(terminé)Murder family values [Hanni, Abi & Peter]

▿ Date de naissance : 17/11/1984

Murder family values

feat. la murder family 2.0.

Will tourne le paquet soigneusement emballé dans du papier doré entre ses doigts encore quelques fractions de secondes avant de se décider, non sans une légère hésitation, à le déposer au pied du sapin, au même titre que les quelques autres paquets qui se trouvent là. La dernière fois qu’il a vraiment célébré Noël, dans ces conditions toutes singulières et traditionnelles, c’était avec Molly et Walter, et sans beaucoup d’enthousiasme. Cette fois est différente, elle doit conjurer les souvenirs associés à ces célébrations qui ont eu si peu de valeur à ses yeux, elle doit aussi sceller quelque chose… Et c’est ce qu’il appréhende. Car il ne peut en prendre la pleine mesure, ni en déterminer les circonstances.

Sur les raisons qui ont poussé Hannibal à placer Peter sur son chemin, Will ne se pose plus vraiment de questions. Il a compris ce qu’il cherchait à accomplir de la sorte, et d’une certaine manière, il peut admettre qu’il y est parvenu, même si tout n’est pas encore fixé ni décidé. De la mesure dans laquelle il s’est tenu responsable de leur présence à tous les trois lors de l’attaque de Randall Tier, et de son implication dans le retour de ce dernier dans leurs vies, il est plus incertain. Il devrait certainement le lui reprocher, surtout après avoir rompu leurs fiançailles au nom de ces mêmes incessantes manigances, mais quelque part, il est incapable de ne pas lui être en partie reconnaissant d’avoir fait rentrer Peter Parker dans sa vie. Parce qu’il avait raison, comme il a trop souvent raison. Et depuis que ce dernier est installé chez eux en convalescence, il aurait tendance à le voir comme la partie inséparable d’un tout dont lui, Hannibal et Abigail font également partie…

Encore faut-il qu’elle soit là. Il pousse un léger soupir qu’il n’adresse qu’à lui seul en songeant que le paquet qu’il vient de déposer là restera peut-être sans destinataire. Depuis la mort de Garret Jacob Hobbs, Will n’a que très peu de nouvelles d’Abigail, et il ne se sent pas réellement légitime à lui en demander par ailleurs. Il lui a évidemment proposé de se joindre à eux à l’occasion du dîner, il n’est pas certain qu’elle viendra pour autant. Il ne serait pas étonné qu’elle ne vienne pas. Il serait préférable qu’elle ne vienne pas. Mais si elle ne vient pas, le tableau sera incorrect, incomplet…

Détournant son attention du léger monticule de paquets, il se dirige vers la cuisine, de laquelle se répand le plus délicieux des fumets – évidemment. Inutile de préciser que le menu du soir n’aura rien de végétarien, et que la viande servie avec soin n’aura rien d’animale… encore que… Randall Tier lui-même n’aurait sans doute pas été du même avis. Dans ce monde comme dans l’autre, ils auront sans doute su lui accorder l’hommage adéquat. Bien sûr, Hannibal officie en parfait maître de réception –il prend les choses en mains. Peter, sans doute dans sa chambre, se repose sans doute, pas complètement remis encore de ses blessures et de ses opérations.

Will observe Hannibal un instant sans rien dire, recueille seulement dans sa proximité ce qu’il lui faut de confiance et d’assurance pour que le désertent ses dernières appréhensions. Une légère étreinte, un baiser déposé au creux de son cou, puis on sonne à la porte. Elle est là.

Sans un mot, Will rejoint l’entrée, ouvre la porte, pour bel et bien découvrir Abigail sur le palier.

« Merci d’être venue. »

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▿ Date de naissance : 24/11/1999

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feat. Will, Hannibal & Peter

La tentation de rester dans la maison qu'elle partageait il y a peu avec son père est forte. Abigail est en plein deuil. En plein deuil d'un monstre, de surcroît, ce qui lui donne encore davantage l'envie de rester enfermée dans le noir avec ses songes cauchemardesques pour seule compagnie.

Mais ses actions récentes ne lui laissent pas l'opportunité de profiter d'un silence, certes cauchemardesque, mais familier. La jeune femme s'efforce de lutter contre la culpabilité qu'elle ressent, à avoir abattu elle-même son père. Elle s'efforce surtout de ne pas ouvertement admettre que ce qu'elle ressent le plus sincèrement, c'est du soulagement. L'horreur et le sentiment éphémère de liberté qu'elle avait éprouvés en lui ôtant la vie lui reviennent constamment en tête. Elle ne s'était jamais sentie aussi puissante qu'à ce moment-là. Mais, à présent que les événements se sont calmés, ce n'est plus de la puissance qu'elle ressent. Bien au contraire. Elle se sent démunie.

Alors, comme si elle n'était pas maîtresse de ses mouvements, elle se surprend à se préparer pour le repas auquel elle a été invitée. Elle n'a pas revu Will, ni Hannibal, et encore moins Peter depuis les récents événements qui l'ont menée à cesser de se tenir en simple complice pour participer, activement, à ce qui n'est rien de moins qu'un meurtre.

Elle a le souffle court, au moment de sonner à la porte. Sans surprise, c'est Will qui lui ouvre. Il a l'air surpris de la voir. Elle ne peut lui en tenir rigueur. Elle en est la première étonnée.

Je ne suis pas venue pour toi, a-t-elle envie de lui répondre. Mais ce n'est pas que la partie la plus rassurante de son esprit qui tente de prendre le dessus, celle qui lui souffle des idées de rébellion pour ne pas avoir à endurer d'émotions trop fortes qu'elle gère avec difficulté. Et pourtant, à présent que... A présent que son père n'est plus là pour exercer son emprise oppressante, elle se sent comme vide. Et elle a bien conscience que son seul véritable allié, parmi ses connaissances, est Will. Ce dernier n'est pas le plus stable des hommes, il n'est pas non plus le plus innocent. Mais elle le croit sincère dans ses intentions envers elle, elle le croit sincère lorsqu'il lui assure vouloir le meilleur pour elle.

Alors, plutôt que de lui adresser ces mots blessants qui, elle le sait, contrarieraient leur humeur respective, elle expire longuement par le nez avant de souffler :

- Bonjour Will.

Et, parce qu'en cet instant plus que jamais, la solitude lui pèse, elle s'avance et le prend dans ses bras, le visage enfoui contre son torse. Elle ne pleurera pas. Elle en a assez de pleurer. Mais c'est un réconfort qu'elle recherche néanmoins, à son contact. Elle veut en profiter durant ce court laps de temps où ils ne sont encore que tous les deux dans la même pièce. Elle sait ce qu'Hannibal et Will attendent de cette soirée. Elle sait que le tableau à venir est celui, illusoire, d'une famille reconstituée. Elle n'est pas certaine de pleinement comprendre le rôle que joue Peter dans cette histoire, mais elle sait qu'il est impliqué et le restera, qu'il le souhaite ou non.

Dans un soupir silencieux, elle rompt son étreinte et se redresse.

- Peter est réveillé ?

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▿ Date de naissance : 10/08/2003

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• feat. Abi&Hannigram

« Est-ce que tout le monde va bien ? » fût les premiers mots prononcé à son réveil. Le monde sembla tourner au ralenti autour de lui. Où était-il ? Quel jour sommes-nous ? Depuis quand ? Il avait tant de questions et se trouvait sans avoir la force de quoique se soit. Eh oui, même Peter Parker ne pouvait pas tenir tête a cette substance médicamenteuse qui le mis K.O. Pour son bien, évidemment.

Il a de très vagues souvenir de Will et Hannibal à son chevet. Il les voyait très nettement à ses côtés sans pouvoirs se rappeler de leur échange. Si échange il y a eu vraiment. Mais ce qui était clair dans son esprit est bien cette soirée au marché de noël. Le visage de cet homme qui n'en était plus un. Son costume d'animal. Il pouvait revoir très nettement son regard au travers de son masque. Qui était-il ? Pourquoi s'en est-il prit à Will ?

Toute ces questions finiront bien par trouver leur réponse pas vrai ? Pour l'heure il jeta un regard sur le côté et pu apercevoir entreposé soigneusement sur la table de chevet ses deux lances toiles. Dont l'un réduit en miette par notre ami l'animal. Il tendit son bras valide non sans faire une grimace pour attraper son téléphone qui était entreposé avec le reste.

Il se sentit instantanément mal en lisant les messages de Regulus. Il avait utilisé son téléphone moldu pour lui, ce petit geste lui mis énormément de baume au cœur. Et pour ne pas plus l'inquiéter, il décida de lui répondre. Après ça et sans vraiment savoir si il le pouvait où non il quitta son lit. C'est là qu'il aperçu un costume, soigneusement plié sur la chaise. Des chaussures ciré juste en dessous. Est-ce que... c'était pour lui ? C'est amusé et surtout extrêmement touché de l'attention qu'il se prêta au jeu. Si il devait rester tranquille il aurait mieux valu à Peter Parker une camisole plutôt que d'avoir seulement le bras dans le foulard.

C'était d'ailleurs très frustrant pour lui de se retrouver aussi lent et peu énergique. Il quitta le chambre, découvrant à son rythme le reste des lieux. Pourquoi n'était-il pas à l'hôpital d'ailleurs ? Et où était-il ? Il eut rapidement la réponse de cette dernière question en se dirigeant vers le son de la sonnette. Il ne bougea pas d'un iota, ne voulant pas encore une fois gâché un moment intime. Mais lorsque le regard d'Abigail croisa le sien il ne put s'empêcher de sourire et de lui faire un petit signe de la main alors qu'il se tenait à la rambarde de l'escalier.

« Vous allez bien, » constat-il avec soulagement. « On est.. chez vous monsieur Graham ? » demanda finalement Peter, hésitant en observant autour de lui. « Merci, pour le costume. »

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▿ Date de naissance : 19/02/1972

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Certains maux sont nécessaires, indispensables même, pour arriver au résultat escompté. On pourrait qualifier ce la de nécessité contraignante, mais dont le résultat l'emporte sur le cheminement sinueux qui aura mené à l'essentielle destination. Ce qui atteindra son point d'orgue ce soit n'est jamais que l'illustration d'un désir formulé plusieurs années plus tôt, dans des circonstances différentes, projet sapé alors par celui qui, aujourd'hui, redoute qu'ils ne se concrétisent pas. Ces inquiétudes ne sont pas celles d'Hannibal, convaincu que tout est son contrôle, il sait en revanche qu'elles sont celles de Will... mais il comprendra bien vite que si cette situation exigera un minimum d'ajustements, le résultat sera bien assez convaincant pour que ces contraintes soient rapidement occultés.

A-t-il tout fait pour créer une relation d'interdépendance entre le jeune Peter Parker et Will ? A-t-il fait en sorte de placer Abigail sur le chemin de ce dernier ? A-t-il guidé Randall Tier jusqu'au trio ? A ces questions, il ne répondra pas. certaines réponses sont déjà devinées, c'est une certitude, mais pour cette fois, Hannibal constate que Will ne conteste pas. Il sait considérer ce qu'il gagne au regard de ce qu'il a pu perdre, et fort d'un constat si rassurant, il en a pris son parti. L'absence de reproches n'effacent pas les conditions précédemment établies entre eux, qui suggèrent qu'il devra tout de même se faire pardonner un écart considérable à leurs accords mutuels, ce même si Will devra reconnaître qu'il l'aura fait pour la meilleure des causes.

Il est affairé à préparer le coeur de Randall Tier avec le plus grand soin et le plus haut raffinement, préparé en un plat de fête qui devrait ravir les palais de tous leurs convives, quand Will le rejoint et le gratifie d'une brève étreinte, baiser au creux de son cou, ces signes de complicité qui leur son devenus naturels. Hannibal s'apprête à le rassurer, conscient de son inquiétude : Abigail viendra. Elle ne le sait peut-être pas elle-même, mais elle viendra. Une démonstration vaut mieux que des maux. On sonne à la porte. C'est forcément elle. Hannibal laisse Will retrouver Abigail, s'essuie précautionneusement les mains après s'être assuré que son plat pouvait être laissé sans surveillance quelques instants. Il surprend l'étreinte entre Will et Abigail, satisfait de découvrir les dispositions dans lesquelles elle se trouve. En ces circonstances, elle devrait être disposée à l'écouter. Probablement.

"Bonjour Abigail, merci de te joindre à nous", la salue-t-il poliment sans vraiment lui laisser l'occasion de spécifier qu'elle n'est certainement pas là pour lui. "Peter, heureux de constater que tu vas mieux. Ce costume te va parfaitement." Il se rapproche de lui et l'observe un instant. "Tes repères mémoriaux seront encore brouillés quelque temps, mais c'est temporaires. "Vous êtes chez monsieur Graham", reprend Hannibal, amusé de la formule avec laquelle Peter désigne Will. "Et chez moi." Il marque une pause. "Et ce soir, vous êtes ici chez vous." Il les considère un instant : le tableau imparfait d'une famille reconstruite qui, bientôt, sera absolument parfaite. "Passez donc à table, le dîner sera bientôt prêt."

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▿ Date de naissance : 17/11/1984

Murder family values

feat. la murder family 2.0.

D’Abigail, il ne sait à quoi s’attendre. Il n’a pas la naïveté de croire qu’elle aura répondu à leur invitation pour le seul plaisir de leur compagnie, il devine qu’une part de sa motivation repose sur son inquiétude pour Peter et le souhait de ne pas le laisser seul avec eux (ce qui est en réalité assez compréhensible). Il a néanmoins peut-être celle, de naïveté, de penser que son choix a malgré tout, ne serait-ce qu’un peu, été motivé par l’envie peut-être pas de les voir, mais au moins de le voir, de retrouver le confort d’une présence paternelle après avoir mis brutalement, violemment – nécessairement – mis fin à celle qui jusqu’à présent l’accompagnait et l’étouffait au quotidien.

C’est pour lui un soulagement que de la voir s’avancer vers lui et le prendre dans ses bras. Peut-être a-t-elle conscience de ce que ce geste représente pour lui. Peut-être pas tout à fait. Dans tous les cas, il resserre cette étreinte avec douceur, et tente, à son échelle, du mieux qu’il en est capable, d’apporter à celle qu’il considère comme sa fille tout le réconfort qu’elle ne mérite que trop. Après un instant, Abigail s’écarte finalement, s’enquiert de l’état de Peter. Will s’apprête à répondre, mais l’intervention de ce dernier lui épargne finalement de dire quoi que ce soit.

Il tourne son regard vers Peter, dans ce costume qu’Hannibal avait évidemment préparé à son attention. En soi, il fallait bien de nouveaux vêtements à Peter, cependant, si cela n’avait tenu qu’à lui, il aurait certainement exigé tenue plus décontractée. Ce dîner risque fort, déjà, d’être compliqué, il n’était pas forcément nécessaire de le rendre guindé par-dessus le marché… Mais ce serait mal connaître Hannibal que d’en espérer autre chose. Il est soulagé de voir que Peter va définitivement mieux. Au vu de l’état dans lequel Abigail et lui l’avaient ramené ici, c’était finalement presque miraculeux. Et voilà que, fidèle à lui-même, il se félicite avant tout de constater qu’ils vont bien… A nouveau, Will a ce sentiment, proche de la culpabilité, que Peter détonne dans le décor, et pourtant, pourtant… il le veut à sa place parmi eux.

Hannibal les rejoint finalement pour répondre une nouvelle fois à la place de Will, apprenant à Peter où il se trouve, avec ce calme et cette assurance qui donnerait presque le sentiment que cette situation improbable est ce qu’il y a de plus naturelle. Le premier dîner parmi nombreux autres qu’ils partageront ensemble, tous les quatre.

« Ne force pas si tu as besoin de te reposer », fait Will à l’intention de Peter quand ils se dirigent vers la table dressée à leur intention. Quatre couverts. Hannibal, lui, n’a jamais douté de la venue d’Abigail. « Qu’est-ce que je vous sers à boire ? »

Bien sûr, les boissons ont déjà été préalablement choisies par le maître de réception qui n’abandonnerait certainement pas leurs palais au hasard de navrants millésime, ce n’est pas pour autant que Peter ou Abigail voudront y goûter.

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▿ Date de naissance : 24/11/1999

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feat. Will, Hannibal & Peter

L’étreinte était un moment de faiblesse évident. Mais également une forme de remerciement. Will avait voulu les protéger, elle et Peter, lors de cette attaque. Ce n’était pas un geste anodin pour une jeune femme dont le père avait tenté de l’égorger.

L’apparition de Peter lui épargna la tâche fort épuisante de devoir faire la conversation en échangeant des banalités, exercice que Will lui-même trouverait contraignant, elle en était certaine. Tout en se détachant de Will, elle adressa à son camarade de classe un sourire sincère, mais garda une attitude réservée.

- Toi aussi tu vas bien, constata-t-elle avec un soulagement non feint.

Son regard perçant s’attarda sur le jeune homme. Elle recherchait le moindre signe qui indiquerait un quelconque traitement « hannibalesque » mais s’aperçut, une nouvelle fois avec soulagement, qu’il ne semblait pas souffrir d’un mal autre que celui infligé par celui qui les avait attaqués au marché.

Elle s’approcha de lui et toucha du bout des doigts le costume qu’il portait, s’amusant de le voir aussi guindé alors que, de toute évidence, ces vêtements-là n’étaient pas faits pour un garçon comme lui.

L’intervention d’Hannibal lui fit relever vers ce dernier des yeux méfiants qui devinrent presque aussitôt calculateurs. Elle le jaugea un instant du regard, arquant un sourcil avant d’accepter de les suivre, lui et Will. La table était dressée pour quatre. Bien évidemment, le psychiatre, lui, n’avait pas douté de sa venue. Lèvres pincées, Abigail s’installa auprès de Peter. Ce dernier n’avait aucune idée de ce dans quoi il s’était embarqué en se faisant recueillir par Will Graham et Hannibal Lecter.

- Du vin s’il te plaît, répondit-elle à Will. N’importe lequel.

Car il était impensable de résister à l’envie de tout révéler à Peter sans une goutte d’alcool. Elle tourna vers le jeune homme un regard attentif, guettant une nouvelle fois le moindre signe de traitement anormal de la part des deux hommes.

- De quoi est-ce que tu te souviens ? L’interrogea-t-elle doucement.

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▿ Date de naissance : 10/08/2003

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• feat. Abi&Hannigram

C'était ce genre de scène qu'il aimait voir plus que tout. Friand de films de super héros mais aussi de belles histoires d'amitié, de famille. Il était bien loin de se douter de toute la complexité de leur relation. Qu'un regard, un geste ou seulement quelques mots transparaissaient une toute autre signification. Enfin, ce n'était pas le moment d'épiloguer sur se qu'il était incapable de voir. Abi et Will vont bien, et son désormais hors de danger. Du moins, il suppose. Il espérait profiter de ce repas pour combler les trous de cette soirée-là.

Et ça commence maintenant avec l'arrivée d'Hannibal. Peter ne peut s'empêcher de sourire, rassuré par la présence de son psychiatre qui en plus de ça, venait de lui sauver la vie. Tout comme Will, tout comme Abigail, c'est quelque chose qu'il n'oubliera jamais. Qui sera gravé. Mais comment pouvait-il les remercier ? « Moi qui me vantais d'une excellente mémoire... » dit-il gêné en faisant référence à une conversation passé lors de leur premier entretien. « Désolé d'avance ci je vous fais répéter. » Bien sûr qu'une part de lui craignait rester dans cet état pour toujours. On avait tendance a oublier qu'il sortait a peine à l'adolescence. Cette période ou les inquiétudes ne sont que plus forte, bien au delà de la confiance qu'il portait pour l'ancien chirurgien. Mais il mettait un poids d'honneur pour garder ça pour lui, et adopter l'attitude la plus décontracté qu'il soit capable d'avoir. « Je ne me force pas. Ça me fait plaisir et je me sens beaucoup mieux. » Grâce à vous tous.

Une exclamation de surprise s'échappa des lèvres du garçon alors qu'il pénétrait la grande salle à manger. Où une table était divinement dressée. Il se serait cru dans un décor de cinéma tant les lieux étaient parfait. Pour ce gamin du Queens, c'était le dépaysement le plus total. « C'est très beau chez vous » commenta-t-il en s'installant, accompagné d'Abigail ce qui ne put que lui faire plaisir. « De l'eau pour moi, merci » fit-il poliment avant de laisser son regard se balader dans les alentours. Et ce qui ne lui échappa pas vous le doutez bien, et la présence de ce magnifique sapin. Symbole de Noël qu'il aurait adoré apporter lui-même. Son visage semblait plus expressif face à la déception de ne pas avoir apporté le sapin que face aux désagréments physiques qu'il pouvait ressentir. Rien qu'en s'installant par exemple. Il finit par sortir de ses rêveries quand Abigail lui demanda ce dont il se souvenait. Il prit alors le temps de réfléchir, histoire de réussir a se remémorer ce dont il se souvient. « Son masque d'animal » dit-il sans hésitation, c'est la première chose qui lui vient à l'esprit. « Enfin, c'était plutôt un crâne je pense. » C'était si dur.. Et même ci le visage de ce garçon était encore brouillé dans son esprit, il se souvenait très distinctement de se qu'il avait ressenti. Cet état d'alerte intense, cette crainte. « J'ai du vite m'évanouir après les coups de feu. C'est encore un peu flou pour moi ... » dit-il désolé, tout de même gêné alors qu'il n'y pouvait rien. « Vous avez pu l'arrêter ? » demanda-t-il à l'intention de Will. Espérant bien évidemment, que tout ceci n'est pas été vain. « C'était qui ce type ? »

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▿ Date de naissance : 19/02/1972

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Hannibal considère la scène qui s’offre à lui avec une satisfaction dissimulée. Réserve et hésitations sont encore au menu, mais elles leur passeront bien vite, le psychiatre en est convaincu, c’est une première étape, celle de la familiarisation, qui mènera à celle de la familiarité. En somme, chaque chose doit se faire en son temps, progressivement, et à leur manière bien à eux, car celle de tous les autres ne serait évidemment pas en mesure de leur convenir. L’attention que Will porte autant à Abigail qu’à Peter, l’attention qu’Abigail, en retour adresse à Peter, rien de tout ceci ne lui échappe, et même, il prend plaisir à constater que la défiance naturelle de la jeune femme à son égard, qui lui laisse redouter, sans doute, un abus moral physique ou moral quelconque de sa part, n’ajoutera que davantage à cet instinct de protection qu’il tient très précisément à encourager et par la suite à entretenir.

Tous sont installés autour de la table, après que Peter a manifesté son admiration quant à la table somptueusement dressée – de l’esbrouffe, pourrait-on suggérer, mais Hannibal ferait de n’importe quel taudis un palace pour ne surtout pas contrarier ses exigences luxueuses – et Hannibal y dépose un œil satisfait avant de s’éclipser aux fourneaux le temps de dresser convenablement et élégamment leurs assiettes respectives. Il laisse néanmoins son oreille traîner et ne manque rien de ce qui se dit alors. Il n’est pas étonné d’entendre Abigail interroger Peter au sujet de ce dont il se souvient. Elle n’est pas à même de comprendre, encore, la nature de ce qui se trame, encore qu’elle ait forcément l’intelligence d’en comprendre la substance, et elle la comprendra d’autant plus par la suite, quand les cartes seront jouées, et donc disposées de façon plus claire et distincte sur la table.

La question d’Abigail est pertinente, elle interroge sa mémoire, et la réponse de Peter transpire la sincérité sur ce point. Le premier point qui lui revient, sans grande surprise, est le masque d’animal que Randall Tier portait, le crâne, en effet. Pour le reste, sa mémoire traumatique fait barrage à des détails qu’il n’a pas besoin de connaître, autorise des zones d’ombre qu’il aura tout le loisir de combler, selon ses propres critères, à sa manière propre. Qui était ce type ? Le premier chef-d’œuvre de Will.

"Un ancien patient, atteint de troubles dysmorphiques et de l’identité, et un tueur en série notoire. Will l’avait arrêté par le passé. Selon toute vraisemblance, il a voulu prendre sa revanche", explique très posément Hannibal tandis qu’il revient, les bras chargés d’assiettes. "Foie gras de canard accompagné d’un marbré aux truffes et d’un chutney à la prune", présente-t-il son entrée tel un serveur de grand restaurant avant de lui-même prendre place à table.

Ses propos au sujet de Randall demeurent volontairement évasifs, autorisant Will à combler les vides s’il les décide, curieux de la part de vérité autant que de la part de mensonge qu’il daignera apporter à ses explications.

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▿ Date de naissance : 17/11/1984

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feat. la murder family 2.0.

La manière dont Abigail considère Peter n’échappe pas à Will. Elle s’interroge, sans doute, sur son état, sur la manière dont il a été traité durant le temps qu’il a passé sous leur toit. La vérité, c’est que si Will comprend de plus en plus clairement ce qu’ont été les intentions d’Hannibal en premier lieu, il ne peut prétendre, en revanche, les avoir totalement appréhendées non plus, pas au point de pouvoir affirmer que Peter est sauf : il ne saurait l’être en se retrouvant dans leur sillage quoi qu’il en soit. Disons, du moins, qu’Hannibal a tenu son engagement et a fait en sorte que le jeune homme soit remis sur place, ce qui est d’ores et déjà un progrès moins que négligeable.

Alors qu’ils s’installent autour de la table, Will s’applique à les servir, du vin pour tous, à l’exception de Peter – ce n’est pas exactement une surprise pour Will, qui aurait été davantage étonné de voir le jeune homme se tourner vers ce genre de boissons. Il pense avoir cerné son caractère, à présent. Son geste se suspend un instant avant de reprendre, l’air de rien, quand Abigail lui demande de quoi le jeune homme se souvient. A l’évidence, les souvenirs de Peter sont encore troubles, il se souvient tout du moins du crâne qui recouvrait le visage de Randall Tier, et sans doute aussi de la férocité de ce personnage. Will s’apprête à répondre aux questions de Peter quand Hannibal revient, assiettes à la main, pour déposer leurs entrées devant eux. Évidemment, ça a l’air délicieux. Hannibal esquisse un début de réponse avant de présenter le plat qu’ils s’apprêtent à déguster. Évidemment, c’est fin, raffiné, et il s’en dégage le plus délicieux des fumets, mais Will ne s’intéresse tout d’abord pas tant à son assiette, il tient surtout à répondre le plus sincèrement possible à la question de Peter, même s’il est absolument évident qu’il ne pourra pas tout lui dire.

« Je ne l’ai pas seulement arrêté », répond Will en baissant le regard, comme s’il s’adressait plus à son assiette qu’à l’assistance. « Je l’ai tué. » Il daigne lever les yeux. « La police est arrivé et il s’est enfui, on n’a rien pu faire », ajoute-t-il, mentant cette fois effrontément (en même temps, il pourra difficilement lui apprendre que Randall Tier se trouve actuellement dans leurs assiettes).

Parce que, bien sûr, il ne peut se permettre de lui apprendre ce qui s’est passé ensuite, quand lui-même a sombré dans l’inconscience. S’il n’avait été question d’Abigail, si elle n’avait pas pris part à ce meurtre, Will aurait sans doute géré la situation, dans son ensemble, différemment, mais il n’avait pas voulu prendre le risque de l’impliquer, et encore maintenant, c’est évidemment le cas. Il pourrait peut-être en dire davantage, parler plus longuement de Randall Tier, et de ce que son retour a impliqué pour lui. Il est troublé de découvrir que ces monstres qui ont peu à peu construit le sien reviennent ici, comme une mise à l’épreuve. Pour Hannibal, c’était une évidence, mais Hobbs ? Et maintenant Randall Tier ? A tout instant, il s’attend que le grand dragon rouge, à son tour, décide de refaire son apparition.

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▿ Date de naissance : 24/11/1999

Murder family values

feat. Will, Hannibal & Peter

Peter Parker ne méritait pas d'être impliqué dans les affaires sordides des trois personnes qui l'entouraient. C'était une certitude. Abigail le connaissait peu, en soi. Ils n'avaient échangé que quelques conversations, mais elle l'avait suffisamment observé pour savoir que son sens de la morale était trop élevé pour qu'il comprenne un jour la beauté de l'horreur dont ils étaient capables. Cette beauté qu'elle-même commençait à voir.

Le jeune homme avait un grand désir de sauver autrui. Il n'avait pas hésité une seule seconde avant de se servir de son corps comme rempart contre les attaques de Randall Tier, afin de les protéger. C'était admirable, en soi. Inconscient, très inconscient, mais admirable.

- Tu nous as sauvés, Peter. Ne sois pas embarrassé.

Hannibal revenait pour répondre en premier à Peter. Abigail ne connaissait pas le passé qu'il y avait eu entre Will et Randall, mais elle le devinait aisément. Elle écouta donc attentivement les deux hommes, tentant de se faire une idée plus juste de cette situation qui lui échappait en partie. Ses soupçons furent confirmés par la première réponse, étonnamment sincère, de son ancien tuteur.

La décision de Will d'alterner vérité brutale et mensonge éhonté était étrange, selon Abigail. Mais c'était une décision qui avait le don de la pousser à s'intéresser de nouveau à la conversation. Elle ne savait pas comment allait réagir le jeune homme assis à ses côtés en découvrant que Will avait tué par le passé. Avec une ébauche de sourire, elle se tourna de nouveau vers Peter.

- Tu vas pouvoir le retrouver et l'arrêter pour de bon, cette fois. Il pourra peut-être même obtenir de l'aide. Tu nous as dit qu'il était comme nous, après tout.

Elle jouait sciemment avec le feu, bien sûr. Entretenir l'espoir de Peter était un dessein cruel, sans doute. Mais de ce qu'elle avait cerné du caractère du jeune homme, il ne comprendrait jamais l'instinct qui avait poussé d'abord Will, puis Abigail à achever Randall.

- En fait, c'était quoi ces toiles ?

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▿ Date de naissance : 10/08/2003

Murder family Values

• feat. Abi&Hannigram

La mort ne pouvait être une punition pour des crimes perpétrés. Peu importe sa nature horrible, immonde soit-elle. C'est ainsi naïvement, trop simplement qu'il voyait les choses. Tout n'était pas noir ni blanc, le monde est fait de nuances même les plus imperceptibles. Mais il était certain, comme il a pu le partager leur de leur premier entretien avec Hannibal : qu'on est tous conscient du poids que l'on veut mettre d'un côté ou de l'autre de balance. Bien sûr que vouloir n'est pas toujours pouvoir. Il avait cette culture altruiste profondément encré en lui. Il ne pouvait penser autrement.

« C'est normal » s'empressa-t-il de répliquer encore plus embarrasser quand on lui demande de ne pas l'être. « Et puis vous m'avez sauvé en retour. On peut dire qu'on est quitte, d'une certaine manière, » ajouta-t-il non sans accompagné d'un sourire. Même ci il n'était pas tout à fait d'accord avec ce terme, c'était celui qui semblait le plus approprié. S'occuper de lui comme Will et Hannibal le font, se n'était pas nécessaire. C'était beaucoup trop gentil et prévenant.

Peter prit donc place comme il a été invité à le faire. Son regard ne pouvait s'empêcher de se balader ici et là avec curiosité. Enfant de la classe ouvrière il a toujours vécu dans des appartements sociaux, moins onéreux. Les fins de mois se faisant sur le fil, ce qui ne l'empêcha pas d'être un enfant épanouie. Tout de même, se retrouver ici, il avait la sensation de détonner dans le décor. Mais il n'était pas le seul. Abigail quant à elle était ravissante en tout circonstance. Hannibal était de son côté comme un poisson dans l'eau. Et Will était comme lui, en inadéquation des lieux qui sont sensé être siens.

Peter voulait absolument avoir cette conversation. Qu'ils l'aident a faire dissiper ce nuage brumeux dans ses souvenirs. Il remercie donc intérieurement Abigail d'aborder le sujet de cette nuit. Il avait bien compris que cet homme avait des comptes a régler. « Il était malade... » résuma l'adolescent. Bien navré de l'apprendre mais il l'avait bien pressentit qu'il ne pouvait être dans son état normal. Enfin, n'importe qui l'aurait vu. Will complète donc les faits en ajoutant qu'il ne l'a pas seulement arrêté, mais tué. C'est une révélation brutale, assez déconcertante à laquelle il n'était pas préparer -enfin il n'était pas préparer a quoique se soit de se que peu découler de ce dîner-

Il ne connaissait rien de circonstance qui l'ont poussé a cette extrémité. Et il était, définitivement bien trop poli et à la fois mal à l'aise pour en demander plus de détails. Encore moins de partager son opinion sur le sujet. Opinion qu'Hannibal, connaît parfaitement. Par contre, il ne peut s'empêcher de réagir à la suite de ces mots.

« Vous dîtes qu'il est en cavale ? » Et ils sont là, tous à table, prêt a déguster le plus somptueux des repas de réveillon de leur vie ? Alors qu'un tueur en série est en cavale, qu'il désire coûte que coûte a se venger de Will ? C'était, tout bonnement invraisemblable.

Bien à deux doigts de quitter la table pour se mettre à la poursuite de leur agresseur. Peter fût stoppé avant qu'il ne joigne son envie à l'acte par Abigail. Elle semblait croire en lui. « Bien sûr je ferais tout pour mais... Vous trouvez ça raisonnable, de faire comme-ci de rien été ? Il pourrait trouver cette maison, et refrapper » s'inquiéta Peter à cette idée. Cette seule idée faisait monter en lui une certaine anxiété. Déguster pour la première fois ce met qu'est le foie gras tombe soudainement en deuxième préoccupation derrière la recherche de Randall Tier. Mais était-il seulement en état de partir à sa poursuite ? Certainement pas. Sans qu'on ne lui est demandé quoique se soit, il se sentait responsable de ce petit groupe de personnes. Il prit son verre pour y prendre quelques gorgés, bien longues pour se laisser un temps à la réflexion. « C'est euh... » Pas assez longue visiblement. Il avait l'impression de devoir faire un coming out forcé, a l'improviste. Mais il avait un allié, un soutiens en la présence d'Hannibal. C'est après avoir croisé son regard que le mots finirent par lui venir enfin. « Je suis Spider-Man. »

Ce n'est pas exactement comme ça qu'il pensait dire les choses. Mais visiblement entre penser et le dire il y avait un certain nombres d'étapes invisible qui pouvaient changer le contenu du récit. « Si vous ne le connaissez pas je vais vraiment me sentir offusqué » ajouta-t-il à voix basse, timide, gêné. Mais aussi pour qu'il dédramatise cette situation dans laquelle il s'est mis tout seul.

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▿ Date de naissance : 19/02/1972

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La sincérité de Will quant au sort qui avait été réservé à Randall Tier lors de leur précédente vie n'est pas totalement surprenante aux yeux d'Hannibal, il ne s'était pas pour autant attendu à ce qu'il la formule comme telle en présence de Peter, ce qui en réalité en dit déjà suffisamment long sur le regard qu'il porte sur le jeune justicier, ce qui est bon signe. Pour le reste, il se montre évidemment très évasif. Randall Tier est en cavale pour très longtemps, si sa mort a dû le mener dans un autre monde encore où il cherchera une énième vengeance. A dire vrai, la pensée que le destin de Randall soit d'être tué par Will, encore et encore, a quelque chose d'assez plaisant. La pensée de l'inéluctable est parfois déplaisante, pour ne pas dire frustrante ou angoissante. Elle peut en d'autres circonstances se révéler tout à fait plaisante.

La réflexion d'Abigail est presque aussi inattendue que celle de Will, mais tout aussi intéressante, en réalité, alors qu'elle encourage Peter à poursuivre une chimère inaccessible, avant d'ajouter quelques paroles qui trouvent un écho dans son esprit. Bien sûr que Peter Parker estimait que Randall Tier était comme eux. Et il avait en partie raison. Pour trois d'entre eux, en tout cas. En ce qui concerne Peter... c'est plus complexe... c'est très certainement l'inverse de ce qui l'intéresse en Will et en Abigail qui l'a poussé à mener cette... expérience sur Peter, qui naturellement trouvera un impact sur le reste de sa famille.

"Personne ici ne prétend que rien ne s'est passé", répond tranquillement Hannibal quand Peter observe que, Randall en cavale, ils ne devraient peut-être pas se repaître d'un bon repas autour d'une table mais plutôt à s'inquiéter de la présence de cet homme, qui à tout instant pourrait prendre la décision de se venger. Pourquoi ne pas simplement admettre que Randall Tier est mort... Parce qu'il serait difficile d'expliquer, en revanche, la disparition de son corps... dont une partie se trouve actuellement dans leur assiette. La légitime défense aurait été largement admise, mais il n'y a pas à se demander pourquoi ce prétexte n'a pas été choisi. Chaque fois qu'il sera question d'Abigail, Will prendra toujours des mesures au-delà de nécessaires pour la protéger. Et Hannibal lui-même en a fait les frais, d'ailleurs. "Mais un bon repas en famille n'a jamais empêché la vigilance", reprend-il alors simplement. "Tous les combats n'ont pas à être les tiens, Peter", reprend-il en se penchant sur son assiette tandis que Peter fait l'aveu de sa double identité.

Il ne fait aucun commentaire au sujet d'une information dont il dispose déjà, mais en revanche il adresse un regard attentif et intéressé aux autres protagonistes présents autour de la table, curieux de leurs réactions.

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Le choix d’Abigail, celui d’encourager les pulsions justicières de Peter, sont… non pas inattendues, du moins un rien surprenantes, un jeu auquel il ne s’attendait pas forcément qu’elle se livre avec autant d’aplomb, c’est avec le feu qu’elle joue, celui d’un espoir par essence vain, et qu’elle entretient presque instinctivement… et cela en dit très certainement long sur ce qui la distingue, ce qui les distingue de ce jeune homme qui n’a définitivement rien à faire autour de cette table, en réalité.

Peter, sans surprise, s’inquiète d’office de l’éventualité d’une récidive de la part de Randall Tier, qui serait très clairement à redouter si ce dernier ne se trouvait pas présentement dans leurs assiettes respectives. Will n’a guère l’intention de voir Peter s’évertuer à courir après une chimère, mais quelque part, en entretenant le mystère quant au sort de leur assaillant, il s’autorise également à… voir ce qui pourrait éventuellement se passer. Will ne commente pas, il se contente d’observer, tandis qu’Abigail poursuit en demandant d’où venait au jeune homme les toiles qu’il avait lancé sur leur ennemi pour le déstabiliser.

Will possédait déjà la réponse à cette question. Secret professionnel ou non, Hannibal l’avait tout de même mis dans la confidence. Et ça n’avait été qu’une relative surprise pour Will que de découvrir que ce jeune homme qui disposait de tous les traits moraux que l’on imputerait tout naturellement à n’importe quel super-héros en était bel et bien un… Il se souvenait de leur première conversation, et du fait que le jeune homme avait tout naturellement mis le sujet sur le tapis... Les indices les plus flagrants sont parfois ceux qui nous échappent. Sauf au moment d’y revenir, bien sûr.

Hannibal ne commente que leur apparente impassibilité quant aux événements, considérant que la présence d’un éventuel criminel dans les parages ne devait pas empêcher de profiter d’un repas… en famille. Le mot trouve une place immédiate dans l’esprit de Will qui, en considérant cette tablée ne peut que songer qu’il voudrait, au fond, que ce seul mot reflète bel et bien la réalité. Cette famille en est une et ne l’est pas tout à fait. De l’extérieur, le tableau semblerait sans doute s’en rapprocher suffisamment pour être convaincant… mais bien sûr, il n’y a guère à gratter très longtemps sous la surface pour découvrir la complexité de ces liens précis.

« Tu es un héros », résume Will quand Peter suggère que s’ils ne savent pas qui est Spider-Man, il serait capable de se sentir vexer. « Ce repas, et le reste, ce n’est pas grand-chose en comparaison de ce que tu as fait pour Abigail et pour moi », reprend-il. « En ce qui concerne Randall Tier, nos collègues prennent déjà toutes les mesures nécessaires, tu ne dois pas t’inquiéter pour ça. »

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feat. Will, Hannibal & Peter

La panique de Peter était fascinante à observer. Ce n'était pas naturel, pour Abigail, que de se préoccuper d'un éventuel tueur en cavale. Elle satisfaisait donc sa curiosité malsaine à travers les réactions de Peter, dont l'innocence était presque douloureuse à découvrir tant cette innocence n'avait pas sa place à cette table. Il aurait été simple de plaisanter sur le fait que ce tueur qui le préoccupait tant se trouvait dans leurs assiettes - le contraire l'aurait profondément étonnée. Mais elle s'abstint, préférant laisser les deux hommes répondre et réagir.

Un repas en famille. Etait-ce réellement ce qu'ils étaient ? Ils en avaient l'apparence, c'était certain. Peter s'était visiblement fait une place dans l'estime de Will et d'Hannibal. Dans la sienne aussi, d'une certaine manière. Mais pour sa part, elle les observait tour à tour, et ne se sentait pas véritablement à sa place. Tout comme elle ne s'était pas sentie véritablement à sa place auprès de son père. A vrai dire, elle ne savait pas réellement quoi penser de ce repas et de cette réunion. Elle ne comprenait pas ce que Will et Hannibal trouvaient de si fascinant dans le fait que Peter soit littéralement un super-héros - hormis des envies de corruption, sans doute. Et surtout, elle ne savait pas quelle importance lui était accordée. Peter semblait vouer un profond respect aux deux hommes qui l'avaient recueillis, mais lui et elle ne se connaissaient pas tant que ça. Tout comme elle n'était pas certaine de réellement connaître le psychiatre et le profiler.

Alors, parce qu'elle ne savait pas quel comportement adopter et quel degré d'importance accorder à cette "famille" recomposée sans avoir à en souffrir, elle avait choisi une duperie certes cruelle, mais facile à jouer. La duperie lui permettait de ne pas trop penser à sa solitude et au fait qu'elle avait ôté la vie à son propre père, sans certitude de pouvoir retrouver en Will et Hannibal les figures paternelles qu'ils avaient été autrefois.

- Ca explique tes absences soudaines en cours, remarqua-t-elle posément pour rebondir sur le fait qu'il avait révélé son identité secrète.

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Pour sa part, le terme de famille lui plaît. Même ci les liens tissaient entre eux sont fragiles -quoique timide- il se plait à croire, que dans un futur pas si lointain, le terme devienne approprié pour les décrire. Car il faut l'avouer, cette mise en scène est parfaite. Il s'y sent et s'y voit bien. Il se sentait même capable, de fournir les efforts pour que l'illusion devienne réalité. Alors que peut-être, après il ne le sait pas, cette image n'est là que pour le temps d'une soirée. Peut-être que ce repas n'est que le point final de cette chaotique aventure au marché de noël. Ce qui dans les faits, n'est pas faux du à la présence de Randall Tier dans leur assiette.

Assiette dont il prend enfin le temps d'observer tant il a été pris par la discussion. Bien sûr que ce combat est sien désormais. Son implication ne pouvait s'en arrêter là. Au delà de la défaite cuisante, il ne pouvait simplement pas laissé un homme pareil errer dans la nature. Il ne serait serein que lorsque celui ci sera derrière les barreaux. Où un quelconque endroit adapté loin des civils. « Si, celui là plus que les autres. Il s'en est pris à vous. » il regarde Will, puis Abigail. « C'est devenu une affaire personnelle » conclue-t-il non-content de lui pour avoir sorti cette tirade qu'il avait pu voir dans moult films.

Il ne se rendait pas compte a quel point il pouvait être prévisible. Ce qui devait sans doute expliquer le manque de surprise a cette table face à sa révélation. Peter est touché par les paroles de Will et d'autant plus quand il a utilisé le « nos collègues ». Petit fait qui lui fit sourire de nouveau. Malgré tout il continuera de s'inquiéter jusqu'à se que Randall Tier soit arrêté pour de bon.

La remarque d'Abigail le fait rire, du moins nerveusement. « Ahah oui.. Mais je ne vais pas réitérer ce genre d'exploit c'est promis. Je prends ce stage très au sérieux. » Il leur était reconnaissant et il est tout naturel pour lui de vouloir mettre tout en œuvre pour ne pas les décevoir. Il devait juste, apprendre a mieux gérer son temps.

Il s'interroge en baissant a nouveau les yeux sur son assiette. Il a bien compris qu'il faut tartiner le foie gras sur la tranche de marbré, ce qu'il fait. Mais cette petite marmelade, que devait-il faire avec ? La mettre par au-dessus, tout ? Il aurait mieux fait de lever le nez avant de faire son compte. Parce que visiblement, personne ne partageait sa méthode. Et comme pour noyer le poisson il demanda en regardant chacun d'entre eux : « Alors, vous venez tout les trois du même endroit c'est ça ? » il ne pouvait que supposer au vu du peu d'informations qu'il avait sur les gens à cette table. « Vous voudriez y retourner ? »

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Il serait sans doute impossible de déloger de l’esprit de Peter la nécessité de retrouver Randall Tier, de courir après cette chimère qui lui serait par définition inaccessible. Mettre fin à ses tourments et lui faire remarquer qu’une telle course contre un ennemi invisible serait naturellement vaine pourrait être une solution, mais elle n’aurait pas pour effet de satisfaire à la curiosité grandissante d’Hannibal. Leurs séances de thérapie lui ont permis, bien sûr, de se faire une bonne idée de qui est Peter Parker, ce qu’il ignore encore, c’est quelles peuvent être les limites de cette personnalité encore malléable… Que serait-il capable de faire sous le prétexte qu’une affaire est devenue, selon ses propres dires, personnelle ? C’est bel et bien ce qu’il attend de savoir.

"Plus l’affaire est personnelle, plus il sera recommandé de faire un pas de côté", observe-t-il, non pas pour véritablement dissuader Peter de faire quoi que ce soit qu’il estimera nécessaire, mais dans l’unique intention d’avoir prétendu l’avoir prévenu.

C’est Abigail, finalement, qui enchaîne en observant qu’il n’y a rien d’anormal, étant donné sa double identité (qui n’aurait pas nécessité à l’être, double – c’est une conversation qu’ils ont déjà eue tous deux), à ce qu’il ait tendance à s’absenter régulièrement. Le partage de son temps reste chose complexe pour lui, et à l’évidence il est loin encore d’avoir mis de l’ordre dans ses priorités et la compartimentation de son temps, mais cela viendrait…

Hannibal fait mine autant que possible de ne pas s’offusquer de l’inélégance avec laquelle Peter étale le foie gras sur son marbré comme s’il s’agissait d’une vulgaire pâté de campagne – il est rarement clément avec ce qui heurte son sens de l’esthétique et du bon goût, ceci dit, il consent tout à fait à faire quelque exception quand il estime pouvoir encore obtenir de l’autre davantage qu’une simple progression. Après tout, Will n’a sans doute pas été moins rustre lors de leurs premiers échanges autour d’une table… Et il le soupçonne de négliger parfois ses manières dans l’unique intention d’appuyer sur cette corde sensible. A la place, il préfère s’intéresser à la question que pose alors Peter… il est vrai qu’en dépit du climat qui cherche ici à être instauré, Peter en sait (encore) trop peu à leur sujet. Il faut savoir minutieusement sélectionner, bien sûr, les informations qu’il sera ou non en droit de découvrir à leur sujet… Tout dépendra de son degré d’application et d’implication.

"C’est effectivement le cas", répond honnêtement Hannibal en réponse à la première question de Peter. "Je ne veux pas m’avancer en un autre nom que le mien, mais aucun de nous ne gagnerait quoi que ce soit à revenir d’où nous venons." Pour cause, d’où ils viennent, ils n’existent plus. "Notre dernier souvenir à tous les trois est celui de notre dernier souffle."

Qu’ils se seront mutuellement provoqué, à l’exception d’Abigail, qui dans ce cas spécifique (mais certainement pas tous) n’avait été que victime et non bourreau.

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Compte tenu des habitudes de son psychiatre (et psychopathe de compagnon) et de la manière qu’il a de traiter les affaires qu’il considère comme personnelles, Will considère comme relativement ironique qu’il encourage Peter à faire un pas de côté, et le lui ferait sans doute remarquer sans détour si la tablée n’était pas ce qu’elle est. Mais puisqu’elle est ce qu’elle est, il se tait et tire ses propres conclusions quant à ce qui peut bien encourager Hannibal à agir de la sorte, et ce n’est pas bien difficile. En faisant mine de décourager Peter, il semble assez certain que ce n’est pas tout à fait son intention pour autant. Quant à Peter… son implication et son désir de faire ce qu’il estime le plus juste, au risque presque certain de se mettre en danger sont, il faut bien le reconnaître, touchants, comme cela ne cesse d’en révéler toujours davantage au sujet du jeune homme, si cela était vraiment nécessaire. C’est un sujet sur lequel il est préférable de ne pas s’étendre, en revanche, quand bien même Will estime qu’il faudra sans doute y revenir, d’une manière ou d’une autre, dans des circonstances peut-être plus appropriées (si ces circonstances peuvent véritablement exister).

Will se contente d’adresser à Peter un fin sourire compréhensif quand Peter suggère qu’il ne réitérera pas ce genre d’exploit, avant de préciser combien il prend ce stage au sérieux. Il n’a pas véritablement besoin de l’affirmer, Will le sait bel et bien. Ceci dit, il ne se lasse pas d’apprécier le degré d’investissement que Peter est capable d’adresser à n’importe laquelle des missions personnelles qu’ils s’octroient, et elles semblent à l’évidence trop nombreuses, bien plus nombreuses que ce que devrait endosser un garçon de son âge – ou de n’importe quel âge d’ailleurs – superpouvoirs ou non.

Quand Peter les interroge sur l’endroit d’où ils viennent et sur leur volonté ou non d’y retourner, Will laisse couler son regard d’Abigail à Hannibal, d’Hannibal à Abigail… la réponse à cette question s’avère, en réalité, particulièrement évidente. A nouveau, entendre Hannibal prétendre ne pas vouloir parler en un autre nom que le sien est assez ironique, mais Will laisse faire, et en l’occurrence, oui, ils seront certainement d'accord là-dessus, ils ne gagneraient franchement rien à revenir d’où ils sont partis, même si cette situation nouvelle ne les épargne pour autant, et que leur nouveau départ semble constamment entravé par des intervenants extérieurs dont ils se seraient, à l’évidence, bien passé. Will laisse passer un léger silence. Il ne tient pas à rebondir sur ses propos, pas plus que d’apprendre qu’Abigail doit sa mort à Hannibal, et qu’Hannibal lui doit la sienne. La leur.

« Et toi, Peter ? » demande Will sans transition, comme pour noyer le poisson (un comble pour un pêcheur). « Tu voudrais revenir dans ton monde ? »

La question se pose, et il n’est pas certain de savoir ce qu’il devrait souhaiter ou non au jeune super-héros.

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feat. Will, Hannibal & Peter

Abigail Hobbs n'était définitivement pas la plus loquace des jeunes femmes. Un trait de caractère qui se manifestait tout particulièrement en cet instant, où la présence d'Hannibal ne manquait pas, malgré elle, de l'intimider et où les interventions de Peter ne cessaient de lui rappeler à quel point le jeune homme était tel un agneau parmi les loups. Accepté, mais pas réellement à sa place, car inconscient du danger constant dans lequel il se trouvait en leur présence.

Elle esquissa un sourire et hocha sobrement la tête lorsque Peter insista sur le fait qu'il prenait son stage au sérieux et qu'il éviterait les absences en cours à l'avenir.

La question qui suivit lui fit prendre une gorgée de vin. Elle jugea qu'il était plus prudent de laisser les deux hommes répondre à cette question avant de s'exprimer. Et, comme elle s'en doutait, Hannibal ne tarda pas à répondre à leur place, à elle et Will. La précision que le psychiatre apporta quant à leur mort respective lui fit froncer les sourcils. Peter n'avait pas besoin de connaître ces détails.

Mais elle devait reconnaître qu'Hannibal avait raison. Elle n'avait aucun intérêt à revenir dans son monde, où elle était tristement célèbre pour les crimes de son père ainsi que pour les siens. Et où elle avait perdu la vie. C'était cependant une discussion trop sérieuse, trop créatrice de souvenirs déplaisants et douloureux pour un repas de Noël. Peter ne pouvait pas le savoir, bien sûr. Elle adressa donc à son camarade de classe un sourire légèrement pincé, mais qu'elle voulait rassurant.

Le changement de sujet de Will tombait bien. Abigail tourna son regard vers son ancien tuteur, puis reporta son attention sur Peter, intéressée par sa réponse. Elle en découvrait plus sur lui au cours de ce dîner qu'en ces quelques mois de fréquentation lointaine à l'université.

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« Oh, » La surprise était nettement visible sur le visage de Peter. Il a eu certes, vent à plusieurs reprises de cette possibilité, ce n'est jamais l'une d'elle qui lui vient à l'esprit quand il s'interroge. Il les regarda chacun, navré d'apprendre qu'ils ont tout les trois connu une fin tragique. Il était bien trop poli pour aller jusqu'à satisfaire une curiosité macabre en demandant plus de détails. Parce qu'une flopée de questions lui passa par la tête. « C'est horrible. » d'autant plus pour Abigail vers qui il se tourna un instant. Les questions lui picotaient le bout des lèvres mais il ne voulait pas créer plus de malaise qu'il n'avait déjà fait. Enfin, c'est comme ça qu'il le ressentait. Ce n'est pas un sujet adéquat pour un repas de famille. Pouvons-nous dire qu'il y a réellement un sujet adéquat à cette tablée ? Je n'en suis pas certaine. Et Peter, quand a lui se contente de goûter les mets servis par Hannibal. Mets délicieux qu'il a eu le chic de saboter lui même en tartinant et recouvrant de ce qu'il voyait comme une confiture. « C'est... Un point commun plutôt original qu'on a tout les quatre » dit Peter avec un léger sourire en voulant dévier sur quelque chose de moins macabre. Certes la mort n'a rien de joyeux, mais avoir des points communs, ça, c'est une bonne chose. Une chose qui rassemble.

Est-ce qu'il voudrait retourner dans son monde ? Il ouvrit la bouche avant de finalement prendre le temps de la réflexion. Il avait eu moult occasions d'y penser et de peser le pour et le contre. « Je pense comme vous : Je ne gagnerai rien a revenir d'où je viens. Ma tante me manque beaucoup, et j'ai toujours l'espoir de la retrouver ici. J'ai des amis qui ont retrouvé leurs parents et vous aussi, vous êtes retrouvé tout les trois » souligna-t-il. « Je suis sûre que vous l'aurez adoré » se plait-il à croire. Mais il fallait bien être honnête, le manque de sa tante ne faisait pas le poids face à toute les bonnes choses que cette ville lui a apporté. Et elles sont nombreuses. Comme celle d'avoir pu s'évader de l'enfer qu'était devenu sa ville natale. Non, il aurait trop a perdre en rentrant chez lui. Des amis qui comptent plus que tout et bientôt, une véritable famille.

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▿ Date de naissance : 19/02/1972

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La vérité, nue, celle de leurs morts respective, n'est pas nécessairement celle que l'on pose sur la table dans l'intention de faire passer un tous un moment jovial et festif, mais chaque parole est choisie soigneusement, et à dessein. Intégrer Peter à leur cercle, c'est le laisser affleurer à la surface de ce qu'ils sont vraiment, c'est nécessaire. Et par ailleurs, il avait été curieux de ce que seraient respectivement les réactions d'Abigail et de Will, et il n'est pas déçu dans ses pronostics, que ce soit l'attitude de Will ou le sourire légèrement crispé d'Abigail, il ne fait aucun doute que l'un et l'autre cherchent à protéger Peter d'une réalité trop violente qu'ils ont en partie tort de penser qu'il ne sera pas capable d'observer très précisément ainsi que cela doit l'être, avec l'émotion la plus adéquate.

Ce qui était arrivé à chacun d'entre eux n'avait pas tant été horrible que nécessaire (oui, y compris sa propre mort, il peut le reconnaître à Will), et s'il est un point commun curieux pour les rapprocher, c'est aussi un point commun dont le caractère moins qu'anodin autorise plus nécessairement un lien moins artificiel. Et cela aussi, c'est une chose qu'Hannibal n'oublie pas de prendre en ligne de compte.

L'intention de Peter, il le confirme, n'est pas de retrouver nécessairement le monde duquel il vient, et aux yeux du psychiatre, c'est une étape essentielle de franchie, de celles qu'il doit régulièrement imposer à ses patients d'observer comme une obligation. Ils ne repartiront pas, et au plus tôt ils auront fait le deuil de leur vie passée et accepté cette nouvelle existence, au plus tôt ils seront en mesure de progresser dans cette vie, et d'en tirer le meilleur des partis. Pour Peter, l'espoir demeure en ce qu'il espère retrouver sa tante, tôt ou tard. Hannibal ne peut pas véritablement prétendre qu'il partage cet espoir. La curiosité seule l'encourage à vouloir rencontrer May Parker, mais il n'est pas sans ignorer l'influence qu'elle possède sur son neveu, qui leur retirerait en conséquence de l'influence qu'ils sauraient eux-mêmes avoir.

"J'en suis convaincu", confirme Hannibal, omettant de formuler à voix haute toutes les manières qu'il pourrait avoir de nuancer un tel propos. "Ta tante semble être une femme remarquable. Et elle serait à l'évidence très fière de ce que tu as accompli. De ce que tu as fait pour nous." Il marque un temps de pause. "Nos liens familiaux exigent la recherche d'une dépendance originaire, c'est un phénomène remarquable, presque irremplaçable tant il est intuitif." Il laisse ces mots en suspens dans l'air un instant avant de reprendre : "Dans l'attente de tes retrouvailles avec ta famille, sache qu'il te sera désormais toujours réservé une place au sein de la nôtre." Suite à quoi il se redresse, leur laisse à chacun le temps d'intégrer ses mots, avant de débarrasser leurs assiettes à présent vides ou presque (aucun commentaire sur l'état de l'assiette de Peter qui a étalé du foi gras un peu partout). "Je vous propose de passer à la suite", reprend-il au sujet du repas pour disparaître un temps en cuisine.

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▿ Date de naissance : 17/11/1984

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Horrible, en effet, c’est bel et bien l’adjectif le plus adéquat à qualifier les circonstances de leur arrivée respective dans ce monde, qui s’est jouée dans l’horreur la plus pure. Peter n’a pas la moindre idée de combien il ne fait qu’effleurer la surface de ce qui est réellement. Et, bien sûr, Will ne souhaite pas vraiment qu’il finisse par être à même de découvrir ce qui se dissimule sous cette surface déjà moins que reluisante. On peut parler d’un point commun original, en effet, de ceux que l’on ne voudrait pas nécessairement partager, ceci dit, mais qui a le mérite de relier les êtres, de les attacher les uns aux autres plus efficacement que n’en seraient capables d’autres éléments autrement plus sains. La mort et la souffrance crée des liens peut-être plus forts et indéfectibles que quoi que ce soit d’autre… preuve en est de leurs histoires respectives et de ce qui justifie, en dépit de tout ce qu’ils ont vécu, qu’ils se retrouvent encore autour de cette table.

Peter confirme que lui non plus ne gagnerait rien à revenir d’où il vient, avant d’ajouter qu’il espère que sa tante soit ici… ce qui n’est pas une possibilité à exclure… mais néanmoins une possibilité qui ne satisfait pas tout à fait Will, il en a bien conscience, quand bien même il lui aurait sans doute trouvé des qualités qu’il ne sait pas reconnaître à beaucoup. Il en faut certainement pour élever un enfant tel que Peter Parker et avoir fait de lui le jeune homme qu’il est devenu. De même, il est probable que cette tante disparue serait en effet fière de son fils – tout comme il serait également envisageable qu’elle exhorte (à juste titre) son neveu de se passer de la compagnie de cette famille étrange qui avait fait le choix de l’accueillir en son sein.

Hannibal prend la parole, et c’est sans doute préférable, en effet, même s’il saupoudre comme à son habitude la conversation de ce verbiage jargonneux dont il a le secret, les mots qu’il prononce ne sont pas anodin néanmoins. C’est une invitation ouverte à renforcer ce qui s’esquisse seulement, et laborieusement, autour de cette table : les prémices d’une famille qui serait en tout point dysfonctionnelle, mais saurait presque trouver une certaine forme d’équilibre au-delà de tous ces évidents dysfonctionnements. Il suit un instant Hannibal du regard tandis que ce dernier s’éclipse dans la cuisine, puis reporte son attention sur Abigail et Peter. Il ne saurait dire si ni l’un ni l’autre seraient véritablement en mesure de partager une telle vision. Elle est facile à s’imposer à qui le recherche si vivement.

« La conversation a pris une tournure bien trop sordide pour une soirée pareille », observe Will qui jette un regard en biais à une Abigail silencieuse qui aurait certainement préféré que l’on n’évoque pas sa mort avec cette sorte de détachement dont seul Hannibal est capable. A mi-mot, Will cherche à s’excuser en son nom. Puis il se tourne vers Peter. « Je pourrais t’aider à essayer de retrouver ta tante, qui sait. Il faut bien qu’avoir des contacts dans la police serve à quelque chose, n’est-ce pas ? Même si tu es presque aussi bien loti que moi à présent. »

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Murder family values

feat. Will, Hannibal & Peter

Peter avait raison de le souligner, c'était un point commun bien macabre qu'ils avaient tous les quatre. Abigail fut d'abord surprise d'apprendre que Peter, lui aussi, avait connu la mort. Mais elle se souvint ensuite de son statut de super-héros et de la manière qu'il avait de bravement faire face au danger. Sa surprise s'estompa alors, et elle le considéra d'un air songeur. La mention qu'il fit de sa tante la fit sourire. Elle n'avait pas beaucoup d'éléments au sujet de la vie de Peter avant cette ville, mais elle savait cependant que c'était sa tante qui l'avait élevé. Et, étant donné la gentillesse dont il faisait preuve, elle n'était là encore pas étonnée qu'il dépeigne d'elle un portrait aussi élogieux.

La tournure prenait une tournure insidieuse. Le terme de "famille" venait d'être prononcé, avec une audace et une assurance qui ne pouvaient qu'appartenir à Hannibal. Mais cela ne faisait que confirmer ses soupçons. Will et Hannibal entendaient intégrer Peter, et sans doute l'intégrer elle également, sous leur toit afin qu'ils... Forment cette étrange et tumultueuse famille recomposée qu'ils prétendaient être ce soir-là. Ce qui, nécessairement, lui rappela les circonstances de la seconde mort de son père.

Abigail, ne sachant comment gérer ces informations et ces émotions, profita de l'absence d'Hannibal pour se reposer plus franchement sur le dossier de sa chaise et prendre une grande gorgée de vin destinée à atténuer son amertume. Elle reposa le verre au moment où Will prenait la parole à son tour. Elle tourna vers lui un regard reconnaissant accompagné d'un sourire fugace.

- Si ta tante est ici, tu la retrouveras, intervint-elle finalement avec calme.

C'était tout ce qu'elle lui souhaitait, en vérité. N'en déplaise aux deux hommes qui logeait en cet endroit, Peter était selon elle bien trop innocent pour que leur présence à tous les trois lui soit bénéfique. S'il savait qu'il venait d'engloutir un homme et qu'il continuerait de le faire tant qu'il resterait sous ce toit, nul doute que sa raison en pâtirait. Heureux les ignorants.

- Comment ça se passe d'ailleurs, ce stage ? questionna-t-elle en s'efforçant de paraître plus aimable.

i'm a monster

"I thought there was something wrong with me because I didn't feel ugly when I killed Nick Boyle. I felt good."

▿ Date de naissance : 10/08/2003

Murder family Values

• feat. Abi&Hannigram

Sans doute la faute à une vie d'orphelin pendant près de trois ans. Peter appréciait l'esquisse de ce tableau. Le simple fait de partager un repas dans cet esprit familial le comblé. Il pouvait bien ce contenter de cette illusion. Elle semblait venir de manière naturelle, si bien que personne pas même lui ne vient a contester les paroles d'Hannibal. Comme une manière silencieuse d'adhérer à cette idée.

Hannibal s’éclipse et il sent sa voisine -autrefois silencieuse, se mouvoir comme pour, du soulagement peut-être ? Cette idée fugace disparait l'instant d'après où elle traverse son esprit et il fit de même en prenant une nouvelle gorgée de son verre. Il est vrai que cette conversation n'a rien de festif comme le veux la thématique de ce repas. Il acquiesce donc a cette affirmation un sourire.

« C'est vrai, mais toute aide est la bienvenue. » Et la perspective que les morts puissent revenir à la vie dans ce monde est inédite pour lui. En témoigne les trois autres personnes à cette table. Si c'était ça Peter pouvait nourrir l'espoir de retrouver Tony ainsi que son oncle. Deux figures forte dans l'histoire de Peter Parker. Il espère de tout cœur la retrouver, comme Abigail qui a eu la chance de retrouver son père. D'ailleurs, monsieur Hobbs était absent de ce dîner. Ce qui pouvait soulever certaines interrogations qu'il garderait pour lui. Loin de lui l'idée d'être trop intrusive. Il avait beau être d'une curiosité mordante, il savait faire la distinction de certaines limites. La question restera donc en suspens et il se contenta de sourire à Abigail. Il ne voulait pas perdre espoir de retrouver sa tante. Il se plaisait même, en cette instant à l'imaginé à cette table à ces côtés. L'ambiance n'aurait certainement pas été la même avec May Parker à table.

« Ça se passe très bien ! J'ai de la chance de travailler avec mademoiselle Lopez. J'apprends beaucoup avec elle, c'est une femme incroyable » commença-t-il avec entrain. Parce qu'il était impossible de ne pas avoir un sourire en pensant à Ella Lopez, ce petit bout de femme énergique avec qui ça a matché très vite. Comme destiné a se rencontrer. Ils formaient un sacré duo tout les deux. « Je pensais connaître l'envers du décor mais en réalité j'y étais loin. Et même après avoir vue le pire de chez l'être humain, elle continue de sourire et de voir le meilleur en chacun de nous, c'est pas rien. » Faire des analyses, chercher des indices dans un laboratoire c'est déjà très bien pour quelqu'un de son âge. Mais il aspirait a plus, même-ci c'était effrayant. Même ci il craignait de ne plus en dormir la nuit. « Ça me paraît même humainement impossible. Je sais pas comment elle fait mais moi... je me sens pas encore prêt pour la suite. » Parce qu'être confronté à la mort perpétuellement de manière aussi violente, ça ne pouvait que changer une personne. On ne pouvait pas rester insensible a ces images aux quotidiens. Il retient un rire au remarquant qu'ils retombaient encore dans une sordide conversation. Alors pour changer d'ambiance... quoi de mieux qu'évoquer noël et la St Sylvestre qui approche à grand pas ? « Désolé je nous enfonce encore dans un sujet pas très... Et si on faisait un tour de table ? » proposa Peter « Est-ce que vous avez des résolutions, des projets pour la nouvelle année ? »

KoalaVolant

With great power

Comes great appétit

KoalaVolant

▿ Date de naissance : 19/02/1972

Murder Family Values

Hannibal s’épargne tout commentaire quand Abigail encourage le souhait de Peter de retrouver sa tante, un souhait certainement sincère, qui offrirait Peter de bénéficier enfin d’un entourage au-delà de bienveillant, c’est-à-dire bénéfique. Hannibal est en partie curieux de retrouver cette femme, mais avant tout parce que si elle doit être ici sans qu’ils sachent où elle se trouve, l’influence qu’il peut avoir sur elle ne saurait qu’être relative, ce qui pourrait par conséquent être dommageable au regard de tout ce qu’il souhaite à cette famille plus que recomposée qu’il cherche à construire. Tandis qu’il s’éclipse en cuisine, cela ne l’empêche pas de tendre l’oreille, il ne veut évidemment rien manquer de ce qui se passe dans la salle à manger.

Il laisse la conversation se poursuivre en des termes disons plus réjouissants quand la question est dorénavant posée concernant le stage de Peter. L’enthousiasme de Peter n’est pas surprenant. Il s’engage sur une voie qui lui convient bien, et qui a le mérite de ne pas rentrer complètement en contradiction avec les aspirations qu’il veut lui prêter. Quand il revient, un nouveau plat entre les mains qu’il ne prend cette fois pas le temps d’introduire afin de laisser poursuivre Peter, il prend le soin de remplir leurs assiettes en même temps que Peter remarque combien il est difficile, proche d’impossible même, de rester d’humeur égale et joviale quand on côtoie le pire et le plus sordide de l’être humain chaque jour. Être confronté à la mort et à l’injustice de manière presque constante laisse ses traces. En tant que psychiatre, il n’a pas été rare pour Hannibal de recevoir dans son cabinet des femmes et des hommes souffrant de stress post-traumatique dû à toutes les horreurs vues et endurées au cours de leur carrière. Et ceux qui vont sur le terrain ne sont pas les seuls à en subir les conséquences. Certes, ils ont rarement – pour ne pas dire jamais – éveillé en lui le degré d’intérêt que Will lui a si aisément inspiré, mais il est certain que les séquelles sont bien présentes… Et en creusant bien, il devient possible d’en tirer avantage.

"Tu as le temps de te sentir prêt."

Ou d’admettre qu’il ne l’est pas. C’est tout ce qu’Hannibal répond une fois leurs assiettes remplies et de retour sur son siège tandis que Peter s’excuse en observant qu’il a de nouveau privilégié un sujet de conversation un peu sordide. Ils le sont tous, d’une certaine manière, c’est ainsi. Après quoi il suggère de faire un tour de table. Hannibal trouve l’idée engageante, en partie de par son caractère régressif. Il n’a sans doute pas partagé ses résolutions depuis son enfance auprès de ses parents et de Mischa… Les Murasaki eux, n’avaient pas vraiment été portés sur ce genre de traditions.

Ses projets pour la nouvelle année ? Peter est un projet à part entière. Abigail en est un autre. Will… Will n’est pas le projet, il est celui qui lui donne envie d’en construire, comme celui qu’il a mis en suspens. Et il y a les résolutions plus pragmatiques. Tuer Mason Verger. Tuer Alana Bloom.

"Je n’avais pas réfléchi à la question", prétend-il innocemment. "Je suis assez satisfait de ce que j’ai déjà. Je vais m’appliquer à en prendre soin."

C’est presque une vérité.

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▿ Date de naissance : 17/11/1984

Murder family values

feat. la murder family 2.0.

Si l’intention de Will d’aider Peter est au fond tout à fait honnête, son souhait de le voir retrouver sa tante, il doit bien le reconnaître, ne l’est lui pas totalement, pour autant, à voir Peter acquiescer à sa proposition et à l’entendre reconnaître que toute aide sera effectivement la bienvenue, il ne sait que vouloir véritablement lui être d’un soutien quelconque, comme le ferait véritablement un membre de sa famille. Parce que si les termes posés là par Hannibal semblent trop superficiels pour être exprimés ainsi pour les concerner eux tous (encore que cela demeure discutable en soi), c’est tout de même le sentiment qui domine dans son esprit au moment de contempler la singulière tablée qu’ils forment à eux quatre. Ce qui en découlera, il est encore trop tôt en cet instant pour le dire, en revanche, Will peut supposer que ce moment fondateur de quelque chose d’autre, de très différent, et sur ce sujet, Will est à peu près certain de ce qu’il avance.

Il garde le silence quand Peter observe qu’il lui semble humainement impossible de demeurer fidèle à soi-même, de garder le sourire, de concevoir qu’il puisse y avoir du bon en chacun de nous, quand on a vu le pire que pouvait renfermer chacun. Il peut comprendre que Peter ne soit pas prêt, il n’est pas convaincu que qui que ce soit puisse l’être réellement. Pour sa part, en tout cas, il estime que c’est très probablement proche d’impossible, mais son cas était, à l’origine, très particulier, et n’a plus cessé de l’être ensuite. Comment Peter réagirait-il qu’il côtoie certainement en cet instant parmi des spécimens de ce qui se faire de pire et de monstrueux chez l’être humain ? Il rejette cette pensée autant que possible.

Oui, au fond, il est certainement préférable qu’il en dise le moins possible. Quant à ses résolutions et à ses projets pour cette nouvelle année ? Il ne peut pas complètement prétendre, à l’instar d’Hannibal, revenu à table après avoir servi leurs plats, être assez satisfait de ce qu’il a déjà. Pas qu’il ne le soit pas. Mais il sait ce qu’il voudrait. Se débarrasser de quiconque entrave encore l’harmonie qu’il recherche, constamment mise à mal par l’intervention constante d’acteurs de leur passé. Et bien sûr, il y a cette autre résolution : accueillir Abigail sous leur toit, encore faut-il qu’elle accepte.

« Je suppose que ma réponse ne sera pas très originale, c’est à peu près la même », observe-t-il finalement, se joignant au rang de ceux qui ne peuvent certainement pas se permettre de tout dire, noyant finalement Peter dans un océan de non-dit. « Et adopter un autre chien », reprend-il alors, l’air de rien, comme une manière de noyer le poisson.

Ceci dit, c’est tout à fait vrai. Et s’il n’y en a qu’un seul tout au long de l’année à venir, Hannibal pourra très probablement s’estimer heureux. Will, de son côté, ne garantira évidemment absolument rien.

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