We were just kids

feat. Five

Klaus sait bien que Five fait des efforts, mais justement… il voit aussi les limites de ces efforts, et par conséquent, il se rend bien compte du fait qu’il va se retrouver bientôt seul avec lui-même, et face à l’adversité, en devant en plus gérer un Five inconscient. Bref, ils sont complètement mal barrés, c’est même pire que tout. Klaus panique, et plus Five lui demande de ne pas le faire, plus il panique, en fin de compte. Bien sûr qu’il ne veut pas se laisser traîner de force à la Umbrella et finir enfermé dans le sous-sol, mais ce n’est pas pour autant qu’il se sent capable de faire quoi que ce soit. Klaus sursaute légèrement au moment d’entendre du bruit à proximité. Luther approche, et même si Klaus ne veut pas avoir peur de ce dernier. Il commence à en avoir le cœur net.

Ça arrache le cœur de Klaus de voir Five dans cet état. Il est supposé rester seul contre tous et protéger Five dans la foulée, tout ce qu’il ne se sent pas capable de faire. Mais il comprend bien qu’il n’a tout simplement pas le choix. Five lui demande de lui assurer qu’il peut compter sur lui. Ouais, sauf que Klaus n’y croit pas ne serait-ce qu’une seule seconde. Seulement, il remarque autre chose, et c’est que Five croit suffisamment en lui pour le laisser prendre les choses en mains. Et cet encouragement-là a plus d’effet sur lui que tout le reste.

« Ouais ouais ok, je vais gérer, je vais gérer… » Comment on fait pour gérer ce genre de choses ? Il n’en a pas la moindre idée. « Je vais gérer… » Il le répète encore plusieurs fois, preuve ultime du fait qu’il ne gère absolument rien du tout et que toute cette situation tient de la tentative d’autoconviction absolument absurde et foireuse. « Je vais jamais gérer. »

Klaus fait plusieurs tours sur lui-même et s’agite comme si cela pouvait l’aider à se concentrer. Une certitude domine : convoquer le plus de machabbées possible, il déciderait plus tard du rôle à leur donner. Il ferme les yeux pour se donner le courage de gérer cette situation, ou de gérer quoi que ce soit. Quand il rouvre les yeux, ils sont une quinzaine de fantômes tout autour de lui. C’est pas beaucoup, c’est clair, c’est déjà pas mal. Il parvient à faire en sorte que trois d’entre eux (les plus canons, au passage, de rien Fivey), se regroupent autour de Five afin de le soutenir et de le porter s’il devait définitivement tourner de l’œil.

Étape suivante, sortir d’ici et trouver une issue de secours, mais à peine donne-t-il l’impulsion pour quitter la pièce que Luther déboule dans l’encadrement de la porte.

« Vraiment désolé Luther, mais tu ferais mieux de filer, je veux pas abîmer tes jolis pectoraux poilus. »

Mais Luther semble décidé à les ramener à la raison, il semble d’humeur à discuter, à négocier. Il voit bien que Luther ne tient pas à les attaquer, qu’il pense vraiment que rejoindre leur père est le mieux pour elle… mais évidemment, c’est pas possible. Klaus se concentre, et c’est une dizaine de macchabées qui fondent sur Luther et parviennent à le faire basculer en arrière, laissant sous eux un Luther légèrement sonné.

« Désolé frangin », s’excuse Klaus en enjambant le corps étalé de Luther avant de jeter un regard derrière lui afin de s’assurer que Five suive. « Allez, on trace. »