Il était entré dans l'hôpital avec cette bouteille à la main. Il était raide déchiré. Il se sentait perdu et totalement déboussolé. Il avait but bien plus qu'il n'en faut, vacillant dans les couloirs jusqu'à trouver la chambre de son père. Son passage n'était pas passée inaperçu et l'infirmière était venue le trouver avant de se faire chasser par des hurlements de colère et d'amertume. Mutt ne voulait pas parler, il voulait qu'on lui foute la paix. Il avait joué au con, et il avait continué dans sa merde. Il n'avait pas sû s'arrêter, porté par son orgueil. Peut être que s'il avait dit la vérité à Klaus, ca se serait passé autrement ?

Mais en attendant, il venait de perdre l'homme de sa vie. Son grand amour. Et après ce qu'il venait de se passer, il ne voyait pas Klaus revenir. Il avait été trop loin. Avec des suspicions bien trop sévères. Et après la colère retombée, il avait repris ses esprits. Constatant qu'il était seul. Constatant toute la douleur dans laquelle il avait mis sa moitié, et dans l'état dans lequel il se trouvait.

Il l'avait appelé en vain. Il ne répondrait plus. Il avait envoyé un tas de messages en vain. Il ne lui répondrait plus. Il lui avait fait trop de mal cette fois-ci. Et il serait peut être mieux sans lui. Ca lui apprendra. Il l'avait fait trop souffrir. Il méritait simplement ce qui lui arrivait.

Il avait cherché du réconfort et aurait pu retrouver sa mère, mais pour parler de tout ça ? Il se sentirait bien con. Il se renfermait comme une coquille, alors oui ses pas l'avaient portés à l'hôpital dans la chambre où son père était. Car de toute manière, il ne lui répondrait pas. Est-ce qu'il comprenait au moins ? Il ne se ferait pas engueulé. Il resterait allongé. Et il n'aurait pas à subir un regard qui ne saurait supporter.

Il avait peur que sa mère le rejette s'il lui racontait tout ça. Même si c'était idiot. Marion l'avait toujours soutenu, bien que parfois, elle n'était pas d'accord avec ses choix. Comme à l'époque pour l'école. Mais là, c'était différent. Il ne sait pas comment il supporterait que sa mère le rejette après Klaus. Il serait seul... Alors autant passer la tempête avec ce type qui prétendait être son père et qui était dans ce putain de coma depuis trop longtemps. Il trouverait du réconfort par sa présence, mais aucun sarcasme de sa bouche. Au final, peut être que c'était la meilleure version d'Indiana qu'il avait devant lui. -même s'il n'y croyait pas, car ses sarcasmes il en avait tellement besoin...-

Il avait presque fini sa bouteille. La tête près de l'oreiller, son visage tiré par les larmes qui n'arrêtaient pas de couler. Il se sentait vide et mort à l'intérieur. Il n'avait jamais été aussi mélodrame avec ses autres conquêtes. Mais Klaus c'était... un tout en lui. Les gens qui les cotoyaient savent... Le grand amour avec un grand A, il n'y en avait qu'un avec une telle intensité. Et c'était Klaus Hargreeves qui lui avait apporté, et malgré toutes ses croyances première. Il avait donné un sacré coup dans la fourmilières. Mutt avait enfin pu faire face au vrai lui, et pas celui de facade qu'il avait créé pour plaire aux autres. Pour se protéger.

Il avait toujours été à nu devant Klaus. Toujours. Il avait ouvert son coeur, et c'était la raison pour laquelle il se sentait si misérable à cet instant. Son coeur était en miette. Littéralement. Il avait cette douleur dans la poitrine, comme si un couteau y avait été enfoncé et qui le torturait. Et il n'y avait pas que ca qui le torturait. Son esprit lui jouait des tours.

Que faisait Klaus ? Est-ce qu'il était en train de se taper Dave ? Ou est-ce qu'il était parti faire une connerie ? Il était certain qu'il avait repris une de ses drogues à l'heure qu'il est et Mutt était incroyablement inquiet.

Car il l'aime... Plus que sa propre existence, plus que ce qui pourrait lui arriver. Ses pensées étaient tournés vers lui. Mais Klaus ne voulait plus de lui alors... Que lui restait-t-il ? Cette bouteille... Le bruit du moniteur... La respiration régulière de son père. La chaleur de sa main dans la sienne. Celle de sa joue qui repose sur son épaule, alors que son regard est vide et plat. La bouteille non loin de lui, au cas où il aurait besoin qu'elle le soigne de son malheur.

Il entend la porte de la chambre s'ouvrir. Il ferme les yeux. Il ne supporterait pas que les infirmières l'obligent à s'en aller. Qu'on le laisse tranquille. Il avait besoin de lui. Il ne supporterait pas qu'on lui retire ce qui lui donne encore un souffle de semblant. Il redresse la tête, fronce les sourcils et sans se retourner, il hurle ces mots avec colère.

Qu'on me foute la paix ! Laissez moi... Sa gorge se serre, sa voix s'étouffe dans un sanglot. Il se remet à pleurer. Laissez moi... Je vous en supplie laissez moi... Parce que j'y arrive plus... Laissez moi ce qu'il me reste...

Car il pouvait dire adieu à son diplôme. Ses partiels qui arrivent n'étaient plus qu'un vague souvenir. Il n'en voulait plus. Il voulait juste la paix. Mais personne ne le tire de là. Mutt fini par tourner la tête sur le côté pour voir alors une silhouette trop familière.

Ma... maman ?!?

Ces maudites infirmières... elles l'avaient surement appeler. Il se secoue la tête mais elle était déjà spectatrice d'un spectacle pas très réjouissant.

Je vou-lais pas... t'inquiéter... Mais... ca va...

C'est clair que tout semblait aller pour le mieux à cet instant.

Quand sa mère l'appelle par son nom complet, c'est clairement qu'elle n'était pas contente. Et Mutt ne pouvait pas la blâmer. Il avait fait de la merde et il savait qu'il avait fait de la merde. Mais à vrai dire, il se fichait bien de l'image qu'il renvoyait à cet instant. Sans Klaus, il se sentait vidé, il n'était plus rien. L'ombre de lui-même alors bon...

Mutt est comme un gamin paumé. Il baisse les yeux et ne répond pas à sa mère. Il ne va pas bien... Clairement pas et ça, il ne peut plus le cacher à sa mère. Il ne peut plus l'éviter comme cette histoire avec Klaus mais il avait tellement peur de la décevoir. Elle se rapproche de lui et se radoucit. Mutt, le regard perdu, laisse planer une longue seconde où il ne dit rien. Où il cherche quoi dire, quoi faire... Mais il était épuisé de toute cette merde de toute manière... Alors bon...

Maman...

Il se laisse tomber dans ses bras pour pleurer à chaudes larmes pendant plusieurs longues secondes en enfouissant son visage sur son épaule. Il était perdu. Il avait besoin de sa mère, même s'il ne voulait pas la perdre avec ses merdes. Et putain, il avait clairement peur de la perdre à cet instant. Il finit par relever le visage, posant un regard suppliant et fixant le regard de celle-ci.

S'il te plait... Te mets pas en colère... Je veux tout t'expliquer mais... mais... Sa voix se perd sous l'émotion. Je veux pas te perdre. Je veux pas me retrouver tout seul de nouveau... Je ne supporterai pas de me retrouver tout seul... Il m'a déjà abandonné et si tu t'en vas, je...

Il ne sait pas ce qu'il se passera. De toute manière, il était trop ivre pour opposer de la résistance à Marion à cet instant. Il était prêt à tout avouer car il était las, il était fatigué de toute cette merde... Il se sentait vidé, il avait le cœur brisé et il se sentait coupable de la merde qu'il avait engendré. Et il avait déjà trop menti.

J'ai menti... J'ai menti à tout le monde, même à Klaus et il m'a laissé... Je suis un putain d'idiot mais je savais pas quoi faire, maman... J'étais perdu et j'ai plus envie de mentir à personne car j'ai fait trop de mal... Il se secoue la tête. Je me sens idiot. Je veux pas que tu penses que je suis un gamin qui fait sa crise... mais c'est si... fort... si destructeur... Et je voulais m'occuper de tout, je savais pas quoi faire... Je savais pas quoi faire... J'étais tout seul... Et il a fallu que je me braque comme un con et lui là... Dit-il en désignant le lit où était allongé son père. Il donne un coup de talon rageur dans le pied de sa couche avant de se lever d'un seul coup, la colère montant. Il fait quelques pas avant de montrer du doigt l'homme endormi avant de se mettre à hurler littéralement. Il est jamais là ! Il est jamais là quand il faut ! C'est son rôle putain ! De nous protéger non ? Il trouvera toujours un putain de moyen de prendre la fuite ! Mais moi... J'ai toujours assumé tout ! J'ai toujours été là. Je voulais pas être comme lui, j'ai toujours tout affronté de face et... j'ai toujours fait en sorte de te protéger. Il fallait bien qu'il y ait un homme dans cette putain de baraque ! Et...  Il marque une pause, il baisse la tête. J'ai juste voulu faire pareil avec Klaus... Et il avait pas besoin de savoir comment je gérai tout ça. Le principal, c'est que tout allait bien ? Je veux juste que les gens que j'aime aille bien.

Une part de lui savait que sa mère n'allait pas le laisser tomber. Il le savait mais ça avait été plus fort que lui. Le regard d'un parent représente beaucoup pour un enfant et celui de Marion encore plus. Il ne savait pas comment elle prendrait la nouvelle. Surtout qu'à leur époque l'homosexualité pouvait représenter un sujet tabou. Mais Marion a toujours été en avance sur son époque et c'est une femme qui a toujours tout assumé. Mine de rien ça lui retirait un gros poids que de l'entendre lui dire.

Mais la colère est là et la situation est clairement compliquée. Mutt voulait aller bien mais avec tout ce bordel... C'était impossible. Trop de choses se bousculent dans sa vie. Même si l'arrivée de Marion était une vrai bénédiction pour le plus jeune des Jones. Debout, il croise les bras et piétine ses yeux posés sur elle. Alors elle avait deviné ? C'était tellement évident ? Mutt se sentait à la fois perdu et soulagé. Mutt aurait voulu tout garder pour lui et faire bonne figure auprès de tout le monde mais c'était impossible. De plus en plus impossible.

Il retourne près de son assise et se laisse tomber dessus, l'air ailleurs.

" Tu le savais ? " Dit il a mi-voix. " Je voulais pas te mentir maman mais je... J'avais peur et je savais pas comment t'allais réagir, j'avais vraiment peur de ta réaction... je... " Il marque une pause et ferme les yeux avant de reprendre. " Ça m'est tombé dessus sans que je m'y attende avec lui... "

C'était la vérité. Sa relation avec Klaus s'est faite comme sur un coup de tête. Mais c'est le meilleur coup de tête qu'il a pris. Il prend la main de sa mère dans la sienne. Mutt devait tout avouer à sa mère mais c'est retourner bien en arrière. Il ne voulait pas qu'elle pense n'importe quoi de Klaus non plus. Il essaye de se calmer pour commencer son récit:

" Je vais tout te dire mais il faut que je commence au début... J'enchainais les fêtes encore l'année dernière... Je me suis fait des potes bien sûr mais... Sans vous... Dans une époque qui n'est pas la mienne. Je pensais que j'étais seul ici. J'ai cherché à rentrer par tous les moyens. En vain... Et... Puis un soir... Il était là et... " Il hausse les épaules. " Enfin je ne me sentais plus seul. Je savais pas ce que ça voulait dire au début... Tu sais quand tu rencontres une personne pour la première fois mais que t'as l'impression de déjà la connaître par coeur ? " Il marque une pause dans son récit. " Klaus ne savait pas ou aller alors je lui ai dit de dormir à la maison le temps qu'il faut pour lui et... Il n'est plus jamais reparti. Et ça m'allait. Car j'étais plus seul et j'ai compris que j'étais... " Il prend une grande respiration pour reprendre. " Je n'étais pas insensible à lui quand il était proche de moi. C'était trop perturbant pour que je l'accepte au début mais il arrive qu'on a des sentiments si forts qu'on arrive pas à les ignorer... J'ai fini par arrêter de lutter et... J'ai vécu la plus belle et la plus chaotique histoire d'amour qu'il soit. J'avais envie de créer un truc avec lui, je me projetais et j'avais envie d'étudier pour... Nous... Notre futur à deux. Une grande première... Tout ça pour te dire que... Tu me connais je suis une tête de con avec un sale caractère. J'ai tendance à trop vouloir en faire et... "

Raconter ce qu'il s'est passé c'est se replonger dans des sujets qui faisaient mal. Car ça n'est pas qu'une dispute, c'est un tout dans leur relation. Mutt a voulu trop en faire... Il a ses soucis à l'école... Plus ses secrets... Ça a été la goutte d'eau qui a fait tout exploser. Il savait que Marion n'allait pas aimer ses révélations mais il ne raconterait pas ce lointain passé. Il baisse les yeux, pris d'une honte totalement absurde et il poursuit.

" J'allais pas bien... " Il se secoue la tête. " Non... Maman... Ça va pas... Ma bisexualité... Enfin... Plutôt ce côté que j'aime les mecs... Ça s'est sût au bahut et... C'est devenu l'enfer. En même temps si j'avais pas ramené ma gueule dès la première année... Comme je sais si bien le faire... " Lui confesse-t-il la gorge nouée alors que les larmes reprennent. " Ils ont commencé à me faire chier... Et j'ai reçu des messages... Je préfère même pas te les faire lire... Ils ont vandalisé ma caisse aussi... J'arrivais plus à mettre un pied en cours sans que ça dégénère. Et... Mine de rien... Je le faisais payer à Klaus même si je le voulais pas... Parce que ça me mettait en colère. J'avais l'impression que... Rien n'allait. Et puis papa... Cette découverte... Et puis... J'ai eu une montagne de factures d'hôpital à payer. Même... Mon taf au garage ne suffisait pas... Et j'étais à deux doigts d'arrêter les cours alors que c'est pas ce que je voulais. Alors quand un type m'a proposé la solution pour au moins palier à mes soucis de thunes... " Il hausse les épaules. " J'ai pris la solution de facilité... Parce que je savais pas quoi faire d'autre. "

Il laisse le temps à Marion de digérer les informations. De toute manière, elle aurait fini par comprendre qu'il y avait un truc à la fac. Il viendrait ensuite parler de cette dispute.

Voilà. Sa mère savait tout et il savait qu'elle ferait en sorte de tout prendre en charge. Mutt était débrouillard mais à ce niveau là, il avait été jeté d'une période encore d'adolescence dans un grand bordel ambiant. Pas de transition, et sans parents pour te couvrir en cas de soucis. Mais il avait assumé. Il avait voulu le faire et ne pas lâcher. C'était tout à son honneur. Sa mère ne l'enguirlande pas concernant ses magouilles, mais il avait été paumé et il s'était retrouvé coincé et dans une situation délicate.

Sa mère veut appeler l'université. Mutt s'y attendait. Comme elle aurait voulu faire pareil si elle avait sût pour l'histoire avec Jackson. La situation était à la fois si différente et semblable. Mais Mutt prend peur, c'était instinctif. C'était dans son fort intérieur et il ne pouvait pas faire autrement. Signe que cette peur était bien encré en lui.

Non... Dit-il d'une manière suppliante. Maman s'il te plait... Il pensa à Sorrento et ce qu'il pourrait dire à Marion. Il pensa à la façon dont ca pouvait dégénérer. C'est pas ça, c'est que... Il cherche ses mots, il panique en partie. Le Doyen... Il veut me faire virer maman... C'est pour ca je veux me tenir à carreau et laisser passer ça... Bon clairement, Mutt était en tord, ca n'est pas en longeant les murs qu'il allait faire changer les choses mais il n'avait plus vraiment le choix et il n'avait pas envie de se faire virer. Il se sentait en partie responsable qui plus est de ce qui lui arrive. Car au final, il avait été infect avec la plupart de ses professeurs durant ses premières années, mais maintenant qu'il voulait être sérieux, ca lui retombait dessus.

Pour les soucis de comptes, Mutt acquiesce en silence. A vrai dire, c'était clairement le bordel dans ses comptes, même s'il avait clairement renfloué ce dont il avait besoin et payé ses factures, mais s'il arrêtait tout alors ca allait recommencer. Mais il avait peur pour sa mère aussi.

Je veux pas que tu prennes des risques... Ca va aller m'man... Continue-t-il sur le même ton suppliant.

Mais pour en revenir à leur mouton, Mutt n'avait pas parlé de ce qu'il venait de se passer et il était en tord. Il ne voulait pas que Marion s'en prenne à Klaus car c'était déjà assez pénible pour lui et Mutt n'avait aucune haine. Il était juste désespéré. Et il sait bien ce qu'il s'est passé la première fois avec Leia quand Klaus l'a laissé à l'hôpital, mais ca c'était derrière eux. Même si Klaus l'avait abandonné quand ca n'allait pas. Peut être devrait-il parler de cet incident mais c'était bien trop douloureux encore aujourd'hui.

Pour Klaus, c'est ma faute. C'est à cause de tous ces mensonges. Il se remet à pleurer à chaudes larmes. J'ai été à un rendez vous pour... mes affaires là. J'ai jamais dit à Klaus que je faisais ça. Je voulais m'occuper de tout, je lui ai promis. Et il m'a suivi... Et en fait, il a tout compris de travers, j'étais avec cette nana au resto, elle me faisait du rentre dedans. Et Klaus a cru que... Il ne dira pas le mot car ca n'était pas le cas. J'ai pas pu lui dire la vérité. Parce qu'il va culpabiliser et je voulais pas qu'il culpabilise... Je lui ai fait du mal, je lui fais toujours du mal, c'est p'tet mieux ainsi. Qu'il soit loin de moi... Il tombe de nouveau dans les bras de Marion pour pleurer à chaudes larmes. Et il répond pas au téléphone, il veut plus me parler... Et je suis en train de me taper des films... Rien que d'imaginer des choses, ca me fait du mal. Mais je l'ai mérité. Il va plus jamais vouloir me revoir. Et je l'aime, bien sûr que je l'aime.

Il connaissait sa mère et il voyait bien qu'elle était plus qu'en colère. Il savait ce qu'elle allait faire. Mutt avait un peu peur des conséquences mais il ne pouvait pas l'en empêcher. C'est la raison pour laquelle il n'avait jamais parlé de son histoire avec Jackson par le passé, car ca aurait pu avoir des répercussions terribles et pas que sur lui mais sur elle aussi. Ils avaient changé d'époque et les mentalités avaient changé... Enfin pas toutes mais cette peur Mutt continuait de la ressentir. Alors il prend vraiment un air suppliant auprès de sa mère.

" Maman... Maman s'il te plait... C'est ma faute, c'est entièrement ma faute. J'ai jamais sût garder ma bouche fermée et si ca se répercute sur toi. Je veux pas que ca se passe comme ça. "

Il voulait juste protéger sa mère. Car il l'aime profondément. Et elle allait agir car elle l'aime aussi. Mutt le savait. Ils avaient toujours compté l'un sur l'autre.

" On est pas chez nous, je le sais... Mais je... j'ai peur des conséquences vraiment, maman. "

Il était terrifié et ca se voyait dans son regard, dans ses gestes, ses légers tremblements. Il était clairement traumatisé par cette histoire, et d'une autre histoire qui remontait. Il ne voulait pas que sa mère culpabilise, là il devait faire face à ses démons. Puis une idée lui vient en tête.

" Dumbledore... " Dit-il d'un seul coup. " Va parler au professeur Dumbledore. Il m'a soutenu, c'est mon directeur de thèse. Albus Dumbledore. Va le voir avant s'il te plait. Il va t'expliquer d'accord ? "

Qu'espérait-il ? Que Dumbledore la freine dans son élan protecteur ? Il s'était toujours reposé sur lui dernièrement quand ca n'allait pas alors il espérait pouvoir continuer à le faire. Et il ne sait pas comment ca allait se goupiller cette histoire.

Quant à Klaus, c'était la déchéance ultime dans son coeur. Il était abattu et terrassé alors comment montrer qu'il va bien ? Il en était incapable. Il avait juste envie de se laisser aller et encore ce second déchirement était moins pire que le premier. Le premier, il s'était retrouvé affreusement seul comme un con. On l'avait laissé à l'hôpital et il s'était senti humilié.

" Il reviendra pas. " Dit il en se secouant la tête perdu. " Il reviendra pas... Et là... Je suis sûr qu'il est parti voir Dave et qu'il reviendra pas... Et quand je pense à ce qu'il peut faire... Ou l'endroit où il est... J'y arrive pas maman. Je peux pas montrer que je vais bien... Je suis pas... toi ! Je suis pas fort comme toi. J'ai juste mal et je sais pas quoi faire. Mais je veux pas que tu te sentes inutile, je veux pas que tu culpabilises. J'ai juste besoin de toi. Je t'aime maman... " Il vient serrer fort sa mère dans ses bras pour glisser son visage dans le creux de son cou. " Je t'aime. " Répète-t-il à mi-voix.

Mutt savait que sa mère pouvait être têtue et il pouvait la comprendre, lui-même agirait de la sorte concernant ses proches, mais il avait quand même peur pour elle, car il avait vu jusqu’où toute cette histoire pouvait aller. Et il ne voulait pas que Monty s’en prenne à elle. Souvenir aussi d’un lointain passé, et de traumatismes qu’il avait voulu gérer seul, il n’avait pas l’intention d’en dire plus à sa mère. Qu’elle s’occupe simplement des histoires de la faculté. Monty, c’était son affaire personnelle, surtout qu’il s’en était pris à Klaus par la même occasion et c’était quelque chose qu’il n’aurait jamais dû faire.

« Je sais maman mais c’est juste que… T’as pas idée ce qu’il s’est passé et j’ai peur de la suite tu sais ? Ca a été tellement loin cette histoire, et j’ai mon lot de culpabilité aussi. J’ai pas été toujours sympa avec les autres en cours et les profs… J’ai fait… comme d’habitude… Tu me connais… Et ils en ont profité dès qu’ils ont vu une ouverture pour… se venger. Le Doyen aussi en a eu marre. »

Et il se plongeait dans sa culpabilité mal placée. Simplement parce qu’il avait un manque de confiance en lui certain et parce que Mutt savait pourquoi ca avait pris ce genre de proportions. En temps normal, ca ne serait jamais arrivé. En temps normal, personne ne serait soucié de lui. Mais il avait fait le con, le mariole pour devenir le trouble fête marrant et dragueur de la fac. Il avait réussit mais ca n’avait pas plu à certains autres qui avaient décidé de le remettre à sa place. A le rabaisser car il ne supportait pas que Mutt Jones soit plus aimé qu’eux, ou simplement parce qu’il leur a fait manquer à coup avec une nana… Alors qu’on lui colle l’étiquette du gay qui s’assume pas, c’était faire remonter leur ego.

Mutt était pourtant content que sa mère l’écoute lors qu’elle lui annonce qu’elle va aller voir Dumbledore. Lui, il saurait lui expliquer la situation calmement. Il sait que ca ne dégénèrera pas, car face à Sorrento, notre garçon sait pertinemment que Marion est capable de lui foutre son poing dans la figure. Mutt l’aurait fait si cela ne lui donnait pas le risque d’être renvoyé sur le champ. Déjà qu’il a évité un conseil disciplinaire injuste pour pas grand-chose… Sorrento attendait clairement qu’il fasse une bourde, donc bosser à la maison lui va très bien.

Mutt faisait toujours son possible d’aller bien face au regard des autres car il sait pertinemment que s’il ne va pas bien, ses proches n’allaient pas bien. Comme toutes ces histoires passées qu’il a caché à Marion. C’était son problème et il devait le résoudre seul. Un comportement qu’il avait reproduit avec Klaus. Et plus que nécessaire. C’était une des raisons de leur déchirement… Et Mutt savait qu’il avait dépassé des limites. Et il avait vu et ressenti la douleur de Klaus. Il ne lui en voudrait pas s’il est parti chez Dave. Son cœur s’emballe, et il se sent oppressé à l’idée de ce qu’il peut faire à la seconde même où il y pense et il a cette envie frénétique de reprendre son téléphone pour l’appeler encore et encore jusqu’à ce qu’il décroche et écoute ses explications. Le fait qu’il se ravise sur ses mensonges…

« Mais si je vais pas bien, ca fait du mal aux gens que j’aime et… » Il regarde le visage de sa mère et voit bien son regard. « Je vois bien que ca te rend malheureuse et j’aime pas ça… » Une attitude qui peut sembler noble mais qui à long terme peut détruire.

Il profite des bras de sa mère, un refuge qu’il ne semblait plus jamais trouver mais à vrai dire, il ne comble pas le vide laissé par Klaus. Et elle avait beau lui dire que la douleur passerait. Pour Mutt, il semblait que ce vide ne se remplirait jamais. Et puis, il lui avait fait tellement de mal qu’il se sentait comme un moins que rien à cet instant.

« Je… sais pas… C’est trop dur maman… Mais je lui ai fait tellement de mal… Il doit me détester… » Il marque une pause. « J’ai plus envie de rien… J’ai mes exams dans trois semaines et je… m’en fous. Je suis juste vidé… »

Marion se fait insistante et Mutt peut le comprendre. Elle est inquiète et elle veut savoir comment son fils a fini par en arriver là. Il ne voulait pas mettre de coté sa mère mais il avait aussi cette attitude protectrice et ce mutisme qui pouvait le ravager. Mais à ce niveau là, elle finirait par savoir ce qu'il s'était passé alors à quoi bon...

" Maman... Je ne veux pas que tu penses que... " Il se redresse, il est nerveux. Il lui prend les mains. " Ces trois années ont été longues pour moi aussi... Du moins les deux premières années surtout. " Lui avoue-t-il. Il soupire, marque une longue pose et essaye de se reprendre assez pour pouvoir lui expliquer les choses. " J'ai repris les cours mais pour de mauvaises raisons. Disons qu'il y avait d'abord eu cette nana et puis... je me suis laissé embarqué par la vie universitaire. J'avais un peu de popularité, j'étais l'amuse galerie... Je foutais le bordel en cours, je draguais... J'ai fait chier un paquet de profs... Et puis j'ai piqué des nanas à des mecs... Et c'était même pas sérieux en plus... " Dont surement des cibles à Monty et ses potes. Mutt ne se rappelle plus de trop. Il a l'impression que ca appartenait à une autre vie. " J'enchainais les fêtes étudiantes. " Il hausse les épaules. " Je ne vais pas... te faire un dessin. Ce genre de fête ou tu bois trop et ou tu te retrouves à prendre des trucs que tu ne devrais pas. Et j'ai pris un truc, je me rappelle même pas du quart de la soirée et ça a... dérapé. " Il marque une longue pause, le regard dans le vide, les yeux larmoyants. Il renifle et baisse les yeux. " Je me suis affiché avec un autre mec. Je sais même pas qui c'est en fait. Et bien sûr y'avait tous les connards aux premières loges. Le 21eme siècle, les téléphones portables... Les réseaux sociaux... J'ai rien le temps de comprendre que c'était partout. " Ca lui semblait tellement loin et en même temps si proche. " Et là... Ca a été la descente aux enfers... Déjà parce que... putain... je comprenais pas ce qu'il venait de se passer... J'avais peur de... ça et de... la suite... M'man, tu sais bien comment ca se passe chez nous. J'avais peur et en plus... je pouvais pas le cacher. " Il se secoue la tête. " J'ai reçu des messages... violents. Je pensais pas que c'était possible. Des menaces de mort, des promesses de viol... Des insultes et j'osais plus sortir. La première fois ou j'ai remis les pieds à la fac, on m'a insulté dans les couloirs... Et je savais que j'étais dorénavant le putain de suceur de queues. " Il se rappelle de la première bagarre avec Monty dans les couloirs de la fac. Il avait manqué le renvoi pour ça. " Je connaissais déjà Klaus à l'époque. On était vraiment en colocation et... lui, il est comme il est et j'ai commencé à m'appuyer sur lui pour dépasser tout ça. Il m'a beaucoup aidé, et il m'a redonné la motivation d'aller vers l'avant. Et la suite, c'est que... je suis tombé amoureux sans m'en rendre compte. " Et maintenant, il n'est plus là. Il laisse les larmes couler avant de se reprendre.

" Le Doyen... Sorrento. Je l'ai fait clairement chier par le passé. Il m'a toujours menacé en quelque sorte mais ca me passait par dessus la tête. Mais là, il a fait l'autruche. J'ai voulu lui parler mais il est... " Mutt fait une grimace. Il n'a pas de mots pour le décrire. " Il aime se pavaner. Il se fiche bien de ses élèves, il veut juste gouverner... Mais quand on me balance des saloperies pendant ses cours, quand j'essaye de dire quelque chose, c'est moi... c'est moi qu'on convoque et c'est moi... qui a le droit à un conseil de discipline. Pas les autres. Et ca devient encore pire... Il me menace de me virer pour de la merde. Il me provoque... Il a tenté de... je... Il... " Il ne trouve plus ses mots, ca le dépasse. " Il m'a... menacé physiquement pour... que je le frappe. " Mutt a un caractère sanguin. Il ne pouvait pas le cacher et Marion le sait. Il n'est pas le fils de Marion et d'Indiana pour rien, et le mélange est à l'image des parents. Clairement. " Je l'ai pas fait, j'ai failli mais... Et puis il est cinglé... Il me parlait de ses délires là sexuel... J'en sais rien, je m'en foutais. Au début, je pensais qu'il voulait se la jouer cool et quand j'ai commencé à aller dans son sens et être sympa, il me taclait ouvertement... " Il se passe une main sur le front. Devait il parler de Monty ou pas du tout ? Il n'avait pas envie que sa mère parte à la chasse à l'homme... Et Monty pouvait être dangereux autant qu'il pouvait être con, alors il garde cette information pour plus tard. " Mais j'avais Klaus donc ca allait. " Finit-il doucement. " Je l'avais... Et j'ai tout fait foirer... "

Marion annonce quelque chose qu'il savait déjà, Mutt regarde ses mains d'un air absent. Elle lui dit que ca n'est pas grave ses examens, il devait s'occuper de lui. Il a un rire nerveux qui sort du fond de la gorge, alors qu'il roule des yeux d'un air cynique.

" Va dire ça au connard endormi près de moi. Tiens... C'est p'tet ca qui va lui bouger le fion de son putain de lit. Et pour une fois que je réussissais un truc et que j'aimais bien... " Il se secoue la tête. " Je sais... On m'a déjà annoncé la couleur. " Répond-t-il quant à ce qu'elle annonce sur sa dépression. " Je veux pas voir de toubibs. J'en vois assez et mis à part me donner leur cachets à la con là, me donner leur avis de merde, ou encore me gueuler dessus, ils savent rien faire d'autre. " Son regard se perd doucement vers le ciel qu'il voit de la fenêtre et il dit à mi-voix. " Le seul truc dont j'ai besoin, c'est Klaus... " Il se reprend et pose ses yeux sur sa mère. Ca pourrait être pire, il pourrait être totalement seul. Il glisse ses mains sur les siennes. " Et de toi... " Il fait un signe de tête vers Indy. " Et de lui, s'il veut bien arrêter de fuir ses responsabilités comme toujours. J'ai besoin de vous. " Les larmes reviennent au galop et dans un sanglot il ajoute. " Parce que... vous êtes les personnes les plus importantes pour moi et... putain je vous aime tellement... J'avais peur d'être seul ici. "

Mutt lui débale toute l'histoire. Il lui devait et de toute manière, il n'avait pas trop le choix. Sortir tout ca à sa mère lui faisait un bien fou néanmoins, même s'il ne se permettait pas de le ressentir pleinement. C'est pouvoir se reposer sur son pilier, cette femme qui l'avait élevé, et qui l'avait vu grandir. On a tous besoin de sa mère à un moment dans sa vie. Et Marion avait élevé seul Mutt. Elle était toute sa vie.

Il avait eu peur qu'elle le rejette concernant sa sexualité et qu'il s'entiche d'un autre type. De Klaus aussi... Mutt l'aimait Klaus, plus que lui même. Il le trouvait parfait à ses yeux, mais il sait que sa simple présence fantasque pouvait déranger bien des gens. Mais Mutt avait besoin de lui de son aura. Et rien qu'à l'idée que Klaus ne ferait surement plus jamais parti de sa vie, ca le détruisait intérieurement. Et en plus, de savoir qu'il devait surement le détester de toutes ses forces, et se retrouver dans les bras d'un autre. Dave en l'occurrence. Il avait tout, et il avait tout fait merder à cause d'un stupide contrat et de toute la merde qu'il y a autour.

Il explique ce qu'il se passe à la fac et sa mère veut intervenir. Il ne sait pas s'il doit se sentir soulagé et avoir un peu plus peur de ce qu'il va se produire. Il connait sa mère et elle n'avait pas sa langue dans sa poche, et elle pouvait être aussi spontané que Mutt pouvait l'être. Les chiens ne font pas des chats comme on dit.

" M'man je... " Il pleure à chaudes larmes et ses mots ont du mal à sortir. Peut être n'avait il pas envie d'en parler là de suite. Il était clairement plus à se morfondre sur sa peine de cœur. Son amour pour Klaus et ce manque pouvait éclipser bien d'autres aspects catastrophiques de sa vie. " J'ai juste envie de... je sais pas... J'ai pas envie de me prendre la tête... "

Sa mère veut qu'il aille voir un spécialiste mais est-ce que Mutt l'acceptera ? Il était une tête de lard, il avait du mal à se confier aux gens alors à un psy à la con ? Il avait été voir une avec Klaus et ca s'était mal passé.

" Je veux pas... parler à un connard que je connais pas... " Dit-il de but en blanc. " On a essayé avec Klaus... Et ca s'est pas bien passé... " Il se secoue la tête. " Et je sais pas s'il voudra encore de moi... Et je vais encore faire de la merde... " Il continue de creuser dans sa merde.

Elle le prend dans ses bras pour le serrer contre lui. Mutt se laisse aller dans les bras de sa mère. Ces bras qui l'avaient consolé tant de fois, dans lesquels il s'était retrouvé tellement souvent. Et dans lesquels il se sentait bien. Il se sentait en partie soulagé qu'elle soit là, mais sa peine ne pouvait se guérir si facilement. Il avait l'impression d'être en miette.

" Je sais pas... " Dit-il en sanglotant. " Si je veux... aller mieux... " C'était un constat. " J'ai mal maman... " Il se serre contre elle. " Moi aussi je t'aime... Je t'aime... " Il enfouie son visage dans le creux de son cou. Elle lui propose d'aller lui parler. " Il veut plus me voir... Maman... Il veut plus me parler... Et il a jamais fait ca... " Il laisse sortir ses pleurs contre elle. " J'ai besoin de toi... Je veux pas être seul... J'ai peur de me retrouver tout seul, comme quand je suis arrivé ici... Et j'ai besoin de papa... J'ai l'impression que rien va... Et en plus, on est même pas chez nous... "

Il le sait que sans sa mère, il serait encore dans le fond du trou. Il sait qu'il aurait surement des conneries à l'heure actuelle. Marion n'allait pas l'abandonner. Elle avait toujours été là pour lui et il sait qu'elle restera à jamais près de lui.

Mutt était têtu, il n'était pas stupide et tout ce qui touchait à son amour proche ca le rendait encore plus une tête de con. Et puis, face à ses parents, il ne pouvait s'empêcher d'agir comme un gosse. Il était comme ca. Il hausse donc simplement les épaules, en prenant un air de gamin boudeur pour le coup.

Marion veut qu'il aille voir un psy. Tout le monde le voulait et tout le monde semblait y tenir. Mutt y avait échappé jusqu'à présent... Il avait eu un essai catastrophique qui plus est... Alors pourquoi il voulait y retourner ? Il sait qu'il ne peut aller contre la volonté de sa mère et surtout pas après le spectacle qu'il venait de lui donner et encore moins les aveux qu'il lui a fait. Et encore... Il n'a pas tout dit. Elle ne sait pas tout, et ca, il sait qu'il ne lui dira jamais de front. Il ne veut pas lui faire de mal, il ne veut pas qu'elle culpabilise. Parce que c'est pas sa faute à elle ce qu'il s'est passé au final.

" Mouais... " Dit-il peut convaincu en s'essuyant le visage. " J'ai pas l'choix avec toi t'façon. Mais tu viendras avec moi à la première séance. " C'était dit. Il ne voulait pas y aller seul. Qu'elle puisse constater elle-même si la personne est fiable ou non et puis finalement, Mutt restait un peu timide... Surtout quand il est de se confier aux gens. Jouer un personnage en public est une chose, se confier en est une autre.

Mutt serre fort sa mère quand elle lui promet d'être là. Le reste est encore flou mais comme toujours, ils affrontent tout ca tous les deux. Ensemble et quoi qu'il arrive. " Je t'aime maman. " Lui souffle t il la gorge nouée.

Elle lui propose de rentrer et de se faire livrer devant un film. Même si Mutt ne sait pas si son esprit saura s'accrocher à ce qu'il se passe sur l'écran. Il hausse les épaules.

" Ouais... " Dit-il faiblement. Il tourne sa tête ensuite vers son père longuement. Glisse une main sur la sienne. Peut être ne devraient ils pas rester dans cette chambre d'hopital trop longtemps. Mutt se lève, embrasse le front de celui-ci avant de prendre la main de sa mère. Il la suivra comme un automate, mais elle était la seule chose à laquelle il pouvait se raccrocher à cet instant.