Oui, quarante-trois, à la même date, avec des pouvoirs et de mamans qui étaient pas enceintes la seconde d’avant, c’est sûr que ça doit vouloir dire quelque chose, mais pour ce qui est de savoir quoi, alors là… Il ne rentre pas dans les détails, parce qu’il n’a pas de détails à donner. Les réponses aux questions de son interlocuteur, il ne les a pas, et il n’est pas sûr qu’il les aura un jour. Il est convaincu, pour sa part, que les choses ne changeront pas outre mesure. Il préfère largement l’entendre parler d’Hester, qui a l’air d’être un sacré petit bout de femmes. En même temps, des types avec cette tête de vainqueurs beaux gosses, évidemment que ça devait vouloir dire quelque chose. « Beaucoup, beaucoup d’alcool », répond simplement Klaus quand Tom lui demande s’il a un régime alimentaire ou du sport à lui conseiller pour avoir son apparence à son âge.
Ah bah ça, clairement, s’il est un rythme, aussi bien alimentaire que sportif qu’il est préférable plus que tout le reste, de ne surtout pas imiter, c’est bien celui de Klaus Hargreeves, au risque de mourir prématurément. Et d’ailleurs, il aurait sans doute dû mourir prématurément. Maintenant qu’il a fait la rencontre de Nathan, Klaus se dit que c’est sûrement comme ça qu’il a survécu à ses excès et à ses addictions, il est peut-être mort un bon paquet de fois sans même s’en rendre compte, et hop, l’instant d’après, il était de nouveau sur pied. Donc non, les conseils nutritionnels de tonton Klaus, on va sûrement faire l’impasse, ce serait sans doute la pire idée de la Terre (non, pas sans doute : bien sûr que c’est la pire idée de la Terre, ça fait même aucun doute). « Tu bosses dans quoi ? » demande Klaus qui, bêtement, s’était imaginé que vu que Tom était étudiant, il ne bossait pas, comme si les deux étaient forcément incompatibles. Le « encore » qu’il a utilisé fait un peu sourire Klaus, même si c’est pas vraiment drôle, en réalité, mais il peut pas s’empêcher de trouver ça un peu drôle malgré tout. « S’ils sont pas fichus d’accepter que tu te sois fait agresser comme une excuse valable, ils peuvent bien aller se faire foutre, pas vrai ? T’inquiète pas, tu retrouveras bien du taf si vraiment travailler, pas vrai ? Même si c’est une drôle d’idée, si tu veux mon avis. »
Alors qu’ils avancent à travers la ruelle, le pauvre Tom se met à frissonner, petite redescente, le pauvre chou… il est sans doute pas taillé pour se faire des descentes à la coke, le petit amour. « Mais non, coco, c’est rien, t’es en pleine redescente, je t’ai dit, faut pas que tu t’inquiètes comme ça ! » Il le regarde un instant. « Raison de plus pour rentrer te coucher et te mettre au chaud. « Y a bien une concierge dans ton immeuble, non ? Le genre petite vieille acariâtre qui passe sa vie à espionner tout le monde, elle doit te connaître, non ? Et elle doit bien avoir un double des clés ? »
S'appuyer sur un coeur sûr, avoir cet asile, c'est la joie de vivre, vraiment vivre. Henri-Frédéric Amiel
De l'alcool, j'eu une petit grimace, oh non pas d'alcool. Assez fatigué, voir même épuisé par tout ce qui était en train de se produire dans mon organisme, je me sentais à la fois bien, puis d'un coup, je redevenais vaseux, ce n'était pas agréable du tout, et je n'avais qu'une envi, me rouler en boule dans me canapé. Rien qu'à l'idée de penser à de l'alcool, j'eu un nouveau haut le coeur, oh non, Klaus ne pouvait pas vivre ainsi ... Si ? Oh non ... J'eu un soupire apathique, avant de grogner par rapport au fait que j'allais perdre mon boulot, oh je l'avais sans doute déjà perdu, mon patron était un c*n. "Je fais des petits boulots comme serveur, plongeur, le ménage ... La je devais aller faire la plonge dans un bar, mais de toute façon, le patron en avait marre de moi, il m'a dit que je lui avais cassé la moitié de sa vaisselle, ça va ... J'ai cassé trois verres en même temps, quand c'est mouillé, bien ça glisse je n'y suis pour rien ... Puis il ne fait que râler, alors je suis surpris et bref ... Après je devais aller faire le ménage dans un autre restaurant, mais le temps que j'y arrive" j'eu un soupire "J'ai déjà été agressé et je peux te dire qu'ils s'en foutent... Puis si je travail c'est surtout pour payer mon logement, mes études, sinon c'est la rue" dis-je dans un frisson le regard dans le vide. Je faisais tout pour m'en sortir, mais qu'est ce que c'était dur ... Dans mon monde, j'appartenais à la guilde des historiens, alors même si j'arrivais en retard, bien je me faisais bien remonter les bretelles, j'avais des heures supplémentaires et des rations de moins pour le dîner, ici ce n'était pas pareil ... Je n'avais vraiment personne sur qui compter ... Pas de famille, aucune guilde, personne ... Je devais m'en sortir seul et c'était que plus épuisant, surtout que je devais apprendre à vivre dans ce monde, à le comprendre, sans oublier ma maladresse. C'est devant mon immeuble, qu'à nouveau les frissons se firent encore plus forts, puis que j'eu un excès de panique, devant l'absence de mes clefs, j'en avais même envi de pleurer c'était lamentable. En faite, c'était des larmes que je retenais depuis que j'étais arrivé ici ... J'en avais assez de me battre, m*rde je n'en pouvais plus, puis je voulais tellement retrouver Hester, la solitude était douloureuse, très douloureuse. La migraine, la nausée, le tout vue dans une masse de nuage noir, je ne pouvais que m'écrouler avant de relever la tête vers Klaus. Même si j'avais les larmes aux yeux, j'hochais la tête, me raccrochant à lui, car il était mon seul espoir, puis j'haussais des épaules "Je ne sais pas ... Je n'ai pas le temps de parler à qui que se soit ... Je ... Je ... J'ai du mal à trouver mon souffle, j'aimerais ... M'allonger et ... " je commencé déjà à piquer du nez, avant d'ouvrir brusquement les yeux, le souffle couper, non, non, je ne pouvais pas rester au sol, je devais me relever, du courage on se lève, sauf que je tenais plus sur mes jambes. "C'pas grave laisse moi" dis-je dans un murmure, frissonnant de froid, à moins que se soit de peur ? J'en avais pas la moindre idée, mon corps n'était plus mien.
Dans le fond, Klaus est complètement admiratif de son sosie, capable d’accumuler les petits boulots comme il le fait, c’est une chose dont lui-même serait tout à fait incapable. Certes, certes, on ne peut pas savoir tant qu’on n’a pas essayé, mais lui de son côté est convaincu de ne pas avoir besoin d’essayer pour savoir ce qu’il en est. Il n’a vraiment pas envie de s’embarrasser de ce genre de choses, et la seule mention d’un patron lui donne immédiatement de l’urticaire, vraiment. Et apparemment, en plus, ça se passe pas très bien pour lui. D’accord, s’il avait cassé de la vaisselle, forcément… d’un autre côté, ça peut arriver à tout le monde, pas vrai ?
« Si tu bosses pour des gens qui s’en foutent, faut arrêter de bosser pour eux. »
C’était bien beau, mais oui, c’est vrai que le pauvre Tom a des études à payer, et un loyer, ce genre de choses dont Klaus a décidé de ne pas se soucier de son côté (en laissant d’autres s’en soucier à sa place, donc). Alors bon, c’est galère, mais d’un autre côté, Klaus considère honnêtement que vaut mieux être à la rue qu’être traité comme de la merde par les gens qui vous emploient, et ça, c’est une chose dans laquelle il croit sincèrement, et dur comme fer. « Tu peux pas obtenir une bourse ? Un truc du genre ? »
En vérité, il n’en sait fichtre rien, parce qu’il n’a pas la moindre idée de comment ces choses-là sont supposées fonctionner. C’est vrai qu’il a pas mal d’étudiants dans son entourage et que tous galèrent plus ou moins, mais en même temps, c’est pas juste, ici on débarque sans rien et sans personne ou presque, cette fichue ville de malheur devrait prévoir le coup et soutenir ses pauvres habitants (au sens propre comme au figuré), pas vrai ? Mais non, rien à battre, apparemment. Bon, en tous les cas, c’est le genre de choses auxquelles il réfléchira plus tard, parce que pour le moment, il est évident que le pauvre gars est au bout de sa vie… Il a l’air d’être tellement mal. C’est le contrecoup de la drogue, mais pas que. Parler de cette Hester, visiblement, ça a remué des trucs, en lui, et Klaus regrette d’avoir abordé le sujet comme ça. Il peut vraiment pas être très malin parfois, mais il a quand même de la sympathie pour ce pauvre Tom : la dernière chose qu’il veuille, c’est le voir pleurer, vraiment pas. « Oui bah t’attendra à l’intérieur pour t’allonger, ça va bien comme ça », répond Klaus qui se découvre une énergie insoupçonnée au moment de venir en aide à son interlocuteur… « Évidemment que je vais pas te laisser, ça va pas ou quoi ? »
Klaus est du genre inconséquent, clairement, et c’est le premier à dire aux autres qu’il se démerdera, mais Tom… ben Tom, c’est un peu la meilleure version de lui-même qui pourrait exister, un vrai type bien, contrairement à lui qui est un désastre ambulant et a embrassé de longue date sa nature chaotique. « Appuie-toi sur moi, j’appelle une ambulance, faut qu’on t’emmène à l’hosto, ça va pas du tout, là », dit-il en tirant son téléphone de la poche de sa veste.
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Mais je n'avais pas le choix de travailler, c'était ça ou finir à la rue et il était hors de question, que je retourne à la rue, non. Oui je n'étais pas ce qu'il y avait de plus doué, seulement avec un patron qui me hurle dessus, ça avait le don de me stresser davantage. Je n'aimais pas qu'on me hurle dessus, la seule chose que ça faisait sur moi, c'était que ça venait à me braquer plutôt qu'autre chose, et après je pouvais paniquer. A la guilde des historiens, le patron du musée le savait très bien, alors même si il est vrai que j'avais tendance à m'évader, partir dans mes rêveries, il venait me réveiller avec une petite tape sur la tête, rien de méchant, mais c'était une façon de me dire, sort de tes pensées et au boulot. Bon, je n'avais pas le meilleur travail du monde, je faisais du ménage ... Et lorsque tout était bien propre, je voulais gagner du temps, en découvrant l'ancienne technologie, mon petit laboratoire secret et j'adorais ça ! évidemment, il avait aussi fallut que je finisse dans les entrailles, c'est à dire allé chercher dans les entrailles de la ville, des objets qui pourraient être acceptés par la guilde des historiens ... J'avais horreur de cet endroit, il y faisait très chaud, c'était étouffant, il n'y avait aucune lumière, ça sentait mauvais bref ... Je préféré encore faire le ménage au musée. Puis je n'avais pas le choix, à la guilde des historiens, tu fais tes tâches ou tu ne mange pas, c'était ainsi ... Ici, bien je me devais de travailler si je voulais poursuivre des études, puis avoir un petit appartement, aussi petit soit-il, c'était la moindre des choses, alors qu'importe si un patron venait me hurler dessus, du moment que je gagné de l'argent. "Qu'importe ... Du moment que je gagne de l'argent ... De quoi payer", c'était sur que ce n'était pas en me crevant à la tâche que j'allais pouvoir continuer. J'haussais les épaules aux paroles de Klaus, je ne savais pas trop ce que c'était une bourse scolaire, je voulais seulement apprendre, j'aimais ça, puis je voulais que ... Si mes parents pouvaient être fiers de moi. Garder en semblant de vie normal, c'était tout ce que je voulais, seulement c'était dur, courir à droite et à gauche, en apprendre sur le fonctionnement de ce monde, les études, les hurlements, sauter des repas, courir encore et encore, c'était juste épuisant tout ça ... Si seulement je pouvais retrouver mon canapé, je mettais jamais senti aussi faible et pitoyable, finalement, heureusement que Hester n'était pas la pour voir ça. J'avais cette peur de l'abandon et malgré tout, je pouvais comprendre que Klaus veuille retourner chez lui, puis à ses paroles, je relevais la tête, les larmes roulants le long de mes joues, et je voulais me cacher, la tête qui tourne, la nausée ... M'allonger serait si bien ... Ne m'attendant pas à cette réaction de la part de Klaus, j'eu un sentiment de panique "Non ... Non ... C'est quoi ?", oui hôpital je connaissais de nom, mais tout semblait faux dans ma tête, c'était brouillon, et je n'avais pas vraiment la force de me tenir debout. A nouveau j'eu un haut le coeur et j'entendis Klaus au téléphone, puis une réflexion "On ne soigne pas les junkies !" hein ? C'était pesant, qu'est ce qu'un junkie "Nous n'allons pas nous déplacer pour un drogué" je pouvais entendre Klaus nier, jurer, peu importe, j'eu un soupire ne comprenant pas grand chose à la situation, mise à part que tout finissait par s'alourdir. "Je vais tomber, j'ai besoin de fermer les yeux ... Un petit ... Petit dodo". Dis-je la bouche assez pâteuse.
« Du moment que je gagne de l’argent… », c’est le genre de remarques qui ont le don de faire grimacer Klaus. Mutt lui en sort de similaires de temps en temps, et il ne peut pas dire que ça sorte de nulle part ou que ça n’ait pas de fondement en soi, mais il ne supporte pas de laisser l’argent contrôler sa vie… ironique de la part de quelqu’un qui, à la place, a laissé autre chose, toutes les substances psychotropes au monde, gérer sa vie, mais ça c’est une autre affaire. Dans tous les cas, il n’a aucune intention de débattre de la question, déjà parce que c’est le genre de sujet qu’il ne supporte pas, ensuite parce que clairement, le pauvre est mal en point… non mais vraiment… Klaus doit avoir l’organisme le plus pété de l’univers au point qu’il faut vraiment y aller fort pour le voir totalement défoncé (mais croyez bien que c’est pas impossible), il ne s’attendait définitivement pas qu’un tout petit chouias de coke soufflé au visage de ce pauvre Tom le mette dans des états pareils. Et il commence doucement à s’inquiéter, là… parce que si tout à l’heure, il a eu l’impression que Tom allait beaucoup mieux, maintenant, c’est tout l’inverse, et il a un peu peur que le type lui claque entre les pattes pour tout dire. « C’est quoi quoi ? » demande Klaus, qui ne comprend pas que son interlocuteur puisse ne pas comprendre de quoi il parle.
Bon, pas le temps de l’interroger : Tom est mal, il faut qu’il fasse quelque chose pour l’aider. Même s’ils arrivent à rentrer chez lui, Klaus prendrait pas le risque de juste le laisser s’allonger en espérant que ça aille mieux plus tard. C’est quelque chose qu’il peut faire pour lui-même mais qu’il ferait clairement pas subir à d’autres. Et puis… si horrible ça puisse paraître, des types mal en point qui ont fermé les yeux et les ont ensuite rouverts qu’au moment de venir le hanter, il en a rencontrés un peu trop dans sa vie, alors tant qu’à faire, il s’épargnerait vraiment d’en ajouter à sa liste. « Mais on l’a drogué de force ! » se plaint Klaus au téléphone. « Vous êtes stupide ou vous faites semblant ? » s’emporte Klaus après que ses explications aient abouti à de telles réflexions…
D’où ils en sont venus à la conclusion que le type était un junky ? Il a même pas parlé de coke dans son appel… enfin il croit pas ? Ou bien si ? Ou c’est juste lui qui a une voix de junky et ça leur revient pas ? être traité comme une merde par le personnel hospitalier, Klaus connaît, il a déjà donné, mais là, c’est pas lui que ça concerne. « Il sont vraiment cons », s’agace Klaus en raccrochant le téléphone. « Et toi dis pas n’importe quoi, c’est pas l’heure de pioncer, il ajoute en flanquant à Tom une gifle bien comme il faut pour lui remettre les idées en place. « M’en fous, ils vont te soigner, je m’en cogne de leurs réflexions à la con. Viens, on prend un taxi et je t’emmène à l’hosto, fin de l’histoire. »
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Il faisait chaud, un coup j'avais des frissons puis voila que j'avais des bouffées de chaleur, c'était quelque chose que je connaissais, donc ce n'était pas du à la drogue ... Enfin je crois, c'était trop dur de réfléchir correctement, je voulais juste m'allonger et encore, le sol était si bas. Tout en me tenant à Klaus, à moins que se soit lui qui me tienne, je voyais tout qui tourné autour de moi, et ça me faisait peur. Je pouvais entendre Klaus râler au téléphone, au moins je n'étais pas seul. "Klauuus ..." je voulais dormir, j'angoissais, j'avais peur de ce qui était en train de se passer, puis alors que j'étais en train de me laisser partir, parce que c'était juste trop dur de tenir, c'est une petite gifle qui me fit revenir et j'entendis Klaus me parler d'un taxi ... Un taxi ? Il était de nouveau au téléphone ? Sans doute parce qu'il était à nouveau en train de parler. Les sueurs froides, tout qui tourne autour de moi, ça tourne toujours, je senti tout mon poids me lâcher, avant d'entendre comme ci j'avais du coton dans les oreilles, c'était désagréable, mais le son finissait pas disparaître, j'allais être malade, sauf qu'il n'y eu plus rien.
Encore des petites gifles, j'eu un froncement de sourcil, non je voulais encore dormir, encore des petites gifles et une voix, non des voix et une odeur de désinfectant ... Oh non ... Je commencé à ouvrir les yeux, pour me retrouve face à plafond blanc tout flou, j'avais la bouche toujours aussi pâteuse. "Pression artérielle basse, glycémie basse, on va poser une perfusion de glucose, il est sans doute en malaise vagal" soupire un infirmier en marmonnant les jeunes et la drogue.
Mais je pouvais entendre parler. "Il est réveillé mais encore assez loin, je connais bien monsieur Natsworthy, il est déjà venu plusieurs fois en urgence, vous avez bien fait de le ramener, de plus, d'après ce que j'ai pu lire, on lui fait sentir de la drogue, ça a du bouleverser son organisme et accélérer le malaise" Une pause "Je vous crois lorsque vous dite qu'il n'a rien pris, ce n'est pas son genre, seulement il oublie qu'il a besoin de s'occuper de lui, et se tue a toujours travailler ou étudier, il est déjà venu plusieurs fois pour malaise vagal ou coma hypoglycémique, il se met en danger, je lui ai déjà dit" Une autre pause "Je suis désolé du comportement de mes collègues, certains ont des préjugés".
Un soupire et alors que j'ouvrais les yeux, une lumière aveuglante me réveilla complètement "Ahouuuh ça fait mal" j'eu un soupire, est ce que je pouvais au moins tourner la tête, hum, la tête est lourde, très lourde, mais il y a du mieux, sauf que j'étais complètement épuisé, pourtant j'avais dormi ? Peut-être pas ... "Où je suis" dis-je en marmonnant, voulant bouger, mais découvrant quelque chose que je connaissais déjà, un tube au bras ... Han ... Comment déjà ?
Klaus n’a pas l’habitude de se trouver de ce côté-là de la barrière, et il éprouve tout à coup un vif élan de compassion – qui lui passera très rapidement – à l’égard de tous ceux et de toutes celles qui ont dû le supporter dans des états aussi critiques, et autant dire que c’était arrivé plus d’une fois… Là, maintenant, c’est lui qui se retrouve responsable de son pauvre sosie, et il doit bien avouer ne pas trop savoir comment s’y prendre. La tentation de le laisser allongé là à même le sol et de ne rien faire est très grande, mais il ne le fera pas, peut-être parce que, vu leur apparence, il est impossible pour Klaus de ne pas se reconnaître en Tom, ou peut-être pour une autre raison qu’il ne s’explique pas, va savoir… dans tous les cas, il appelle donc un taxi, et heureusement, ce dernier arrive rapidement.
Dans le taxi, Tom a tourné de l’œil, heureusement, une fois à l’hôpital, Klaus n’a eu aucun mal à obtenir qu’on s’occupe de lui. Nerveux, tout en se rongeant soigneusement les ongles, il a attendu que son double son réveil, avec un sentiment d’angoisse au ventre. Il déteste foncièrement les hôpitaux (et ce n’est pas prêt de s’arranger avec le temps). Il voudrait se trouver n’importe où ailleurs, mais il attend quand même. Il a pas envie de s’en aller, pas avant d’être sûr qu’il va rien arriver à son sosie… surtout que bon, si quelque chose doit arriver, ce sera évidemment de sa faute.
Puis finalement, un infirmier qui a l’air moins con que les autres lui apprend ce que ce brave Tommy s’était bien épargné de lui dire avant : que c’était un malaise vagal lié au surmenage, et le pauvre en fait souvent. Donc la coke, c’était plus un genre de bonus… Apparemment, on le connaît ici, bon, c’est bien, il sera pris en charge comme il se doit, n’empêche que Klaus en veut un peu à Tom, pour le coup, de ne pas avoir jugé intéressant de lui parler de ça, encore qu’il était sans doute trop à l’ouest pour le faire.
« Noooon vous déconnez ? J’ai rien remarqué du tout », fait Klaus avec le plus charmant des sourires ironique quand l’infirmier s’excuse au nom de ses collègues.
Après quoi, il se rend au chevet de Tom finalement réveillé.
« Je me suis dit que t’en avais pas assez pris donc j’ai demander à ce qu’on t’injecte cette bonne vieille poudreuse directement dans les veines », blague-t-il en désignant le tube à son bras. « T’es à l’hosto, triple-buse. T’aurais pu me dire que t’étais un habitué, j’ai flippé pour rien, moi ! J’ai cru que c’était ma faute. »
Son ton de reproche n’est jamais qu’exagéré. Klaus n’en veut pas vraiment à Tom, il est surtout rassuré de constater qu’en fin de compte, ce dernier va bien. Bon, il a l’air encore à l’ouest, mais il sera pris en charge comme il faut et il va pouvoir se reposer. Donc c’est une bonne chose, pas vrai ?
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Ah non! pas cet endroit! on avait déjà voulu me garder, on m'avait fait des morales, non, je ne voulais pas rester la, mais pour ce qui était de bouger ... Non ... J'eu à nouveau un soupire, puis je fus soulager d'entendre la voix de Klaus, m*rde j'en aurais pleurer, car j'avais tellement l'habitude me réveiller seul ici. Il eu le don de me faire rire, j'eu un léger rire, avant de relever le bras pour me masser les yeux "Aiiieuh rire et ... Non ça va pas ensemble" . Je voulais me redresser, je pouvais y arriver, ça ne pouvait pas être pire, que lorsque Shrike m'avait brisé toute les côtes, ah non ce n'était pas encore une bonne idée, ça tourne. Détournant finalement la tête vers mon sosie, je peux ressentir du reproche dans sa voix, et je ne peux que afficher une petite mine boudeuse, vraiment peu fier de moi. "Je suis désolé ... Mais je suis pas un habitué, je me suis juste évanouie quelque fois ... Puis je me suis réveillé la et ensuite c'est toujours la même chose ..." dis-je en roulant des yeux. J'étais déjà arrivé à fuir les lieux sans trop de problème, j'attendais que tout se calme, j'enlevais la perfusion, puis ni vue ni connu je retournais à mon appartement ... Ou la rue, ça dépendait de l'ordre de ma chronologie en faite ... On m'avait déjà passé comme un savon, parce que je ne prenais pas soin de moi, bien j'aimerais bien les voir à ma place, l'argent ça ne rentre pas par magie, la nourriture ça n'a rien de gratuit, on m'avait aussi parlé d'une aide, oui mais non, je passe mon tours. "Je suis vraiment désolé que tu te sois inquiété ... Juste ça me fait toujours peur, puis avec ce qui c'était passé ... Je peux partir ?" dis-je en tentant à nouveau de me redresser, car je visais vraiment la sortie, la liberté, l'air du dehors et non ce genre de mur blanc inquiétant ... Puis entendre les infirmiers, les médecins, la patients, les machines, non, non, non, je n'avais pas envi de rester. "S'il te plais je ne veux pas rester la ... ". Oui j'étais en train de lui en demander beaucoup, d'ailleurs je doute qu'il accepte, mais je pouvais essayer, car la peur me prenait aux tripes, d'ailleurs ça faisait combien de temps que j'étais la ? Sans doute assez pour que ce tube marche ? Enfin je crois.
« Personne ne s’évanouit « juste quelques fois », fais pas genre », répond Klaus en le considérant du regard.
C’est pas qu’il a envie de se prendre la tête avec Tom, et encore moins quand il est dans cet état, mais il lui exprime juste son inquiétude. Il saurait pas complètement expliquer pourquoi, et si ce n’est pas juste un comportement narcissique dû au fait qu’il lui ressemble, mais une part de lui se sent responsable de lui… possible aussi que ce soit parce que le pauvre ne se serait pas retrouver soumis à un tel état de stress s’il n’avait pas été là, mais ça c’est une autre paire de manches.
« Faudrait peut-être que t’écoutes ce que les toubibs te disent, non ? Que tu lèves le pied, tout ça », suggère Klaus.
En vrai, lui il n’y connaît rien, mais bon, si le gars est un habitué des hôpitaux et qu’on lui dit toujours la même chose à chaque fois qu’il y va, ça doit pas être sans raison, pas vrai… et pour le coup, ce serait vraiment bête de se mettre la santé à l’envers pour cause de surmenage. Et oui, il s’est inquiété, mais dans le fond, ça lui fait pas de mal. Faut quand même qu’il le reconnaisse : Klaus peut avoir tendance à se montrer sacrément égoïste quand il s’y met, alors quelque part, c’est pas une mauvaise chose quand des circonstances comme celles-ci l’obligent à regarder plus loin que le bout de son nez.
« Nan, je pense qu’on te laissera pas partir tout de suite, désolé. Et je pense que c’est mieux comme ça. Tu vas pouvoir te remettre, te reposer, on va te filer des médocs, ce genre de choses. » Puis il ajoute, avec un clin d’œil : « en plus, comme ça t’es sûr de savoir où dormir cette nuit, c’est un bon plan, non ? »
Ou peut-être que non, mais lui qui a eu l’habitude avant de rencontrer Mutt de dormir à droite et à gauche, de faire en fonction des circonstances, se dit qu’à la place de Tom, en étant pas forcément sûr de pouvoir retourner dans son appartement, il aurait forcément considéré comme une aubaine le fait de pouvoir juste profiter d’un lit bien douillet et d’avoir des infirmiers aux petits soins. Alors ouais, ça exigeait aussi de faire face à un certain nombre de cons, mais en même temps, faut se faire une raison, y a des cons absolument partout et c’est pas près de s’arranger.
« Si tu veux me faire plaisir, tu restes là. Et si tu veux pas me faire plaisir aussi, en fait. » Il l’observe, il voit pas trop ce qu’il pourrait faire de plus, en fait, il voit bien que Tom est au bord de la panique, mais pour Klaus, c’est un indice de plus du fait qu’il est très bien ici, et qu’il est préférable qu’il y reste, tant qu’à faire. « Si tu veux je peux même t’apporter un truc, à boire, à manger, des bouquins, je sais pas ce que t’aimes. »
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J'eu un soupire, ce monde était tellement compliqué, je ne pouvais pas faire mes cours, puis travailler en même temps, si ? Je voulais tellement réussir, je faisais tout pour y arriver, tout en me mordant la lèvre inférieur, j'affichais une légère mine boudeuse, enfin boudeuse, j'avais surtout les larmes aux yeux, tout en déglutissant. "La vie ici est assez compliqué, je veux poursuivre des études, avoir un travail pour payer mon loyer, mais ici... Il n'y a que l'argent, l'argent et encore l'argent, je n'ai plus le temps de penser à manger c'est vrai, je stress, j'angoisse, je dors peu mais tu vois, même en me privant j'ai du mal à y arriver ..." . Je voulais aussi rendre hommage à mes parents, montrer de quoi j'étais capable, qu'il n'avait pas laisser un bon à rien dans ce monde, qu'il n'était pas mort en vain. En faite, jusqu'à ce que je croise Klaus, personne ne c'était vraiment soucier de moi, évidemment je parle depuis que j'étais ici ... Alors c'était sans doute le fruit hasard, je n'en savais rien, mais voila que maintenant que Klaus était la, j'étais plus ouvert pour parler, et m*rde, j'aurais sans doute du lui parler de ça plus tôt ... Quoi que ... Je ne voulais que personne ne me prenne en pitié, hors de question. "Je veux bien lever le pied mais ... " je voulais vraiment me redresser, mais j'avais encore mal au coeur. "Tu sais que même ici les soins sont payants ... On va me garder et après je devrais encore à nouveau payer ... C'est pour ça que je ne veux pas rester Klaus je t'en prie". A ce rythme, j'allais de nouveau retourner à la rue, je devrais tout vendre, peut-être même arrêter mes études, puis recommencer de zéro, je ne voulais pas retourner à la rue, je n'étais pas assez fort pour ça, ça me faisait peur plutôt qu'autre chose. J'eu un frisson, dans mon monde, j'appartenais à la guilde des historiens, c'était comme une famille, même si j'avais besoin de soin, c'était pris en charge, en échange je me devais d'écouter ce ronchon de Pomeroy, pensais-je avec un petit sourire nostalgique. "Klaus tout ce que tu fais ... Merci ... Mon monde me manque tu sais ... La bas j'appartenais à une famille, ce n'était pas le grand luxe ni la joie, mais, c'était tout de même moins dur, même si je devais à nouveau retourner dans les entrailles, je savais que j'aurais de quoi manger le soir ... Enfin ici c'est bien aussi juste ... Dur". Mais pourquoi fallait-il que je sois aussi sensible ? J'avais horreur de ça, j'avais les larmes faciles, pas étonnant que je passe pour un faible, j'étais faible ! déglutissant, je fermais les yeux, je ne savais même pas ce qu'était qu'un concierge, comment je pourrais retrouver le double de mes clefs ? "Je veux bien te faire plaisir et rester ici, mais imagine que je finisse renvoyer de l'université ? Puis tu sais ... Mise à part cette perfusion et me forcer à dormir, bien ... Je serais mieux à l'extérieur, je pourrais tenter de trouver ce concierge, c'est quoi déjà ? Je vais mieux ... D'accord ça tourne encore ... Et ... ça tourne mais ici ... Je le sent mal ..." dis-je tout en continuant de frissonner, et non il était hors de question d'angoisser ou de stresser à nouveau, je devais inspirer, fermer les yeux et me calmer. Klaus se donné à fonds, j'aurais aimé l'avoir comme frère lui, quand je pense qu'il en avait ... Est-ce que sa famille savait la chance qu'il avait de l'avoir ?
« Tu me dis que la vie ici est compliquée, j’avais pas l’impression qu’elle l’était spécialement moins d’où tu viens, avec tes dix-huit apocalypses, là », remarque Klaus avec un sourire amusé.
Ceci dit, il veut bien croire que si on n’est pas habitué à un monde où l’argent domine tout, ça doit faire bizarre… et Klaus a bien du mal à croire que l’on puisse vivre dans un monde exempt de toute réalité économique. Dans son imaginaire peut-être un peu trop influencé par la société infiniment capitaliste dans laquelle il a vécu, ça n’existe pas. Est-ce que Tom a vécu dans un monde où rien ne se monnayait ? Il se pose la question, parce que à partir du moment où l’argent existe, Klaus a le sentiment qu’il ne peut que tout contrôler, c’est impossible autrement.
« Ah non, je te ferais pas sortir d’ici, n’insiste pas. L’argent a de l’importance parce que tu lui donnes de l’importance, moi je préfère m’intéresser à ta santé, alors s’il te plaît, cherche même pas à me convaincre, ça changerait rien. C’est bien de dire que tu vas lever le pied, mais là, tout de suite, t’as besoin des soins approprié. » Il marque une pause. « Mec, s’il te plaît… on se connaît pas et je suis pas un exemple, je sais, mais là, je te dis ça pour ton bien, alors écoute-moi, tu veux bien ? »
Il ne sait pas s’il va vouloir ou pas. Prendre soin de Tom, pour Klaus, c’est un peu prendre soin de lui-même, quelque part, et faut bien avouer que ça le tient à cœur, d’une certaine manière. Alors il s’y prend maladroitement, parce qu’il sait pas forcément trop y faire, mais en attendant, il sait suffisamment de quelle manière ne pas spécialement prendre soin de soi pour inviter tout un chacun à faire l’exact inverse. Encore plus Tom, pour qui toute cette situation est vraiment très difficile. Ça se voit, ça se sent, et il est impossible de ne pas se sentir touché, concerné par ce constat.
« Ouais, je sais que c’est pas simple ici, mais tu vas voir que tu vas t’en sortir, tu vas forcément t’en sortir », dit Klaus qui dans le fond n’en a vraiment pas la moindre idée. « Tu vas pas être renvoyé parce que t’es à l’hôpital, t’en fais donc pas, c’est pas comme ça que ça se passe… et s’ils te renvoyaient pour ça, tu pourrais porter plainte contre eux et ensuite t’aurais plein de frics, alors t’as pas à t’inquiéter pour ça. » Il marque une pause. « Tu peux le dire dans toutes les langues, hein, je vais pas te laisser partir d’ici, et de toute façon, c’est pas moi qui décide de ce genre de choses. Mais je peux rester avec toi un petit temps si tu veux, si ça peut t’aider, puis je peux aller parler à ta vieille concierge pendant que t’es là, comme ça, toi, t’as juste à fermer les yeux, et c’est tout. »
S'appuyer sur un coeur sûr, avoir cet asile, c'est la joie de vivre, vraiment vivre. Henri-Frédéric Amiel
"Mais non la guerre de 60 minutes roh" dis-je boudeur, mais tout en ayant aussi envi de rire, par rapport au commentaire de Klaus. L'argent avait été place par mes parents, oui il y en avait très peu, mais ça avait servi à me faire rentrer à la guilde des historiens, ensuite, bien c'était comme avoir une grande famille, même si ça voulait dire faire des corvées. Et alors que Klaus reprend la parole, je le regarde avec un air suppliant, je n'avais pas envi de rester la, c'était effrayant et ... Ce monde était effrayant, je ne savais jamais à quoi m'attendre. "Tu sais, l'homme que j'avais pris par exemple a voulut me tuer, alors je préfère encore prendre exemple sur toi" oh c'était petit, c'était digne d'une manipulation, seulement je ne savais pas quoi faire, mise à part me rouler en boule sur se lit, tout en restant près de Klaus par la peur qu'il ne parte. "Je n'accorde pas de l'importance à l'argent juste ... Tout se paye ici absolument tout, tu sais ... Avant j'appartenais, enfin bref, j'étais dans une sorte d'école tout était déjà payé, c'était à moi de faire mes corvées, mais j'étais sur d'avoir un endroit ou dormir, même si c'était dans un dortoir et que je devais respecter les horaires enfin ... Ici tu as un logement ou c'est la rue et ... " Non il était hors de question que je retourne à la rue, ça me faisait bien trop peur et j'y avais vécu trop de chose difficile, en si peu temps, j'aurais préféré ... Non en faite le monde était compliqué partout ... J'eu un soupire. Oui j'écoutais Klaus, même si j'avais de plus en plus cette envi de pleurer, alors je serrais les dents pour me retenir. "Mais non m'en fou du fric, je veux juste mon logement et ... " voila je ne pouvais plus retenir mes larmes "Je veux pas qu'on m'abandonne encore, j'ai perdu mes parents à six ans et ... Le gars que j'admirais a voulut me tuer et j'ai rencontré Hester ... Puis ... M*rde c'est dur" dis-je tout en me faisant tout petit "La d'où je viens j'aurais 17 ans et pourtant j'ai l'impression d'avoir déjà tellement vécu mais à la fois ... Je n'arrive jamais à finir mes phrases, j'ai peur ici". Puis je fini par hocher la tête "Kay merci mon appartement le dernier étage, elle ou il ... Je sais pas doit bien avoir un double, mais si je ferme les yeux tu va partir ... Et euh ... J'imagine que tu as hâte de partir, retrouver ton homme et tout, mais je te jure jure j'ai peur ici" j'inspirais, frissonnant, la peur au ventre de m'endormir, je pouvais être agaçant je le savais très bien, Hester me l'avait dit, d'ailleurs, penser à ça me fit sourire, en attendant je me raccrochais à mon double, la peur ne cessant de me tordre l'estomac, puis je ne pouvais pas rapprocher davantage mes genoux contre moi, si je pouvais disparaitre, je le ferais même.
« Tout le monde devrait toujours prendre exemple sur moi, t’as bien raison, je suis un putain de modèle », affirme Klaus tout à fait premier degré, alors qu’il est pourtant évident que pas grand-monde n’y gagnerait à marcher sur ses traces, c’est même sûr que ça ne peut que mal tourner si l’on fait le choix de s’y risquer.
Non, prendre exemple sur Klaus Hargreeves pourrait être la pire idée du monde, mais non, il peut y avoir pire, comme par exemple décider de prendre exemple sur un type qui a essayé de vous tuer (question fréquentations, le pauvre Tom a vraiment l’air d’être très mal tombé, pas de bol pour lui). L’histoire de Tom a vraiment l’air fascinante, mais parce que ce n’est ni le lieu, ni le moment, Klaus décide que tout ce qu’il pourrait avoir à lui dire sur sa vie peut encore attendre un peu, juste un chouias.
Quand Tom dit qu’il n’accorde pas d’importance à l’argent, Klaus n’y croit pas. C’est pas un reproche, c’est un constat. Ils se connaissent depuis pas longtemps, mais ses considérations financières sont déjà revenues sur le tapis un paquet de fois. Aux yeux de Klaus, le constater, c’est pas lui en faire le reproche, c’est juste un fait, et Tom est pas le seul, parce que tout se paye effectivement, c’est quand même pas simple de faire abstraction du fric et de tout ce qui va avec, on pourrait même dire que c’est absolument impossible au bout du compte. Et ouais, s’il avait l’habitude que tout soit payé d’avance, ça doit lui faire bizarre.
« Tu l’auras ton logement, Tommy, tu te prends la tête pour rien, et plus tu te prends la tête, plus tu te fais du mal, alors arrête de penser à ç… Dix-sept ans tu dis ? Ah oui merde… »
C’est pas la première fois qu’il entend ça, et disons que ça l’étonne pas des masses. Il a pas dû attendre d’arriver dans ce monde pour constater qu’on pouvait avoir une apparence qui correspond pas du tout à votre âge réel, il suffisait de parler quelques secondes seulement avec Five, pour ça. Donc ouais, il comprenait que ce soit dur, et être un gamin, enfin un ado coincé dans un corps d’adulte, c’est encore pire, c’est sûr, c’est normal qu’il soit flippé comme c’est pas permis, le pauvre chou ! Mais Klaus continue de penser que tout ira bien malgré tout pour lui. Klaus fera ce qu’il faut pour, en tout cas. Il se sent encore plus une responsabilité envers lui, maintenant qu’il a entendu son âge.
« Si tu veux que je reste, je reste, c’est promis, enfin… pas si tu restes là trois semaines, mais t’as compris. » Il marque un temps de pause. « Y a pas quelqu’un que tu veux que je contacte pour toi, au fait ? »
Oui, Tom a l’air d’être sacrément seul, mais depuis près de trois ans qu’il est là, il doit quand même avoir quelques proches, des amis, des personnes à prévenir quand ça va pas, non ? Il espère en tout cas, qu’il soit pas totalement isolé non plus.
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Je baissé les yeux aux paroles de Klaus, ce que je voulais exprimer était assez difficile, juste ... Pendant longtemps j'avais fait route seul, ne suivant que mon instinct de survie et ayant aussi l'espoir de retrouver Hester. Je n'avais jamais vraiment eu de figure paternel, maternelle, enfin ils étaient parti trop tôt, puis quand on se retrouve dans la guilde des historiens, on se retrouve comme dans une grande école, nos mentors travaillent déjà dans les musées, l'archéologie, et les autres membres de la guilde ont leur propre famille ... Il y avait d'ailleurs Miliphant qui ne cessait de me le répéter, que j'étais l'orphelin de la guilde, celui qui avait été pris par pitié alors que non, mes parents avaient tout juste eu assez pour que je rentre dans la guilde des historiens. Non seulement j'avais du en apprendre seul sur mon propre monde, mais voila que maintenant j'en découvrais un nouveau. Klaus avait sans aucun doute un passé très compliqué, il ne se voyait pas comme un exemple mais après tout, qui était un exemple ? Tout le monde faisait des erreurs, ça ne voulait pas dire qu'on était forcément mauvais. J'avais peur et je ne savais pas comment faire, ni comment être guider, alors je ne pouvais que copier les autres, visiblement je n'avais pas copier des bonnes personnes. J'eu un sourire aux paroles de Klaus, le "Tommy" avait le don de me faire sourire, puis j'hochais la tête lorsqu'il dit mon âge. "Oui ici je n'ai pas le même âge, c'est bizarre mais j'ai fini par m'y faire" dis-je tout en réfléchissant à cette transition d'âge, enfin d'après ce que j'avais vue, il y avait bien pire que moi, alors je n'allais pas m'en plaindre. Puis à nouveau j'eu un rire aux paroles de Klaus, j'hochais tout de même la tête "Ouais je vois le truc et je comprend, tu as déjà fait beaucoup, je te remercie ... J'ai l'habitude d'être seul, c'est bien la première fois qu'on m'aide autant" dis-je avec un rire sans joie. "Non je n'ai personne d'autre ici ... Enfin c'est vrai que je n'ai pas cherché non plus, je suis toujours en train de courir, j'étais toujours occupé à chercher un emploi, à travailler ... En faite c'est pas mal que je me sois fait cassé la tronche aujourd'hui ... ça aurait eu le mérite de me faire faire une pause puis de goûter à la poudre magique" dis-je avec un petit sourire mutin. Bien oui, j'allais d'un point A à un point B, les cours, le travaille, je n'avais jamais eu le temps de sympathiser avec qui que se soit, que je faisais que courir, seulement, comme je ne savais pas vraiment comment bien vivre dans ce monde, bien j'avais de suite penser à l'argent, l'appartement, le boulot, les études ... "Enfin après avoir passé plus d'un an dans la rue, je crois que j'ai aussi eu peur, puis je me suis mis la pression" hum il n'y avait pas de quoi être fier, mais le monde de la rue et si violent, si coriace, que j'avais tout fait pour trouver un travail et me sortir de la, mais à quel prix, voila ou je finissais. J'eu un léger soupire, sans doute épuisé par moi-même, Klaus avait raison je devais lever le pied, mais c'était quelque chose de compliqué, surtout quand on était une boule de nerf comme moi.
Ça devait vraiment être étrange de se retrouver dans un corps qui ne va pas avec votre âge… c’est un peu comme si lui-même s’était retrouvé dans le corps de Nathan (sans second degré bizarre, enfin !) ou dans celui de Tom, en fait. C’est clair que ça devait être étrange, surtout quand on attendait vous des responsabilités que vous aviez pas l’âge d’endosser. Bon, Klaus a un peu envie de dire qu’on devrait jamais avoir l’âge de supporter ces « responsabilités d’adultes », mais ça c’est encore autre chose, hein. Tant que Tom arrive à s’y faire, c’est déjà pas mal. Et ça aurait pu être pire, il aurait pu se trouver coincé dans le corps d’un vioque de quatre-vingts balais, et ça aurait été tout de suite moins marrant.
Il est un peu triste d’apprendre qu’après quasiment trois années à errer ici, Tom est encore et toujours seul, et qu’il n’a personne. L’air de rien, en partant de rien, et même si sa vie a l’air d’être un sacré bordel – et même s’il se retrouve finalement à l’hosto -, il s’en sort finalement pas si mal. Ouais, il avait pas eu le temps pour la moindre relation sociale parce qu’il avait été accaparé par tout le reste, au bout du compte. Klaus lui rend son sourire quand Tom lui dit qu’au moins avec tout ça, il retire quand même un peu de positif, et qu’il a pu goûter à la poudre magique. Il a envie de soutenir que c’est franchement pas si mal au final, mais il s’abstient. Klaus est franchement pas regardant là-dessus, et il a l’habitude de faire sacrément de la merde à ce sujet, mais quand même, il a plutôt l’intention de faire profil bas.
« Tu m’étonnes que tu t’es mis la pression, c’est n’importe quoi. »
Klaus ne revient pas sur le fait que son interlocuteur lui parle de son année passée dans la rue. Il n’a pas besoin du détail, vivre à la rue, ça a été une habitude de longue date pour lui. Bon il arrivait à se l’épargner de temps à autre quand il réussissait à jouer les parasites avec l’un ou l’autre individu bien intentionné, mais oui, il sait bien que c’est un monde violent, et en plus, quand on a dix-sept ans d’âge mental, ça doit être d’autant plus difficile.
« Mais maintenant que t’en as pris conscience, tu vas juste te détendre, et essaie de dormir tant que t’y es. T’es une vraie boule de nerfs, et c’est pas bon, ça. Pas bon du tout, même. »
Klaus est peut-être le moins bien placé au monde pour donner des conseils, là-dessus ou sur n’importe quel autre sujet, mais ça ne l’empêche pas de le faire, et avec ce qu’il estime être la plus grande des bonnes fois. Il se dit que de toute manière, pour le moment, Tom n’arrivera à rien, à rien du tout, même, s’il ne se focalise pas un peu sur lui-même, s’il ne fait pas l’effort, a minima, de se reposer, même si c’est juste quelques heures. Là, avec toutes ses émotions récentes, il risque de partir en vrille facilement.
S'appuyer sur un coeur sûr, avoir cet asile, c'est la joie de vivre, vraiment vivre. Henri-Frédéric Amiel
J'ai bien plus rassuré par rapport à mon réveil, ou je ne cessais de trembler, puis de n'avoir qu'une envi, fuir. J'avais toujours cette peur de l'abandon, la solitude, en faite à force d'être seul, que j'étais avec une personne, avec qui je m'attendais bien, j'avais peur que celle-ci ne finisse par partir, lasse de moi. J'étais arrivé à un stade, ou j'avais peur à présent, la solitude était si pesante, puis dans ce monde, je voyais du monde se retrouver, des familles se construire et moi ... Moi je ne cessais de courir et je passé à côté de la vie. Aujourd'hui, même si je mettais pris quelque coups, au moins j'avais rencontré Klaus, il m'avait écouté, sans doute bien paniqué, mais il était tout de même rester. Pourquoi n'avais je toujours pas retrouvé Hester ? Est-ce que j'allais au moins la retrouver un jour ? J'en avais le coeur lourd ... Enfin, bien plus calme, je continué de parler à Klaus, malgré cette envi de dormir, car oui, je me retenais ... J'avais encore peur de fermer les yeux, alors non, je voulais garder les yeux ouverts, encore un peu, juste un peu ... J'eu un petit sourire en coin aux paroles de Klaus, tout en haussant les épaules, un petit air innocent "Tu sais que à un moment, j'ai quand même été hyper bien, c'était comme être léger, vide tout souci" , oh oui, au début j'avais été mal, mais après, ce sentiment de planer, c'était bien le cas de le dire m'avait tellement fait de bien, j'avais eu envi de rire, de m'amuser, j'avais complètement relâché la pression, c'était la "descente" comme me l'avait dit Klaus, sans oublier le fait que je faisais tout et n'importe quoi, comme courir à droite et à gauche, sans manger, dormant que très peu, me mettant une pression monstre, bien voila, j'avais tout gagné, et je mettais fait voler mes clefs, la joie. Cette pression, c'était vraiment du au fait d'avoir vécu dans la rue, j'avais eu peur, je n'étais pas taillé pour ça, d'ailleurs, les gangs ou je ne savais qui d'autre l'avait très bien remarqué, je ne savais pas me battre, par contre j'étais doué pour la fuite. J'hochais à nouveau la tête aux paroles de Klaus, laissant juste échapper un petit bâillement. "Oui une véritable boule de nerf, c'est ce que me disait mes parents" dis-je avec un sourire nostalgique, j'étais encore en train de lutter contre le sommeil, seulement ça devenait trop fort, impossible de résister, alors ouais je pouvais clignoter un peu des yeux, je me sentais partir "juste un petit dodo" marmonnais-je. En faite ce fut un immense dodo.