Uhoh we are in trouble [Adam]

"-Enfin réveillé Angel Dust ?" Hmmmm.. C'était quoi la ligne de dialogue déjà ? Tu n'arrivais pas à te rappeler. Les brumes sur ton esprit étaient trop profondes. Et ta nuque te brûlait. Tu avais chaud. Tu ne pouvais y voir. Tes paupières étaient lourdes. Bizarre. Tu sentais bien que quelque chose clochait, mais tu n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. Comme une impression de déjà-vu. Tu essayes de te lever mais tu es entravé, tu sens la brûlure caractéristique à tes poignets et tes chevilles. Sensation que tu ne connaissais que trop bien. C'était un des kink favori de Val'. Il semblait que pour une raison dont tu n'arrivais plus à te souvenir tu étais attaché. La brume commençait à reculer, et tu compris que tu avais revécu un souvenir. A la seule différence qu'ici ce n'était pas de l'acting, c'était pour de vrai. La peur s'empara tout entière de toi. Le souffle court, et le coeur battant à cent à l'heure, tu commences à t'agiter, mais rien n'y fait les liens qui te retiennent sont serrés trop fort. Dans ton agitation, tu finis par donner un coup de tête malencontreux. Tête qui se cogna à une surface non identifiée. Tu vis des étoiles. La douleur te lança jusque dans les omoplates. Tu ne pus retenir un "-Aïe, putain de merde" c'était divinement maléfique de t'avoir placé ligoté sur une chaise contre un mur. Le plan semblait bien construit.

Dans un soupir, tu réalises, que probablement personne ne se rendra même compte de ta disparation, et avec ta nouvelle non-immortalité tu risquais plus gros que jamais. Tu te dis qu'il fallait vraiment que tu arrêtes ces conneries, que tu finirais par y rester vraiment cette fois si tu n'agissais pas. L'idée te traversa un instant l'esprit, "et alors ?" mais tu la réfuta. Charlie avait placé tous ses espoirs en toi. Tu ne pouvais pas abandonner. Tu serras les dents à cette pensée. En dans un nouveau sursaut d'énergie, tu gigotes. Et le bandeau sur tes yeux tomba d'un des deux côtés, te laissant voir d'un oeil. Déjà tu ne reconnaissais pas du tout l'endroit. Cela ressemblait à un décor de film glauque. Une très grande pièce, aux vitres/portes brisées, sale, que le temps et la nature semblaient s'être réapproprié. Cette vision ne te rassurais pas vraiment. Ou alors c'était le début d'une blague vraiment très douteuse. En plus tu n'étais pas défoncé au point d'avoir oublié d'avoir un tournage aujourd'hui. Il n'y avait donc aucune raison valable pour que tu te trouves ici. Tu lanças un regard circulaire, dans le but d'analyser l'environnement. C'est alors que tu vis que ce que tu avais pris aveugle pour un mur n'en était pas un. Tu étais en fait attaché dos à une autre homme, qui se trouvait lui aussi ligoté sur une chaise. Ca expliquait la chaleur moite que tu sentais depuis le début. Non, pas que ça te dérangeait particulièrement. "- Hé, mon gars, t'es encore vivant ?" dis-tu à son attention. Te doutant bien que si tu ne l'as pas entendu jusque maintenant c'est qu'il doit être dans le même état que toi, ou peut-être pire, qui sait. 

En tout cas ce qui était sûr, était que tu ne voulais pas faire de vieux os dans ce lieu creepy. Il te fallait trouver une solution pour couper tes liens. C'est à ce moment que tu sentis la sensation fraîche de la chaînette que tu portais au poignet. En tendant bien l'oreille tu entendais des voix en fond. Il ne fallait vraiment pas traîner. Et l'autre mollasson qui n'avait pas encore repris connaissance.

Dans quel merdier tu t'étais encore fourré bordel ....Enfin c'est pas comme si tu n'étais pas coutumier de ce genre de situation. Les gens avaient pris au fil du temps l'habitude de t'utiliser à toute sorte de fins différentes. Valentino notamment. Et la plupart du temps tu étais bien trop dans la lune ou dans l'euphorie pour t'y opposer clairement. Bizarrement, tu avais la certitude que tu avais été drogué, mais tu n'en ressentais déjà presque plus les effets. Tu soupiras, presque déçu. Seul l'écho te répondit lorsque tu décidas de tendre métaphoriquement la main à la personne qui était ligotée avec toi. Et pendant ce laps de temps, tu essayais avec application de cisailler tes liens avec la chaîne à ton poignet, mais le stress de l'échec, et la panique rendaient tes mains moites, alors la chaînette t'échappait régulièrement. En plus l'odeur corporelle de la loque attachée dans ton dos commençait à t'incommoder sérieusement, il fallait que tu te casses de là, et vite. Soudain l'homme sembla émerger doucement pour demander encore cinq minutes. Quel âge avait-il ? Tu étais atterré.

Cependant, et contre toute attente le mollusque se réveilla enfin, et commença à s'agiter vainement. Tu sentis sa panique, ce sentiment que tu avais toi même ressenti il y a quelques longues minutes. Et il était transpirant. Berk ! Tu tentas de te décoller un peu de lui, de dégoût, mais c'était impossible. Alors que tu redoublais d'efforts pour tenter de vous libérer tous les deux, il se mit à parler. Ohh, il avait un cerveau finalement, intéressant. "Ok... Euh... J'ai peut-être trop bu hier, mais, j'crois pas avoir signé pour un plan coller/serrer avec un mec. Sorry, gars, c'est pas contre toi, mais, tu n'as pas ce qu'il faut là où il faut pour me plaire." Tu relâchas la chaînette un instant. Ecoutant ce qu'il avait à dire. Mais honnêtement pour brailler des conneries de ce genre c'était pas la peine.. Comme si un gros lard transpirant, lâche, et clairement homophobe aurait jamais pu t'intéresser.. C'était bien mal te connaître. Même en enfer tu n'étais pas désespéré au point de taper un déchet pareil, même pour une grosse somme d'argent. Tu soupiras.

Cependant il se sentit obligé d'ajouter une autre connerie, se sentant probablement si malin. "Sans rire, t'es qui ? Le consentement, ça te parle ?" Tu te tortillas suffisamment pour lui planter ton coude dans les côtes. Il commençait à jouer sérieusement sur tes nerfs. D'autant plus que c'était vraiment pas le moment pour se montrer puéril. Tu crachas, véhément au possible. "-T'es encore plus con que t'en as l'air ? Tu crois pas que si j'avais voulu profiter de toi, ce qui n'est pas le cas - même dans tes rêves - soyons clairs!, je l'aurais fait quand t'étais dans les vappes ? Et puis comment je me serrais attaché à toi tête-de-gland ? Jsuis pas un putain de poulpe." Si tu n'étais pas attaché à lui, et que le frapper ne te ferrait pas mal à toi aussi, honnêtement tu l'aurais fait. Ce gars était vraiment la lie de l'humanité.. Ca te rendait barge. Tu avais vraiment hâte que ce soit fini, pour avoir l'extrême plaisir de ne plus jamais le revoir. "-Bon, ceux qui ont un cerveau - pas toi, réfléchissent à comment nous sortir de cette merde. T'aurais pas un truc en métal sur toi des fois ?" En penchant très fort la tête sur le côté tu réussis à frotter ta joue sur ton épaule, et à faire glisser le bandeau. Ton regard est vite attiré, vers un de tes liens, celui du pied gauche qui est plutôt bancal. Tu commenças à tirer dessus avec force.

Quand il rouspéta alors que tu venais d'en profiter pour lui enfoncer de façon déloyale ton coude dans les côtes, tu ris intérieurement. Il l'avait bien mérité. Il n'avait qu'à pas tenir des propos à la limite de l'homophobie devant toi. Même si le fait d'être gay était un pêché dans la bible, c'était ce que tu étais, et pas un simple choix, c'est pas comme si tu pouvais changer ce trait de ta personne comme on change de slip. "J'sais pas, y'a peut-être un deuxième tordu dans la pièce qui s'en est chargé. J'y vois rien, j'te signale." Arrêtant un instant de te battre avec le lien un peu plus lâche à ton pied pour écouter ce qu'il disait, même si tu te doutais que ce ne serrait encore une fois probablement pas d'une très grande intelligence. Ha donc il n'avait pas réussi à enlever le bandeau qu'il avait sur les yeux. Tout le monde n'avait pas la chance d'être aussi souple que toi. Tes yeux roulèrent dans leur orbite. Encore une fois tu étais atterré  par son discours. Cependant, cette fois tu décidas de ranger tes crochets à venin, te disant que peut-être l'insulter n'était pas le bon moyen pour le faire coopérer. Vous étiez deux dans ce merdier, il t'aiderait à en sortir qu'il le veuille ou non. "-Si je peux te rassurer, pour le moment nous ne sommes que tous les deux. Mais il y a des voix dans le lointain.. Si tu veux je serrai tes yeux chéri" dis-tu d'une voix neutre, te permettant tout de même une petite plaisanterie pour essayer de détendre l'atmosphère. 

Tu ne savais pas qui il était, ni d'où il venait, ni ce qu'il avait fait pour atterrir là avec toi. Mais franchement, il était super doué pour énerver les gens apparemment. Il avait aussi l'air d'être un peu un lâche. De toute façon tu t'en fichais de tout ça.. Tout ce qui comptais c'était ta propre survie. En ce qui te concerne tu n'arrivais pas à te rappeler ce que tu avais pu faire pour t'entraîner toi-même dans ce guêpier. De toute façon, quoi que tu fasses, et avec ton caractère compliqué tu t'attirais toujours les foudres de ton entourage. Val te trouvait trop désobéissant, Charlie trop soumis à Val. Pendant cette très courte introspection, tu continuais d'essayer de défaire le lien à ton pied. L'homme inconnu, bien lancé dans la discussion continua son monologue. "Donc, du coup, si ce n'est pas un plan chelou, c'est quoi le deal ? Rançon ou un truc du genre ? Oh, et puis, je m'en fou. Lute ne va pas tarder à se ramener pour me tirer de là." Il était insupportable... Attendez il avait dit "Lute" ? No way !! Donc c'était à Adam que tu étais ligoté.. Ca expliquait beaucoup de choses.. Notamment le fait que tu ne pouvais pas le piffer. Il ne le voyait pas, mais à cet instant précis tu avais un grand sourire démoniaque sur le visage. Il crut bon de valider ce qu'il venait de dire en disant que c'était son truc de voler à son secours de gros-plein-de-soupe-inutile. Il rajouta même qu'il lui demanderait de te libérer aussi, se faisant passer pour quelqu'un de gentil. Quelqu'un de gentil que tu savais pertinemment qu'il n'était pas. Il s'enfonça plus profondément sur sa chaise. Vos deux dos étaient collés. Berk, berk! Ca te donnait envie de vomir. Tu te gardas bien de commenter, cependant tu avais à présent une information intéressante que lui n'avait pas. Si tu y pensais tu l'utiliserais de façon intelligente le moment venu. Mais là tu avais d'autres priorités.

Un long silence s'installa. C'était reposant un peu.. D'une autre contorsion, tu attrapas à nouveau la chaînette à ton poignet et repris l'idée que tu avais de cisailler tes liens avec. Ca te prendrait du temps, mais si tu restais concentré, tu y arriverais. Soudainement Adam se réveilla, il s'était redressé vivement, avait tiré sur ses liens et t'avais demandé de répéter ce que tu as dit. La pièce était enfin tombée, et il réalisait enfin qu'ils étaient vraiment en danger. Il lui en avait fallu du temps.. "-Tu parles du bidule en plastique pour faire de la guitare ? Ouais bien sûr ce serra très utile.." dis-tu ironique, avant de rapidement te taire, ayant entendu un bruit venant d'une pièce adjacente. Tu redoubles d'efforts pour cisailler vos liens, mais tu as l'impression que ça ne marche pas, alors la peur commence à monter.