(Abandonné) You have to help me bro ─ ft. Klaus Hargreeves
Invité
Lun 21 Mar - 21:44
feat. Klaus & Ben
You have to help me bro
Tout allait bien pour Ben en ce moment. Enfin c'est ce qu'il pensait. Car en l'espace d'une nuit, tout changea. Alors qu'il n'était pas encore complètement réveillé, il sentit que quelque chose n'allait pas. Il se redressa soudainement sur son lit, en sueur. Ses yeux exorbités, il sentit cette sensation qu'il avait oublié avec bonheur. Cette connexion qu'il avait perdu en revenant ici. Il en avait parlé avec Five en le retrouvant, mais il ne pensait pas que ça arriverait d'un coup comme ça sans prévenir. Il voulait retarder au maximum ce moment. Il pensait qu'il en avait fini avec ses pouvoirs, mais quand Five lui avait dit qu'il avait fini par retrouver les siens, Ben savait que ce n'était plus qu'une question de temps pour qu'il retrouve malheureusement les siens. Et voilà le jour fatidique. Il poussa un soupire qui aurait pu briser le cœur de beaucoup. Il ne voulait pas s'en assurer, il espérait que ce n'était qu'une mauvaise impression. Mais il devait en avoir le cœur net. Alors il jeta sa couverture à ses pieds et regarda son ventre. Il lui suffit d'y penser, à cette créature aux tentacules et il les vit apparaître. Quelque chose en Ben se brisa. Il ne pourrait plus vivre cette vie si calme, si paisible. Cette vie qu'il méritait amplement.
Il était à peine sept heures mais Ben avait besoin de Klaus. Il aurait pu aller voir Five ou Diego mais il fallait pas se voiler la face, numéro quatre et numéro six étaient les deux les plus proches. Ben troqua son bas de pyjama pour un pantalon et enfila un simple hoodie pour couvrir son torse. Il envoya un message à Klaus, même s'il doutait clairement de sa capacité à le lire dans la dizaine de minutes qui les sépareront. Et il quitta sa maison. Il lui fallut exactement sept minutes pour se retrouver devant l'immeuble où vivait Klaus. Lorsqu'il se retrouva en face de la porte, il n'hésita pas à tambouriner dessus. Il n'avait pas le temps d'être respectueux. Quelques instants après la porte s'ouvrit sur son frère clairement pas réveillé. « Ils sont de retour.» Fut la seule chose qu'il prononça avant de s'inviter à l'intérieur de l'appartement.
Il se retourna vers son frère, il semblait au bord de la crise de nerf. « Je voulais l'éviter mais non.» Il leva les bras vers le plafond avant de les laisser retomber rapidement. Il soupira, passa une main sur son visage « J'en veux pas. J'étais content de ne plus les avoir...» Puis il regarda Klaus, qui semblait ne rien comprendre à l'intervention impromptu de son frangin alors il allait devoir lui montrer.
« Eux Klaus !» Puis il souleva légèrement son haut pour que les tentacules ne détruisent pas le tissu. Ben contrôla la bête quelques secondes avant de refermer le portail vers l'autre monde. Il relâcha son pull et plongea un regard de détresse dans celui de son frère. « Il faut que tu m'aides...»
Voilà l’accueil que Klaus avait réservé au « bip » sonore de son portable qui lui annonçait avoir reçu un nouveau message. Le portable a été laissé quelque part sur la table de la salle à manger, et lui, vautré dans son lit, n’a pas spécialement l’énergie de se relever et d’aller voir. Il n’a pas la moindre idée de l’heure qu’il peut bien être, mais il est convaincu qu’il est beaucoup trop tôt dans tous les cas. Il se dit que qui que soit la personne qui lui a écrit, elle peut bien attendre. Seulement, quelques minutes seulement après le « bip », on vient frapper à la porte. Nouveau grognement de la part de Klaus. Mutt n’est pas là, il est parti à une heure indécente pour rendre visite à son père avant d’aller en cours… Donc, c’est bel et bien lui qui doit ouvrir.
A contrecœur, il accepte de se traîner vers l’entrée, sans la moindre idée de ce à quoi il doit s’attendre, exactement. Et ce qui est sûr, c’est qu’il ne s’attendait pas à trouver Ben, qui sans même lui dire bonjour, lui sort une phrase qu’il ne comprend pas le moins du monde. Déjà parce qu’il n’a pas les yeux en face des trous, ensuite, parce que quand il lui dit qu’ils sont de retour, il pourrait autant parler d’une invasion extraterrestre qu’à la reconstitution des One Direction (ils sont séparés, pas vrai ?), ce serait tout pareil.
« Benny, je comprends pas… Qu’est-ce que… »
Ben est dans tous ses états, et Klaus déteste le voir comme ça. Surtout que, pour le coup, il est convaincu de n’y être pour rien (enfin, de ce qu’il en sait), ce qui ne l’arrange pas… autrement, il comprendrait mieux, mais là… Ben est agité, il semble au bord de la crise de nerfs, et ça rend Klaus anxieux, car même s’il le lui prouve rarement, il s’inquiète tout de même pour lui, et encore plus alors qu’il l’a retrouvé après avoir cru l’avoir perdu pour de bon. Finalement, Ben lui explique, ou lui montre, plutôt. Ah les fameuses tentacules sont de retour… C’était inévitable.
« Oh merde… OK, OK, ça va aller… » Ou pas, en fait, il ne sait pas trop quoi faire pour l’aider. Lui offrir un petit dej ? Pas dit que ça l’aide ou le calme. Lui faire un gros câlin ? C’est tentant, mais un peu moins tentant si c’est prendre le risque de se laisser dévorer par tentaculand. « T’arrives à le contrôler ? Ou pas du tout ? ça va bien se passer, d’accord ? Je suis là… »
C’est tout ce qu’il peut dire. Pour toutes les fois où Ben a été là pour Klaus (à ses dépens parfois), c’est normal qu’il fasse l’effort d’être là pour lui.
Ben avait déjà mentionné à certaines personnes le fait qu'il était plutôt content de ne plus avoir ses pouvoirs. Principalement avec Five qui lui avait annoncé qu'il avait récupéré les siens. Ce qui avait par la suite fait paniquer Ben, parce qu'il n'avait aucune envie de récupérer sa connexion avec cette autre dimension. Durant sa période en tant que fantôme, Ben avait rarement eu à utiliser ses pouvoirs, et les quelques fois où il l'avait fait, c'était surtout pour protéger sa fratrie. Mais depuis, plus rien. Plus besoin de contrôler quoi que ce soit. Mais maintenant, tout s'effondrait. L'illusion qu'on avait bâtit autour de lui s'effritait et la réalité le rattrapait. Il ne manquait plus qu'il redevienne un fantôme pour l'achever. Ben se sentait clairement dérailler. Et la première personne qui lui vint à l'esprit fut Klaus, il savait qu'il pouvait compter sur lui.
Il aurait pu faire attention un minimum à l'état de son frère, qui n'était absolument pas prêt à le retrouver en état de nervosité intense. Mais justement, Ben n'était pas en capacité à réagir comme d'ordinaire. Et il finit même par juste exploser à la figure de son frère pour lui faire comprendre ce qu'il se passe. Il a envie de se rouler en boule et de pleurer. Mais en même temps il veut juste exploser de rage à quiconque lui à redonner ses capacités. Mais comme c'est impossible, il se contente d'exploser à la figure de Klaus qui n'a rien fait à personne (enfin maintenant). « Comment tu veux que ça ailles ? J'avais réussit à vivre sans, j'en était content. Je n'étais plus le monstre que papa a fait de moi !»
Le brun parvint cependant à reprendre contrôle de ses nerfs, fixant son frangin avec toute la tristesse du monde dans le regard. « A moitié... Il faut que j'évite d'y penser parce que sinon je dois me concentrer pour le contrôler...» Il recula de quelques pas, le regard s'humidifiant à mesure que les secondes passaient. Puis une larme coula, et des dizaines suivirent. « Je ne veux pas redevenir la personne que j'étais avant...»
C’est comme si la situation s’inversait. Pour le nombre de fois où Klaus pétait des câbles, à sa manière (pas forcément de colères, mais il y a plein d’autres manières de péter des câbles), et où Ben observait la chose avec calme et tentait de lui mettre du plomb dans la cervelle, c’était à présent Klaus qui se tenait à la place de celui qui devait faire entendre raison à l’autre. Le souci, c’est que si Ben a toujours été doué pour ça (quoique… ce n’est pas comme si Klaus avait beaucoup pris le soin de l’écouter), Klaus, lui, ne sait pas du tout comment faire. Le voilà, à demi réveillé, à devoir faire face à ce qui s’assimile à une véritable crise de panique, et il se sent con, parce qu’il ne sait pas quoi faire, et il ne sait pas quoi dire. Il en a fait voir à Ben de toutes les couleurs, alors logiquement, il devrait réagir autrement à son désarroi, pour ces fois où il l’a provoqué lui-même, mais là, c’est pas pareil. Il est le seul à avoir le droit de malmener son frère, un point c’est tout. Il voudrait pouvoir faire quelque chose pour lui, n’importe quoi, malheureusement, rien de ce qui lui vient à l’esprit ne convient.
Alors il essaie de trouver des solutions rationnelles, il essaie d’apaiser les choses, mais Ben est terriblement agité, et Klaus, lui, ça lui serre le cœur à un point absolument terrible.
« T’as jamais été un monstre, arrête », se sent quand même obligé de dire Klaus, même s’il sait pertinemment à quoi Ben fait référence.
Reginald Hargreeves a exploité ses pouvoirs d’une manière terrible. Ben est tout sauf un monstre, il est même l’inverse d’un monstre. Mais lui et ses tentacules ont fait des choses absolument monstrueuses, et ça, c’est quelque chose qu’il ne peut pas ignorer… Il voit les larmes s’accumuler dans son regard, et c’est terrible de le voir ainsi.
« Hey… » Klaus daigne se rapprocher de Ben pour le prendre dans ses bras. La vérité, c’est qu’à présent que Ben est à nouveau « tangible », la tentation de faire des câlins à son frangin est d’autant plus grande. « T’es toujours la même personne, y a rien qui change, y a rien qui va changer. D’accord, maintenant, t’as un petit… problème de tentacule, mais tu vas réussir à les contrôler. » Il le regarde dans le blanc des yeux. « Tu sais quoi ? On va prendre un méga petit-dej et tu vas t’ôter toutes ces pensées sordides de la tête, tu veux bien ? »
Un petit déjeuner ne va clairement pas tout résoudre, mais il ne sait pas quoi proposer d’autre, en l’occurrence. Il ne peut pas renvoyer les pouvoirs de Ben d’où ils viennent, il n’a pas ce pouvoir.