[Terminé] Absence d'horizon (pv Chris)

Chris était un homme à solitude. Là où les gens profiteraient de leur moment de repos pour se retrouver en groupe dans un lieu publique, le super flic lui, préférait l’isolement. Trainer dans un bar, un resto ou tout autre lieu du genre n’était pas pour lui. Question de goût ? S’il préférait cela, c’était surtout par un besoin important. La foule dans un sens l’angoissait. Il avait toujours peur d’avoir une de ses fameuses crises. Un souvenir, un flash, plus le bruit ambiant qui pouvait le faire remonter à cette époque bien trouble. Imaginez qu’il braque son arme au milieu du monde, qu’il tape à l’aveugle s’imaginant stopper un être difforme avide de sang…
Dans les coins isolés au moins, il était seul. Redfield pouvait être en proie à ses visions, personne ici ne risquait de subir un de ses malheureux excès. Il pouvait ainsi méditer, se laisser aller. De plus, il avait l’impression que ces petites ballades en solitaires avaient bien plus d’effet que ses médocs qu’on le bourrait depuis au moins son arrivé sur cette île. Si c’était bien une île.

Voilà donc pourquoi, on le voyait en ce moment erreur sur cette plage, mains dans les poches de son blouson militaire kaki. Il regardait ces vagues mourir sur le sable fin, écouter la musique de la mer, mais tout en étant ailleurs. La plage… Chris n’avait pas souvenir d’être venu en un lieu pareil depuis longtemps. Une sortie familiale avec sa sœur pour se baigner ? Non il n’en savait rien. Pourtant, l’idée de s’assoir sur le sable jaune, enfoncer ses pieds dedans et rester là, l’air contemplatif, lui tenterait bien. Bronzé, plonger sous l’eau. Mais il fallait croire qu’une part de lui, lui interdisait tout type de bonheur et lui disait « Non ! Ce n’est pas une bonne idée ». De suite il imaginait un monstre, une sorte de poisson mutant de la taille d’un camion, nageait juste en-dessous. C’était peu probable, mais quand on a vécu ce qu’avait vu Chris, on restait toujours méfiant.

Malgré le cadre calme et reposant, les flashs étaient présents. Chris ne cherchait pas sur ce coup-ci à les chasser. Il les laissa aller et venir comme une envie de crier. Il revoyait ces êtres abominables massacrer, détruire. Des hommes à moitié mort, des bêtes difformes sortant des pires cauchemars. Des gens hurlants et périssant près de lui. Pourquoi le punir ? Pourquoi hanter l’homme qui s’était jurer de mettre fin à tout cela ? Sa mission fut-elle achevée quand on l’envoya dans ce monde ? Ses réflexions furent interrompues quand un homme le fit sortir de sa transe. Redfield revint à lui et regarda celui qui vint l’interpeller.

Il devait avoir le même âge que lui, peut-être un peu plus jeune. Un petit gars qui avait la tête des gens de la ville. Redfield le toisa un instant avant de regarder autour de lui, cherchant la réponse à la demande faite. Il ne se souvenait même pas par où il était venu aussi. Il se revoyait juste remonter la plage depuis un petit moment, suivre cette langue de sable durant une éternité sans chercher de but, se remémorant difficilement d’un chemin permettant de rejoindre l’intérieur des terres.

"Remontez encore la plage derrière moi, vous trouverez peut-être un sentier qui mène vers le quartier."

Cette ville avait une configuration bien étrange. Redfield avait compris depuis le temps, qu’elle changeait, du moins semblait se modifiait comme si elle était frappée de magie ou qu’une conscience derrière, transformer les lieux pour d’obscures raisons. Le policier s’était fait de nombreuses théories dessus bien entendu, mais aucune ne lui convenait.

"Pas évident de se retrouver ici."

Une simple constatation, Chris n’ajoutait rien. Sociabiliser, ce n’était pas son fort. Il ne disait pas non, avoir des proches lui tentait bien, mais il était si gauche avec les gens. Il ne savait jamais quoi dire ou faire, toujours dans la crainte de faire une faute. Cela s’expliquait par justement tout ce qu’on venait de raconter depuis le début, habituer au combat, à la violence, devant vivre avec un traumatisme sévère qui le rendait dangereux. Peut-être était-ce mieux ainsi, qu’il n’ajoutait rien et que tous deux en restaient là, chacun allant de son côté et que cela se finisse ainsi.

Chris n’avait pas besoin de faire des études en psychologie pour comprendre que cet homme était dans le même cas que lui. Il se rendait compte, comme une centaine, voir un millier de personne, que cette ville n’avait rien de normale. Et comme lui, il devait être piéger, enlever de son foyer. Tous des prisonniers de ce cailloux qui se jouait d’eux. Est-ce que Redfield cherchait à s’échapper ? Pas vraiment, comme beaucoup, le solide gaillard s’était vite résolut à cette nouvelle vie. Il fallait avouer qu’on s’y sentait plus en sécurité que de là, où il venait.
Il comprenait néanmoins le soupir de cet homme égarer. Si ce monde faisait échapper à son ancien enfer, il proposait d’autres difficultés en contrepartie. Redfield n’oublia pas par exemple ce manoir aux cauchemars, une farce de il ne savait qui. Au moins, ne pas retrouver directement son chemin était la chose moindre que l’on pouvait vivre ici.

Le policier pensait que la conversation s’arrêterait-ici, que l’inconnu le gratifierait de sa maigre aide et reprendrait son chemin, pendant que lui, poursuivrait sa contemplation. Il n’en fut rien. L’inconnu posa une question directe à Chris. Une demande bien surprenante, mais en n’oubliant pas ce qui fut dit au début, on comprenait son attitude. Peut-être voulait-il savoir où vivait actuellement Chris, ou d’où il venait avant tout ça ? Besoin de repère, une curiosité pour savoir avec qui on finissait par tomber… Redfield lâcha un faible sourire, comme amuser par cette demande ambigüe.

"Cela dépend du point de vue."

Parlant de foyer, il était vrai qu’en y réfléchissant, l’ancien militaire n’avait pas vraiment de foyer dans son ancienne vie. Quasiment toujours en mouvement, toujours en mission, il logeait là où il pouvait. Le BSAA pouvait parfois louer un petit quelque chose pour lui, quand il ne dormait pas dans un hôtel miteux ou bien dans un dortoir de l’agence. Avoir une maison… Comme pour tout le reste, Chris n’y avait jamais trop songé, trop occuper à tuer du méchant monstre et psychopathes. Une vie normale, ce n’était pas pour lui, et c’était surtout en arrivant ici qu’il put se poser, avoir son appartement et souffler un peu.

"Après j’habite en ville comme tout le monde je suppose, vers Raccoon Square si c’est ce que vous vouliez savoir."

Un quartier animé. Il convenait à Redfield. Bon, qu’il porte le nom de sa triste ville réduite en un cratère ne ravivait pas de bons souvenirs, mais il était proche de son lieu de travail et voir un peu de vie le rassurait. Cela lui rappelait pourquoi il se battait, voir les gens en sécurité. Et cela changeait des monstres difformes qui détruisaient tout par un rêve de dément. Chris ne cherchait même plus à connaitre les motivations de ses adversaires, tellement il trouvait cela risible. Pour lui, c’était mieux de les combattre pour justement, profiter d’un bon petit quartier qui respirait la joie de vivre.

Maintenant Redfiled éprouvait une certaine curiosité vis-à-vis de l’étranger. Il n’avait pas souvenir de sa tête, ne pouvant dire s’il venait du même coin que lui. Mais bon, Chris avait deviné que d’autres venaient d’endroits étranges dont il ne serait concevoir. Des lieux abritant des dangers aussi redoutables voir pire, que ceux qu’il eut à affronter du temps jadis.

"Et vous ? Vous êtes du coin ?"

L’homme ne semblait pas dangereux. Il devait avoir le début de la quarantaine, à peine plus petit que lui. Il avait la mine triste, et le style des gens de la ville. Vu ainsi, on ne croirait pas un instant qu’il puisse être quelqu’un à redouter, pouvant faire du mal. Chris lui accordait le bénéfice du doute, mais sa nature méfiante ne se taisait pas aussi facilement. Il avait vu tout type d’hommes et de femmes basculer et devenir une menace mondiale. Il n’y avait pas de profil type et tant que le super flic n’en savait pas un peu plus, il garda à l’œil cet illustre inconnu.

La réponse de l’inconnu fut plutôt courte en comparaison. Elle n’apportait pas grande information. Il pouvait dire qu’il venait de tel coin de l’île comme lui, mais non. De quoi en somme, augmenter la méfiance de Redfield. Le soldat n’aimait pas qu’on lui cache des choses. On pouvait comprendre qu’on n’était pas du genre à se confier même un peu à un étranger, mais Chris avait connu tellement de tromperies dans sa vie. Lui qui avait une grande confiance envers les gens, le voilà méfiant comme un chat sauvage.
Il fut trahi par des amis, des supérieurs. Des gens qui préféraient taire certaines choses, ne pas lui répondre concrètement, cela provoquait facilement à des drames. On cachait son jeu, pour qu’à la fin on déclenche une nouvelle apocalypse. Il fallait voir avec Wesker, qui avait dupé toute son équipe, Ada Wong qui jouait les victimes pour mieux berner tout le monde. En fait, il serait difficile de faire une liste exhaustive. Tout cela pourrait paraitre bien plus grave que de ne pas donné une réponse plus complète et effectivement. Mais quand on vous à manipuler, tromper et cacher tant de chose, frôler la mort à chaque fois, on devenait de nature plus méfiante au moindre petit détail.

L’inconnu était-il vraiment perdu ? Ne cherchait-il pas à justement cacher quelque chose à Redfield, comme qui, il pouvait être, comme si révélait son lieu de résidence le trahirait, et ses intentions ? Ancien ennemi ayant changé de visage ? Voyez comme on pouvait aller loin. Et toutes ces questions, Chris se les était posées. C’était tentant de le brusquer un peu, le pousser à avouer ou non qu’il tramait quelque chose. Mais le super soldat se maîtrisait. Il se répétait plusieurs fois dans sa tête, que tout le monde ne cherchait pas à détruire le monde et encore moins à le nuire. Mais si on prenait en compte certains éléments, comme le fait qu’ici on trouvait aussi bien ceux se battant pour le bien d’autrui que d’autre cherchant leur propre intérêt au détriment des autres…

Le promeneur interrogea de nouveau le policier. La demande se reportait encore sur la localisation. Détail qui pouvait rassurer le brun. En quoi lui répondre là, lui porterait préjudice ? C’était une demande légitime pour tous ceux échouant sur ces rivages et donc, on commençait à s’éloigner un peu de toutes théories comme quoi, on avait à faire à un potentiel ennemi. Redfield se détendit un peu.

"Pas tout à fait. Enfin, on trouve un peu de docus qui parlent de l’océan pacifique, ce coin-là quoi."

C’était comme si ceux ayant mit en place cet endroit n’étaient pas sûr de sa localisation. Aucune latitude ou longitude donné. Aucun nom pour la ville ou l’île ou peu importe ce que c’était. C’était comme si le reste du monde n’existait plus, que ces rivages formaient le seul univers connus. Les autres nations, plus aucune importance, l’endroit était autonome et ne se souciait guère de ses voisins. Une prison bien mystérieuse.

"Si vous êtes prisonnier ici tout comme moi, savoir où on est n’est pas évident et même, ne semble utile."

Même prendre un bateau et partir ne savait à rien, l’île vous faisait revenir. Comme s’il y avait une absence d’Horizon, vous pouvez vous éloigner de ces terres dans votre barque, sans comprendre pourquoi ni comment, vous reviendriez ici. La science, la magie… Tsss Chris n’était pas superstitieux, il était convaincu qu’il existait une explication rationnelle à tout cela. Une expérience d’Umbrella ou d’un de ses petits copains ? Une simulation, un rêve ? Pour l’heure, Chris semblait accoutumer à la vie ici, mais comme pour beaucoup d’autre sans aucun doute, il aimerait percer le secret de cet endroit et si possible, rentrer avec tous ses proches.

L’inconnu s’empressa de poser des questions avec un regard de désespéré. Si Chris eut le mal du pays, s’est sentit comme des milliers d’autres personnes, perdus sur cette île qui pouvait se transformer en continent, il trouvait qu’il ne l’était pas autant que cet homme. Sans doute, avait-il beaucoup perdu, de la famille, des amis, des projets importants. Et il s’accrochait au moindre espoir de pouvoir y retourner. Du moins, c’était l’image qu’il se faisait. Surtout que ces yeux… Chris les connaissait, du moins reconnaissait-il le regard d’un homme proche de la folie. Il avait déjà rencontré des tas d’hommes et de femmes, sombrant dans une folie pure. Là encore, Redfield trouvait le cas de l’inconnu léger, mais resta sur ses gardes. Quand il l’avait baissé par le passé, des gens en sont mort.

"Quoi des docs sur ce coin ? J'en ai vu à la mairie. Et on en a au poste de police. Cependant, ne vous attendez pas à des trucs fournit. Je vous dis tout ce que je sais. Il n'y a même pas de carte."

C’était comme des brochures ou un bout de note qui parlait d’île et de la ville, sans jamais désigner réellement de lieu et de nom. Comme si cette métropole et ses alentours, formaient tous ceux qui existaient du monde. Le reste ayant tout simplement disparu. Ce n’était pas faute d’avoir essayé de chercher. Même ce gars a dû fouiller partout, peut-être dans les tréfonds de la ville pour percer ses secrets. Cela expliquerait l’œil frétillant du fou que Redfield cru percevoir.
Bah ! Qui ne deviendrez pas fou ici ? Arracher de chez lui, loin de son monde au milieu d’un endroit inconnu qui refusait de vous dire quoi que ce soit. Même Chris avait l’impression de devenir cinglé. Pas qu’à cause de cet endroit, mais parce qu’il n’était pas arrivé ici seul. Il avait emmené avec lui ses « démons ». Ces souvenirs qui le persécutaient presque toutes ses nuits. Parfois en rêve où il se leva, hurlant en sueur au milieu de la nuit, ou en pleins jour quand il crut voir un contaminé défiguré au milieu de la foule et qu’il pouvait braquer son arme dans le vide. Il croyait naïvement que cela se calmerait avec le temps, mais il était inlassablement persécuté. Le super flic avait peur de sombrer aussi et perdre la tête, et têtu comme il était, ne voulait consulter ou se confier à qui que ce soit.

"Peut-être, je n’en sais rien. Franchement vous en savez autant que moi maintenant."

Si quelqu’un les avait enfermés ici, Chris ferait parmi des premiers à aller lui dire deux mots et sans doute, lui décrocher la mâchoire avec un bon crochet comme il savait si bien le faire. Mais là, impossible de savoir. Intentionnellement furent-ils tous conduit ici ? Par qui ? Ou était-ce un effet « naturel », un cataclysme dans l’espace s’ayant répercuter sur tout le monde ? Ou alors tout était un rêve, mais Redfield avait du mal à croire en cette dernière théorie.

"Quand les premières personnes croisées étaient comme moi, je n’ai pas interroger chaque passant. Mais s’il y a des autochtones, ils doivent être peu nombreux et placer dans un endroit particulier. Allez savoir, ils se font passé pour des captifs aussi."

De quoi devenir paranoïaque, mais Chris était un homme très prudent. Il se méfiait facilement de tout le monde. Trop souvent trompé dans le passé, il restait sur ses gardes à présent. La liste de ceux l’ayant doublé ou poignardé dans le dos était longue. Il se méfia alors de tout le monde ou presque, même de Will. Sa sœur elle, faisait partie des rares chanceux à échapper à son radar, ainsi que d’autres personnes issues de son univers et qui ont déjà prouver leur honnêteté.
Ne serait-ce pas dangereux alors de parler si franchement à une personne pouvait être de mèche avec les potentiels ravisseurs ? Oui et Chris le savait. Mais il n’allait pas faire comme si tout allait bien, sourire bêtement et faire comme si rien de bizarre ne se passait. Une stratégie pour provoquer un peu, pousser à faire un faux pas si l’inconnu n’était pas ce qu’il prétendait être.

"J’imagine que vous, vous avez du pas mal chercher. Trouver sans doute des infos plus intéressante non ?"

Question à double sens, si l’homme en tant que prisonnier, aurait put découvrir quelque chose, ou bien en tant que geôlier, serait déjà bien informer de la situation. Chris lui tendit la main.

"Au fait, je n’ai pas souvenir que nous nous soyons présentés. Capitaine Chris Redfield. S.T.A.R.S."

Chris ne pouvait pas le blâmer. Il n’était pas le seul à avoir chercher des réponses depuis belle lurette. Etant pourtant doué pour dénicher des infos, Chris en avait retourner des dossiers, parfois accompagnés. Mais tout ce qu’il avait récolté, il venait de les donner à cet homme. Trois fois rien. Qui que sont ceux responsables de cette mascarade, ils savaient brouillés les pistes et effacer leurs traces. Était-ce un jeu ? Une expérience ? Pendant un temps, Redfield soupçonnait Umbrella, ou plutôt une de ses petites amies pharmaceutiques cherchaient à faire des tests sur eux. Mais voilà des jours qu’il n’eut entendu parler de zombis ou d’armes biologiques. Et si c’était plutôt une prison, où on enfermait les gènes des compagnies ? Chris et ses amis étaient de farouches opposants aux ABO et leurs créateurs, cela expliquerait pourquoi ils sont ici.

Les deux hommes se présentèrent enfin. L’inconnu se désigna sous le patronyme de Will Graham. Un nom qui ne disait rien au super policier. Le visage ou l’appellation lui furent étranger, que ce soit au sein du BSAA, d’un ennemi croiser, ou de toute autre personne rencontrée durant sa croisade. Mais cela ne voulait pas dire que cet homme soit moins dangereux. Chris pouvait juste se dire que s’ils ne se sont jamais croisés, cet homme n’avait donc aucune raison d’en vouloir au capitaine. Mais cela ne voulait pas dire qu’il ne cachait pas de mauvaises intentions.
Will se montra ignorant au sujet des S.T.A.R.S. Ceci étonna Chris sur le moment. Ce n’était pas une organisation secrète, et on pouvait voir des mentions d’eux dans les médias, sur des affaires assez lourdes. Mais ce n’était pas grave. On n’était pas obligé d’être aux faits de tout sur ce satané rocher.

"Special Tactics And Rescue Service. Nous faisons partie de la police et nous nous occupons des cas les plus graves. Une police d’élite, un peu comme le SWAT si vous préférez."

Heureusement, le STARS n’avait trop besoin d’intervenir. Parfois on leur confier une affaire directement, mais le plus souvent, la police venait demander le soutient à l’équipe de Redfield. Ils étaient plus lourdement équipés comme à l’armée. Le STARS n’était plus comme dans le monde de Chris, qui d’ailleurs avait disparue en un éclair. Leur champ d’action était plus rependu et leurs matériels améliorer. C’était comme une fusion du STARS et du BSAA, deux organisations qui étaient chère au cœur de l’ancien militaire. C’était non seulement une bonne manière pour assurer la sécurité à tout le monde, et garder un lien avec ce qui lui faisait du bien dans le passé.

"Et vous monsieur ? Vous avez quel activité ici."

Chris aimerait en savoir un peu plus sur Will. Histoire de se tranquilliser un peu, et il aimerait savoir à qui, il avait à faire. Il n’était pas un mentaliste ou un extralucide, deviner si on lui mentait ou pas ne marchait pas tout le temps. Mais c’était une façon de faire en réalité. Disons que Chris accordait le bénéficie du doute, un peu de confiance dans ce qu’on lui disait, et s’il découvrait qu’on le baratinait, cela allait mal pour l’individu ensuite.

Il était clair qu’il n’avait plus rien à voir avec l’ancien Redfield. Cette jeune recrue naïve qui voulait sauver le monde. Il le voulait toujours. Mais à l’époque, il faisait confiance si facilement. Bah ! Il ne s’en voulait pas. Comment pouvait-il savoir ? Comment par exemple, se doutait que son mentor charismatique et paternel, serait en réalité un psychopathe se prenant pour un dieu ? A chacun de ces épisodes, Redfield s’était renforcé, durcit au point de se méfier de presque tout le monde. Rares sont ceux bénéficiant de sa totale confiance.
La vie n’était pas simple ainsi. Toujours regarder au-dessus de son épaule, faire attention au moindre bruit derrière nous. Vouloir deviner le vrai visage de chaque personne dont on croisait la route… ça et sans compter de ses cauchemars qui le tourmentaient jours et nuits. Difficile, Chris avait un peu perdu la notion de bonheur, mais sa méfiance au moins, l’avait gardé en vie jusque-là.

Quelques reportages avaient déjà mentionner les S.T.A.R.S. Ils sont déjà intervenus lors de prises d’otages ou de démentiellement d’organisations criminelles. Le terrorisme restait une priorité, mais pour l’heure, il eut peu de revendication de groupes extrémistes. Et la plupart du temps, les S.T.A.R.S épaulaient la police sur diverses affaires et restaient constamment aux aguets en cas de grosses attaques sur la ville. Tout pour confirmer que ce corps d’élite de la police n’était un secret pour personne. Redfield trouva tout de même un peu étrange que Will Graham n’eut pas entendu mentionner son équipe. Pas par égo, simplement c’était comme si on ne disait ne pas savoir ce qu’était le SWATT ou le FBI. Mais le solide gaillard n’allait pas tarder à comprendre le pourquoi du comment.

"Ah je comprends désolé. J'imagine que juste avant de venir ici, vous aviez dû connaitre une expérience bien douloureuse pour finir à l'hôpital."

Cela devait-être déstabilisant. Redfield ne savait rien de Will, mais avec le peu dont il apprit, il imagina bien un choc pour ce dernier de finir ici. Passer des mois dans un hôpital, cela dû être plus déboussolant que pour Redfield, qui n’eut besoin que de faire un pas pour se retrouver dans une tout autre ville. Il s’était demander justement une fois, s’il n’était pas dans le coma. Mort non, mais en train de rêver. Bon aller, mourant et faisant face à une sorte de purgatoire. Chris n’était pas croyant et supposait plus à un piège, une expérience menée par un de ses ennemis encore en vie. Et après son laps de temps ici, il eut la certitude de ne pas rêver. Il faisait déjà des cauchemars chaque nuit et cette rêverie durerait bien trop longtemps. Sans oublier tous ces sentiments qu’il éprouvait, ces peurs, cette déception, et la douleur qu’il ressentait à réveiller un mort. En tout cas, il n’avait aucun souvenir de décès avant de finir ici. Ou bien quelque chose la attaquer par surprise et tuer sur le coup.

Parlant de monde d’origine, Graham lui semblait sous-entendre quelque chose à ce sujet. Du moins il parlait surtout du fait que les S.T.A.R.S eut déjà existé ici avant son arrivé. Mais Chris ne savait pas trop, il sentait que l’homme cherchait à savoir quelque chose en particulier. Un piège ? Peut-être bien. Cependant Will semblait plus affliger par le désespoir, ressemblant à un type paumé qu’à un espion ou autre délire du genre. Et de toute manière, le flic ne risquait rien à lui parler de ça, ce sont des informations faciles à trouver, du moins pour la plus part.

"Non pas du tout. Il n’y avait que la police même qui existait à mon arrivé. Les S.T.A.R.S était une organisation policière dont j’étais membre il y a longtemps, mais qui fut dissoute. Avec des amis et partenaires, on a la recréer afin d’apporter un plus aux forces de l’ordre. Notre mission étant de protégé la population contre le terrorisme ou le grand banditisme. Ou tout autre groupe organisé ayant pour objectif de nuire aux citoyens. Mais je suppose que vous l’aviez déjà compris."

Dans sa ligne de mire, Chris visait ceux les ayant conduits sur cette île. Avaient-ils des intentions louables ? Il ne le pensait pas. Cette île n’avait rien d’un paradis ou d’un sanctuaire pour les préserver d’un quelconque danger. Tout ici semblait être fait pour jouer avec eux. L’île changeait souvent de configuration, des choses étranges et effrayantes apparaissaient comme des spectres. Et Redfield n’était pas près d’oublier ce maudit manoir ayant réveillé tous ces mauvais souvenirs. Pas seulement à cause de son aspect lugubre, mais parce qu’il était habité par une force mystique noire ayant matérialiser les peurs de ses occupants. Chris préférait ne pas revenir dessus. Mais c’était une belle preuve pour lui, que celui ou ceux derrière tout ça, n’avaient pas de bonnes intentions à leur égard.

"Vous faites comment pour survivre ? Vous avez un logement ou quelque chose pour gagner un peu de fric ?"

Si Will sortait effectivement de l’hôpital, il lui faudrait tout de même un job. Peut-être que la ville l’aidait en donnant quelque chose.

Un appart mais pas de boulot. Ce n’était pas sa priorité comme il disait. Chris fit une moue de réflexion. Il pouvait comprendre qu’en sortant tout juste d’un hôpital, on ne pensait pas de suite à se trouver une activité. D’ailleurs, le S.T.A.R.S n’aura aucun mal à vérifié son histoire, au moins pour ce point-là. Le gars devait chercher à retrouver ses repères, à comprendre, en restant dans la théorie que comme Redfield, il était un prisonnier de l’île. Chris et beaucoup d’autres surement, durent être dans la même optique. On était tranquille chez soi ou pas, et d’un coup on débarquait dans une ville qu’on n’avait jamais vu et dont on ne pouvait quitter facilement. Et que dire de cette île qui elle, interdisait tout échappatoire. Chris avait pas mal cherché, avant de finalement s’installer officiellement, avec appart et boulot. Il eut des mois pour ça, Will lui commençait tout juste sa vie ici.

"Je comprends. Si un jour vous avez besoin, je peux voir avec quelques contacts s’ils peuvent vous offrir un job."

Chris était toujours méfiant, mais il laissait toujours la possibilité que Will ne soit pas un ennemi dissimuler. Redfield pouvait grogner, mais il avait toujours bon cœur et tenait à aider les autres. Il se disait que s’il se montrait trop fermer et méfiant avec Graham, alors que lui aussi n’était qu’une victime, il s’en voudrait. Laissons donc une chance. Le super flic ne savait pas grand-chose sur lui, mais voulu bien tendre la main pour l’aider. Il ignorait ses compétences et domaines de prédilection, mais connaissait bien des gens un peu touche à tout qui pourrait sans doute l’aider s’il le demandait. D’ailleurs, ignorant les compétences de Graham comme on venait de le dire, Redfield prit le risque de le questionner dessus, prenant peu de gangs en osant demander de manière un peu directe :

"Vous faisiez quoi avant d’échouer ici ? Vous bossiez dans quoi et comment vous avez échouer ?"

C’était un peu le point commun entre chaque habitant de cet endroit. Ils étaient tous issus d’un autre coin de la planète, d’un autre monde. Aucune raison de le cacher et Will l’avait déjà avoué dès le départ et Chris s’est confié aussi dessus sur le sujet. Maintenant que ce dernier était ouvert, autant en profiter et se questionner l’un l’autre dessus. Cela devrait retirer un peu de pression sur les épaules. Et quoi de mieux pour retirer des doutes qu’en écoutant l’autre se présenter ? Pas dit que cela retirerait toutes suspiçions chez l’armoire à glace, mais il se sentirait plus soulager en apprenant un peu plus sur son interlocuteur.
Il n’était pas mentalist, mais espérait qu’avec son expérience, il arriverait à déceler quelques indices sur l’honnêteté de Will. Marre d’être manipuler et prit pour un idiot. Malgré toute sa bonne volonté, Redfield était parfois le pion d’un échiquier dont la fin de partie était un sort funeste pour le monde. Wesker fut la plus grosse des trahisons. Mais on pouvait aussi parler de Jessica Sherawat une collègue du BSAA qui était gent double, ou l’ancien directeur de la même agence Clive R. O'Brian qui à refait vivre un ancien groupe terroriste. Certes, c’était pour faire tomber un autre ennemi, des intentions nobles, mais ayant mit en danger la vie de ses agents ainsi que des milliers, voir des millions de vies innocentes. Et il n’y avait pas qu’eux.

En tout cas, toutes ces mauvaises expériences eurent pour effet bénéfiques de rendre Chris plus fort, moins naïf. Il ne tendait plus la main aussi facilement au premier venu le prenant pour un vrai bon gentil. Il s’attendait à voir aussi bien le bon que le mauvais chez tout le monde, attendant que l’autre face ses preuves. Et ses cauchemars eux, qui le tourmentaient sans cesse, n’étaient pas qu’une punition pour une raison inconnue, une vengeance de ses ennemis. C’était aussi un rappel de cette décision, de ne plus baisser sa garde.

Chris n’aimait trop se confier sur lui, s’il n’y avait pas un retour juste. Il ne savait pas grand-chose au sujet de ce Will et cette ignorance, n’arrangerait en rien sa méfiance vis-à-vis de lui. Redfield retrouvera un certain calme en apprenant à mieux le connaitre. Ainsi il demanda quelques informations de bases, rien de trop privé ou intime. Juste, ce qui pourrait être une formalité dans cet endroit. Il écouta donc la réponse du jeune homme, se demandant encore si ce qu’il allait l’entendre lui apporterait un indice caché sur ce qu’il était vraiment. Pas du tout en réalité, enfin, entendre exposer sa profession lui fit tout drôle, car Graham disait avoir fait partie de la police, plutôt du FBI, une profession qui se rapprochait assez du corps de métier de Redfield. Ce dernier leva un sourcil.

"Ok vous étiez aussi dans les forces de l'ordre ont peur dire. Du moins, vous touchez à ça avec vos connaissances."

Chris croisa les bras sur son puissant torse. Professeur en criminologie, ça pouvait impressionner. Le super flic savait de quoi ça parlait, avec le BSAA on invitait souvent des experts, des consultants pour analysé des terroristes et comprendre leur plan d’action. Mais même avant, on appelait souvent ces consultants qui ont exercé une grande partie de leur vie à l’étude du psychisme de tueurs. Des compétences fortes utiles. Mais parfois Chris se demandait comment faisaient ces experts pour ne pas vaciller. Car passer ses journées dans la tête d’un tueur, comprendre ses mécanismes tordus, c’était accepter une part de leur folie en soi non ? Redfield en avait affronté des psychopathes. Avec le temps, il a appris à mieux les cerner aussi. Pas comme un expert justement, Chris se contentait de découvrir les projets et les raisons des attaques, mais les voyait toujours comme des fous, des monstres à neutralisés. Rentrer dans la tête de l’un d’eux, lui faisait peur…

Will expliqua aussi comment il était venu ici. Et cela ne manqua pas d’interloquer Chris. Il avait quelques doutes pour certains, cru comprendre que tout le monde n’était pas simplement téléporté ici, que d’autres durent affronter les limbes si on pouvait dire. Mais c’était la première fois qu’il faisait face à quelqu’un disant avoir traverser la mort pour venir ici. Si ce qu’il disait était vrai, alors ses pires craintes étaient fondées. Il espérait au font de lui se tromper, que ce n’étaient que des rumeurs pour donner une bonne histoire. Hélas, voici la preuve du contraire.

"Mort vous dites ? Et vous êtes quand même arrivé ici ?"

C’était bien ce qu’il venait de dire, mais Chris voulait confirmer ce qu’il avait entendu. Si c’était vrai, alors les pires monstres que le super soldat à envoyé sous terre pouvaient bien être revenu. Il s’en doutait oui, mais tant qu’on n’avait pas de preuve, on ne partait pas à la chasse aux chimères. Pour le moment ces anciens ennemis semblaient rester calme. Où pouvaient-ils se cacher ? Etaient-ils bien revenu ? Chris comptait bien mettre les bouchées doubles pour le découvrir.
Au moins, le côté positif était que ses anciens compagnons tombés au combat étaient vivants aussi. Sans doute quelque part pas loin et il espérait bien les retrouver aussi. Comme quoi, une nouvelle pouvait être aussi bien positive que négative.

"j’immagine alors le choc pour vous de vous retrouver ici. Cela doit être plus déstabilisant que vous réveillez un matin comme d’habitude et vous voir ailleurs."

Chris ne connu pas le désagrément de la mort. Ou bien fut-il tué et ne s’était pas rendu compte. Ces derniers souvenirs en tout cas furent moins sinistres si on pouvait le dire, avant d’arriver ici. Cela ressemblait à l’histoire du gars qui se promenait tranquillement et a un mauvais tournent, se retrouvait perdu ailleurs et impossible de faire demi-tour. Avait-il plus de chance que Will dans ce cas ? Redfield avait sa propre opinion sur la chance.

Ni l’un ni l’autre ne semblait penser être dans la plus mauvaise situation. Sans doute était-ce mieux ainsi car chacun pouvait avancer sans doute. Il était vrai que Chris fut pas mal perturbé quand il se vit du jour au lendemain ailleurs. Ces derniers souvenirs étaient quelques peu flous. Il se rappela d’avoir quitté la Louisiane, mit fin aux agissements du frère Baker et détruit le virus d’Evelyne. Une de ses missions les plus étranges il fallait l’avouer. En tout cas, il fut bien rassuré de voir une autre menace bactériologique mise hors d’état de nuire. Mais alors qu’il prévoyait de rentrer chez lui… La dernière chose qu’il crut apercevoir était cette lune rouge. Il se remémora cet immense œil sanglant, comme celui de ces monstres géants qu’il a déjà affrontés. Puis tout à coup… Plus rien. Il ne pourrait dire ce qui lui était arrivé, mais il était comme transporter, comme quand on se réveiller ou bien quand on chargeait un niveau d’un jeu vidéo, le décor changeait en un claquement de doigt.

"En tout cas je n'ai pas souvenir d'avoir été tuer. Je me souviens juste de ma dernière mission qui fut une réussite. Et quand je devais rentrer, il y avait cette lune rouge qui brillait au-dessus de nous... Si je suis mort, je ne serais dire comment ni par qui."

On pourrait partir sur tout un raisonnement philosophique à savoir ce qu’était vraiment la mort, si à cet instant il ne traversait pas une sorte de purgatoire etc. etc. Mais la philosophie n’était pas son genre. Redfield, on pouvait dire si vous voulez qu’il n’eût pas beaucoup d’imagination, se reposait uniquement sur du concret. Il lui fallait des preuves avant tout et il n’était pas non plus du genre à se perdre en mille conjectures. Il ne fermait pas pour autant la porte d’une éventuelle mort, mais le flic penchant plus à une forme de manipulation. De la drogue, de l’hypnose ? Quelque chose d’efficace faisant oublier à chacun comment ils ont échoué ici afin de les emprisonner pour d’obscures raisons.

En tout cas, s’il y a des réponses quelque part, Redfield n’était pas certain de les trouver de sitôt. On avait bien effacé les traces. Même, on avait l’impression que toute cette prison était vivante. Le brun n’était pas du genre non plus à croire en la magie. La série Lost l’avait si peu convaincu. Une île vivante pouvant se modifier à volonté ? Cela prêtait à y croire, mais Redfield croyait surtout qu’il y avait une explication derrière, une logique. Jusque-là, il pensait qu’une branche d’Umbrella ayant survécu était derrière tout cela. C’était sa meilleure piste.
Tous les gens ici seraient une menace pour cette entreprise criminelle ? Pourquoi pas, la société devait comptée de nombreux ennemis. Will en était un ou bien un allié de ces monstres responsables de la mort de milliers, si ce n’était de millions d’innocents ? Pourquoi le lui demander ? S’il ne savait rien, cela fragiliserait sa théorie, mais ce n’était pas grave. Si c’était un espion à leur solde, il devait déjà être au courant de son passif avec eux et donc, cela ne changerait rien.

"Avez-vous déjà entendu parler de la Umbrella Compagnie ou une de ses filière par hasard ?"

C’était toujours bon de demander. Souvent on pouvait être déçus de la réponse, car cette question trouvait peu d’écho en réalité. Cependant, Redfield avait appris à ne pas se fier uniquement à ce qu’on disait. Peut-être espérait-il décelait quelque chose dans les paroles de Graham, mais il était si méfiant qu’on pouvait se demander si ce qu’il interprèterait serait juste, ou bien le fruit de son imagination. Le risque restait grand, surtout qu’il fallait avouer que Chris rencontrait quelques difficultés dans son sommeil. Ses cauchemars qui le persécutaient, rendaient ses nuits difficiles et de plus en plus nerveux. Sans doute devrait-il consulter un médecin. Les rares l’ayant vu en pleine crise l’ont conseillé, mais il refusait à chaque fois. Pour lui, il fallait rester fort, toujours encaisser et souffler pour de bon quand l’ennemi sera à terre pour en plus jamais se relever…

Comme pouvait s’y attendre Chris, Graham était ignorant de la multinationale. Il aurait espéré déceler quelque chose sur son visage, son regard… Mais rien. Soit Will était un excellent acteur, ou bien au final, ses suspicions furent infondées. Quoi qu’il en soit, Redfield s’accorda un certain répit, se détendant un peu. Le voir totalement détendu ou confiant, il faudra se lever tôt, mais disons que là, il accordait un plus gros bénéfice du doute à Will. Pas totalement, car étant fait manipuler plus d’une fois, il s’attendait encore à tout.
Maintenant qu’il était lancé, autant poursuivre non ? Chris renseigna donc l’homme, d’un air plus décontracté. Après tout, il n’allait pas l’attacher à une chaise et le soumettre à la question. Le super flic n’avait pas pété les plombs jusque-là tout de même.

"Il s'agit d'une ancienne entreprise responsable de nombreuses attaques dans le monde. J'effectue une enquête sur elle, donc si jamais vous avez la moindre information sur elle, n'hésitez pas à me contacter."

Umbrella n’existait plus depuis longtemps. Pendant des années, elle fut le cauchemar de Chris. Imaginez une super entreprise internationale brassant des milliards. Elle œuvrait dans la création d’armes bactériologiques qu’elle revendait aux plus offrants. Son entreprise provoqua des guerres, des attaques terroristes à grande échelles et faisait tout pour effacer ses traces. Quand elle fut condamnée à être démanteler, on pourrait croire que le cauchemar prendrait fin. Non, il ne fallait pas oublier ses « héritiers ». Que ce soit des individus seuls ou des groupes organisés ou d’autres entreprises, ses restes furent partagés et l’enfer se poursuivait sur Terre.
Aujourd’hui, Redfield suspecta l’un de ces mouvements cachés derrière leur situation. Pourquoi pas une branche d’Umbrella toujours active ou une tentative de renaissance ? Tout était possible. Il fut surpris cependant que cette dernière, si c’était bien elle, ne s’est pas encore manifesté depuis tout ce temps. Sans doute préférait-elle rester dans l’ombre à observer et passer à la seconde phase de son plan tantôt.

Chris attrapa un bout de carton dans une de ses poches qu’il tendit à Graham.

"C’est le numéro du S.T.A.R.S au cas où. Si vous apprenez quoi que ce soit, contactez-le et demandez le capitaine Redfield. On vous mettre en relation direct."

Quant on était chez les S.T.A.R.S c’était comme être médecin, on était appelé n’importe quoi, n’importe où. Que ce soit pendant un jour de congés ou les vacances, on pouvait être convoquer à chaque instant. Cela faisait partie du boulot, une directive venant même du fondateur du groupe à savoir notre serviteur. Quant on voulait servir et protégé, c’était à chaque instant de sa vie et quand on devait recruter quelqu’un, Chris s’assurait que la personne comprenne le devoir et le sacrifice qui l’attendait. Car souvent la vie privée devait être mise de côté pour le bon de tous.

Encore quand ce moment, le S.T.A.R.S n’était pas très souvent appeler. La situation resta assez calme si on peut dire. Mais il fallait rester éveiller. Comme un pompier, on devait s’attendre à voir se déclarer un gros incendie, même au beau milieu de la nuit et obéir à l’alarme quand elle se déclenchera.
Chris se retourna un instant. Pas pour voir si quelqu’un les épiait, c’était un geste qui servait surtout à se rendre compte de l’environnement qui les entourait. A cet instant, le sujet initial de leur conversation lui revint en mémoire.

"Je ne devrais pas tarder à rentrer. Vous voulez qu’on essaye de retrouver notre chemin ensemble ?"

Allait-il le faire ou non, Chris espérait que oui, mais il ne partait pas de suite optimiste. Il garda quand même quelques suspicions sur Will. De toute manière, ce ne sera pas en une simple rencontre et un simple échange que Chris arrêtera de se méfier de quelqu’un. Devenu extrêmement prudent, il ne voulait plus retomber dans le même piège. Cela a déjà était dît, mais Redfield fut tellement marqué par ses expériences qu’au lieu de de suite tendre la main, il gardait cette fois son arme dans l’autre. Et tant qu’on ne saura pas ce qui se tramait sur cette île, tout et n’importe quoi demeurait donc suspect. Chris s’attendait à voir du jour au lendemain, arrivait une catastrophe ou quelque chose de gros, révélant la vérité.

Mais ils n’étaient pas encore arrivés à ce moment. Pour l’instant, tout semblait beigner dans une relative tranquillité. Les deux hommes entreprirent de marcher ensemble jusqu’à retrouver leur route. Le policier n’était plus trop sûr par où il était venu. Tout ici changeait de forme comme dans un rêve. A croire que comme dans un conte, les ponts et les chemins étaient vivants et se déplaçaient pour ennuyer les voyageurs. C’était vraiment à faire croire qu’en réalité, rien ici n’était vrai. Piéger dans un rêve ou une réalité virtuelle ? Chris voulait toujours éviter de partir dans des théories allant trop loin, au risque de se perdre et devenir dingue. Pour rester concentrer, il profita de cette petite marche pour poursuivre leur conversation.

"Me souviens plus si vous m’en avez parler. Mais vous avez de la famille dans le coin ? Ou plutôt, vous en aviez avant de finir ici et essayez de les retrouver ?"

Les retrouvailles avec sa sœur furent plutôt faciles. Ils se sont rapidement retrouvés et sans grands efforts contrairement aux autres. Comme quoi, il pouvait y avoir du possible. Redfield se demandait si Graham était un vrai grand solitaire. Avait-il une femme et des gosses ? Une amante, des frères et sœurs… Il voulu bien déjà deviner, que Will ne les aurait pas déjà retrouvés, il avait tout l’air du gars à cent pour cent perdu, n’ayant personne, aucun repère ou appui. Mais peut-être avait-il des liens avant et qu’il pourrait les retrouver.
Au poste de police, il serait aisé de retrouver quelqu’un. Chris avait souvenir d’une liste où on marquait le nom de nombreuses personnes en ville. Un peu de recherche et on retrouvait quelqu’un dessus avec un peu de chance. Sinon il existait de nombreux détectives aussi. Il pouvait arriver que certains bossaient avec les forces de l’ordre. Chris se méfiait de Will, mais si ce dernier en avait besoin, le super flic pouvait toujours lui donner un coup de main.

Arrivant au niveau d’une grosse pierre qui délimitait la plage et une zone herbée, on voyait au sol un chemin de terre coupant le gazon en deux et partant en direction des tours de béton se trouvant au loin. Redfield avait le sentiment de le reconnaitre, sans doute était-ce par-là qu’il était arrivé.

"Tenez, je crois que c’est la sortie, chemin vers la civilisation." Tenta de plaisanter Chris.

Ce dernier ne dirait pas non pour retrouver son appartement, et se laisser affaler sur le canapé. Boire un petit coup au moins, et dormir pour se relever tôt demain et reprendre le boulot. Comme d’habitude, il n’avait rien prévu pour ce soir. Ses journées se ressemblaient, formant une routine sans fin. Mais bon, Redfield ne s’en plaignait pas. Il avait une vie assez spartiate, habitué à une existence simple et satisfaisante. Il pouvait regretter un manque de sociabilité, mais se disait que déjà, rien que pour son cas, c’était le mieux à lui souhaiter.

Aucune famille, ni ici ni avant, Will se présenta comme un solitaire. Chris ne savait s’il devait se considérer ainsi. En apparence, il avait tout du vieux loup solitaire aussi. Pas marié ou en couple, aucun enfant… Il vivait seul dans son appartement. Quand il rentrait chez lui, c’était son frigo et son pack de six qui l’attendaient. Et ses nuits, il les partageait avec ses cauchemars. Pourtant, il ne pouvait dire qu’il était seul. De la famille il en avait. A commencer par sa sœur Claire. Orphelins, ils étaient l’un l’autre tout ce qui composait la famille. On pouvait élargir aux amis, aux collègues que Chris avait appris à aimer et considérer comme du même sang. On pouvait y compter Barry par exemple, ou Jill Valentine, qui était un peu une seconde sœur avec qui, il s’est battu contre l’enfer sur Terre plus d’une fois.
Parlant d’amis, Graham mentionna justement de quelqu’un. A l’écouter, cette personne devait faire partie des rares heureux élus comptant dans les intimes de Will. Ce gars ne devait avoir une vie simple pensa Redfield. Encore, il racontait être mort avant de finir ici. Comment et pourquoi, le policier aurait aimé l’interroger à ce sujet. Mais il jugea que ce serait trop tôt et comme Graham ne semblait pas très… Stable, il ne voulait le chambouler davantage. Au lieu de ça, il opta d’apporter une certaine lueur d’espoir.

"Ok. Vous pouvez toujours dire son identité. Ici à moi ou plus tard au poste de police. On pourra lancer une recherche et vous tenir au courant."

Ce n’était pas la grande mission des S.T.A.R.S, plus ceux bossant pour sa sœur Claire. Mais Chris était conscient que se retrouver ici et coupé des siens était déroutant. Vous étiez avec ceux que vous aimez, amis et famille, puis d’un coup, seul, perdu ans une ville inconnue. Redfield comprenait cette détresse, l’ayant aussi affronté et donc, c’était humain de vouloir aider ceux étant perdu à se retrouver. Et puis, même s’il se méfiait à tort ou à raison de Will, il ne pensait pas prendre le risque de le laisser dans cette situation. Et puis, ce serait un bon moyen d’en apprendre un peu plus sur lui. La question lui fut bien sûr retourner.

"De la famille oui. J’ai une sœur qui travailles aussi à la police."

Si un jour Graham décidait de se rendre au poste, il aurait plus de chance de tombé sur elle que sur le grand frère. Claire était plus douce, plus humaine que son ainé. Peut-être aurait-elle su mieux comment réagir et quoi dire. Chris était conscient d’être un peu abrupte dans ses approches, même en voulant exprimer toute sa bienveillance. Mais il reprochait justement parfois sa sœur de ne pas être assez méfiante et trop gentille. Ils étaient comme deux pôles opposés, ayant besoin l’un de l’autre pour rester équilibrer.

"Parfait alors. Et n’oubliez pas, un soucie ou des infos à communiquer, contactez-nous. Will Graham, au plaisir de vous revoir et soyez prudent en rentrant."

Chris fit un au revoir assez militaire et les deux hommes se séparèrent sans plus de cérémonie. Le policier d’élite en profitait pour faire le point sur cette rencontre, tout en rentrant chez lui. Ce Will avait un quelque chose d’intriguant. Il ne savait pas trop quoi pensait de ce personnage. Redfield resta méfiant à son encontre, n’oubliant pas l’éventualité qu’il fut testé pendant tout cet échange. C’était peut-être le cas ou pas. Mais s’il s’agissait bien d’une surveillance, Redfield espérait leur avoir donner assez pour leur faire peur. Qui que fut derrière tout ça, il comptait bien les combattre car il doutait que leurs intentions soient nobles. Après, il restait ouvert à la possibilité de se tromper bien entendu.
C’était sur cette dernière réflexion que Chris retourna en ville, rejoignant ces hauts gratte-ciels qui l’attendaient, comme les gardiens d’une prisons qui surveillaient le prisonnier revenant de sa sortie de la cours pour refermer les grilles derrières lui.