Une cage dorée reste une cage (Anthony/Angel)

▿ Date de naissance : 06/06/1976

Une cage dorée reste une cage
Ft.Blitz & Angel

Le goulot de ma bouteille enfoncée dans mon gosier, je titubais plus que je ne marchais dans cet endroit de perdition où mes pas m’avaient entraînés ce soir-là. Je frissonnais à peine sous les légers courant d’air qui traversaient la pièce. Et pourtant j’étais clairement pas beau à voir. La chemise à moitié déboutonnée et la braguette ouverte, je sortais de la chambre où j’avais laissé mon amant et ma maîtresse. En vérité, leur sort j’en avais rien à faire. La seule qui importait c’est que pour une demi-heure j’avais laissé derrière moi honte et colère pour réellement m’éclater. Et sans fausse modestie, je n’étais pas si mauvais à ce jeu-là.

J’aimais ces moments où je me laissais aller dans les bras du premier beau gosse qui croisait mon chemin où j’enfonçais jusqu’au septième cercle des enfers la bombasse qui m’avait invité à défoncer la porte de son jardin secret d’un seul battement insistant de cils. J’avais l’impression de redevenir celui que je devais vraiment être. Le diablotin libre de coucher avec qui il voulait et quand il voulait. Et pas cette pauvre loque qui devait se mettre à genoux, la chaîne accrochée au cou, devant un espèce d’emplumé royal lubrique qui le tenait par un foutu contrat.

T’as entendu Stolas ? Il y a pas écrit propriété privée sur mon front. Je fais ce que je veux de mon corps, enfoiré !

Mais à quoi ça servait de tenir de tels discours dans ma tête. Hein, franchement ? J’aurais dû lui balancer ça dans le bec la prochaine fois que je le verrais… à cette prochaine fichue pleine lune. Mais ça je ne pouvais bien sûr pas le faire… Je ne pourrais jamais ! Et tout ça pourquoi ? Parce que j’avais besoin de son foutu grimoire pour me rendre dans le monde des vivants et commettre les meurtres qu’on me commandait. J’en venais à me prostituer pour réaliser mon rêve de posséder ma propre entreprise. C’était pas cool ça ? Noooon c’était qu’une blague pourrie. Et le pire de tout c’est que je devais faire comme si cette situation ne me touchait pas. Garder le sourire et mon optimisme devant tous mes employés. Alors qu’intérieurement j’avais parfois juste envie de hurler pour me débarrasser de cette haine envers moi-même qui me rongeait de l’intérieur. Toute ma vie, j’avais rêvé de m’élever de ma condition. De ne pas correspondre aux autres membres de ma classe traité comme des bons à rien dans la hiérarchie infernale. Et je le prouvais comment ? En devenant le joujou sexuel d’une tête couronnée de l’Enfer comme un vulgaire serviteur de mes deux ? Totalement soumis (oui enfin quand je dis soumis je parle de mon statut, hein. Ne vous en prenez pas à ma virilité.)

C’est pour cette raison que j’avais besoin de ces nuits pour décompresser. J’en profitais davantage puisque j’allais dans des endroits qui ne pourraient plus me prêter préjudice. Là où personne ne me connaissait et ne pouvait me juger. Là où…

« Oh mais qui voilà. Ne serait-ce pas ce cher Blitzo… oh non pardon je voulais dire Blitzyyy. »

Je me tournais pour voir un gars que je connaissais depuis des années. Un de mes concurrents meurtrier qui ne manquait pas l’occasion de me rabaisser à chaque fois qu’on avait l’occasion de se voir. Il se rapprocha de moi, posant une main sur mes cornes. Le démon me dépassait d’une tête. Je pestais entre mes dents alors qu’il poursuivait ses sarcasmes à la con.

« Quoi tu veux dire la trainée du prince Stolas ? »

Parce que généralement les idiots ça va toujours en bande, je vis son associé s’approcher de nous. Eh ben les rumeurs circulent toujours aussi vite en Enfer. Ca fait plaisir.

« Ca me surprend de te voir ici… moi qui pensais que tu restais enchaîné à son trône. Il laisse son chienchien sortir tout seul sans laisse ? C'est pas très prudent, »

« Dis-nous Blitzy, quand vous êtes au lit ça se passe comment. C’est toi en dessous et lui en dessus ? Ca m’étonnerait même pas vu que t’es pas foutu de te rendre dans le monde des vivant sans l’aide de Daddy. »

Paf ! Je balançais un coup de corne directement dans ses dents. Ca lui apprendra à fermer sa grande gueule. Je ne laissais pas le temps à l’autre de me frapper avant de me retourner et de lui casser le bras. C’est tout du moins l’impression que je me donnais ce grand crac que j’entendis alors qu’il hurlait et c’est comme ça qu’on se mit sur la tronche en plein milieu du dancefloor.

:copyright:️ Belzébuth

▿ Date de naissance : 01/04/1993

Une cage dorée
reste une cage

Angel | Blitz

I shoulda' guessed that this would happen
I shoulda' known it when I looked in your red-hot eyes, Spewin' all your red-hot lies.
What's the worst part of this hell?
I can only blame myself.

KoalaVolant

▿ Date de naissance : 06/06/1976

Une cage dorée
ft Blitz & Angel

Lorsque le démon araignée m’avait abordé, j’avoue volontiers que je me sentais terriblement fier. Cela faisait du bien d’être reconnu pour autre chose que mon marché sordide qui m’avait fait perdre le contrôle entier de mon corps. Mais bien sûr, j’avais pas pu m’empêcher de ramener ma fraise. Je voulais pas être méchant, loin de là. Et je sentais que quelque chose n’allait pas chez lui. Il avait le visage en sang et vu sa réaction sa blessure était pas due à un amant un peu trop passionné fan de bdsm. Cet éclat dans son regard, sa réaction violente par rapport aux gens qui le fixaient de leurs yeux de fouine… tout cela me parcourut d’un violent frisson dans le dos. Je connaissais cette allure, ce regard. Mon miroir m’avait déjà renvoyé la même… c’était au lendemain de ma première nuit forcée passée avec Stolas. Lorsque j’avais dû me rendre à la réunion matinale jusqu’après cette nuit. Affronter Moxxie, Millie et surtout Loona… ça avait été une épreuve terrible pour moi.

Bref, les sentiments que je lisais en lui je les connaissaient. Je me sentais vraiment mal pour le pauvre démon quittant précipitamment et paniqué du dancefloor. Est-ce que pour une fois j’aurais pas pu fermer ma grande gueule ? Sérieux ? Un instant, j’hésitais à le suivre et à m’excuser. Mais je me rendis vite compte que je faisais partie de la bande de merdeux qu’il cherchait à éviter. C’était peut-être pas une réaction très maligne de ma part. Alors je choisis de passer mon chemin, les yeux pourtant toujours tourné vers l’endroit où il avait disparu. Je m’assis alors au bar, comme je voulais le faire à la base et me commandais un Blitzkrieg. Un cocktail qui avait de quoi vous arracher la tronche dès la première gorgée. Mais c’était tout ce que je voulais. Ca faisait partie du processus de guérison… je ne faisais pas la fête si souvent que ça. Mais là…

Sentant mon portable vibrer dans ma poche et je le sortis. J’étais inquiet de savoir si Loona avait pu m’envoyer des messages. Je me faisais toujours du souci pour ma fille. Normal… malgré les apparences j’étais un vrai papa basilic. Il y avait un message de Loona qui confirmait qu’elle savait que je ne serais pas à la maison ce soir. Et il y aavait quoi… une dizaine… ou une vingtaine messages de Stolas qui avaient dû manqué de faire sauter mon téléphone. Ah parce que ça lui suffisait pas ses appels salaces maintenant ? Il fallait aussi qu’il me transmette ses obscénités par sms ?? Normal en un sens, c’était pleine lune demain. Demain…

Je rappelais immédiatement le barman pour lui commander un second cocktail. Il fallait que j’oublie et si je pouvais le faire accompagner, c’était mieux. Alors que je rangeais mon portable, une annotation apparu sur mon écran. C’était un petit coup de pub de VoxTek avertissant de la sortie du prochain film de cul du démon Valentino avec en vedette… Angel Dust ! Putain, Angel Dust… mais qu’est-ce que j’avais été con. Le démon qui m’avait parlé avant c’était lui ! Comment j’avais fait pour pas tilter ? C’est alors que je le revis le démon araignée faire mon entrée et se diriger à nouveau vers moi. J’oubliais un instant ma découverte, me rappelant ce qui c’était passé avant. Je lui tendis alors le verre que le barman me tendait.

« Tiens c’est pour toi… il y a rien de mieux pour faire oublier une journée pourrie ! »

Je rabaissais alors un instant le regard, tenant à m’excuser pour ce qui venait de se produire.

« Tu sais… si j’ai pu te dire quelque chose qui t’a blessé. Je passe mon temps à dire des conneries et je me rends pas toujours compte du mal que ça peut faire. Je suis navré. »

Je souris ensuite lorsqu’il me parla de sa journée de travail. J’espérais pouvoir chasser comme ça la morosité ambiante.

« En fait, j’arrive enfin à te remettre… tu es Angel Dust, c’est juste ? Je crois pas que j’ai pas réussis à te reconnaître plus tôt. J’ai pourtant vu la plupart de tes films… t’étais tellement génial dans « L’araignée prise dans sa toile » et « La bombasse reviendra trois fois. »

Je lui adressais alors un clin d’œil avant de jeté un regard de nouveau vers le verre que je lui tendais.

« Enfin c’est peut-être pas la chose à dire dans ce contexte… mais je t’assure que ce verre te coûtera rien. Si ça peut te rassurer. »

Je voulais pas qu’il me prenne pour un de ces pervers en mal de sensation forte où qui réclamais ses services. Oh j’aurais pas dit non, hein. Il était plutôt mignon. Mais en ce moment, j’avais plutôt envie de discuter. Je perdis bien vite mon entrain quand l’autre chouette lubrique revint dans la conversation. Me tournant vers le bar, je pris une grande gorgée de cocktail avant de lui répondre, le ton bien plus grave.

« C’est un près comme avec n’importe quel gars marié et monogame du monde… le genre à se conduire comme un puceau inexpérimenté qui a tout à apprendre. C’est bien sympa une fois, t’as l’impression d’être le coup du siècle pour lui… mais après… après… »

Je resserrais mon emprise sur le pied de mon verre, manquant de peu de l’éclater. Je refermais les yeux à l’instant.

« Après t’as l’impression de n’être plus qu’une merde qui s’est retrouvé bloquée dans son propre piège… j’ai… j’ai jamais… »

Je me tournais alors vers lui, ne me rendant pas compte que ma main tremblait, pas autant en tout cas.

« J’ai jamais voulu de cette liaison… »

Je rabaissais mon regard vers mon verre et laissait danser le liquide au fond.

« C’était sensé durer qu’une nuit… une fois… »

Je m’étonnais moi-même. C’était la première fois que j’en parlais avec autant de franchise et d’honnêteté. Sans doute parce que je sentais qu’il devait traverser quelque chose de similaire et qu'il était une victime tout comme moi.

:copyright:️ Belzébuth

▿ Date de naissance : 01/04/1993

Une cage dorée
reste une cage

Angel | Blitz

Tu le regardais profiter à fond de son moment de gloire temporaire, un sourire sur le visage. Il exulte et il a bien raison, c'est agréable à voir. Tu savais parfaitement ce qu'était la discrimination, tu l'avais vécue de ton vivant, petit italien perdu dans New York. Cependant cette époque était si loin à présent que tu peinais parfois à t'en rappeler. Mais le sentiment lui ne disparaissait pas. Qui plus est si à l'époque on t'avait tendu la main plutôt qu'enfoncé, ta vie aurait pu être complètement différente, et ton après-vie radicalement opposée. A quoi bon y penser de toute façon. Le passé était passé. Tu ne pouvais rien y changer. « La représentation est finie monsieur dames. Deuxième round dans deux heures. S’il y a des volontaires ils me trouveront au bar. » ajouta-t-il à l'attention de tous les démons qui se repaitraient de la scène, dont tu faisais partie. Il t'avait offert un très beau spectacle, te faisant presque oublier la journée misérable vécue avant cela. Voir quelqu'un arriver à s'élever au-delà de l'adversité malgré les préjugés, et les nombreuses entraves, qui toi t'empêchaient d'esquisser le moindre mouvement, était très beau. C'était également à tes yeux une preuve que tu dois forcément pouvoir faire quelque chose avec cette situation qui te déplaît aujourd'hui grandement, même quelque chose de minime. Ca te redonnais un tout petit peu espoir.

En plus cet Imp avait un sens inné du spectacle, comme toi, il te plaisait définitivement vraiment bien. Pas dans ce sens là, bande de petits dépravés. C'est notamment ce qui te pousse à aller le voir et à lui parler avec intérêt de sa "prestation" dirons nous. Ta bouteille à la main, comme un rampart, tu lui fait un grand sourire. Un peu trop enthousiaste peut-être. Tu as l'impression d'être redevenu un gosse. Il semble être un peu mal alaise, par ton compliment et recule d'un pas. Sans doute ne s'attendait-il pas à se faire aborder de la sorte par une grande girafe à l'allure dépenaillée. « Toi par contre t’as l’air d’avoir pris sacrément cher. Amateur de baston ou c’est juste que tu aimes quand ça fait mal ? » lui dit l'Imp. Avoir pris cher, c'était littéralement ton quotidien en tant qu'acteur porno, alors un peu plus un peu moins, tu n'était clairement plus à ça près. Cependant tu sentis des regards gênés te dévisager. Tu ignoras complètement la question de l'imp, temporairement. "-Quoi, j'ai quelque chose sur le visage, bande de merdes ?" tu lances à l'assemblée. Passablement énervé. Tu ne pouvais décidément jamais avoir de repos, pas une seule seconde... En regardant ta tenue, tu soupires, c'est alors que tu remarques les tâches de sang. Paniqué, tu te rues vers un miroir et observes ton reflet avec attention. C'est alors que tu vis que cette merde de Valentino t'avait frappé si fort qu'il t'avait fait sauter une dent. Le sang tâchait ton si beau visage. Tu étais affreux. Tu sentis une haine profonde envers toi-même monter. Tu étais à deux doigts de faire un malaise, tu hyperventilais. Tu dus t'accrocher au lavabo pour ne pas chuter. Que ? Qu'allais-tu faire ? Tu décides finalement de te laver le visage déjà. Puis tu te remaquilles vite fait, brosses ta tignasse. Et enlèves la blouse tâchée et la jette à la poubelle. Tu t'allumes une clope. Tu soupires. Jette un regard désespéré à ton reflet hideux, défonce le miroir, avant de rejoindre l'imp en boitant.

Tu étais bien décidé à profiter de cette fugue, malgré la situation. Val' ne te gâcherait pas une autre soirée. Tu repris un sourire solaire en passant une main dans tes cheveux, comme si rien ne s'était passé. Bus une gorgée au goulot de ta bouteille de Vodka. Et dis sur le ton du sarcasme. "-Juste une journée ordinaire de travail" Tu essayais vraiment très dur cette fois de faire paraître que tout allait bien. Alors que tu savais pertinemment que rien n'allait. Mais tu avais une image à préserver. Tu ajoutas "-Et toi alors tu couches vraiment avec un sang-bleu ? Je me demande si c'est bon ?" dis-tu d'une voix à la fois enjoleuse et vraiment curieuse. Tous savaient ici que tu étais un acteur porno, ça ne choquerait personne. Enfin tous sauf ton interlocuteur. Oops.

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Une cage dorée
ft Blitz & Angel

Lorsque le démon araignée m’avait abordé, j’avoue volontiers que je me sentais terriblement fier. Cela faisait du bien d’être reconnu pour autre chose que mon marché sordide qui m’avait fait perdre le contrôle entier de mon corps. Mais bien sûr, j’avais pas pu m’empêcher de ramener ma fraise. Je voulais pas être méchant, loin de là. Et je sentais que quelque chose n’allait pas chez lui. Il avait le visage en sang et vu sa réaction sa blessure était pas due à un amant un peu trop passionné fan de bdsm. Cet éclat dans son regard, sa réaction violente par rapport aux gens qui le fixaient de leurs yeux de fouine… tout cela me parcourut d’un violent frisson dans le dos. Je connaissais cette allure, ce regard. Mon miroir m’avait déjà renvoyé la même… c’était au lendemain de ma première nuit forcée passée avec Stolas. Lorsque j’avais dû me rendre à la réunion matinale jusqu’après cette nuit. Affronter Moxxie, Millie et surtout Loona… ça avait été une épreuve terrible pour moi.

Bref, les sentiments que je lisais en lui je les connaissaient. Je me sentais vraiment mal pour le pauvre démon quittant précipitamment et paniqué du dancefloor. Est-ce que pour une fois j’aurais pas pu fermer ma grande gueule ? Sérieux ? Un instant, j’hésitais à le suivre et à m’excuser. Mais je me rendis vite compte que je faisais partie de la bande de merdeux qu’il cherchait à éviter. C’était peut-être pas une réaction très maligne de ma part. Alors je choisis de passer mon chemin, les yeux pourtant toujours tourné vers l’endroit où il avait disparu. Je m’assis alors au bar, comme je voulais le faire à la base et me commandais un Blitzkrieg. Un cocktail qui avait de quoi vous arracher la tronche dès la première gorgée. Mais c’était tout ce que je voulais. Ca faisait partie du processus de guérison… je ne faisais pas la fête si souvent que ça. Mais là…

Sentant mon portable vibrer dans ma poche et je le sortis. J’étais inquiet de savoir si Loona avait pu m’envoyer des messages. Je me faisais toujours du souci pour ma fille. Normal… malgré les apparences j’étais un vrai papa basilic. Il y avait un message de Loona qui confirmait qu’elle savait que je ne serais pas à la maison ce soir. Et il y aavait quoi… une dizaine… ou une vingtaine messages de Stolas qui avaient dû manqué de faire sauter mon téléphone. Ah parce que ça lui suffisait pas ses appels salaces maintenant ? Il fallait aussi qu’il me transmette ses obscénités par sms ?? Normal en un sens, c’était pleine lune demain. Demain…

Je rappelais immédiatement le barman pour lui commander un second cocktail. Il fallait que j’oublie et si je pouvais le faire accompagner, c’était mieux. Alors que je rangeais mon portable, une annotation apparu sur mon écran. C’était un petit coup de pub de VoxTek avertissant de la sortie du prochain film de cul du démon Valentino avec en vedette… Angel Dust ! Putain, Angel Dust… mais qu’est-ce que j’avais été con. Le démon qui m’avait parlé avant c’était lui ! Comment j’avais fait pour pas tilter ? C’est alors que je le revis le démon araignée faire mon entrée et se diriger à nouveau vers moi. J’oubliais un instant ma découverte, me rappelant ce qui c’était passé avant. Je lui tendis alors le verre que le barman me tendait.

« Tiens c’est pour toi… il y a rien de mieux pour faire oublier une journée pourrie ! »

Je rabaissais alors un instant le regard, tenant à m’excuser pour ce qui venait de se produire.

« Tu sais… si j’ai pu te dire quelque chose qui t’a blessé. Je passe mon temps à dire des conneries et je me rends pas toujours compte du mal que ça peut faire. Je suis navré. »

Je souris ensuite lorsqu’il me parla de sa journée de travail. J’espérais pouvoir chasser comme ça la morosité ambiante.

« En fait, j’arrive enfin à te remettre… tu es Angel Dust, c’est juste ? Je crois pas que j’ai pas réussis à te reconnaître plus tôt. J’ai pourtant vu la plupart de tes films… t’étais tellement génial dans « L’araignée prise dans sa toile » et « La bombasse reviendra trois fois. »

Je lui adressais alors un clin d’œil avant de jeté un regard de nouveau vers le verre que je lui tendais.

« Enfin c’est peut-être pas la chose à dire dans ce contexte… mais je t’assure que ce verre te coûtera rien. Si ça peut te rassurer. »

Je voulais pas qu’il me prenne pour un de ces pervers en mal de sensation forte où qui réclamais ses services. Oh j’aurais pas dit non, hein. Il était plutôt mignon. Mais en ce moment, j’avais plutôt envie de discuter. Je perdis bien vite mon entrain quand l’autre chouette lubrique revint dans la conversation. Me tournant vers le bar, je pris une grande gorgée de cocktail avant de lui répondre, le ton bien plus grave.

« C’est un près comme avec n’importe quel gars marié et monogame du monde… le genre à se conduire comme un puceau inexpérimenté qui a tout à apprendre. C’est bien sympa une fois, t’as l’impression d’être le coup du siècle pour lui… mais après… après… »

Je resserrais mon emprise sur le pied de mon verre, manquant de peu de l’éclater. Je refermais les yeux à l’instant.

« Après t’as l’impression de n’être plus qu’une merde qui s’est retrouvé bloquée dans son propre piège… j’ai… j’ai jamais… »

Je me tournais alors vers lui, ne me rendant pas compte que ma main tremblait, pas autant en tout cas.

« J’ai jamais voulu de cette liaison… »

Je rabaissais mon regard vers mon verre et laissait danser le liquide au fond.

« C’était sensé durer qu’une nuit… une fois… »

Je m’étonnais moi-même. C’était la première fois que j’en parlais avec autant de franchise et d’honnêteté. Sans doute parce que je sentais qu’il devait traverser quelque chose de similaire et qu'il était une victime tout comme moi.

:copyright:️ Belzébuth

▿ Date de naissance : 01/04/1993

Une cage dorée
reste une cage

Angel | Blitz

Tu l'avais enfin fait! Pour la première fois depuis des décennies, tu avais réussi à extirper tes petites fesses parfaites de la tour des Vees. Cet endroit qui te faisait autrefois tant rêver, aujourd'hui il n'était plus pour toi que synonyme d'angoisse, de peine, de douleur, et de ténèbres. Valentino est un très bon menteur, il sait parfaitement comment te garder sous contrôle. Cette tour infernale était en prime la prison parfaite. Le studio porno, où tu étais séquestré étant au dernier étage, cela signifiait que tu devais traverser tous les autres étages pour en sortir. En plus avec ta célébrité, il était pour ainsi dire impossible que tu puisses t'enfuir par la grande porte sans qu'on te reconnaisse. La solution que tu avais utilisée était la meilleure, mais tu te souvins avec déception que tu ne pourrais plus l'utiliser, la gouttière s'étant brisée sous ton poids. Trop la honte ! Tellement dommage que les araignées n'étaient pas des insectes ailés, ça aurait été bien commode tiens. Tu ne pouvais faire qu'avec ce que tu étais, qui apparemment n'était jamais suffisant, aux yeux du monde. Combien d'années passées sans que quiconque ait utilisé ton prénom réel. Val' ne s'en servait que pour te le brandir sous le nez au pied de son foutu contrat lorsque tu lui désobéissait un peu trop à son goût. Et tous les démons te côtoyant en Enfer t'appelaient par ton nom d'acteur. N'avais-tu plus le droit d'exister en dehors de cette étiquette marquée au fer blanc sur ta peau ? Ce prénom c'est feu ta mère qui l'avait choisi. Probablement une des seules personnes au monde t'ayant jamais vraiment aimé.

Balayant tes idées noires d'un geste de la main, tu te dirigeais vers le bar d'un pas chancelant. Alors que tu t'apprêtais à rejoindre l'imp que tu avais aperçu de loin, grâce à cette couleur de peau flashy, deux succubes t'abordèrent. "-Oh my Satan, mais c'est Angel Dust, je peux faire un selfie pour voxstagram ?" Pfff... Quelle vie de merde! Tu pouvais même pas passer une soirée de tranquille, sans te faire harceler. Tu haussas les épaules, pris bien la peine de sourire la bouche fermée, lui proposa d'en faire une deuxième où tu faisais un clin d'oeil. Ta seule condition, était celle de ne pas partager sa position. Enfin à quoi bon, Val' devait de toute façon déjà avoir envoyé des larbins ratisser le quartier à ta recherche, il ne leur faudrait pas bien longtemps avant de te tomber dessus. Une fois les deux chieuses parties, tu repars vers le bar, où tu es attendu.

« Tiens c’est pour toi… il y a rien de mieux pour faire oublier une journée pourrie ! » te dit l'imp alors que tu le rejoignais finalement au bar en te tendant un verre. Tu lui adressa un mince sourire, en prenant le verre. Même si tu ne connaissais rien de lui, c'était peut-être un pervers ayant drogué ton verre, qui sait. Boh, dans le pire des cas ça te ferrait juste un peu de distraction supplémentaire, chose dont tu avais bien besoin à vrai dire. Tu en pris une gorgée, et fus presque déçu de ne pas y déceler de drogue quelconque. Après cela il s'excusa pour ce qui s'était passé plus tôt. C'était pas sa faute.., tu ne lui en tenais pas du tout rigueur. C'était pas lui qui t'avait frappé... « En fait, j’arrive enfin à te remettre… tu es Angel Dust, c’est juste ? Je crois pas que j’ai pas réussis à te reconnaître plus tôt. J’ai pourtant vu la plupart de tes films… t’étais tellement génial dans « L’araignée prise dans sa toile » et « La bombasse reviendra trois fois. » Il réussit à t'arracher un sourire sincère. Il était super plaisant d'entendre des compliments, et honnêtement si tu avais été de meilleure humeur, tu aurais probablement passé un très long moment à parler d'ô combien tu étais fabuleux dans chacun de tes films qu'il mentionne. Et même si tu adorais l'argent, et être célèbre, personne ne se rendait compte des abus et sévices que tu subissais dans les coulisses. En plus d'avoir complètement perverti ton rapport à ton corps, et détruit toute self-estime, ce boulot t'avait au final plus pris qu'apporté. Tu avais atteint un seuil, où le sujet était douloureux physiquement à aborder pour toi. Donc non tu n'étais pas super joyeux finalement à l'entente de ce sujet de discussion. "-Ouais c'est moi. Mais s'il te plaît appelle moi Anthony, je préfère .. Et toi c'est comment ? Merci pour le compliment au fait" dis-tu en lui faisant un petit clin d'oeil et en tirant la langue sur le côté. Tu vidas le verre qu'il venait de te tendre en te disant qu'il te l'offrait.

Tu n'avais pas pu t'empêcher de lui demander c'était comment de le faire avec un prince. Question plus que déplacée, tu en était conscient, mais tu n'avais pas pu te retenir. C'était si puéril et futile, que cette question aurait pu être posée par un enfant. Même venant de toi c'étais bas de plafond. Vu la scène que tu avais observée à ton arrivée dans le bar tu t'attendais un peu à te faire envoyer sur les roses, ou pire taper. Mais sa réaction te surpris en fait. Il s'était comme renfrogné. Et te répondit d'une voix plus froide et grave. Hé merde! Il avait encore fallut que tu sautes pattes jointes dans le plat.... Mais bon le sexe est ton emploi. Comment tu aurais pu savoir...? A la fin de sa phrase sa voix devint plus en colère « Après t’as l’impression de n’être plus qu’une merde qui s’est retrouvé bloquée dans son propre piège… j’ai… j’ai jamais… » avant de de finalement se briser « J’ai jamais voulu de cette liaison… C’était sensé durer qu’une nuit… une fois… » Il tremblait. Et même si tu n'avais rien dis, tu étais pendu à ses lèvres, ses mots t'avaient retourné violemment. Tu as le coeur qui saigne. Cette peine dévorante qui ronge de l'intérieur et engloutit tout, tu la connais par coeur, c'est une vieille amie. Tu soupires longuement en fermant les yeux, bois une gorgée de ta bouteille de Vodka. Et lui dis en toute honnêteté, le coeur au bord des lèvres, même si ce n'est pas dans tes habitudes.. mais ce soir tu as l'impression qu'il a besoin d'un ami, ami que tu pouvais être "-Je sais mieux que personne ce que c'est... Je suis là, vides ton sac sans craintes l'ami. Je ne vais nul part." dis-tu l'encourageant, en posant une main sur son épaule et en le regardant dans les yeux. Parler, et savoir qu'on était écouté et non jugé, même si pas toujours compris hélas, était un puissant remède. De ton côté tu avais la chance d'avoir Cherri pour ça. Mais lui ne semblait avoir personne. Ca te rendait super triste pour lui. Tu te dis que tu pouvais lui offrir ça, lui ne t'avait pas jugé après tout.

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▿ Date de naissance : 06/06/1976

Une cage dorée
ft Blitz & Angel

Je l’avais félicité pour son travail parce que voilà, besoins naturels aidants, j’avais vu et apprécié une bonne partie de ses films… et je me rends compte à quel point ce que je raconte pourrait être salace. Bon, on je dois admettre ça l’est carrément. Mais ça restait des films et j’espérais rien de la personne qui se trouvais en face de moi. Simplement, un peu de compagnie et une oreille attentive. Parce que oui, j’étais prêt à parier sur la tête de ma Loonie qu’il connaissait parfaitement ce que je vivais. Je l’avais senti d’instinct et sa remarque sur son nom ne fit que confirmé ce que je savais. Il y avait effectivement salamandre sous roche.

Je savais mieux que personne à quel point un prénom était important. Et je savais également pourquoi on voyait nécessaire d’en changer ou de tenir à ce que les gens nous nomment d’une certaine façon et pas d’une autre. On avait peut-être plus de points en commun que ce que je pensais. Je lui souris compatissant à cette remarque, n’hésitant pas à partager mon propre secret.

« Va pour Anthony dans ce cas… et je dois admettre que ça te va beaucoup mieux qu’Angel. Tu peux m’appeler Blitz. Enfin à l’origine je m’appelle Blitzo… mais j’ai choisi de rendre le o muet le jour où j’ai décidé que cette putain de société raciste des Enfers ne pourrait pas choisir mon destin à ma place. »

Depuis le jour où je ne bossais plus comme clown, j’avais décidé de me débarrasser de ce o. C’était pas parce que j’étais un imp que je ne pouvais avoir la belle vie, une vie que j’aurais choisi et loin du rôle de larbin qu’on voulait me donner. Comme si la naissance pouvait déterminer si on était ou non digne de vivre. Parce que vous croyez sérieusement que cet immonde connard de Stolas avec son comportement pourri méritait mieux de vivre que moi parce que c’était une altesse royale ? Qu’il avait le droit de me traiter comme un vulgaire sextoy ?

Tiens d’ailleurs, Stolas parlons-en. Enfin Anthony m’avait lancé sur cette voie et moi j’avais rattrapé la balle au bond. C’était pas vraiment ce que j’avais prévu à la base pour être honnête. Je pensais juste faire un trait d’humour pourri et passer à autre chose. Mais la présence rassurante de mon voisin de tabouret de bar doublé par le fait que j’en avais gros sur la patate m’avait poussé à confier ce que j’avais sur le cœur. Et putain ce que c’était douloureux de devoir en parler. Je faisais toujours mine de garder le contrôle et que cela ne me touchait pas, le fait est que jamais de toute mon existence j’avais eu aussi mal. Même pas à l’époque où je menais ma carrière de clown raté alors que mon ex-meilleur ami brûlait de son côté les planches aux côtés de Mammon. Jamais je ne m’étais senti aussi misérable que ces derniers temps et je tremblais sans pouvoir m’en empêcher. C’est alors qu’Anthony confirma ce que mon instinct me disait… il était bel et bien victime dans sa propre histoire. Je lui souris alors rassurant.

« Je me disais bien que tu devais connaître ça… à croire qu’on doit tous se balader avec une étiquette invisible sur nos tronches. C’est vraiment la loose. »

OK j’aurais peut-être pas dû être aussi direct mais c’est ce que je ressentais en ce moment. Il voulait que je lui en parle ? Soit ! Mais ça serait pas sans un verre entre les mains. Je nous commandais une nouvelle tournée, je lui devais bien ça non ? Une fois servi je me passais une main sur mon visage. Clairement, me confier sur un truc aussi intime que j’avais gardé pour moi durant tous ces mois n’allait pas être chose facile. Je commençais donc par le début.

« Tu le sais déjà sûrement mais naître imp par ici c’est vraiment pas un cadeau. Toute ma vie j’ai dû me battre pour qu’on me respecte. Pour avoir le droit à un semblant d’existence qui valait la peine d’être vécue. Et puis un jour j’ai crée ma société I.M.P. »

Je fermais un instant les yeux, tentant de me remémorer la joie immense que cela avait été de posé ma plaque aux côtés de Millie, Moxxie et Loona. Ca voulait pas dire que j’oubliais cette fierté-là, hein. J’adorais toujours autant ma boîte mais elle était entachée par cette liaison forcée avec l’autre volatile et cela gâchait un peu mon enthousiasme.

« Notre boulot c’est de buter des gens sous contrat. On a essayé durant un mois en Enfer mais vu les emmerdes que ça risquait de provoquer on a vite changé d’avis. C’est alors qu’on a eu notre idée géniale, se rendre directement dans le monde des vivants et rendre services aux sinners fraîchement arrivé ici. La question était de savoir comment accéder à l’autre monde. »

L’espace d’un instant, j’avais oublié ma morosité et j’avais expliqué le concept de boite en étant presque joyeux. Ca devait faire très bizarre à voir de l’extérieur. Mais mon enthousiasme retomba au moment d’aborder la question de cette purge de grimoire.

« J’avais… enfin je connaissais Stolas depuis notre enfance même si on avait passé qu’une journée ensemble. Il m’avait parlé de ce fameux grimoire qui pouvait créer des portails entre les mondes. C’était la solution idéale. Mais quand j’ai essayé de le voler dans sa chambre je me suis fait gauler par ses gardes… et je sais pas quel genre de délire il s’était mit en tête mais je n’ai pas eu d’autre choix que le séduire pour récupérer son fichu bouquin. Un simple service donnant donnant. »

Je claquais alors violemment sur le bar le verre que je tenais dans ma main. Furieux et honteux contre moi-même. J’élevais alors la voix alors que je regardais devant moi.

« Je sais bien que c’était une grosse connerie mais je pouvais pas imaginer qu’il prendrait son pied au point de vouloir remettre ça. »

Je me tournais vers Anthony, l’air furibond non pas contre lui mais bel et bien contre Stolas.

« Tu sais ce qu’il a exigé de moi cet enfoiré, des mois après mon vol ? Une saleté de contrat où il me laissait le grimoire à condition que j’accepte de m’envoyer en l’air avec lui une fois par mois à la pleine lune. »

Je prenais ensuite la tête entre les bras posés sur le bar, dissimulant mon regard au reste de l’assistance.

« J’ai pas le choix. Si je veux pouvoir continuer à faire vivre ma société adorée. Je dois littéralement me prostituer tous les mois pour pouvoir la conserver, tu te rends compte ? »

Je fermais alors les yeux, sentant mon cœur tambouriner dans ma poitrine. Je sentais des larmes envahir mes yeux et ma voix se briser à chacun des mots que je prononçais.

« J’ai crée ma société pour arrêter d’être un larbin et au lieu de ça je suis plus esclave que jamais. Je me sens sal, honteux… je supporte plus ses appels vicieux, ces nuits où je suis obligé de me mentir à moi-même pour avoir l’air un semblant crédible. Je suis attaché au bout d’une laisse dont je peux pas me libérer… et je me sens mal. Tellement mal. »

Cette fois-ci, n’y tenant plus, je laissais mes mains sur mon visage, pleurais lentement sans plus avoir le courage de prononcer un seul mot tellement je me sentais à bout de force.

:copyright:️ Belzébuth

▿ Date de naissance : 01/04/1993

Une cage dorée
reste une cage

Angel | Blitz

Alors que tu lui dis que tu préférais qu'il t'appelle par ton vrai prénom, il réagit de façon plutôt positive. Et ça te rassurait quelque peu. Ta presque trop grande capacité à faire confiance aux gens t'avait par le passé coûté tellement cher, qu'à ce jour tu ne savais plus vraiment en qui tu pouvais avoir un entière confiance. Tu espérais ne pas te fourvoyer avec cet imp. « Va pour Anthony dans ce cas… et je dois admettre que ça te va beaucoup mieux qu’Angel. Tu peux m’appeler Blitz. Enfin à l’origine je m’appelle Blitzo… mais j’ai choisi de rendre le o muet le jour où j’ai décidé que cette putain de société raciste des Enfers ne pourrait pas choisir mon destin à ma place. » qu'il te dit. Il te confia même ce que tu pensas être un secret. L'origine de son nom, et pourquoi il avait décidé de s'affranchir du O. Tu te sentais touché en vrai qu'il te confie quelque chose d'important. Il est vrai qu'étant un sinner tu n'avais jamais eu à vivre ta vie en enfer, depuis la naissance. Tu ne trouvais d'ailleurs pas très logique hiérarchiquement parlant de te trouver au dessus par rapport à des personnes nées et travaillant ici. Ni logique, ni normal. Injuste même. Tu lui souris et dis dans un soupir. "-Tu sais Angel Dust c'est peu mon boss qui m'a choisi ce nom d'acteur.." et bon pour l'instant tu ne dirais pas que certains jours tu en était arrivé à haïr ce nom, constant rappel que tu n'étais plus qu'un déchet, un esclave, une salope.. Tu bus une autre gorgée de vodka. Tu lui avais promis d'être là pour l'écouter, et c'est ce que tu ferrais, sans te débiner.

Blitz, ton nouvel ami, te fit un point sur qu'était la vie d'un imp en enfer, enfin ça tu t'en doutais un peu. Mais c'était triste qu'il vienne en fait confirmer ce que jusque là tu pensais juste. Honnêtement c'était vraiment rude comme vie. En comparaison notre vie humaine sur Terre c'était le paradis. Enfin pas la tienne, mais de façon générale. Alors qu'il eut finit son rappel, nécessaire mais pas facile, tu hochas la tête, l'encourageant à poursuivre. Il te dit ensuite avec fierté qu'un jour malgré son status il avait tout de même réussi à créer sa boîte. Il te parla ensuite avec joie du concept de sa boîte. C'était sympa en vrai comme boîte. Tu te dis qu'en vrai tu achèterais bien ses services un jour, c'était bon à savoir. Tu étais impressionné. Qu'un imp ait pu créer sa boîte, avec toute la discrimination qu'ils subissaient, était une réelle source d'inspiration. La volonté permet de soulever des montagnes. C'était une leçon, dont tu pourrais tirer profit. Il était bien plus fort que ce que tu ne l'avais jamais été.

Mais alors que tu avais encore les yeux brillants d'admiration, tu le vis se décomposer. Il t'expliqua alors que pour faire vivre sa société et aller dans le monde des mortels il dut trouver une solution. Il connaissait Stolas, un goetia royal depuis son enfance, qui apparemment avait un bouquin pouvant ouvrir des portails, qu'il avait essayé de le voler, mais s'était fait prendre. Il n'avait eu d'autre choix que de le séduire pour récupérer le bouquin. Après cela il avait violemment claqué son verre sur le comptoir, te faisant au passage sursauter. Il était furieux. Une aura noire se dégageait de son être. Il ajouta en se tournant vers toi, toujours furieux. « Tu sais ce qu’il a exigé de moi cet enfoiré, des mois après mon vol ? Une saleté de contrat où il me laissait le grimoire à condition que j’accepte de m’envoyer en l’air avec lui une fois par mois à la pleine lune. » ce n'était pas vraiment différent de ce que tu vivais au quotidien, juste que bon étant acteur porno, pour Val' c'était un peu buffet à volonté. Mais par contre et même si tu es un dévergondé de ce côté là, tu comprends très bien que cette situation soit horrible et rude. Ce sentiment de devoir sacrifier son corps pour mener à bien des projets qui nous tiennent à coeur, car juste pas d'autre choix. Et la douleur que c'est. Toi qui avais toujours beaucoup à dire, même quand personne ne le voulait, là tu te retrouvais incapable de dire un mot. Cette douleur. Ce regard. Ce désespoir. Tu les voyais tous les jours dans le miroir.

Tu n'avais jamais été très doué avec les mots. C'était une putain de malédiction.. Tu t'en voulais...Ton nouvel ami était au plus mal, et tu étais là, comme un déchet inutile. Incapable de l'aider. Figé par la douleur. Tu le regardas se prendre la tête entre les bras. « J’ai pas le choix. Si je veux pouvoir continuer à faire vivre ma société adorée. Je dois littéralement me prostituer tous les mois pour pouvoir la conserver, tu te rends compte ? » Plusieurs fois tu as envie de le prendre dans tes bras, juste pour un simple câlin. Sans quoi que ce soit de pervers je vous vois venir. Mais tu n'oses pas vraiment. Et finalement tu arrives à dire quelque chose. "-Je trouve ça révoltant ! Il s'est dit quoi que forcément ça te plairait, cet idiot arrogant ?" dis-tu toi aussi un peu trop sur le ton de la colère. Il lança « J’ai crée ma société pour arrêter d’être un larbin et au lieu de ça je suis plus esclave que jamais. Je me sens sal, honteux… je supporte plus ses appels vicieux, ces nuits où je suis obligé de me mentir à moi-même pour avoir l’air un semblant crédible. Je suis attaché au bout d’une laisse dont je peux pas me libérer… et je me sens mal. Tellement mal. » avant de s'effondrer de chagrin. Le coeur brisé. Tu ne tiens plus. D'un pas rapide tu te lèves, viens te placer dans son dos et le serre contre toi avec douceur. Tu t'en foutais bien de ce que diraient les connards du club. Ton ami était en détresse profonde, il avait besoin de toi. Tu ne t'étais jusque là pas rendu compte d' à quel point vos situations étaient similaires. Et le fait qu'il remue tout ça, te fit mal à toi aussi, car ça te ramenait toi aussi à ta position d'esclave. Tu avais mal au coeur. Alors que ton ami sanglotait, tu ne pus retenir le barrage bien longtemps toi non plus, et les larmes commencèrent également à rouler sur tes joues.

I shoulda' guessed that this would happen
I shoulda' known it when I looked in your red-hot eyes, Spewin' all your red-hot lies.
What's the worst part of this hell?
I can only blame myself.

KoalaVolant

▿ Date de naissance : 06/06/1976

Une cage dorée
ft Blitz & Angel

Lorsque Anthony déclara que son patron avait décidé de sa propre initiative de lui donner son nom de scène, je ne pouvais pas m’empêcher de faire la grimace. Comme je lui avait expliqué plus tôt, un nom pour moi était quelque chose de sacré, il définissait l’essence même de la personne que nous étions ou souhaitions devenir. Ce qu’avait fait son patron c’était à mes yeux purement et simplement lui mettre une putain de laisse autour du coup en n’oubliant pas de lui mettre une médaille. Comme on pourrait le faire avec n’importe quel animal domestique. Comme si mon nouvel ami n’était qu’une chose qui lui appartenait. Je trouvais ça absolument révoltant et je ne manquais pas de le lui faire savoir.

« Et tu le portes aujourd’hui même en dehors du boulot ? Eh ben… ton patron a vraiment des goûts de chiotte si je peux me permettre. »

Bon OK c’état clairement pas la chose à dire, mais c’est ce que mon côté rebelle naturel me soufflait à ce moment-là. J’y peux quoi si mon diable d’épaule et tout pourri ? Heureusement que l’autre de l’épaule droite était là pour me rappeler qu’il faudrait peut-être que je m’y prenne autrement avec lui.

« Je veux dire… il a le droit de tout te voler, jusqu’à te voler ta propre identité ? C’est vraiment un bel enfoiré. »

Un instant, je repensais à Stolas qui était tellement stupide qu’il me balançait des « Blitzy » sorti de son crâne de piaf tordu à tout bout de champs… et surtout en public ! J’imaginais donc très bien ce qu’il pouvait ressentir. C’est tellement insultant et dévalorisant.

Je lui racontais alors toute mon histoire, lui déballant absolument tout de ma vie privée et intime. Je sentais que je pouvais lui fais confiance. Et vider mon sac en étant parfaitement honnête et non plus en me contentant de serrer les dents, me faisait le plus grand bien. Ce qui me fit plaisir et laissa apparaître un sourire sur mon visage fut le moment où Anthony me fit part de tout son dégoût, preuve que j’avais choisi réellement le bon confident. Cela me plaisait et je répondis à sa remarque.

« Ouais… j’ai bien l’impression que c’est ça ! Mais bon il en est franchement pas à son premier coup ou fantasme tordu. Et question scénarios débile c’est vraiment le roi… et pas que dans nos « jeux de rôles ». »

Je reprenais mon discours pour lui expliquer ce qui me révoltait et la raison pour laquelle je me sentais aussi mal. Et c’est là que je craquais complètement. Ma colère, ma rancune… je les exprimais en hurlant et en pleurant, ne faisant même pas attention aux réactions des gens qui nous entourait. Je n’en avais plus le courage. Et mes larmes redoublèrent lorsque je sentis la présence de mon nouvel ami à mes côtés, me serrant dans ses bras. Cette étreinte me procurait un bien-être infini, comme si une partie de moi était pardonnée de mettre montrer aussi stupide au cours de cette négociation qui m’avait coûté un prix auquel je n’aurais même jamais pensé. Mes rêves de liberté, mes ambitions, tout était sali par la faute de ce maudit contrat. A tel point que j’en venais presque à regretter de ne pas avoir brûler ce grimoire une bonne fois pour toute. Je laissais une de mes mains se poser sur les bras qu’il avait entouré autour de moi. La gorge serrée, je trouvais enfin la force de prononcer quelques mots.

« Merci Anthony… merci de m’avoir écouté… de m’écouter. Tu n’imagines même pas à quel point j’en avais besoin. »

Je laissais quelques minutes s’écouler avant de tenter une nouvelle confession.

« Tu es le premier à qui j’ose parler de tout ça. J’ai l’impression qu’aucun de mes proches ne pourrait me comprendre aussi bien que toi. »

J’en eus la confirmation au moment où je me retournais, voyant des larmes couler le long de ses joues. Il me faisait réellement mal au cœur et fouaillant dans mes poches, je sortis un mouchoir que je lui tendis. Il fallait bien que je tente quelque chose, non ? Je lui souris amicalement et repris.

« Mais je ne parle que de moi depuis le début. Et toi alors raconte, qu’est-ce qui te vaut cette blessure ? »

J’avais prononcé ces paroles en lui indiquant sa dent cassée. Je restais assis là, mes yeux vitreux de larmes espérant qu’il viendrait à son tour à se confier à moi.

:copyright:️ Belzébuth

▿ Date de naissance : 01/04/1993

Une cage dorée
reste une cage

Angel | Blitz

Quand tu lui dis que ton nom d'acteur c'était ton patron qui te l'avais choisi, tu avais en fait un tout petit peu exagéré. Disons qu'il te l'avais plus conseillé, et vu que c'était en plus le nom de ta drogue favorite à ce moment là et que tu planais complètement tu avais trouvé ça très drôle. Au début ça te faisait bizarre qu'on t'appelle comme ça, même si ça remonte à loin, le souvenir n'a pas disparu. Et depuis il y avait un tout petit truc qui t'étais tombé dessus, s'appelant la célébrité. Ca te faisais plus que mal de le reconnaître, mais Val' t'avais promis de faire de toi une star, et il avait tenu parole. Et la première décennie ce mode de vie t'avait vraiment épanoui. La célébrité, les fêtes, les interviews, ces affiches à ton effigies collées dans tout pentagramcity, plus de sexe que tu n'aurais jamais pu en rêver. L'alcool, la drogue et l'argent coulant à flots. C'était avant qu'il devienne toxique et violent. Te brise le coeur à de très nombreuses reprises. Te séquestre dans la tour. Ne te paye quasi plus, alors que toi tu l'enrichis chaque jours plus en sacrifiant ton corps.

Le pire étant que ce nom était le seul que connaissait la plupart des démons que tu côtoyais au quotidien. C'était pitoyable, mais tu n'avais en fait qu'une seule amie, et même Cherri ne connaissait pas ton véritable prénom, elle t'appelait Angel comme tout le monde. Val t'avais mis le grappin dessus très tôt, il t'avait immédiatement enchaîné à lui, t'avais dépossédé de ton prénom, mais aussi de ton âme. Ce qui était encore bien pire en soit. Tu l'entends te dire que Val a des goûts de merde, tu roules des yeux et prends une autre longue gorgée de Vodka. Quand il te demandes s'il a le droit de te déposséder de ton identité, tu hausses les épaules en pensant *si ce n'était que ça..*. Une identité ça peut se transformer, se reprendre, car ça ne dépends que de nous. Mais en fait tu y est accoutumé à ce nom. Et tu as l'impression que si tu le perds tu n'es plus personne, alors même si certains jours tu le hais car il te ramène à ta position de petite pute, tu le trouves confortable car avec celui-ci tu existes au moins. Anthony n'étant qu'un petit camé naïf inutile et inconnu.

Alors que Blitz avait commencé à se confier à toi sans retenue aucune, tu l'écoutais en l'encourageant quand tu sentais que les mots étaient difficiles à sortir. Il vibrait de colère, de frustration, de tristesse. Il fallait que ça sorte. Ca lui ferrait du bien, tu en étais persuadé. A un moment tu commandas une bouteille de vodka framboise et remplit son verre qui s'était vidé, et le tiens par la même occasion. Pendant quelques secondes tu vis un minuscule sourire éclairer son visage, alors que tu avais lâché dans un trait d'humeur la première connerie qui te passais par la tête. « Ouais… j’ai bien l’impression que c’est ça ! Mais bon il en est franchement pas à son premier coup ou fantasme tordu. Et question scénarios débile c’est vraiment le roi… et pas que dans nos « jeux de rôles ». » Quand tu entendis les mots scénarios et jeux de rôle tu ne pus te retenir de te tendre. Encore une fois la conversation prenait une tournure peu agréable, ça te ramenait encore à Val. Tu ne savais plus. Tu ne savais plus ce que tu ressentais. Parfois tes sentiments te revenaient en pleine face, t'étranglaient le coeur. D'autres fois tu le haïssait. D'un doigt tu te masses la tempe, alors que tu sens une puissante migraine monter.

Après cela, il reprit son discours, et s'effondra de chagrin. Tu vins l'enserrer dans une étreinte amicale se voulant rassurante. Vous restez comme ça un très long moment. Tu veux lui montrer que tu es là pour lui. Cependant, au bout d'un moment sa douleur te submerge, et tu n'arrives plus à retenir le barrage qui explose à son tour. Vos larmes en synchronisation dans un même chagrin. Tu aimerais prendre sa douleur, l'effacer, tu en as déjà tellement, tu n'en es clairement plus à ça près. Il vint poser une main sur ton bras. Tu avais un peu peur qu'il prenne mal ce câlin, parce que bon tu étais acteur porno toussa toussa, donc autant dire que ça te soulagea un peu. « Merci Anthony… merci de m’avoir écouté… de m’écouter. Tu n’imagines même pas à quel point j’en avais besoin. » Le gardant toujours contre toi. Il te confia alors que tu étais le premier à qui il confiait tout ça, il pensait que ses proches ne comprendraient pas. Au moins il avait des proches lui. Mais bon, c'est vrai que dépendant de l'ouverture d'esprit des gens c'était pas facile de leur confier des choses touchant à notre intimité. "- C'est normal, ça ferrait de moi un mauvais ami si je m'étais défilé hein." dis-tu en essayant d'avoir une voix relativement normale et douce. Mais au final elle sonne faux. Parce que tu ne vas pas bien. Contrairement à ce que tu essayes de montrer.

Finalement il brisa votre étreinte alors qu'il se retournait vers toi. Il vit que tu pleurais. La honte ! Tu le lâches et recule un peu. La paire de bras inférieurs croisés. Tu essuies tes larmes d'un bras. Il te sourit, avant de te tendre un mouchoir. Tu le prends, le remerciant d'un hochement de tête. Tu te tournes pour te moucher, ha et essuyer le sang qui n'avait pas encore séché sur ton pelage blanc. Voilà qui étais mieux. Tu étais déjà plus présentable. « Mais je ne parle que de moi depuis le début. Et toi alors raconte, qu’est-ce qui te vaut cette blessure ? » te demanda-t-il alors que tu te rasseyais sur ton tabouret. Vous resservant à boire avec le bouteille restée sur le bar. "-Ho ça c'est riiiien.. Pff.. Juste une colère de Valentino, mon boss. Plus impressionnant que ça ne l'est vraiment .." comme toujours tu essayais de faire semblant que ça allait, ça avait toujours été ton réflexe premier. Alors que tu étais pourtant à bout. Tu ne voulais faire couler personne d'autre que toi. Cependant tu savais où il venait en venir.. Et son regard désabusé te dit que ta tentative d'esquive de la loutre n'avait pas marché.. FUCK ! enfin tu ne le dis pas tout haut, mais tu le pensas très fort.

C'était ton tour Anthony. Tu soupires. Vides deux verres cul-sec. Essayant de te donner du courage. "-T'es sûr, tu veux savoir ?" dis-tu le regard sombre, et la voix plus rauque. Comme lui tu n'en as pas beaucoup parlé au tour de toi. Un peu à Cherri, mais jamais trop en détail, ne voulant pas l'alarmer plus que nécessaire. Connaissant son caractère explosif mieux que personne, tu veux pas qu'elle aille chercher des noises à Val qui est beaucoup plus puissant que vous, ça pourrait être dangereux pour elle. Mais Blitz n'était pas Cherri. Qui plus est il avait été parfaitement honnête avec toi, t'avait parlé de ce qu'il subissait, de sa douleur, de sa honte. Tu lui devais aussi cette honnêteté.

Bordel ! Tu ne savais même pas où commencer... D'une voix toujours rauque tu te lances. Les mots sont des pierres dans ta gorge. "-Ma relation avec mon boss Val, est compliquée. Enfin si on peut dire.. Elle a commencé à mon arrivée en enfer il y a 65 ans, j'étais à l'époque simple danseur dans un de ses clubs..." tu t'arrêtes alors qu'un frisson te parcours, tout était si simple à l'époque. "- Je.. j'étais jeune, naïf, et perdu.. Et un jour j'ai remarqué que j'avais attiré son attention. J'ai été lui parler, j'aurais pas dû... Il m'a embrassé, et j'ai senti des papillons dans mon ventre. Pour moi, c'était le coup de foudre. L'amour avec un grand A. On a entamé une relation. Et au début c'était le pied tu sais...Chaque jour était une fête délicieuse." dis-tu alors qu'un autre frisson de dégoût parcours ton corps, tu fermes les yeux un instant, ne voulant pas qu'il voit ton regard, soupires, bois une autre gorgée de vodka. Tu repris finalement. "-J'avais déménagé pour aller vivre à la tour des Vees avec lui, et il me supplia de devenir acteur porno, me promettant célébrité et argent, aimant assez le sexe et étant peu pudique je ne m'y suis pas opposé. La vie qu'il me faisait miroiter me plaisait vraiment. Je me disais que si c'est à ça que ressemblait l'enfer j'avais de la chance. Je n'aurais pas pu plus me tromper." sur la fin de ta phrase ta voix se brise en mille morceaux. La douleur t'assiège avec violence. Tu serres les dents. Tu as l'impression que ton coeur va imploser. Tu fais un petite pause salvatrice. Tu as mal. Il ne le voit pas mais tu te mords l'intérieur de la joue, pour essayer de te contrôler et de ne pas sombrer dans une phase autodestructrice. Et encore tu n'avais pas parlé du pire, tu ne sais même pas si tu y arriverais...Rien que te dire que tu as pu t'offrir entièrement à ce connard te mettais dans un état affreux. Tu ne comprenais pas pourquoi tu te mettais toujours dans cet état pas possible. Ce qui te faisait cet effet était probablement que tu étais mis face à la violence du fait que Val' ne t'avait jamais aimé. Tu vidas ce qui restais dans la bouteille d'une traite. Tu avais besoin de boire. Surtout s'il voulait que tu parles du reste.

I shoulda' guessed that this would happen
I shoulda' known it when I looked in your red-hot eyes, Spewin' all your red-hot lies.
What's the worst part of this hell?
I can only blame myself.

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