Maman...

Désolé maman... je n'ai pas eu la vie que tu voulais, je n'ai pas suivi l'avenir que tu désirais pour moi.

Maman... je suis désolé. Mais je ne regrette rien !

Je viens d'un futur lointain, le genre de monde où la technologie est devenue maître et où être un humain n'est pas tellement apprécié. Plus personne ne veut être faible et diminué... Night City, j'ai vu le jour dans cette grande ville où les différences sociales vous sautent à la gueule ! Les riches dirigent la ville, on les surnomme les Corpo, on trouve différent groupe dont Arasaka. Puis de l'autre côté, il y a les pauvres comme moi. On vit dans les bas-fond à trimer pour réussir à s'en sortir. Ma mère, Gloria n'a jamais cessé de tout faire pour m'offrir un avenir radieux. Son temps, elle le passait à travailler dur pour payer les factures et on était souvent très juste à ce niveau là. Afin que je puisse avoir un avenir meilleur, elle m'a payé l'une des meilleures écoles, mais aussi l'une des plus chère: la Arasaka Academy, détenu par les Corpo d'Arasaka comme vous pouvez vous en douter. Je n'étais pas super bien vu par les élèves les plus riches, mais je me fichais pas mal d'eux. J'ai toujours fait mon possible pour réussir et faire honneur à ma mère.

Hélas, la vie peut être cruelle et vous arracher votre destinée ! J'étais en voiture avec ma mère quand cette dernière a été prise entre deux feux. En gros, un gang a tiré sur notre voiture pour atteindre le véhicule qui se trouvait de l'autre côté. Nous n'étions pas les cibles, mais ça il s'en fichait, il voulait juste buter les autres, tant pis pour les dommages collatéraux. Je vous l'ai pas dit ? Night City, du moins les bas-fond de NC c'est dangereux. Des gens meurent tous les jours, c'est un peu la loi de la jungle. Tout ceci a fini en accident. Toujours attaché à mon siège, la voiture retournée sur le toit, j'ai constaté impuissant à l'arrivé de la Trauma team sur les lieux. Ma mère était étendue plus loin, hors de véhicule, sur le sol dans un état grave. Hélas, comme nous sommes pauvres, ma mère n'avait pas d'assurance et les secours sont partis, sans lui venir en aide. Ce système... ce monde... j'ai commencé à le détester !

Malgré tout, j'ai pu emmener ma mère se faire soigner au rabais dans une sorte de clinique miteuse en payant avec notre argent et vendant pas mal de choses pour avoir assez de crédit. Hélas, alors que le docteur disait qu'elle allait survivre, son état a fini par se dégrader et le lendemain, elle était morte, me laissant seul... Ma vie basculant dans un avenir incertain.

Qu'allais-je faire de ma vie à présent ? Presque sans argent, dans un monde ou seul ça vous assure un avenir digne de ce nom. Dans les affaires de ma mère, j'ai trouvé un implant, j'ignore pourquoi elle avait ça, mais j'ai prit ma décision, j'allais me le faire implanter. Le charcudoc me l'a mit en place, cet implant militaire le Sandevistan allait booster mes capacités physiques, du moins ma vitesse. Dans cette vie où tout le monde modifie son corps au profit d'implant et de chrome cybernétique, je devais bien m'y mettre moi aussi, pour survivre et devenir plus fort.

Dans le métro, j'ai croisé Lucy, elle volait les cartes des gens présents dans le wagon, volant la mienne par la même occasion, mais je l'ai arrêté et mon "implant" m'était utile. J'ai voulu l'aider, entrer dans son univers en lui prouvant qu'avec mon implant je lui étais indispensable. Ayant accepté, on a fait équipe, histoire de lui prouver ma valeur. A force de trop activer mon implant, j'ai fini par me sentir mal et faire un malaise. Dans l'ambulance appelée par Lucy, la personne s'occupant de moi s'est rendu compte de l'importance, la rareté et du prix possible du Sandevistan et a cru bon de me menacer d'une arme. Un monde fou, je vous l'ai dit ! Lucy m'a sorti de là et nous sommes allés chez elle. On a discuté et je dois dire que je commençais vraiment à l'apprécier. Encore plus après cette DS (Danse sensorielle), une sorte de souvenir partagé. Son rêve à Lucy, c'est d'aller un jour sur la Lune et cette DS c'était justement un petit tour sur la lune. C'était magique d'être là-bas. Mais ce moment a vite été gâché quand elle m'a trahi. Elle avait appelé le reste de sa bande. Vous savez mon implant, celui que j'ai trouvé dans les affaires de ma mère, il était justement destiné à leur chef, Maine. Ce dernier voulez donc le récupérer et ma gueule risquait d'en prendre un sacré coup. Par chance, en apprenant que j'étais le fils de Gloria, ils m'ont laissé tranquille. Ma mère leur revendait des implants et chromes pour essayer de payer les factures et mon école. C'est ainsi que je suis entré dans leur bande !

Mon apprentissage de cyberpunk a donc commencé avec des missions diverses, mais pas moins risquées. J'ai appris à conduire lors d'une course poursuite, une expérience que je ne risque pas d'oublier, alors qu'on voulait nous tuer. Pour survivre dans ce monde, j'allais devoir devenir plus fort et avoir de nouveaux implants. Lucy était devenue ma "coach" physique, me faisant suivre un entrainement spécial. Rapidement, elle a repéré mes faiblesses. J'ai commencé par avoir de nouveau poumon histoire d'avoir une meilleure endurance et le reste a suivi à son rythme.

Un jour, nous sommes tombés sur un Cyberpsycho. C'est vrai, vous ne savez pas ce que c'est... Vous voyez, plus on "augmente" son corps, plus le cerveau peut avoir du mal à le supporter. En gros, le côté machine prend le dessus sur l'humain. C'est perdre totalement la tête, devenir cingler et tuer tout le monde. Ce type qui était en train de pisser sur notre territoire à littéralement explosé la tête de Pilar, le frère de Rebecca. Je suis resté sous le choc, un de mes amis, de ma nouvelle famille venait de se faire tuer sous mes yeux. Rapidement, le reste de la bande est entrée en action. Quand je me suis rendu compte je ne voyais plus Lucy, j'ai agi ! Elle était en danger, j'ai foncé et j'ai buté ce type. Jusque là, je n'avais tué personne et je n'avais jamais utilisé mon arme. Sauf là, elle était en danger, je n'ai pas réfléchi,  j'ai suivi mon instinct, pour sauver mon amie.

Ce soir là, après qu'elle se soit fait soigner, je l'ai ramené chez elle, c'était plus sûr. Puis on a discuté, elle pensait que je lui en voulais pour ce qu'elle avait fait, en réalité pas vraiment, okay, juste un peu. Mais je commençais à tenir à elle. Son caractère, sa vie, son rêve, sa personnalité, je crois que tout me plaisait sans vraiment oser l'admettre. De son côté, elle avait l'air d'avoir des doutes sur moi, enfin des doutes... entrer dans ce monde, devenir un Edgerunners, c'est risquer de mourir et elle n'avait pas envie que je meurs. Je crois qu'elle m'apprécie elle aussi... Devenir un Cyberpunk, c'est une vie dangereuse et une mort qui peut être tout aussi horrible. Hors, elle ne voulait ni que je meurs, ni que je vive cette vie. Pour la rassurer, je lui ai promis de réaliser son rêve, qu'un jour, on irait sur la lune et que je ne risquais pas de mourir. Là, elle m'a embrassé, on s'est embrassé... Un moment qui a changé ma vie ! Le plus beau de mes souvenirs.

Pour une mission, on devait chopper un type créant des DS plutôt hardcore. Dans cette histoire, je me suis fait capturer et cet enfoiré ma torturé en me faisant vivre une DS d'un cyberpsycho. C'était horrible intense et cauchemardesque. J'étais littéralement dans la tête de ce type qui venait de faire un massacre. Je ne cromprenais rien, j'étais effrayé, mon corps agiçant par lui même. Civil, flic, tous y passaient, du sang... il y en avait partout. Jusqu'à ce que la MaxTac, une force de police spéciale débarque pour me finir, enfin finir le type dont provenait la DS. Tout était si réel... Une expérience horrible et à peine sorti de la DS, le mec voulait m'y renvoyer, comme si me torturer ainsi pourrait me faire parler... Les autres sont venus me sauver. Puis on devait arracher des informations à un autre type (le père d'un ancien camarade de classe quand j'étais à l'académie) et pour ça Kiwi notre Netrunner (sorte de hackeur) devait s'infiltrer dans la tête de cette personne. Sauf que Maine commençait petit à petit à péter un plomb, glissant vers un état de cyberpsycho. Cet idiot avait pété la gueule à Kiwi car ça n'allait pas assez vite. A présent blessée et incapable de faire son job, c'est donc Lucy qui a dû s'y coller à la place de Kiwi. La trauma team a reçu le signal comme quoi le type qu'on détenait été en détresse vitale et les choses sont devenues très chaudes ! On devait fuir et vite avant de se faire buter. Maine et sa copine Dorio les retenaient. Mais ils m'étaient trop de temps à venir. Alors contre l'avis de Lucy j'y suis allée. A mon arrivée, Dorio était déjà morte et Maine de plus en plus instable. Je voulais seulement le sauver, l'aider, mais... je n'ai rien pu faire. C'était trop tard. Son état trop grave et sa psychose empirant. Il s'est sacrifié pour nous donner une chance à Lucy et moi.

Le temps a passé et je suis en quelque sorte devenu le leader de la bande. J'ai aussi radicalement changé et grandement chromé mon corps. Les implants de Maine, je les ai pris. Mon côté organique était quasi réduit à son minimum. Mes bras, mes jambes, tout ça était devenu synthétique. Lucy ne travaillait plus avec nous, après tout ce qu'il s'était passé, elle avait besoin de prendre des distances. Mais nous vivions ensemble, juste que le boulot... elle n'était pas prête pour ça. Avec les nombreux implants, je refusais de voir que moi-même, je sombrais doucement vers la psychose. Mon corps subissait des effets visibles, les prémices, les avertissements de mon futur... j'avais souvent des tremblements, mais je ne voulais pas renoncer à mes implants. Je me suis toujours senti plus résistant que la moyenne, alors je devais le rester. Lors d'une mission, je suis entrée dans un début de psychose, par chance je suis revenue à moi, mais ma dose d'immuno-supresseur devait être augmentée, des médicaments pour que le corps supporte tout le chrome. Et je n'avais plus la dose lambda qu'on trouve partout. Non, je devais utiliser les doses militaires plus puissantes. Lucy était inquiète, mais je refusais toujours d'arrêter. En plus de ça, elle me cachait des choses et finalement on a presque rompu, enfin... je sais, c'était bizarre.

Notre nouveau boulot, c'était de voler un implant dernier cri à Arasaka. Le tout sous bonne escorte blindée, une mission plus que musclée ! Tout ça n'était autre qu'un putain de piège ! Kiwi nous avait trahi et Lucy avait été enlevé par l'ennemi. Ceux-ci avait des informations sur moi. Ils étaient au courant que je tolérais plutôt bien le Sandevistan, que mon corps détenait une tolérance plus haute que la moyenne au chrome. En gros, il me voulait pour devenir leur cobaye. Dans ce camion qu'on suivait, se trouvait un implant plus puissant que le mien, type militaire et qu'aucun humain ne pourrait supporter plus d'une minute avant de devenir fou. Ce cyber squelette, l'ennemi voulait que je m'en équipe, Lucy ne voulait pas. Sauf que pour la sauver, c'était ma seule option...

Je l'ai fait, j'ai installé ce cyber squelette, une sorte de machine immense avec deux générateurs anti-gravité pour pouvoir tenir debout, mais dont la puissance était juste folle. Sachant Lucy prisonnière, me contrôler était difficile et sans l'aide de Rebecca pour m'injecter des doses d'immuno-supresseur, j'aurais sombré depuis longtemps. Arasaka et militech nous barraient la route, alors, je les ai tous détruits, plutôt facile avec ce super implant que j'avais. Notre route pour rejoindre le centre ville et la tour d'Arasaka fut semée d'embuche et mon esprit était de moins en moins clair et les doses faisaient de moins en moins effet. Mais l'ennemi avait prévu le danger. Adam Smasher, une sorte de chien de garde de Arasaka presque complètement cyborg et ayant abandonné grandement son humanité m'attendait. Mon objectif était uniquement de sauver Lucy. Alors, je l'ai sorti de là pour l'éloigner de Smasher.

Mon esprit était sur le point de rupture, la psychose devenait plus intense, mais elle a su me faire revenir à moi par un ultime baiser salvateur. Tout les deux, nous savions que c'était la fin pour moi, qu'aucun retour en arrière n'était possible à présent. J'allais mourir, je l'ai su dès que j'ai endossé ce cyber-squelette. Plutôt mourir que de perdre ma Lucy. J'avais échoué pour sauver Maine, je n'ai rien pu faire pour ma mère, là j'avais enfin le pouvoir de sauver une personne que j'aimais ! Je me sacrifiais pour qu'elle puisse réaliser son rêve et vivre une vie normale. Confiant Lucy à Rebecca et Falco, je partais pour mon ultime combat contre Smasher. Je n'ai pas fait le poids et j'ai été tué, de toute manière je serais mort quoi qu'il arrive. Mais au moins ma mort n'a pas été vaine, j'ai sauvé celle que j'aimais.

Lucy...

Désolé Lucy, je n'ai finalement pas tenu ma promesse.
Mais tu le sais... je protège toujours les autres, ma vie passe après et la tienne était plus importante.

J'aurais voulu t'aimer plus longtemps, j'emporte mon amour pour toi avec moi.

Comment puis-je encore être vivant ? Je ne me l'explique pas. Mais je me suis réveillé dans cet endroit... bizarre ? Cette ville si différente de Night City, sans technologie ou plutôt une technologie ringarde et vieillissante. Ce monde... je ne sais pas s'il est meilleur que celui d'où je viens, peut-être moins cruel, moins injuste, mais encore une fois, je ne me sens pas spécialement à ma place. Peut-être parce qu'il me manque quelque chose, les miens ou plutôt elle... Je me suis sacrifié pour Lucy et vivre sans savoir si elle va bien, si j'ai réussi ça me rend malade. A défaut d'avoir de la technologie à s'implanter pour devenir plus fort, je suis tombé dans un autre truc, le tatouage. Petit à petit, au cours des trois dernières années, j'ai enchainé tatouage sur tatouage, mon corps en était grandement recouvert. Plus j'en fais, plus ça donne l'impression d'être fort, du moins d'être comme avant. Je me suis découvert un talent pour le dessin, c'est drôle, non ? Et j'suis même devenu tatoueur, ça allait de paire avec toute cette nouvelle vie bizarre. J'suis toujours un peu paumé, mais je fais mon possible pour vivre et pas penser à ma vie d'avant ou d'après... difficile à dire. Je n'ai pas peur de vivre dangereusement et de frôler l'illégalité. J'ai pas vraiment changé, suivre les règles c'est pas trop mon truc. Je veux juste être libre, alors je fais tout pour l'être ! C'est peut-être pour ça qu'à côté de ce boulot honnête de tatoueur, j'ai de nouveau un gang dont j'en suis le chef.