Tiens bon la barre ! [ RP Angel ]

C'était juste une nuit comme les autres. Une très longue nuit de travail. Les chorégraphies s'étaient enchaînées, dans une douce, sensuelle, et vertigineuse frénésie. Parfois il t'arrivait d'être entièrement absorbé par la musique, elle te dominait alors entièrement, tu partais en free-style, plus rien n'était calculé. Tu avais même eu droit à un petit dessert à l'abri des regards. A cette pensée tu avais soupiré, frissonnant. Tu en aurais bien repris un peu. Et tu étais encore là, au petit matin. Tes muscles ayant longuement travaillé tiraient dans tous les sens. A cette heure-ci tu devrais pourtant être au fond de ton lit, pour une bonne journée de repos. Tu te dis que tu allais juste travailler un peu ta nouvelle chorégraphie, avant de rentrer. Tu n'avais pas de shooting de prévu ce jour. Tu avais été saluer la barmaid qui venait d'arriver. Elle te lança un "-La vache t'es encore là toi ? Tu devrais pas genre dormir?" Tu hausses les épaules, et grimpe sur la scène d'un bond agile. Tu t'échauffas rapidement, avant d'allumer les platines comme on te l'avait montré et de sauter sur la barre. Tu commenças sur l'enchainement basique, histoire de chauffer à nouveau tes muscles, avant d'enchaîner sur vraiment plus compliqué. De gestes souples, élégants, et experts. Tu aimais ressentir les vibrations de la musique et la sensation fraiche du métal contre ta peau. "- Je ne sais pas comment tu fais pour être aussi souple !" tu entendis alors une voix lointaine, tenter de te sortir de ta transe. Tu stoppas net ton enchaînement, tu avais la tête en bas. Ce n'était pas très pratique comme position. D'une pression sur les poignets tu te redressas, avant de te laisser glisser sur la barre et de le rejoindre. "-Ca, mon joli, c'est des années d'entraînement." que tu lui réponds en passant ta main dans tes cheveux ébouriffés et ondulés par la sueur, fier comme un paon.

Son compliment t'énergisait. Tu n'étais vêtu que d'un caleçon imitation cuir noir et d'un noeud papillon rouge. Tu avais bien une chemise qui devait traîner dans le coin, mais le tissu freinait les danseurs, alors c'était plus pour le show qu'autre chose. Tu le détaillas un instant du regard. Pas spécialement ton genre, mais pas moche non plus, loin de là. Par contre il avait une tête de déterré. Surement une dure nuit. Bienvenue au club mon pote... N'étant plus en mouvement le sommeil te tomba sur le coin de la tête d'un coup, t'arrachant un bâillement. Tu t'étires un peu. Tu te mets à la recherche de ta chemise de laquelle tu sors un briquet et un paquet de cigarettes. Par politesse tu tends le paquet à l'inconnu, avant de t'en prendre une, de l'allumer et de tirer un coup dessus. Tu ne t'assieds pas, car si tu le fais, tu sais que tu vas dormir, alors tu te contentes de marcher de cette allure féline que tu as toujours. "-Alors comment t'as échoué ici ?" Le LUX était quelque peu connu pour être l'établissement de la luxure de cette ville. Ici presque rien n'était interdit. Et bon pour se bourrer au point de s'endormir sur les vieux fauteuils de cuir abîmés, c'est qu'il devait y avoir quelque chose. L'homme ne semblait pas vraiment vouloir lui parler. Tu pouvais sentir que quelque chose le troublait. Il avait cette même lueur que toi dans le regard. La douleur avait marqué son âme.

Energisé tu t'étais approché de lui vivement. "-Tu sais quoi, viens on va s'amuser plutôt, parler c'est nul" dis-tu en te saisissant de son poignet et en le tirant vers la scène. "-T'as déjà essayé ?" avais-tu dis d'une voix taquine, et même si cette allusion pouvait paraître perverse, ce n'était pas du tout le cas pour une fois. Tu lui avais fait un sourire sincère, ce qui était plutôt rare venant de toi, il avait intérêt à en profiter.

En mouvement, tu devais rester en mouvement. Si tu t'arrêtais ne fut-ce que quelques minutes il était fort probable que tu  tombes d'épuisement. Tu sentais le sommeil guetter la moindre ouverture pour t'happer. Tu devais probablement le fatiguer à t'agiter comme ça, rien qu'en posant son regard sur toi. Chose qu'il fit bien évidemment, ils le font tous, prenant d'ailleurs bien le temps de te détailler de la tête aux pieds, et bon il est vrai que dans cette tenue il y avait plus à voir que s'il t'avait bêtement croisé dans la rue. Tu arborais en cet instant, comme à ton habitude ce sourire charmeur. Cette attention qu'il t'accordait était plus que plaisante. Tu t'en délectais. Tu sentais une chaleur diffuse se propager dans ton être. Quand tu lui tendis une cigarette, il ne la refusa pas, et se l'alluma lui-même. Avant de plaisanter, faisant écho à ce que tu avais dit un peu plus tôt. Tu ris de bon-coeur. Elle était bonne. Ca faisait suffisamment longtemps pour en rire aujourd'hui hein ? Tu avais un peu perdu toute chronologie depuis ta mort et tout ce qui s'était passé en Enfer. Enfin c'était l'Enfer après-tout, ça devait faire partie du package. De toute façon ton âme était pourrie jusqu'au trognon. C'est de là que tu venais, et que tu retournerais. Qui s'en foutait ?

Tu tires un autre coup sur ta cigarette, en gambergeant toujours. C'est à ce moment là que tu décides de le regarder lui. Parce que bon jusque là tu parlais, profitais de son attention, mais tu n'avais pas même pris le temps de t'attarder sur son physique. Il était plutôt beau en fait. Peut-être pas suffisamment bad boy pour te plaire. Mais plaisant à regarder. Il avait l'air perdu et épuisé. Enfin comme toute personne faisant la tournée des bars, et échouant sur les fauteuils louches de Lux, probablement tellement bourré ou drogué qu'il avait fini par s'y endormir. Ca ne devait clairement pas avoir été la meilleure nuit de sa vie, ou peut-être bien que si justement. Bah c'était le passé. Tu pouvais le divertir, ici et maintenant. Et bon rire un peu te ferrait le plus grand des biens, peut-être que tu oublierais un peu toute cette merde qui semblait te coller à la peau. Quand tu lui demanda s'il avait déjà fait du pole, il t'avait répondu que non, qu'il préférait regarder. Les mains posées sur les hanches, tu lui avais lancé un regard entendu. Il te lança une remarque que tu ne savais pas vraiment comment interpréter. Il était en train de flirter là ? Oui. Il était totalement en train de flirter. Tu ne pus te retenir de lancer du tac-au-tac. "-Tu veux sentir ?" en lui prenant les mains et en les posant sur ton torse. Ouais, ouais Husk te dirais de respecter les limites des gens. Mais c'est lui qui avait commencé aussi...

Après un silence qui te parut bien long. Tu décidas de briser le contact avant que ça ne devienne trop étrange. Lorsque tu étais descendu du pole tout à l'heure, tu n'avais pas éteint la musique qui tournait toujours, tu en augmenta légèrement le volume. "- C'est pas si compliqué. Je pourrais te donner petit cours si tu veux. Genre te montrer les bases." Ce simple contact de sa peau contre la tienne, si court et innocent fut-il avait suffit à te donner chaud. Mais tu n'en montras rien. Tu ne voulais pas d'autres problèmes. Tu en avais déjà beaucoup trop à gérer. Tu saisis la barre d'un bras. Et posas ton regard sur lui "-La barre va pas te manger, approche !" dis-tu sur un ton amusé, en lui montrant la barre sur ta gauche d'un coup de tête.

Il avait ses mains sur ton torse, et c'est toi qui les y avait posées, et  le pire là-dedans étant que tu ne savais même pas son prénom, tu ne le lui avais même pas demandé. Mais tout te semblait si facile avec lui. Il avait l'air de quelqu'un de simple, bien que curieux cela-dit. La première réflexion que tu te fis à son sujet fut que contrairement à Barty, il avait les mains douces et chaudes. Tu n'avais pas l'habitude. Ses mains étaient simplement là posées avec douceur, non violentes, et non baladeuses. Tous les hommes que tu avais connu dans ta vie, avaient pris l'habitude se servir de toi avant de te jeter, et de te violenter quand tu avais l'audace de t'en plaindre. C'était nouveau. Pas déplaisant du tout, voir même agréable. Mais ça te donnais chaud quand même. Il semblait que tu sois condamné à la dépravation à vie. Tu n'en avais jamais assez de toute façon. Qu'il s'agisses de drogue ou de sexe. Surtout depuis que tu t'étais retiré  par choix du milieu du travail du sexe. Son regard rivé sur les courbes de ton corps, l'inconnu n'avait pourtant pas esquissé un mouvement. Il se contenta juste de souffler que tu avais un beau corps. Avant de te demander pourquoi tu n'étais pas mannequin. Tu arquas un sourcil, ayant très brièvement oublié que tu venais de le rencontrer en fait. Tu posas une main sur ta hanche, que tu penchas un peu sur le côté. "-Je le suis également. J'ai un site web et un book. On m'appelle parfois pour des défilés. Mais j'aime un peu moins. [...tu fis une courte pause, réfléchissant c'était dur de mettre des mots sur ce que tu ressentais..] En fait c'est dur à expliquer. J'ai dansé pendant des décennies, et j'aime beaucoup trop ça, ainsi que la musique. L'univers de la nuit.. cette euphorie.. les corps qui se mélangent dans la décadence.. on a l'impression que tout est permis.." A cette simple pensée, tu te tendis un peu et tu sentis un nouveau frisson remonter le long de ta colonne vertébrale. Tu décidas de rompre en douceur ce très léger contact qui t'émoustillais pourtant beaucoup.

- Dois-je t'appeler Professeur ? te dit l'inconnu alors qu'il te regardait t'éloigner. Tu lui fit un sourire aguicheur. "-Ouais tu peux m'appeler professeur, mon petit. Et il faut obéir, si non tu serras sévèrement punis" que tu lui dis amusé en lui mettant une petite claque sur la fesse. Ne pas se lier avec toi, même si tu ne pouvais pas t'empêcher un petit flirt jouasse. C'était pour son bien. Il n'avait surement pas envie d'ébats à cette heure-ci, et dans ce lieu public à la vue et au su de tout le personnel. Ou d'un voyeur potentiel. En ce qui te concernais, il n'y avait pas de moment, ça pouvait être partout, tout le temps, dans n'importe quel lieu. Tu savais ton corps pas trop degueu pour un corps humain imparfait et fragile, tu n'avais donc aucune gêne à t'exhiber nu, même en public. Si tu n'étais pas fermement décidé à faire des efforts dans le respect d'autrui et des règles, tu le laisserais volontiers te prendre sur le bar. Parce que ouais apparemment se balader nu en public n'était pas autorisé dans ce monde. Ca avait sacrément dévié du sujet premier. Hm. Tu voulais juste t'amuser un peu. Pas grave.

Tu l'invites tout de même à te rejoindre sur scène, impatient. Ce qu'il fait. Cependant il s'approche de toi, et captures ton regard avec le siens. Il vint poser une main sur la tienne, et continue ce petit flirt délicieux. Faisant exploser ta température corporelle. Donc tu ne te faisais pas tant d'idées que ça en fait.. Il cachait bien son jeu. Ce petit coquinou. Cependant alors que les choses devenaient intéressantes, il rejoignit sagement la deuxième barre comme tu le lui avais indiqué il y a quelques minutes. L'esprit encombré de pensées obscènes, il te fallut quelques secondes pour reprendre tes esprits. Une pointe de désir traversa ton corps. Tu te ruas vers ta gourde d'eau, et la vidas de moitié. Tu n'avais jamais donné de cours de quoi que ce soit à personne. Si pour toi ton corps était devenu ton outil, ton gagne pain et que tout te semblait naturel, des choses pour lesquelles tu ne devais même plus réfléchir. En revanche ce n'était surement pas le cas pour le beau gosse. Tu veux pas qu'il se fasses mal. Ce serrait dommage d'abîmer un si beau corps. Tu commences par te racler la gorge, gêné. "-Hmhm.. Alors le poledance est une discipline qui mélange souplesse, élégance, imagination et force. Donc je pense qu'on va déjà commencer par des échauffements. Ca a l'air con comme ça, mais si tu le fais pas jte jure tu vas souffrir. Fais comme moi." tu commenças à faire des rotations de nuque, suivies des bras, des épaules, des jambes et puis des hanches. Tu lui montrais ta routine espérant qu'il la suivrait. Après viendraient d'autres mouvements plus pointus, mais nécessaires à une bonne préparation.

Tu remarques immédiatement le tendre sourire qu'il te fait lorsque tu réponds simplement à sa question. Toujours ses mains délicatement posées sur ton torse. Et étrangement tu as l'impression qu'il comprends ce sentiment que tu ressens tout au fond de ton être, alors que pourtant tu ne peux que si maladroitement l'expliquer. Même si tu ne le connais pas, tu as cette impression que sur certains points vous êtes similaires. Tu as l'impression de l'avoir toujours connu. Un peu comme quand on a l'impression de se voir en quelque d'autre. La seule différence étant que manifestement vous n'avez pas vécu la même histoire. Et que de ton côté tu n'as même pas pu entrevoir ni de près ni de loin l'amour. Tu pensais que c'en était avec Valentino, et tu t'étais bien trompé. Et tu devais vivre avec ça.. Vous étiez là tous les deux, brisés, lui par tu n'osais pas même imaginer quoi. Et malgré tout il trouvait la force intérieure d'être doux avec toi. Ses mains commencèrent à s'égarer avec douceur sur ta peau froide et claire. Finalement il vint te faire un baiser dans les paumes. "- Oh oui, je comprends très bien. C'est ce qui nous permet de se sentir vivant." Te dit-il. Tu ne peux retenir un petit rire naïf. Peu habitué à toute cette douceur. C'est différent agréable. Ton cerveau bug un peu. (Et c'est très triste) Tu ne pris même pas le temps de réfléchir "-Tu lis mon esprit, cutie" t'échappe. Encore un petit nom. Un de plus. Tu n'en manquais jamais. Du moins pour les personnes que tu appréciais, les autres avaient droit à des insultes en général. C'était ta façon d'interagir avec le monde.  Tu t'en foutais que le "dit" monde en soit heureux ou non.

Il éclata d'un joli rire quand tu réagis du tac-au-tac à sa tentative de blague. "- Que faire ? Je n'aime pas trop obéir, mais je ne suis pas fan des punitions non plus..." il te lança alors un regard entendu, tu savais parfaitement à quoi il faisait allusion. Son corps t'appelait, tu le sentais. Ancienne déformation professionnelle. D'ailleurs l'œillade qu'il te lança après confirma ton ressentis. L'inconnu se mordilla la lèvre en te déshabillant du regard. Hmmmmm .. Bien sûr tu ne prononces pas ce son à voix haute. Mais cette énergie doucereuse et chaleureuse qui se répands entre vous est agréable. Le jeu fort amusant. Cette attention qu'il t'accorde est enivrante, grisante. Ton corps. Il appelle lui aussi le siens. La chaleur te submerges. Tu ne peux pas y faire grand chose de toute façon, tu ne portes qu'un caleçon et déjà ça c'est presque trop. "- L'imagination et la force ne devraient pas poser problème, c'est plutôt le reste. " ajouta-t-il. Il te sortit de ta spirale de désir, c'est bien, mieux pour lui.

"- Le reste s'apprends, il faut juste se sortir les doigts du cul et pas avoir peur de tester des trucs.." dis-tu dans le plus grand des calmes, sans même te rendre compte de la vulgarité de ton langage. Tu le vis suivre tes mouvements pour s'échauffer. Bien, il avait choisi d'être sage. Tu en étais aux rotation de la taille. Il retira son t-shirt, et évidemment tu lui lança une œillade (quelque peu lubrique). Sa musculature est fine et agréable à regarder. Tu le regardes quitter l'échauffement, attraper la barre, tourner au tour en disant un "ouiiii". Tu sens le désir te submerger. Sensation que tu ne connais que trop bien. D'un pas peut-être un peu trop rapide, tu t'avances pour aller l'embrasser, ne tenant plus. Mais tu sens une puissante chaîne mentale te retenir, bordel de merde ! Pourtant ton corps est toujours tremblant de désir. *le pole, Angel, le pole* Tu regardes la barre, t'en approches d'une démarche lascive. Rallume la musique, mais pas trop fort pour pouvoir encore parler dessus.

"-Alors on va commencer simple, essaye de m'imiter. Je viendrai pour te corriger au besoin." tu sais que tu vas devoir faire les mouvements lentement, pour qu'il comprenne l'enchaînement. Tu commences par tendre ta main gauche la placer derrière le pole, et puis te sers te ton autre main pour te hisser sur la barre, te places en position assise face à celle-ci, les jambes croisées devant la barre. Avant de te faire tourner d'un mouvement des poignets. Et alors que tournes avec lenteur et souplesse, ta jambe gauche glisses devant la barre,  tu enlèves la droite que tu maintiens pliée, tu te cambres, tu conserves un mouvement rotatif. Tu coules un regard vers Aidan pour voir s'il s'en sort.

Quelque peu enivré, presque entièremnet possédé par la musique, tu ne poses que rarement ton regard sur Aidan. Bien trop absorbé parce que tu fais. Et pourtant tu as bien pensé à ralentir le rythme exprès, et de te cantonner à des enchaînements simples pour qu'il puisses te suivre. Mais l'idée se fraye difficilement un chemin dans ton esprit encombré de pensées obscènes, idée qu'en fait ce serrait peut-être plus facile si tu étais au sol et le guidait. C'était pas si con. Il t'avait fallu un bon dix-minutes pour tilter. Tu n'étais vraiment qu'un abruti. Un joli abruti, mais toujours un abruti. Comme depuis le début de votre discussion flirt tu sens son regard rivé sur toi. Ça t'électrises. Sans parler du côté incroyablement plaisant de lui montrer un part de toi, une de tes passions. Et quelque chose te disait qu'au rythme où ça allait entre vous, tu sentais qu'il verrait surement une de tes autres passion très bientôt. Tu te surpris à l'imaginer sans ses vêtements.

Jusqu'à ce qu'un bruit assez fort retentisses, suivi d'un "Aïe", ce qui te sortit définitivement de ton esprit et de ton cul. Et merde tu en avais oublié de le surveiller ! Merde, merde! Tu sautes littéralement en bas du pole, ne faisant aucun cas de tes chevilles et de tes genoux qui durent amortir le tout, te rues vers lui. T'étais vraiment un gros con. Tu t'agenouilles, lui tendant une main, s'il veut se relever. T'espères vraiment qu'il ne s'est rien cassé. Tu aurais presque envie de prier, s'il y a vraiment un vieux en robe là-haut qui vous écoute. Tu voyais mal comment expliquer ça à Maze, tu ne pourrais surement pas le faire passer pour un accident de travail. T'es déjà tombé du pole en faisant probablement un erreur semblable à la sienne, même si tu ne l'as pas vue, et te souviens très bien que c'est très douloureux. "-Je suis désolé" que tu balbuties à son attention, empli d'une certaine culpabilité. "-Je..J'ai de la crème pour soulager les douleurs musculaires si tu veux dans mon pantalon." Même à toi il t'arrivait encore de tomber même si c'était devenu rarissime, ou de te faire mal quand tu n'avais pas les muscles chauds. Et puis tu es bagarreur alors..

Tu n'avais atteint ce niveau là au pole que parce que de un tu avais eu une super mentore, et de deux parce que tu tétais accroché et avais travaillé très dur. Restant parfois très tard pour réussir un seul enchaînement que tu n'arrivais pas à passer. Tu aurais dû être plus attentif, et être là près de lui, pour l'aider, comme l'aurait fait un vrai prof. Il méritait mieux. Et tu savais parfaitement pourquoi ça te plaisais bien en fait de rester loin de lui. C'est parce qu'il t'attirais bien trop. Et que les chaînes mentales qui te retenaient étaient bien trop fortes.