[Libre] Marché de Noël sur Hogwart's Place (viendez tous.tes !)

Surplombant le marché de Noël, Sebastian Michaelis observait avec une curiosité feinte les festivités qui s'y déroulaient. Du haut de son perchoir, il avait une vue imprenable sur le food-truck de Chance d'Estaing, un Succube Santa richement décoré. Sa silhouette élancée se détachait contre le ciel hivernal, tandis que ses yeux perçants scrutaient la foule. Depuis l'ombre, il contemplait le ballet des passants attirés par les odeurs alléchantes et les décorations chatoyantes. La neige tombait doucement, recouvrant les pavés d'un manteau blanc, tandis que le froid piquant de l'hiver mordait l'air.

Chance, avec son énergie débordante, avait transformé son petit stand en un véritable havre de chaleur et de gourmandise. Sebastian, toujours impeccable dans son costume, ne put s'empêcher d'apprécier le contraste entre la tempête de neige et l'effervescence chaleureuse qui émanait du camion.

Il se décida finalement à descendre, ses pas le menant sans hâte mais avec détermination vers le Succube Santa. En approchant, il remarqua les détails de la décoration, l'arbre en plastique, les guirlandes, et surtout les pin-up en pain d'épices qui s'alignaient avec une précision militaire sur le comptoir. Le chocolat chaud et le vin épicé diffusaient un arôme envoûtant qui se mêlait à l'air frais de l'hiver.

Sebastian s'approcha du stand, son visage affichant un sourire poli mais détaché. Son regard sombre scrutait les alentours, avant de se poser sur Chance, qui, derrière son comptoir, semblait être le cœur battant de ce petit univers festif.

« Bonsoir, mademoiselle » dit-il de sa voix calme et posée, tout en inclinant légèrement la tête. « Votre stand est fort attrayant. Je dois admettre que l'odeur de vos concoctions est tout simplement irrésistible. »

Il observa avec intérêt les petites pin-up en pain d'épices, alignées avec précision. Ses doigts fins et gantés se posèrent sur une d'entre elles, appréciant le travail détaillé.
« Quelle exquise attention aux détails. Chaque création reflète un soin et une passion indéniables.»

Bien sûr, le fait qu’il s’agisse de petites femmes sexy en pain d’épices était sans doute un atout pour attirer les jeunes hommes, ceux qui étaient encore en âge de rire de ce genre de présentation, mais Sebastian se contenta d’un sourire.

Sebastian se servit un échantillon de vin chaud, le portant à ses lèvres avec une élégance naturelle.
« L’équilibre parfait entre épices et douceur… » Il semblait que la tenancière du lieu avait un véritable talent pour ravir les palais les plus exigeants. Était-elle une concurrente possible ?

Sebastian reposa le verre, puis il chercha à croiser le regard de la vendeuse. Il y avait ici quelque chose de puissant, quelque chose qu’il ne pouvait ignorer.
Il songea alors à Pamela, avec qui il avait très vite eu un excellent feeling… et il se demanda si la situation allait être ou non du même acabit. Le démon n’avait, en tous les cas, aucune envie de se battre ce soir.

La neige continuait de tomber doucement sur le marché de Noël, créant une atmosphère à la fois festive et tranquille. Au milieu de cette scène hivernale, Sebastian Michaelis, toujours aussi élégant et imperturbable, se tenait près du stand du Succube Santa, observant la foule avec un intérêt détaché. Il écoutait attentivement la proposition de Chance, son regard sombre cachant ses véritables pensées.

« L'offre est tentante, en effet » , répondit Sebastian avec un sourire poli. Sa voix, calme et posée, trahissait un léger amusement. « e crois que je vais opter pour l'option monogame. Une seule lutine suffira pour l'instant.»

Ses yeux perçants examinaient la lutine en pain d'épices qu'il avait touchée auparavant, semblant apprécier le détail et la finesse du travail.
Alors qu'il attendait son achat, Sebastian remarqua l'arrivée d'Harlan, un jeune homme audacieux et décontracté, qui semblait être un habitué du stand. Son interaction avec Chance était familière, presque complice. Sebastian observa cette scène, un sourcil légèrement levé, avant de se tourner vers Chance avec une expression curieuse.

« Vous avez des amis intéressants, mademoiselle » dit-il en désignant Harlan du regard. « Il semble apprécier votre travail autant que moi, bien que de manière différente, je présume. » Son regard croisa alors celui d’Harlan et Sebastian esquissa un sourire poli. « Allons, ne me regardez pas comme cela, voyons, je paie évidemment pour ce pain d’épices. »
Rigueur, droiture et discipline. Il en fallait en toutes circonstances, et Sebastian le savait très bien. Il ne lui serait jamais venu à l’esprit de ne pas faire ce que la décence exigeait.

Tout en attendant sa lutine en pain d'épices, Sebastian aperçut un stand non loin de là, tenu par un homme nommé Paul et sa fille Mary. Le stand proposait des objets en bois, des jouets et des décorations de Noël. Sebastian fut intrigué par le contraste entre l'artisanat traditionnel et la modernité du Succube Santa. Il décida de s'approcher du stand de Paul, tout en gardant un œil sur le food-truck.

« Bonjour, monsieur », dit-il en s'adressant à Paul avec la même courtoisie qu'il avait montrée à Chance. « Vos créations sont remarquables. L'art de la menuiserie est un talent que j'admire beaucoup. » Lui-même s’y était déjà essayé, auparavant, allant même jusqu’à tenter des sculptures à la tronçonneuse. Une méthode peu orthodoxe, certes, mais aussi intéressante qu’originale.

La fête de Noël, cette année, n’allait rien avoir en commun avec celle vécue avec le comte de Phantomhive, au début du XXe siècle, qui avait laissé un goût amer au majordome démoniaque.

Le pire Noël de Sebastian Michaelis avait eu lieu dans un manoir isolé, enveloppé par une forêt sombre et impénétrable. La neige, qui avait recouvert les chemins et rendu toute évasion impossible, avait créé un piège blanc autour de la demeure. Avant que ce jour fatidique ne s'abatte sur lui, Sebastian, d'ordinaire un majordome impeccable, n'aurait jamais pu imaginer un tel désastre.
Cette soirée avait commencé par un festin de Noël que Sebastian avait préparé avec une attention méticuleuse. Hélas, chaque plat, qu'il avait espéré être un chef-d'œuvre, s'était transformé en catastrophe. Le soufflé, qui aurait dû gonfler avec grâce, s'était effondré misérablement. La dinde, qui aurait dû rôtir à la perfection, avait brûlé jusqu'à la carcasse. Le pudding de Noël, prévu pour être le clou du spectacle, avait explosé, projetant des débris collants sur les murs élégants du salon. Chaque échec avait été comme un coup de poignard dans l'orgueil de Sebastian.
Les convives, qui s'étaient rassemblés dans l'attente d'un repas exquis, s'étaient moqués ouvertement de chaque erreur. Leurs rires cruels et leurs regards méprisants avaient pesé lourdement sur Sebastian. Lui, qui avait toujours su maîtriser chaque situation avec aisance, s'était retrouvé démuni face à ce désastre.
Pire encore, le manoir lui-même semblait conspirer contre lui. Des portes s'étaient mises à grincer et à claquer sans aucune intervention, des courants d'air glacial avaient parcouru les couloirs, éteignant les bougies et plongeant les pièces dans une obscurité sinistre. Les décorations de Noël, qu'il avait installées avec soin, étaient tombées une à une, comme si une force invisible prenait plaisir à défaire son travail.
Le point culminant de cette soirée funeste s'était produit lorsque le sapin de Noël, normalement un symbole de joie et de célébration, avait pris feu. Sebastian s'était précipité pour maîtriser les flammes, mais il avait été trop tard. Le feu avait dévoré l'arbre, ne laissant derrière lui que des cendres et un sentiment d'échec total.
À la fin de cette nuit cauchemardesque, Sebastian s'était retrouvé seul au milieu du grand salon, entouré des vestiges de ce qui aurait dû être une fête joyeuse. Pour un démon de sa stature, habitué à l'excellence et à la maîtrise, même si le coupable de toutes ces manigances avait fini par être démasqué et arrêté., ce Noël représentait le pire des échecs, une tache indélébile sur sa réputation autrefois immaculée. La neige continuait de tomber en silence à l'extérieur, recouvrant doucement la scène de sa honte, comme pour la cacher aux yeux du monde…

Dans le marché de Noël, où la magie semblait suspendre le temps, Sebastian Michaelis se déplaçait avec une élégance et une aisance qui trahissaient sa nature non-humaine. La nuit tombait, enveloppant le lieu d'une atmosphère mystérieuse, accentuée par les lumières scintillantes et la musique festive. Le démon majordome, fidèle à lui-même, observait la scène avec une curiosité feutrée, un sourire énigmatique ourlant ses lèvres.
Après avoir quitté le stand du Succube Santa, Sebastian se dirigea vers celui de Paul, attiré par la proposition de partenariat entre ce dernier et Chance. Son intérêt pour l'artisanat et la possibilité d'une collaboration inattendue entre des univers si différents lui semblait une distraction divertissante dans cette soirée autrement tranquille.

« Une alliance fort intrigante entre des créations si distinctes,» murmura-t-il pour lui-même, ses yeux brillant d'amusement sous le voile de la nuit.

Paul, remarquant l'approche du majordome, lui adressa un sourire accueillant, mis en confiance par sa prestance et son aura de calme.
Sebastian, toujours aussi poli, inclina légèrement la tête en signe de respect.

« Votre travail est remarquable, monsieur. Cependant, ce qui m'intéresse ce soir est de nature un peu différente. Je suis curieux de savoir comment vous envisagez cette collaboration avec le stand en face. Une démarche plutôt originale dans un marché de Noël, n'est-ce pas?»

Alors qu'ils discutaient, le regard de Sebastian se posa sur Harlan, qui semblait s'amuser de la situation, malgré son air légèrement détaché. Le démon ne put s'empêcher de le trouver intéressant, un personnage aux multiples facettes, dissimulant peut-être des secrets aussi sombres que les siens.

Le dialogue entre Paul et Sebastian fut interrompu par l'arrivée de Chance, qui venait conclure l'accord. Sa vivacité et son enthousiasme tranchaient avec la réserve du majordome, créant un contraste fascinant.
« Excellente initiative, mademoiselle. Je suis certain que vos efforts conjugués apporteront une touche unique à ce marché, » dit Sebastian, son ton empreint d'une politesse impeccable, bien que légèrement teinté d'ironie.

Le majordome se tourna ensuite vers Harlan, qui observait la scène avec un intérêt non dissimulé.

« Monsieur… Votre présence ici ajoute sans doute une dimension... piquante à cette soirée. » Un regard amusé brilla dans ses yeux lorsqu'il croisa celui d'Harlan. Un sourire poli accompagna ses paroles. « Allons, monsieur, ne me regardez pas ainsi. Je paie pour ce pain d'épices, après tout»

L'élégance et la courtoisie de Sebastian étaient naturelles, une seconde peau qui ne le quittait jamais. La bienséance était un code qu'il respectait scrupuleusement, même dans les situations les plus inhabituelles.

Sebastian observait la scène avec un amusement discret, un sourire énigmatique jouant sur ses lèvres. La dynamique entre Chance, Paul et Harlan était des plus divertissantes. La fougue de la diablotine contrastait avec le calme stoïque du jeune homme et la réserve polie du gentleman. Un trio improbable, uni par un marché de Noël et une certaine dose d'excentricité.
Chance, pleine d'entrain et d'audace, concluait un accord avec le stand voisin, tandis que son acolyte, le jeune Briggs, semblait peu enthousiaste à l'idée de se déguiser. Un contraste saisissant, qui ne manquait pas de divertir le majordome démon.
L'arrivée de Chance, portant fièrement ses deux lutines en pain d'épice, le fit sourire. Son regard pétillant et sa répartie espiègle lui rappelaient vaguement sa propre nature démoniaque, bien qu'elle l'exprime d'une manière bien plus exubérante.

Le majordome s'approcha d'Harlan, son regard brillant d'une lueur d'intérêt.
« Harlan, si je ne m'abuse ? Votre présence intrigue, tout comme votre manière de parler. D'où venez-vous donc ? »
La question était posée sur un ton léger, presque amical, mais Sebastian ne manquait pas de scruter la réaction du jeune homme. Ses yeux perçants cherchaient à déceler la moindre faille dans son armure de nonchalance.
« Cela vous intrigue ?» Sebastian haussa un sourcil, un éclair d'ironie dans son regard. « Je ne suis pas d'ici, c'est tout ce que vous devez savoir.»

Sa réponse était vague, teintée d'une certaine défiance. Sebastian se sentait de plus en plus fasciné par ce personnage énigmatique. Il pressentait une nature non humaine, quelque chose que le démon pouvait interpréter de nombreuses manières… « Votre âme me semble un peu plus mordante que les autres… »

Dans le monde policé et très organisé de Sebastian Michaelis, les créatures fantastiques existaient, évidemment, lui-même étant un diable parmi d’autres, avide d’âmes humaines dont se repaître…
« Je suis toujours l’étranger, en un sens, » répondit Sebastian, sa voix douce et mélodieuse. « Je ne suis pas de ce monde non plus. Mais j'apprécie la découverte de nouveaux horizons et de nouvelles cultures.»

Il s'inclina légèrement, un geste de courtoisie qui contrastait avec l'attitude nonchalante d'Harlan.
« Sebastian Michaelis, chef du restaurant gastronomique « Les Délices de l’Âme » où vous trouverez sans aucun doute toujours de quoi ravir votre palais..»

Un silence s'installa, ponctué par les murmures de la foule et les chants de Noël qui résonnaient dans le marché. Sebastian observait Harlan, patient et attentif. Il sentait qu'il y avait une histoire derrière ce regard froid, une histoire qu'il était impatient de découvrir.
« Que diriez-vous d'un verre de vin chaud ?» proposa-t-il, un sourire charmeur sur les lèvres. « La nuit est fraîche et une boisson chaude pourrait nous aider à poursuivre notre conversation. »

Sebastian posa son regard sur les lutines en pain d'épice, un sourire énigmatique sur les lèvres.
« D'ailleurs, ces petites demoiselles semblent elles aussi cacher quelques surprises, » ajouta-t-il d'un ton amusé. « J'ai hâte de voir ce que vous nous réservez, mademoiselle Chance.»