Il ne fallait pas trop compter sur David pour se montrer rassurant du moins, avoir l’attitude qu’il faut pour éviter tout conflit. A l’image de Mars, le jeune homme était attirer par le combat et quand il n’y en avait pas, déclenchait alors une guerre civile. Par contre ici… C’était différent. King ne cherchait pas à provoquer la moindre bagarre pour satisfaire un désire de violence. Cela ne venait pas de lui. C’était comme si on lui privait de tout raisonnement, que la réflexion s’était effacer de lui. Déjà qu’il n’était que rage et violence, au moins avant, le voyou pouvait comprendre et agir en conséquence. Là, il n’était que pulsion.

Dans d’autres circonstances, il n’aurait pas prit le jeune homme pour Légion ou autre tueur au service de l’entité. Et si c’était le cas, il aurait vite comprit que cela ne tiendrait pas. Hélas, chaque effort pour se dire qu’il pouvait se tromper était balayer aussi vite. Le charabia du jeune homme aurait put suffire à faire douter la brute. Mais cette dernière, ne ressentait que son sang qui se mettait à bouillir, ses poings le démangeaient. David ne voulait qu’une seule chose, se jetait sur ce gamin et le déformait sous la violence de ses coups. Il aurait put le faire… Si ce bruit familier ne l’eut déconcentrer.

« Dong-Dong ! » Deux coups violent s’ajoutaient en plus de cette voix lugubre qui rappelait constamment qu’il devait retourner auprès de l’entité. Il reconnaissait oui ces coups, le son que produisait cet os contre le métal de la sinistre cloche. Il pensait voir se matérialiser cette ordure aussi raide qu’un balai. Mais non, aucune apparition, juste ce typique son qui le prit par surprise. Voila donc la chose qui mit encore plus le doute dans l’esprit de King. Ce dernier, eut comme un rire nerveux, comme si la raison déjà absente depuis le début de cette soirée, fut finalement remplacée par la folie.

"Haha ! Je comprends. Vous êtes obligés de venir à plusieurs pour me choper hein ?! Ouais essayez un peu tu vas voir. Toi et ton pote vous allez sortir d’ici en morceau."

Il ne savait pas qui était ce Sheridan. Mais David en déduisit qu’il s’agissait d’un des noms des amis de légion ou du Spectre. En réalité il ne retenait pas leur patronyme. Pourquoi faire ? Ils voulaient le tuer et ne semblaient plus avoir une once d’humanité. Alors a quoi bon leur accorder la moindre importance, le moindre respect en se souvenant de qui ils étaient ? David eut un sourire sinistre, un masque de l’horreur sur le visage, des yeux aussi mauvais que ceux d’un serpent s’apprêtant à vous mordre.

"Tu sais quoi ? On va jouer a votre jeu de tarés !"

D’un mouvement rapide et violent, King attrapa le premier objet dur à sa portée. On aurait dit une barre de fer, laissée expressément là pour l’occasion, une mise en scène grossière, qui aurait alerter n’importe qui, mais pas ceux dont l’esprit était brouiller par la chose gérant ce cauchemar.

"Contrairement à vous, suis sympa. J’te laisse dix secondes pour prendre tes jambes à ton coup, après je viendrais régler ton compte et te montrer ce que ca fait d’être chasser et massacrer en boucle mon pote !"

David était sérieux. Ne pouvant réfléchir autrement, ne pouvant collaborer comme si c’était une règle qui l’interdisait, la seule voie qu’il trouvait fut celle-ci. Oser croire qu’il puisse bluffer serait risquer. Enfin, il pouvait mais dans ces cas là, il pouvait quand même aller très loin. Quoi qu’il en soit, le gamin allait sans doute passer un sale moment. A moins qu’un miracle se produise à temps.

C’était un véritable discours de sourd. L’un n’écoutait pas les suppliques de l’autre, le second ne comprenait pas les accusation du premier. La seule chose que tous les deux entendaient et écoutaient, furent cette voix dans leur tête, tourant en boucle encore et encore à en devenir fou. Il fallait croire que cela marchait surtout chez David. Si seulement il pouvait prendre un objet pointu et s’ouvrir le crâne juste pour faire sortir cette satanée voix… Mais non, comme un disque rayé elle répétait le même refrain menaçant, connaissant les mots justes pur faire bondir ce lion sauvage et violent.

Quand la seconde victime vit King s’armer, il prit naturellement peur. Si encore il connaissait bien le personnage, il aurait davantage à craindre, David, ce survivant qui était connu pour sa violence, sa colère sans fin. Mais il n’était plus la victime d’un sadique aujourd’hui, à présent c’était lui qui traquait une proie. Il ne pouvait s’empêcher de sourire, se moquer du jeune homme qui prenait ses jambes à son coup. Que c’était jouissif de voir l’autre fuir devant vous, comprenant maintenant que c’était vous l’être puissant qui aller infliger une justice personnelle ! Quel curieux jeu du sort non ?

« Te voilà enfin. Il est temps de rentrer à la maison David. Tu n’es rien, tu n’es personne. Ta place est auprès de moi, des autres captifs. Ton destin est de fuir ce tueur à tout jamais. Es-tu seulement capable de te débrouiller seul ? Es-tu capable de lutter contre l’Entité ? J’en doute très fortement. »

"Ouais on va voir qui va fuir qui ma grosse !" Lança t’il avait de se lancer à la poursuite de Mutt.

Dans l’esprit de David, les choses étaient ainsi. L’entité une fois de plus, voulait le mettre à l’épreuve face à un de ses petits chiens de chasse. Sauf que là, son tueur eut quelques soucis. Pourquoi ? La raison il s’en tapait. Là, il avait une belle occasion d’inverser les rôles, avoir sa revanche. L’entité devait se sentir honteuse de voir son mignon se faire battre aussi facilement. Et pourtant, les invraisemblances ne sautaient pas aux yeux de David, pas mal de choses auraient du le faire douter et même comprendre de son erreur.

Quand il vit le « tueur » ne pouvoir ouvrir la porte et être obliger de monter à l’étage, David sourit de nouveau. Ils étaient coincés tous les deux ensemble et donc, ce gars était à sa merci. Pas besoin de courir pour le rattraper. David prenait son temps, montant marche par marche avec un pas lourd, comme les gongs annonçant la fin. Arriver au niveau supérieur, le voyou regarda de tous côtés. Cette vermine était arriver à se planquer quelque part. Mais elle pourrait s’armer aussi, apparemment les survivants ont droit à des armes pour lutter et pourquoi pas butter ces enflures.

Il remonta le couloir devant lui, tranquillement, mais appuyant bien ses pieds sur le sol en plancher, le faisant craquer. Il voulait s’identifier à un monstre qui venait chercher sa victime à dévorer. Et de temps en temps, il frappait avec sa barre de fer sur les murs et les portes, faisant des echos violent dans toute la maison, histoire de mettre encore un peu plus la pression.

"Ca y est je me souviens de ton nom ! Frank c’est ca ?! Ouais le petit Frank, ce gamin qui a besoin d’un boost de sa chère entité pour venir à bout de nous tous."

C’était un exploit qu’il se souvienne d’au moins un des noms des tueurs, en principe il n’en avait rien à carrer car pour lui, avoir un nom c’était être humain avant tout.

"On avait déjà pitié de toi à l’époque tellement t’étais le plus naze ! Le plus pathétiques des tiens ! Et là il se passe quoi ? Moman veut te donner une chance ? Ouais je crois que si on t’a balancer ici ! C’est soit pour se payer encore de t tronche ou se débarrasser de toi. Sais pas si je devrais avoir pitié ou non."

David était comme enivré par cette euphorie de la chasse. C’était ce que ressentait chaque tueur qui devait le traquer avant ? Non, eux ils prenaient plaisir à la torture et au meurtre. David c’était différends, il prenait plaisir dans la vengeance. Voir les rôles inversés lui plaisait beaucoup, il se disait qu’enfin il allait botter le cul d’un de ces psychopathes, surtout Legion. Franck, le nom du chef de la bande, l’avait tromper la première fois qu’il était arrivé chez l’entité. Il s’était fait passer pour un survivant, avant de poignarder à mort David. Depuis ce jour, le british vouait une haine sans borne à ce taré. Et maintenant, il l’avait en son pouvoir, du moins c’était ce qu’il croyait.

Sans vouloir se montrer discret, King frappait ici et là avec sa barre de fer, menaçant et se moquant du « tueur ». C’était pathétique à voir ce gamin qui prenait plaisir au meurtre, pleurer et se cacher comme une fiotte. Un sale gamin qui voulait jouer dans la court des grands, rien à voir avec l’autre et ses pièges à ours, où même celle qui gerbait partout.

Pour se répondre à lui-même, non David n’aura pas pitié de lui. Pourquoi le ferait-il ? S’il le choppe, il s’adonnera à toute sa bestialité. Il réduirait sa tête en une bouillit infâme de chaire et de sang. Pourquoi pas le démembrer ? Oh oui ! Lui arracher les bras, puis les jambes… Le faire crier, supplier, qu’il paie pour ce qu’il a fait à lui et à ses compagnons. Ses pas lourds sur le vieux plancher craquant sonnaient comme les coups d’une horloge, annonçant l’inquiétante suite. Son arme s’échauffait contre les portes et les murs, ainsi que divers objets qui tombaient sous les coups.

Il fallait croire que la petite stratégie de David avait fonctionner. Car une porte derrière lui s’ouvrit brutalement et sa proie en jaillissait tel un diable hors de sa boite. Il était armer, se lançant sur David, levant bien les bras et disant bien qu’il n’acceptait qu’on parle ainsi de sa mère. David fut surprit, mais ce n’était pas grave. Il était fort et agile, plus que le pseudo Franck en tout cas. Il se baissa à temps pour éviter le coup et asséna un croche patte pour faire chuter son adversaire avec facilité.

"Ca y est ? Tu te décides enfin de les sortir ? Ha ! T'as perdu da frénésie on dirait. Vais te réparer t'inquiète mec."

Effectuant un moulinet de sa barre de fer, David King frappa en direction de Mutt aka Franck, voulant le cogner en plein visage, de quoi l’assommer et pourquoi pas, provoquer un jolie petit jet de sang. En tout cas pendant la lutte, il ne comptait pas ménager ses efforts. Soit ce gars devait crever aujourd’hui, ou bien laisser pour mort, juste de quoi sustenter le voyou dans sa vengeance. Il ne pouvait pas le prendre en pitié, ni se rendre compte de son erreur à cause de cette maudite voix qui lui bloquait toute tentative de réflexion et de bon sens. Il subissait une véritable torture mentale et s’en défendait du mieux qu’il le pouvait. Encore, si Mutt lui fut connu avant, King se serait interdit de lui faire le moindre mal. Mais étant un parfait ennemi, la seule déduction que le british pouvait se faire, fut qu’il s’agissait d’un ennemi.

Le coup portait par David frappa les bras du jeune homme. Pire que ca, il fut toucher aussi en plein front, et quand on connaissait la force du King, on imaginait bien la puissance de l’impact. C’était un miracle que Mutt ne soit pas directement assommer et que son crâne à peine abimer. Mais il devait être sonner comme pas possible. David eut bien du plaisir de frapper par deux fois son adversaire. Le prenant pour son ennemi, le faire souffrir était d’une jouissance sans nom. Pendant une éternité, il fut le jouet, le supplicier d’une troupe de psychopathes. Maintenant, il pouvait rendre la monnaie de la pièce. Est-ce que l’entité comptait remplacer ce ringard par David ? Un survivant devenir tueur ? Si c’était le cas, King ferait tout son possible pour lui pourrir la vie, quitte à en crever.

« Pitié ! » Qu’il disait. Combien de fois avait-il prononcer ce mot ? Depuis leur rencontre, le gamin ne faisait qu’implorer la grosse brute de l’épargner. Alors, pourquoi cette fois cela eut un peu plus d’effet sur le voyou ? C’était comme si une partie de lui comprenait quelque chose maintenant. David n’était pas qu’un sauvage voulant massacrer tout le monde. Et cette « chose » qui murmurait sans arrêt à son oreille lui privait toute réflexion et sens humain depuis le départ. Mais David était un combattant, qui savait résister à bien des coups de toutes sortes. Son subconscient combattait quelque chose.

Se rendait-il au final de quelque chose ? Difficile à dire car son cerveau bouillonnait d’idées complexes et sans sens qui lui faisait tourner la tête. Comme prit d’un puissant vertige, David s’écarta de Mutt, ne ressentant plus, pendant cette lutte intérieur, le désire de tuer cet homme. Il en laissa tomber sa barre de fer plus loin, pour avoir les mains libre et attraper sa tête entre, comme prit d’une violente migraine.

"Aaaarg !" Hurla t’il à la manière d’une bête sauvage au bord de la rage.

Ses muscles se tendirent, la température corporelle montait en flèche. On pouvait même voir ses veines jaillir sur son coups et ses bras. Il devait frapper quelque chose, faire souffrir ses poings. Il pourrait se défouler sur le corps du jeune homme, l’assener de coups, réduire sa tête en bouillit de chaire et de sang. Non, sa part humaine le poussa à s’en prendre à cette maudite maison.

Sans se retenir, il donna des coups de pieds et de poings sur les murs, les portes. Il renversait les tables basses avec fracas. Tout devait être détruit pendant qu’il luttait douloureusement dans sa tête. La voix semblait accélérer le rythme, augmenta le débit. On insistait, on voulait lui faire peur pour qu’il continue son œuvre sur son adversaire. Mais cette fois David voulu se défendre autrement.

David était trop occuper à s’en prendre à cette maison, plutôt que de s’occuper du gamin. En fait, il l’eut déjà oublier, trop concentrer à maîtriser ces voix qui raisonnaient encore et encore, pensant les calmer s’il pétait un truc. Mais rien à y faire, elles continuaient à le tourmenter. Pire, elles le changeaient, elles produisaient quelque chose de sombre chez King. King la bête. King, le survivant qui avait l’âme d’un tueur. Et si tout cela était lié ? Si c’était bien l’Entité qui était derrière tout ca ? Elle aurait créer cette prison infernal pour lui, afin de le torturer, le briser pour qu’enfin… Il franchisse la ligne et devienne un de ses petits toutous !

David remarqua enfin la présence du second homme, se rappelant de lui de nouveau. Il s’était relever, mains lever à le supplier. Il était en larme, piteux état, implorant qu’on l’épargne pour qu’il puisse rentrer chez lui. Chez lui… Chez lui… L’esprit de David se brouilla. Le british ne savait plus quoi penser ni croire. C’était comme s’il ne reconnaissait plus le gars qui se trouvait devant lui.

« Te voilà enfin. Il est temps de rentrer à la maison David. Tu n’es rien, tu n’es personne. Ta place est auprès de moi, des autres captifs. Ton destin est de fuir ce tueur à tout jamais. Es-tu seulement capable de te débrouiller seul ? Es-tu capable de lutter contre l’Entité ? J’en doute très fortement. »

Tueur… Lui un tueur ? Qui ? Non ! Cet énergumène ne ressemblait pas à un tueur, encore moins à ce pathétique Légion. Enfin leur chef. Pourquoi fuir ? C’était l’autre qui déguerpissait comme une lopette devant lui. David avait réussit à inverser les rôles ! Non… Enfin il croit… Il ne sait plus. Il se souvenait qu’il voulait inverser la situation, ne pas se faire avoir par ce petit jeu. A présent, il se sentait comme perdu. Il doutait. De quoi ? De tout ! De ce qu’il devait faire, croire. De lui.

"Bordel mais t'es qui toi ?!"

C’était sans doute ça. Un tueur qu’il avait détrôner, ou une simple victime. On attendait sans doute que David le neutralise, ou le tue pour mériter sa place auprès d’elle. C’est ce qu’il voulait ? Il pourrait sans doute. Dans d’autres circonstances… Non ! Il n’était pas un tueur ! Il n’a jamais buter qui que ce soit. Il préférait voir son ennemi gémir de douleur dans son sang et sa pisse, ainsi ressentir toute l’humiliation que lui aurait infliger King.

Personne ne se souciait de lui. David pouvait crever, avoir tous les principes du monde, il pouvait crever, personne ne se soucierait de son sort. D’ailleurs, personne ne l’aimait, personne ne voyait grand-chose de bon en lui. Donc il pouvait y aller ! Il pouvait buter ce mec et accepter la sordide récompense ! Si… Rin. Comment quelqu’un comme elle pouvait y voir de la lumière en lui ? Sans doute était-elle folle, ou bien se couvrait-elle d’illusion à son sujet. Cependant, David voulait bien y croire et encore ne pas la décevoir.

Le gars se mit à gémir. Même, il paraissait aussi dingue que lui. Tête entre les mains, il supplia qu’on se taise. King regarda autour de lui, mais ne vit personne. Les seules voix qu’il percevait furent celles qui le poussaient au meurtre. Cette simple constatation suffit à éveiller un certain bon sens chez le british.

"Attends, t’entends des trucs ? Elles te dissent quoi ces voix ?"

On dit souvent que la sensation était indescriptible, mais alors là, c’était pire qu’un brouillon de pensées et d’émotions. C’était une explosion effroyable du mental. Les chemins de sa psyché, même les plus tortueux ou dissimuler par les buissons du doute, disparurent devant lui, le laissant perdu sur place et en proie, à une frustration qui était celle de la peur. Il croyait avoir devant lui, l’ordure qu’il haïssait, celui qui prenait plaisir à le découper.

Mais non, d’un coup, d’une brise, toute cette illusion s’envolait pour laisser place à une scène encore plus effroyable et qui rendait David impuissant. Qu’était-il en train de faire ? Il ne comprenait plus rien, attrapa sa tête entre ses mains pour crier sous la douleur de ce non sens qui cognait dans son crâne. Il regarda le jeune homme, commençant sans doute à saisir qu’il s’était peut-être tromper. Et quand ce dernier expliqua s’appeler Mutt avec cet air apeuré, alors là, ce fut le drame. Damned !King se rendit compte qu’il s’en prenait depuis tout ce temps à un gamin.

Quelle horreur ! Il regarda ses mains qui ont brutaliser un innocent. David était un violent oui, mais il choisissait toujours bien ses adversaires. Il ne se jetait sur personne en temps normal sans raison. Et de la voir quelqu’un de visiblement plus jeune et faible que lui… Il se choquait lui-même, se dégoutait. Il repoussa un cri bâtard de la colère et du dégoût.

Mutt… Oui, il disait entendre ces mêmes voix, mais elles ne disaient pas la même chose. Comment est-ce possible ? Etait-ce encore un tour de l’entité ? Lui qui voulait lui résister, prouver qu’elle se trompait sur son compte, au final, il restait qu’un jouet entre ses pattes griffues. D’un coup, il se sentait fatiguer, lasse, l’envie de laisser tomber. D’ailleurs, il se laissait écrouler, le dos contre le mur, les jambes pliés devant lui. Sa tête reposa contre ses mains et il essayait d’étouffer ses cris. La colère, n'a jamais était aussi forte. Il voudrait cogner quelqu’un. Mutt pouvait servir encore de défouloir, mais maintenant que King savait, le british ne voulait pas faire souffrir encore un innocent.

Oui bien sûr qu’il les entendait. Mais King n’avait la volonté de lui répondre. Même s’excuser, il ne trouva pas cela faisable malgré ce qu’il venait de faire. Quelle était l’utilité à tout ceci ? Quelles étaient les règles pou s’échapper ? Depuis quand l’Entité changeait telle les règles de son jeu répétitif ? Il n’en pouvait plus du tout.

"Damn ! Mais on est où ici ?"

David se sentait de plus en plus perdu. Rien n’avait de sens et au bout, il finissait par céder. Il ne cherchait plus trop à réfléchir et donner une définition à tout ça. Le jeune homme suivait son instinct, briser, désorienter. Il prenait les choses comme elles venaient, prenant même peur que tenter de chercher, ce serait se perdre davantage et se sentir encore plus vulnérable. Pourtant, il aimerait savoir où ils sont et pourquoi on les amener ici. Était-ce l’entité ? David ne comprenait plus les règles alors qu’on lui imposait.

Ce jeune homme avec lui… Le pauvre. David se rendait bien compte de ce qu’il venait de faire et il y éprouvait une sorte de dégout. Il venait de s’en prendre à un gamin, un mec n’ayant rien demander et qui semblait au même point que lui. Mais David n’était pas en état de s’excuser ou exprimer quoi que ce ne soit, hormis la douleur et la frustration. Comme un animal en cage et blesser, il ne songeait qu’à s’enfuir le plus loin possible.

"Sans doute... Mais ouais veut me tirer de là." Les portes de sorties furent condamnés bien entendu et les fenêtres hélas, ne furent d’un grand secours.

Se voyant toujours piégé, David lâcha un rugissement monstrueux. Il aurait put se faire passer pour un monstre, tel un loup-garou tellement sa frustration était grande et qu’on voyait ses dents comme prêtent à mordre qui que ce soit pour laisser sortir toute cette haine contre l’inconnue.

"J’en ai vraiment marre de ce bazar !" Un miracle qu’il reste aussi poli.

David se jeta, non pas sur Mutt maintenant qu’il était innocenter, mais sur une vieille chaise en bois pour la projeter avec la puissance de ses bras contre une des fenêtres. Le meuble en bois rebondit telle une balle de badminton pour rouler sur le sol entre les deux hommes. King attrapa sa tête entre ses mais comme s’il voulait s’arracher le cuir chevelue, n’arrivant pas à se concentrer avec cette voix en boucle dans sa tête.

"Il nous faut… Nous faut trouver une clef ou un téléphone un truc comme ca quoi !!!"

Evidemment, cela aurait été trop facile sinon. David devait le savoir, mais la colère et la torture l’on encourager à tenter tout de même. Mais les voila bel et bien piéger comme des rats. Existait-il seulement un moyen pour sortir d’ici ? Ou furent-ils pour de bon coincer à tout jamais ? David était partager entre la rage de continuer à se battre pour s’en sortir ou baisser les bras pour de bon.

Mutt proposa de fouiller donc chaque pièce. Pourquoi pas, c’était mieux que rien. Et puis à deux ils auront sans doute plus de chance de trouver quelque chose, que seul et à essayer de s’étriper. David n’éprouvait encore regret de s’en être prit au jeune homme. Sa tête le torturait trop pour le laisser songer à qui que ce soit. Les bras ballant, le british alla fouiller dans une première pièce, l’âme déchirée.

La salle ressemblait à une petite chambre poussiéreuse d’un autre âge. Ca lui rappelait chez sa grand-mère, dans son espèce de vieux manoir où il allait dormir gamin quand il était plus jeune. Ces vieux meubles, cette tapisserie terne lui laissèrent un mauvais goût. Elle était morte depuis longtemps il s’en souvient. Pas grave, il ne l’avait jamais aimer et elle non plus, n’appréciait trop son petit fils. Avait-elle aimer qui que ce soit d’ailleurs ?

David ouvrit sans ménagement les tiroirs de la commode ou de la table de nuit. Il ne trouva rien d’autre que de vieilles affaires. Des stylos à plumes, des chaussettes bouffer par les mites. Une vieille montre qui ne fonctionnait même plus. Bref, que dalle. King arriva à faire abstraction de cette voix qui tournait dans sa tête. Il ne percevait plus que quelques mots, de quoi le laisser redevenir maître de lui-même.

Il entendit son compagnons d’infortune crier d’en bas qu’il ne trouvait rien. Il alla donc regarder dans une salle voisine. Il ne savait pas trop ce que c’était, y’avait une armoire et une coiffeuse. L’armoire fut remplit de vieilles robes faites en fourrure qui pendaient là depuis longtemps, mais rien d’extraordinaire. C’est alors qu’il entendit crier.

Pensant à un danger, David abandonna la pièce qu’il était en train de fouiller pour se précipiter au rez-de-chaussée. Mutt criait quelque chose, King se hâta pour le retrouver occuper à essayer de forcer d’ouvrir une armoire. Il appelait sa mère, criant qu’elle était retenue prisonnière dans le meuble. David resta en retrait, cherchant à comprendre comment il pouvait en être sur.

"Hey mec tu fiches quoi ?"

Lui, il n’entendait rien et ne vit aucune marque. C’était comme si Mutt était devenu fou et se serait jeter sur un fantôme. Avec force, David alla s’interposer entre la porte et le garçon, lui faisant arracher la poignée de ses mains et posant les siennes sur ses épaules pour l’obliger à s’écarter et s’éloigner, essayant de le retenir.

"Hey calmes toi ok ! Y’a rien ici arrêtes !"

Il avait entendu qu’il s’adressait à sa mère, mais que ferait la mère de ce type ici ? Ca n’aurait aucun sens. En même temps, rien n’en avait sur cette île et encore moins dans cette baraque. Mais David lui aussi allait devenir la victime de ce petit jeu dans très peu de temps…

Cet homme était en plein délire ! Il perdait davantage la tête que David et ça, ca n’arrangeait pas ce dernier car pour survivre, cela reviendrait à dire que ce serait King qui devra devenir la tête pensante, que ce soit David qui devra garder les pieds sur terre. Lui qui se voyait plus comme un suiveur, le gars jouant les gros bras dans les plans, le voilà d’un coup propulser au rang de chef, si on peu dire. En tout cas c’est ce que David en comprit et pesta contre cette ironie.

Le british s’était précipiter pour éloigner Mutt de l’armoir. Le jeune homme braillait comme un mioche à qui on arrachait sa mère, un bébé en larme. David ne pouvait pas trop comprendre ce sentiment, il n’était pas trop attacher à la sienne. Faut dire, quand il s’était insurger contre son père alors qu’il battait sa génitrice, sa propre mère à préférée prendre le partis de son ordure de père. Et quand il était dans la rue après, jamais elle s’était bouger les fesses pour venir l’aider.

"Ouais ben t'arrêtes sinon c'est moi qui te calme pour de bon !"

David n’aimerait pas lui refaire du mal, mais si Mutt continuait à autant s’agiter et probablement tous les mettre en danger, King se verra dans l’obligation de se montrer pragmatique. Vous savez, dans les films d’horreurs avec les personnages stéréotypés, David correspondrait au bourrin que personne n’apprécie car il propose souvent des solutions manquant d’empathies pour que tous s’en sorte. On le réprouve pour vouloir agir de la sorte mais pourtant, on sait qu’il a raison. King veut bien aider Mutt, mais si ce dernier devient trop dangereux et risque de les faire crever…

"Ok !" Lui hurla t’il ! "Vais t’aider à la retrouver. Mais arrêtes please ! Tu voies bien que y’a personne ou rien ici !"

Le jeune s’était plaquer les mains contre les oreilles, visiblement toujours persécuter encore par sa longue litanie accablante. David entendait encore la sienne également, mais sa rage et sa concentration sur Mutt l’aidait à ne plus trop y faire attention. Pauvre gars. David devrait respecter le rôle qu’on lui a désigner et se barrer pour le laisser de débrouiller seul. Chacun de son côté sans doute que King aura plus de chance de s’en sortir. Mais en réalité, David était bien plus qu’un rôle stéréotypé. Il ne voulait pas, à ce stade encore, abandonner qui que ce soit.

David attrapa la tête de Mutt entre ses mains et l’obliger à le regarder, à ce que leur regard se croise pour qu’ils restent chacun, concentrer sur l’un et l’autre et être sur d’avoir le maximum de son attention.

"Ecoutes moi mec ! Regardes moi ok ?! Concentres toi sur la tronche ! Penses plus à cette voix et concentres toi sur moi, sur nous ok ? Ne les écoutes pas elles ont torts, on va s’en sortir, on va être plus fort qu’elles tu m’entends ?"

Il fallait que pour leur bien, tous deux se fassent confiance et s’accroche. Il fallait surtout que Mutt se calme, qu’il arrive à se maîtriser de nouveau car sinon… King risquait lui aussi de craquer et toute cette histoire finirait donc mal.