Peut-on réellement trouver une source fiable ayant la capacité de fournir des informations précises et concrètes sur le passé d'un homme tel qu'Andres ? Est-il seulement envisageable que ce dernier puisse exister dans les archives ? Ce même homme qui n'a pour seule bagage un prénom et un nom a défaut d'avoir une véritable carte d'identité ou ne serait-ce que le moindre lien familial à ce jour ? Andres est un voleur dans l'âme, il a cette folie des grandeurs à vouloir jouer les robins-des-bois dans l'optique de mettre à mal la société et tout ces riches se croyant intouchable. L'homme est à la fois une proie et un prédateur dans un monde où règne la terrible loi du plus fort et ça il l'a compris à ses dépends. Pour en revenir donc à son passé, il reste aux yeux de la loi un voleur dont la réputation n'est plus à faire comme en témoigne son incarcération en 2010. Casier judiciaire long comme le bras, il ne semblait pas pour autant ressentir la moindre peur face aux politiciens et forces de l'ordre cherchant à le faire croupir derrière les barreaux le restant de sa vie.

A sa sortie de prison, Andres fut diagnostiqué comme étant atteint de la maladie de "Myopathie de Helmer" qui est une maladie dégénérative incurable. Selon les médecins, il ne lui restait plus que 3 ans à vivre et même si l'annonce semblait être synonyme de coup de massue, il ne comptait pas se morfondre sur son sort, mais bien profiter pleinement de la vie et des joies que celles-ci pouvait lui apporter. Sa passion ? Le vol. Les braquages. Sentir cette adrénaline lui parcourir le corps sans se poser la moindre question. C'est en 2016 qu'il fut contacté par son demi-frère Sergio Marquina alias "Le Professeur" pour participer au braquage de la "Fabrique nationale de la monnaie et du timbre. Une opportunité pour lui de réaliser l'un des plus gros coups de l'histoire. Sergio était donc le leader du groupe et Andres le chef de la bande de voleur au sein de la fabrique, il fit d'ailleurs connaissances avec ses camarades durant plusieurs mois. Il y a cependant un détail qui était à prendre en compte et ce dernier se résume à être l'ignorance du groupe concernant le lien de parenté entre lui et le professeur. Un secret bien gardé par celui qui allait endosser le surnom de Berlin durant le casse.

Lui et le groupe appliquèrent le plan du professeur et entrèrent dans la fabrique et nombreuses ont été les péripéties à l'intérieur, Berlin a été confronté à son passé, à des propos désobligeant et mettant à mal sa réputation, à une certaine forme de rébellion et à l'assaut des policiers. Tout se passait bien jusqu'à ce qu'il commence à y avoir des tensions au sein du groupe mettant à mal ce fameux plan. Jurant d'aller jusqu'au bout, il comptait bien repousser l'ennemi même si cela le menait à son sacrifice. Un acte aussi courageux qu'égoïste pourrait-on dire n'est-ce pas ? Il y a eu des pertes au sein du groupe et même si son comportement ne semblait pas faire l'unanimité auprès de ses camarades, il refusait de mourir comme un lâche en fuyant, mais bien comme un résistant en se battant. Toute façon il était voué à mourir non ? Donc autant que sa mort puisse servir à quelque chose. C'est lorsque la police infiltra la fabrique que le compte-à-rebous se déclencha. Le groupe acculé face à l'assaut des forces de l'ordre, Belin prit la décision de repousser un maximum l'ennemi en restant au sein de la fabrique afin de donner une longueur d'avance au reste du groupe. Il fit ses adieux au professeur avant de faire preuve d'une ultime once de bravoure en se sacrifiant permettant ainsi à ses camarades de fuir.


La mort n'est rien d'autre que la finalité d'une vie, le paroxysme d'une existence et une libération. Il était mort au sein de la fabrique et pourtant il ouvre les yeux, il se réveil au sein d'un petit appartement à la fois luxueux et ancien. Où était-il ? Devait-il croire à l'existence du paradis ? Une chose est sûre, la décoration était à son goût. Mais il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Pourquoi était-il encore vivant ? Pourquoi ne présentait-il aucun impact de balle alors qu'il se souvenait très clairement de sa position précaire au sein de la fabrique ? Et puis où est-il ? L'Espagne ? Non. Cette nouvelle vie l'a grandement perturbée au début, il ne savait pas où se placer et quoi faire pour ne pas devenir fou. Mais le plus surprenant reste le fait qu'il est vivant. Pendant une année entière il n'a eu de cesse de chercher des réponses en vain alors il s'est tourné vers le sujet le plus préoccupant de sa vie qui n'était autre que sa maladie. Avait-il guérit en même temps d'être en vie ? Il a consulté plusieurs spécialistes lui précisant bien qu'il ne présentait aucune maladie et qu'il était en pleine santé. Un soulagement se rapprochant de l'orgasme. Il avait droit à une seconde chance......

Mais qu'allait-il faire de sa nouvelle vie ? Allait-il vivre tel un citoyen dont la vie monotone relève de l'ennui ? Où cherchera t'il à vivre dangereusement en continuant sa carrière de voleur ? Enfin, c'était plus qu'un simple job, c'était une passion pour lui et autant dire qu'il ne voyait pas d'autres perspectives à cet instant. Enthousiaste et plein d'espoir, Andres se mit à la recherche des meilleurs voleurs pour monter son équipe non sans chercher à retrouver l'ancienne. On fait pas du neuf avec du vieux n'est-ce pas ? Mais malgré les nombreux différents qu'il a eu avec Tokyo, Rio, Nairobi et bien d'autres, il ne peut s'empêcher de vouloir les revoir et qui sait.....les entrainer peut-être dans un autre coup car au fond même si ils sont insupportables il ne peut qu'admettre qu'ils ont de grandes qualités en tant que braqueur.

Mais qu'on se le dise clairement, il n'est pas là pour rester assis dans l'ombre ou derrière un bureau, il est en vie car il a une seconde chance et quoi de mieux que de préparer le prochain casse ?