▿ Métier : à la tête d'une fortune plutôt importante, elle gère ses biens et son argent en investissant dans les petites et grandes entreprises de la ville.
▿ Quartier : Baker Street Avenue, dans une maison bien trop grande pour elle seule - qu'elle a longtemps partagée avec Sabrina.
de son monde d'origine, elle est arrivée avec deux choses : le mouchoir que sa mère lui avait brodé, il se trouvait dans l'une de ses poches. A ses côtés, posé par terre, elle a également trouvé le petit carnet que Jean lui a offert lorsqu'ils étaient enfants. Elle porte également une alliance, seule preuve de son mariage avec Jean, dont elle n'a pas de souvenirs.
Les esprits, existaient-ils ? Sophie avait bien dû se rendre à l'évidence en arrivant dans ce monde étrange où, depuis cinq ans, le surnaturel avait pris une place importante dans sa vie. La jeune femme, avant d'arriver ici, y était totalement étrangère. Elle croyait à la raison, au rationnel. Elle ne croyait ni en la magie, ni aux sorcières, ni aux esprits... mais elle avait dû accepter qu'ici, la raison et le rationnel n'étaient pas les seules choses à guider le monde. Il y avait bien plus.
Sophie n'était pas étrangère aux phénomènes étranges de cette ville. Bien au contraire. Ces phénomènes étranges lui tombaient dessus, de temps à autre. Heureusement, elle n'était jamais seule - il y avait toujours une autre personne : sa soeur, des amis, de parfaits inconnus... Sophie avait du courage, mais peut-être pas suffisamment pour affronter ce genre de choses toute seule. Non, seule, elle ressemblerait à une enfant apeurée qui se réfugierait dans un coin, prostrée, à attendre que le dénouement se fasse seul, sans elle. Sophie ne trouvait son courage que dans un groupe, aussi réduit soit-il.
Aujourd'hui, une fois encore, elle n'était pas seule. Une amie et voisine, Mary, était là. C'était la première fois que les deux femmes se retrouvaient dans ce genre de situation, toutes les deux, non ? Sophie en avait l'impression. A tort, peut-être, mais finalement, quelle importance cela avait ? Ce n'était pas sur ces détails qu'elle devait se concentrer. Elle devait se concentrer sur sa survie. Sur sa protection. Sur comment se tirer de là. Sur comprendre ce qui était en train de se passer.
Les deux amies n'étaient pas seules. Avec elles, il y avait un autre homme, qu'elles ne connaissaient pas - pour Sophie, en tout cas. Silencieux. Calme. Serein, même. Il s'était éveillé en même temps qu'elles et il n'avait pas paniqué. Sans doute avait-il l'habitude, comme elles. En réalité, la présence de cette troisième personne n'inquiétait pas réellement Sophie qui cherchait une tout autre aventure, un tout autre danger dont elles devaient se protéger. En cet humain, elle n'en voyait, à tort, aucun. « Tout va bien ? » Souffla alors Sophie pour s'assurer que ses compagnons de mésaventures allaient bien, tandis qu'elle se redressait lentement pour commencer à analyser les alentours.
les esprits:
Les esprits ▿ Ils sont là. Dans cette vieille maison, en train de t'observer. Ils sont là. Dans cette vieille maison, en train de te protéger. Les monstres ne sont pas toujours ceux que l'on croit. Ces fantômes t'effraient, mais ils ne sont pas là pour te faire le moindre mal. Tu as peur d'eux, mais ils sont là pour te venir en aide. Tu ne le comprends pas tout de suite, mais ceux dont tu dois te protéger ce ne sont pas ces esprits qui hantent ces lieux. Ces esprits sont ceux qui se sont fait piéger avant toi. Aujourd'hui, ils essaient de te protéger pour qu'il ne t'arrive pas la même chose. Alors, observe bien ces gens qui sont avec toi dans cet endroit parce que le vrai monstre, ici, est parmi eux.
▿ Métier : Mary gère sa propre fortune. Elle investit dans certaines entreprises... Elle possède également sa propre entreprise : une salle de réception, où elle aime s'investir, car cela lui rappelle la vie à la cour.
La ville avait décidé qu’il était temps pour Mary de vivre une nouvelle épreuve. Comme à chaque fois, elle s’était réveillée dans un endroit qu’elle ne connaissait pas, elle ne se souvenait pas être venue ici, ne se souvenait pas s’être endormie. Tout était semblable aux fois précédentes. Et comme toujours, Mary ne s’était pas retrouvée seule ici. Dans la grande majorité, c’était Elizabeth qui se trouvait à ses côtés - la ville semblait s’amuser à voir les deux cousines être forcées de coopérer et de s’entraider - mais, heureusement, ce n’était pas toujours le cas. Cette fois-ci, elle s’était retrouvée avec l’une de ses rares amies. Sophie était à ses côtés. Mais elles n’étaient pas seules. Pour une fois, ils étaient trois. Il y avait cet homme, ce parfait inconnu qui s’était réveillé à leur côté. Tout comme elles, il s’était éveillé. Mais il semblait calme et serein. Un habitué de ce genre de situation sans doute. Mary ne se préoccupait pas réellement de lui. Elle ne le connaissait pas, mais pensait qu’il était, comme elles, une victime de la ville. Lorsque Sophie demanda si tout le monde allait bien, l’homme s’était contenté d’un mouvement de tête, signifiant qu’il n’avait rien. Pas très bavard. « Je vais bien. Et toi ? » Dit-elle en s’approchant de son amie, pour s’assurer qu’elle n’était pas blessée, elle non plus.
L’ambiance était étrange, angoissante… Rien ne donnait envie de s’aventurer plus loin, mais aucun d’eux n’avait le choix. Comme toujours, il y avait quelque chose à faire. Quelque chose qui devait les faire sortir de là. « Il faut que l’on cherche des indices ou une énigme… Enfin, il faut qu’on cherche ce qu’il y a à faire pour gagner notre liberté. » Dit-elle en s’adressant à Sophie et l’inconnu, même s’il savait, très certainement, ce qu’il y avait à faire. À vrai dire, Mary ne savait pas si l’inconnu avait déjà vécu une situation similaire et elle ne savait pas non plus si c’était le cas pour Sophie. L’ancienne reine avait fait quelques pas, lorsqu’elle sentit comme un courant d’air passer à côté d’elle à toute vitesse, puis la porte vers laquelle elle se dirigeait s’était brutalement fermée. « J’ai l’impression que nous ne sommes pas seuls. Pourquoi est-ce qu’il faut toujours combattre un ennemi ? » Ne pouvaient-ils pas vivre une aventure calme pour une fois ? Enfin, encore une fois, puisqu'avec Greer, les choses avaient été calmes lorsqu'elles avaient été envoyées dans cet autre monde. Cette fois-ci, ils devaient se battre contre des fantômes, enfin, c’était l’impression que ça donnait. Mary avait longtemps cru que les fantômes n’existaient pas. À sa sortie du couvent, elle n’avait pas pris les mises en garde au sérieux. Puis elle avait rencontré Clarissa, qui n’était autre qu’une humaine en réalité. Mais en arrivant ici, Mary avait appris à ne plus douter de rien. Ici, tout était possible, toutes les créatures semblaient exister.
▿ Métier : à la tête d'une fortune plutôt importante, elle gère ses biens et son argent en investissant dans les petites et grandes entreprises de la ville.
▿ Quartier : Baker Street Avenue, dans une maison bien trop grande pour elle seule - qu'elle a longtemps partagée avec Sabrina.
de son monde d'origine, elle est arrivée avec deux choses : le mouchoir que sa mère lui avait brodé, il se trouvait dans l'une de ses poches. A ses côtés, posé par terre, elle a également trouvé le petit carnet que Jean lui a offert lorsqu'ils étaient enfants. Elle porte également une alliance, seule preuve de son mariage avec Jean, dont elle n'a pas de souvenirs.
L'homme semblait bien se porter, même s'il était particulièrement silencieux. Mary également. « Tout va bien. » Elle essayait de rassurer Mary qui s'était approchée d'elle. Elle allait bien, elle n'était pas blessée et elle était habituée à ce genre de situation. Elle craignait, bien sûr, ce qui risquait de se passer, mais pour le reste, elle allait bien.
Comme toujours, ils devaient s'activer et trouver des indices. Pour sortir d'ici, ils devaient trouver ce que l'on attendait d'eux. C'était toujours ainsi que ça se passait. « Tu as raison. Fouillons. » Autant gagner du temps et s'activer immédiatement. S'il y avait autre chose à faire, cet endroit saurait leur faire comprendre en temps voulu.
Les trois individus avaient donc esquissé un premier mouvement, mais un courant d'air avait brutalement fermé une porte. Par réflexe, surprise, Sophie avait sursauté. Ce n'était pourtant rien, juste du vent et une porte qui claquait. Il n'y avait pas de quoi paniquer, n'est-ce pas ? Et, en même temps, Sophie se sentait étrange. Elle avait un mauvais pressentiment, elle avait l'impression d'être observée, l'impression que l'ambiance était oppressante. Et si Mary avait raison ? S'ils n'étaient pas seuls ? « S'il est seul, nous sommes trois. Nous gagnerons. » Tentait-elle de se rassurer, comme à son habitude, pour ne pas céder à la panique.
« Il semblerait qu'on ne veuille pas que l'on quitte cette pièce, alors commençons par fouiller celle-ci. » Proposa Sophie dans un haussement d'épaules. L'homme qui était avec elles, silencieux, approuva simplement d'un signe de tête. Il ne parlait pas ? Etait-il simplement sur ses gardes ? Il ne les connaissait pas après tout, alors peut-être qu'il craignait qu'elles ne soient du mauvais côté et qu'elles s'en prennent à lui. Peu importait de toute façon, l'heure était aux recherches.
▿ Métier : Mary gère sa propre fortune. Elle investit dans certaines entreprises... Elle possède également sa propre entreprise : une salle de réception, où elle aime s'investir, car cela lui rappelle la vie à la cour.
Puisque tout le monde semblait aller bien, il fallait avancer. Il fallait fouiller le reste de la maison et trouver la sortie, alors il n’y avait pas de temps à perdre. Seulement, dès l’instant où ils ont voulu sortir de cette pièce, un courant d’air s’était fait sentir et la porte, qu’ils voulaient emprunter, s’était fermée avec violence, ce qui fit sursauter le groupe, enfin Sophie et Mary en tout cas. « Tu as raison, à trois, nous gagnerons. » Trois contre un, oui tout cela semblait facile, mais uniquement en théorie. Ils ne savaient rien de cet ennemi, mais il semblait nerveux et surtout, il était invisible. Alors se battre contre un être invisible n’avait absolument rien d’aisé. Comment prévoir ses mouvements ? Ses attaques ? Comment essayer de comprendre ses intentions ? Malgré tout, Mary préférait rester positive, surtout parce qu’elle n’était pas seule et qu’elle ne voulait créer aucune panique chez ses compagnons de mésaventures.
« Oui, de toute façon, nous n’avons pas vraiment le choix. » Puisqu’ils ne pouvaient pas quitter cette pièce, ils n’avaient pas le choix, ils allaient devoir fouiller ici. Seulement, Mary craignait de perdre son temps en se concentrant sur cet endroit. Elle craignait de ne rien trouver ici. Pourquoi est-ce que l’esprit les aurait enfermés dans une pièce où ils pouvaient trouver des indices ? En les enfermant ici, cet esprit avait sans doute essayé de les éloigner de la vérité. Ou il les avait piégés pour pouvoir mieux s’en prendre à eux. Dans ce cas, ils pouvaient voir autant d’indices qu’ils voulaient, puisqu’ils n’allaient sans doute pas réussir à aller plus loin.
Les recherches avaient débuté depuis quelques minutes seulement et personne ne semblait trouver quoi que ce soit. L’homme semblait chercher comme il fallait et Sophie semblait tout aussi déterminée qu’elle à trouver quoi que ce soit, seulement, il semblait ne rien y avoir. Sauf peut-être dans ce tiroir. « Venez m’aider à essayer d’ouvrir ça ! » Demanda -t-elle aux deux personnes qui l’accompagnaient. « J’ai l’impression que c’est verrouillé, mais j’ai senti quelque chose d’étrange quand j’ai essayé de l’ouvrir, comme si l’esprit qui était ici voulait m’empêcher de l’ouvrir. » En réalité, les esprits s’étaient regroupés autour d’elle pour lui faire comprendre qu’il fallait qu’elle ouvre ce tiroir, parce qu’un indice devait certainement se trouver à l’intérieur.
▿ Métier : à la tête d'une fortune plutôt importante, elle gère ses biens et son argent en investissant dans les petites et grandes entreprises de la ville.
▿ Quartier : Baker Street Avenue, dans une maison bien trop grande pour elle seule - qu'elle a longtemps partagée avec Sabrina.
de son monde d'origine, elle est arrivée avec deux choses : le mouchoir que sa mère lui avait brodé, il se trouvait dans l'une de ses poches. A ses côtés, posé par terre, elle a également trouvé le petit carnet que Jean lui a offert lorsqu'ils étaient enfants. Elle porte également une alliance, seule preuve de son mariage avec Jean, dont elle n'a pas de souvenirs.
Il fallait voir les points positifs dans cette situation. Ils étaient trois contre un seul potentiel ennemi. Ils avaient donc l'avantage, n'est-ce pas ? Ils étaient censés pouvoir gagner et vaincre cette personne ? A condition, évidemment, qu'elle soit réellement seule, ce qui n'était, en réalité, pas certain du tout. Et, à condition que cet ennemi ne soit pas supérieur à eux en tout point. Il semblait déjà particulièrement fort et invisible, ça ne faciliterait évidemment pas les choses pour trois humains dépourvus de pouvoirs.
Puisqu'il fallait bien commencer quelque part et que quitter cette pièce était impossible, ils décidèrent de fouiller cet endroit en premier lieu. Peut-être devaient-ils y découvrir un indice capital ? Important ? La solution était peut-être sous leurs yeux. Ils s'étaient donc mis en recherche tous les trois. Ils fouillaient chaque petit recoin avec attention et détermination. S'il y avait quelque chose à trouver, ils le trouveraient forcément. Le contraire était inenvisageable.
Pourtant, il ne semblait rien y avoir. Rien jusqu'à entendre Mary appeler pour l'aider à ouvrir un tiroir récalcitrant. Sophie s'était aussitôt approchée pour l'aider. « Un simple tiroir ne peut pas nous résister. » Ils trouveraient bien un moyen de détruire la serrure ou le tiroir, lui-même, pour découvrir ce qu'il y avait à l'intérieur. Sophie avait donc posé ses mains sur ce fameux tiroir pour essayer de l'ouvrir, mais elle avait été interrompue par l'homme. « Ce n'est qu'un tiroir, nous perdons notre temps. » C'était la première fois qu'il parlait. Sa voix était grave et froide, Sophie en avait sursauté de surprise. « Non, je ressens la même chose que Mary... Nous devons l'ouvrir. » Elle avait cette même impression d'esprit qui flottait autour d'elle. Cet endroit dégageait quelque chose qu'il fallait prendre en compte. Si cet esprit était là, c'était certainement pour les empêcher de découvrir quelque chose. « Il nous faudrait quelque chose pour briser la serrure. » Souffla Sophie à Mary, ignorant les mots de l'homme. Elle était décidée à ouvrir ce tiroir, alors, elle l'ouvrirait.
▿ Métier : Mary gère sa propre fortune. Elle investit dans certaines entreprises... Elle possède également sa propre entreprise : une salle de réception, où elle aime s'investir, car cela lui rappelle la vie à la cour.
Puisque l'esprit qui se trouvait dans cette pièce avait refermé et bloqué la porte pour les empêcher de partir, ils allaient devoir fouiller cette pièce. Personne ne savait s'ils allaient trouver le moindre indice concernant cet endroit ou concernant l'esprit qui se trouvait là, mais ils devaient tout de même chercher. Après avoir passé un bon moment à fouiller la pièce, Mary ne trouvait rien. Et ce devait être la même chose pour Sophie et l'inconnu, puisqu'aucun d'eux ne s'était manifesté pour dire qu'ils avaient trouvé quelque chose. Alors l'ancienne reine continuait de fouiller, commençant à perdre peu à peu espoir. Enfin, ce fut le cas jusqu'à ce qu'elle tombe sur ce tiroir. Ce dernier était bloqué, ou plutôt, il semblait fermé à clé et bien évidemment celle-ci ne semblait pas se trouver dans le coin. Mary chercha alors de l'aide auprès de ses deux camarades. Si Sophie s'était avancée pour aider, l'inconnu lui était resté en retrait, prononçant quelques mots pour la première fois. D'après lui, ce n'était qu'un tiroir et il ne fallait pas perdre de temps avec ça. Mary n'était pas d'accord, elle avait cette drôle d'impression qui lui disait que justement, il fallait à tout prix ouvrir ce tiroir. Cet esprit semblait être au-dessus d'elle, sans doute parce qu'il cherchait à l'effrayer et à l'empêcher d'ouvrir. Ce qui, au contraire, lui donnait envie de l'ouvrir pour voir ce qui se cachait à l'intérieur. Et Sophie semblait ressentir la même chose. Ce n'était pas un hasard. Il ne fallait pas ignorer ce tiroir, mais plutôt l'inconnu au ton grave et froid qui leur demandait de laisser tomber. « Tu as raison, je vais voir ce que je peux trouver. »
Mary s'éloigna alors de son amie pour partir à la recherche d'un petit objet pouvant faire office de clé. Seulement, elle ne trouvait rien du tout. Elle avait beau retourner la pièce une fois encore, rien ne semblait être assez petit pour entrer dans la serrure. « J'ai trouvé ça ! » Cria-t-elle presque en levant un objet au manche en bois, mais avec un bord plat et métallique. Elle n'avait jamais vu ce genre d'objet avant - mais il semblait cassé, ce qui expliquait peut-être la forme étrange - mais il allait sans doute pouvoir leur servir. « Si on insère ce côté juste ici... » Dit-elle en désignant la fente qui se trouvait entre le tiroir et le meuble. « ... et qu'on pousse vers le mur, on arrivera peut-être à casser la serrure ou le tiroir qu'importe, tant que nous arrivons à ouvrir ce tiroir. » Elle n'était pas certaine d'elle, mais elle se disait qu'avec un peu de force, ils allaient bien réussir. « Venez m'aider. » Dit-elle, consciente que seule, elle n'y arriverait pas. Seulement, l'homme ne bougeait pas. Enfin, au début, puis il était venu et Mary n'avait pas fait attention au fait qu'il ne mettait aucune force. Elle n'avait pas fait attention, qu'il faisait en sorte de ne pas les aider. « On a réussi. » Dit-elle souriante, en voyant le tiroir s'ouvrir d'un coup. « Alors voyons voir ce qu'il y avait là-dedans. » L'ancienne reine s'approcha pour observer le tiroir et son contenu. A l’intérieur, il y avait des dizaines de lettres, un trousseau de clé et quelques autres objets qui n'avaient pas encore attiré l’œil de Mary, perturbée par l'homme qui se trouvait avec elle. « Vous voyez bien qu'il n'y a rien d'intéressant dans ce tiroir. Nous avons perdu assez de temps comme ça. Allons-y maintenant ! »Cet inconnu était très peu bavard au départ, mais depuis que les deux femmes s'étaient intéressées au tiroir, il avait commencé à parler, toujours d'un ton grave et froid et à chaque fois pour les éloigner du tiroir en question. « Écoutez, la porte est bloquée, nous ne pouvons pas faire grand-chose, alors je pense que nous pouvons nous accorder quelques minutes pour fouiller ce tiroir et essayer de comprendre la situation. » Lâcha Mary qui commençait déjà à s'agacer du comportement de l'inconnu.
▿ Métier : à la tête d'une fortune plutôt importante, elle gère ses biens et son argent en investissant dans les petites et grandes entreprises de la ville.
▿ Quartier : Baker Street Avenue, dans une maison bien trop grande pour elle seule - qu'elle a longtemps partagée avec Sabrina.
de son monde d'origine, elle est arrivée avec deux choses : le mouchoir que sa mère lui avait brodé, il se trouvait dans l'une de ses poches. A ses côtés, posé par terre, elle a également trouvé le petit carnet que Jean lui a offert lorsqu'ils étaient enfants. Elle porte également une alliance, seule preuve de son mariage avec Jean, dont elle n'a pas de souvenirs.
Ce tiroir ne contenait peut-être rien, mais il pouvait également contenir une première solution, un premier indice, pour sortir de cet endroit. Dans le doute, de toute façon, il était préférable d'ignorer l'inconnu, d'écouter leur instinct et d'essayer de découvrir ce qu'il renfermait. Pour cela, il fallait trouver un moyen de l'ouvrir. Pendant que Sophie observait attentivement le tiroir, la serrure et le meuble, Mary s'activait pour trouver quelque chose afin de l'ouvrir. Sophie, de son côté, réfléchissait au meilleur moyen de le casser, sans détruire son potentiel contenu, si elle ne trouvait pas.
Après quelques minutes, la jeune femme était revenue avec un objet étrange, indéfinissable, au bord solide et plat. Il était suffisamment fin, lui semblait-il, pour faire levier. « Tu as raison, ça peut fonctionner. » Affirma Sophie, pleine de certitudes, pour encourager son amie à faire ce qu'elle venait de proposer. Sophie se préparait à aider. Il fallait, en effet, une sacré force pour espérer détruire la serrure ou le tiroir. L'homme, à son tour, sans volonté aucune, était venu leur prêter main forte - autant dire qu'il était aussi inutile et inefficace dans cette tâche qu'un enfant de deux ans.
A force d'efforts, le tiroir avait fini par céder et s'ouvrir. Mary fouillait donc à l'intérieur sous le regard attentif de la jeune femme. Il y avait des lettres, des clés, des objets divers... Certainement une mine d'informations pour comprendre l'endroit et ses occupants, mais l'homme semblait désormais s'impatienter. Il prétendait qu'il n'y avait rien d'important et qu'ils avaient perdu suffisamment de temps. Son ton froid et agacé agaçait Sophie qui tentait de garder son calme. Pourquoi voulait-il à tout prix qu'elles fassent autre chose que fouiller ce tiroir ? Etait-il si effrayé ? Puis comment pouvait-il savoir qu'il n'y avait rien d'intéressant ? Ce tiroir contenait peut-être, au contraire, des informations capitales. Ces lettres, par exemple, leur donneraient peut-être des informations essentielles ? Ou ces clés... Ou ces objets... Non, si ce tiroir était fermé et si ces esprits s'agitaient autour, il y avait forcément une raison.
A bout de patience, Sophie s'apprêtait à réagir, mais Mary l'avait fait avant elle. Comme elle le disait si bien, la porte était bloquée et ils ne pouvaient pas faire grand-chose à part fouiller pour comprendre. « Vous perdez votre temps. » Lui répondit-il alors, plus froidement que jamais. « Vous êtes... » Ne souhaitant pas en entendre plus, Sophie lui coupa la parole : « Cherchez un moyen de sortir d'ici, vous serez un héros, pendant que nous perdons notre temps avec ce tiroir. » Il poussa un soupir agacé avant de s'éloigner, hésitant, du tiroir. Son comportement était étrange, mais Sophie était encore incapable d'imaginer le pourquoi. « Regardons ces lettres. » Souffla-t-elle à Mary en sortant la pile attachée par un ruban. Sophie avait conscience que c'était privé, mais il n'y avait pas le choix... Les circonstances l'exigeaient. « Regarde, elles ont toute été écrites de la même main... c'est une femme qui écrit à un homme, je crois. » Dit-elle en observant différents détails sur les lettres, les unes après les autres. « Elles sont très anciennes. » Le papier jauni n'était pas le seul indice, il fallait voir également la date. « Penses-tu que nous devrions les lire ? » Pour en connaître le contenu précis et trouver, peut-être un indice ? « Qu'y a-t-il dans le tiroir à part ça ? » Demanda Sophie tout en regardant par elle-même. Elle y découvrait alors ce fameux trousseau de clés, une vieille montre à gousset, une plume et de l'encre, des bijoux, une mèche de cheveux... Elle n'avait pas encore tout regardé, mais ce tiroir rassemblait très clairement les souvenirs de quelqu'un ou de quelque chose.
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