Une main hésitante effleure la sonnette et le nom qui se trouve inscrit au-dessus. Walter Graham. Son appréhension lui sert d’intuition. Il pourrait tout à fait s’agir d’une erreur, d’un homonyme – c’est même très probablement le cas, et pourtant, cette hésitation, vive, manifeste, qui le retient d’appuyer sur cette satanée sonnette en dit long sur le pressentiment qui l’habite en cet instant, et fait voler son assurance durement acquise en millier d’éclats. Ces indices épars et nombreux qui daignent le raisonner plaident en faveur d’une erreur pur et strict. Si Wally est ici, il devrait avoir quoi… quatorze ans ? Pas l’âge de vivre seul, en tout cas. Mais le monde ne s’était pas arrêté, la terre n’avait pas cessé de tourner sous le prétexte qu’il avait basculé, dans tous les sens du terme, au sommet de cette falaise, sous cette lune rouge qui donnait au sang l’épaisse couleur noire du goudron. C’est possible. Le discours intrigant de Freddie Lounds au sujet du sort qui aurait été celui rencontré par Bedelia du Maurier paraissait l’avoir confirmé à plus d’un titre… possible manipulation de sa part, mais pas forcément. Les termes de cet éventuel mensonge avaient été trop spécifiques, et formulés de façon trop spontané. Alors oui. Peut-être qu’il s’agit de lui. Et si c’était vraiment lui ?
Il avait si viscéralement espéré retrouver Hannibal, au cours de ces deux années d’errance sur cette île maudite qu’il avait dû subir avant qu’ils ne se retrouvent enfin qu’il avait fait abstraction d’absolument tout le reste. Effacée sa vie passée, la chute avait été son baptême, l’ultime métamorphose. Il n’avait voulu exposer personne d’autre à ce qu’il était devenu : ni Jack, ni Molly… ni Walter… Uniquement Hannibal. Mais il n’y avait pas qu’Hannibal. Le temps passant, il avait dû réviser sa perception altérée d’une situation qu’il avait voulu conforme à ses nouvelles aspirations. C’était simple de se glisser dans la peau de la bête, et même de l’être réellement, quand rien ne venait entraver vos pulsions, vos ambitions… votre dessein… Mais ils s’étaient alors succédé, les fantômes du passé venus le narguer : Randall Tier, Margot Verger, Alana Bloom, Freddie Lounds, Mason Verger… Abigail, bien sûr, qu’il était la seule qu’il aurait pu espérer s’il avait seulement su avant de la revoir que cela pouvait être possible. Et il y avait eu Molly. Molly qui avait commis l’impardonnable erreur d’être l’un de ses fantômes. Hannibal le lui avait dit et répété. Sa mort était nécessaire et une part de lui continue de le penser, cette part de lui qui occulte les émotions contradictoires qui l’avaient envahi au moment de passer à l’acte : la satisfaction et le dégoût. Le soulagement et l’horreur. Le tout entremêlé…
Le fantôme de Molly n’a jamais totalement cessé de le poursuivre. Il n’en a jamais rien dit à Hannibal. Ironique de la part de celui qui insiste tant et tant pour que son autre fasse preuve à son égard d’une transparence à toute épreuve. Quand il s’est mis en tête de retrouver les acteurs manquants de son passé, ceux dont il ne doute plus réellement qu’ils soient présents ici, il avait tout d’abord songé à Jack, d’une façon presque évidente. Mais aussi à Walter. Walter que sa mère cherchait désespérément au moment de venir se présenter à sa porte, semble-t-il si heureuse et soulagée de l’avoir retrouvé, sans soupçonner un seul instant que leurs retrouvailles signaient naturellement son arrêt de mort. Il lui avait fallu du temps pour retrouver sa trace, et même maintenant qu’il a un nom, une adresse et quelques pistes, il ne sait pas vraiment qui il doit s’attendre à trouver de l’autre côté de la porte : ni ce que sera le sort qu’il lui réservera alors. Il finit par sonner. La porte s’ouvre. Will détaille Walter du regard comme s’il le voyait pour la première fois. Parce qu’il a bel et bien l’impression de le voir pour la première fois.
« Désolé, je crois que je me suis trompé… »
Il veut s’être trompé.
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Mar 5 Juil - 23:04
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Son arrivé ici avait fait éveiller en lui de mauvais souvenir et de vieux démons, il n'était pas certains d'avoir envie d'éprouver pleinement la souffrance pour pouvoir guérir. Il ne voulait pas faire son deuil, la seule mort qu'il avait accepté, avait été juste sous ses yeux. Comment l'ignorer alors qu'elle nous fait face ? Il ne savait pas si c'étaient ses choix qui avaient conduit la fille qu'il aimait à finir en trophée, mais une chose était certaine, il avait ressenti tant de sentiments contradictoires ce soir-là. La voir exposée sous la lumière des spots et de la lune, dans cette robe pâle tâcher de son sang, c'était presque poétique, exposé comme une œuvre d'art pour que tous l'admirent... Peut-être était-ce ça qui avait déclenché cette fascination pour la mort.
Walter ne s'était jamais considéré comme quelqu'un de mauvais ni même de bon, il n'éprouvait pas de réelles sympathies pour les inconnues et malgré son hypersensibilité, ne ressentait pas non plus le besoin de leur venir en aide. Alors bien qu'on avait tenté de lui bourrer le crâne sur la mort de Will, il s'était accroché, le petit garçon de 11 ans qu'il fut avait refuser d'y croire. Aujourd'hui encore ce n'était pas le cas, peut-être que c'est ça qui lui interdisait de faire son deuil, il n'avait pas vue de corps, donc pas de conclusion. Cependant cela voulait dire qu'il devait être pas mal âgé aujourd'hui, est-ce qu'il pourrait le reconnaître ? Sans doute pas.
Vivre ici lui faisait parfois perdre la notion du temps, il ne savait pas si c'était un rêve dans lequel il s'était réfugié pour nier la réalité ou si tout ceci était bien vrai. Walter travaillé à mi-temps à la morgue et il était satisfait de ses cours à l'université. Il était persuadé qu'en vue de ses résultats, il pourrait atteindre ses objectifs. Cependant il avait découvert une nouvelle obsession, « Duncan ». Ce type avait éveillé une étincelle étrange en lui et bien des sentiments, il appréciait sa compagnie, comme ses silences. L'homme était fascinant et sans qu'il ne puisse le contrôler, il était devenu son sujet d'étude des sciences comportementales.
Walter était installé à la table de sa cuisine, observant les différents documents qui se trouvait face à lui. Il fallait qu'il étudie certains sujets pour ses cours. Son appartement était propre et bien rangé, pas une poussière à l'horizon. Il avait mis en fond sonore « Clair de lune », berce par les notes du piano, il se perdit dans la saveur de la mélodie, du moins jusqu'à ce qu'on vienne troubler sa tranquillité avec l'affreuse sonnette de la porte d'entrée, il fallait vraiment qu'il la change. Il se redressa en déposant l'ouvrage qu'il lisait, parmi les autres. Qui cela pouvait-il être ? Il n'avait donné son adresse à personnes. Bien qu'au premier abord hésitant, il finit par se diriger vers l'entrée, agrippant la poignet pour l'ouvrir.
Face à lui, se tenait l'homme qu'il avait attendu pendant bien trop d'année, celui que tous avaient considéré comme mort. Will Graham. Il n'avait pas dit un mot, l'observant de haut en bas, il n'avait pas changé physiquement et c'était au fond de lui rassurant. Cependant, comment était-il censé agir ? Les seules altercations sociales qu'il avait eues jusque-là n'étaient pas des exploits. D'ailleurs, ce n'était peut-être pas réel ? Il s'était endormi sur la table de la cuisine alors qu'il étudiait ? Walter agrippa le crayon qu'il avait l'habitude de caler derrière son oreille, piquant entre son pouce et l'index. Il fronça les sourcils en voyant que ça n'avait eu aucun effet, il ne s'était pas réveillé. Il reprit sa contemplation comme-ci il n'était absolument pas passé pour un taré à se planter un crayon dans la main... Tout va bien, c'est normal.
- Bonjour... Will. Ça faisait longtemps.
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Dernière édition par Walter Graham le Sam 17 Sep - 18:46, édité 1 fois
Dans le regard de Walter, Will devine ce qu’il avait voulu nier. Il avait été simple de se focaliser sur sa seule apparence et de se rassurer en songeant que le garçon qu’il avait sous les yeux ne pouvait pas être son fils adoptif. Parce qu’à la vérité, en dépit de ses recherches assidues, Will n’avait pas voulu retrouver Walter. Non pas qu’il lui souhaitait particulièrement du mal, Will avait ressenti un sincère attachement envers lui, nourri par trois années passées sous le même toit, où progressivement, il avait endossé pour lui un rôle de père de substitution. Non, ce n’est pas parce qu’il aurait à son égard quelque ressentiment qu’il n’avait pas voulu le revoir, mais parce que ne pas retrouver Walter revenait à l’épargner. A présent qu’il le sait ici, bien en vie, sous ses yeux, il sait en revanche que son sort devra être le même que lui et Hannibal ont réservé à Molly. Ça n’a absolument rien de personnel. Et en même temps, ça l’est totalement. Walter ne peut faire partie de son dessein, c’est aussi simple que cela. Et avec sa mère si pied sous terre, sa présence n’est plus seulement indésirée, elle est dangereuse.
Pourtant, ce serait mentir que de prétendre que sa présence le laisse insensible. Oui, Will aurait voulu être en mesure d’épargner Walter, car au fond, il mérite bien plus que lui de vivre, et le regarder et discerner dans son regard ce quelque chose qui lui rappelle ce lui encore enfin qu’il avait été la dernière fois qu’ils se sont vus… Oui, à y regarder de plus près, il aurait pu le reconnaître : certains tics faciaux, une lueur singulière dans ses prunelles. Les signes étaient là, il avait simplement choisi de l’ignorer, par facilité. Le souvenir de leur dernier échange, des paroles que Walter lui avait adressées alors, tranchantes mais d’une brutale honnêteté, lui revient immédiatement en mémoire. Il les garde à l’esprit tandis qu’il l’observe comme le revenant qu’il n’est pas. Des deux, le revenant, c’est définitivement Will.
« Tu as grandi », remarque-t-il du ton de l’évidence, car oui, c’en est une, d’évidence. Il a grandi au point d’être presque méconnaissable. Le constat qu’en fait Will est vertigineux. Walter a grandi, vécu bien après lui. Qu’a-t-il su de sa vie, alors ? Qu’a-t-il su de ce qui s’était passé la nuit de sa disparition ? Il sait qu’il doit faire la lumière sur ces interrogations avant de prendre quelque décision que ce soit. « Est-ce que tu m’autorises à entrer ? »
Avant toute chose, il faut qu’il parle, et c’est une discussion qu’il est préférable de ne pas avoir sur le palier. Pas d’effusions, pas de grandes étreintes émouvantes, tous deux se toisent pas vraiment avec froideur mais avec cette distance qui quoi qu’il en soit sied à leur caractère, ou en tout cas à celui de Will (ce dernier ne peut plus vraiment présumer du caractère de Walter, s’il l’a seulement déjà connu).
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Mer 20 Juil - 13:33
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Walter n'était pas certains de savoir comment il était censé agir, face à lui se tenait un fantôme de son passé, enfin il n'en était pas vraiment un, vue qu'il n'était pas mort. Pendant toutes ces années il n'avait pas voulu croire ce que disaient les autres sur la présumée disparition de son père, par ce qu'il s'agissait de Will et qu'a ses yeux, rien ne pouvait le tuer. Certes il n'était qu'un petit garçon à cette époque, cependant il ne voulait pas de fié à des rumeurs. Pour lui, il demeurait vivant et il le retrouverait, point. Malheureusement, il n'y avait eu aucune trace de lui nulle part. Pourtant le voir là, devant chez lui après tant d'années... Will l'avait retrouvé, il l'avait cherché... Lui. Est-ce que cela signifiait qu'il avait un peu d'importance à ses yeux ? Il avait attendu ce moment depuis trop longtemps maintenant et malgré tout il ne savait pas comment il devait se comporter. Il se contentait de fixer bêtement Will alors qu'il se tenait toujours bien droit dans l'entrée de son appartement. Il jeta même un rapide regard au alentour, c'était un geste qui semblait tout à fait normal pour lui, dû à cette paranoïa qu'il avait acquis sans en avoir besoin, le jour où il avait perdu celle qu'il aimait. Il avait toujours la sensation qu'un jour, il serait le prochain.
- C'est vrai et tu n'a pas pris une ride.
Walter avait eu peur lorsqu'il était enfant, que ses mots soient l'outil de la disparition de Will, par ce qu'il ne savait pas s'il avait été trop loin, ce n'était qu'un gamin de 11 ans à cette époque. Par contre, il ne pouvait nier que c'était fascinant de voir que physiquement Will ne semblait pas avoir vieilli, comme-ci le temps s'était arrêter de son côté, tandis que du sien avait filer normalement. Cependant, il savait qu'ils n'étaient pas censés être ici et il avait cette impression de perdre pied, était-ce la réalité ? Ou bien la folie avait réussi à le gagner au point de confondre deux vies, l'ancienne et la nouvelle ? Il n'arrivait pas à comprendre lui-même et ça le terrifié, il avait peur d'embrasser l'inconnu qui le noyait petit à petit et le conduisant sur son fleuve en direction d'une réalité obscure et macabre. Il n'arrivait pas à comprendre lui-même et ça le terrifiait, il avait peur d'embrasser l'inconnu qui le noyait petit à petit et le conduisant sur son fleuve en direction d'une réalité obscure et macabre. Père ? Avait-il seulement le droit de l'appeler ainsi ? Il cligna des yeux plusieurs fois, se rendant compte que trop tard qu'il était resté bêtement là à le fixé sans faire le moindre geste.
- Oui bien sûr. Excuse-moi, entre.
Il s'était poussé pour le laisser entrer, se rendant compte qu'il avait manqué de bonne manière. Alors que Will pénétré chez lui, le corps entier de Walter se tendit, son instinct lui criait que c'était une très mauvaise idée, qu'il commettait une erreur qui lui serait, un jour, fatale. Il avait cette sensation étrange d'avoir fait entré chez lui le Cheval de Troie. En même temps, c'était sûrement encore dû à sa paranoïa et également par ce qu'il ne laissait personnes venir ici. Il avait attendu avant de refermer la porte derrière eux, se dirigeant vers la cuisine où trôner de nombreux ouvrages, notes et cours pour l'université. Il prit également le temps de baisser le volume de la musique qui se jouait pour combler le silence.
- Est-ce que tu souhaites boire quelque chose ?
Il n'allait certainement pas lui proposer de quoi manger, si Walter arrivé à digérer ce qu'il préparait, c'était déjà bien, cependant il n'allait pas empoisonné son père avec sa mauvaise cuisine, ce n'était pas la meilleure chose à faire pour une première rencontre. Il se mit alors à ranger les livres, les plaçant au bout de la table dans une pile parfaitement droite et par ordre. Il lui avait même désigné une chaise d'un geste de la main s'il souhaitait s'asseoir. Il était maladroit et ne savait pas comment agir ou se comporter avec lui, après tout, il l'avait toujours considéré comme son père. Comment aurait-il dû l'accueillir chez lui ? En lui serrant la main peut-être ? Non, c'était un acte qu'il jugeait de trop professionnel, une étreinte sans doute ? Non plus, il trouvait ça trop intime et il était certain que Will ne serait pas spécialement à l'aise avec ça, tout comme lui. Au fond il espérait qu'il ne lui en veuille pas d'être aussi distant, sa sociabilité c'était pendu il y as des années et à présent il demeurait seul, ainsi il ne causait de tort à personnes.
- Je le savais. Que tu étais toujours en vie. Personne n'a voulu me croire.
Walter venait de terminer de tout ranger, ses mains crispées sur la table qui les séparèrent. Il avait laissé tomber ce masque de marbre qu'il abordait jusqu'à maintenant, ses yeux brillants d'une émotion que lui-même avait garder secrète, camoufler derrière ce faux mur qu'il avait construit dans l'espoir de se protéger. Il ne put contrôler ce sourire qui illuminait soudainement son visage, le rendant presque enfantin, son regard se plongea enfin dans celui de Will.
- Tu m'as manqué...
La phase exacte qu'il avait voulu prononcer n'était nul autre que « tu m'as manqué papa », cependant il ne souhaitait pas le mettre mal à l'aise, par ce qu'il avait grandit et qu'il n'était plus ce petit garçon qu'il avait connu, il avait changer et il n'avait laissé qu'une seul personnes entré dans sa vie et elle était morte.
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Dernière édition par Walter Graham le Sam 17 Sep - 18:47, édité 1 fois
Une fine esquisse de sourire, fugace, apparaît aussi vite qu’elle disparaît sur le visage de Will quand celui qui fut un jour son fils d’adoption – et se considère peut-être toujours comme tel, qui sait – lui fait remarquer qu’il n’a pas pris une ride. C’est peut-être vrai, va savoir. Will a l’impression d’avoir vécu une multitude de vies depuis le dernier échange qu’ils ont eu, Walter et lui, si bien qu’il a presque l’impression que ces souvenirs appartiennent à un autre. C’est sans doute en partie vrai, au fond, car Will n’est plus exactement celui qu’il était alors, devenu pour de bon celui qu’il était probablement voué à devenir. Il se ressemble peut-être physiquement, mais il n’a plus grand-chose à voir avec celui que Walter qualifiait autrefois de père, sera peut-être tenté de qualifier de père à nouveau. A tort. Pour lui dorénavant, il serait préférable qu’il ne soit qu’un inconnu. Car en étant davantage, c’est sa vie qu’il risque à coup sûr.
Walter l’invite finalement à rentrer, chose que fait Will avec une sorte de prudence curieuse tandis qu’il balaie du regard les lieux, en retient mentalement chaque détail, chaque indice d’une existence dont il veut connaître la nature. Il ne pouvait probablement que prétendre avoir su quel genre d’enfant avait été Walter quand tous les deux vivaient encore sous le même toit. Il serait bien en mal de dire quelle sorte d’adulte il est aujourd’hui. Il en cherche des traces dans chaque meuble, pour chaque bibelot qu’il découvre çà et là, pour chaque ouvrage dont il cherche à déchiffrer la couverture.
« Un café, si tu as », répond Will quand Walter lui demande s’il voudra boire quelque chose. Il avait été tenté de répondre que non, car au fond, il n’a guère envie de s’attarder. Mais ce sera nécessaire et il le sait. Il faudra au moins cela, au regard de ce à quoi devra ressembler leur conversation, même si Will n’est pas encore totalement certain d’en saisir toute la teneur.
Will prend la peine de s’asseoir sur la chaise désignée par Walter sans cesser de regarder autour de lui, mais également d’observer son hôte, certes différent, mais dans lequel il reconnaît tout de même des traits communs à cet enfant qu’il était autrefois. Il ne le cernera pas en un regard. Il faudra qu’il l’interroge sur son parcours, au risque d’entendre des informations qu’il aurait préféré ne pas connaître. Leurs retrouvailles, en tout cas, continuent de se faire sans réelles effusions, mais ce n’est définitivement pas Will qui envisagerait de s’en plaindre, lui qui n’aurait guère su de quelle manière les appréhender plus exactement. Quand Walter reprend la parole, c’est pour dispenser une information qui l’atteint immédiatement.
« Qu’est-ce qu’on t’a dit ? Sur ce qui m’est arrivé ? » demande Will sans apprendre d’office à Walter qu’il avait pourtant eu tort, qu’il n’avait pas survécu.
Mais est-ce vrai ? À son arrivée dans ce nouveau monde, Will n’avait eu que cette conviction égarée au milieu de toutes ces incertitudes qui étaient venu jusqu’à le faire douter de l’existence même d’Hannibal. Il était mort, il était certain d’être mort. Mais les révélations de Freddie Lounds au sujet de Bedelia prêtent à interrogation. Il laisse passer un temps de pause. Quand Walter lui confie qu’il lui a manqué, son cœur se serre. Il est injuste qu’il lui ait manqué. Son indifférence aurait été plus simple à encaisser. Il lui sourit doucement, c’est le mieux qu’il puisse lui accorder, faute de savoir lui rendre ces paroles.
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Mar 2 Aoû - 10:27
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Il est parfois difficile de faire la différence entre rêve et réalité et si tout ceci n'était que l'œuvre de son cerveau malade, alors il savourait chaque instant comme un met délicieux. Il avait tant souhaité le revoir et à présent qu'ils étaient face à face, il se retrouvait à ne pas savoir comment agir. C'était totalement stupide et il savait qu'il était grossier dans ses manières, comment aurait-il dû l'accueillir ?
- Du café ? Oui. J'ai ça.
Walter se détourna de lui pour ouvrir un des placards de la cuisine, sortant une tasse blanche qui y était parfaitement aligné avec les autres, la déposant sous la petite machine à café, lorsqu'il enclencha l'appareil, son regard ne quitta pas le liquide noir qui coulait à l'intérieur du récipient. Il avait l'impression de revoir la scène qui s'était déroulée sous ses yeux il y quelques années de ça, le corps ensanglanté d'Eryn exposé comme une œuvre d'art, c'était également ce jour-là qu'il avait développé une étrange fascination pour les cadavres. Éteignant la machine, il déposa la tasse devant lui. Il se rendait bien compte à quel point ces retrouvailles avaient l'air ridicule, cependant, c'était mieux ainsi, il n'était pas enclins à offrir plus. Il déposa au besoin du sucre et du lait sur la table, il était tellement nerveux qu'il préféra rester debout.
- Disons que tu as fait sujet de beaucoup de rumeurs. La version officielle est que tu es mort, mais nous n'avons jamais retrouver ton corps.
Beaucoup de choses se bousculaient dans sa tête, il n'avait pas eu une adolescence si malheureuse avant de perdre celle qu'il aimait. Les gens l'avaient juste regardé différemment à la disparition de Will, il avait même été traiter asse mal avec les rumeurs qui circulaient et qu'import ce qu'ils avaient pensé de lui, il avait dû faire avec. Ça n'avait pas été facile tous les jours, pourtant, il avait pris sur lui et il s'était fabriqué un mur qu'il avait considéré comme infranchissable, jusqu'à ce qu'il voie Will sur le pas de sa porte.
Walter se rendait compte à quel point il agissait comme un enfant stupide, il était égoïste d'espérait plus de Will, par ce qu'il n'était plus le petit garçon de 11 ans qu'il avait connu, il était un adulte à présent et il devait agir en conséquence, qu'importe si la situation ne l'aider pas. La question de Will le prit de court, est-ce qu'il passerait pour un idiot et un incapable s'il lui disait qu'il n'avait rien trouver ? Après il n'avait pas non plus remué ciel et terre pour la retrouver, il avait juste posé des questions par ci et par là et il n'avait eu aucune réponse, elle ne semblait pas là et si c'était le cas... Peut-être qu'elle ne souhaitait pas être retrouvée ? Et puis il n'allait pas lui dire qu'il n'était pas doué pour communiquer avec les gens et qu'il préférait la compagnie des morts à celle des vivants... Il allait définitivement passer pour un taré.
- Je ne sais pas... Je me suis concentré sur mes études et... Je n'ai pour le moment rien trouvé. Si elle est ici... Je la trouverais.
Il se rendait bien compte à quel point ces retrouvailles avaient l'air ridicule, cependant, c'était mieux ainsi, il n'était pas enclins à offrir plus.
- Est-ce que... Tu la vue ?
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Dernière édition par Walter Graham le Sam 17 Sep - 18:48, édité 1 fois
Un simple hochement de tête en guise de remerciement accompagne le geste de Walter quand ce dernier s’applique à lui préparer le café demandé. Will n’a pas l’intention de s’attarder plus que nécessaire. Il reste troublé, incapable de vraiment savoir que faire de l’information que constitue la présence de Walter dans le paysage de sa nouvelle vie, ce qu’il sait, c’est que ce café aura certainement largement le temps d’être ingéré avant que leur conversation ne s’achève. Il a encore quelque difficulté à déterminer ce que sera la nature exacte de leurs conversations, et où celles-ci les mèneront, mais il n’a guère de doute en revanche quant au fait que tout ceci sera nécessairement déterminant. Les questions, observations et attitudes se doivent d’être choisis avec la plus grande application. Difficile de savoir par quoi commencer précisément, mais c’est finalement au gré des réponses de Walter que se dessine l’ordonnancement de ses propres interrogations.
Will boit une première gorgée du liquide sombre tandis que son jeune interlocuteur (mais plus si jeune – il est définitivement difficile pour le profiler de se faire à l’idée que c’est bel et bien le fils de Molly qu’il a en face de lui, quand bien même par certains aspects, cela ne fait absolument aucun doute). Walter lui apprend avoir fait l’objet de nombre de rumeurs… ce n’est pas surprenant, c’était déjà le cas de son vivant. Il reste songeur, mais guère surpris, quand le jeune homme ajoute que son corps n’a jamais été retrouvé… ce qui pourrait donc cautionner les propos de Freddie. Y a-t-il la moindre chance qu’il ait survécu, qu’ils aient survécu, et qu’il ne s’en souvienne pas ? Will peine à croire dans cette théorie, et pourtant, par bien des aspects, elle semble faire étrangement sens. La fin n’était pas une fin, seulement une renaissance, l’aboutissement d’un tout.
« J’étais mort », répond-t-il tout de même, catégorique, quand Walter laisse planer l’idée qu’il ait bel et bien survécu.
C’est une certitude qu’il s’était si violemment forgée qu’il lui est difficile d’y revenir, et il estime préférable qu’elle reste comme telle. S’il doit être honnête envers lui-même, il lui faut reconnaître avoir un souvenir vif et impérissable de la chute, oui, mais certainement pas du moment où leurs corps auraient heurté l’eau violemment, de leurs corps enlacés emportés par les eaux tumultueuses…
« J’espère que ces rumeurs ne t’ont pas impacté. » C’est une concession qu’il lui fait, mais une concession sincère, Walter ne méritait pas d’être la cible de ces on-dit qui auront peut-être compliqué son adolescence et son entrée dans l’âge adulte… de même qu’il ne méritera sans doute pas le sort qui l’attendra très probablement.
Bien sûr, il y a en ces termes une curiosité formulée en filigrane. Il n’interroge pas directement Walter sur la nature de ces rumeurs, mais il veut tout de même les connaître. Mais une question plus importante se doit d’être posé tout d’abord, et bien sûr elle concerne Molly. Will pense pouvoir croire Walter sur parole quand il affirme ne pas l’avoir trouvée jusqu’ici. Will fait non de la tête quand son interlocuteur lui demande s’il a eu vent de sa présence.
« Je voulais croire que tu serais plus chanceux que moi à ce sujet. »
Will ment. Obstinément. Effrontément. Et sans aucun de ces tremblements familiers qui feraient osciller le ton de sa voix. Oui, il a vu Molly, et l’image qu’il garde d’elle est ce mélange subtil d’horreur et d’incompréhension qui hantait ses prunelles au moment de lui porter le coup fatal.
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Ven 19 Aoû - 13:21
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" J'étais mort ". Les mots de Will raisonné dans sa tête comme un écho sans fin, comment pouvait-il être mort ? Il ne comprenait toujours pas cet endroit, ce monde qui ne semblait pas être le sien, entourer de mystère non résolu. Si Will était réellement mort là-bas, cela voulait dire qu'il avait une seconde chance ici ? Il ne comprenait pas le but de tout ceci, il avait l'impression de devenir fou. La confusion était clairement installée en lui, envahissant ses tourments déjà bien dessiner. Il ne savait pas quoi répondre à ses mots, lui-même n'arrivait pas à savoir si tout ce qui se passait en cet instant été réel ou non, peut-être le fruit de son imagination débordante ?
Walter semble revenir à la réalité au son de la voix de son beau-père, cligne plusieurs fois des yeux, ne s'attendant pas à une telle question. Que pouvait-il lui répondre ? La vérité ? Qu'avec les rumeurs, on l'avait mis à l'écart sous prétexte qu'il avait été son " père ", qu'on l'avait humilié, torturé, harceler par ce que les autres trouvaient ça " normal " comme traitement envers sa personne ? Lui avouer qu'il s'était vengé d'eux en préparant un mauvais coup, admirant ses harceleurs se faire massacrer par un gang ? Non, il ne voulait pas passer pour garçon pathétique ou un sociopathe dégénéré devant lui, il était bien la dernière personne qu'il voulait décevoir.
- La vie sans difficultés est une vie sans suspens...
Ce n'était pas la réponse que Will voulait, il ne sait même pas pourquoi cette citation avait franchi ses lèvres presque tremblantes. Il ne voulait pas qu'il sache ce qu'il avait enduré, la solitude, la souffrance, tout le monde vis ça à un moment de sa vie, elle n'est ni toute ni blanche, ni noir. Il ferma les yeux quelques instants, inspirant pour essayant de se reprendre, expirant lentement, il porta ensuite ses doigts à ses tempes pour les masser légèrement. Depuis qu'il était ici, il avait travaillé d'arrache-pied pour obtenir une université convenable et correspondant à ses besoins, ainsi qu'un travail à mi-temps pour régler tous les soucis lié aux dépenses. Il ouvrit les yeux, posant son regard sur les mains de Will, n'osant même plus croiser son regard.
- Tu sais ce qu'on dit sur les adolescents... Ils sont méchants entre eux... Ils sont si grossiers et stupides.
Il avait presque craché les derniers mots. Peut-être qu'il n'avait jamais vraiment apprécié la compagnie des gens, il préférait avoir le nez dans un livre plutôt que de subir la stupidité humaine et certains en tienne une bonne couche. Il était bon dans ce qu'il entreprenait et n'avait sans doute besoin de rien d'autre, travailler avec des cadavres seraient bien plus intéressant pour lui, que de devoir côtoyer les vivants et il le savait. Walter pouvait se rendre malade rien qu'en passant trop de temps à converser avec les autres, cependant parfois, il y était obligé pour ses cours, pour les devoirs communs et Dieu qu'il détestait ça. Il secoua négativement la tête pour répondre à Will au sujet de sa mère.
- Non... Pour l'instant, je n'ai pas été très chanceux...
Il lève le regard vers lui, cherche la moindre information dans ses expressions, dans sa manière d'agir, il a l'impression que quelque chose ne va pas, pourtant, il ne sait pas dire de quoi il s'agit, il a juste un mauvais pressentiment, enfin peut-être est-ce à côté paranoïaque ? Sans doute.
- Je... Qu'est-ce qui t'a poussé à me chercher ? Je veux dire... Si tu n'as pas trouvé ma mère... Pourquoi me cherche moi ?
En cet instant, de l'autre côté de la table qui les sépare, il le scrute, il avait l'impression d'avoir donné à Will un bâton pour se faire battre, comme-ci il cherchait un quelconque conflit. Alors qu'en vérité, il avait juste besoin de savoir.
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Dernière édition par Walter Graham le Sam 17 Sep - 18:48, édité 1 fois
La réflexion de Walter décoche à Will un fin sourire, peut-être le premier vrai sourire sincère qu’il a daigné lui adresser depuis qu’il a fait son entrée dans l’appartement de son… fils. La vie sans difficultés et une vie sans suspens. Il se surprend à songer qu’il aurait été tout à fait capable d’adresser une réponse tout aussi cryptique à quiconque lui aurait posé une question à laquelle il n’aurait pas voulu répondre. Les chiens ne font pas des chats, observeront certains… Mais Will n’a pas vraiment eu le temps d’être un père pour Walter… ou en tout cas certainement pas assez pour avoir une telle influence sur son mode de pensée et sa manière d’être. C’est ce dont il se convainc, donc, dédaignant un élément logique et suggéré par le principal intéressé. L’absence d’autrui peut avoir autant d’incidence sur vous que sa présence… L’absence de Will, ainsi que les événements qui ont précédé cette dernière, ont été constitutifs de qui Walter est devenu. En ce sens, Will est, sans conteste, responsable en partie du jeune homme qui se tient près de lui. Une responsabilité qu’il rejette faute de se sentir capable de l’assumer, au regard de tout ce que cette dernière impliquerait pour lui, d’inextricables complications.
Walter lui donne tout de même davantage d’explications, toujours cryptiques, certes, mais peu rassurantes si l’on décide de lire les choses en filigrane. Les adolescents, cruels entre eux, grossiers et stupides, et Walter, sans doute victime de cette grossièreté, de cette stupidité, faute d’être grossier et stupide lui-même. Il a sans doute passé une adolescence très difficile. D’aucuns affirmeront que cela lui aura forgé le caractère, mais conscient qu’il en est au moins en partie responsable, Will songe surtout à la responsabilité qui pèse à présent sur lui. C’est sans regard en arrière, sans une seule pensée pour lui ou pour Molly, qu’il a décidé de son sort et de celui d’Hannibal. Sans arrière-pensée, sans scrupule, sans songer à la famille qu’il briserait. Il avait su que se confronter à Walter, c’était faire face à la réalité, elle le souffle à présent avec la violence d’une gifle. Se débarrasser de Molly, c’était aussi occulter cette réalité. Mais pour Walter, c’est différent. Walter était le plus innocent entre tous. Et ce constat, Will est contraint à présent de le supporter, dans toute sa violence.
Concernant Molly, Walter lui apprend qu’il n’a eu aucune nouvelle d’elle. Aussi ne doit-il être au courant de rien. Mais l’intuition est reine. Et si Walter en possède une similaire à celle de Will, alors il est très probable que la défiance gagne doucement son cœur.
« Je pensais la retrouver par ton intermédiaire », ment-il avec une conviction telle qu’il se persuaderait presque lui-même quand Walter lui demande ce qui l’a poussé à le cherché alors qu’il n’a pas retrouvé Molly. C’est faux. Il l’a cherché parce qu’il a trouvé Molly. « J’espérais ne pas te retrouver. » ça c’est une vérité. Peut-être prononcée un peu trop directement, un propos que Will s’empresse tout de même de nuancer. « Jamais je n’aurais pu te souhaiter de te retrouver ici. »
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Lun 29 Aoû - 10:33
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Nous ne pouvons pas toujours contrôler les événements au cours d'une vie, il arrive parfois que certaines situations vous brise, vous blesse et laisse des séquelles qui ne partiront sans doute jamais, cependant, c'est ce qui forge une personne, comme on sculpte de l'argile pour qu'elle soit à la forme souhaitée. Wally s'était endurci sur les moments les plus intenses de son existence, quelque peu déranger certes, attiré étrangement par la beauté morbide comme on aime l'art, il n'en restait pas moins un garçon brillant. C'est grâce à cette fascination qu'il a découvert son envie de devenir médecin légiste, pouvoir tracer l'histoire d'un mort à travers une autopsie et une l'analyse minutieuse, pas de gens pour le déranger dans son travail ou très peut, les non-vivants ne sont pas agaçant et ne parlent pas, seul les marques sur leurs corps sont témoins de ce qu'ils leur étaient arrivé.
Le sourire de Will ne lui avait pas échappé, il lui avait donné l'impression d'être enfin à la maison, un sentiment étrangement réconfortant qu'il n'avait plus connu depuis des années. Il afficha un sourire triste lorsqu'il l'entendit dire qu'il pensait la retrouver par son intermédiaire, autant il était simple de tracer une adresse IP et retrouver l'adresse d'une personne via son ordinateur ou son téléphone portable, ça il savait le faire, mais retrouver sa mère n'était pas aussi simple par ce qu'il était persuadé que quelque chose n'aller pas. Et si finalement la journaliste avait raison, si sa mère était morte ?
- Je suis désolé, mais je n'en sais pas plus que toi...
Wally se rendait compte qu'il ne ressentait pas vraiment de tristesse pour elle, bien qu'il l'aimait plus que tout au monde et qu'ils avaient toujours été là l'un pour l'autre, il était totalement perdu. Quand il est arrivé ici, il s'était sentis abandonné, seul face à ce nouveau monde qui se dressait face à lui comme un mur immense. Il s'était noyé bien des fois dans ses émotions, submerger par la peur de perdre la seule famille qui lui restait. Il avait fait en quelques sortes son deuil, bien que comme la disparition de Will autrefois, il restait convaincu qu'elle était quelque part et qu'elle aller bien, c'était sa manière à lui de ne pas sombrer, ne pas se briser. Un sentiment égoïste naquit en lui comme une flamme nouvelle, qu'est-ce que Will ferait si elle était morte ? Est-ce qu'il viendrait quand même le voir ? Le pourrait-il également ? Est-ce que son père... Non, son beau-père serait là pour lui où cela marquerait la fin d'un lien tissé par les vestiges du passer ? Il ne voulait pas le concevoir, il voulait que Will soit heureux certes, cependant, il voulait partager quelques moments avec lui, même si ce n'était que des situations aussi maladroite que celle-ci, il serait prêt à l'accepter.
Les mots de Will le frappèrent comme un coup-de-poing au visage, il eut le souffle coupé l'espace d'un instant et bien qu'il avait ajouté cette phrase, il avait senti son cœur se serrait dans sa poitrine et l'aire de ses poumons se faire rare. Walter détestait être hypersensible, il avait l'impression que tout le submerger en cet instant, ses yeux piqués et la pièce était devenue soudainement trop petite, trop oppressante. Il haleta, essayant d'acquérir l'aire dont il avait besoin pour survivre, comme un poisson hors de l'eau. Ses mains tremblèrent légèrement à cause de l'émotion. Cela avait été si facile avant, derrière ses barrières, son mur qu'il avait détruit à l'instant même où il avait franchi sa porte. Walter se sentait fébrile et faible, presque pathétique alors que ses yeux se remplissaient de larmes.
- Ici où là-bas, quel est la différence pa... Will ? Si on doit mourir, on mourra qu'import le monde où le lieu où l'on se trouve. Je... Je suis déjà tellement perdu. Je ne sais pas quoi faire de ça.
Une perle salée dévala sur sa joue et il l'effaça avec rapidité, mais ce fut vain vu les nombreuses qui suivirent sa route. Ne voulant pas paraître faible, il se tourna pour être dos à Will, peut-être que c'était stupide et immature comme réaction, mais il n'avait pas la force d'affronter son regard, pas après ça. Il avait souhaité qu'il soit fier de lui, pas qu'il le voit aussi vulnérable, car même enfant il n'avait pas été ainsi.
- Désolé, c'est stupide, j'agis comme un enfant immature...
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Dernière édition par Walter Graham le Sam 17 Sep - 18:46, édité 1 fois
Will ne dit rien. Il n’y a rien à dire. Il sent que les excuses de Walter sont sincères, et elles ne sont pas mérités. Will est, des deux, celui qui devrait s’excuser platement auprès de celui qui un temps avait été son fils, celui qui porte encore son nom. Walter est désolé de ne pas être capable de le conduire à Molly. Will, lui, devrait être désolé d’avoir privé ce garçon de sa mère. Est-ce qu’il l’est ? Prétendre qu’il n’éprouve aucune forme de culpabilité d’aucune sorte serait un mensonge… Mais prétendre qu’il regrette serait erroné également. Non. La mort de Molly était nécessaire… mais elle n’impliquait pas la présence de Wally. Que ce dernier soit là, bien présent, sous ses yeux, bien plus grand, aussi, qu’à l’époque où il l’avait connu, capable d’un potentiel de raisonnement et de réflexion qui ne faisaient plus de lui un enfant à protéger de lui-même mais un individu à part entière, ça ne faisait pas partie de son dessein, et plus la conversation progresse, plus il lui est difficile de savoir… quoi faire de lui.
Ses paroles n’ont probablement pas été agréables à entendre : Will les a prononcées sans tact et avec sincérité. Quoi que Walter puisse en penser, il y avait pourtant un fond d’affection, du moins de considération dans son discours. Il ne voulait pas qu’il soit là, car il ne veut rien de ce qui sera probablement son sort inévitable à présent qu’il le sait présent sur cette île.
Ici ou là-bas, quelle différence ? C’est la question qu’il lui pose, complétant le tout d’un mot avorté qui n’échappe pas à l’esprit d’analyse de Will. Il devrait peut-être lui suggérer de l’appeler comme il le désire, ne pas lui retirer le droit de le considérer comme son père, mais c’est aussi le préserver que d’entretenir cette distance entre eux. Will ne pourra plus jamais être un père pour Walter. Pas dans ces conditions. C’est impossible. L’obliger à cette distance, qui passe pour commencer par un choix lexical particulier, c’est, quelque part, le mieux qu’il puisse faire pour lui – oui, c’est véritablement ce qu’il pense… Même s’il ne pourra probablement rien pour lui, il sera quoi qu’il en soit trop tard. Dans ce monde, Walter ne probablement pas survivre… Mais Walter semble soutenir qu’il ne le pouvait probablement pas davantage dans celui d’où il vient.
Sombre, voilà ce qu’est Walter, lui qui semble en avoir trop vu et subi pour son jeune âge… Will, naturellement, songe qu’il en est peut-être responsable, mais peut-être pas seulement, il comprend, au moment de voir les yeux de celui qui ne doit plus être son fils se charger de larmes, qu’il lui manque des éléments essentiels, importants.
« Ne t’excuse pas. » Il est encore un enfant dans l’esprit de Will, même en l’ayant sous les yeux. « Je sais que ce n’est pas ce à quoi tu t’attendais… si tu t’attendais à quoi que ce soit », reprend-t-il. « Tu ne comptes pas en parler, n’est-ce pas ? De ce qui t’est arrivé… »
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Sam 17 Sep - 18:45
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Le silence... Walter n'avait jamais apprécié ça, n'était-ce pas pour cela que résonner, bien que faiblement, la douce mélodie en arrière-plan ? Chaque fois qu'il se retrouvait seul, sans aucun bruit dans la pièce, il avait l'impression de devenir fou, comme si son rythme cardiaque battait encore et encore dans ses tempes. Il avait besoin de combler ce vide par de la musique, c'était apaisant. Il avait essayé de se reprendre, se sentant impuissant et ridicule. Qu'est-ce qui le rendait ainsi ? Will ? Ses mots ? Il savait qu'un jour il devrait y faire face, a cette réalité qu'il avait tant repoussée, il n'était plus un enfant de 11 ans et il ne pouvait que comprendre ses réactions. Il ne devait pas s'excuser ? Qu'était-il censé faire ? Jamais il n'avait été aussi incertain sur sa façon d'agir.
- Je...
Il tapota du bout de ses doigts le comptoir, ne pouvant cacher la nervosité qui s'emparait à sa question. Pourquoi Will voulait savoir ce qui lui était arrivé ? Par curiosité ? Il avait tellement peur que cela ne fasse que les éloigner davantage, agrandir ce gouffre déjà bien creusé entre eux. Il prit le temps de prendre un mouchoir, essuyant son visage pour ensuite jeter le morceau humide à la poubelle, il prenant le temps de se laver les mains et de les essuyer avant de se tourner vers lui. Faisant à nouveau face à son beau-père.
- Je ne m'attendais pas à te revoir... Je l'espérais, mais je ne me faisais pas d'illusion sur les termes de nos retrouvailles.
Wally savait que quelque chose n'allait pas, pourtant, il ne savait pas dire d'où cela provenait, sûrement était-ce le fruit de sa paranoïa et de son cerveau débordant d'imagination. Il délaissa la tasse qu'il s'était remplie, fixant le liquide sombre qui se trouvait à l'intérieur. Il ne savait pas par où commencer, il ne voulait pas noyer Will dans des récits interminables, cependant, c'était soit il en dirait trop, soit pas asse, par ce qu'il ne savait pas viser le juste milieu.
- Je... Sa voix tremblait malgré lui. J'ai découvert une facette de moi... Qui mas fait peur là-bas. Ça ne sait pas améliorer. C’est devenu pire. Être ici me permet de fuir la réalité. Il marqua une pause, juste le temps de remettre ses idées en place. Malgré ce qui est arrivé, malgré le harcèlement. J’ai été heureux, l'espace d'un battement d'ailes de papillon. Par ce qu'elle était avec moi... Et elle est morte, elle s'est fait tuer, le jour de mes 17 ans.
Par sa faute, il en était certain, cependant il ne savait pas qui avait tué sa petite amie. Il inspira et ferma les yeux, il avait soupçonné l'un des types qui le harcelait par vengeance, mais malgré ça il n'avait eu aucune preuve. Quand il ouvrit les yeux, ses tremblements avaient cessé, il avait repris son calme, sa respiration presque contrôlée.
- Elle s'appelait Eryn, on s'est rencontré pendant nos études sur la science comportementale et la psychologie humaine. Et c'est moi qui l'ai tué...
Même s’il n'avait pas été le tueur, Walter avait cette impression-là, de l'avoir entraîné avec lui dans sa vie, d'avoir gâché la sienne et de l'avoir tué. Le regard du plus jeune était vide, il fixait devant lui, comme s’il regardait Will, mais ce n'était pas le cas. Il était là sans être là.
Que Walter ait pu espérer les retrouver dépasserait presque la compréhension de Will. Surtout, elle remet en perspective nombre de ses certitudes le concernant, celle de n’avoir été qu’encombrant sur la fin de leur courte et artificielle relation père-fils pour commencer. Mais pour Wally, cette relation n’était probablement pas si artificielle. Et en ce qui le concerne ? Il a aimé Molly. Il a été heureux d’avoir une famille qu’il n’envisageait plus après la mort d’Abigail, mais… il n’oublie pas avec quelle facilité, dès l’instant où son chemin a retrouvé celui d’Hannibal, il n’a plus envisagé de rejoindre celui qu’il avait emprunté à un point de sa vie où il l’avait pourtant pensé inaccessible.
Il n’oublie pas avec quel aisance il a balayé toute pensé pour elle, pour eux, au moment de les précipiter, lui et Hannibal, dans le vide. Celui qu’il s’était efforcé d’être était susceptible d’espérer ces retrouvailles autant que Wally. Celui qu’il est devenu en est incapable. Une part de lui aurait voulu que Walter le sache d’office. Cela lui aurait épargné la difficile tâche de tricher, de se glisser dans la peau de celui qu’il n’est plus, n’est pas certain d’avoir été un jour… Wally mérite probablement davantage que ses mensonges et la pesanteur de cette conversation. Wally mériterait de pouvoir prendre sa mère dans ses bras. Wally aurait mérité de lui dire adieu. Mais le mérite n’a jamais défini les règles d’aucun monde. Ni celui-ci, ni le précédent.
Parce qu’il ne sait que l’écouter, laisser parler une curiosité qu’il ferait probablement mieux de taire, il écoute attentivement son interlocuteur quand ce dernier lui apprend d’une voix tremblante qu’il a découvert, dans sa vie passée, une facette de lui-même qui n’a pas manqué de l’effrayer. C’est tout naturellement une observation à laquelle Will peut tout naturellement s’identifier, car il est passé par là. Pour d’autres raisons peut-être, dans d’autres circonstances, certes…
« Je suis désolé… » que dire d’autre à un enfant – qui n’en est plus vraiment un, certes – quand ce dernier vous apprend la mort de quelqu’un qui lui a été cher ? Et il ne se contente pas de cela… Elle s’est fait tuer, affirme-t-il. Il l’a tuée, précise-t-il ensuite.
Will dévisage un instant Wally avec un intérêt renouvelé. Il est convaincu du fait que Walter n’est pas un assassin. Il l’est au nom, probablement, de convictions aussi fragiles que toutes celles qui se laissent peu à peu brisé par les informations qu’il lui communique petit à petit, et qui le rendent un peu trop réel. Et un peu trop proche, probablement, de ce qu’il a lui-même été il n’y a probablement pas si longtemps.
« Qu’est-ce qui lui est arrivé ? »
Il ne demande pas s’il l’a vraiment tué ou non, il ne pose aucun jugement spécifique sur cette possibilité, il cherche simplement à mieux le comprendre. Tout en ayant naturellement conscience du fait que toute information acquise peut être aussi utilise que dangereuse à l’heure où le fils de Molly Graham, quoi qu’il en soit, ne saurait décemment pas rester en vie.
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Mer 9 Nov - 16:05
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Wally ne savait pas quoi dire, il était un peu perdu dans ses mots, ne parlons pas des pensées qui noyaient son esprit comme un torrent sans fin. Il se sentait coupable de ne pas avoir pris la peine de chercher sa mère, cependant elle ne l'avait pas non plus fait de son côté n'est-ce pas ? Il se sentait comme un enfant qui as grandit beaucoup trop vite, sans doute était-ce le cas ? Il avait toujours souhaité faire de son mieux pour avancer et à présent il faisait clairement du surplace. Pourquoi construire des murs si certaines personnes ont cette facilité de les détruire par leur propre présence ? Il se sentait coupable de ne pas avoir pris la peine de chercher sa mère, cependant elle ne l'avait pas non plus fait de son côté n'est-ce pas ? Si Will avait été capable de savoir où il était, alors elle aurait pu le retrouver avec la même facilité. À moins qu'il avait fait quelque chose qui l'a poussé à nier son existence en ce monde ? Voilà qu'il serait bien cruel de sa part...
Will venait de s'excuser pour la mort de celle qu'il avait autre fois aimer si intensément, mais pourquoi ? Pourquoi s'excuser pour quelque chose qu'on as pas fait ? Après tout Will n'était pas responsable de la mort de celle-ci, en revanche lui se sentait coupable... Il était persuadé qu'elle était morte par sa faute, même si aucun coupable n'avait été retrouver et que tout cela rester un vrai mystère, il avait l'impression qu'il avait déclenché cette étrange hostilité avec ses représailles. Au fond de lui, il avait espéré que chacun de ses harceleurs meurt ce jour-là, mais ce ne fut pas le cas, ils avaient survécu.
- Je...
Il savait qu'en mentionnant le sujet, il ne pourrait pas passer à côté, il avait lui-même crée cette conversation qu'il ne voulait pas l'avoir, peut-être était-il un peu trop masochiste pour son propre bien ? Il se passa une main dans ses cheveux, essayant de ressemblait ses idées, il ne voulait pas dire des choses qui allaient le faire passer pour un monstre. Déjà qu'il avait l'impression d'avoir perdu la tête. Qui pouvait trouver la mort de quelqu'un magnifique ? La mort n'a rien d'artistique, pas même quand elle est mise en scène, alors pourquoi il avait l'impression qu'elle l'avait été ? Il se maudissait d'avoir aimé ce qu'il avait vu, d'avoir cette mémoire photographique qui lui rappelait sans cesse ses propres démons. Il se faisait peur, il voulait oublier qu'il n'était pas ce garçon étrange attiré par la beauté morbide, il avait tant essayé d'être normal, même s'il n'arrivait pas à aller vers les autres et que la présence des gens le rendaient presque malade.
- Nous avions rendez-vous pour passer la soirée ensemble. Elle était en retard... Alors j'ai juste appelé sur son portable. Elle n'avait jamais été en retard auparavant, pas à ce point-là. J'ai simplement suivi la sonnerie de son téléphone et le sang.
Wally marqua une pause, il joua avec le rebord de sa tasse, il avait été perdu l'espace d'un instant, son regard évitant finalement celui de Will, comme si le fait de le regarder suffirait à dévoiler cette noirceur qui le détruisait petit à petit, l'entrainant dans une douce folie. Il savait qu'il avait jusque-là nié l'évidence et il continuerait à le faire, il n'était pas un monstre... Il ne voulait pas l'accepter.
- Les traces de sang ont conduit jusqu'au cadavre... Je crois que le tueur n'a pas cherché à faire ça proprement, il voulait qu'on trouve le corps rapidement, il voulait que... Qu'elle soit admirée. Elle as été attaché sur une poutre apparente, le tueur à pris soin d'éclairé son travail avec deux spots. Elle a été éventrée alors qu'elle était toujours vivante, elle l'était sans doute encore quand il l'a attaché et laisser là.
Était-ce normal qu'après tout ce temps, Walter n'arrive pas à se sortir l'image de son esprit, comme photographier par sa mémoire, il avait même imaginé ce que le tableau aurait donné si le cadavre avait été orné par des Lilium candidum... Cela n'aurait fait qu'embellir la scène, plus encore s'ils avaient pu être tâchés par le sang de la victime.
Will sait que le terrain sur lequel il s’engage est des plus glissants, et par conséquent dangereux. Moins il en sait sur son interlocuteur, plus il peut se détacher émotionnellement du sort qui devra nécessairement être le sien, mais il a beau raisonner de la sorte et avoir conscience du fait que ce raisonnement est le bon, il est bien en peine de conserver de telles convictions bien longtemps quand elles sont sapées par son empathie exacerbée, conjuguée au souvenir de la vie qu’ils ont eue en commun, et qui lui semble à présent si lointaine, ainsi qu’à la déplaisante culpabilité qui lui est chevillée au corps depuis la mort de Molly : le seul crime qu’il ne sache se pardonner quand il est si aisément capable de faire abstraction de tous les autres.
Quoi qu’il en soit, il n’aurait probablement pas été capable de faire abstraction de sa curiosité. Trop curieux pour son propre bien, il a besoin d’en entendre davantage, d’en savoir plus au sujet de son interlocuteur, de ce qu’il a traversé, et de ce que cela aura eu d’impact sur qui il est et sur la nature de ses décisions à présent. Il n’a pas besoin d’y regarder de très près pour constater que cet impact est bien loin d’être minime, et pour en tirer ses propres conclusions.
Walter est hésitant, Will peut le ressentir immédiatement. Mais il consent tout de même à lui en apprendre davantage sur cette fameuse nuit au cours de laquelle sa vie a, à l’évidence, basculé. Sa petite amie ne s’était pas présentée au rendez-vous qu’il s’était fixé, alors il est parti à sa recherche, s’est laissé guider par le sang, le sang qui l’aura mené à son cadavre. Le sang… Will se méprend-t-il au moment de ressentir comme une sinistre fascination de la part de son interlocuteur à l’évocation des sinistres événements qu’il a vécus ? Peut-être bien… il se peut aussi qu’il transfert sur Walter ses propres émotion, sa propre appréhension des faits. Il a déjà remarqué qu’il avait tendance à faire ça avec son jeune interlocuteur, de manière à peine compréhensible, et surtout presque intuitive. Il n’interrompt pas Walter un seul instant dans son discours, il lui laisse le temps de le dérouler et de l’étoffer à sa guise, jusqu’à sa sinistre conclusion…
Will se sent troublé par la description que Walter lui fait du crime qui a été commis à l’encontre de cette jeune femme. Mise en lumière au sens propre comme au figuré, exposée à la vue de tous… Un travail propre, expert… un travail à la manière de ceux qu’il a pu souvent contempler de son temps passé au FBI, un travail à sa mesure. A leur mesure.
« Un tableau… », souffle-t-il davantage pour lui-même que pour son interlocuteur, alors qu’il réalise combien la mort a poursuivi leurs vies presque en parallèle, sans lien évident ou presque. « Est-ce que la personne qui a fait ça a été retrouvée ? » demande-t-il d’un ton probablement trop neutre.
Cette fois, il ne dit pas qu’il est désolé, il n’affiche pas de compassion de façade à l’adresse de celui qui avait autrefois été son fils adoptif. Et pour cause : il ne croit pas que ce dernier ait véritablement besoin de cela, ou de quoi que ce soit y ressemblant.
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Sam 11 Fév - 14:04
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Alors qu'il avait décrit la scène de crime comme elle avait été présenté, il eut la réponse qu'il attendait. Will affirmé qu'il s'agissait là d'un tableau. Cependant il n'était pas certain que ce soit à lui qu'il s'était adressé, par ce qu'il semblait se parler à lui-même. Wally resta alors silencieux, par ce qu'il avait bien essayé de comprendre de son côté, cependant il ne possédait pas les facultés de l'homme face à lui et malgré ses recherches, cela n'avait mené nul par, par ce qu'il était incapable de retracer le parcours du tueur.
L'image resté gravé en lui, parfaite et net, lui rappelant sans cesse que quelque chose n'allait pas chez lui et qu'il était incapable de comprendre combien c'était fou d'agir ainsi. Il reste silencieux, le regard perdu dans sa tasse, jusqu'à ce que la question de Will ne le reconduise vers la réalité, le ton qui avait employé était assez étrange, cependant, il ne fit aucune remarque. Ce n'était pas le moment d'agir en enfant immature, il n'avait pas le temps pour ça, il avait déjà pleurniché quelque temps plus tôt, sous les mots dure de celui qu'il considérait comme son père.
- Non. Et il n'y a eu aucun cas similaire par la suite. Avoua-t-il en haussant les épaules.
Au fond de lui, Walter savait que c'était stupide de lui avoir dit. Il ne savait même pas ce qu'ils étaient à l'heure actuelle. Will était venu pour le voir, mais quel était ses intentions derrière ça ? À par le fait d'avoir des nouvelles de sa mère. Il observa l'homme sans un mot, analysant ses gestes comme si cella pouvait lui permettre de comprendre ce qu'il devait faire.
- Elle a été la seule. Donc impossible de savoir les intentions réelles du tueur.
Et également par ce que l'équipe qui s'était occupé de l'affaire devait être vraiment empoté. Walter avait pensé au départ qu'il était visé, cependant pourquoi le tueur ne s'en était-il pas pris directement à lui ? Peut-être qu'il aurait agi s'il ne s'était pas retrouvé ici ? Des questions qui allaient sans doute rester sans réponse.
Sans doute remuer le passé comme ils sont tous deux en train de le faire, chacun à leur manière, chacun à leur échelle, ne peut être qu’une mauvaise chose. Will en a partiellement conscience, et pourtant, il laisse sa curiosité prendre le pas sur des considérations autres, éventuellement plus logiques, naturellement plus lucides. Will se confronte au passé qu’il a voulu enterrer, en même temps qu’il a fait disparaître le corps de Molly, sous une forme différente, particulière… sous une forme dont on ne se débarrasse pas si aisément… Du moins pas en l’état. Et Walter, lui, consent à replonger dans un passé compliqué, obligé par la curiosité morbide de son père adoptif. Will le devine à son comportement et à son discours : Walter est hanté.
La scène dont il a été témoin est de celles qu’il ne sera jamais en mesure d’oublier ou d’éluder : elle le poursuivra probablement toujours. Puisque ce crime a probablement vocation à demeurer irrésolu, en discuter comme ils le font revient uniquement à remuer le couteau dans la plaie, rien d’autre. Will veut insister, pourtant. Le hasard qu’il trouve à leurs ressemblances les plus flagrantes le perturbe en même temps qu’il l’intrigue. Il reconnaît en lui une part de lui-même particulièrement intrigante en même temps que dangereuse.
« Un seul crime peut suffire à déterminer le dessein d’un tueur », répond évasivement Will.
Ce qui est vrai. Si Will s’était retrouvé sur cette scène de crime, peut-être aurait-il été en mesure d’isoler des éléments très spécifiques susceptibles si ce n’est d’arrêter le tueur, du moins de comprendre ce qu’il recherchait plus précisément. C’était son talent – ça l’est toujours… Ce que Jack appelait son don, son imagination. Un don, une imagination, qu’il n’avait jamais oublié d’exploiter jusqu’à la corde au passage.
« Tu penses que connaître les intentions réelles de ce tueur t’apportera un quelconque sentiment de clôture, d’apaisement, peut-être. »
Ce n’est pas vraiment une question qu’il lui pose, c’est un constat qu’il fait, ou qu’il pense en tout cas être en mesure de faire en fonction des quelques informations que Walter a bien voulu lui apporter jusqu’ici. Ces dernières ne sont pas si nombreuses, mais elles sont du moins suffisantes pour que Will se fasse une bonne idée du tempérament de Wally… à moins qu’il n’est un peu trop tendance à s’identifier à ce dernier, au point même de procéder à une sorte de transfert qui ne saurait avoir quoi que ce soit de sain.
« Cela ne t’apportera peut-être aucune forme de consolation mais… sache que cela n’aurait probablement rien changé », se permet de lui apprendre Will, non sans une certaine radicalité qui pourrait éventuellement être dépréciée.
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Jeu 18 Mai - 16:57
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Si oublié pouvait être si facile, cela lui permettrait tellement de pouvoir avancer sans regarder en arrière. Cependant, c'était impossible et quoi qu'il fasse, ce n'était pas suffisant. Le fait d'en parler avec son beau-père n'arrangeait guère les choses, cela ne faisant que remué le passer et lui mettre sous le nez l'évidence même. Il était sûrement tordu et ça le hanterait jusqu'à la fin de ses jours. Ce n'était pas comme si c'était lui qui l'avait tué, il n'avait eu son sang sur ses mains, que par ce qu'il avait touché le corps. Rien de plus, rien de moins. Néanmoins, c'est l'impression qu'il avait.
La voix de Will le reconduit lentement vers la réalité, il cligna des yeux plusieurs fois, comme pour s'assurer qu'il était bien réel, bien ici. Et c'était le cas. Il s'était juste perdu dans des souvenirs qu'il désirait enfuir au plus profond de lui et les oubliés. Si le plus vieux disait vrai, il aurait pu facilement déterminé les intentions du tueur et potentiellement le retrouvé. Mais qu'est-ce que cela lui aurait apporté ? Lui-même ne savait même pas quel était la véritable raison qui le poussait à essayer de savoir qui avait tué la jeune femme dont il avait été éperdument amoureux. Était-ce pour se venger ? Par fascination ou bien pour tenter de le comprendre ? Walter baissa les yeux sur ses propres mains, fronçant légèrement les sourcils. Est-ce que de savoir les intentions du tueur pouvait réellement lui apporte ce sentiment d'apaisement ? Le libéré de ses tourments et ses cauchemars ?
- Je pense que cela m'aiderait à avancer. À comprendre certaine chose.
Walter leva à nouveau la tête vers l'homme qui se tenait face à lui, son regard à présent ancré dans le sien. Il ne lui répondit pas, par ce qu'il avait la sensation de s'être pris violemment un mur. Il avait l'impression que ses mots sonnés comme une réponse enviande à certaines de ses questions. Si cela n'aurait rien changer, est-ce qu'il aurait été aussi tordu ? Aurait-il découvert cette part sombre de lui d'une autre façon ? Ça ne l'aidé pas, ça le terrifié d'avantage. Il se massa la nuque avant détourner le regard, ne sachant pas comment il devait traiter la situation.
- Sans doute que cela n'aurait pas changé grand-chose. Et je ne cherche pas vraiment à être consolé. Juste à comprendre certaine ce qui ne va pas chez moi.
Egaré dans ses pensées… Il y avait comme une ombre dans le regard de Walter. Une ombre songeuse. Une ombre facilement reconnaissable car Will serait presque capable d’y discerner son propre reflet. Les ressemblances qu’il est capable de trouver entre lui et Walter sont troublantes… Elles lui laisseraient presque penser qu’un lien aussi tangible que celui du sang serait susceptible de les unir tant il découvre de lui des aspects dans lesquels il est susceptible de se reconnaître. Et c’est loin, très loin d’être une bonne chose. Ce pourrait même devenir quelque chose de particulièrement dangereux selon les circonstances. Quoi qu’il en soit, Will, dans un premier temps, choisit de ne faire aucun commentaire. En position de spectateur, il se contente d’observer, passant au crible le moindre comportement affiché par celui qui a tant grandi depuis la dernière fois que le profiler a eu l’occasion de poser les yeux sur lui.
Finalement, Walter rompt le silence, il confirme en partie les dires de son père adoptif en confirmant qu’il s’était imaginé que comprendre les véritables desseins de l’assassin de cette pauvre jeune fille à laquelle il s’était si sincèrement attaché pourrait l’aider et l’encourager à avancer. C’est un espoir dangereux que celui-ci, car de telles intentions, surtout quand elles sont caressées depuis longtemps, sont la plupart du temps déçus. On en ressort avec des réponses, certes, mais ces réponses sont bien souvent partielles, insatisfaisantes… elles ne suffisent en rien. C’est une chose que Will se garde bien de dire à Walter malgré tout… Ce pourrait être son rôle, en tant que figure paternelle… mais le fait est qu’il ne sait toujours pas quel rôle il entend tenir dans la vie de ce jeune homme.
« Qu’est-ce que tu voudrais comprendre ? » il demande seulement après que Walter ait ajouter qu’en plus de l’aider à avancer, tout ceci serait en mesure de lui permettre de comprendre certaines choses. Là encore, il est peut-être préférable qu’il en demande le moins possible, et cette question est potentiellement de trop, mais il n’en revient pas, malgré tout, et daigne attendre la réponse de ce garçon qui cherche un regard que Will ne lui refuse pas, en dépit de tous les efforts qu’il lui faut fournir afin de ne pas détourner les yeux.
Walter se montre plus explicite, admet que tout ceci n’aurait probablement pas servi à grand-chose. Walter affirme ne pas vouloir être consolé – c’est tant mieux, Will aurait très probablement eu peine à lui apporter quoi que ce soit en la matière, et de lui offrir cette consolation tant espérée. Quant à la dernière phrase qu’il formule…
« Qu’est-ce qui selon toi ne va pas chez toi ? »
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Invité
Mer 28 Juin - 20:21
YOU ARE NOT MY DESIGN.
Il ne savait pas comment cette histoire allait se terminer. Mais sûrement pas aussi bien qu'il pourrait l'espérer. Qu'il le veuille ou non, ses mains étaient tâchées du sang de celle qu'il aimait. Et bien qu'il ne soit pas le tueur, cela ne changerait pas sa vision des choses. Il aimerait que la situation soit différente, cependant, c'est ainsi et il n'était pas tout à fait maître de sa propre existence. Cette ville à plus ou moins amélioré son quotidien, pourtant cela ne fait pas ressortir le meilleur de lui-même. C'est comme embrasser lentement la noirceur qui nous consume à mesure que l'on prend conscience qu'elle est présente.
Il ne sait pas quoi répondre à Will. Il a peur d'admettre ce qui est inévitable, par ce que lui-même n'assume pas. Alors, il prend l'initiative de détourner le regard, tout semblait être devenu plus intéressant. Il ne peut pas s'empêcher d'être nerveux, par ce qu'il se sent stupide.
- Je... Commence-t-il, avant de finalement se taire.
Il se mordit les lèvres, à la recherche de ses mots. Par ce qu'il ne sait pas lui-même comment définir réellement ce qu'il ressent. Mais il comprend que ce n'est pas normal d'aimer ce qu'il a vu et de chercher plus ou moins cette sensation.
- Je sais que nous avons tous notre part d'ombre. Que rien n'est tout blanc ou tout noir. Mais... J'ai aimé ça. J'ai été... Fasciné par la scène de crime et ce n'est absolument pas normal.
Il fallait être tordu, n'est-ce pas ? Bien sûr, il en était certain et ça lui faisait peur. Il ne voulait pas savoir si c'était que passager, si c'était juste une fascination morbide qu'il avait eu sur le coup. Walter voulait être comme tout le monde, ne pas terminer dans un asile, par ce qu'il a finalement succombé à sa propre folie. Il joue avec l'anse de sa tasse. Il n'avait rien d'autre à ajouter, Will devait se rendre compte à quel point il était tordu. Il se sentait quelque peu coupable. Il laissa un long silence s'installe imaginent les pires scénarios dans sa tête, par ce que c'était une habitude chez lui. Peut-être qu'il aurait mieux fait de se taire, d'avaler sa langue.
- Désolé... Tu n'avais pas besoin d'entendre ça... C'est stupide.
Codage par Libella sur Graphiorum
HS:
Je suis désolé pour mon retard.
Dernière édition par Walter Graham le Lun 17 Juil - 20:02, édité 1 fois
Walter hésite, ce que Will, pour sa part, ne peut que comprendre. Il lit l’hésitation dans son attitude et dans son regard, et il peut largement s’y identifier. Depuis que cette conversation a débuté, d’ailleurs, il n’a pu que constater combien il était aisé de s’identifier à ce jeune homme qu’il ne sait plus considérer comme son fils, non parce que l’envie l’en a déserté, mais parce qu’il se l’interdit plus que catégoriquement. Il lui ressemble tant que l’on pourrait presque croire, sans les connaître, sans rien savoir de leur histoire, qu’ils seraient de la même chair, du même sang. C’est loin d’être le cas, pourtant. Will l’observe avec attention, et une curiosité dangereuse, dans l’attente que Walter trouve les mots nécessaires à l’expression de ses émotions.
S’il devait avoir le moindre doute quant à cette connivence naturelle, entre eux, Walter achèverait ses hésitations en peu de temps. Le voilà qui affirme à présent que si chacun a sa part d’ombre, si rien ne doit être observé d’un point de vue trop manichéen (quoique… les vrais monstres existent, et c’est une conviction qui ne saurait plus à présent déserter l’esprit perturbé de Will Graham), il a aimé ça, fasciné par la scène de crime en question.
« En effet, ce n’est pas normal », confirme Will qui ne cherche à aucun moment à réconforter Walter, plus perturbé et intrigué que réellement alarmé par l’attitude que lui décrit son jeune interlocuteur : et pour cause, si quelqu’un, mieux que personne, est capable de comprendre cette dangereuse fascination pour le morbide, c’est définitivement lui. Mais ce n’est certainement pas parce qu’il peut se reconnaître dans le discours de Walter que cela fait de lui quelqu’un de normal. C’est même tout l’inverse, bien sûr.
Il n’y a pas non plus de reproche dans sa voix, bien sûr… Il ne pourrait pas se le permettre. Il fait face à un constat qui le dépasse et qu’il ne sait pas gérer. L’empathie que lui inspire très naturellement son jeune interlocuteur l’empêche tout naturellement de prendre cette distance naturelle et totale qui doit exister entre eux. Une fracture nette, définitive, afin de s’empêcher toute surprise déplaisante.
« Ce n’est pas stupide. »
Il marque un temps de pause. Si Walter espère des conseils éclairés, une manière juste, évidente, simple, de dépasser ses traumas et de s’assurer un semblant d’équilibre mental, ce n’est pas vers lui qu’il devra se tourner. Will ne saurait être ni son conseiller, ni son confident. Rien de tout ceci, à l’évidence. Rien d’autre qu’un homme égaré, plus encore que ne l’est sans doute celui qui espère pourtant être guidé.
« Il y a une différence entre ce que l’on pense et ce que l’on décide de faire de ses pensées. » Il tente une vague esquisse de sourire, peu convaincante. « Si tu as voulu m’en parler, c’est que ce n’était sans doute pas si stupide pour toi. »
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