• Bucarest : Ma ville, aussi diversifiée que belle, aussi dangereuse que cruelle. Bucarest a toujours été chère à mon cœur, je suis roumain jusque dans mes tripes. Ne faites pas la connerie de confondre Bucarest et Budapest, je le prendrai mal, je vous assure.

• Les Origines : Je suis né dans les entrailles de Bucarest, où j'ai vite appris que la vie était un combat : il fallait choisir entre manger ou être mangé, en somme. Je n’ai pas eu de père pour me servir de modèle. Le mien, une ombre insaisissable, un vrai fantôme, n'était jamais là pour me guider. Les rues étaient mon école, mon champ de bataille. Chaque jour était une lutte pour survivre, pour prouver que j'étais plus fort que ce monde qui tentait de m'écraser.

• Ma Mère, Mon Refuge : Ma mère, bien qu'écrasée par la vie et l'alcool, était mon unique source d'amour. Je ne sais pas quand elle a commencé à sombrer dans l’alcool, j’ai l’impression qu’elle a toujours bu. Ses yeux fatigués reflétaient une tendresse brisée, une lutte constante contre ses démons. Elle m'a appris à être dur, à me battre contre les injustices de la vie, même quand elle-même succombait à ses faiblesses. Pour elle, j’ai appris aussi l’art de la débrouille et tout ce qui relève du système D.

• Le Premier Pas dans le Monde Obscur : Mon initiation au crime a presque été un jeu d'enfant. Voler une pomme, une bouteille, juste pour sentir l'adrénaline, le frisson de l'interdit. C'était plus qu'un acte de survie, parce que survivre, j’y étais habitué depuis toujours, c'était plutôt une affirmation de mon existence dans un monde qui m'avait oublié.

• Fraternité des Ombres : Très jeune, j’ai intégré une bande. Et cette bande, c’était ma famille, des frères et sœurs de la rue. On se serrait les coudes, partageant le peu qu'on avait, se protégeant contre les dangers de la rue. C'était un pacte de loyauté et de survie, on était unis contre le monde extérieur. Quitte à casser le carreau d’une voiture pour piquer quelque chose d’interessant dedans, de temps en temps. On avait besoin d’argent.

• L'Éducation de la Rue : La rue était ma classe, chaque coin, chaque ruelle, un livre ouvert. J'ai appris à lire les gens, à anticiper leurs mouvements, à utiliser leur faiblesse contre eux. Chaque jour était une leçon, chaque nuit une occasion de gagner un peu de blé. On a vite eu une réputation de mauvais garçons. De toute façon, l’école ne m’intéressait pas vraiment. J’y allais de temps en temps, juste ce qu’il fallait pour ne pas trop inquiéter ma mère, mais elle ne s’est jamais pointée à aucune réunion de parents.

• Le Goût du Pouvoir : Adolescent, j'ai découvert ce qu’était le vrai pouvoir. Diriger une opération, contrôler un territoire, manipuler les ficelles du crime. L'argent, le respect, la peur que je suscitais, tout cela m'a donné une sensation d'invincibilité. Et j’y ai pris goût, évidemment, comment aurait-il pu en être autrement ? L’argent appelle l’argent; le pouvoir appelle le pouvoir. Je me suis petit à petit intéressé à des affaires un peu plus importantes que de simples larcins. Les trafics, ça rapportait pas mal aussi.

• La Nécessité de la Violence : La première fois que j'ai dû faire face à la violence réelle, c'était une question de survie. Une taupe à éliminer dans nos rangs. C'était brutal, sanglant, mais nécessaire. Ça m'a transformé, j’ai réalisé que la violence était encore un autre outil pour assurer ma domination. Et là aussi, je dois dire que j’y ai pris goût… menacer et inspirer la peur, voir un ennemi se pisser dessus, c’était carrément génial !

• Seigneur des Rues : Adulte, je suis devenu le maître incontesté des ruelles sombres de Bucarest. J'ai étendu mon empire, de petits larcins aux grands trafics. La drogue, les armes… Mon nom était murmuré avec crainte et respect, je voyais cela comme le symbole d’un pouvoir absolu. Bien sûr, ça impliquait aussi les flics, mais la plupart ferment leur gueule quand on a des infos compromettantes sur eux.

• Le Coeur Fermé : L'amour était un luxe que je ne pouvais pas me permettre. Les émotions étaient une faiblesse, une brèche dans l'armure. J'ai appris à fermer mon cœur, à ne jamais laisser quelqu'un devenir assez proche pour me blesser. Les filles, je les ai collectionnées, sans jamais me fixer. Ça ne m’intéressait pas. Le sexe, ok, mais je ne voulais pas d’histoire sérieuse.

• L'Ascension au Trône : Chaque acte et chaque décision ont fait de moi l'homme que je suis aujourd'hui… un roi parmi les ombres, un chef de bande craint et respecté. Chaque cicatrice était un trophée, chaque regard craintif un hommage à ma puissance. Bucarest était mon domaine, et moi, son souverain indiscutable. Je me suis mis à intéresser des gens plus puissants, qui avaient besoin de moi.

• Gabi Ibanescu, la Flamme Inattendue : Gabi... elle était comme une flamme dans l'obscurité de ma vie. J’étais en convalescence au-dessus d’un tripot où elle venait jouer du violoncelle. Sa musique était belle, forte, et dangereuse. Notre rencontre n'était pas un conte de fées, c'était un combat de volontés. Je luttais pour survivre, elle jouait pour vivre. Je suis tombé amoureux d’elle avant même de la connaître. Et puis on s’est marié, même si son connard de père était contre.

• Le Conflit avec Charlie : Charlie Countryman... un gamin et une épine dans mon pied. Un étranger qui est arrivé, ignorant les règles de mon monde. Son obsession pour Gabi était une vraie insulte, un défi lancé à mon autorité. Je l'ai sous-estimé au début, pensant qu'il serait facile à écraser. Mais il avait une ténacité, un refus de céder qui m'a poussé à des extrêmes. Il était l'incarnation de tout ce que je méprisais et pourtant, je ne pouvais pas le nier, il m'a forcé à réfléchir sur mes propres faiblesses, à commencer par Gabi.

• Collaboration avec Darko : Darko, un gros bonnet de Bucarest, qui m’avait ouvert de nombreuses portes… un outil nécessaire, une pièce de mon jeu d'échecs. Nous n'étions pas des amis, mais des alliés de circonstance. Il avait des ressources, des connexions, des compétences qui me servaient. J’avais la même chose de mon côté. Notre collaboration était basée sur le respect mutuel et la peur, un équilibre délicat entre la confiance et la trahison. Avec Darko, c'était toujours une danse dangereuse de funambule sur le fil du rasoir.

• La Chute : Ce n'était pas comme ça que ça devait se passer, c'est la première chose à savoir. Je devais juste buter Charlie le Ricain et envoyer son corps dans la rivière Dâmbovița... Je ne m'attendais pas au comité d'accueil de ce soir-là. Et encore moins à cette saloperie de coup de feu. J'ai été atteint par un choc, inattendu, et je me suis senti tomber... Une chute qui signifiait beaucoup... Une chute au sens propre comme au figuré, en réalité : car cela marquait la fin de ma collaboration avec Darko.

• La Caisse : La caisse de Darko, j'ai tapé dedans parce que je n'avais rien de mieux à faire. Il me fallait du liquide et c'était l'occasion parfaite. J'ai quelques liasses de billets, de quoi voir venir... et si j'avais dû mourir de cette fichue balle, je n'aurais pas eu besoin de fuir, mais là, c'était devenu impossible de faire autrement.

• La Lune Rouge : Je roulais vers l'horizon quand elle est apparue. J'avais volé une Harley à un touriste et je roulais sans m'arrêter. Et puis le paysage a changé, d'un seul coup... le ciel est devenu rougeoyant, la lune s'est dressée devant moi comme un but ultime... et j'ai roulé vers elle...
Ce qu'il s'est passé exactement, je n'en sais rien. Mais je suis arrivé ici. Avec cette moto, un sacré pactole et une nouvelle cicatrice.

• La Nouvelle Ère : Sur cette île, je n'ai trouvé ni Gabi ni Darko, pas même la moindre trace de ce putain de touriste Ricain. Il y a de bonnes choses, dans le coin, des affaires à faire, une clientèle potentielle et pas mal d'opportunités... mais pour avoir une bonne couverture, j'ai commencé par me faire engager comme barman dans une boite. Je me charge des cocktails et je fais dans l'originalité... j'ai remarqué que des noms de cocktails inédits, ça attire la cutiosité, tout le monde veut découvrir...
Je me fais à cette vie, depuis maintenant 4 ans. J'ai pu reprendre un business en parallèle de mon job honnête. De quoi rester au top, bien sûr, et j'ai pu me procurer aussi quelques ressources sympathiques pour mener à bien mes projets divers.