Face the torture [PV Sophie de Rean]

▿ Date de naissance : 04/02/1995

Face the torture

Paul était persuadé qu'il y avait un problème. Ce n'était pas spécialement qu'il se sente en danger, mais il avait ressenti quelque chose de particulier, un instant auparavant, et il était persuadé qu’il avait bougé même si rien autour de lui ne semblait avoir changé. La rue était la même qu’un instant plus tôt. Il ne reconnaissait pas forcément les personnes qui l'entouraient mais il n'aurait pas pu dire avec certitude que quelqu'un avait changé de place. Tout ce qu'il pouvait dire, c'était qu'il ne constatait rien d’anormal et qu'il n'était pas dans un monde différent que celui de la vie mystérieuse où il avait atterri cinq ans auparavant. Pourtant, s’il n'était pas ailleurs, il avait la désagréable sensation d'avoir été déplacé.

Si tel était le cas, Il y avait deux personnes pour qui il s'inquiétait follement. La première était évidemment Mary, sa fille chérie à qui il n'aurait pas supporté qu'il arrive quelque chose. La seconde était Sophie sa cousine, qu'il se refusait aussi à perdre d'une manière ou d'une autre. À cette heure-ci, Mary devait être à l'école, et il faudrait sûrement un peu de temps avant qu'il ne puisse s'assurer de son bien-être. Il décida donc d'aller voir d'abord Sophie en espérant qu'elle allait bien et qu'il ne lui était rien arrivé. Si elle avait été déplacée, elle ressentirait peut-être les mêmes troubles que lui.

En arrivant devant la maison de Sophie, il hésita un instant à frapper à la porte en ayant peur qu'elle ne soit pas là ou qu'il y ait un problème. Il ne pouvait se départir de cette vilaine impression que quelque chose n'allait pas. Mais il ne savait pas ce que c'était. Il fallait attendre qu'elle ouvre la porte pour lui parler et s'assurer que tout irait bien. Paul avait toujours eu un comportement extrêmement protecteur envers Sophie, surtout depuis ce qui était arrivé avec sa belle-mère. Il regrettait encore aujourd'hui de n'avoir pas pu être là pour la protéger de cette femme ignoble. Encore maintenant, alors qu'il avait la sensation que quelque chose arrivait, il fallait qu'il s'assure qu'elle allait bien.

▿ Date de naissance : 19/07/1996

FACE THE TORTURE

@Paul d'Aubert & @Sophie de Réan

Sophie s'affairait à faire les quelques tâches qui l'attendaient chez elle. Ce n'était rien de plus qu'un peu de ménage, mais ce n'était jamais ce qu'elle préférait faire dans une journée, elle devait l'avouer, alors elle se dépêchait pour s'en débarrasser au plus vite et être tranquille. Les mains dans l'eau de la vaisselle, elle était en train de nettoyer les dernières assiettes d'une vaisselle qui s'accumulait depuis deux jours déjà, quand quelqu'un frappa à la porte - une délivrance, un sauvetage, à ses yeux.

Après s'être essuyée les mains, elle s'était précipitée vers la porte pour y découvrir Paul, son cousin. Sophie était toujours heureuse de retrouver son cousin, de le voir, de pouvoir passer un moment avec lui. Et le sourire qui se dessinait sur ses lèvres en était la preuve la plus évidente. Enfants, ils avaient été séparés et depuis ce jour, Sophie ne supportait plus l'idée de le perdre, de le savoir en danger - comme lorsqu'elle était arrivée dans cette ville sans savoir ce qu'il était devenu. Et elle avait toujours peur pour lui. C'était peut-être stupide, mais cette peur, ce besoin de le protéger, jamais elle n'avait été capable de la faire disparaître - peut-être qu'il y avait un manque d'envie et de volonté, ce qui ne devait pas aider.

A peine avait-elle ouvert la porte, qu'elle l'avait déjà pris dans ses bras, puis invité à entrer. « Comment vas-tu mon Paul ? » Souffla Sophie en souriant, heureuse de le voir, même si elle ne savait pas ce qui l'avait poussé à lui rendre visite aujourd'hui - mais, en même temps, il n'y avait pas forcément besoin de raison pour ça, il était ici comme chez lui. « Qu'est-ce qui t'amène ? » Demanda-t-elle tout de même par curiosité, même si elle s'attendait à l'habituel juste envie de te voir qu'ils s'échangeaient presqu'à chaque fois.

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▿ Date de naissance : 04/02/1995

Face the torture

La première chose que Paul ressentit en voyant Sophie, ce fut un immense soulagement. Il ne savait pas s’il lui était véritablement arrivé quelque chose, mais elle, elle allait bien et c’était l’essentiel. Elle avait l’air totalement elle-même, et rien n’avait changé. Il avait peut-être imaginé cette sensation étrange, ou alors il se passait quelque chose qu’il ne comprenait pas, qu’il ne percevait pas, peut-être pas encore. Dans tous les cas, pour l’instant, Sophie allait bien et était en un seul morceau. Aussi la reprit-il dans ses bras en retour et décida-t-il de se contenter de ce qu’il avait plutôt que de paniquer pour rien.

« Je suis content aussi, ma Sophie. »

Elle lui demanda ce qu’il faisait là et il se demanda s’il allait oser lui avouer la vérité. Il avait tellement l’impression de se sentir idiot qu’il n’était pas certain que ce soit une idée brillante de tout lui raconter. Sophie s’était parfois gentiment moqué de lui, mais en réalité, elle n’était pas méchante et elle l’aimait beaucoup. Elle ne serait donc pas désagréable avec lui s’il osait lui avouer la vérité et elle serait peut-être de bon conseil sur ce qu’il convenait de faire. Il fronça les sourcils et se mordit les lèvres. Il se sentait un peu ridicule, mais avec les anomalies de cette ville, c’était courant.

« J’ai cru avoir subi un phénomène, mais je n’ai rien perçu de différent après avoir senti… quelque chose. J’ai cru avoir été transporté ailleurs, mais rien ne semblait avoir changé. »

Il la regarda avec un sourire d’excuse, un peu teinté de compréhension. Il savait qu’elle allait possiblement trouver ça bizarre. Mais ce qui était certain, c’était qu’il s’était fait du souci pour elle et il était persuadé que ça la toucherait. Mais il avait parfois l’impression qu’il était trouvé trop sentimental. Il hésitait donc à écouter son cœur et à tout avouer. C’était sa cousine chérie, il devait se le rappeler et il sourit à nouveau avant de se décider à lui avouer ce qu’il avait éprouvé au moment où les choses lui avaient semblé obscures.

« Je me suis tout-de-suite inquiété pour toi, pour être honnête. »

▿ Date de naissance : 19/07/1996

FACE THE TORTURE

@Paul d'Aubert & @Sophie de Réan

Tenir Paul dans ses bras était une des sensations qu'elle préférait dans ce monde. Il lui était si précieux et il lui avait déjà été enlevé par deux fois. Deux fois de trop. Deux fois qu'elle ne voulait jamais avoir à revivre. Comme toujours, elle était plus qu'heureuse de le voir. Elle aimait passer du temps avec lui, autant que lorsqu'elle était jeune, en réalité. Et pour sa plus grande joie, ce sentiment semblait réciproque. Il aimait être avec elle et passer du temps avec elle.

Par curiosité, elle se demandait ce qu'il venait faire là, même s'il n'était pas rare qu'ils se rendent visite juste comme ça, juste parce qu'ils avaient envie de se voir, sans véritable raison. Et il n'avait pas besoin de vraie raison, Sophie aimait le voir et c'était tout ce qui comptait. Pourtant, derrière cette visite, il semblait bel et bien y avoir une raison. En effet, son visage le criait. Ses sourcils froncés, son expression... Oui, il y avait une raison. Une raison qu'il trouvait stupide ou quelque chose du genre, Sophie le sentait.

Tout en souriant, il lui expliquait alors la situation. Il avait eu l'impression de... quelque chose, un phénomène étrange qui l'aurait transporté ailleurs. Quelle drôle de sensation ! Mais dans un monde comme celui-ci, il n'y avait pas de quoi s'étonner, tellement on pouvait s'attendre à absolument tout. Et après une petite pause, il avait repris pour dire qu'il s'était aussitôt inquiété pour elle. Cet aveu la fit sourire tendrement. Elle le comprenait, elle aussi, elle s'inquiétait toujours pour lui. « Je me serais inquiétée pour toi aussi si j'avais ressenti la même chose. » Disait-elle pour le rassurer, mais elle, elle n'avait rien ressenti, contrairement à lui. « Et comme tu peux le voir, je vais bien. » Continuait-elle de le rassurer « Je suis toujours là, entière, et rien n'a changé. » Assurait Sophie, sûre d'elle, loin d'imaginer ce qui venait en réalité de se passer. « Mais ça me fait plaisir de savoir que tu t'es précipitée pour me voir. » Parce que c'était la preuve d'à quel point il s'était inquiété pour elle.

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