Draco a grandit dans le Wiltshire, au sein de la grande demeure familiale des Malfoys, héritage d’un ancêtre du XIème siècle qui débarqua en Angleterre aux côtés de Guillaume le Conquérant.

Si la famille ne se trouve jamais bien loin des grands dirigeants et artistes de ce monde, faisant fleurir abondamment leur fortune et convoitant une alliance avec la famille royale Britannique, l’avènement du secret magique en 1692 les contraint à se cacher des Moldus et fait basculer leurs intérêts ainsi que leurs valeurs.
Les Malfoys deviennent ainsi de fervents défenseurs des théories prétendant prouver la supériorité du sang magique sur celui des Moldus.

Son grand-père, Abraxas Malfoy, aurait été impliqué dans une obscure affaire qui fit démissionner précipitamment le premier ministre de la magie né-moldu de son poste…
Son père, quant à lui, rejoint le cercle des Mangemorts, adhérant aux idéaux de Voldemort qui revendique le droit divin des sorciers de ‘bonne famille’ à régner sur le monde, à dominer les Moldus et à briser le secret magique pour retrouver leur véritable place.

C’est donc gonflé d'orgueil et de préjugés que Draco fait son entrée à Poudlard, l’école de sorcellerie de Grande-Bretagne, à l’image de ce père froid et exigeant qu’il admire tant et à qui il rêve de ressembler par-dessus tout.
Véxé de ne pas s’être attiré la sympathie de Harry Potter, qui en plus attire toute l’attention qu’il aurait espéré pour lui-même sur des ‘exploits’ qui lui semble bien peu mérités, Draco entretient une jalousie farouche pour ce dernier et pour le lien d’amitié sincère qui l’unit à Ron Weasley et Hermione Granger.

Il exerce une influence hors pair sur ses camarades de maison, qu’il entraîne dans ses provocations envers le trio à grand renfort de maléfices, de déguisements ou de chansons pour les ridiculiser.

Derrière cette façade hautaine et provocatrice, Draco est en vérité bien seul… car aucun de ses ‘sbires’ n’est un véritable ami pour lui.

Il est l’un des rares sorciers à savoir que Voldemort a fait son grand retour à l’été 1995. D’abord impatient de marcher dans les pas de son père, Draco fera une bien amère expérience lorsque vint son tour de servir Voldemort…
Après l’échec cuisant de Lucius lors d’une mission au Département des Mystères, Draco se croit l’élu d’une mission de la plus haute importance avant de comprendre que suivre les traces de son père ne l’a pas mené exactement là où il l’aurait espéré…

Terrorisé dans un monde de cruauté absolue qu’il ne comprend pas, le jeune homme ira tant bien que mal au bout de sa mission qui l’oblige à tuer Albus Dumbledore pour sauver sa peau et celle de ses parents…
…ou presque.
Car tuer est un acte bien plus difficile que ce que Draco avait imaginé… et lorsqu’il se retrouve face à un Dumbledore affaibli et sans défense, l’horreur de la situation le saisit d’effroi et lui fera abaisser sa baguette bien avant que le Professeur Rogue ne se charge lui-même de faire sonner le glas.

Moqué et instrumentalisé par Voldemort, il se retrouvera forcé à torturer les anciens amis de son père, à participer à la capture de nés-moldus, jusqu’a ce que Harry, lui-même, soit livré comme prisonnier au sein de sa maison…

Rattrapé par sa conscience, Draco refusera de livrer Harry à Voldemort et prétendra ne pas le reconnaître lorsqu’on lui demandera d'identifier l’Indésirable numéro 1.

C’est profondément brisé, perdu, et traumatisé que Draco traversera les années suivant la défaite de Voldemort. Les actes dont il a été témoin l’ont conduit à remettre en question les valeurs héritées de ses parents, mais aussi son identité profonde… questionnement parfaitement destabilisant et terrifiant, s’il en est.
De modèle sans faille, son père lui est apparu tel qu’il était vraiment : un homme lâche et cruel.

Ses rapports avec ce dernier sont complexes…
Prisonnier du passé et de son attachement à sa famille, Draco ne parviendra jamais vraiment à lui tourner le dos, mais il prendra néanmoins ses distances avec ce dernier.
Sa tolérance grandissante envers les Moldus créé bien des tensions dans la famille…

Après cette longue phase de dépression et de chamboulements, Draco a récemment décidé de reprendre sa vie en main, notamment grâce à sa mère, son plus grand soutien, mais aussi à Astoria Greengrass, celle qui deviendra sa femme quelques années plus tard… et dont il ne gardera aucun souvenir après le passage de cette fameuse lune rouge.

Encouragé par les deux femmes de sa vie, il s’oppose aux plans de son père qui rêvait d’en faire un politicien, et investit ses parts sur la fortune familiale dans l’achat et le management de sa propre équipe de Quidditch, baptisée les Silver Dragons (les dragons d’argent).

Réfléchit et bon stratège, il se révèle être un excellent homme d’affaires, et s’apprête à lancer sa propre marque d’équipement de Quidditch quand…

Une malédiction semble le frapper.
Un évènement dont il ne semble pas se souvenir le transporte dans une réalité bien étrange où ses pouvoirs semblent lui avoir été dérobés.
Furieux, destabilisé, apeuré, paniqué, il tentera vainement de retrouver les siens tout en s’accomodant tant bien que mal – surtout MAL – à un quotidien de Moldu.



C’est après avoir passé cinq semaines dans ce tumulte qu’il fera la rencontre fortuite d’un dénommé Scorpius Malfoy qui prétend être… son fils.

A ce stade de l’histoire, Draco est convaincu d’être la victime d’une puissante malédiction qui l’aurait bloqué dans une sorte de voyage temporel… il cherche désespérément une explication à cela, et surtout un moyen d’en sortir.