(Terminé) Justicière en péril [PV Edward Tonks]

FT.     @Françoise Dupont    

Ted avait retrouvé ses pouvoirs magiques depuis quelques temps et pouvait également transplaner à présent. Il n'en revenait toujours pas. Pour tout dire, il avait été aussi surprit que lorsqu'il n'était qu'un enfant et que ses pouvoirs étaient apparus pour la première fois. Pendant ces trois ans passés lui avaient réapprit à vivre sa vie tel un moldu et évidemment comme il venait d'une famille moldue, il ne lui était pas difficile de s'habituer à cette vie. Pourtant, un matin en se levant alors qu'il se réveillait avec la tête encore dans le cirage, il crut voir une légère lueur qui provenait de sa baguette posée sur sa table de chevet. Il l'a gardait le soir avant de s'endormir. Même si elle n'avait pas refonctionnée en trois ans, il aimait sentir son contact dans sa main parfois. Cela lui rappelait une époque où il était capable de s'en sortir. Parfois, il essayait de jeter un sort, mais bien sûr ça ne marchait pas.

Pourtant, ce matin-là, quand il se saisit de sa baguette il fronça les sourcils. Dès que le bois toucha sa main, elle se mit alors à briller au simple contact de sa main et Ted ressentit alors cette même sensation au fond de lui… Ce courant d'air qui le traversait de pars en pars, cette magie qui semblait les reliait et sa baguette, la même sensation que lorsqu'il était allé acheté sa première baguette quand il avait 11 ans. Ted avait presque oublié ce que ça faisait. Il avait enfoui ceci tout au fond de lui pensant ne plus jamais la ressentir... Il ne savait pas pourquoi ni comment mais cette ville lui avait fait un cadeau aujourd'hui, elle lui avait rendu une partie de ses pouvoirs...  Ted partit au travail le cœur plus léger que jamais ce matin-là et bien sûr, il ne manqua pas  d'envoyer un sms à sa chère et tendre pour lui annoncer la nouvelle. Il avait presqu'envie de transplaner à l'hôpital directement pour aller lui partager sa joie mais elle avait sûrement beaucoup de boulot. Ce n'était peut-être pas une bonne idée.  Il partit donc au Daily Buggle pour travailler. Il avait un article à finir pour la fin de semaine. Il était aussi un peu inquiet à propos de Françoise, ou Fantomette comme c'était son surnom. Françoise était une jeune fille qu'il avait recueilli en quelques sortes depuis trois ans et sans pour autant être son père, il éprouvait beaucoup d'affection pour elle. Elle avait souvent la fâcheuse tendance à se mettre dans le pétrin malgré elle et il l'avait secourue à plusieurs reprises...  Depuis quelques jours, elle lui avait parlé d'une affaire de surveillance dans une maison de retraite qu'elle effectuait. Il n'était pas sûr de connaître tous les détails encore (et ne pourrait en faire un article pour le journal que quand il aurait toutes les infos), mais ça concernait de l'argent frauduleux apparemment. Il n'avait pas eu de nouvelles de toute la nuit et il craignait qu'elle ait eu des ennuis... Ce ne serait pas la première fois ! Ses appels sur son mobile n'avaient pas été répondu en plus mais ça m'étonnerait qu'elle prenne son téléphone avec elle durant ses missions la nuit ?

Ne parvenant à se concentrer sur son article, il décida de prendre sa veste et d'aller faire un tour du côté de la maison de retraite. Il transplana directement aux abords et en fit tout le tour, ne trouvant personne. Comment la retrouver si elle était là ? Etait-ce possible qu'elle se soit fait attrapée et qu'on l'ait enfermée à l'intérieur de l'établissement ? Et son portable qui ne répondait pas... Soit elle n'avait pas son téléphone avec elle, soit la batterie était à plat.

Il lui fallut longtemps. Comme il ne voyait rien d'anormal à la maison de retraite, il décida d'élargir son périmètre. Cela lui mit beaucoup de temps à finalement trouver l'endroit près du fossé où un petit morceau d'étoffe se trouvait accrochée à des ronces. Curieux il s'en rapprocha et tout en s'écorchant à moitié la main, il parvint à l'en sortir. Il reconnut immédiatement le tissu du costume de Fantomette de Françoise. Regardant en contrebas, il chercha des yeux s'il la voyait mais rien à faire... Pourtant, elle était forcément quelque part par là. « hey oh, y'a quelqu'un ? » cria t-il avant que son propre écho ne lui renvoie sa voix. Le silence se fit et il écouta, à l'affût d'une réponse. Il décida de transplaner directement tout en bas du ravin... En espérant ne pas se retrouver englué dans de la boue ou des marécages ou encore d'autres ronces. Heureusement, tout en bas, il n'y en avait pas autant qu'en haut. Puis, il aperçut un corps allongé un peu plus loin. Il transplana à nouveau pour apparaître juste à côté. C'était bien Françoise. S'agenouillant à ses côtés, il lui secoua un peu l'épaule dans un geste clairement paternel. Etait-elle consciente ? Elle semblait aller un peu mal en point en tous cas. Que s'était-il passé cette nuit encore ?

« Françoise, tu m'entends ? »

Sortant sa baguette de sa veste, il passa son extrémité sur les plus grosses égratignures qui recouvraient son visage. Pour la première fois en trois ans, quand il prononça une incantation pour soigner les blessures mineures (Episkey pour les non-sorciers) sa baguette s'illumina pour de vrai pour aller guérir le visage de la jeune fille. Pour un peu, il en aurait pleuré tant le fait que sa baguette remarche l'affectait émotionnellement. Ses pouvoirs étaient revenus. Sa baguette magique, cet instrument qui l'avait accompagné toute sa vie, n'était plus qu'un simple bâton d'ornement.  Il pouvait à nouveau soigner avec, lancer ne serait-ce qu'un Lumos avec et c'était peut-être une petite chose mais le fait d'avoir à nouveau sa magie représentait beaucoup pour lui. Plus même qu'un sorcier qui était né dans le monde magique et dont la famille était sorcière de génération en génération.

FT.     @Françoise Dupont    

Dès qu'elle avait besoin de son aide, Ted avait toujours accouru. Depuis qu'il avait fait la rencontre de la jeune adolescente, on pouvait dire qu'elle s'était fourré dans pas mal de situations rocambolesques, et très curieusement, la situation actuelle n'était pas la plus rocambolesque de toutes. Elle était tellement intrépide, aventurière et casse-cou qu'elle lui avait rappelé bien vite sa fille d'ailleurs et cela avait directement attendri le petit cœur de père de Ted car il adorait sa fille plus que tout. Dora  avait toujours été le plus beau joyau de sa vie (avec sa femme bien sûr mais ils l'avaient fait ensemble donc c'était bien le plus joyau de leur vie). Il l'avait aimé dès le premier instant où il l'avait portée dans ses bras et en grandissant, il avait été très fier de la personne qu'elle était devenue.

Après l'avoir ausculté un peu et du bout de sa baguette guérit la plupart de ses blessures apparentes, il jugea d'un œil qu'elle serait vite remise. Il faudrait peut-être aller consulter un docteur au cas où quand même (car son instinct de père se méfiait quand même de ce qui pouvait être blessure non visible à l'oeil nu) mais il ne pensait pas que cela soit trop grave. En plus, de ce qu'il put voir, sa chute n'avait altéré en aucun cas le sens de l'humour de la jeune fille et cela ne put l'empêcher d'esquisser un sourire.

« Si tu es encore capable de faire de l'humour, alors tu devrais t'en sortir bien... Encore une fois. Mais je t'en prie la prochaine fois, essaie de faire attention ! » Qui sait ça pourrait être plus grave un jour ! C'était bien beau de courir après les méchants mais il ne fallait pas réagir un peu trop impulsivement. Oui, il lui disait ça mais il savait très bien que dès le lendemain elle l'aurait déjà oublié et qu'il devrait encore une fois le lui répéter ! Il s'énervait souvent à ce sujet mais faussement.  Françoise savait très bien que Ted ne savait pas se mettre en colère ; pas vraiment en tous cas.  En général, il avait laissé cette part de l'éducation de leur fille à Meda !

Elle essaya ensuite de se relever et il l'observa faire avec un petit sourire amusé car il savait que si elle avait vraiment besoin d'aide, elle finirait pas le lui demander. C'était ainsi qu'il agissait aussi avec sa fille. Finalement, elle grimaça et lui demanda son assistance … « Vieille à ton âge, qu'est-ce que ce sera au mien ! Il va falloir que je commence à investir dans un fauteuil roulant tu crois ?  » En fait, non, elle lui demanda une canne. Alors Ted ayant été momentanément transformée en canne, il lui tendit une main secourable et l'aida à se remettre debout. Juste pour vérifier quand même qu'elle n'ait rien de casser ou de déplacé dans les jambes ou dans les pieds, il lui demanda : « Tu n'as mal nul part quand t'es debout ça va ? »

FT.     @Françoise Dupont    

Ted ne savait pas exactement comment Françoise se mettait toujours dans un tel pétrin ! Il l'avait parfois retrouvée dans bien pires situations, et celle-là n'était certainement pas la pire. Si elle avait au moins un acolyte avec elle quand elle allait dans ses « missions » mais non elle y allait toute seule. Elle n'avait personne. Cela l'aurait rassuré un petit peu. Parce que sinon, elle avait quand même de la chance que Ted parvenait à retrouver sa trace à chaque fois pour venir la récupérer juste à temps... Heureusement qu'elle pensait à l'avertir toujours d'où elle allait à chaque fois et qu'il recevait toujours le message à temps. Mais un jour il pourrait ne pas recevoir son message juste à temps … Il pouvait y avoir un imprévu.

Il s'inquiétait réellement pour elle, oui c'était certain. L'ayant recueilli chez lui depuis qu'il était arrivé ici, il avait développé pour l'adolescence une réelle affection. Une affection quasi père/fille et si elle n'était plus dans sa vie un jour, elle lui manquerait de la même façon que sa propre fille lui manquait. Le fait qu'il avait retrouvé sa véritable fille récemment, ça n'avait rien changé pour Ted. Il avait juste gagné une fille supplémentaire. Ils ne partageaient pas d'adn commun avec Françoise mais il tenait à elle comme si c'était sa propre fille.  Il l'avait bien fait comprendre à Meda quand il l'avait retrouvé aussi ici, et elle avait compris que la jeune fille était importante pour lui autant que leur fille. A son grand bonheur, Meda avait accepté qu'ils continuent de la garder chez eux.

Alors qu'il lui affirmait que si elle était encore capable de faire de l'humour, alors cela signifiait qu'elle n'était pas si gravement blessée, Françoise lui répondre qu'en effet elle ne pensait pas non plus que ce soit si grave mais qu'elle n'aurait pas pu rentrer toute seule. Au moins, elle était honnête avec lui et admettait qu'elle avait besoin d'aide. Il lui prêta alors une main puis une épaule pour qu'elle puisse s'appuyer sur lui et qu'il puisse la sortir du ravin où elle était tombée. « … Et sinon, ça ne t'a jamais tenté de rechercher un acolyte ? Comme je sais pas... Comment s'appelle t-il déjà ? Ce jeune homme avec qui tu m'as dit tu t'entraînais parfois... Ulrich, c'est ça ? » Il demandait juste. Ça ne pouvait pas faire de mal. Il connaissait la jeune fille. Elle était du genre à toujours se débrouiller seule et c'était une qualité admirable, mais parfois, accepter un peu d'aide ce n'était pas de trop.

Françoise lui fit une réponse des plus raisonnables, à savoir qu'elle se montrerait plus vigilante à l'avenir. Il n'était pas certain qu'elle sache tenir cette promesse bien longtemps car elle restait quand même elle, mais il confirma ses propos d'un hochement de tête. « Oui tu as bien fait, mais imagine que j'avais eu un imprévu ? Ce qui pourrait arriver un jour, et que tu ais dû passer une ou deux heures de plus dans cette situation. » Alors qu'il l'aidait à se relever, il lui redemanda si elle avait mal quelque part mais bien qu'elle lui assura qu'il n'avait pas à s'inquiéter et qu'elle n'avait sûrement que quelques ecchymoses, il ne pouvait faire autrement que de le faire quand même.

« Pour cette fois oui. La prochaine fois, ce sera peut-être une jambe ou une côte cassée. Vraiment, tu dois faire attention Françoise. Allez, accroche-toi à mon épaule, on va remonter la pente. Et ensuite, une fois à la maison oui j'espère que tu vas au moins te poser une petite heure pour aller prendre un bon bain bien chaud. Pendant que je prépare quelques pancakes pour nous deux. » Il en préparait souvent à Dora quand elle était petite et ils les mangeaient ensemble au salon devant une émission de télévision ou un petit film.

FT.     @Françoise Dupont    

Ted, en tant que père de Nymphadora Tonks, avait été habitué à énormément de chutes et de bobos de la part de sa fille car soyons honnêtes, sa fille avait toujours été une « casse cou » ; et ce n'était gère étonnant qu'elle soit devenue Auror ! Quand elle était jeune, Ted s'était souvent assis à côté d'elle pour lui soigner tel ou tel bobo. Jamais rien de grave mais des ecchymoses un peu partout, une petite foulure, des petites coupures... Ted avait plutôt eu intérêt à connaître tous les soins à donner à un blessé avec une fille telle que Dora. Et encore, ça n'avait rien à voir encore avec la maladresse qui lui caractérisée. Non ça c'était encore à part. Alors il était habitué à soigner des petites plaies ou à ausculter une personne qui était tombée. Françoise était elle aussi un peu du genre casse cou quand elle était dans ses « missions ». Dans le genre impulsive, elle ressemblait beaucoup à sa Dora étant petite. Elle aussi préférait faire les choses toute seule avant de finalement demander de l'aide à quiconque.  Il arrivait que parfois on avait besoin des gens.

Il était rassuré au moins que, maintenant, elle le prévenait (quoique pas toujours dans les temps pour qu'il arrive plus tôt) quand elle allait dans une de ses missions « casse-cou ». C'est pour cela qu'il lui avait demandé si elle ne pourrait pas emmener l'un de ses potes qu'elle connaissait ici dans ce monde. Il ne les connaissait pas tous mais il avait retenu certains noms dont celui d'Ulrich. Il ne l'avait jamais rencontré mais il savait qu'elle s'était entraîné quelquefois avec. Cependant, elle lui répondit que le fameux « Ulrich » n'était pas au courant de ses activités nocturnes. « Ah. » fit-il simplement en réponse avant d'ajouter après réflexion. « Qui sait, peut-être que certains d'entre eux ne se moqueraient pas. Peut-être qu'ils ont eux-mêmes sauvé le monde à un certain point dans leur vie ? » Bien sûr, cette phrase était lancé avec humour et Ted ignorait même qu'elle ne pouvait être plus vraie. Elle lui parla également de l'inspecteur Trudeau et de Dash qu'il ne connaissait pas non plus mais il se contenta de hocher la tête. Un léger sourire se dessina sur son visage quand elle termina par dire qu'elle avait cependant trop l'habitude de gérer toute seule. « Ça je m'en serai douté. J'ai vraiment hâte que tu rencontres Dora. Vous allez vous entendre à merveille. » Et il y avait une certaine émotion dans le ton de sa voix.

Il lui avait maintes fois dis de faire attention mais quand elle poursuivait des méchants, rien ne pouvait l'arrêter. A part quand elle tombait tête la première dans un fossé... Franchement Ted se demandait comment il allait la retrouver la prochaine fois ! Pour autant, tant qu'elle aurait besoin de son aide, il volerait toujours à son secours. Il n'était pas son père mais c'était tout comme. Cela faisait trois ans qu'il la connaissait et si elle n'avait pas été là durant ces trois ans, ce temps lui aurait paru extrêmement long. Il aurait été fier de s'occuper d'elle même s'il ne l'avait pas adoptée officiellement. Elle serait restée quand même comme sa fille.  Il était vraiment impatient que sa Dora puisse rencontrer la jeune adolescence.

Ayant aidé Françoise à se relever sur ses jambes, Ted avait entreprit alors de la sortir du ravin où elle était tombé. Cela n'était pas chose aisée ! Le fait qu'il la portait à moitié sur son épaule ne rendait pas la tâche facile. Il lui avait dit quand même qu'il espérait qu'elle allait se reposer avant de repartir à l'assaut d'autres méchants le lendemain. Il avait même ajouté qu'ils leur préparerait des pancakes à tous les deux.

Alors qu'elle s'excusait de nouveau pour lui avoir causé du soucis, Ted se contenta d'un léger grognement cette fois alors qu'il continuait de grimper la pente avec elle. Ils avançaient lentement mais sûrement. Ted faisait un effort particulier pour ne pas glisser sur quelque chose. Enfin, au bout d'un temps qui lui sembla infiniment long ils parvinrent enfin tout en haut du ravin. Ted était essoufflé et il dût reprendre son souffle quelques secondes avant d'installer Françoise dans sa voiture sur le siège de devant passager. Il se glissa ensuite lui-même au volant et peu après  la voiture repartait en direction de la ville.

« Pancakes, et chocolat chaud. Le meilleur repas pour les héroïnes. » reprit-il ensuite alors quelle lui confirmait pour les pancakes. Tout en roulant, il alluma l'autoradio de la voiture sur son canal préféré et se mit à chantonner tout le long de la route. Il s'agissait de « Burning Heart » de Rocky Balboa et justement la chanson arrivait pile au refrain ! Si vous lui demandiez son avis, il vous dira que les meilleurs tubes c'était dans les 70s/80s !

FT.     @Françoise Dupont    

Tandis qu'ils remontaient la pente pour retourner en sécurité sur un terrain droit, Ted écouta la jeune fille lui répondre à propos de ce Ulrich et des raisons pour lesquelles elle préférait ne pas l'inclure dans  « son secret », ni lui ni personne d'autre. Enfin, Ted était le seul qui était au courant, mais Ted était un adulte. Il pouvait se débrouiller. Il était même ravi qu'elle l'ait inclus dans ce secret et il ne voudrait pas changer ce qui était fait. Ainsi, elle pouvait l'aider. Il avait une voiture, il pouvait la conduire là où elle voulait. Dans le cas où il recevait un appel au secours de sa part, il lui suffisait de monter dans sa voiture et de conduire directement là où elle voulait qu'elle le retrouve. Après tout, elle avait beau faire preuve d'intelligence et d'indépendance, elle n'avait quand même que treize ans il ne fallait pas l'oublier. Elle était peut-être débrouillarde mais il s'en voudrait beaucoup s'il lui arrivait quelque chose.

« Oui je comprends en vérité. C'est comme nous les sorciers, quand on était dans notre monde du moins. Il y avait cette histoire de secret de la magie à conserver. Aucun moldus ne devaient être au courant que la magie existait vraiment... Enfin, ce n'est pas exactement pareil mais ça restait dans un souci de protection de notre monde. On ne voudrait pas une nouvelle chasse aux sorcières n'est-ce pas ? »

Mais ici tout était différent. Ted avait vu (ou entendu) à l'oeuvre toutes sortes de magie et il ne comprenait pas forcément toutes mais c'était hallucinant le nombre de magie différentes qui provenaient chacune d'un monde différent. En tant que journaliste, il en avait entendu parler de beaucoup. Ted installa la jeune fille dans sa voiture puis rejoignit sa place derrière le volant et alors qu'il démarrait le moteur, l'autoradio se mit en route aussitôt en dispensant une chanson des années 80 qu'il adirait et il se mit à chanter également.

Ted pianotait contre son volant tout en chantant l'air qui était en train d'être diffusé à la radio. Il conduisait toujours avec la musique. Il ne pouvait rien faire sans un petit fond sonore. Littéralement. Enfin, sauf quand il écrivait car il lui fallait une concentration absolument optimale quand il était dans le processus de création.

La route dura une petite demie-heure puis il gara la voiture devant chez lui. Coupant le moteur, il sortit pour faire le tour de la voiture pour aider Françoise à en descendre. Peut-être qu'elle avait récupéré un peu mais il n'allait pas la laisser se débrouiller toute seule. Il était venue à son aide, alors il l'aiderait jusqu'au bout. Il la porta à moitié sur son épaule et marcha jusqu'à la maison où il rentra sa clé dans la serrure de la porte qu'il ouvrit.

« Et voilà, à la maison. » Avec le pied, il poussa le battant qui se referma dans un claquement sec avant d'amener Françoise sur le canapé du salon. « Allonge-toi là confortablement pendant que je vais cuisiner. Tu veux que je t'apporte un petit verre de jus d'orange en attendant ? »

FT.     @Françoise Dupont    

« Me brûler haha, oui si tu veux mais tu préfères peut-être me garder en vie pour que je te fasse des pancakes non ? Ou autre chose ! » s'écria t-il en riant alors que Fantomette blaguait sur le fait qu'il lui avait dit être un sorcier. Même si le sujet n'était en lui-même pas un thème très joyeux étant donné la persécution des sorcières à l'époque, néanmoins Ted avait esquissé un sourire. Enfin, Ted avait appris dans un cours d'histoire de la magie que certaines sorcières avaient fait exprès de se faire attraper un nombre incalculables de fois car cela les amusait. Au moment de brûler elles lançaient un sortilège de chatouillis et faisaient tout simplement semblant de se tordre de douleur alors que cela ne leur faisait rien du tout que des chatouillis. Pour sa part, Ted pensait que c'était une conduite quand même un peu trop téméraire pour lui. Sûrement plus digne dun Gryffondor...

Ted était content de retrouver son petit chez lui. Il n'y avait pas d'autres endroits où il aimait le mieux se retrouver. Après une longue journée de travail, rien ne valait mieux que son canapé, une bonne pizza, un soda et un match de foot à la télé ! Ted était quelqu'un de très terre à terre finalement, préférant les petits plaisirs au gros et les soirées tranquilles en famille plutôt que de courir partout en soirées en extérieur pour profiter d'un weekend. Il n'y avait rien de plus important que sa famille. Il avait demandé à Françoise de s'installer dans le canapé et il lui avait proposé un jus d'orange en attendant que les pancakes soient prêtes. Cela risquait de prendre quelques temps parce que même la pâte n'était pas faite. Après un petit temps durant lequel elle sembla l'esprit égaré, elle lui répondit qu'elle voulait bien le jus d'orange.

« Je t'aurai bien proposé de venir préparer les pancakes avec moi mais il faut que tu te reposes avant tout, alors surtout ne bouge pas de là et  je reviens bientôt. »

Il ne voulait pas qu'elle fasse trop d'efforts, pas ce soir. Ils pourraient refaire des crêpes ensemble un autre jour. Si elle le voulait, elle pouvait allumer la télévision et zapper sur quelques chaînes qui avaient des émissions ou des films pour son âge. Il s'en alla et revient seulement deux minutes après avec un grand verre de jus d'orange dans la main qu'il donna à Françoise. La laissant faire ce qu'elle voulait (à condition qu'elle reste à se reposer sur le canapé), il repartit en cuisine pour s'atteler à la préparation des pancakes. Il faudrait qu'il pense ensuite à tout nettoyer, mais il avait encore tout le temps d'y penser... Ses sortilèges de nettoyage et de ménage n'étaient pas vraiment de ceux où il excellait.

FT.     @Françoise Dupont    

Ted n'était pas un fin cuisinier et la plupart du temps quand il rentrait du boulot, il mettait quelque chose à chauffer rapidement, se laissait tomber dans le canapé et zappait sur la télévision tout en dégustant son plat tout préparé. Il avait toutefois pris l'habitude d'essayer de cuisiner un peu plus depuis qu'il y avait Françoise avec lui dans ce monde-ci et il avait reprit ses vieilles habitudes de cuisiner pour sa fille quand elle avait cinq ans. A une époque, ils préparaient ensemble Dora et lui des pancakes – les préférées de Ted étaient celles au nutella et à la confiture de fraise.

Laissant  la jeune fille aussi confortablement installée sur le canapé que possible, Ted partit vers la cuisine pour préparer les ingrédients, les mixer et commencer sa cuisine. Il vérifia dans ses placards ce qu'il avait exactement pour accompagner les pancakes et fuit satisfait de constater qu'il avait de la confiture de fraise, de pâte à tartiner au chocolat noisette et même un demi bocal caramel au beurre salé. Il n'avait plus de sirop d'érable mais il avait suffisamment pour savoir qu'ils feraient un bon petit repas de pancakes. Après les émotions que Françoise lui avait fait vivre ce soir, et après les aventures qu'elle avait elle-même vécu, ils l'avaient bien mérité.  

Une vingtaine de minutes plus tard, Ted avait réussi à faire une quinzaine de pancakes et il apporta le tout sur la table du salon avant de retourner chercher du jus d'orange ainsi que deux verres. Il les servit tous deux avant de finalement se tourner vers Françoise et de lui servir une bonne grosse pancake dans son assiette. Il était assez fier de ses pancakes. Il en faisait depuis tellement longtemps qu'il avait fini par avoir un assez bon savoir-faire dans la préparation du plat préféré de sa fille.

« Voilà, régale-toi. Dora m'en réclamait toujours quand elle était petite. » fit-il alors qu'il se remémorait quelques secondes le passé. « … Enfin, quand elle était moins petite aussi elle en réclamait. Tu les préfères à quoi ? » demanda t-il avant de s'en faire une lui-même au caramel beurre salé. « Je les aime à toutes les saveurs mais j'ai tendance à préférer le sirop d'érable ou le nutella ! En revanche, c'est la première fois que j'achète ce caramel au beurre salé et il vient tout juste de détrôner le sirop d'érable...  Les papilles sont reines, ce sont elles qui décident. » Ah quand on commençait à parler de nourriture, on perdait toujours Ted.

FT.     @Françoise Dupont    

Quand il était de repos chez lui, Ted aimait à ne rien faire. Simplement s'asseoir sur son canapé, regarder un bon film, un paquet de chips à côté de lui ou une bonne pizza. Il aimait cuisiner quelque chose occasionnellement même s'il avait la flemme à part pour faire des pancakes... Pourtant, depuis qu'il avait récupéré Françoise, il avait recommencé à se motiver pour essayer de cuisiner autre chose. Des petits plats à base de pâtes, ou des œufs... Des choses simples mais assez nourrissantes pour une adolescente ! Une ado ne pouvait pas manger que des pizza ou des chips ! En quelques sortes la présence de Françoise dans sa maison ici l'avait forcé à se remuer un peu. Car au tout début de son arrivée ici, il se sentait comme mort. Littéralement. Il était d'ailleurs mort en vrai, ce qui n'avait pas aidé. Il s'était longtemps cru errant dans le monde des morts même si cela ressemblait à la réalité. Puis, il avait rencontré Françoise et en quelques sortes il s'était réveillé et avait prit les choses en mains. Il n'était pas mort. Il était bien vivant. Avoir quelqu'un sur son toit l'avait incité à reprendre sa vie en mains.

Assis sur son canapé tandis qu'il mangeait une pancake au caramel beurre salé, Ted avait l'air d'apprécier presque plus que Françoise le petit dîner qu'il leur avait fait.  D'ailleurs, c'était la vérité. Ted savait apprécier les choses simples. Manger des crêpes tranquillement installé sur son canapé en faisait partie. Surtout après les grosses émotions qu'elle lui avait fait faire aujourd'hui. Il était bien content de l'avoir ramenée à la maison saine et sauve. Elle lui faisait de ces frayeurs régulièrement alors rien de mieux que de profiter d'un peu de calme à la maison. Peut-être était-ce son côté père poule mais parfois il avait peur d'arriver en retard aux lieux qu'elle lui laissait le signalement. Et alors que se passerait-il s'il était en retard ? Il était souvent inquiet qu'une de ses missions finissent par tourner mal un jour. Il ne lui disait pas mais il s'inquiétait beaucoup. Ce n'était pas sa fille mais on avait pas besoin nécessairement de liens de sang pour se sentir proche de quelqu'un. Dès le jour où il l'avait pris sous son aile, Ted s'était attaché à l'adolescente. Et Ted s'attachait extrêmement vite aux gens ça c'était un fait.

Pendant qu'il mangeait avec gourmandise les pancakes, Françoise lui dit qu'elle préférait le chocolat ce à quoi Ted sourit avant de lui indiquer le gros pot de pâte à tartiner qu'il avait posé devant elle sur la table. Ted était lui aussi un grand friand de chocolats mais pour l'heure il n'avait pas envie d'en prendre avec sa crêpe. Depuis qu'il vivait avec une adolescente sous son toit, il essaya toujours de ne manquer de rien de ce qu'elle aimait. Quitte à aller après le travail pour acheter un ou deux trucs qui lui manquait, il aurait été sans problèmes. Alors qu'il continuait de manger sa crêpe, il pensa alors qu'il ne lui avait pas dit au juste qu'il avait retrouvé sa fille. C'était tout récent. Il l'avait revue deux jours auparavant et n'avait eu le temps de lui parler la veille soir comme il était rentré plus tard. Alors entre deux bouchées, il lâcha sur un ton joyeux :

« J'ai revu Dora. J'ai retrouvé Dora. Elle a débarqué au journal avant hier. Toujours aussi imprévisible, elle est à l'égal d'elle-même. Tu vas l'adorer. »

Ted n'avait rien caché à Françoise. Elle connaissait tout de sa famille et y compris de son histoire. Il savait d'avance qu'entendre cela allait lui faire énormément plaisir comme à lui d'en parler.  

FT.     @Françoise Dupont    

Ted était heureux de parler de sa fille à Françoise. Il lui avait tant parlé d'elle qu'elle devait déjà avoir l'impression de la connaître. Tout ce qu'il se souvenait d'elle, il lui en avait parlé. Tout les souvenirs qu'il avait filmé au cours de sa vie dans son monde d'origine, il lui avait raconté alors quand il lui annonça avec gaieté qu'il avait revu sa fille, il savait qu'elle allait être très heureuse de la nouvelle et pour Ted. Le fait d'vaoir retrouvé sa fille ne changerait rien du tout au fait qu'il considérait Françoise comme sa fille. Non, la générosité et la gentillesse que Ted éprouvait pour l'adolescente était réelle et même si ce n'était pas sa fille véritable, il la considérait comme tel. Rien ne changerait sous prétexte d'avoir retrouvé sa fille. Lorsqu'il avait décidé de s'occuper de Françoise, il s'était engagé entièrement dans cette promesse et à l'époque il n'avait même pas retrouvée Meda encore mais il était sûre qu'à présent qu'il l'avait retrouvé, elle aussi ne voudrait pas qu'il laisser l'adolescente de côté. Alors tandis qu'il lui disait avoir retrouvé sa fille, il ne pouvait s'empêcher d'avoir cette joie presque enfantine d'affichée sur son visage. Après tout ce qu'il lui avait raconté, elle devait savoir que sa fille Nymphadora était tout pour lui. Il était heureux de partager cette nouvelle avec elle. Et il n'y avait pas meilleur moment pour évoquer Dora qu'en mangeant des pancakes car c'était également un plat qu'il faisait très souvent avec elle et l'un comme l'autre, ils adoraient les manger. Alors parler de Dora maintenant, c'était tout naturel.

« C'est une caractéristique chez les Tonks ! On mets toujours les petits plats dans les grands ! » répondit-il avec un sourire chaleureux à l'adresse de Françoise. « Etre accueillant et chaleureux avec les invités et on ne peut pas dire que tu es une simple invitée de passage. » ajouta t-il en lui souriant. Elle était chez elle ici après tout. « Tu seras toujours chez toi ici. Tu as ta chambre et ça ne changera pas. » Sans compter que Dora était à présent trop grande pour revenir habiter chez ses parents mais même si elle avait été plus jeune, il aurait été impensable de virer Françoise de la chambre qu'elle avait ici. Ils se serraient serrés quitte à changer de maison mais ils auraient trouvé une solution.

D'ailleurs, peut-être serait-il temps qu'il l'adopte pour de bon ? La question ne s'était jamais posée pour lui... Adoptée ou non officiellement elle resterait sa fille, mais maintenant qu'il y pensait, pourquoi n'avait-il pas engagé les procédures avant ? Il savait que l'adolescente tenait un temps soit peu à son indépendance alors peut-être était pour cette raison qu'il n'avait encore rien fait ? Peut-être qu'elle ne voudrait pas ? L'adolescence lui posa alors des questions sur Dora pour savoir comment elle était et si elle avait changé.

« Elle a un peu changé physiquement, mais elle reste toujours la même ! Je l'ai directement reconnu. Elle a exactement le même regard et puis son sourire est la joie incarnée. Elle n'a pas changé le moins du monde ! Aussi drôle, aussi pleine de vie... A notre rencontre de retrouvailles, on s'est même fait un échange de gifs d'animaux super marrants et elle a promis de me faire découvrir l'urbex. Apparemment ça concerne l'exploration de vieilles maisons... Ne m'en demande pas plus, je n'en sais rien ! » rigola t-il, puis il reprit ensuite sur un ton plus sérieux. « Au fait je voulais te demander quelque chose. » et à ces mots, il reprit une nouvelle bouchée de sa crêpe et prit le temps de vider sa bouche avant de reprendre la parole. « Nous n'en avons jamais parlé mais ça te dirait que je t'adopte pour de bon ? Que tu deviennes sœur avec Dora pour de vrai. » Qu'elle fasse partie intégrante de la famille pour de bon même si ce n'était pas un papier qui changerait grand-chose pour Ted, mais quand même... « Tu en dis quoi ? » Elle n'était pas obligée de changer son nom de famille. Enfin, ce ne serait que pour les papiers administratifs. Ted n'était pas du genre à forcer quoique ce soit; il la laisserait prendre la décision.

FT.     @Françoise Dupont    

Cela faisait quelques temps déjà que Ted y pensait. Quelques temps qu'il avait fait la demande de ces papiers d'adoption juste pour voir, pour savoir ce que ça requérait. Mais dans le doute que Françoise ne veuille pas ou qu'elle préfère conserver son indépendance telle qu'elle était, il n'avait encore rien dit. Pas même à Meda à qui il disait tout … Pas encore du moins. Ted n'était pas de nature cachottière mais la peur peut-être que que son offre refusée, l'avait fait repoussé l'échéance d'en parler à l'adolescente.  Il avait mûri cette décision en trois ans qu'elle habitait chez lui et il était sûr de lui, alors si elle l'était aussi c'était parfait. Ils n'avaient plus qu'à signer les papiers. Il aurait juste à en parler aussi à Meda quand il la verrait la prochaine fois. Il était sûre qu'elle adorerait elle aussi Françoise. Et puis, bientôt ils seraient à nouveau tous réunis dans cette maison pour les repas de famille. Lui, son épouse, Tonks et son mari Remus potentiellement, Françoise la nouvelle addition à la famille. Tout serait comme avant et en même temps différent car ils n'étaient plus dans leur monde mais ils étaient ensemble. C'était là le plus important. Etre ensemble.

Bien sûr le fait de demander à adopter Françoise ne changerait rien à la situation. Il savait combien le travail d'héroine de Françoise lui prenait du temps et l'adopter ne changerait absolument rien. Bien sûr, il désirait quand même qu'elle poursuive ses études au collège car il trouvait cela très important mais il ne l'empêcherait jamais de faire ce qu'elle aime. Après tout, lui-même détesterait lui aussi qu'on le force à arrêter de faire ce qu'il aimait : c'est-à-dire écrire pour les enfants. Tout en finissant de manger sa première  pancake, Ted attendit la réaction et réponse de l'adolescente et il fut très heureux, et ému, de l'entendre appeler papa. Aussitôt, il se leva pour venir la prendre dans ses bras. Ted était comme ça. Il était très cool, très tactile avec tout le monde.

« Alors c'est parfait ma fille. Et je suis sûre que tu adoreras Dora. Il y a tout à aimer chez elle, absolument tout ! » Il rit. Oui on pouvait dire que pour n'importe quel parent chaque enfant était particulier et était parfait en tout. Pourtant, ils ne l'étaient pas et d'ailleurs personne ne l'était pas. Quand on aimait quelqu'un très fort, on ne voyait pas ses défauts ou ses qualités primaient sur ses défauts de loin.  Il relâcha enfin Françoise, tout sourire et lui dit : « Tu sais que j'ai les papiers d'adoption prêt à signer dans mon bureau en haut ?  Je ne me décidai pas à demander. J'avais peur que tu préfères garder un peu de ton indépendance. » Cela n'enlevait en rien la sincère affection qu'elle avait pour lui, il le savait. « Meda sera d'accord aussi je suis sûr. Bienvenue officiellement dans la famille Françoise. » Et pour célébrer cela, il leur servit une nouvelle pancake avec une épaisse couche de nutella dessus, la donna à Françoise avant de s'en servir une seconde avec une couche de nutella toute autant épaisse et délicieuse que la première.

« Aujourd'hui est jour de célébration. Régale-toi. »

FT.     @Françoise Dupont    

Ted était à présent assis dans son salon à se régaler de pancakes en compagnie de sa fille adoptive Françoise. Il se plaisait à l'appeler « ma fille » dans sa tête et il avait hâte de le faire en vrai ! En vérité, si Andromeda avait voulu, Ted aurait beaucoup aimé avoir autant d'enfants qu'il avait de doigts sur la main. Il s'en serait occupé de tous. Tous sans exceptions ! Mais ils étaient deux à prendre cette décision et il aimait et respectait sa femme énormément. Si un enfant lui suffisant, alors à lui aussi. A la place, il avait tant choyé sa petite Dora. Son trésor, le diamant dans sa vie. Il avait dit à Françoise qu'il avait hâte qu'elle rencontre sa fille et elle lui avait répondu que si elle lui ressemblait un temps soit peu alors elle n'avait aucun doute qu'elle s'entendrait bien avec elle.

« On a toujours été très fusionnels Dora et moi. On a des caractères similaires et c'est bien pour ça qu'on s'entend si bien mais elle est bien plus encore !! T'ai-je dit d'ailleurs qu'elle est née Métamorphomage ? »

Ted venait d'exposer son idée à Françoise de l'adopter – pour de vrai et pour de bon, et surtout officiellement plus qu'officieusement, et il ne pouvait être que plus ravi qu'en ce moment. Cela ne changerait rien à leur relation actuelle et il ne lui dirait pas non plus du jour au lendemain qu'elle devait arrêter ses activités nocturnes. Il comprenait ce qu'elle faisait et pourquoi elle le faisait, et le respect de la justice avait toujours été essentiel pour lui. Il était heureux de voir que Françoise s'était bien adaptée à la vie chez lui et qu'elle n'avait pas eu envie d'en partir. Elle qui aimait l'aventure, Ted avait pensé qu'elle s'ennuierait en restant habiter chez lui. Mais avec toute l'animation et l'action dans sa vie déjà, elle devait être bien contente de retrouver un endroit tranquille et serein où elle pouvait se retrouver et se reposer les soirs où elle ne partait pas en vadrouille.

Alors qu'elle lui répondait ce qu'il avait représenté pour elle ces trois dernières années et qu'elle ne connaissait de famille meilleure que la sienne avec laquelle vivre, Ted sentit son cœur se serrer et les larmes lui monter aux yeux. Que les hommes ne pleurent pas, c'était complètement faux, archi faux. Alors qu'elle terminait en disant qu'il était déjà un père dans son cœur et qu'elle le remerciait de lui avoir offert cette possibilité, il prit la jeune fille dans ses bras pour la serrer, très ému par ses paroles.

« Et bien tu peux déjà m'appeler papa si tu veux. Tout à l'heure on ira signer les documents. Que dis-tu d'une pyjama party devant un film ou un dvd ? »

FT.     @Françoise Dupont    

Alors que Françoise le questionnait sur le don de Dora, il n'en fallait pas plus pour démarrer la machine à papotte qu'était Ted. Quand quelque chose le passionnait (et sa fille était un des sujets qui le passionnait vraiment) il pouvait en parler des heures. Il aimait partager les expériences qu'il avait eu avec elle pendant toute son enfance. Sa réaction quand il avait compris quel était son don et ce qu'il faisait. En tant que né-moldu, cela avait fait énormément de choses à s'habituer. Voir le visage de sa petite fille se transformer soudainement et devenir autre chose, voir ses cheveux changer brusquement de couleur alors qu'elle changeait d'humeur, la voir changer de forme à son nez pour amuser la famille. Ted avait soutenu sa fille du mieux qu'il avait pu et il avait essayé de l'apaiser dans ses brusques changements d'humeur, de lui faire comprendre qu'elle devait apprendre à se contrôler. Avec un don pareil, il était évident que c'était impossible de la faire aller dans une école primaire moldue avec des enfants normaux. Cela leur aurait attirés plus de problèmes qu'autre chose. C'est pour cela qu'ils avaient pris la décision de lui faire école à la maison avec des précepteurs. Cela brisait le cœur à Ted qui aurait aimé qu'elle aille se faire pleins de petits copains copines à l'école mais dans l'état des choses, et tant qu'elle ne contrôlait pas son don, c'était la meilleure des solutions.

Ted était alors ravi de satisfaire à ma curiosité de l'adolescente et c'est sur un ton enjoué qu'il répondit :

« Elle est née comme ça. Dora peut changer n'importe quelle partie de son apparence en ce qu'elle veut. Ses cheveux, son nez, sa bouche... Bref, tu as compris ! Quand elle est née, ses cheveux ont changé directement de couleur et sont devenus tout roses ! Tu imagines la tête qu'on a fait moi et Meda ?? Enfin surtout moi car je viens d'une famille totalement moldue ! J'avais déjà entendu parler du mot quand j'étais à Poudlard mais n'en avais jamais vu ! Tu te rends compte ? Une petite métamorphomage dans la famille. C'est un don unique. Enfin, même si elle n'avait pas eu ce don, elle aurait été tout autant spéciale pour nous.  Mais tu sais, ça n'a pas été facile pour elle pour apprendre à contrôler son don et pourtant elle a dû le faire de bonne heure.. Elle a une volonté de fer Dora. »

Elle était peut-être très maladroite, mais elle avait une grande force de caractère ! Ted était si fier de sa fille que cela se ressentait chaque fois qu'il parlait d'elle. Ted avait annoncé ensuite à la jeune fille son intention de l'adopter officiellement et qu'il avait même les papiers à l'étage. Il était extrêmement ravi de l'engouement qui l'avait saisi et de l'émotion qu'il lisait dans son attitude. Le fait qu'elle mette sa main dans la sienne l'émut encore plus et il serra la main de la jeune fille en lui souriant.

« Allez ma fille, viens avec moi. Allons le signer tout de suite. » lui proposa t-il en déposant son verre sur la table et en se levant. L'entraînant par la main, ils montèrent à l'étage afin de sortir les documents. Il se sentait déjà fier de la compter réellement dans sa famille.


PS: Mention de ma chère fille @Nymphadora Tonks donc je te mentionne dans mon post pour que tu vois