Comme à son habitude, Robin patrouillait au milieu des bois, veillant à ce que tout se passait bien, restant joignable par radio au cas où un collègue viendrait le prévenir d’un problème dans son secteur. Il s’accordait quelques pauses aux pieds des arbres ou sur un banc parfois afin de reprendre son ancienne activité de cartographe. Comme toujours, il traçait les lignes des nouveaux sentiers et dessina parfois le croquis d’un élément particulier dans le secteur. Un bâtiment, un arbre particulier par exemple, afin de comparer à chaque fois les changements entre une fois rentrer. Il espérait que quelque chose de particulier se dessinerait à travers ces nombreuses cartes, quelque chose qui trahirait le secret de cette île, mais son bureau se remplissait de plans et photos sans jamais réussir à discerner quoi que ce soit.

Pendant qu’il inspectait la forêt, Robin cru percevoir un bruit lointain qui venait à lui par écho. C’était le son de petits coups sec contre quelque chose de dur, et Locksley imagina qu’il s’agissait d’un animal s’attaquant à un arbre ou pourquoi pas un bucheron. Curieux comme toujours, et comme son métier imposait à veiller sur la sécurité et le respect des règles, Robin s’en alla pour voir de plus près de quoi il s’agissait. S’attendant à tout avec cette forêt.

Il découvrit bien quelqu’un, qui n’ont pas s’adonner à quelques coups de hache, mais de couteau qu’elle lançait contre un tronc. C’était intéressant de voir les gens préféraient se défouler contre un arbre le plus souvent, ce n’était pas la première fois que Robin voyait cela. Cependant, le jeune homme ne disait rien, bras croisait sur sa poitrine protégé par sa tenue en cuire. Il la voyait donc jeter ses fines lames et il reconnaissait qu’avait un bon lancer et qu’à chaque fois, le couteau se planter parfaitement dans sa cible, cette femme était une experte, Robin se permit de siffler d’admiration.

"Beau lancer, pas mal du tout."

Son entré se fit donc remarquer et bien qu’on pouvait mettre cela sur le compte de la surprise, on notait un caractère bien différend entre les protagoniste. Robin lui, paraissait bien plus enjoué, amicale même, alors que la jeune femme était plus méfiante et semblait peu encline à exprimer la moindre émotion joviale. Mais cela n’allait pas dérouter l’archer qui en avait vu des gens de toutes sortes et il en fallait plus pour le déstabiliser. Le jeune homme se permit donc d’approcher gaiement, de ce sourire arrogant qu’il semblait tant aimé affiché. Sans doute qu’en d’autres temps, on l’aurait confondu avec un esprit sylvestre farceur.

"Je m'appel Robin ! Et je suis un de ceux qui veille sur cette forêt aux miracles." Comme s’il ne pouvait tout simplement pas dire « Garde forestier de l’île » et qu’il devait en rajouter.

Locksley jeta un regard de l’arbre éviscéré à la joueuse aux couteaux, admirant le travail effectuer. Elle lui rappelait beaucoup ces femmes venues de Terre Sainte, celles entrainaient à tuer et faisant preuve d’une immense dextérité aux armes et au combat rapprocher.

"Et à qui ais-je l’honneur également ?"

Normal de s’échanger les présentations, et en tant que garde forestier, de contrôler un peu tout le monde et s’assurer de la sécurité de tous. Au moins, la jeune femme n’était pas surprise pour le moindre délit, juste une rencontre de fortune au milieu des bois sans plus. Néanmoins, Robin trouvait qu’elle s’était pas mal écartée des sentiers, ce qui pouvait être dangereux car ces bois cachaient milles dangers dépassant l’imagination.

"Impresionnant tout à l’heure au fait. Vous avez une très bonne dextérité pour le lancer."

Cette forêt rassemblait mille dangers inimaginables, cherchant chaque jour un moyen de se jouer des pauvres promeneurs égarés, les attirant comme dans ces fables, vers des pièges mortels prenant la forme de sorcière, bête ou autre phénomène étrange échappant à toute conception. C’était curieux que l’on puisse vouloir veilleur sur elle malgré tout. Mais le respect de la nature était une notion importante, et puis Robin ne faisait pas que cela, il veillait aussi à la sécurité des promeneurs, leur venait en aide si besoin était. Et sanctionnait ceux ayant un comportement bien trop dangereux pour la sécurité de tous.

"Ne vous en faites. Tant que vous ne l’abattez pas, vous n’aurez pas besoin d’avoir une permission en tant que bucheronne." Taquina Locksley.

Il est vrai que ce pauvre arbre avait pas mal morfler. L’écorce était déchiqueté, laissant le bois intérieur à l’air libre et entaillé comme de la chaire à vif. Encore Robin n’était pas un forestier intransigeant, contrairement à d’autres de ses collègues. Il ne sanctionnait pas aussi facilement. Néanmoins il y avait un autre risque à prendre en compte. A savoir que des créatures plus liées à la nature que les hommes puissent mal prendre le fait de voir un arbre agressé de la sorte. On n’était jamais trop prudent.

Tous deux se présentèrent alors. Inej pour elle, un beau prénom. Formalité faite, Robin fit quelques compliments au talent de la jeune femme pour son savoir de lancer de couteaux. Il admettait volontiers qu’elle possédait une excellente dextérité. Une vraie tueuse ou alors un talent utile pour le vol ? Les vieux souvenirs de Robin remontaient à la surface, l’époque où l’agilité et les attaques furtives étaient fort utile pour dévalisés des coffres et redistribuer le butin aux villages voisins. "Vous vous entrainez depuis longtemps ?" Laissa échapper sa curiosité le forestier.

"Non ca ira pour cette fois." Lui répondit-il sur un ton taquin avant de reprendre un plus sérieux. "Mais si vous voulez, il y a pas loin les ruines d’un cabanon avec les reste d’une barrière. Je pense que le saccage ne dérangera personne. Enfin… S’ils sont toujours la." Car comme en ville, les choses ici on tendant à toujours se déplacé, si ce n’était de disparaitre pour de bon. Enfin, les ruines en bois mentionné étaient la depuis un moment comme implanter définitivement dans le décor.

"Quelque chose en particulier qui vous pousse à vous en prendre à ces pauvres arbres ? Désolé, je suis d’un naturel curieux vous n’êtes pas obliger de répondre si cela est trop personnel."

Loin de réprimander, Robin au contraire flattait et même encouragea l’adresse de la jeune femme. Tant que c’était sur un arbre qu’elle se défoulait, et non sur un pauvre innocent, Locksley se montrait très concilient. Il ne voulait pas non plus brider le talent. Le jeune homme savait reconnaitre les prouesses des autres comme dans son ancienne bande où il savait exploiter les talents de chacun de ses compagnons pour le bien commun. Même si aujourd’hui il n’avait plus de « croisade » à mener, Robin aimait encourager les gens vers le meilleur de eux-mêmes et il s’en voudrait de faire gâcher les talents de la jeune femme.

Néanmoins, le forestier aimerait connaitre la raison pour laquelle Inej s’amusait à déchiqueter ce pauvre arbre. Etait-ce par besoin de s’entrainer ? Il existait de nombreux club pour en ville, mais peut-être préférait-elle la solitude, ce qui pouvait se comprendre. Ou alors la raison était tout autre. En tout cas, il n’y avait point de malice dans la question du forestier, même si la réponse donnée lui un pincement au cœur désagréable et qu’il cru sur le moment que tout son être se fragilisait comme une vieille statue.

"Non pas vraiment je dois l’avouer."

Non en effet. Robin n’avait retrouver personne de son univers. Ni amis, ni ennemis. A croire qu’il était seul, que ses compagnons furent rester chez eux ou dans la tombe. Avec le temps, l’archer s’était efforcer de partir en avant, de vivre. Il s’était endurcis, mais pourtant il ressentait encore une pointe de nostalgie, de tristesse pour ses amis disparus qu’il ne révéra visiblement jamais. Au moins cette douleur lui rappelait qu’il était humain et qu’il éprouvait toujours des sentiments. En plus de garder espoir qu’un jour il recroisera la route de l’un d’eux.

"J’en déduis que pour vous si, un adversaire dont vous n’aurez pas souhaiter recroiser d’aussi tôt." Déduction logique.

Robin réagirait il de la même manière s’il devait revoir le Shérif, le prince Jean ou même Isabella ? Guy encore ils ont réussit à faire la paix et avait finit par le considéré comme un compagnon. Mais quelqu’un d’aussi fou et sadique que ces trois nommés ne rassurerait pas l’ancien hors la loi car il saura qu’il y aura à craindre beaucoup de choses. Et sans doute se préparerait-il aussi à une éventuelle attaque comme Inej.

C’était bien un ennemi, et tout cela rimait avec une histoire de vengeance, du moins Inej semblait se préparer à la confrontation. Robin pouvait comprendre pourquoi elle avait déchiqueté ce pauvre arbre, cela devait beaucoup la travailler de recroiser la route d’une Némésis et devait s’inquiétait de ce qui pourrait se passer. L’île permettait ce genre de retrouvaille, et Locksley pouvait craindre de son côté aussi de recroiser la route d’un de ses vieux ennemis.

D’ailleurs, la question le lui fut poser. Elle n’était simple au contraire, mais emplie de philosophie. Car savoir si Robin donnerait une seconde chance ou pas à un de ses adversaire, il n’était pas sûr de pouvoir y répondre avec conviction. Locksley n’était pas homme de vengeance, du moins plus depuis longtemps. Il avait apprit que laisser ses émotions dictés ses actions était dangereux. Qu’il fallait savoir faire preuve de raisonnement si on ne voulait pas provoquer une erreur et prendre le risque de se perdre.

-Je serais méfiant ca c'est certain.

Encore si c’était Gisborne, son ancien adversaire et lui ont fini par faire la paix et se battre côte à côte reconnaissant le lien entre eux grâce à son père. Le revoir ne lui déplairait pas. Par contre, si c’était le Shérif ou Isabella, alors la… Il savait que le vieil homme était aussi vicieux qu’une vipère, et que le cœur de la jeune femme fut remplit de rancune la poussant à la folie. Si l’un comme l’autre se présentait comme étant devenu un petit agneau cherchant repentance, le forestier se méfierait qu’il n'y est pas une manigance.

-Il est bon d’accorder une seconde chance aux autres pour qu’ils changent. Mais il est avisé de rester prudent . Car un ancien ennemi doit prouver ses intentions avant que vous ne lui tendiez la main.

Ce serait trop facile sinon. Il suffirait juste que le « méchant » dise qu’il a changer, et le « gentil » lui sauterait dans les bras pour finir facilement poignarder ? Si le Shérif revenait de sa mauvaise conduite, Locksley serait heureux, mais connaissant son ancien ennemi, il ne sera pas facile pour lui de lui accorder son pardon, avec tous ce sang sur les mains.

La jeune femme semblait peu convaincue que son némésis puisse avoir changer. Robin ne disait rien. Il pouvait comprendre qu’on doute que son ennemi revienne du bon côté et même lui douterait en voyant le shérif se repentir. Après il y avait Gisborne. Ce dernier n’eut pas droit au pardon de Robin avant un petit moment, que l’ancien bras droit du shérif fasse ses preuves et surtout, montre de réels signes de remords.

En y repensant, Locksley se remémora tout ce parcours fait de drames, de larmes et de sang. Guy de Gisborne était furieux contre Robin. Mais au lieu de chercher juste à se venger de son ancien « ami », il a profiter de sa position pour exploiter le peuple, l’affamer, l’appauvrir, user des plus faibles comme bon lui semble. Il n’avait aucun remord à faire pendre hommes, femmes et enfants. Il convoitait la même femme que Robin et quand il comprit que jamais elle ne l’aimerait, Guy la tuer. Et pourtant… Les deux hommes durent faire la paix. Ce n’était pas facile, il eut de sacrés rebondissements, mais au final, Guy avait prouver sa valeur.

Inej expliqua un peu plus sa situation, comme quoi son ennemi était amnésique et le dilemme que cela imposait. Locksley pouvait comprendre, c’était comme si on nous privait d’une chance de justice, qu’on faisait comme si avec une carte joker, il échappait à notre jugement, au droit d’être puni pour ses méfaits. Que par magie on le rendait innocent. Mais elle parla du risque s’il devait retrouver la mémoire. C’est alors qu’elle lui demanda si lui aussi avait un ennemi attitré.

-J'aimerais dire que je n'en avais qu'un. Répondait-il dans un premier temps, sourire taquin sur le visage, se rappelant que des ennemis il en avait eut et des très puissant aussi. Drôle que malgré leurs armées et richesses, jamais ils n’ont put stopper le hors la loi.

-J’en compterais au moins trois principalement. Un prince jaloux et corrompu qui ruinait son peuple. Le shérif du comté voisin qui était à sa botte et avait jurer de me faire pendre. Et son bras droit. Guy. Qui lui aussi sans pitié torturer les braves gens de Nottingham et de Locksley pour atteindre ses objectifs.

Il y en avait bien d’autre, mais Robin les jugea moins dangereux ou moins remarquable que ces trois principaux antagonistes. Comme Isabella la sœur de Guy devenue folle à cause de maltraitance de son frère et de son maris et qui n’a pas aimé que Robin le repousse. Ca, c’était une autre histoire qui finissait mal encore.

-Si le shérif revenait, sur que je resterais sur mes gardes et je serais sans doute aussi méfiant, voir tendu que vous. Par contre, concernant son ancien bras droit… Lui a changer à la fin. Une longue histoire, mais qui prouve qu’on a de belles surprises avec les gens.

La question d’Inej ne manqua pas de faire rire Robin. En effet, qu’avait-il bien put faire pour s’attirer autant d’animosité. Ses compagnons mais surtout Marianne, ne manquerait pas de trouver moulte réponses.

-Ha ! Que n’aurais-je pas fait serait plus rapide à répondre. Certains diront que c’est à cause de mon charme irrésistible qui les pousserait à m’en vouloir. Une envie de m’en coller une. D’autres, n’avaient pas la même vision que moi sur comment traiter un peuple et ca ma valut pas mal d’ennuis après.

Locksley n’était plus aussi arrogant qu’à ses débuts, là où il se serait un minima vanter d’être un justicier médiéval venant en aide à la veuve et à l’orphelin contre l’oppression de l’Etat, il préféra resta sur le coup flou, pensant que ce n’était pas nécessaire de trop détailler. Mais bon, la jeune femme ne prenait pas peur face à un potentiel hors la loi ennemi publique numéro de son pays. Mais peut-être que c’est parce que les deux jeunes gens se ressemblaient fortement. Deux criminels forcés par le destin, mais ne s’éloignant pas de leurs convictions ?

-Il s’est passé du temps entre notre arrivée ici et aujourd’hui. Peut-être que nos ennemis ont eut le temps d’apprendre de leurs erreurs. Mais certains ont, malheureusement, le mal bien incruster. Je dis alors, d’accord pour donner une chance, mais restons vigilent.

Robin fut déjà victime de sa crédulité et il apprenait de ses erreurs. Pardonner et voir les gens changer n’était pas une idéologie qui le rendait aveugle au danger. Au contraire, c’était une possibilité qu’il y croyait mais pouvait remettre en cause selon la personne en face de lui. Le shérif par exemple, il ne le tuait pas car il pensait quelque part qu’il pourrait changer, mais surtout il savait que le Prince Jean le remplacerait par quelqu’un de pire.

-En effet, surveiller la forêt était un choix de carrière… Logique dirons-nous. Avant… J’étais un seigneur avec ses terres et ses gens. Vivant dans un petit manoir au cœur des terres anglaises. Mais avec un différend avec le seigneur locale, enfin le Sherif qui administrait toutes les terres avoisinantes, je me suis retrouver sans toit, sans titre ni terre. Vivant en forêt tel un hors la loi.

Voila qui résumait bien sa vie, agrémenter de quelques récits qui inspireraient des bardes lors de banquets, mais on avait les grandes lignes de son existence.

-Et vous donc ? Etiez vous bucheronne avant ? Plaisantait-il en faisant référence au découpage des arbres avec ses lames.

On ne devait pas s’y attendre de voir un seigneur déchu devenir hors la loi. Et pourtant, Robin n’avait pas hésité d’ouvrir la bouche pour dire clairement ce qu’il pensait. Il n’était du genre à faire comme les autres seigneurs qui se couchaient devant le shérif de peur de connaitre le même sort que lui. Marianne le lui avait reprocher ce comportement trop impulsif et sans précaution, et lui d’être trop passive et ne pas provoquer les choses. Mais bon, il avait fini sans terre ni maison. Jamais il ne les a retrouver ayant finit ses jours comme un hors la loi dans la nature.

Inej confessa d’avoir était aussi une hors la loi tout comme lui. Sauf qu’à la différence, elle et ses compagnons étaient attiré par le gains, mais que cette vie leur fusse imposée, tout comme pour Robin et ses amis. Locksley pouvait donc comprendre la jeune femme, même si leurs motivations différaient.

-Je voie, vous étiez une criminelle pure et dure, et non une idéaliste comme je l'ai étais.

Robin ne la jugeait pas trop vite, après tout il était aussi un criminel avant, et ses compagnons étaient des bandits de grands chemins avant qu’ils n’acceptent de suivre Locksley et sa quête de rétablir l’ordre. Pour lui, tout le monde était capable du meilleur, même ses ennemis. Ceci-dit, il se demandait s’il devait faire à l’instant présent attention à sa bourse.

-De la manière la plus dramatique je suppose. Nous menions un grand assaut au château de Nottingham et nous nous battions aussi bien contre l’actuelle shérif qui fut mon amante, et l’ancien ennemi de toujours. Difficile à tout vous décrire tant les émotions furent à leur ébullition, mais je me suis retrouver frapper dans le dos car ayant baisser ma garde par la shériffe d’une dague empoisonné, où pour ne pas alarmer mes compagnons, je suis partis rejoindre la forêt pour expirer mon dernier souffle.

Robin n’eut point peur de confier son histoire, il l’avait déjà fait et eut prit l’habitude. Parler de sa mort ne le perturbait plus autant qu’avant et s’en servait comme récit pour donner l’exemple. Exemple à quoi ? Mettre les gens en confiance pour qu’ils narguent leur propre fin peut-être.

Parfois Robin avait l’impression de sentir encore la blessure dans sa nuque. Ainsi que le poison qui se rependait dans tout son corps et lui privé de ses forces jusqu’à ce qu’il expire. C’était une sensation désagréable, comme si le poison était encore en lui, mais ce n’était qu’un souvenir physique et rien de plus. Un souvenir bien marquant qui avait fait durer sa lente agonie. En tout cas, son histoire ne manqua pas de surprendre la jeune femme, ce que comprenait Robin qui n’avait pas eu une vie classique dirons nous. Il sourit.

-C'était une femme assez... Rancunière et imprévisible. Elle voulait même la mort de son frère.

En réalité, Robin avait du mal à totalement en vouloir à Isabella. Cette femme depuis toute petite, avait vécue l’enfer et les abus. Robin représentait son salut, sa chance de connaitre une vie plus heureuse mais malheureusement, le héros n’a pas put combler ses attentes ce qui à précipiter la jeune femme dans la rancune et la folie. Deux âmes brisées qui se rencontraient ca finissait rarement bien.

-En tout cas si je la revoyais, je lui pardonnerais. Même si je ferais attention au cas où elle cacherait encore une arme dans sa manche.

Mais s’il devait retrouver une amante, ce ne serait pas Isabella. Kate fut celle qui a réellement fait battre son cœur, mais comme les morts peuvent revenir en vie dans ce monde, Robin espérait souvent retrouver Marianne.

-C'est ce qu'on dit. Mais pas pour tout le monde il faut croire.

Pour Robin aussi, la famille c’était sacré. Mais pas pour les Gisborne dont le frère vendit sa sœur pour la mariée, alors encore enfant et que cette dernière, traumatisée, chercha par la suite à se venger. Robin pouvait comprendre la colère d’Isabella, malheureusement, il n’était pas le héros qui pouvait la sauver. Sans doute qu’à cette époque, un bon psychiatre aurait tout arranger, mais hélas, les gens étaient livrés à eux même.

Même Robin en découvrant son lien de parenté avec Guy, eut du mal à l’accepter et il fallut un temps d’adaptation. Surtout après de nombreuses années de rivalités et surtout, que son ancien ennemi eut provoqué la mort de celle qu’il aimait. Le monde évoluait étrangement. Il se demandait ce que Marianne penserait de tout cela, si elle était encore de ce monde. Robin rien à la plaisanterie d’Inej.

-Amoureux non. Idiot probablement. Je comprends un peu sa détresse. En tout cas, je ne lui chercherais pas querelle. Si nous devons vivre chacun de son côté et ne plus jamais se revoir, très bien ca m’arrange. Mais je ne veux pas chercher à la combattre.

Peut-être qu’elle le traquerait, mais Locksley ne lui voudrait aucun mal. Enfin bon, de toute manière, ce n’était pas Isabella qu’il souhaitait revoir en premier, loin de la. Mais il savait que cette île adorait réserver de drôles de surprises.

Visiblement, c’était le temps des adieux, Inej présenta respectueusement et avec amusement ses adieux.

-Ravi également de vous avoir rencontrer Inej. Nous verrons bien. En tout cas je rôde très souvent dans ces bois, donc si vous avez besoin vous saurez où me trouver.

Enfin pas vraiment vu les particularité de ces bois. Les deux personnes se saluèrent donc avant de se séparer chacun pour de nouvelles aventures. Robin fut néanmoins choqué, du moins surprit de voir Inej disparaitre. Elle était rapide et légère, ne faisant aucun bruit et disparaissant presque à sa vue. Pendant quelques secondes, il cru qu’elle était un fantôme, un esprit errant dans ces bois depuis le début, mais reconnaissant cette technique de voleur, un sourire amusé se dessina sur son visage.