drinks on me ! i need a hug. or 6 shots of vodka. that's probably because my guardian angel is drinking.Jo avait beaucoup de façon de s'inspirer pour ses histoires. De sa simple imagination, par exemple avec ses rêves ou autre, de ses rencontres inoubliables, elle avait toujours un moyen de trouver des nouvelles idées. Mais elle avait toujours beaucoup de chance de faire des rencontres incroyables et intéressantes, lorsqu'elle allait dans des bars. Par qu'avec l'alcool dans le sang, les histoires glissaient sur la langue et Jo n'avait que rarement besoin de demander ce qu'elle voulait, on lui offrait sur un plateau d'argent. Ce soir, Jo avait décidé de tenter le club secret dont elle avait entendu parlé quelques jours avant. Avec quelques recherches et les bonnes paroles, elle réussit à obtenir le mot de passe sans trop de problèmes. Et pour ne pas faire tâche dans le décors, la jeune March décida de s'habiller de façon féminine, ce qui lui permettrait de mieux se fondre dans la masse. Elle alla même jusqu'à acheté une tenue pour l'occasion, ne possédant pas réellement des choses adaptés. Lorsqu'elle sortit de sa maison, Jo était vêtu d'une robe verte semblant être faites d'étoiles, puisqu'elle brillait et sa longue chevelure lui permettait de dissimuler quelque peu son dos nu et sa poitrine mise pratiquement à nu avec le décolleté. Elle rentra dans le diner et se rendit confiante jusqu'à la porte menant à "La bonne nuit". Elle parvint sans aucun problème à rentrer grâce au mot de passe et s'installa rapidement à une banquette, commandant un simple verre de vin rouge. Joséphine sortit alors son petit carnet et son stylo, commençant déjà à griffonner des mots lui venant. Elle était dans son monde pendant une bonne demi-heure, avant qu'un raffut ne la dérange. Elle redressa alors la tête pour voir le barman s'énerver contre un client assis au bar. Celui-ci avait une sacrée dégaine et surtout, il avait l'air complètement à l'ouest. Il ne fallut que quelques paroles de la part du barman pour que Joséphine comprenne la situation. Le consommateur inconnu avait bu plus qu'il ne pouvait payer. Et il se faisait bien engueuler pour ça. Sans trop réfléchir, Jo abandonna sa table, pour s'approcher du bar.
« Je paye pour lui, vous mettrez tout sur ma note !» Prononça la jeune demoiselle alors qu'elle regardait le grand brun face à elle. Un homme dans ce genre d'état, c'était parfait pour obtenir tout ses secrets. Et avec un peu de chance il avait une histoire hors du commun. Elle attrapa le bras de l'inconnu et l'emmena jusqu'à une banquette dans un coin. Non sans avoir recommander une boisson pour elle et la même chose que le brun buvait depuis le départ. Jo s'installa alors face à l'inconnu qu'elle venait de sauver, elle lui tendit une main au dessus de la table. « Jo.»Images by Tumblr | Code by EXORDIUM.
Il a trop bu, définitivement trop bu. Et définitivement pas assez en même temps. C'est pas faute de se mettre une mine, pourtant, mais vous savez, quand votre organisme s'est habitué à cumuler un nombre colossal de saloperies en tout genre, ça devient franchement difficile de le mettre à l'épreuve. Ce qui pouvait avoir eu le don de le défoncer en deux-deux auparavant n'a plus qu'un maigre effet sur lui à présent. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne sait pas quelles substances et à quelles doses il doit utiliser, elles sont juste... plus difficiles d'accès que d'où il vient, où il savait très exactement à qui s'adresser selon ses besoins du moment. En attendant, il sillonne les bars.
Il ne sait pas exactement combien de verres il a déjà ingurgité, attablé au comptoir. Ce qu'il sait, en revanche, c'est que ce n'est sans doute pas assez, parce que Dorothea, son putain de fantôme du moment, continue de lui coller aux basques. Il a l'impression qu'il la prend pour le messie ou quelque chose du genre, celui qui lui permettra de rejoindre le vrai au-delà, mais Klaus n'est le messie de personne, contrairement à ce que toute une foule s'était plu à penser quand il était devenu ni plus ni moins que le gourou d'une secte. Il n'a pas de pouvoir sur la mort de cette femme, et il aimerait juste qu'elle le laisse tranquille, qu'ils la laissent tous tranquilles.
Il n'y a qu'un seul fantôme dont il a jamais toléré la présence, et c'est Ben. Et Ben n'est plus là, alors tous les autres peuvent bien aller se faire foutre. Sous influence, ses visions se calment, le plus souvent, mais là, tout de suite, il n'arrive juste pas à occulter cette présence qu'il est seul à voir, et à qui il fait la conversation par dépit plus qu'autre chose, sous le regard de plus en plus agacé et concerné du serveur, qui finit par lui demander de payer sa consommation. Klaus fouille inutilement ses poches : évidemment qu'il a pas un rond. Ca fait deux ans - non, ça fait à peu près toute sa vie, à partir du moment où il a quitté le manoir des Hargreeves - qu'il est fauché comme les blés. Mutt est bien sympa, il lui paye pas mal de ses trucs, et Five et Allison prennent la relève pour le reste, mais en l'occurrence, il est seul et il a pas un rond, alors...
Alors que la situation semble en passe de dégénérer avec le serveur, une jeune femme qu'il ne connaît ni d'Eve ni d'Adam vient à sa rescousse, paye pour lui et l'entraîne vers une table à l'écart. Il se laisse entraîner, dans un état un peu second, et évidemment, Dorothea le colle aux basques.
"Jo", qu'il répète, complètement à l'ouest. "T'es mon ange gardien, je t'adore", qu'il ajoute en contournant la table pour venir la serrer dans ses bras plutôt que de serrer la main qu'elle lui tend. "Moi c'est Klaus", se présente-t-il en se réinstallant à sa place. "C'est ton truc, d'effacer les ardoises des gens comme ça ? Pas que je m'en plaigne mais c'est pas commun, comme passe-temps."
drinks on me ! i need a hug. or 6 shots of vodka. that's probably because my guardian angel is drinking. Jo buvait rarement, pour plusieurs raisons. Tout d'abord elle n'en avait tout simplement pas l'habitude et tenait donc très peu l'alcool. Et parce que l'idée de perdre une partie de ses capacités et d'être incapable de retenir des détails importants pour ses histoires, la dérangeait. Alors elle faisait toujours attention à écouter son corps pour s'arrêter juste avant sa limite. Et c'est cette capacité gardée qui lui permit de voir de loin que l'homme au comptoir semblait discuter tout seul. Peut-être était-ce pour cela qu'elle avait décidé de le sauver. Ou peut-être juste qu'elle avait une âme charitable… Non à qui pouvait-elle bien faire croire ça ? Elle sentait juste un potentiel chez l'inconnu alcoolisé. Et elle laissait rarement passer ce genre d'opportunité, après tout elle était carrément allé chercher des informations sur un sauvetage sortit de nul part, juste pour retrouver la fameuse sauveuse. Ce qui était en soit un peu illégal, surtout vu les méthodes utilisés. Mais Jo ne voulait jamais passé à côté d'une bonne histoire dont elle pouvait s'inspirer.
Le fait que l'homme se laisse faire, permit une relaxation de la part de la jeune fille du docteur March, elle avait une appréhension, elle espérait que l'alcool dans le sang de l'homme ne le ferait pas être violent avec elle, surtout au vu de ses actions. Une fois assis, elle fixa le jeune homme devant elle, il avait clairement bu vu la façon dont il répéta son prénom, comme en transe. Elle fut cependant surprise de le voir se redresser et venir la prendre dans ses bras. Ne s'attendant clairement pas à ça, et surtout au contact avec les inconnus, la jeune femme ne réagit pas réellement, ne le repoussant cependant pas, elle ne voulait pas le froisser de peur de perdre la possibilité de l'interroger sur sa vie. Elle lui adressa un très faible sourire en l'entendant se présenter. « Disons que je ne fais ça que pour ceux en qui je vois du potentiel. Et j'espère du plus profond de mon être que tu en as.» Vu l'état du jeune homme devant elle, elle pensait très sincèrement qu'elle pouvait tout dire, et qu'il ne s'en souviendrait pas le lendemain. Mais ça c'est seulement ce qu'elle pensait avec sa première analyse, mais comme on dit l'habit ne fait pas le moine. « D'ordinaire je suis plus du genre à rester chez moi pour écrire. Autre que de tenter de finir toutes les bouteilles de ce club, que fais-tu dans la vie ?» Elle avait encore un peu de mal avec le fait de tutoyer directement les gens, mais apparemment c'est ce qui se faisait désormais. Et puis Klaus semblait l'apprécier, mettre une telle barrière pourrait compliquer sa tâche. En attendant, elle commençait à jeter l'hameçon, espérant que ça mordrait rapidement.Images by Tumblr | Code by EXORDIUM.
Du potentiel ? Le choix de ce terme fait doucement sourire Klaus, qui a du mal à ne pas le trouver franchement inapproprié. Oh, du potentiel, il considère en avoir, et même, il est assez surpris de celui qui a fini par s’exprimer en lui, toujours dans les moments où il s’y attendait le moins, mais de manière générale, quand on le voit pour la première fois, on ne crie certainement pas au potentiel, on se moque plutôt de ses looks excentriques et l’on s’inquiète de l’imprévisibilité de son comportement, parce qu’à ce stade, il pourrait sûrement se faire tatouer le mot « junkie » sur le visage que ça ne ferait pas une véritable différence, loin de là. Ceci dit, ça lui plaît, justement, que cette fille pense qu’il avait du potentiel, qu’elle s’imagine qu’il y avait plus en lui qu’une créature dégingandée et alcoolisée. En tout cas, il n’a pas l’intention ni de la contredire, ni de la contrarier. Bien au contraire, même. « Oh bah je l’espère aussi, parce que si j’ai pas ça, il va pas me rester grand-chose », répond Klaus, pas le moins du monde au premier degré, à son interlocutrice.
Klaus n’a pas du tout besoin d’être caressé dans le sens du poil, vraiment pas, il n’a jamais eu de problèmes d’ego, ou pas depuis longtemps, et il assume complètement sa personnalité on ne peut plus chaotique. Ça fait partie de lui, après tout, bien sûr qu’il ne peut que l’assumer. Donc il ne risque pas de se sentir vexé par ce que lui dit cette fille. En revanche, il se sent intrigué, et il pense que si cette demoiselle veut en apprendre plus sur lui, lui aussi veut en apprendre plus sur elle. C’est que des filles comme ça, jeunes, jolies et sympa, qui s’adressent à lui sans contrepartie, c’est suffisamment rare pour être souligné. Aussi, sa présence effacerait presque celle de Dorothea, et ça c’est plutôt plaisant. Enfin, elle est toujours là, hein, évidemment. Mais il arrive presque à oublier sa présence, et ça, ce n’est définitivement pas désagréable.
« Oh, tu écris alors ? Qu’est-ce que tu écris de beau, raconte-moi. Tu sais, ma sœur est écrivain, elle aussi, enfin, elle a écrit un livre quoi, c’est plus ou moins le premier et dernier bouquin que j’ai jamais lu, mais j’admire. Être hauteur, ça en jette. Qu’est-ce que t’écris ? Attends… laisse-moi deviner. T’es pas branché roman d’amour, toi, ça se voit. Des drames sociaux peut-être ? Oui, ça doit être ça, c’est pour ça que tu te prends d’affection pour tous les canards boiteux qui croisent ta route. » Il affiche un sourire franc quand Jo suggère que son ambition et de vider toutes les bouteilles du club, elle n’a définitivement pas tort. « Pour l’instant, c’est mon intention, ensuite je verrai bien. Je travaille pas, j’aime bien… vivre au jour le jour. Ça réussit à personne de trop planifier les choses en avance, tu sais. »
Ce qui est une autre manière de dire qu’il est au chômage et qu’il n’a pas prévu de se trouver un boulot ou une situation de sitôt.
drinks on me ! i need a hug. or 6 shots of vodka. that's probably because my guardian angel is drinking.Elle ne voulait pas qu’il prenne mal quoi que ce soit qu’elle dise. Elle aurait aimé qu’on dise d’elle qu’elle avait du potentiel, mais il avait fallu un certain temps avant que quiconque n’ose le souligner. Et tout ça parce qu’elle était une femme née dans une époque où celle-ci n’avait qu’une place, celle d’être à la maison avec les enfants à attendre son mari. Elle voulait avoir du potentiel, et elle était même persuadée d’en avoir. Après tout, ce n’était pas n’importe qui, qui peut publier un livre sur un personnage féminin qui ne finit par mariée, et c’est encore moins quelqu’un de random qui peut publier autant de livre que la jeune femme en si peu de temps. Et elle s’inquiéta un peu à la réponse de Klaus, raison pour laquelle elle tenta d’arranger la situation, alors qu’il n’y en avait même pas besoin.
« Je vois pourtant beaucoup de choses dont tu peux être fier, tout d’abord tes vêtements, j’ai beau avoir fait un effort pour ce soir, tu me surpasses carrément ! Et tu as de très beaux cheveux. Et je suis sûre qu’en apprenant plus sur toi je vais être capable de faire ressortir bien plus de bons côtés que tu ne puisses l’imaginer !» Elle essaya de blaguer un peu, mais elle n’était pas spécialement douée pour cela. En réalité toutes interactions sociales étaient… presque gênante. Mais c’était tout simplement parce qu’elle avait plus souvent l’habitude de discuter dans sa tête avec les personnages de ses romans plutôt qu’avec des véritables humains en chair et en os.
Elle acquiesça doucement de la tête à sa question avant d’y répondre oralement. « Depuis aussi longtemps que je m’en souvienne. » Un sourire venant se déposer sur ses lèvres, effectivement elle n’arrivait pas à retrouver un seul moment où elle n’avait pas une furieuse envie de prendre sa plume et de remplir des pages d’encre. Elle avait débuté avec les pièces qu’elle et ses sœurs jouaient ensuite. Et puis elle s’était mise à écrire des nouvelles et par la suite ça s’était transformé en roman. Un petit rire s’échappa des lèvres de la jolie blonde tandis qu’elle répondait à son interlocuteur. « Si elle a écrit le seul livre que tu n’as jamais lu j’ai besoin de rencontrer ta sœur, et probablement même de lire son livre. Et je suis bien loin des histoires d’amour, j’essaye de les éviter mais parfois dans une histoire c’est inévitable. D’ordinaire j’écris principalement des romans, je m’inspire de tout ce que je peux vivre, voir, entendre. Canards boiteux non ? Mais chiot abandonné oui !»
Son sourire ne quitta pas son visage, c’était plutôt étonnant mais elle appréciait la présence de Klaus. Il n’était clairement pas le genre de personne avec qui elle trainait d’ordinaire, et c’était dommage, elle en avait raté des choses. Jo appuya ses coudes sur la table, plongeant son regard dans celui du grand brun. « C’est une façon de faire, et je pense que tes proches trouveraient ça étrange si tout d’un coup tu te mettais à changer ton mode de vie. Je veux bien t’aider dans ta quête de ce soir, mais je me pose des limites, je veux être capable de rentrer chez moi sans problème. » Dit-elle avant de héler un serveur et de lui demander plusieurs verres d’alcool. Images by Tumblr | Code by EXORDIUM.
« Je peux t’avoir constamment avec moi, dis ? T’es parfaite pour booster mon ego », répond Klaus aux compliments de son interlocutrice sur sa tenue et ses cheveux.
Il ne joue pas la carte de la fausse humilité à ce sujet. Pourquoi le ferait-il ? Il est de cet avis, lui aussi. Il est très fier de ses tenues, même si son style n’est pas compris la plupart du temps. Mais c’est quand même agréable d’être ainsi brossé dans le sens du poil, d’autant plus que Klaus ne peut pas forcément compter sur les membres de sa famille pour faire preuve d’une telle largesse en retour (en tout cas, c’est sûr, il n’ira pas compter sur Five). Avoir quelqu’un collé à soi constamment qui commenterait votre vie, Klaus connaît, il avait Ben pour ça… mais disons que les commentaires de ce dernier avaient rarement vocation à flatter son ego – plutôt à lui éviter de faire des conneries plus grosses que lui (conseils avisés qu’il n’écoutait jamais).
Jo lui apprend qu’elle a toujours écrit, et Klaus comprend bien vite qu’il a affaire à une véritable passionnée. A l’évidence, elle vit pour écrire, et avec un peu de chances aussi, elle écrit pour vivre. C’est beau d’avoir une telle passion. Là encore, Klaus n’est pas convaincu de pouvoir en dire autant (ou bien il rentrera dans des sujets pernicieux et il va quand même éviter ça à la belle âme que semble être Jo March), alors il préfère la laisser poursuivre. Il grimace légèrement quand Jo évoque Vanya.
« Ouais… Le hic c’est que si elle est ici, je sais pas où elle se trouve, donc ça va être compliqué. Pour son bouquin je sais pas, cela dit, faudrait que tu te renseignes. T’apprendrais aussi tout un tas de trucs sur moi, comme ça. »
Il arrive à parler de Vanya en ayant le cœur un peu moins serré à présent qu’il a retrouvé Five, Diego et Allison. Il se dit que Vanya et Luther sont forcément quelque part ici, eux aussi, et qu’elle les retrouvera forcément. Enfin… C’est pas sûr du tout, mais y a des espoirs qui se perdent pas si facilement non plus… Ceci dit, mieux vaut ne pas épiloguer sur sa sœur. Il préfère s’intéresser à ce qu’elle écrit, elle. Pas des histoires d’amour… tiens, pas fleur bleue, la fille, visiblement. Pourtant, Klaus, lui, ne dit jamais non à une belle histoire à l’eau de rose. C’est pas flagrant au premier coup d’œil, mais Klaus est un vrai romantique, alors les histoires du genre, ça lui fait un truc, vraiment. « C’est vrai que je suis aussi mignon qu’un chiot. Mais abandonné, pas vraiment. Tu sais, tu devrais pas mépriser les histoires d’amour comme ça, c’est presque toujours vachement et quasiment toujours efficace », reprit-il. « Tu m’étonnes que si je changeais mon mode de vie du jour au lendemain, ils vrilleraient carrément. Et t’inquiète, je vais pas du tout te forcer à te mettre une mine, c’est aaabsolument pas mon genre. » (Trop de « aaa » pour être honnête.)
drinks on me ! i need a hug. or 6 shots of vodka. that's probably because my guardian angel is drinking.Un rire s’échappa des lèvres de la jeune autrice. C’était rare que les gens souhaitent l’avoir à leurs côtés. « Peut-être pas constamment, mon chat risque de m’en vouloir si je ne reviens pas de temps à autre chez moi. » Elle en était sûr de cela, son animal de compagnie était plutôt possessif. Une bonne excuse pour n’inviter personne chez elle.
Passionnée… Le mot n’était probablement même pas assez puissant pour décrire Jo. Elle était pire que ça, ça l’obsédait presque. Elle avait passé son enfance à écrire, elle avait fait en sorte de pouvoir publier l’histoire qu’elle souhaitait, elle s’était battue pour "Little Women", et elle avait obtenu gain de cause. Maintenant qu’elle était plus libre, son obsession était devenue bien pire. Après tout, elle s’incrustait littéralement chez des gens pour apprendre leurs histoires, elle venait à la rescousse d’inconnu dans des bars. Tout ça pour s’inspirer d’eux, pour avoir d’autres sujets sur lesquels écrire. Jo voulait que tout le monde puisse trouver cette petite chose qui les fait carburer. Qui les fait avoir envie de se lever chaque jour. Pour elle c’était l’écriture, mais chez d’autres c’était une personne, ou bien un but.
Elle pouvait sentir l’émotion qui semblait s’évader des paroles du brun lorsqu’il mentionnait sa sœur. Un sourire attendri se dessina sur les traits de la blonde. Elle savait parfaitement ce que c’était que de ne pas savoir si sa famille avait survécu à ce changement de vie. Ses parents et ses sœurs lui manquaient. Elle le cachait du mieux qu’elle le pouvait derrière son air froid, mais parfois ce manque reprenait le dessus. « Je suis sûre qu’elle va bien et que tu la retrouveras rapidement. Et pour son livre, j’ai juste besoin du nom et je me débrouillerais. »
Elle aurait pu rire. Les hommes de son époque se moqueraient de la scène actuelle. Un homme défendant l’amour, tandis que la femme ne souhaitait qu’une chose, l’éviter. « Les histoires d’amour sont efficaces, dans les romans. Mais ce n’est qu’un ramassis de mensonge. Dans la vraie vie c’est bien plus compliqué. La fille ne tombe pas toujours amoureuse de celui qui l’aime déjà. Elle le brise sans le vouloir. Et ils finissent par se détester, par se fuir. Il finit par se remarier et elle finit seule. Aigrie. » Est-ce qu’elle venait littéralement de décrire son histoire à elle ? Oui peut-être. Mais après tout c’était l’une des rares histoires d’amour qu’elle connaissait. Les autres étant toutes reliés à sa propre famille, Meg et son époux, ses parents ainsi qu’Amy et Teddy… Elle reprit alors la parole. « Je voudrais te croire mais ta bouche dit quelque chose et tes actions en disent une autre. » Images by Tumblr | Code by EXORDIUM.
« Oooooh tu as un chat ? Il s’appelle comment ? Il est mignon ? – forcément qu’il est mignon, c’est un chat ! Tu as une photo ? »
Non, ce n’est vraiment pas le sujet de conversation, mais Klaus, s’il serait bien infichu d’avoir un animal de compagnie (pour avoir un animal de compagnie, il faudrait déjà qu’il ait un domicile fixe, ce qui est miraculeusement le cas ces temps derniers mais ne l’a pas été pendant un bon moment). Mais il aime bien les animaux, il aime bien ce qui est mignon, et il aime bien laisser dériver la conversation au gré de ce sur quoi son esprit qui ne tient pas en place aura décidé de jeter son dévolu. « Vanya, Vanya Hargreeves, c’est comme ça qu’elle s’appelle », répond-il quand elle lui demande le nom de sa sœur, en lui assurant que c’est tout ce dont elle a besoin, en l’occurrence. 9]]« Et si jamais tu trouves quoi que ce soit, ou des infos, n’importe lesquelles… tu me diras, pas vrai ? »[/b] il demande quand même.
Retrouver Diego, Five et Allison lui a rendu confiance dans sa possibilité de retrouver tout le reste de sa fratrie, mais en attendant, si les trois ont fait leur grand retour dans sa vie simultanément, Luther et Vanya, eux, se font très clairement attendre. Et en attendant, bah… c’est pas comme s’ils pouvaient faire grand-chose. Klaus préfère ne pas trop y penser, d’ailleurs. C’est trop de nœuds à son pauvre cerveau, et il préfère largement se concentrer sur quelque chose de bien plus… gérable émotionnellement, comme le fond de sa bouteille, ou la compagnie tout à fait sympathique de son interlocutrice. « Ça sent le vécu, ce que tu racontes, pas vrai ? » se risque Klaus sans savoir si son interlocutrice se sent vraiment prompte à plus de confidences. « Enfin, je pense pas que tu sois aigrie, mais pour le reste ? »
Avoir été aimé de quelqu’un qu’elle n’aimait pas au point de devoir mettre fin à une belle amitié, c’est rude, mais bon, ça arrive, évidemment. Les belles histoires d’amour réciproques, ça arrive pas toujours. Bon, Klaus, lui, il en a pas vécu une, mais carrément deux, mais il faut voir à quoi a ressemblé la première, et comment elle a fini… Donc l’amour, c’est souvent compliqué, c’est la plupart du temps mal foutu, mais quand les étoiles s’alignent pile comme il faut, eh bien ça en vaut largement la peine, et ça continue d’en avoir valu la peine, même quand ça vous a terriblement fait souffrir. « T’es sûre que tu ne veux pas me raconter toutes l’histoire autour d’un autre verre ? » suggère-t-il avec un sourire malicieux au coin des lèvres.
Non, il n’a pas non plus envie qu’elle boive au point de se sentir mal ou quoi que ce soit, mais ce n’est pas un verre de plus qui va lui faire du mal, n’est-ce pas ? Non, pas selon sa manière bien à lui de voir les choses en tout cas.
drinks on me ! i need a hug. or 6 shots of vodka. that's probably because my guardian angel is drinking.« Elle s’appelle Olympia, c’est une adorable chatte noire. Et en tout objectivité c’est la plus mignonne au monde ! Oui je dois avoir ça quelque part. » La jeune femme avait un téléphone, mais les quelques photos qu’elle prenait avec étaient floues. Par miracle, quelques rares clichés étaient bien ressortis et elle avait pu les poster sur la magie qu’est internet. Mais elle ne gérait pas encore bien la chose. Elle farfouilla son petit sac, avant de sortir une petite pochette qu’elle ouvrit avant de sortir un polaroid. Dessus, sa petite boule de poils noire. Elle tendit alors le cliché au brun. Elle aimait vraiment sa petite féline, elle lui apportait bien plus d’affection qu’elle aurait pensé.
Le visage de la blonde s’assombrit à l’entente des propos du jeune homme. Elle en avait presque oublié l’aspect triste de la chose, sa famille avait encore des liens manquants, tout comme la sienne à elle. Elle tenta un sourire en répondant. « Très bien je note ! Et bien-sûr que si je trouve quoi que ce soit sur Vanya te seras le premier au courant. C’est ta sœur après tout, tu dois vouloir la retrouver plus que tout au monde. Enfin peut-être pas plus que d’avoir encore de l’alcool. » Oui, elle tentait l’humour alors que ce n’était pas son point fort.
Un rire léger s’extirpa de ses poumons tandis qu’elle secouait doucement la tête. « Ça se voit tant que ça ? Malheureusement tout est vrai. Même la partie aigrie. J’ai juste appris à le cacher. Et puis les choses changent parfois. Des miracles arrivent. » C’était même plus qu’un miracle en l’occurrence pour Jo. « Tu veux vraiment écouter l’histoire triste de ma vie amoureuse inexistante ? »
Elle soupira avant de regarder son verre. Elle releva la tête, fixant Klaus. Qu’est ce qu’elle pouvait perdre à lui parler et à boire ? Rien de grave. « Oh et puis quoi ? Ce n’est pas comme si tu allais me tuer, pas ici en tout cas. Allons-y pour un autre verre et une histoire déprimante ! » Elle se leva alors de sa chaise pour aller au bar pour recommander des verres, mais dans la précipitation de la chose, et le fait que son bracelet s’accroche à la nappe de la table, elle emmena tout avec elle. Renversant l’intégralité de ce qu’il se trouvait sur leur table. « Et merde ! Désolé ! » La jeune femme avait miraculeusement réussi à ne pas jeter un verre ni sur elle, ni sur Klaus. C’était donc plus de casse qu’autre chose. Elle remercia l’employé qui vint leur changer la nappe, et nettoyer le verre brisé. Puis se permit de commander à nouveau la même chose pour elle et le brun. Avant de se rasseoir et de reposer son regard sur son camarade de soirée. « Qu’est-ce que tu veux savoir exactement de cette histoire ? » Images by Tumblr | Code by EXORDIUM.
Alors que Klaus s’attendait à voir Jo faire défiler des photos de son adorable matou sur l’écran de son téléphone, il est surpris de constater que c’est un polaroid qu’elle sort de son sac. Cette observation l’amuse plus qu’autre chose, et il accueille le cliché avec un sourire attendri en regardant plus attentivement la boule de poils en question.
« C’est vrai que c’est la plus mignonne du monde, et c’est vrai que t’es complètement, mais alors complètement objective », confirme Klaus avec un grand sourire.
Sourire qui se dissipe un peu, mais à peine, au moment d’évoquer Vanya. Sa sœur lui manque beaucoup, mais Klaus est absolument convaincu qu’elle est ici, quelque part, et qu’ils finiront par la trouver. Puisque Five, Allison et Diego sont là, Vanya et Luther ne peuvent pas être bien loin, c’est logique, c’est mathématique. Ce qu’il faut espérer, surtout, c’est qu’elle ne soit pas en train de bouillonner dans son coin, en route pour une nième apocalypse (il adore Vanya, hein, vraiment, mais il n’y peut rien si elle a tendance à provoquer les apocalypses comme d’autres ont envie de se soulager). En tout cas, il a envie de croire que Jo la préviendra bel et bien si elle doit avoir des nouvelles de sa sœur, et il ne peut que la remercier, en son for intérieur (et extérieur) pour cela.
« Le mieux, ce serait encore de l’alcool, et une sœur pour trinquer avec », répond Klaus avec un sourire malicieux.
Plutôt que de parler de Vanya, il préfère néanmoins s’intéresser à Jo, ou plus exactement à la vie sentimentale de Jo, qui a l’air d’être un sacré guêpier. Il avait bien eu raison de croire que le récit qu’elle lui faisait ne sortait pas de nulle part et sentait, au moins un peu, le vécu. Il affiche une moue sceptique quand elle affirme que même la partie aigrie est vraie. Il n’y croit pas une seule seconde quand elle lui dit ça, mais il laisse couler, parce qu’il a trop envie d’entendre la suite. Ce n’est pas qu’il a envie de remuer de vieux problèmes ou de vieux tourments chez Jo, mais il est curieux, que voulez-vous. Et on ne peut rien contre la curiosité.
« J’en meurs d’envie », confirme-t-il donc quand elle lui demande s’il veut vraiment qu’elle lui fasse le récit de sa triste et inexistante vie amoureuse. « Il faut toujours un verre pour les histoires déprimantes. » Jo se lève de sa chaise, et ce faisant, renverse l’intégralité de ce qui se trouvait sur la table en tirant accidentellement la nappe. « C’est rien, t’inquiète. Il est joli ton bracelet, d’ailleurs », ajoute-t-il en y posant un œil attentif. Un employé se charge bien vite de tout nettoyer et ils peuvent repasser commande. « Ben c’est simple, je veux tout savoir : qui est ce garçon ? Comment tu le connais ? Comment tu lui as fait du mal ? Qu’est-ce qui s’est passé ? »
drinks on me ! i need a hug. or 6 shots of vodka. that's probably because my guardian angel is drinking.C’est avec un sourire fier que Jo rangera son polaroid dans son sac. Bien-sûr qu’elle était contente que quelqu’un ne fasse que confirmer qu’Olympia était tout simplement la plus adorable de l’univers. Puis la conversation changea du tout au tout, le ton changeant drastiquement. Mais la jeune femme essaya tout de même de rester positive pour eux deux. Elle ne pouvait pensant qu’ainsi car elle ne connaissait clairement pas toute la vie de Klaus et le fait que sa famille avait apparemment le chic pour causer des apocalypses. Pour être honnête, Joséphine serait bien moins sereine si elle apprenait cela. Peut-être même qu’elle n’espérerait plus rencontrer cette fameuse Vanya. Ou bien son envie d’histoire incroyable vaincra son instinct de survie. Oui ce scénario était bien plus plausible. « Un jour, je suis certaine qu’un jour cette sœur sera là. A trinquer avec toi ! »
« A ce point-là ? » Lui répondit-elle en riant doucement. Elle était à l’aise, même si elle mettait un peu cela sur le peu d’alcool qu’elle avait déjà bu. Mais si elle voulait sortir le reste de son histoire, c’était bien plus qu’elle devait ingurgiter. « C’est plus qu’un verre, c’est la bouteille entière qu’il me faudrait. »
Et encore plus sachant qu’elle venait d’augmenter sa note. Elle soupira avant de reposer son regard sur Klaus. Glissant par la suite sur son bracelet. Elle porta sa main à son poignet, détachant avec rapidité l’attache. « Tu le veux ? Prends-le, je ne suis clairement pas bijoux. Je l’ai acheté juste pour aller avec la tenue. » Puis elle déposa l’accessoire dans la paume de la main de Klaus avec un clin d’œil. Puis elle se réinstalla à la table, lâchant un soupire désespérer. Il fallait bien débuter son histoire. « Il s’appelle Theodore, tout le monde l’appelle Laurie et je l’appelle Teddy. Avec mes sœurs ont a dû le rencontrer quand on avait quoi, une quinzaine d’années. J’ai tout de suite accroché, on est devenu les meilleurs amis du monde. On était réellement toujours ensemble. Sauf que j’étais aveugle à ses sentiments pour moi. Et clairement je n’étais pas faite pour l’amour à l’époque. Quand il a enfin osé me le dire, je lui ai brisé le cœur, refusant qu’on aille à notre perte. Je suis partie et lui aussi. » Un fin sourire s’était déposé sur son visage, mais il n’exprimait clairement pas un seul sentiment joyeux. C’était plus de la mélancholie. De la tristesse en ayant à mentionner Beth. « On ne s’est revu que des années après, ma jeune sœur Beth venait de perdre la vie alors ma famille se retrouvait. J’avais besoin d’affection, je lui ai écris une lettre mielleuse lui demandant s’il voulait toujours de moi ou quelque chose comme ça. Et je l’ai mise dans une boite aux lettres qu’on avait installés il y a des années. Et quand ma plus jeune sœur Amy, est arrivée d’Europe, elle était accompagnée de Teddy. Ils étaient mariés. J’ai récupéré ma lettre et je l’ai déchiré. » Elle soupira une nouvelle fois avant d’afficher un sourire et de plonger son regard dans celui de Klaus. « Tu connais plus pathétique que ça ? » Images by Tumblr | Code by EXORDIUM.
« Si ça ne tient qu’à ça… », commence Klaus quand Jo affirme que ce ne serait pas seulement un verre, mais la bouteille entière dont elle aurait besoin.
C’est pas à lui qu’il faut dire ce genre de choses, parce qu’il ne va clairement pas refuser de se faire payer une bouteille, et puis, il est convaincu que lui aussi en aura bien besoin de son côté aussi, histoire de ne pas être à sec pendant que Jo lui racontera toute son histoire. Mais il ne suggère rien de plus malgré tout, surtout pas après l’épisode du bracelet et de la nappe. Il affiche un immense sourire quand elle lui propose de le prendre, elle-même n’étant pas trop bijoux.
« T’es sûre ? » Il n’attend pas vraiment la réponse de Jo pour récupérer le bracelet et l’attacher à son propre poignet, avant de l’admirer avec un large sourire satisfait. « C’est pile ma couleur. Il met en valeur mes yeux, tu trouves pas ? » Avant de la gratifier du plus grand des sourires. « Merci beaucoup. »
Une fois Jo réinstallée, il est néanmoins tant de passer aux choses sérieuses, et la jeune femme accepte donc de lui raconter son histoire dans le détail. Theodore, Teddy, Laurie : peu importe. Celui par qui le malheur est arrivé, on va dire. Elle l’avait rencontré adolescente et avait eu un coup de foudre amical pour lui. Et évidemment, ça avait été le souci : de son côté, le coup de foudre avait été amical – pas de celui du fameux Teddy, qui était tombé sous son charme. Klaus retient le « à l’époque » quand elle fait remarquer qu’elle n’était pas faite pour l’amour. Bref, il est passé aux aveux, et elle lui a brisé le cœur… Ouh, comme ça doit être douloureux. Klaus sait que ça fait d’avoir le cœur brisé, terriblement brisé. Bien sûr, Jo n’est pas la méchante de l’histoire, elle a seulement été honnête envers lui et envers elle-même. Mais c’est sûr que ça a dû faire mal, et que ça a dû créer des tensions.
Klaus l’observe, compatissant. Il voit bien à quel point toute cette histoire l’affecte… Et c’est forcément pire quand elle évoque le décès de sa sœur Beth. Le coup de la lettre, c’est violent… Le coup de la sœur mariée à Teddy aussi, il faut le dire. Klaus, plein d’empathie, vient serrer la main de Jo dans la sienne en guise de compassion totale.
« C’est pas du tout pathétique. » Et il le pense. La situation est triste, un peu cruelle, mais elle a rien de pathétique. « C’est juste triste. Je suis vraiment désolé pour toi. » Il marque une pause. « Tu sais, je comprends ce que t’as vécu, pour ta sœur. Mon frère, Five, a disparu du jour au lendemain. Plus personne l’a jamais revu, on pensait vraiment l’avoir perdu pour toujours. Enfin ça c’était avant qu’il revienne en papy de quinze ans qui passe sa vie à râler sur l’apocalypse. Et y a eu la mort de mon frère Ben aussi, pas longtemps après. » De laquelle il parle avec bien plus de détachement. Et pour cause, Klaus ne l’a jamais vraiment perdu. « Et je sais ce que c’est d’avoir le cœur brisé. » Il marque une pause. « Est-ce que tu le pensais ? Même un petit peu ? Ce que tu as écrit dans ta lettre ? »
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Invité
Jeu 3 Mar - 19:44
drinks on me ! i need a hug. or 6 shots of vodka. that's probably because my guardian angel is drinking.Elle se mit à rire à la réponse de son interlocuteur. Il avait l'air de réellement vouloir la voir boire. Mais il était un jeune homme agréable, elle appréciait sa compagnie et boire un peu plus ne lui ferait jamais de mal. Enfin si elle restait raisonnable. Et Jo n'est pas du genre à être raisonnable, ça dépends énormément du sujet. En l'occurrence offrir un bracelet au premier venu pourrait clairement paraître absurde mais pas pour Jo. Parce qu'elle était comme ça. Faire des choses insensés mais réfléchis. Lui adressant un sourire elle lui répondit en le regardant l'accrocher à son poignet.« Bien-sûr. » Elle regardera le bracelet ornant désormais le poignet du brun et son sourire grandit, définitivement il le portait mieux qu'elle. « Il te met totalement en valeur, porte le à ton mariage et tu penseras à moi ! »
Reparler de tout ça n'est pas reposant, elle garde des cicatrices invisibles à l'œil nu de son passé. Elle s'en était voulu d'avoir rejeté Laurie et d'avoir fuis par la suite. Puis elle en avait momentanément voulu à Amy et Laurie pour s'être mis ensembles alors qu'elle avait décidé de laisser une chance à son meilleur ami. Mais ça n'aurait pas été honnête de sa part, elle n'aurait fait que du mal à Laurie, raison pour laquelle elle avait fini par accepter et les féliciter. Mais le plus douloureux c'était de mentionner Beth. Sa douce Beth, la prunelle de ses yeux. « C’était triste sur le moment. De savoir que j’étais incapable d’aimer, que je préférais faire souffrir quelqu’un, le forcer à m’aimer alors que je ne lui aurais jamais rendu la chose. » Elle avait pensé qu'elle était sans cœur pendant un moment. Voir l'amour de ses propres yeux et comprendre qu'elle n'était pas capable de ressentir la même chose que ses sœurs, c'était dur à encaisser. Mais on lui avait prouvé le contraire. Ça avait pris du temps. Jo fronça les sourcils à la suite des paroles de Klaus. « Attends quoi ? » Il venait clairement d'happer son attention. « Ton frère s’appelle Five ? Il a disparu et est revenu en vieux ? Permets-moi de te demander plus de détails parce que… J’avoue ne pas être sûre de suivre. » Elle avait toujours vécu des choses simples et entendre des histoires fantastiques comme ça, c'était toujours une façon de faire sortir son côté curieux. Jo déposa une main sur celle de Klaus avec un léger sourire. « Je suis désolée pour toi. Et Ben. » Puis après une inspiration elle se permit une autre question. « Tu veux me parler de ton histoire de cœur brisé ? »
Elle le fixa quelques instants. Il venait de lui poser la question à laquelle elle refusait de répondre depuis des années. Elle pris une gorgée de sa boisson avant de reporter son attention sur l'homme face à elle. « Je pense que oui. Je sais que je n’aurais pas été capable de lui donner l’amour qu’il méritait mais j’aurais fait des efforts, pour avoir mon meilleur ami. Mais maintenant c’est du passé. »Images by Tumblr | Code by EXORDIUM.
« Je doute fort de me marier un jour », répond Klaus en riant, sans se douter d’à quel point un avenir très proche lui donnerait tort sur ce point, « mais si ça doit être le cas, promis, je le porterai », ajoute-t-il avec le plus large des sourires.
Et c’est le genre de promesses que l’on sort sans réfléchir qu’il sera bien capable de tenir le moment venu, quand il reverra ce bracelet, qui en effet va si bien avec ses yeux et décidera qu’il ira parfaitement bien avec sa future robe. Enfin, chaque chose en son temps. De l’hypothèse à la réalité, il n’y a qu’un pas facile à franchir, mais sur le moment, Klaus est à mille lieues de s’en rendre compte, vraiment.
A la place, la conversation dévie sur un sujet que Klaus découvre bien vite assez sensible. Son but n’avait pas été de la mettre dans l’embarras, loin de là, mais il comprend bien vite qu’un sujet si personnel est nécessairement complexe à aborder, c’est ainsi. Mais puisqu’elle a tout de même l’air d’accepter de se confier, lui, il prend le soin de lui prêter la plus attentive des oreilles. Il sent son cœur se serrer de l’entendre dire qu’elle était incapable d’aimer…
« Bien sûr que si tu es capable d’aimer, enfin… Y a plein de façon d’aimer… Regarde, tes sœurs… Et puis même cet amour-là, tu sais… souvent, il te tombe dessus, t’as rien vu venir. C’était plus juste d’être honnête avec lui que de passer ta vie avec un garçon que tu n’aimais pas vraiment, ou en tout cas pas de cette façon-là. » Et donc, même si elle pensait en partie ce qu’elle avait écrit dans cette lettre,
Après quoi, la conversation reprend, et Klaus évoque Five, et Klaus sent bien qu’il l’a un peu perdue, sur ce coup, il y a de quoi.
« Ouais, en fait, notre taré de père nous avait pas donné de prénom, au moment de nous adopter, il nous a juste… numérotés… Tu as devant toi le sublime numéro quatre. » Il affiche un sourire. « Notre mère a fini par nous donner de vrais noms, mais Five n’était déjà plus là à ce moment-là. » Il laisse passer un temps de pause. « Je sais même pas comment te le résumer… On avait tous des pouvoirs extraordinaires, tu vois, et notre père avait fait de nous une bande de mini-justicier. Five, lui, il pouvait se téléporter dans le temps et l’espace, sauf qu’une fois, ça a dégénéré, il s’est téléporté, et il est jamais revenu. En fait, il était dans le futur, et dans ce futur bah… l’apocalypse. » Il hausse les épaules. « Il a passé des décennies tout seul à se taper des mannequins en plastique jusqu’au jour où il a réussi à revenir pour nous prévenir de la fin du monde, la base quoi… sauf qu’il est revenu avec l’apparence qu’il avait au moment de partir… » Il marque une pause… « C’est avec toutes ces histoires que j’ai rencontré Dave… je me suis retrouvé en pleine guerre du Vietnam et… »
Sa gorge se noue, au final, il n’arrive pas à finir sa phrase.
drinks on me ! i need a hug. or 6 shots of vodka. that's probably because my guardian angel is drinking.« Un beau garçon comme toi ? Tu trouveras quelqu'un que tu aimeras assez pour qu'il ou elle te mette la bague au doigt !» Elle n'en doutait pas une seule seconde. Elle qui n'appréciait pas plus que ça les relation sociales, appréciait particulièrement la présence de Klaus. Alors elle savait que qu'il trouverait quelqu'un qui l'aimerait profondément. Elle fut satisfaite en l'entendant lui promettre qu'il mettrait le dit bijou. Un sourire étirant alors par la suite les lèvres de la blondinette.
Jo n'était pas le genre de personne dévoilant ses sentiments très facilement. Elle n'aimait pas être en situation de vulnérabilité. Or dans sa culture, une femme l'était toujours, et encore plus en fondant en larmes à cause de ses émotions. Jo avait appris à tout bien enfermer au plus profond d'elle. Et de ne laisser ses sentiments ne parler qu'en présence de ceux en qui elle avait une totale confiance. Mais Klaus la faisait se sentir à l'aise, assez en confiance pour qu'elle s'ouvre. Elle qui pouvait lire dans les gens comme des livres ouverts, c'était à son tour de laisser quelqu'un chercher au plus profond de ses pensées. « J'aimerais croire ce que tu dis, mais il y aura toujours cette petite voix dans ma tête qui me dira que j'ai été un monstre.» Lui répondit-elle alors avec un demi sourire. Lorsqu'elle repensait à ce moment, elle revoyait toujours le visage de Laurie tordu par la douleur qu'elle lui infligeait avec ses mots. « Mais merci.»
Jo porta toute son attention à Klaus qui décida de lui expliquer un peu plus son histoire à lui. Et elle sentait qu'elle avait besoin de se concentrer. Et elle avait raison, c'était bien loin d'être facile à suivre. « Oh wahou d'accord... » Parvint-elle à dire avant de rire doucement. « Tu fais un parfait numéro quatre !» Et puis il commença à parler de chose qui dépassait l'imagination de la jeune March. « Des pouvoirs ? L'apocalypse ?» C'était beaucoup à assimiler, surtout lorsqu'on savait de quel époque venait la blonde. Mais elle stoppa avec ses questions pour comprendre à la seconde où elle sentit l'atmosphère changer. C'était bien plus personnel ce qu'il terminait de dire. « J'imagine que tu n'avais rien à faire dans cette guerre vu comment tu en parles...»
La jeune femme vint redéposer sa main sur celle de Klaus, la serrant doucement. Un regard compatissant posé sur lui. « Et Dave a perdu la vie sur le champ de bataille c'est ça ?» Elle effectua une pression sur sa main, essayant de lui apporter du réconfort. « Je suis désolée pour toi Klaus. J'ai vécu la peur de perdre quelqu'un au front, mais moi j'ai eu la chance de revoir cette personne.»Images by Tumblr | Code by EXORDIUM.
Klaus affiche un sourire et ne cherche pas spécialement à contredire Jo quand cette dernière affirme qu’un beau garçon tel que lui trouvera forcément quelqu’un pour lui passer la bague au doigt. Il ne va pas chercher à la contredire, non. D’une part parce que c’est entièrement vrai qu’il est beau garçon, d’autre part parce que ça ne servirait à rien. Il ne s’imagine pas franchement se marier un jour, mais quelle importance, il accepte le compliment pour ce qu’il est, et c’est tout ce qui importe. Par ailleurs, il se sent davantage soucieux de la rassurer quand il voit à quel point son histoire lui a fait du mal. Il espère qu’elle finira par croire en elle, et qu’elle admettra que non, elle n’a pas été un monstre, en attendant, il est assez fier des paroles sages qu’il a su lui adresser, ce n’est quand même pas tous les jours qu’il sait se montrer aussi pertinent et avisé dans son propos.
Il finit donc par lui déballer toute son histoire en oubliant presque de respirer. Il devine que ça doit faire beaucoup d’un coup pour son interlocutrice, mais tant pis. C’était tout déballer et ne rien raconter du tout, et bizarrement, expliquer tout ça à cette fille qui ne devrait être rien d’autre qu’une inconnue à ses yeux mais qu’il a déjà l’impression de particulièrement bien connaître, eh bien ça lui fait un bien fou, définitivement. Elle a l’air de plutôt bien l’intégrer, au passage. Bon, ça se sent que ça lui fait beaucoup à assimiler, mais elle le vit plutôt bien.
« Ouais, je sais, quand on est pas habitué, c’est bizarre, mais je te promets qu’après la deuxième apocalypse d’évitée, on finit par être blasé », s’amuse-t-il à affirmer plus pour détendre l’atmosphère qu’autre chose, et surtout bien sûr pour ne pas faire face aux démons qui l’habitent.
Parler de Dave et du Vietnam, c’est forcément toujours particulièrement délicat pour lui, et pour la peine, il évite le sujet s’il le peut… Pourtant, ça lui est venu naturellement. Il n’empêche que d’évoquer le sujet, il a une boule au creux de la gorge. La douleur de l’avoir perdu, profonde, vive, l’envahit complètement, et il lutte autant qu’il le peut contre cette tristesse infinie, il n’a pas envie de l’imposer à Jo. Il aimerait être capable d’en parler avec davantage de distance, mais à l’évidence, c’est encore trop délicat, trop compliqué pour lui : il n’y arrive tout simplement pas, et Jo ressent immédiatement sa détresse. C’est avec douceur qu’elle pose une nouvelle fois sa main sur la sienne – le regard qu’il lui adresse est infiniment compatissant, et il lui fait du bien. Il n’est pas possible de changer ce qui est, il n’est pas possible de revenir en arrière… Enfin si, c’est possible… Mais revenir en arrière ne lui a pas permis de sauver Dave pour autant. Il y a des fatalités contre lesquelles il est impossible de lutter, c’est une chose que Klaus a dû accepter en retrouvant Dave à Dallas, sans être capable pour autant de lui sauver la vie.
« Il est mort dans mes bras… », fait-il d’une voix brisé, avant de prendre une grande inspiration et de se reprendre. « Enfin, tu sais quoi, ça ne veut plus rien dire, ici ! Si ça se trouve, là où on est, cette guerre n’a jamais existé alors… » Il boit une longue gorgée de son verre, définitivement trop longue pour être honnête. « Y a pas de problème. »