Ce matin là tu te réveillas dans un lieu inconnu. Dans le pieu d'un inconnu pour être tout à fait exact. Tu ne savais même pas comment tu avais fait pour dormir avec ses ronflements tonitruants. Et ta tête te semblait prête à exploser. En te redressant tu sens une douleur se réveiller. Un regard à ton corps nu dans le miroir t'indiques que la nuit a été violente. Tu avais des bleus à divers endroits. Et merde ! Tu devrais encore les couvrir de fond de teint pour bosser. En plus tu avais shooting aujourd'hui ! A quoi tu pensais encore bordel ! Et bon Barty n'apprécierait pas du tout le fait que tu aies découché en plus. Tu allais encore t'en prendre une... Bon celle là tu l'aurais méritée, alors que celle de cette nuit tu n'en étais pas tout à fait sûr. Alors que tu fulminais mentalement, le ronfleur émergea dans le monde réel tu lança un regard et dit d'une voix encore à moitié ensommeillée "-Tu viens te recoucher babe ?" tu lèves les yeux au ciel, les bras croisés. "-Alors j'aurais adoré Chéri, mais je bosses aujourd'hui... Et grâce à toi je vais me faire réprimander, encore.." dis-tu en montrant les bleus sur ton corps. Vous finirez quand même tous les deux sous la douche. Honnêtement tu n'avais aucune idée d'où tu avais encore pu le ramasser lui. Mais tu ne le reverrais pas...Physiquement il n'était pas du tout ton type, et en plus il était incapable de respecter ton corps parfait.  

En marchant dans la rue tu t'allumes un reste de joint. Et une journée de plus à ton compteur de nouvel humain. Tu ne savais pas trop par quel miracle tu réussissais à garder ce corps fragile vivant. Bon par contre il n'était plus tout à fait sain, avec tout ce que tu t'envoyais. Personne n'arrivait à comprendre que ce n'était plus une question de choix. La drogue avait fait de toi sa pute, à l'instar de Val. Complètement noyé, suffoquant, tu n'arrivais plus à t'en défaire. Même si tu essayais parfois vraiment de te tenir loin de toute cette merde. Elle finissait toujours pas te rattraper et t'étrangler. Tu soupires. Pensant que tu dois rentrer nourrir Nuggs. Tu te promis d'ailleurs d'essayer de ne plus découcher. (Restait à voir si tu y arriverais). Tu fis donc un crochet rapide par l'hôtel Obsidian. Tu fus assez soulagé de remarquer que Barty n'était déjà plus là. Tu pris le temps de donner un bain à Fat Nuggets, et aussi de lui faire un gros câlin, puis tu commenças à t'apprêter. Tu avais rendez-vous à 14h à l'autre bout de la ville, il ne fallait pas trop traîner.  

Encore un shooting ennuyeux; car ultra hétéro normatif. Ils te firent porter une veste en cuir noir, et une rouge aussi. C'était pour une affiche publicitaire pour un parfum. Qui en plus ne te plaisait même pas. Mais ça payait super bien. Et vu ce que te coutais la chambre d'hôtel et Barty, tu ne pouvais décemment pas refuser ce shooting. Comme toujours dans ce cas là, tu te contentes de faire ce que l'on attends de toi. De vendre ton corps à l'objectif. D'en faire ta cible principale. Les spots lumineux te font mal aux yeux. La fille qui participe au shooting avec toi ne fait que glousser ou se plaindre. De ton côté tu es solaire et docile. L'homme de la situation. Après quatre heures de shooting, tu as le corps endoloris à force d'avoir du garder la pose immobile. Mais le photographe est très satisfait. Il te remercie et te confirmes que tu serras surement rappelé. Excellente nouvelle ! Un mince sourire étire tes lèvres.

Ton téléphone sonne. Tu le sors de ta poche arrière ! Tu regardes la notif. C'est déjà aujourd'hui, merde ! Tes yeux s'écarquillent. Tu avais un peu oublié, mais c'était aujourd'hui que tu avais prévu de revoir ton nouvel ami Clarence. Celui sur lequel tu avais sauter sans aucune honte, et qui en te jetant à terre, avait fait que tu avais eu une légère fracture du coccyx. Tu avais dû être en arrêt 10 jours et perdu bcp d'argent. Mais tu n'étais pas un revanchard. Et au fond tu te disais que tu l'avais bien mérité ce retour de karma instantané. Husk se serrait bien foutu de ta gueule. Tous les deux vous vous étiez donné rendez-vous au parc. T'aurais préféré un bar mais bon.. Il t'avait envoyé un sms très mystérieux il y a quelques jours. Mais bon il était encore bien trop tôt pour le rejoindre.  

Tu décidas alors de manger un bout en ville, après tout tu avais travaillé dur cette après-midi, tu l'avais bien mérité. Et tu n'avais rien mangé depuis, tu ne savais plus quand en fait, vu qu'il y avait un trou d'au moins cinq heures dans les souvenirs de ta nuit passée. Tu avais envie de te faire un bon restau italien là. Après environ une heure trente à arpenter la ville, tu trouvas un établissement que tu pensais décent. Tu commendes une lasagne, et une pizza. Ca suffirait à te rassasier, pour le moment. Tu bus un peu de vin en accompagnement. Seulement deux trois verres, rien de bien méchant. C'était plus amer que la vodka. Au dessert tu pris un tiramisu. Tu en acheta un deuxième pour Clarence. S'il venait du boulot il aurait peut-être faim. Tu subtilisas la cuillère de ton propre dessert, presque sûr que c'est pas ce qui t'enverrait en enfer. Tu payes l'addition et pars d'une démarche féline.

Une fois l'heure arrivé, tu rejoins le fameux parc. Que tu parcourus à la recherche d'un joli trentenaire, bien habillé et aux cheveux mi-longs bruns foncés. Surement une bouteille d'alcool à la main. Tu finis par le localiser, il a un sac à ses pieds. Tu portes un jeans slim noir délavé, un pull couleur bleu ciel, une chemise blanche, des bracelets, des boots noires, et un ruban au tour du cou bleu foncé. Tu as une petite boîte dans les mains, renfermant le tiramisu. En approchant d'une démarche détendue, tu as pourtant peur qu'il s'enfuie en courant. Détendu en apparence, tu viens t'asseoir sur le banc à côté de lui, d'un mouvement léger et rapide, croises les jambes, maniéré. Tu lui lances un regard. Il a pas l'air super bien, ça t'affectes mais tu n'en montres rien. Tu lui dis d'une voix neutre avec une très légère teinte aguicheuse "-Salut Clarence, tu as eu une bonne journée?" Cette fois, pas de masque. Juste toi. Et pas de petit nom, tu avais fait un gros effort pour ne pas l'appeler chaton comme lors de votre première rencontre.

Assis sur un banc cinq minutes avec toi, ha quoi c'est pas ça ? Tu patientais sagement que ton camarade se décide à te répondre. D'habitude la patience ne t'allait pas vraiment au teint, mais lors de votre dernière rencontre, il t'avait bien fait comprendre que tu devais respecter les limites des autres, et surtout les siennes. Donc tu étais là dans le plus grand des inconforts à devoir te forcer à essayer d'être une meilleure version de toi. Ce n'était pas un mince effort que tu faisais là. Même si tu ne savais pas vraiment pour qui, puisque la pièce n'était toujours pas tombée dans ton esprit. Le regard simplement posé sur ton nouveau - pas si nouveau - ami, tu le regardes se passer une main sur le visage, et boire une gorgée de la bouteille qu'il tenait en main fermement.  « Pas vraiment… En fait, je ne sais juste pas quoi penser de cette journée. Pas encore... » avait-il finalement lâché d'une voix avec une pointe de lassitude, mais aussi de trouble. Bizarre ça ne lui ressemblait pas trop. Lors de votre première rencontre il s'était montré ronchon, en colère, bourré, mais pas troublé. Tu devines sans peine qu'il a du se passer un truc. Il te lances un regard que tu n'arriva pas à déchiffrer. Il fit une petite pause pour ouvrir son sac, en sortir une bouteille et ta la tendre en ajoutant.

« Je sais pas si tu considère que ça vaut la tournée que je te dois, mais j’ai pensé à toi en quittant le taff. Autant ne pas boire seul, hein ? »  D'un geste rapide et gracile tu t'empares de la bouteille, et al déposes à côté de toi sur le banc. Assez touché qu'il se soit souvenu de ce que tu bois de façon habituelle. Tu n'avais pas l'habitude qu'on fasses attention à toi. Tu lui fis un petit sourire sincère. "-C'est un bon début en tout cas." dis-tu d'une voix joueuse, en lui lançant un regard mutin. Tu lui pose la petite boîte contenant le tiramisu sur la jambe, et tu te tortilles pour attraper la cuillère dans ta poche de jeans, que tu posa à côté de la boîte. "- Je t'ai pris un petit truc aussi, je pensais que t'aurais peut-être faim après le boulot." Tu retires très vite ta main, et lèves les bras en l'air  de façon théâtrale, pour ne pas être tenté de forcer un contact. La dernière foi ça s'était mal passé. Même si l'attirance physique que tu ressentais pour lui demeurait inchangée.

Tu sentais qu'il y avait quelque chose, quelque chose qu'il ne te disait pas, qui ne sortait pas. Quelque chose qu'on ne disait apparemment pas au premier qui vous sautait dessus. Ca l'embarrassait, et toi aussi un peu. Un silence s'installa entre vous, lourd et palpable. Tu en profitas pour faire sauter le bouchon de la bouteille qu'il t'avait offerte, et en bus une gorgée. Cet alcool que tu aimais tant, et qui certaines soirées coulait à flots. Le goût puissant de l'alcool bien camouflé derrière le côté sucré et acidulé de la framboise. Ca n'en restait pas moins un alcool fort. De toute façon tu n'aimais pas être si sobre, ça te rendait plus sage.. hm.. moins spontané. Ennuyeux à en crever. Le son de sa voix attira à nouveau ton regard. « Aujourd’hui, quelqu’un venant de mon passé s’est pointé à mon taff… Jusqu’à ce matin, j’aurais tout donné pour ne plus jamais le revoir… Mais… Il y a quelque chose qu’il m’a dit et… Je dois avouer que je ne sais pas si je dois le croire ou pas. » Tu le vis boire avant et après son explication. Quelqu'un de son passé ? Tu te dis qu'il a bien de la chance. Toi aussi tu aimerais revoir certaines personnes venant de ton passé - enfin pas toutes. En cinq ans, aucun d'eux ne s'était manifestés, c'est long cinq ans... Enfin sauf tout récemment où Husk et Alastor t'avaient retrouvé sur Instagram. Tu ne savais pas par quel miracle d'ailleurs. Mais tu avais été trop couard pour leur proposer de se revoir pour l'instant.

Sur le banc, tu le vis s'asseoir le dos plus contre le dossier pour mieux te regarder, tu l'imitas, tu t'assis en indien. Ta bouteille entre les jambes. Tu la fais un peu tourner, regardant la vodka danser à l'intérieur, cherchant quoi lui répondre. Bien conscient que son regard scrute toute réaction venant de toi. Finalement tu relevas vers lui un regard se voulant compréhensif. "-Bah ça dépends, tu as confiance en cette personne ?" dis-tu en t'appuyant sur le dossier du banc qui se situe à ta droite. T'avais mal au dos. Cette position était pas la plus agréable en fait, pour une grande asperge comme toi. Mais il semblait vouloir éluder toute réponse ou questionnement supplémentaire. But encore. Soupira avant de te poser une question, belle diversion Clarence. « Enfin. Comment ça va toi ? Le boulot a pas été trop chiant ? » Tu poses ta tête sur ton coude qui est appuyé sur le dossier du banc. Faisant ta dramaqueen. Tu dis d'une voix que tu voulais légère et drôle "-Le train-train quotidien d'une célébrité tu sais." Tu te redresses brusquement portant ton coude à ton front, fermes les yeux et te redresses, comme si ta vie était difficile. Rouvrant les yeux, tu laisses ton bras retomber, souris, tire la langue en coin. "-En vrai ça s'est bien passé, tu as devant toi la nouvelle égérie d'un parfum qui s'appelle Poison. Ca mérite bien de trinquer, non ?" dis-tu en lui tendant ta bouteille. Tu faisais toute cette comédie car tu sentais bien qu'il n'était pas super bien, tu voulais juste l'amuser un peu, le distraire de ses problèmes, ne fut-ce que que quelques secondes.

Alors qu’il te remerciais de lui avoir apporté une collation, tu remarquas non sans une pointe de joie un sourire éclairer légèrement son visage renfrogné. Et une nouvelle fois il butta sur ton prénom. Quel drôle de tic de langage, te dis-tu. Peut-être avait-il eu un problème avec un autre Anthony par le passé ? Sans même imaginer une seule seconde que la raison était en fait tout autre. En fait tu décidas d’attribuer son bégaiement au fait qu’il semblait déjà rond comme une pelle, et épuisé. Tu te surpris à te demander à quelle fréquence il travaillait, et s’il se surmenait ? Bien que ce ne soit pas vraiment tes affaires, et qu’en plus au vu de ton train de vie infernal, ce serrait vraiment voir l’aiguille dans son œil, et occulter volontairement la poutre dans tiens. Assez ironique comme situation.

La discussion continua, même si tu sentais que lorsqu’il aborda le sujet suivant il était plus tendu, et bien qu’il te parlait, sûrement en faisant un gros effort, il était dans la retenue, tu le sentais bien. Tu le connaissais assez peu au final, son langage corporel t‘étais inconnu, et étant peu communicatif tu n’arrivais pas à déchiffrer ce qu’il ressentait. Ça te frustrais un peu, sans que tu saches vraiment pourquoi. Quand tu perçus une très brève ouverture, tu t’engouffras dedans, et essayas de lui donner une piste de réflexion. Enfin c’était un peu égoïste aussi, tu ne comprenais rien à la situation, et il t’offrait un mur infranchissable pour toute réponse. Tu voulais le faire réagir un peu, pour pouvoir lui tirer les vers du nez. Sa réaction fut immédiate, il ne put retenir un rire sarcastique et jaune. Avant de poser un nouveau regard sur ta personne, de hausser les épaules et de te répondre que non il ne fait pas confiance à cette personne. Ouais c’était dur parfois de faire confiance, depuis ce qui t’étais arrivé avec Val tu avais aujourd’hui vraiment du mal à accorder la tiennes à autrui. Difficile de faire confiance aux autres quand on a déjà pas confiance en sois. La tu comprenais parfaitement ce qu’il ressentait. La confiance est une pute. Tout le monde la veut, mais à la moindre contrariété elle se casse, et la faire revenir est compliqué à moins d’y mettre tarif. Et encore une fois tu sentis ce malaise, Clarence ne souhaitait apparemment vraiment pas s’appesantir sur le sujet. Très vite il détourna la discussion, te demandant si ça avait été au boulot, s’enquérant des détails. S’il souhaitait à ce point noyer le poisson, tu ne serrais pas celui qui allait l’en empêcher.  

Surtout que sa diversion t’amenait à parler de toi, ce qui soyons francs, était probablement  un de tes sujets de discussion favori. Tu fis des efforts, pour le distraire le plus possible, en lui faisant ton show, comme tu en avais l’habitude. Après toutes ces années c’était devenu instinctif, presque naturel en fait. C’était ancré si profondément dans ton être. A la seule différence que là tu n’étais pas sur scène, les projecteurs n’étaient pas braqués sur toi. Il n’y avait que Clarence et toi sur un banc au milieu d’un parc désert et un vieux lampadaire à la lumière jaunie par les années.  Alors que tu faisais le con tu vis un sourire se déposer sur son visage. Enfin c'était avant qu'il n'analyse ton discours. Tu vis son regard changer. « Poison ? C’est pas un drôle de nom pour un parfum ? » Tu levas un sourcil. "- C'est pas moi qui choisi de toute façon" dis-tu d'une voix dubitative et un peu ennuyée, si c'était toi qui avait choisi ça aurait été certainement bien plus graveleux. Cette idée te fit sourire. Tu te dis tout de même que le poison te suivait, même dans ce monde. Heureusement pour tes petites fesses que Valentino ne se trouvait pas sur cette île. Tu avais enfin pu reprendre un peu ta vie en mains. Et te faire même un nouvel ami, enfin c'est ce que tu croyais.

Clarence te tendit sa bouteille pour trinquer, tu te saisis de celle qu'il t'avait offerte, et avec douceur fit tinter le verre de sa bouteille. Tu bus une petite rasade de vodka. Tu voulais garder les idées claires pour l'instant. Cependant en entendant son discours, tu lui adressas un demi-sourire triste. Cela faisait remonter des souvenirs, mais aussi un sentiment de profonde solitude. Le doute passa dans ton regard, cela ne dura qu'une fraction de seconde. Le choix de ce mot précis t'avait fait tiquer. "Loser" Autrefois ton ami Husk, t'avait montré qu'en s'acceptant sois-même et en parlant, on pouvait aller mieux. Etais-ce dont Clarence avait besoin là tout de suite ? Le problème étant que les mots c'était pas trop ton truc. Si ce n'est pour les insultes. Mais ce n'était pas ce dont Clarence avait besoin. Tu étais vraiment un piètre ami...Tu ne savais pas trop quoi faire...Tu détournas le regard, te laissant absorber par le paysage quelques secondes. Deux oiseaux voletaient de concert dans le couchant. Il n'attendit d'ailleurs pas ta réponse pour repartir à l'assaut.  « Je suppose que certaines personne de ton passé te manque bien plus qu’elle ne pourrait l’imaginer, n’est-ce pas Anthony ? » Tu lui lances un regard légèrement suspicieux en te redressant, croisant les bras. Bizarre. Si plus tôt tu le trouvais très distant et poli, là, il  s'adressait à toi de façon très personnelle, comme si vous étiez intimes. Et ça ça te faisait vraiment bizarre.

Et si jusque là tu te contentais d’écouter sagement en essayant de te montrer bienveillant, en essayant de le faire sourire pour le distraire de sa journée merdique, là tu avais juste l’impression qu’il te prenait pour un abrutis. Qu’il se moquait et jouait avec toi. Et ça, ça t’énervait beaucoup. Tu avais cru qu’il pourrait être ton ami. Ça te décevais et te frustrais. Sans crier-gare, tu décroises les jambes, prends ta bouteille, te lèvres rapidement. Presque prêt à partir. Contrarié. Ce qui te faisais le plus de peine là-dedans, c’est qu’il avait raison. Tout ce que tu avais construit en enfer t’avait été cruellement arraché. Tu t’étais retrouvé ici, seul, tout nu (façon de parler, enfin quoi que) à devoir tout recommencer à zéro. Cette douleur rien ne pourrait la combler. Tu avais beau t’enfiler toutes les substances existant, tous les mecs à peu près potables, ce trou ne se remplissait jamais. Et à présent que tu pensais avoir enfin réussi à de nouveau avoir créé une relation saine, dépourvue de presque tout vice, voilà qu’on te renvoyait ton passé en pleine poire. Tu n’avais pas envie d’en parler… Encore moins avec quelqu’un que tu connaissais si peu… Tu as beau être debout, tu n’arrives pourtant pas à tourner les talons. Interloqué.. Te demandant qui il est pour se permettre de te brusquer comme ça. Ca se trouve c’est une vengeance?

Tu sentais ce profond malaise qui s'était installé entre vous. Malaise qui te détruisait. Ne serrais-tu plus jamais capable de nouer des liens, ne fus-ce qu'amicaux, avec qui que ce soit ? Tu ne demandais pas la lune pourtant..... Mais eh après tout, tu l'avais mérité.... A force de te conduire comme une sous-merde avec tout le monde! Mais ça faisait mal quand même.. La discussion continuait malgré tout, tu continuais de l'alimenter en faisant le pitre, même si ton interlocuteur te paraissait de plus en plus distant, préoccupé par autre chose, l'esprit ailleurs. Et ça ne faisait qu'amplifier le malaise que tu ressentais. Tu te mords la lèvre, pour réprimer une nouvelle vague d'idées autodestructrices.

Entendant ses derniers mots, tu t'étais brusquement levé, emportant la bouteille qu'il te devais, pour la dernière fois. Tu avais cru que vous pourriez être amis. Juste des amis, passé le petit malaise causé par ton attitude. De vrais amis, qui sont là l'un pour l'autre en cas de coup dur. Qui noient leurs problèmes dans l'alcool, ça c'est un point commun que vous partagez. Cette idée te ravissait. Tu avais mis de côté cette attirance que tu avais pour lui, il n'était pas prêt pour ça, et ne le serrait surement jamais. Et c'était peut-être pas plus mal ainsi. En revanche, tu avais bien besoin d'un ami. ET putain de bien sûr que l'hôtel te manque, chaque seconde, chaque minute, de chaque putain de jour passé sur ce caillou imbécile. La famille que tu y avais trouvé, tu la pensais éternelle. Mais après tu avais été aspiré ici, et t'étais retrouvé seul, encore, pour changer...... Ce qui te faisais le plus de mal, est que tu n'avais jamais eu l'occasion de leur dire à quel point ils comptaient pour toi. (Ton masque si profondément enfoncé sur le visage, qu'il avait un peu fusionné avec ta peau.) Et maintenant ce n'était plus possible... Cette idée manque d'ailleurs de te faire vomir ou pleurer. Un peu les deux à la fois. C'est à peine perceptible, mais tes jambes tremblent. Tu lui tournes le dos.

Tu es simplement là. Vibrant de colère et d'émotions diverses. Cependant tu n'arrives pas à partir. Quelque chose, tu ne sais pas quoi, te retiens. Tu serres tes bras contre toi-même, essayant de te calmer. dans ton dos, tu entends Clarence prendre une longue inspiration. Et dire sur ton de voix indéchiffrable pour toi « Je vois bien que tu n’aime pas ce que je t’ai dit, je vais donc te dire ça de façon plus direct… Hmf… Je sais pas si tu trouvera ça plus plaisant, mais écoute moi. S’il te plais. Ecoute moi jusqu’au bout… Angel Dust. » C'était la deuxième fois qu'il utilisait ton nom de danseur et d'ancien acteur porno. Si d'une certaine façon ça te trouble et te trigger, tu essayes de relativiser en te disant qu'il est surement un client du LUX, qu'il n'y que là qu'il peut l'avoir entendu. Bien loin d'imaginer la bombe qu'il s'apprête à faire exploser entre vous. Et il te demande de l'écouter jusqu'au bout. Tu n'es pas patient du tout. Alors c'est très dur pour toi. Tu te retournes cependant pour lui faire face, poses un regard à mi-chemin entre la colère et la tristesse sur lui. Tu le suis du regard quand il se lève en soupirant du banc, et vient se poser en face de toi. Lui qui évitait ton regard jusque là posa des prunelles décidées dans les tiennes.  Il soupire et balance enfin la bombe. « C’est moi… Husk… »  

Tu te retrouves foudroyé sur place. Incapable de bouger un muscle, ou de penser. « C’est moi… Husk… », ton coeur tambourine dans ta poitrine, lui qui était brisé il y a encore quelques minutes. « C’est moi… Husk… » Ses mots résonnaient en boucle dans ton esprit. Au point de t'en donner le vertige. Physiquement tu affichais simplement un rictus surpris sur le visage, un sourcil arqué. Mais à l'intérieur de ton corps, et dans ton esprit, c'était le grand chamboulement. Un cataclysme. Clarence = Husk. Ton cerveau n'arrivait pas à enregistrer cette information. Même si il fallait reconnaître qu'ils avaient en effet beaucoup de points communs : l'alcool, le côté grognon et séduisant, le côté détaché, le fait qui t'ai jeté par terre, les limites... Mais même comme ça ton cerveau rejetait l'information. Tu manquais d'air. Ton coeur battait la chamade. « C’est moi… Husk… » Tes pensées furent alors attirées vers un souvenir. Tu te souvint de ce jour où tu l'avais rencontré. « Bordel ! Ne fais pas ça Anthony. » t'avait-il dit juste après t'avoir jeté à terre, alors que tu avais sauté sur ses genoux. Tu portas une main à ta bouche. Devenant rouge comme une pivoine. Mais alors.. c'était lui..? Oof, tu avais besoin d'alcool. Sortant de ton immobilisme tu pris une très longue gorgée de vodka framboise, les yeux fermés. Tu n'arrivais pas à calmer les battements de ton coeur, et ta respiration. Plus fébrile que tu ne l'as jamais été. Clarence = Husk. Tu.. Tu n'arrivais pas y croire...Comment ? Comment étais-ce même simplement possible ? Le destin avait été bien cruel de te séparer de ta famille si longtemps. Pourquoi fallait-il que tout soit si compliqué et si dur dans ta misérable vie? Tu avais l'impression que ton cœur allait sortir de ta poitrine à battre à cette cadence. Husk t'avais tellement manqué pendant ces cinq longues années. Chaque fois que tu allais dans un bar, tu avais une pensée pour ton ami que tu croyais resté en enfer, ainsi qu'un petit pincement au coeur. Tu esquisses finalement un mince sourire, illuminant un peu un visage éteint et noircis par les larmes. Tu avais cru ne jamais le revoir. Abattu par le chagrin et l'ascenseur émotionnel, et surtout la pièce qui tombe dans ton esprit avec brutalité, tu vacilles et t'effondres sur les genoux. Milles questions se bousculaient dans ton esprit, mais pour l'instant tu es bien incapable de parler. Tu gardes la tête basse.

Un instant ton regard glisse sur le côté, il te serrait en fait très simple de t'esquiver. De fuir tout ce qui te tombe sur la tête. De fuir ces putains de sentiments qui se mélangent en toi, et te bouffent de l'intérieur, t'attirent plus profond vers les abysses. T'as même plus d'angel dust dans ta poche pour t'apaiser.. Tampis ce serrait l'alcool..... Cla..non Husk t'en avais apporté. Toujours dangereusement immobile, comme chevillé au sol, ton regard évitant soigneusement le siens. Si tu restais là, faisant genre que t'existais pas, le sol finirait-il par t'avaler se refermant sans bruit sur ta personne ? Tout était tellement plus facile en.. OUI, tout était tellement plus facile en enfer... Enfin si on omettait ce connard de Val, mais le reste n'étais pas si merdique. Ce constat te rendais perplexe et te terrifiais à la fois.. Tout dans ce nouveau toi empestais la faiblesse. Là t'avais vraiment très envie de te faire du mal. *Tu devrais être content bordel ! Qu'est ce que tu fous sale con!* penses-tu. Et c'est vrai, tu n'étais enfin plus seul. Tu avais espéré ce jour depuis le premier jour de ton arrivée sur l'île, et là que tu l'avais sous le nez tu n'y arrivais pas. Tu n'arrivais pas à avouer à ton ami à quel point il t'avais manqué. La peur t'enchaînait le coeur. Cette peur que ça devienne étrange entre vous, que ce ne soit plus jamais pareil. Surtout que euh avec ce qui s'était passé entre vous ici.. A cette pensée, tu avais senti à nouveau une pointe de désir se mêler à l'ouragan d'émotions qui rugissait déjà en toi.

Tu fis mine de relever les yeux vers lui, alors qu'il s'excusait de ne pas te l'avoir dit plus tôt, avant de les détourner tout aussi rapidement. Le malaise pesait lourd sur vos épaules. Toi qui pourtant étais relativement hermétique à ce sentiment à l'accoutumée, n'ayant aucune limite, aucun tabou et aucun trigger. Tu avais l'impression d'étouffer de ce terrible malaise. Tes prunelles inexpressives posées dans le flou confortable du vide, rencontrèrent finalement un obstacle. Cet obstacle c'était Husk. Il s'était agenouillé face à toi, s'était approché et avait passé sa main dans ton dos. Au contact, tu frémis, de façon presque instinctive. Que.. QUOI ?!? Husk venait de te prendre dans ses bras ? Le même Husk, qui t'avais repoussé de si nombreuses fois par le passé. La dernière fois avait été si violente que ça t'avais fracturé le coccyx. Tu étais scié et confus, presque paniqué. Et si .. Et si il te le reprochait ? Euh... C'était inédit tu ne savais pas trop quoi faire pour être honnête. D'une main douce il avait commencé à faire des petits cercles dans ton dos. Tu ne savais pas vraiment ce que c'était supposé te faire. Alors dans le doute tu restas juste là. Les yeux fermés, profitant juste de la douceur. « Angel… Anthony… Ça va aller... T’es plus seul maintenant... » ajouta-t-il, après un temps qui te parut être une éternité. L'entendre prononcer ton prénom te fis bizarre. C'est comme s'il avait pris une autre dimension aujourd'hui. Comme si Husk te voyais enfin. Toi le gamin de cent ans, perdu dans le brouillard, complètement brisé. A cette pensée la douleur mentale repartit. Tu avais machinalement commencé à gratter la peau de ton poignet, comme si elle te brûlait.

« Ça va aller... » alors qu'il dit cela tu daigna enfin lui adresser un regard confus. Tu avais perdu le nord. Fort heureusement il ne pouvait pas lire le déluge qui te secouais tout entier. Il y avait une part de toi qui voulait se dire que c'était très agréable d'être juste là dans ses bras, et surtout que ce geste soit venu de lui. Autrefois tu passais ta vie à l'aguicher, ne le respectant pas du tout, c'était vraiment nul. A force de le fréquenter tu avais appris à vraiment l'apprécier et à le respecter. Et ici...., sans le savoir, tu avais recommencé. Heureux sont les putains d'abrutis....Tu avais encore bien failli tour foirer, avec un de tes seuls amis. Ca te rendait barge.... Il  répétait que ça allait aller. La part naïve de toi voulait y croire, vraiment. Mais ta noirceur, ta douleur, étaient toujours là, à te faire tout voir en noir. Elle pulsait. Tu la sentais, dans ton coeur, dans ton esprit. La sombre ritournelle qui ne te quittais jamais vraiment. *De toute façon qui voudrais d'une pute camée ?* Tu te rappela qu'il avait légèrement souri tantôt, mais là il ne restait que cet air grincheux qu'il affichait toujours. Tu t'étais surpris à te dire qu'il était beau quand il te souriait.  

"-Euhh, Husk, tu vas bien ?" finis-tu par dire d'une voix plutôt inquiète. Même si le moment était agréable et que tu en profitais égoïstement, tu ne voulais pas qu'il ait de regrets plus tard, ou pire qu'il te le reproche. Pour toi c'était clair qu'il le ferrait surement. Il dirait que tu l'avais apitoyé avec tes larmes de crocodiles. Et même toi, si on t'avais dis que tu réagirais comme ça, tu te serrais insurgé. Mais ça faisait beaucoup pour une seule journée. Beaucoup de travail. Une tension accumulée depuis de longs jours à cause de l'absence de Barty, et toutes ces émotions à la con. Et c'était Husk..

C'est Husk .. Bien sûr que c'était lui ! Ca ne pouvait être que lui ! Mais t'étais bien trop con pour voir derrière les visages, ça c'était bien plus son truc à lui. Et bien trop con pour accepter la facilité, que dis-je l'évidence, même quand elle se trouve à deux putain de millimètres de tes yeux aveugles. Mais cette étreinte c'était nouveau. Pas déplaisant du tout. Le seul contact physique que vous aviez eu, c'était ce terrible jour, quand vous aviez dansé. Enfin si on omettait la bévue commise lors de vos "retrouvailles inconscientes" sur cet île chiante. Ce soir là il y a 5 ans, tu avais eu vraiment besoin de soutien, de relâcher la pression, de te changer les idées, d'être avec quelqu'un qui pouvait comprendre d'une certaine façon ta douleur. Husk avait été merveilleux, il t'avait apporté tout ça et bien plus encore. Il t'avait aussi montré que parfois l'on pouvait se montrer vulnérable face aux personnes qui comptent. Leçon que tu avais encore du mal à appliquer, soyons francs. Parce que tu avais toujours du mal à imaginer qui conque pouvant s'attacher à une salope comme toi. Ayant recommencé à te gratter nerveusement le poignet à cause de l'inconfort, il commençait à être bien rouge et vraiment douloureux. 

Ce silence malaisant, vicieux et dangereux qui s'était installé entre vous, ne faisait qu'amplifier ton mal-être constant. Ca ne te plaisais pas du tout. Depuis quand en étiez réduits à ne plus pouvoir même simplement vous parler ? Cinq ans, c'était très long.....trop long putain.. En attendant tu profitais sagement de la douceur du câlin. T'imprégnais de son odeur. Evidemment ça fit remonter toute une cascade de pensées impures. Il faisait chaud d'un coup, non ? Merde ! T'essayais pourtant......, d'être respectueux. Mais tu n'arrivais pas à t'en empêcher. De ressentir du désir en permanence pour la gente masculine. Même si là, vu que c'était Husk, tu te sentais en plus hmmm, sale, merdique, ignoble, et encore bien d'autres termes péjoratifs pour décrire ta personne. Tu étais en nage. C'était si dur de te tenir, grrr, mais tu lui devais. *Putain de pervers !* avais-tu songé à propos de toi-même. Tes pensées avaient sacrément dévié, on se demandait bien pourquoi. N'en pouvant plus, tu avais finis par lui demander s'il se sentais bien. En cet instant précis tu n'avais qu'une peur, celle qu'il te reproche d'avoir voulu profiter de lui. - Même si ce serrait un peu se mentir à lui même, étant donné que c'est lui qui avait initié l'étreinte. - De toute façon vous n'en étiez plus à un déni près.

Alors que tu venais de lui demander si ça allait, tant tu trouvais la situation étrange et inhabituelle, tu t'attendais à ce qu'il s'écarte violemment comme si tu venais de le brûler. Et en fait, vu comme le désir montais en toi comme un feu sous accélérant, ça t'aurais presque arrangé. Mais ce ne fut pas le cas. Il demeurait toujours immobile, figé dans cette position, beaucoup trop agréable. Tu ne savais pas combien de temps tu serrais capable de résister. Si ce n'est que ses mains s'étaient immobilisées dans ton dos. Tu serras les dents. Puis finalement ses épaules s'affaissèrent, et ses bras retombèrent. Mais il était toujours bien trop proche. Même respirer était dangereux, son odeur te rendais fou. Il t'avais lancé un regard, la mine à nouveau grincheuse. « Et bien, je crois pouvoir dire que ces derniers jours on été stressant de mon coté… Encore plus que ces derniers mois j’entends. » Un voile était passé dans ton regard, alors que tu réfléchissais. "-Ho je sais ..C'est en lien avec cette personne de notre passé ?" avais-tu dis essayant de changer volontairement de changer de sujet pour enterrer le désir. Tu reculas même un peu.

Mais Husk ramena le sujet sur la table. « Et puis… Tu avais l’air d’avoir besoin de réconfort… Tu sais que je suis pas très doué pour ça… Oh bon sang. » Tu lui ménageais un boulevard menant à la porte de sortie de cette situation gênante, et voilà qu'il le barrait. Par Satan ! Il ne te facilitais pas la tâche aujourd'hui... Par contre il avait raison, même si tu préfèrerais crever que de l'admettre. L'ascenseur émotionnel, en plus de la fatigue liée à ton rythme de vie infernal, cette putain de tension due au manque de drogue et de Barty, ça t'avais littéralement abattu. Et l'air de rien, encore une fois il avait volé à ton secours, toi la princesse nympho camée et inconsciente. Tu vis bien la gêne le prendre soudain alors qu'il plaçait une main sur son visage et te dis  « Okay… Oublie ça tu veux… C’est… Ahh » S'il croyait ça, il s'enfonçait le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Il avait de nouveau un visage fermé et grincheux. Tu avais légèrement ris en arborant un sourire mutin, tendant une main prudente vers lui, tu avais un peu tiré sur sa joue. "-Surement pas" avais-tu ajouté en faisant un clin d'oeil joueur. 

Husk avait laissé sa main retomber. Il planta finalement ses yeux noirs, ourlés de cernes, droit dans les tiens et te dis d'une voix sérieuse, mais avec un soupçon de bienveillance « Mais cela ne veux pas dire que je ne le pensait pas quand je t’ai dit que tu n’étais plus seul. Si tu as besoin de parler ou de te changer les idées… Tu as mon numéro, ok ? Bordel, dire que ça fait des semaines que je cherche un moyen de te le faire comprendre... » Tu avais entendu. Mais encore une fois c'était enregistrer et appliquer qui était difficile. Au fond si ça aurait du te faire plaisir d'entendre ça, ça eut en fait l'effet inverse, car tu n'osais y croire. Autrefois, tu croyais tout ce qu'on te disais, et fallait voir dans quel cauchemar vivant ça t'avais conduit. C'était un mécanisme d'auto-défense. Mais ces mots ne sortaient pas de la bouche de n'importe qui. Tu te retrouvais le cul entre deux chaises, what a surprise ? La réaction normale aurait été de lui répondre *"merci Husk, pour toi aussi tu sais"* mais à la place seul un "-Ok" maladroit t'échappa. Encore mal-à-l'aise tu cherchais désespérément un idée. Puis tu t'étais levé soudainement. L'avais attrapé par le poignet, avais pris le sac plein de bouteilles, et l'avais entraîné vers les balançoires sans lâcher son poignet. Ce serrait un moyen de vous changer les idées non ? D'agir comme des enfants un instant. Tu avais déposé les bouteilles délicatement, avais bu une gorgée de vodka framboise - tu étais desséché avec tout ça - et avais commencé à te balancer.