( 1 ) Né le 16 novembre 1970 en Albanie, dans les bas quartiers de la capitale albanaise de Tirana. Celui qui se fait appeler « Le Chiffre » est né sous le nom de Jean Duran. Un nom qu’il n’utilisera plus, passé le cap de l’adolescence, au profit d’un surnom tout trouvé, Le Chiffre, qui illustre merveilleusement bien sa passion pour les mathématiques et les jeux d’argent. Enfant unique, il n’a su entretenir de liens avec personne. Il apprendra à compter principalement sur lui-même, et se révélera être un enfant très introverti et secret. Fort, surtout. Sa mère était une droguée qui l’oubliait la majeure partie du temps. Quant à son père, il était parti de la maison lorsque son fils avait six ans, ce qui avait d’ailleurs plongé sa mère dans une violente dépression nerveuse. Le Chiffre contribuait à sa survie, jusqu’à ce qu’elle finisse par décéder à la suite d’une overdose de drogues dures. Le Chiffre est né dans un climat social défavorisé, petit voyou de banlieue albanaise, il a grandi dans un quartier difficile d’Europe de l’Est. Il est devenu un criminel assez tôt, au cours de son adolescence. Le Chiffre a toujours connu et fréquenté des cercles criminels, de petits à grands réseaux terroristes tout au long de sa vie. Lorsqu’il était adolescent, il utilisait son génie mathématique pour gagner aux jeux d’argent, afin de rapporter de quoi subvenir à ses besoins. De constitution physique plutôt faible par rapport aux autres enfants, souffrant d’une forme rare de bichromatie aux niveau des yeux, — l’un des de couleur marron foncé et l’autre bleu ciel —, entre autres maladies plus singulières, mais doué une intelligence exceptionnelle de niveau d’un très haut quotient intellectuel, — Le Chiffre étant un vrai génie — il a assuré sa protection au fil des ans avec un couteau dans la poche. Il ne possédait pas le physique du bagarreur et devait pouvoir se défendre contre les autres qui lui voulaient du mal. Un jour, il s’est battu avec d’autres enfants et s’est gravement blessé l’oeil gauche avec ce fameux couteau, ce qui lui laissera une cicatrice profonde traversant la paupière et le dessous de l’oeil. Sans toutefois causer le moindre dommage à sa vision, laquelle restera intacte, seul son visage portera les stigmates d’un passé difficile de jeune délinquant. Cette cicatrice contribuera d’ailleurs longtemps à sa fameuse réputation, celle d’un homme dangereux et sombre, d’une froideur polaire. ( 2 ) Le Chiffra grandira en Albanie jusqu’à gagner suffisamment d’argent pour quitter le pays et s’installer en France, où il acquerra la nationalité durant sa vie d’adulte. Il se forgera une solide réputation comme joueur de poker dans des cercles toujours plus grands. Les jeux d’argent lui permettront de se faire un petit pactole qui l’aidera notamment à financer des études universitaires dans les mathématiques et la comptabilité. Le Chiffre a su pallier à des problèmes de santé grâce à sa brillante intelligence. En effet, il souffre d’une forme d’asthme sévère, en-dehors de sa cicatrice à l’oeil gauche, ce qui lui fait porter constamment un branchodilatateur en argent. Mais aussi d’hémolacrie singulière à l’oeil gauche, une maladie survenue à la suite de sa blessure dans sa jeunesse et qui a endommagé l’un de ses vaisseaux internes, ce qui lui fait pleurer du sang lorsqu’il exprime des émotions fortes. ( 3 ) Une fois devenu comptable, puis banquier privé et financier international au service des plus offrants, — des terroristes cherchant à faire blanchir leur argent sale — il s’est rapidement intégré au sein d’organisations terrorises mondiales, telles que SPECTRE et sa sous-entité QUANTUM. Génie des mathématiques, joueur de poker invétéré et prodige des échecs, — il a d’ailleurs remporté un championnat lorsqu’il était encore adolescent — beaucoup de criminels le recommanderont comme étant une personne efficace et de confiance. À tort, cependant, car Le Chiffre demeure un homme foncièrement cupide et égoïste, détournant l’argent de ses clients dans le plus grand secret pour en tirer lui-même un bénéfice colossale, dans le seul but d’agrandir sa fortune personnelle. ( 4 ) À partir des années 1990, les péchés du Chiffre commencent à lui porter réellement préjudice. En effet, le banquier véreux a rapidement pris la fâcheuse habitude de parier en bourse sur les fonds appartenant à ses clients sans leur consentement, dans l’espoir de s’enrichir ou de financer des attentats terroristes pour son profil personnel. Durant les années 1990, il a étroitement collaboré avec le terroriste islamiste Saddam Hussein, l’ancien président de la république d’Irak. En 1998, lors de l’opération Tempête du Désert, les hommes de Hussein ont pris Le Chiffre en grippe et l’ont finalement laissé pour mort au beau milieu du désert irakien. À l’insu des hommes et de Hussein lui-même, le terroriste a pourtant bien survécu. ( 5 ) En 2001, le MI6 est rapidement sur ses traces, car sa réputation le précède en tant que membre de l’organisation criminelle mondiale QUANTUM — dont il est le banquier personnel — qui se trouve être la petite filiale de l’organisation d’Ernst Stavro Blofeld : la réputée SPECTRE. Il est le banquier de Blofeld. Il lui doit des comptes, en la qualité de membre de SPECTRE. Le Chiffre porte d’ailleurs une bague en argent, gravée du motif de pieuvre, ce qui marque son allégeance à la puissante et diabolique organisation criminelle. La réputation du Chiffre est telle qu’on lui impute également d’avoir participé au financement des attentats du 11 septembre et d’en avoir largement tiré profit à coup de vente à découvert massive d’actions des compagnies aériennes. Le Chiffre a d’ailleurs tiré sa fortune de cet évènement tragique pour des milliers d’Américains. Le MI6 ne dispose toutefois pas de preuves de ses crimes, seulement des suppositions, ce qui l’empêche de l’inculper pour quoique ce soit. ( 6 ) C’est en 2006 que tout s’arrête pour cet éminent banquier d’affaires. Le Chiffre est devenu l’un des associés les plus influents de l’organisation secrète criminelle internationale QUANTUM, dont le dirigeant est un intermédiaire de son véritable patron au sein de SPECTRE, qui se fait connaître sous le nom de M. White. ( 7 ) Le Chiffre est contacté par M. White, représentant la mystérieuse organisation terroriste QUANTUM, qui le présente à Steven Obanno, un chef redouté de l'Armée de résistance du Seigneur à Mbale, en Ouganda, et organise la mise en banque de plusieurs mallettes remplies d'argent pour Obanno. Alors que l'argent est chargé dans son convoi, Le Chiffre contacte son banquier et lui ordonne de vendre à découvert un million d'actions de Skyfleet à partir de l'argent qu'il vient de recevoir. Bien que l'homme le décourage, Le Chiffre insiste sur le fait qu'il a l'intention de tirer un profit extrême de ses efforts. Il compte reproduire le même schéma que lors des attentats du 11 septembre et d’en tirer un bénéfice colossale à titre personnel. Il engage pour ce faire l'intermédiaire Alex Dimitrios, qui le met en relation avec un terroriste. Le plan du Chiffre est simple : détruire le prototype du nouvel avion de Skyfleet lors de sa sortie à l'aéroport international de Miami, afin de faire chuter les actions en bourse des compagnies aériennes en cassant la confiance des investisseurs. Il ambitionne comme bien souvent de manipuler le marché des actions en pariant à la baisse celles de la société Skyfleet, avant que le prototype d’avion de la compagnie ne soit détruit et pouvoir  s’enrichir par derrière en les rachetant toutes à un prix extrêmement bas. James Bond intervient dans cette situation en empêchant la destruction de l'avion, ce qui entraîne la faillite de de l’entreprise et la chute des actions, bien que réelle, est beaucoup trop minime pour que Le Chiffre puisse en tirer un profit substantiel. Bond sauve ainsi la valeur des actions de Skyfleet. Le Chiffre a tout perdu. 101 206 000 dollars. La fortune du terrorise Obanno s’est volatilisée, ce qui complique largement ses affaires et place sa tête à prix si l’africain venait à découvrir toute la vérité. Afin de récupérer l'argent, sans informer M. White ou Obanno de ce qui s'est passé avec Skyfleet, Le Chiffre organise et participe à un tournoi de Texas hold 'em au Casino Royale au Monténégro, dans le but de récupérer la perte avant qu'Obanno n'apprenne que son argent a été détourné. Bond est aussitôt envoyé par le MI6 pour s'assurer que Le Chiffre ne récupère pas l'argent. L'idée est de forcer Le Chiffre à se tourner vers le MI6 pour obtenir sa protection, en échange d'informations sur ses créanciers et ses employeurs. Pendant une entracte, Le Chiffre découvre avec effroi qu’Obanno est au courant de ses malversations financières. Il le menace, lui et sa petite-amie de l’époque, la délicieuse Valenka, et lui assure qu’il a tout intérêt à remporter ce tournoi de poker. Peu de temps après, Bond tue Obanno et ses hommes, ce qui rassure momentanément Le Chiffre, mais le cauchemar est loin d’être terminé pour lui. Au cours du tournoi, Le Chiffre demande à Valenka d'essayer d'empoisonner la boisson de Bond, en utilisant le poison Digitalis. Bond est presque tué, mais il est réanimé au dernier moment et retourne au jeu. Lors du tour final, le full de Le Chiffre bat les mains des deux joueurs qui le précèdent, mais perd face à la quinte flush de Bond. Bond remporte le tournoi et tout l'argent. Furieux de sa défaite, Le Chiffre kidnappe Vesper, obligeant Bond à se lancer à sa poursuite, et Bond tombe directement dans son piège. Le Chiffre laisse Vesper, pieds et mains liés, au milieu de la route, et Bond est forcé de faire un écart, ce qui provoque un accident de voiture. Le Chiffre et ses hommes de main amènent Bond et Vesper sur une vieille péniche au sud de Petrovac. Lorsque Bond reprend conscience, il est déshabillé et attaché à une chaise dont l'assise a été découpée. Le Chiffre torture Bond en le frappant à plusieurs reprises dans les testicules avec l'extrémité nouée d'une grosse corde, afin de lui extorquer le mot de passe qui lui permettra de toucher les gains du tournoi. Bond refuse de céder, même sous la torture, et joue sur la crainte de Le Chiffre de voir les clients dont il a perdu l'argent se venger. Furieux, Le Chiffre brandit un couteau et menace de castrer Bond, avant d'annoncer que même si Bond et Vesper sont tués, le MI6 l'accueillera quand même. Cette scène est interrompue par des coups de feu et M. White, qui a tué Kratt, Valenka et les autres hommes de main, entre soudainement dans la pièce. Le Chiffre plaide une dernière fois pour sa vie, mais en vain. M. White déclare que l'argent n'a pas autant de valeur pour l’organisation que le fait de savoir à qui faire confiance. Il exécute personnellement Le Chiffre en lui tirant une balle dans le front. ( 8 ) Encore une fois, Le Chiffre parvient à s’en sortir indemne. Cette fois, c’est par le fruit d’une étrange forme de phénomène magique et lunaire qu’il échappe à la mort. La lune rouge. Sauvé et amené au beau milieu d’une étrange île perdue sur un continent qui ne lui dit rien, l’ex-banquier privé tire parti de cette nouvelle chance qui lui est donnée de disparaître du champ de vision de ses détracteurs. ( 9 ) Cela fait quelques années maintenant qu’il vit et jouit d’un certain confort financier sur cette île. Le Chiffre a repris les jeux d’argent, le poker notamment. Il est le propriétaire d’un casino en ville. Très sélect, avec des mises élevées sur invitation des meilleurs notables. Il a également repris ses activités de banquier d’affaires, en satisfaisant les exigences de PDG véreux et de criminels sans pitié. Par chance, il parvient à renouer avec certaines personnes de son ex-organisation, ces dernières ayant mystérieusement « oublié » les fâcheux évènements qui les avaient poussé à vouloir l’éliminer. Le Chiffre est donc redevenu un membre de l’organisation SPECTRE et de sa filiale, la petite QUANTUM. Plus qu'être un membre, il a repris les rennes de ces organisations et est le leader secret de SPECTRE. Il a éloigné toutes les personnes ayant été trop proches ou fidèles à Ernst Stavro Blofeld par vengeance.