dessus. Il arrive en soupirant et semble embarrassé. Il te présente des excuses un peu maladroites ce qui le rend mignon.

Excuses acceptées. Je t'en dois aussi. On fait la paix?

Toi non plus tu ne proposes pas deux fois. Tu lui tends ta clope allumée. S'il la prend tu en rallumeras une autre pour toi. Il te dit qu'il a un mec, que tu lui fais penser à lui dans ta façon de te battre... Personne se bat comme toi... Enfin presque personne. Même si tu enseignes la défense à d'autres gars, tu leur donnes pas assez pour qu'ils aient ton style... Le seul à qui t'as un peu enseigné ce que tu faisais, c'est Damian. Mais ça t'étonnerait. Quoi que... Damian t'avait dit l'autre jour qu'il avait un mec avant de disparaitre sans donner de news ni laisser de traces.

Ah wouai? C'est marrant. Y en a pas deux qui se battent comme moi... Y a bien mes frères avec qui y a des similitudes mais ça serait drôle que tu les connaisses... Il s'appelle comment ton mec aussi castagneur que moi? Il a aussi mauvais caractère? Il est végétarien? C'est peut être pour ça qu'il est sur les dents. C'est le cas de mon plus jeune frère.

Tu distilles un peu pour savoir si ça lui fait tilte ou pas. Si c'est le mec de Damian tu te dis que le monde est bien petit et que ça t'étonne que Damian est les mêmes goûts que toi pour les mecs et les nanas à problème.

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Harlan avait parfaitement conscience qu'il pouvait partir au quart de tour. Il était impulsif. Sans parler que parfois, il pouvait avoir un petit côté jaloux ou envieux plutôt. La jalousie, ce n'était pas une chose qu'il arrivait à parfaitement comprendre. Alors certes, c'était la première fois de sa vie qu'il s'excusa réellement. Même si ce fût une tâche bien plus difficile qu'il ne l'aurait cru. Il ne le referait pas une seconde fois, soyez en sûr. Il hocha la tête quant au fait qu'il lui présente à son tour des excuses et lui demande de faire la paix. « Ça me va. » Lâcha-t-il sans fioritures. Pourquoi faire de toute façon ? Ils n'en avaient clairement pas besoin. Chacun étant cash à sa manière. Pas besoin de blabla, de passer par quatre chemins, tournant autour du pot indéfiniment.

Le jeune Briggs prit la clope avec grand plaisir et il tira une bonne taffe. Ah qu'il en avait besoin, même si ça n'avait rien à envier à un bon joint, il fallait l'admettre. Mais pour tout de suite, il se contenterait de cette cigarette. Harlan l'observa longuement en évitant de rester bouche-bée. Oh merde, il ne voulait absolument pas imaginer cette situation : lui ayant fait du rentre-dedans à l'un des frères de Damian. Il manquerait plus que ça. Il fallait bien qu'un jour ça lui arrive. À force de flirter, de se taper les mecs, ça devait forcément arriver un jour ou l'autre. Même s'il était loin de s'être tapé tous les mecs de cette île. Heureusement. « Tu es le frère de Damian Wayne ? » C'était soudainement malaisant. Bien que Damian sût très bien qu'Harlan flirtait un peu à droite à gauche, il le laissa faire. Le temps qu'Harlan resta fidèle, ce fût la seule chose qu'il lui avait demandé, et jusqu'à preuve du contraire, Harlan avait tenu bon. Oh et puis y avait une chose que Damian ignorait au sujet d'Harlan, c'était que le louveteau est un fucking junkie. Il ne le lui avait jamais dit. Non pas qu'en réalité, il en avait honte. Mais juste qu'il ne trouvait pas ça forcément très important. « Quelle amusante situation ! » Non, c'était ironique, bien évidemment.

Il aurait pu rencontrer Jason dans d'autres circonstances. Maintenant, il allait passer pour quoi ? Pour le mec à problèmes qui sort avec son petit frère ? Enfin, Harlan préférait dire que c'étaient plutôt les problèmes qui lui collaient aux basques plutôt qu'autre chose. Mais chacun avait sa propre vision, pas vrai ? En revanche, ça pourrait être étonnant de se dire que deux mecs très caractériels, puissent réussir à être ensemble, sans que ça explose. Et c'était exact que Damian avait vraiment un sale caractère, obligeant Harlan à prendre sur lui. Ce qui était assez exceptionnel quand on sait que la famille ou les amis proches d'Harlan n'y arrivait même pas. « Du coup, le mauvais caractère et l'effet bagarreur, c'est de famille ? » Demanda-t-il par curiosité.

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Finalement il t'a rejoint et vous aviez fini par faire la paix. Tu avais été trop cru dans tes paroles comme il t'arrive souvent de l'être. T'as aucun délicatesse quand tu fermes pas ta grande gueule. Tu lui tends une cigarette pour conclure cette trêve. Puis vous continuez à parler un peu de vous. Tu donnes pas de nom, tu restes assez générique pour pas non plus en dévoiler plus que ça. Mais tout ce que tu dis est plutôt facile à savoir au final. T'es connu dans le milieu comme t'as une agence.

Ouais c'est ça... Damian c'est le Benjamin de la famille

Et paf... Dans le mille. Fallait que tu tombes sur le seul minet de la soirée à ton goût qui soit aussi du goût de ton frangin... décidément ce petit con te fait chier partout où il passe... Mais ça t'empêche pas de l'aimer quand même... Et dire qu'il t'avait parlé de son crush la dernière fois qu'il avait dormi à l'appartement. T'aurais du lui demander son nom à son cruch du moment... Pourquoi tu l'avais pas fait déjà? Ah oui parce que Damian se lassait vite et passait à autre chose parce qu'il était comme votre père... Obnubilé par leur "sacro saint" travail...

Amusante situation? Tu laisses s'échapper ta fumée par le nez en te marrant dans ta barbe... ouais on pouvait dire ça comme ça... En tout cas, ça avait l'air de lui en boucher un coin au petit lion... Tu pouvais voir les petits rouages de son cerveau tourner à plein régime pour savoir comment il pouvait se sortir de cette situation de merde. Tu prends une nouvelle taffe que tu prends le temps de déguster avant de la relâcher.

T'inquiète Harlan... Je dirais rien à Damian pour ce soir ou pour tes... amusements. Je suppose que si t'es là sans lui c'est qu'il te fait confiance alors j'irai pas lui dire quoi que ce soit sur toi.

Chacun avait bien le droit à son jardin secret et tu étais persuadé que Damian ne lui disait pas tout non plus. Et puis tu te mêlais jamais des affaires de famille. Ça t'avait jamais rien rapporté de bon. Et puis à quoi bon dire à Damian que son petit copain était un Junkie qui allumait le revendeur pour avoir une ristourne? A rien du tout. T'avais pas à t'en mêler et tu t'en mêlerais pas. Tu termines ta cigarette avant de lui répondre.

Ouais on peut dire ça. Mauvais caractère, bagarreur, possessif, jusqu'au boutiste, asocial aussi... mais on a aussi un fort sens du devoir. On aime bien protéger la veuve et l'orphelin comme t'as pu le constater... Dis moi Harlan... Je sais pas pourquoi mais quelque chose me dit que tu as pas d'endroit fixe pour crècher ce soir... Je t'héberge? AHHHH pardon je reformule. Est ce que tu veux venir dormir chez le frangin de ton copain cette nuit en tout bien tout honneur. Promis je ne te sauterais ni dessus ni ne te poserais des questions gênantes. Mais t'as un peu l'air d'un chat de gouttière et comme je t'ai dit, j'ai un faible pour les chats errants ...

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Harlan n'en veut pas spécialement à Jason. Après tout, lui-même sait qu'il n'est pas forcément facile à vivre. C'est une vraie tête de con, camouflé derrière un visage angélique. Emplis de colère. Il a du mal à gérer certaines émotions, surtout parce qu'il a l'air d'en vouloir à la Terre entière, mais plus précisément à son père adoptif. C'est carrément plus fort que lui, et sans cesse, il fait un peu trop le mec qui en a rien à foutre de tout, et de la vie. Mais ce n'était pas une raison pour s'emporter autant contre Jason, si ? Bon, il fallait être honnête, lui-même a plutôt une grande gueule. Et même si le jeune Briggs n'était pas réputé pour être doué à se battre, il ne se laissait jamais faire. En bref, il accepta la trêve et la clope qu'il s'empressa d'allumer. Il avait toujours un briquet sur lui. Notamment pour fumer ses joints. Mais ça, ce n'était qu'un détail.

« Je vois… Il ne m'a jamais donné de nom. Il parle de sa famille sans aucune précision sauf pour… Ce qu'il m'en a dit, l'une de ses sœurs. » Cependant, il n'était plus trop sûr de qui il s'agissait. Ou même du prénom tout court. Était-ce une certaine Stéfanie, ou quelque chose dans ce genre-là ? Pour le reste de sa fratrie, Damian était resté plutôt silencieux, refusant de répondre à ses questions. Et Harlan n'avait pas insisté. Et maintenant, il ne risquait plus trop de le faire.

Même s'il disait trouver cette situation amusante, ce n'était qu'ironique. Harlan avait eu le temps de s'attacher au petit Wayne au sale caractère. Cependant, il ne pouvait guère s'empêcher de se demander si c'était réciproque ? Damian ne semblait même pas jaloux de quoi que ce soit. Et en prime, il autorisait Harlan à continuer de flirter avec autrui. Sa seule restriction, c'était de ne ramener personne dans son lit. Vraiment un drôle de concept. Mais soit, que pouvait-il ajouter à cette drôle de chose ? Harlan secoua faiblement la tête. « C'est gentil, mais Damian sait déjà ce que je fais. Enfin… Il m'autorise à flirter avec d'autres hommes. Pour le reste… Enfin pour la drogue, il l'ignore et je préfère qu'il n'en sache rien. » Peut-être parce qu'il n'avait pas envie qu'on se mêle de ses histoires ? Ou peut-être qu'intérieurement, il en avait honte, mais il n'arrivait pas à s'arrêter ? Tant de choses étaient possibles, surtout quand on se nommait Harlan avec des problèmes de familles, de ses origines et tout un tas d'autres trucs. Qu'il préférait juste noyer tout ça dans la drogue et c'était bouclé pour l'affaire de quelques heures.

Terminant de fumer sa cigarette, Harlan manqua de s'étouffer. C'était un marrant lui. Il y avait au moins quelqu'un dans cette famille qui avait un sens de l'humour complètement barré ! « Loin de moi cette idée que tu puisses faire de telle chose. » Répondit-il sur le moment. Dans tous les cas, il avait plutôt l'impression qu'il n'était pas forcément son genre. Tout du moins, la manière qu'il avait eue de lui répondre ou de se comporter avec le plus jeune, avait laissé penser à Harlan que non, il n'était pas son type du tout. Même si Harlan, quant à lui, n'aurait probablement rien refusé avec lui. Le seul truc dérangeant était effectivement qu'il soit le frère de Damian. Oh, qu'il pourrait se maudire d'avoir pensé cela. « Mais… Ok, pourquoi pas. Et je ne suis pas un chat. Je ne les aime pas et il ne m'aime pas. » Et pour cause, son côté loup les effrayait, et à raison. D'ailleurs, il espérait qu'il n'avait pas de chat chez lui, ce serait compliqué. Il ne se voyait pas expliquer la raison pour laquelle un chat pourrait le fuir, rien qu'en le voyant débarquer.

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C'est possible... On est plutôt dysfonctionnelle comme famille. On est pas proches les uns des autres.

T'es même pas sûr qu'on puisse vraiment appeler ça une famille mais t'en avais pas vraiment d'autre. Bah après tout quelle importance, c'est pas comme si tu comptais réintégrer la Batfamily ou une connerie du genre. T'étais très bien tout seul sans personne. T'avais retrouvé Roy et c'est tout ce dont tu avais besoin. Pourquoi vouloir plus alors que tu allais encore finir seul? Pas d'attente, pas de déception.

Tu tournes la tête vers Harlan quand il te dit que Damian sait déjà ce qu'il fait, comment il le fait et pourquoi. Ca te semblait bizarre. Vraiment. Le Damian que tu connaissait était plutôt égoïste et pas prêteur pour un sou. Il était même colérique. Un vrai chat quand on y pensait, territorial et tout. Mais tu dis rien. Son Damian était peut être pas ton Damian après tout. Tu avais perdu le compte des Batman.

Je dirais rien, c'est pas mes oignons. Ton corps ton choix.

Puis la suite de la discussion te fait rire. Lui aussi apparemment. Il s'en étouffe un peu d'ailleurs. Tu lui dis en tout bien tout honneur. Pas qu'il soit pas ton genre. Tu n'en as pas. Tu t'intéresses plus à ce qu'ils ont dans la tête qu'à leur apparence. Mais tu te voyais pas draguer le copain de Damian. Même si ce n'était pas ton Damian. Quoi que si c'est pas ton Damian c'est grave? Putain tu te fais rire toi-même avec ton humour à la con.

Ah ouai? T'es plus canin alors? Moi je suis un chat. Je vis la nuit surtout. Et je suis pas mal agile faut le reconnaitre.

Tu lui fais un clin d'oeil et tu termines ta cigarette. Tu jettes le mégot là où il doit aller. Puis tu tapes tes mains l'une contre l'autre. Tu te tournes vers lui et tu souris de toutes tes dents.

Je sais pas toi mais moi j'ai la dalle. Je me ferai bien un grec ou un burger avant de rentrer. T'en penses quoi? T'as faim? Tu viens crécher chez moi ou pas?

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