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loving you is a losing game (Silene)

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Aníbal Cortés

Aníbal Cortés

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▿ Métier : employé au sein d'une boîte de cybersécurité, il effectue quelques hackings à son compte ici et là.
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MessageSujet: loving you is a losing game (Silene)   loving you is a losing game (Silene) EmptyJeu 19 Oct - 0:30



loving you is a losing game





Rien n’avait laissé présager à Aníbal que sa fin de journée prendrait un tel tournant. Cette soirée était supposée être comme toutes celles auxquelles il prenait part ces dernières années : une occasion de boire suffisamment que pour se sentir bien sans franchir la limite susceptible de lui faire véritablement perdre les pédales. Depuis son arrivée en ville, il avait été contraint de faire des efforts de sociabilité considérables. Une manière de se forcer à vivre une vie normale, celle qu’un jeune type de son âge était supposée mener dans un endroit tel que celui-ci. Il faisait de son mieux, réellement : lui qui avait toujours été du style à fuir les endroits trop bondés se forçait désormais à s’y rendre de temps à autre au point où il même fini par croire qu’il arriverait à se convaincre de les apprécier. Parfois, ses anciennes habitudes revenaient au galop et il préférait passer des jours entiers dans le noir le plus complet du taudis qui lui servait d’appartement, en oubliant bien souvent de simplement sortir pour prendre un bol d’air frais. Ce soir, toutefois, il s’était forcé à traîner sa carcasse hors de son appartement et après un verre corsé bien que prudemment consommé, il avait été moins difficile que prévu de réussir à se mettre véritablement à l’aise. D’accord, il n’en était pas rendu à danser avec de parfait(e)s inconnu(e)s sans aucune inhibition au milieu de la piste de danse, mais en tout cas, mais il était en tout cas suffisamment détendu que pour éviter une potentielle crise d’angoisse.

Isolé sur une des tables les moins exposées de l'établissement tout en se montrant plus intéressé par l'une des applications récemment installées que par la foule se dandinant sur les derniers hits à la mode, l'informaticien ne releva en réalité le nez de son téléphone que lorsqu'il constata que l'unique chose remplissant encore son verre n'était autre qu'un glaçon. Il retroussa légèrement le nez dans une grimace dépitée, réalisant qu'il allait devoir se faufiler dans la cohue pour aller simplement chercher de quoi se rincer le gosier et se lança enfin après une profonde inspiration. Si son trajet d'aller se passa sans encombres, ce fut au retour que les choses se corsèrent - ou plutôt lorsqu'il l'aperçut.

Tout d'abord, celui autrefois prénommé Rio par ses pairs crut à un mirage ou à un surplus d'alcool qui lui causait des hallucinations - car il était toujours plus crédible de croire qu'il avait trop forcé sur la boisson en ayant bu un seul verre plutôt que d'imaginer qu'elle puisse se trouver ici. Elle, qu'il avait vu périr de la pire des manières alors qu'il était pourtant si proche de réussir à la sauver, à quelques dizaines de centimètres seulement de pouvoir lui offrir une voie pour s'en tirer et les rejoindre en faisant un énième pied de nez à ceux qui voulaient leur perte depuis tant de temps. Elle, dont il avait revécu le moment de la mort maintes et maintes fois dans ses rêves au point où encore à l'heure actuelle, le rendant incapable de fermer l'œil plus de quelques heures sans médicaments tant l'appréhension de revivre une énième fois cet instant était présente. Elle, qu'il estimait avoir aimé plus que l'amour lui-même et ce en dépit de son manque d'expérience dans le domaine - manque d'expérience qui avait convaincu tous les professionnels qu'il avait pu consulter de lui assurer que c'était uniquement parce qu'elle avait été son premier amour. Tous avaient été unanimes sur le sujet : "le temps finirait par faire son œuvre" et "il passerait à autre chose", d'autant plus qu'il avait "toute la vie devant lui" et à chaque fois, cet argument bancal avait été celui le convaincant d'arrêter de les consulter.

« Mec, bouge, t'es dans l'chemin là. »

Une voix bourrue le ramena à la réalité, lui faisant réaliser qu'il s'était interrompu au beau milieu du bar comme s'il se trouvait dans une scène de film se déroulant au ralenti. Incapable de croire en ses propres capacités vocales à cet instant, le brun se contenta d'acquiescer d'un petit signe de tête sans même réellement penser à s'excuser d'une quelconque manière. Ayant l'impression que son corps avançait contre sa propre volonté, celui-ci décida instinctivement de se diriger en direction de l'endroit où il lui avait semblé l'apercevoir. Le coeur tambourinant dans sa cage thoracique au point de lui donner l'impression qu'il allait s'en échapper d'une seconde à l'autre, le fait de ne pas la trouver tout de suite fit déferler sur lui un mélange de soulagement et de déception. Soulagement : il n'était pas encore complètement fêlé. Déception : ça avait évidemment été trop beau que pour être vrai. Se sentant soudainement surtout particulièrement vide, il fut à deux doigts de tourner les talons et de retourner à la maison plutôt qu'à sa place attitrée pour la soirée : après un tel événement, sa soirée ne pourrait de toute manière être que gâchée. Sauf que, soudainement, il l'aperçut à nouveau. Ou du moins aperçut-il le même haut que celui dans lequel il avait pensé la reconnaître quelques minutes auparavant. Cette fois, il n'eut pas la même hésitation et en quelques enjambées, il arriva à sa hauteur. L'idée de passer pour le creep de service, aussi peu attrayante soit-elle, ne l'effraya pas le moins du monde lorsqu'il vint poser une main sur l'épaule de celle obsédant désormais la moindre de ses pensées : quitte à se prendre une gifle dans le meilleur des cas et à se faire sortir en héritant par la même occasion de la réputation d'indésirable dans le pire, il fallait absolument qu'il sache ce dont il était question et pour ça… il n'avait besoin que d'une seule chose : qu'elle se retourne.

« Tokyo ? »



TOKYO&RIO


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Silene Oliveira

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Rio. Es mi debilida. Es como un Mozart, pero con los ordenadores. Programa desde los 6 años y lo sabe todo de alarmas y electrónica. Para el resto de cosas de la vida es como si hubiera nacido ayer.

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MessageSujet: Re: loving you is a losing game (Silene)   loving you is a losing game (Silene) EmptySam 16 Déc - 15:25


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Quatre longues années que son cœur errait en quête de son âme sœur. Quatre longues que cette souffrance lancinante lacérait, continuellement, son âme. Malgré le temps, elle ne parvenait pas à l’oublier. Qu’était-il devenu après sa mort dans la Banque d’Espagne ? Est-ce qu’ils avaient terminé le braquage ? Diverses questions avaient traversé son esprit, mais aucune n’avait obtenu réponse… Ce flou, cette incertitude la torturait. Même si elle désirait obtenir une quelconque réponse, Silene demeurait, à sa connaissance, la seule braqueuse de leur bande à résider dans cet étrange univers. Souvent considérée et catégorisée comme une femme forte par ses pairs, cette force fluctua au gré des années… Si au début, elle se voulait optimiste, cet espoir se dégrada rapidement. Difficilement, cette terrible vérité s’imposa à elle : elle était bel et bien la seule. Elle rejeta cette fatalité. Elle refusait de croire qu’il ne ferait plus partie de son existence. Cette douleur, elle ne la connaissait que trop bien. Au cours de sa vie de criminelle, cette souffrance l’avait habitée plus d’une fois… À suivre un homme qu’elle n’aurait pas dû, son existence ne s’est composée que de perte. Elle a perdu sa famille, son chez-soi, sa liberté, qu’elle croyait possédé fermement, au nom d’un amour nocif qu’elle a longuement chéri. Rio lui avait apporté nettement mieux que son premier amour. Malgré la situation où ils s’étaient rencontrés, ce dernier lui apporta, enfin, une stabilité. Ses bras avaient réconforté des heures durant son cœur en peine. Ses mots l’avaient apaisée. Son grand sourire, quelque peu niais par moment, parvenait à lui arracher quelques rires, et ce même dans les moments les plus sombres. Malheureusement, malgré tous ces apports bienfaiteurs, certains traits destructeurs persistaient chez Tokyo. Ces mêmes traits avaient d’ailleurs conduit Rio à un horrible emprisonnement où il a été torturé à longueur de journée. À vrai dire, Tokyo ignorait tout des méthodes qu’avait appliquées Alicia pour détruire le mental de son ancien petit ami. Si elle apprenait un jour les horreurs qu’il avait vécues par sa faute, et uniquement la sienne, réussirait-elle à se le pardonner ? Elle n’avait jamais osé lui demander des détails, une méthode égoïste pour se préserver de cette terrible vérité… Si elle apprenait les conséquences de son besoin chaotique de vivre sa vie à cent à l’heure, Silene ne réussirait pas à se le pardonner.

En ce début de soirée, sa mélancolie avait pris le dessus. Ses pensées se tournaient vers ce passé qu’elle n’arrivait pas à reconstruire et qu’elle chérissait. Elle aurait pu se terrer chez elle et se morfondre sur son sort en vidant une bouteille bon marché qu’elle aurait, au préalable, volée dans un commerce, mais Silene avait choisi de duper son esprit par des artifices - un déni qu’elle ne pourra pas éternellement préserver… Tokyo enterra son chagrin et se para d’un faux bonheur. Autodestructrice, il n'y avait qu’un seul remède qui fonctionnait sur elle : revivre les mêmes montagnes russes, encore et toujours… Un besoin, qui avait plus d’une fois causé du tort à son couple, quand elle était encore avec Anibal.

Dès son arrivée au nightclub, ses pas l’amenèrent directement jusqu’au bar. Quelques regards s’égaraient sur elle à son passage, mais Silene ne perdait pas son objectif de vue. Un verre. Deux verres. À partir du troisième, elle abandonna tout décompte. Les propriétés toxiques de l’alcool engourdissaient peu à peu sa réflexion. Sa tristesse s’amenuisait et ne devint plus qu’un lointain souvenir… La musique assourdissante l’empêchait de replonger dans le silence tortueux de son désarroi. C’était comme si l’environnement qui l’entourait l’invitait à se délivrer, l'espace d'une soirée, du poids qu’elle trainait sur ses épaules. Au fur et à mesure que son alcoolémie grimpait, l’appel devenait de plus en plus fort. Finalement, sans grande surprise, elle y céda. Silene se redressa, titubant légèrement. À ce moment, une main s’aventura jusqu’à son épaule. Sans doute un homme aux techniques de drague approximative. « Tokyo ? » Cette appellation eut l’effet d’une décharge électrique. L’adrénaline déferla dans son corps, emportant avec elle la quasi-totalité des effets de l’alcool. Une soudaine peur lui prit les tripes… Est-ce que tout ceci était une illusion créée de toute pièce ? Cette voix, non… C’est impossible. Elle devait en avoir le cœur net ! Et si c’était lui ? Doucement, sa tête se tourna vers lui. « Rio ? » Ses yeux s’écarquillèrent sous la surprise. Une joie incommensurable submergea son cœur. Le monde autour d’eux se ralentit. Le brouhaha environnant se transforma en un simple bruit de fond. L’agitation à leurs côtés se métamorphosa en mouvement flou et indescriptible. Désormais, lui seul comptait à ses yeux. « Rio ! » L’appela-t-elle avec davantage de conviction que la première fois et comme pour ancrer son existence à ses côtés. Elle fit un pas dans sa direction, ne quittant pas son regard du sien. Ses yeux exprimaient une multitude d'émotions trop longtemps réprimées. Les larmes ne tardèrent pas à faire leur apparition… Il était ici ! Aussitôt, Silene lui sauta au cou et l’enlaça avec violence, par crainte qu’il ne soit qu’un vulgaire souvenir. Ses bras, autour de sa nuque, le gardaient fermement contre elle. Sa tête, quant à elle, reposait sur son épaule. « Te he echado mucho de menos… » Souffla-t-elle en fermant ses paupières. Cette allégresse intense éclipsait leur violente rupture à la Banque d’Espagne... En quatre ans, avait-il pu changer d’avis ? Elle l’ignorait, mais elle l’avait retrouvé et c’est tout ce qui importait à ce moment précis. Après plusieurs minutes d’étreinte, son visage se glissa devant le sien. « Eres tú ! Comment c’est possible ? » Même en l’ayant en face d’elle, elle peinait à y croire. « Je croyais que tu partirais vivre ta vie de millionnaire ailleurs qu’ici. » Souffla-t-elle avec une pointe d’espièglerie. Toutefois, sa tentative d’humour fut rapidement avortée par des pensées parasites… Et si Rio était mort ? « Est-ce que tu es… » Commença-t-elle en grimaçant. Une appréhension naquit en elle… Malheureusement, cela pourrait expliquer sa présence dans cette ville... « Mort ? »
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MessageSujet: Re: loving you is a losing game (Silene)   loving you is a losing game (Silene) EmptyVen 5 Jan - 12:50



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L’amour, surtout lorsqu’il s’agissait d’une première véritable expérience, était réputé pour être douloureux. L’amour au sein du braquage des plus audacieux et risqués qu’il soit ? Ça ne pouvait que mal finir, mais il avait été bien trop happé par leur histoire, par elle tout simplement que pour réussir à faire machine arrière. Il avait pourtant tenté de le faire lorsqu’il était revenu de son emprisonnement : en dépit des sentiments qu’il savait ressentir à son égard qui n’avaient nullement diminué d’intensité, c’était ce qu’il avait pensé être le meilleur des choix à faire dans l’intérêt de l’un comme de l’autre. Lorsqu’il avait vu l’état dans lequel elle s’était mise, sombrant dans la rancœur et l’alcool en menant la vie dure à chacun d’entre eux par tristesse, ses regrets n’avaient pas tardé à se manifester. Les remontrances des autres quant aux difficultés qu’elle leur rajoutait en se comportant de la sorte n’avaient pas aidé à le conforter dans sa décision, d’ailleurs. Ses nombreuses discussions à cœur ouvert avec Stockholm non plus, bien que celle-ci ait toujours été exceptionnelle lorsqu’il fut sujet de lui venir en aide et de lui apporter une oreille attentive et sans jugement. Celles-ci lui avaient permis de se rendre compte que, peu importe la situation et les circonstances dans lesquelles elle était construite, une relation n’était jamais toute rose. Monica elle-même s’était confiée concernant certaines difficultés que Denver et elle connaissaient là où il ne l’aurait jamais soupçonné, d’autant plus qu’ils avaient tout pour être heureux : ils étaient tous deux de bonnes personnes, encore très jeunes, en bonne santé,  désormais riches, fous amoureux et avaient même un petit bout adorable. Pourtant, leur vie et leur relation s’était vite imposée comme étant tout sauf idyllique au fil des conversations qu'ils avaient pu mener et avoir un point-de-vue d’une personne telle qu’elle avait été particulièrement positif au point où, sur la durée, il avait fini par se dire que ça ne leur serait peut-être pas si néfaste de s’accorder une seconde une chance. Si seulement celle-ci avait pu leur être accordée…

Le petit génie en informatique n’avait jamais pu oublier les derniers moments qu’ils avaient vécu dans leur monde d'origine, aussi déchirants fussent ils. À vrai dire, il n’avait même oublié aucun des souvenirs qu’il avait pu créer en sa compagnie. Les bons, les mauvais, leurs plus belles réussites comme leurs plus cuisantes déconvenues. Il avait toujours su que leur différence de caractère leur créerait des problèmes au fil du temps, encore plus une fois que le feu de la passion se serait estompé. Mais, même s’ils connaissaient les risques en s’engageant dans ce plan dingue, il n’avait jamais réellement imaginé que la mort de l’un d’eux puisse en être l’issue finale. Les morts d’Oslo et Moscou lui avaient naturellement mis un sacré coup au moral en lui rappelant douloureusement qu’ils n’étaient que de simples mortels et qu’en dépit du capital sympathie qu’ils inspiraient à la population, leurs corps restaient tout aussi perméables aux balles de la police et de l’armée que si ça n’avait pas été le cas. Celle de Nairobi avait été celle qu’il pensait être la pire, ayant appris à la connaître depuis tant de temps qu’il avait réellement eu l’impression de perdre un membre de sa famille au-delà d’une « simple » fraction de l’équipe. Mais, en dépit de ça, il n’avait jamais envisagé qu’il puisse perdre Tokyo. Son tempérament aurait pourtant dû en faire la cible la plus à risques d’eux tous : constamment sous le feu des projecteurs et guidée par son éternelle tête brûlée que le Professeur parmi d’autres avait vainement tenté de l’aider à réprimer. Il avait d’ailleurs davantage suivi son conseil quant au fait de ne pas s’empêcher de vivre et d’aller de l’avant principalement pour elle, après avoir passé presque quatre longues années à tenter de faire son deuil. C’était en sa mémoire qu’il avait décidé de l’écouter, comme une ultime manière de lui rendre hommage en évitant de laisser sa vie défiler devant ses propres yeux sans tenter de la saisir lorsqu’il était encore temps de le faire. En son honneur également qu’il avait suffisamment pris sur lui que pour se forcer à sortir et faire des rencontres, bien qu’il ait été convaincu avant même la première d’entre elles qu’aucunes d’elles ne lui apporterait ne serait-ce qu’un dixième de ce qu’elle avait pu lui offrir en si peu de temps passé ensembles.

Et c’était ce soir, alors qu’il semblait avoir enfin réussi à trouver un semblant d’équilibre avec une nana qui ne lui ressemblait en rien qu’il la retrouvait. Après des années à avoir espéré que cette ville réussissait des miracles comme son arrivée ici en elle-même, elle lui offrait… trop tard. Pour leur bien commun, le jeune homme aurait dû pouvoir lutter contre la bouffée de nostalgie et de sentiments qui l'assaillait, tourner les talons et la laisser poursuivre la vie qu'elle menait avant de le retrouver sans lui imposer sa présence. Egoïstement, il en fut pourtant incapable. Il pourrait mettre ça sur le dos du choc des retrouvailles ou de simplement la voir vivante, mais ils connaissaient tous deux la vérité : il avait toujours été mauvais lorsqu'il s'agissait de lui résister. En réalité, elle n'avait même pas besoin de se retourner pour être identifiable : cette silhouette, il l'avait détaillée et admirée suffisamment de fois que pour la reconnaître entre mille. Cependant, sa gorge se noua d'émotion dès que leurs regards se croisèrent et que le surnom sous lequel elle le connaissait lui échappa, lui offrant une confirmation sans équivoque.  « Tokyo... » Ses yeux et ses oreilles ont beau ne jamais l'avoir trahi jusqu'à présent, la sidération fut telle qu'il eut du mal à leur faire confiance en cet instant. Très vite, il ne parvint plus qu'à peine la distinguer tant sa vision se brouilla de larmes traîtres qu'il pensait pourtant taries depuis bien longtemps.

Incapable de la repousser, il l'accueillit évidemment au plus près de lui, enserrant avec force sa taille alors qu'il sent sa tête trouve refuge contre son épaule. L'odeur de son parfum ne fit que l'émouvoir davantage au point où, durant un trop court instant, il n'y eut plus qu'eux deux. Dans cette pièce, dans cette ville, dans ce monde même. « Pensé que nunca te volvería a ver... » Il lui répondit à voix basse, comme si le simple fait de parler trop fort risquait de briser la magie du moment alors que le monde pourrait probablement s'écrouler qu'il n'en aurait que faire à cet instant précis. Il l'avait, elle, entre les bras et elle était saine et sauve. Peu importait l'avenir, peu importait tout le reste.  « Je n'en ai pas la moindre idée. » Confessa t-il en toute transparence, tout aussi confus qu'elle. Cet endroit et son arrivée au sein de celui-ci avait toujours représenté un mystère mais y constater que les morts pouvaient de surcroît y revenir à la vie ? C'était complètement surréaliste... même avec tout ce qu'il avait pu voir durant sa courte vie. Sa remarque suivante lui tira un sourire, bien que son regard refusait catégoriquement de la quitter, craignant que perdre un quelconque contact visuel sur la jolie brune ne la lui fasse perdre de nouveau. « C'était ce que je pensais aussi mais... cet endroit n'est-il pas déjà suffisamment éloigné de notre zone de confort, après tout ? » L'allusion à sa vie avortée de millionnaire aurait pu faire flancher son moral mais celui-ci parvint à se maintenir. Juste le temps de cette réplique, toutefois. Face à sa question, il secoua vivement la tête tout en venant prendre son visage entre ses mains, essayant simplement de la rassurer comme il le pouvait. « Non, non ! Pas du tout. Je... les circonstances de mon arrivée ici sont étranges mais... je ne suis pas mort. Pas que je sache. » Quoi que. Il se rappelait du vol en hélicoptère mais pas d'un atterrissage. Tout ici était particulièrement étrange. Mais la vie après la mort ne pouvait tout de même pas ressembler à ça, une simple continuité avec quelques faux raccords de sa vie précédente. Si ? « Je... c'est assez flou. Je me rappelle que nous avions réussi, on avait réussi à tous les duper une ultime fois, l'argent était nôtre, nous nous étions tous fait passer pour morts... et lorsque je me suis réveillé, j'étais ici. Sans qu'aucun d'eux ou l'argent ne soit présent... » Face à cette dernière révélation, le surnommé Rio ressentit d'ailleurs un mélange d'amertume et de remord : apprendre à la personne s'étant sacrifiée pour sauver leurs vies et le plan que tout ça n'avait finalement visiblement servi à rien n'était pas une chose aisée, bien qu'il soit conscient de ne pas en être le responsable.


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MessageSujet: Re: loving you is a losing game (Silene)   loving you is a losing game (Silene) EmptyVen 9 Fév - 22:39


loving you is a losing game

Silene se tenait là, immobile, contre Aníbal, blottie au creux de ses bras protecteur, une part d’elle, qu’elle croyait à jamais morte, renaissait de ses cendres. Son esprit, toujours consterné par sa présence, peinait à réfléchir de manière correcte et ordonnée, tout se bousculait. L’étonnement animait ses prunelles. L’agitation de son cœur dans sa cage thoracique trahissait les innombrables émotions qui traversaient actuellement son être. Depuis cinq ans, elle errait dans cet endroit et le destin lui avait octroyé un fantôme de son passé. Cette apparition inattendue rouvrit de vieilles blessures, qui n’eurent jamais l’occasion de cicatriser… Impossible ! Qu’importe les années, qu’importe le soutien émotionnel, l’absence de Rio demeurait une plaie qu’elle ne parviendra jamais à complètement traiter. Cet homme lui avait apporté quelque chose qu’aucun autre n’avait jamais su lui offrir. Certes, la relation toxique et malsaine qu’elle entretenait avec René avait longtemps pris cette place, mais dès l’arrivée d’Anibal les choses changèrent drastiquement ! À la mort de René, sa rencontre avec Cortés épancha son chagrin. De son cœur en miette naquit une flamme dont la lueur et la chaleur lui étaient inconnues. Au fil des jours, elle l’avait entretenue avec passion et ferveur. Au fil des mois, elle l’avait nourrie avec douceur et possessivité. Au fil des années, elle l’avait consumée. Habituée à une vie animée, la tranquillité de l’ile l’avait condamné. Certes, ses sentiments pour Rio subsistaient et s’étaient renforcés avec le temps. Cependant, l'appel de son passé fut trop fort… Elle l’avait quitté et l’avait précipité dans l’abime. Ce n’est qu’à partir du moment où on a perdu quelque chose que l’on prend conscience de son importance. Cette phrase, aussi terrible soit-elle, Tokyo l’avait comprise avec une violence ahurissante. La perte d’Aníbal fut dévastatrice, mais elle n’eut pas l’occasion de se lamenter sur son sort. Le monde entier était à ses trousses et elle devait le sortir de l’enfer où elle l’avait plongé. Définitivement, ces deux amours n’avaient rien de comparable. René avait été son premier amour, mais lui sera sans aucun doute le dernier.

La stupeur initiale s’estompait à mesure que les minutes s’écoulaient. Sa voix, son odeur et ses mots s’ancrèrent dans son esprit, rendant sa présence tangible et concrète. Tout comme elle, il peinait à réaliser son existence. La confusion régnait en maitre chez l’un comme chez l’autre… Comme l’apparition de Rio dans ce monde, sa résurrection demeurait un mystère. Après l’effroyable explosion à la Banque d’Espagne, elle s’était réveillée ici… Aucune théorie, même absurde, ne réussissait à expliquer cet exploit surnaturel. Silene était en vie et c’était la seule certitude qu’elle avait. Lentement, comme par crainte de briser ce moment par une action trop vive, son front se posa sur le sien. Son sourire se dessinait avec délicatesse. Les coins de ses lèvres se relevèrent avec grâce, formant ainsi une courbe d’où jaillissait son éternelle joie. Son sourire lui avait terriblement manqué, elle pensait ne jamais le revoir. Son allégresse contagieuse se transmit à Silene, dont un bref rictus étira ses traits. « Notre zone de confort ? » S’il partait du principe que les deux braquages étaient leurs zones de prédilections, ils en étaient loin. Ici, à leur arrivée, ils n’avaient pas de casiers judiciaires et étaient des citoyens libres. « Notre ile n’était pas si mal, non ? » Lança-t-elle d’une voix emplie de regrets. Une belle époque gorgée de beaux souvenirs, mais définitivement révolue. « Je n’aurais jamais cru pouvoir récupérer ma liberté. »

Immédiatement, son sourire se fana lorsque ses mains prirent son visage. Face à cette solennité, son cœur eut un raté. Elle refusait de croire qu’ils avaient échoué, qu’elle avait échoué. Ses paroles ne parvinrent pas à calmer son inquiétude. « Les circonstances de ton arrivée sont étranges ? Étranges comment Rio ? » Insista-t-elle, méfiante. Est-ce qu’il lui mentait dans l’optique de la protéger de l’affreuse réalité qui se cachait derrière son arrivée ? Non… Ils avaient toujours fait preuve de sincérité l’un envers l’autre. Son récit lui arracha un rictus amer. Exposé de cette manière, son sacrifice n’avait pas porté ses fruits… D’une certaine manière, oui. Tokyo avait vengé la mort de Nairobi en emportant Gandía dans l’explosion. Cette déflagration entraina également avec elle des militaires, offrant ainsi au groupe quelques heures de répit.  « Vous vous êtes fait passer pour morts ? Un dernier coup de bluff ? L’argent ? Qué ? Rio ! Rio… Hé... Doucement. » Ses brèves explications lui embrouillèrent davantage l’esprit. De mémoire, le plan n’était pas censé se dérouler de la sorte ? À vrai dire, vu la complexité de ce braquage, peut-être que ses souvenirs s’altéraient. Au milieu de la foule, ils ne seraient pas à l’aise pour en discuter. Brièvement, son regard balaya la foule à la recherche de la sortie. « Viens. » Sa main enserra son poignet. Toujours alcoolisée, elle tituba jusqu’à la sortie la plus proche, manquant de renverser quelques verres sur son passage. Elle craignait cette sortie, qu’il disparaisse, mais elle devait en être sure !

L’air frais pénétra avec force ses alvéoles, lui brulant au passage le larynx. Ses phalanges raffermirent sa prise autour de son poignet. Quelques secondes s’écoulèrent avant qu’elle ne se retourne pour confronter son regard. Rio était toujours là, en chair et en os. Ses prunelles s’ancrèrent à nouveau dans les siennes. Spontanément, Silene regagna sa place entre ses bras et ferma les yeux, profitant une nouvelle fois de cette proximité. « Rio… » Chuchota-t-elle. C’est à contrecœur qu’elle rompit ce moment. « Explique-moi avec calme ce qu’il s’est passé à la banque. »

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- - The most important moments are the ones that make you realize there’s no turning back. You have crossed a line, and you’re stuck on the other side now.
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Aníbal Cortés

Aníbal Cortés

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▿ Ton univers : la casa de papel.
▿ Date de naissance : 17/03/1997
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▿ Métier : employé au sein d'une boîte de cybersécurité, il effectue quelques hackings à son compte ici et là.
▿ Quartier : raccoon square.
▿ Côté cœur : loving you is a losing game (Silene) C4fc54fe3911d43675797d670d10e53332737ea4

my asylum, my asylum is in your arms. When the world gives heavy burdens, I can bear a thousand tons. On your shoulder, on your shoulder, I can reach an endless sky. Feels like paradise.

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MessageSujet: Re: loving you is a losing game (Silene)   loving you is a losing game (Silene) EmptySam 2 Mar - 4:44



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Revoir un membre de la bande aurait naturellement remué l'ancien braqueur. Ces types affublés de noms de ville choisis sur le tas au cours de la première leçon leur étant donnée et qu'il avait d'abord considéré comme des fréquentations de passage étaient, en un temps qu'il qualifierait presque de record, devenus sa famille. Sans eux, il aurait certainement fini par moisir au fin fond d'une tombe creusée par ses soins au beau milieu du désert algérien dans lequel le gouvernement espagnol avait exigé que se déroulent ses interrogatoires, nom plus acceptable choisi pour définir les séances de torture auxquelles il avait dû tenter de survivre. Tous autant qu'ils soient et en dépit des affinités ou appréhensions qu'il aurait naturellement pu développer dans d'autres circonstances avec d'autres, Aníbal leur devait absolument tout. Plus d'une fois, il avait songé avec honte que lui-même ne serait peut-être même pas revenu afin de venir en aide à l'un d'entre eux si les rôles avaient été inversés. Égoïste lorsqu'il s'agissait de son propre bien-être, il n'aurait certainement jamais accepté de sacrifier volontairement l'île paradisiaque qu'il partageait avec la fille de ses rêves pour se remettre dans un colossal paquet de problèmes afin d'aider celui ou celle s'étant fait coffrer  — exception naturellement faite de sa copine. Cela aurait provoqué une dispute avec cette dernière qui n'aurait probablement pas compris son point-de-vue, encore moins avec la façon dont elle avait remué ciel et terre afin de lui venir en aide et, avec le recul et la maturité que lui avaient offert les années, il n'aurait pas pu la blâmer. Pourtant, le fait que ce soit elle qui se retrouve désormais au creux de ses bras avait une saveur particulière qui lui faisait ressentir des sentiments qu'il n'avait encore en aucune façon ressentis par association : un mélange de soulagement intense, de joie, de nostalgie et... d'appréhension, malgré tout. Comment pouvait t-elle se trouver ici ? Il l'avait vue mourir sous ses yeux, avait inspecté le dernier endroit où elle s'était trouvée et où en dépit de ses espoirs, la seule chose qu'il ait réussi à trouver d'elle n'avait été que ces cendres mélangées à celles des ennemis lui ayant ôté la vie et qui représentaient pourtant la seule trace encore accessible de son trop court passage sur terre.

La raison au même titre que la bienséance aurait dû le convaincre de briser cet instant mais son palpitant, trop sensible et presque prêt à s'échapper de sa poitrine à tout instant, le lui refusa. Son front contre le sien au même titre que chaque geste qu'elle esquissait, chaque respiration qu'elle prenait, lui apportait une preuve tangible de cette présence en laquelle il peinait pourtant toujours à croire. Il avait rêvé de ce scénario maintes fois et chaque fois, la chute avait été plus vertigineuse que la précédente. En dépit de cela, l'informaticien était forcé d'admettre une chose : aucune des fantaisies qu'il avait pu avoir ne lui avait pourtant semblé aussi réaliste que celle dans laquelle il se trouvait actuellement, au point où il put même se laisser aller à une pointe d'humour.  « Pas si mal ? » Répéta t-il, sa voix reflétant un mélange de nostalgie, d'indignation et de taquinerie. « Fue el mejor momento de mi puta vida. » Une époque pour laquelle il signerait à deux mains sans aucune pointe d'hésitation si l'opportunité de le faire lui était offerte sans avoir le moindre scrupule à laisser derrière lui les quelques personnes avec lesquelles il avait pu lier au cours de ces dernières années. « Je n'aurais pas pensé que... » Sa voix s'étrangla dans sa gorge et, plutôt que de tenter de construire une phrase aléatoirement construite, ses mains se contentèrent de la désigner alors que ses yeux la contemplaient d'une manière prouvant qu'il continuait de penser que ceux-ci se jouaient de lui.

Plutôt que de s'autoriser à se perdre dans les émotions qu'il aurait bien du mal à contrôler dans l'immédiat, la réflexion qu'elle lui fit concernant sa vie de millionnaire le força à aborder un sujet dont il aurait préféré pouvoir préparer l'amorce différemment mais pour lequel il refusait de lui mentir. Pas à elle. « Etranges dans le sens où je n'ai jamais trouvé d'explication rationnelle derrière celle-ci et ce peu importe le nombre de fois où j'ai pu essayer d'en trouver une. » Et pourtant, seul Dieu lui-même pouvait s'imaginer combien de fois le plus jeune de la bande avait tenté de se refaire le film des derniers événements vécus aux côtés de ses compagnons de route. Aussitôt, il tenta de s'élancer dans des explications dont le manque de fil conducteur n'avancèrent pas davantage son interlocutrice et, au milieu du chaos que représentaient ses pensées, le jeune homme sembla le comprendre. Acquiesçant face à sa requête, il s'empressa de la suivre tout en s'assurant du regard et à l'aide de quelques gestes que son ancienne compagne ne heurtait pas de véritable obstacle au cours de son avancée : de toute évidence, lui-même devait avoir moins consommé qu'elle et en subissait donc plus faiblement les répercussions. Et, au bout de quelques secondes ou minutes tout au plus à profiter du contact aussi familier que réconfortant que son corps ne semblait pas avoir oublié, il se retrouva à devoir formuler aussi efficacement que possible ce qu'il n'avait décidément pas envie de devoir lui dire de vive voix : que tout ça n'avait été qu'un cuisant échec au bout du compte. Ce fut après une profonde inspiration qu'il trouva le courage de reprendre la parole, ayant de la difficulté à soutenir son regard. « L'or avait été extrait et en apparences, le plan avançait comme prévu jusqu'à ce que les forces spéciales ne réussissent à entrer dans la banque. Nous étions faits comme des rats. » Un soupir. « Ils nous ont tous rassemblé dans le hall d'entrée en attendant les directives de Tamayo qui n'a évidemment pas tardé à venir nous rejoindre. Les négociations ont été interminables... » En réalité, tout s'était rapidement produit mais pour quelqu'un s'étant retrouvé cerné par une pléiade de militaires dont les armes étaient prêtes à l'allumer au premier mouvement trop fort, toute notion du temps était momentanément devenue très subjective. « Le Professeur lui-même a feint de se rendre, lui et Lisbonne ont été emmenés à l'écart après qu'une dispute ait éclaté au sein du groupe et Denver a été sorti de la banque pour être le premier à être interrogé. » Le regard figé, il avait presque l'impression de revivre ces moments en les lui racontant : c'était la première fois depuis les événements qu'il en reparlait avec quelqu'un. « Par je ne sais quel miracle, les arguments du Professeur ont fini par porter leurs fruits. Aux yeux de tous, l'or de la banque d'Espagne avait été restitué lorsqu'il ne s'agissait en réalité que de laiton. » A cette pensée, sa tête ne put que s'animer alors qu'un bref sourire amusé passa sur ses lèvres. Ce fumier était définitivement la personne la plus brillante qu'il lui ait été donné de rencontrer. « Sauf qu'ils ne pouvaient pas nous laisser quitter la banque en hommes libres, naturellement. Alors... on a dû feindre notre mort aux yeux de tous afin de sortir dans des sacs mortuaires. » Définitivement pas la partie la plus agréable du processus non plus, bien que loin d'être la pire. « Nous avions réussi. L'or était sorti, entre nos mains et nous avions tous de nouveaux passeports avec comme seules conditions de ne plus remettre les pieds sur notre territoire et de rester morts aux yeux de l'opinion publique. » Ce qui, objectivement, représentait un immense luxe compte tenu de celles qu'ils avaient dû s'infliger à la suite du premier braquage. « On est tous montés à bord d'un hélicoptère qui devait nous conduire au Portugal où se trouvait déjà l'argent et... c'est ici que j'ai atterri. » Sa gorge se serra légèrement à cette pensée : si Tokyo était là suite à son décès, cela signifiait t-il que leur hélicoptère s'était écrasé et qu'ils avaient également tous péri pour se retrouver ici ?  


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